vendredi 26 mai 2017

PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR


Aventure/Fantastique/Action/Un chouette film d'aventures, divertissant, mais dont le scénario ne donne pas un nouveau souffle à la saga

Réalisé par Joachim Rønning et Espen Sandberg
Avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, Kaya Scodelario, Orlando Bloom, Geoffrey Rush, Kevin McNally, Golshifteh Farahani, Stephen Graham...

Long-métrage Américain
Titre original : Pirates of the Caribbean: Dead Men Tell No Tales 
Durée: 02h09mn
Année de production: 2017
Distributeur: The Walt Disney Company France

Date de sortie sur les écrans américains : 26 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 24 mai 2017


Résumé : Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affronter… 

Bande annonce (VOSTFR)


Reportage : Les nouveaux personnages (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : ce nouveau long-métrage de la saga PIRATES DES CARAÏBES est une réussite visuellement. Les effets spéciaux mettent en valeur les superbes images des navires et rendent crédible l'équipage fantôme du Capitaine Salazar. C'est un vrai film d'aventures, il se passe sans cesse quelque chose. On voyage au gré de beaux paysages et de lieux dépaysants. Les réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg ont soigné l'ensemble afin d'en faire un grand spectacle très divertissant qui s'adresse à toute la famille. Ils ont mis en scène plein de trouvailles et d'idées originales pour nous entraîner dans leur univers.








Cependant, le scénario ne renouvelle pas vraiment la saga. On voit venir les twists à des kilomètres. Les nouveaux personnages que sont Henry Turner, interprété par Brenton Thwaites, et Carina Smyth, interprétée par Kaya Scodelario, sont certes charmants, mais aussi un peu fades. Ils sont un peu noyés au milieu des mille et une péripéties développées dans le scénario.









Le génialissime Jack Sparrow, interprété par Johnny Depp, est ici surexploité et du coup, il perd en mythologie. On le voudrait plus rare et mieux mis en valeur afin de lui octroyer plus de mystère et de grandeur. On a cependant beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage loufoque et définitivement original. Il est vraiment drôle lors de l'attaque de la banque et de la scène avec la guillotine.






Javier Bardem interprète un Capitaine Salazar inquiétant et revanchard qui est un bon contrepoids à la légèreté de Jack Sparrow.




Geoffrey Rush retrouve son rôle du Capitaine Barbossa, un pirate expérimenté qui préfère affronter la menace plutôt que de la fuir.




PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR divertit et impressionne les pupilles. Il aurait mérité un scénario mettant mieux en valeur ses personnages. Il est malgré tout indéniable qu'on passe un bon moment devant ce nouvel opus et qu'il serait bien dommage de s'en priver. Il faut rester jusqu'à la fin du générique final pour voir la petite scène qui nous donne une piste sur la possible intrigue du prochain PIRATES DES CARAÏBES.








NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Walt Disney Pictures et Jerry Bruckheimer Films présentent PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR, le cinquième épisode de la légendaire saga PIRATES DES CARAÏBES. Johnny Depp retrouve le rôle du capitaine Jack Sparrow, l’antihéros extravagant et fanfaron qui lui a valu une nomination à l’Oscar. Il est accompagné dans cette nouvelle aventure par les acteurs oscarisés Javier Bardem et Geoffrey Rush, ainsi que par une galerie de personnages hauts en couleur réunissant visages familiers des fans de la série et nouveaux venus. Produit par Jerry Bruckheimer et réalisé par Joachim Rønning et Espen Sandberg, ce nouvel opus est une aventure maritime endiablée nous replonge toujours avec humour dans l’univers fascinant des pirates qui font le succès planétaire de cette saga depuis maintenant 13 ans. 

Sortie en 2003, PIRATES DES CARAÏBES : LA MALÉDICTION DU BLACK PEARL a inauguré la saga la plus populaire jamais produite par Jerry Bruckheimer. Depuis, PIRATES DES CARAÏBES s’est s’imposé comme un véritable phénomène culturel mondial avec la sortie de PIRATES DES CARAÏBES : LE SECRET DU COFFRE MAUDIT (2006), PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE (2007) et PIRATES DES CARAÏBES  : LA FONTAINE DE JOUVENCE (2011). 

Ces quatre films ont rapporté collectivement plus de 3,7 milliards de dollars au box-office international, mais ils ont surtout inspiré et enchanté les spectateurs de tous âges dans le monde entier. Pour le capitaine Jack Sparrow, la chance a tourné. Le vent de la mauvaise fortune souffle désormais dans ses voiles : le terrifiant capitaine Salazar et ses marins fantômes se sont échappés du Triangle des Bermudes pour exterminer tous les pirates qui écument les mers, et en particulier Jack Sparrow... Jack n’a qu’un seul espoir de survie  : il doit retrouver le légendaire Trident de Poséidon. Pour y parvenir, il va nouer une alliance fragile avec Carina Smyth, une belle et brillante astronome, et Henry, un jeune marin têtu de la Marine royale britannique. À la barre du Dying Gull, un bien pitoyable navire, Jack va tout faire pour triompher de la malchance qui s’acharne sur lui, mais surtout pour échapper à l’ennemi le plus redoutable et le plus retors qu’il ait jamais affronté… 

Outre Johnny Depp, que l’on a récemment pu voir dans LES ANIMAUX FANTASTIQUES et le film Disney ALICE DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR, PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR est interprété par l’acteur oscarisé Javier Bardem (NO COUNTRY FOR OLD MEN – NON, CE PAYS N’EST PAS POUR LE VIEIL HOMME, SKYFALL), Brenton Thwaites (THE GIVER – LE PASSEUR, MALÉFIQUE), Kaya Scodelario (la franchise LE LABYRINTHE, THE KING’S DAUGHTER), Kevin R. McNally (la saga PIRATES DES CARAÏBES, MACBETH UNHINGED), Golshifteh Farahani (PATERSON, MENSONGES D’ÉTAT), David Wenham (LION, 300  : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE), Stephen Graham (la saga PIRATES DES CARAÏBES, GANGS OF NEW YORK) et l’acteur oscarisé Geoffrey Rush (LE DISCOURS D’UN ROI, la saga PIRATES DES CARAÏBES). 

Le scénario de cette nouvelle aventure est signé Jeff Nathanson (ARRÊTE-MOI SI TU PEUX, INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL). Les producteurs exécutifs sont Mike Stenson, Chad Oman, Joe Caracciolo, Jr., Terry Rossio et Brigham Taylor. L’équipe technique du film se compose du directeur de la photographie Paul Cameron (COLLATÉRAL, DÉJÀ VU), du chef décorateur Nigel Phelps (PEARL HARBOR, WORLD WAR Z), de la chef costumière Penny Rose (les quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES), du chef coiffeur et maquilleur oscarisé Peter King (les sagas LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et LE HOBBIT), des monteurs Roger Barton (PEARL HARBOR, BAD BOYS II) et Leigh Folsom Boyd (FAST & FURIOUS 6, FAST & FURIOUS 7), du superviseur des effets visuels Gary Brozenich (nommé aux Oscars pour LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HÉROS  ; PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE), du coordinateur des cascades Thomas Robinson Harper (LES GARDIENS DE LA GALAXIE des studios Marvel, LE LIVRE DE LA JUNGLE) et du compositeur primé aux Emmy Awards Geoff Zanelli, qui a travaillé en étroite collaboration avec Hans Zimmer sur les quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES.

DEUX CAPITAINES À LA BARRE

Lorsque Jerry Bruckheimer et Disney ont décidé de s’atteler au cinquième volet de PIRATES DES CARAÏBES, ils tenaient à ce que celui-ci raconte une histoire capable de faire évoluer la saga tout en conservant l’action, la comédie et les éléments fantastiques et surnaturels qui ont fait le succès du film original. Cette quête les a menés au scénariste chevronné Jeff Nathanson, et pendant que ce dernier s’appliquait à donner vie à cette aventure inédite et à la vision des cinéastes, les producteurs se sont sérieusement mis à la recherche du réalisateur idéal… pour finalement en trouver deux : le duo norvégien formé par Joachim Rønning et Espen Sandberg. 

Les deux réalisateurs se sont fait connaître du public international grâce à KON-TIKI, leur long métrage nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, qui raconte l’histoire vraie du légendaire explorateur Thor Heyerdahl et son épique traversée du Pacifique, puis avec « Marco Polo », la minisérie plébiscitée de Netflix. Pour Joachim Rønning et Espen Sandberg, prendre part à PIRATES DES CARAÏBES est un rêve devenu réalité. Espen Sandberg explique : «  C’est le genre de films avec lesquels nous avons grandi et que nous adorons. Nous avons toujours beaucoup aimé le mélange d’aventure, d’action et d’humour des grosses productions américaines. » 

Joachim Rønning confie  : «  La saga PIRATES DES CARAÏBES me rappelle ces films qui m’ont donné envie de devenir cinéaste quand j’étais enfant. Maintenant que je suis père de famille, je suis fier de faire un film que mes enfants pourront regarder. PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR est un vrai film familial. » « Nous savions que réaliser un film original serait difficile, précise-t-il, mais c’était important pour nous. » Espen Sandberg ajoute  : «  Le premier film a été notre principale inspiration. PIRATES DES CARAÏBES est une formidable saga et nous étions conscients de la responsabilité qui reposait sur nos épaules. Les fans de la série sont légion dans le monde entier – nous-même en faisions partie en Norvège ! »

TOUT LE MONDE SUR LE PONT !

Jerry Bruckheimer, Joachim Rønning et Espen Sandberg se sont ensuite attelés au casting pour réunir à la fois des visages familiers et des nouveaux venus. Tout comme Johnny Depp reprend le rôle de l’excentrique Jack Sparrow, le célèbre acteur australien Geoffrey Rush interprète à nouveau le capitaine Barbossa  : désormais à la barre du Queen Anne’s Revenge, le vaisseau du défunt Barbe-Noire, il est littéralement assis sur une montagne d’or. Kevin J. McNally incarne pour la cinquième fois le second de Jack, Joshamee Gibbs, extraordinaire conteur et grand consommateur de rhum. Stephen Graham reprend le rôle de Scrum, pirate de peu de jugeote ; Martin Klebba est le petit et farouche Marty ; et Giles New et Angus Barnett campent Murtogg et Mullroy, des soldats britanniques devenus pirates à la fin de PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE. Jack le Singe, l’incontrôlable compagnon de Barbossa, est lui aussi de retour – au grand dam du capitaine Jack ; il est interprété par les talentueux sapajous capucins Pablo et Chiquita. 

Les nouvelles recrues qui s’embarquent dans la saga PIRATES DES CARAÏBES comptent à leur tête l’acteur oscarisé Javier Bardem, réputé pour son audace et le style expérimental de son jeu  : il a créé un ennemi multidimensionnel digne de Jack Sparrow, le redoutable capitaine Salazar, surnommé «  El Matar Del Mar  » (le Boucher des Mers). À la tête de son équipage de revenants, Salazar écume les eaux des Caraïbes pour exterminer tous les pirates. Par fidélité à la Couronne espagnole, mais surtout parce qu’il cherche à se venger d’un certain flibustier… Deux jeunes acteurs parmi les plus doués de leur génération sont eux aussi de l’aventure. L’Australien Brenton Thwaites, qui a impressionné les cinéastes par son talent dans des films tels que THE GIVER et SON OF A GUN, s’est vu confier le rôle d’Henry, le jeune matelot de la Marine britannique déterminé à sauver un père qu’il a à peine connu d’un destin tragique. L’enthousiasme de l’acteur à l’idée de prendre part à PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR était immense : il était encore enfant à la sortie du premier film et est devenu un fan inconditionnel. 

L’actrice britannique Kaya Scodelario, qui s’est fait connaître dans la série télévisée « Skins » avant de se tourner vers le cinéma, a quant à elle été choisie pour incarner Carina, une brillante jeune mathématicienne et astronome. Sa beauté n’a d’égal que son intelligence... et sa volonté d’acier. Parmi les nouveaux venus figurent aussi l’actrice d’origine iranienne saluée à l’international Golshifteh Farahani dans le rôle de Shansa, une mystérieuse et puissante sorcière des mers, et l’acteur australien chevronné David Wenham dans celui de Scarfield.

LEVEZ L’ANCRE, HISSEZ LES VOILES !

L’équipe de PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR a choisi d’explorer de nouveaux horizons. Après des repérages aux quatre coins du monde, la production a décidé de jeter l’ancre sur la très touristique Gold Coast de l’État du Queensland, sur la côte est de l’Australie, où le tournage a débuté le 16 février 2015. Pour les besoins du tournage, l’équipe a sillonné la côte australienne et a notamment posé ses caméras à Moreton Bay, dans la réserve de Lennox Headland, à Hastings Point, au Mont Tamborine et dans les célèbres îles Whitsunday, avant d’accoster à Vancouver, en ColombieBritannique, pour les 13 derniers jours du tournage. 

PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR a une fois encore rassemblé des gens de tous horizons aux parcours divers et variés qui ont collectivement repoussé leurs limites, contre vents et marées, afin de rendre possible l’impossible… 

Le chef décorateur Nigel Phelps, à qui l’on doit les gigantesques décors richement détaillés et les navires de PEARL HARBOR de Michael Bay (une autre production Jerry Bruckheimer Films), a été confronté à un défi similaire sur PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR. Il a en effet dû imaginer et construire de nombreux environnements allant d’un village caribéen au tombeau d’un dieu situé au fond de l’océan, en passant par 13 navires mesurant jusqu’à 48 mètres de long – dont le Black Pearl entièrement reconstruit et le Queen Anne’s Revenge, ainsi que le « château flottant » du capitaine Salazar, l’imposant galion Silent Mary dans ses versions réelle et fantomatique, sans oublier divers bâtiments britanniques et vaisseaux pirates, et le délabré mais charmant Dying Gull que le capitaine Jack s’approprie faute de mieux. 

Nigel Phelps déclare  : «  Notre principal objectif était de respecter ce qui avait été fait dans les précédents films, dont l’esthétique était incroyable, tout en y apportant notre touche personnelle pour rendre ce film unique. » 

Les scènes à bord des navires ont été tournées dans une vaste «  arène  » rassemblant tous les vaisseaux du film quasiment grandeur nature montés sur des cardans et des plateaux rotatifs informatisés complexes développés par le superviseur des effets spéciaux oscarisé à de multiples reprises John Frazier. Avec deux configurations possibles par navire – une version de 33 mètres, l’autre de 40 mètres – et en conservant le même châssis et la même structure de base, le chef décorateur Nigel Phelps et son équipe ont ainsi pu créer plus de 10 bateaux différents. Pour la cinquième fois dans l’histoire de la saga PIRATES DES CARAÏBES, la création des milliers de costumes du film a été confiée à l’extraordinaire chef costumière Penny Rose, laquelle n’a laissé aucun détail au hasard dans les tenues de ceux qui apparaissent à l’écran, qu’il s’agisse de simples figurants ou des acteurs principaux. 

Pour constituer son département, Penny Rose a fait appel à 30 costumiers australiens, principalement issus du théâtre et de l’opéra, épaulés par une véritable armée de costumiers, artistes textile, spécialistes du vieillissement et de la patine, tailleurs, teinturiers, couturiers et coursiers/assistants. La chef costumière et son équipe ont investi un studio de plus de 1 500 mètres carrés au sein des Village Roadshow Studios, qui a également servi d’entrepôt pour les quelque 2  000 costumes, chapeaux, chaussures et accessoires, méticuleusement classés selon le nom, le style, le sexe et l’âge des personnages.

UNE VIE DE PIRATE

Avec PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR, qui sera au cinéma en France le 24 mai 2017, les spectateurs vont à nouveau être transportés dans l’univers pittoresque, drôle et vivant des plus excentriques pirates qui aient jamais sillonné les mers. 

Le réalisateur Joachim Rønning déclare : « Notre objectif était de faire le meilleur PIRATES DES CARAÏBES qui soit. Nous voulions créer des scènes d’action spectaculaires et réaliser un film épique rempli d’humour et d’émotions, porté par des personnages inoubliables. Nous avons travaillé sans relâche durant plusieurs années pour nous imprégner de l’esprit du premier film tout en conférant à PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR fraîcheur et originalité. C’est au public qu’il revient désormais de dire si nous y sommes parvenus. » 

Jerry Bruckheimer commente  : « Lorsque nous avons tourné le premier film, nous n’imaginions pas que nous étions en train de créer un tel phénomène. C’est un immense privilège que nous devons non seulement aux grands artistes et artisans qui ont pris part à la saga des deux côtés de la caméra, mais également aux spectateurs du monde entier, chez qui ces films ont trouvé un formidable écho. » « Notre principale aspiration a toujours été de divertir le public, poursuit-il, de l’immerger dans un monde à part l’espace de quelques heures, mais nous ignorions alors que nous retrouverions cet univers régulièrement pendant près de quinze ans ! » 

Le producteur ajoute en souriant  : «  Je suppose que quelque part, nous avons tous un pirate en nous ! »

LES PERSONNAGES

LE CAPITAINE JACK SPARROW
Johnny Depp 

Avec ses dreadlocks, ses doigts couverts de bagues et sa moralité aussi douteuse que son hygiène personnelle, Jack Sparrow est soit le meilleur, soit le pire des pirates – tout dépend à qui vous posez la question. Son bateau bienaimé, le Black Pearl, est toujours coincé dans sa bouteille, et la chance ne lui a pas souri depuis bien longtemps. Malheureusement pour lui, le pire est encore à venir, et il va lui falloir user de toute sa ruse s’il veut survivre à son pire ennemi, le fantomatique capitaine Salazar, qui s’est résolument lancé à sa poursuite…

LE CAPITAINE SALAZAR
Javier Bardem 

À la barre de son navire, le redoutable Silent Mary, le terrifiant capitaine Salazar est surnommé le Boucher des Mers. Non sans raison… À la tête de son équipage de zombies, il pourchasse avec une férocité démoniaque tous les pirates des Caraïbes pour les exterminer. Par fidélité à la Couronne espagnole, mais surtout pour se venger d’un certain flibustier… À chaque attaque, aucun équipage n’est épargné. Ou plutôt si : un unique survivant, pour que celui-ci puisse raconter l’horreur dont il a été le témoin !

HENRY
Brenton Thwaites 

Jeune marin de la Marine royale séduisant et plein d’entrain, Henry sillonne les mers à la recherche du trident de Poséidon, qui aurait le pouvoir de libérer son père de l’éternelle malédiction qui le frappe.

CARINA SMYTH
Kaya Scodelario 

Carina est une jeune et brillante mathématicienne et astronome. Sa beauté n’a d’égale que son intelligence… et sa volonté d’acier. Son arme  ? Ni sabre ni poignard, mais le journal de Galilée, que lui a légué le père qu’elle n’a jamais connu. Ce guide des étoiles et des constellations pourrait la conduire vers le plus grand des trésors, celui qui recèle toute la puissance des mers et des océans !

GIBBS
Kevin R. McNally 

M. Gibbs est le second du capitaine Jack Sparrow. Un allié toujours loyal… ou pas. On peut compter sur lui pour se jeter courageusement dans la bataille – surtout quand il est question de son propre intérêt – ou pour localiser les barriques de rhum plus vite que n’importe qui !

SHANSA
Golshifteh Farahani 

Cette mystérieuse et puissante sorcière des mers est douée de talents aussi troublants qu’étranges. Pirates et marins font souvent appel à elle pour vaincre leurs ennemis !

SCARFIELD
David Wenham 

Ce militaire a une âme de tyran. Il ne tolère aucune entrave dans l’exécution de ses ordres, en particulier quand il s’agit de se débarrasser de ses ennemis.

SCRUM
Stephen Graham 

Si l’on mesurait la valeur d’un homme à son intelligence, Scrum serait proche du zéro. Il est loin d’être le plus malin de la bande, ce qu’il compense par un don naturel pour la musique… et la tromperie.

LE CAPITAINE HECTOR BARBOSSA
Geoffrey Rush 

Au contraire du capitaine Jack Sparrow, Barbossa est un boucanier prospère. Jouissant des richesses d’un empire de plus en plus vaste, il est l’heureux possesseur du navire Queen Anne’s Revenge et du puissant sabre dérobé à Barbe Noire. Exceptionnel négociateur, aussi à l’aise dans les tractations en tous genres qu’avec les lames qu’il manie en expert, Barbossa a cependant conclu une alliance qui risque de lui coûter très cher dans sa quête du trident de Poséidon…

LE SAVIEZ-VOUS

• Benton Thwaites, le jeune acteur australien originaire du Queensland qui incarne Henry dans PIRATES DES CARAÏBES : LA VENGEANCE DE SALAZAR, est fan de la saga depuis son plus jeune âge. C’est la raison pour laquelle il a été ravi d’apprendre qu’il avait non seulement décroché l’un des premiers rôles du film, mais que celui-ci serait presque entièrement tourné… dans le Queensland !

• Le tournage des quatre précédents PIRATES DES CARAÏBES a confronté les équipes à des conditions météorologiques extrêmes aux quatre coins du monde. Dans la droite ligne de cette « tradition », la Gold Coast australienne, principal lieu de tournage du cinquième opus de la série, a connu des records de précipitations à cause du passage du cyclone Marcia. Du jamais vu depuis 61 ans !

• Étonnamment, Joachim Rønning et Espen Sandberg ne sont pas les premiers Norvégiens à réaliser un film de pirates pour les studios Walt Disney. En 1991, le studio a en effet produit LES NAUFRAGÉS DE L’ÎLE AUX PIRATES réalisé par Nils Gaup.

• Le décor extraordinairement détaillé de la ville de St. Martin, imaginé par Nigel Phelps et réalisé par le superviseur artistique Ian Gracie et le coordinateur de la construction Bernie Childs, a été érigé sur un terrain verdoyant de deux hectares situé près de Maudsland, dans le Queensland. Il s’agit d’une représentation imaginaire et pittoresque d’un village colonial britannique dans les Caraïbes. Si la plupart des structures n’étaient en réalité que des façades, au moins deux d’entre elles – la Taverne de Grimes et la Chambre des Cartes de Swift – ont été construites en trois dimensions et magnifiquement décorées par le département de l’ensemblière Beverley Dunn. Certains bâtiments ont en outre été ingénieusement conçus afin de pouvoir être déplacés vers différentes sections du village pour accroître la taille de la ville.

• Chaque boutique du décor de St. Martin avait une partie de sa marchandise exposée à l’extérieur, qu’il s’agisse de (vrais) calamars et pieuvres séchés (dégageant une odeur de plus en plus pestilentielle à mesure que le temps passait…), de filets, de vannerie, de poteries ou de denrées alimentaires.

• Pour la séquence du braquage de banque, un établissement bancaire du XVIIIe siècle a été entièrement construit autour d’un Manitou, un tracteur industriel. Le conducteur de l’engin pouvait voir à travers une vitre en plexiglas sans tain mais personne ne pouvait le voir, de sorte que l’illusion des quatre murs était parfaite.

• La chef costumière Penny Rose et son équipe ont transformé un plateau de tournage de plus de 1800 mètres carrés au sein des studios Village Roadshow, situés sur la Gold Coast australienne, dans le Queensland, en un vaste entrepôt rempli de quelque 2000 costumes, chapeaux, chaussures et accessoires, tous méticuleusement classés selon le nom, le type, le sexe et l’âge des personnages. 

• Pour vieillir les costumes, Penny Rose et son équipe ont eu recours à diverses techniques innovantes comme les faire tourner dans une bétonnière avec des galets, les user à l’aide de râpes à fromage, voire même les brûler au chalumeau !

• L’« arène des bateaux » d’Helensvale dans le Queensland a accueilli 11 navires construits sur des structures informatisées imitant les mouvements de tangage et de roulis des embarcations. À l’extérieur du plateau, les curieux pouvaient apercevoir un mât ou deux dépasser au-dessus de 100 conteneurs empilés les uns sur les autres comme des briques. L’un des journaux locaux a émis l’hypothèse que cet amoncellement de conteneurs avait pour objectif de protéger le tournage top secret des regards indiscrets. En réalité, ils constituaient le support d’une remarquable technologie nommée Aircover Inflatables – d’immenses écrans bleus gonflables qui ont été remplacés par la suite par le ciel et la mer grâce au travail du superviseur des effets visuels Gary Brozenich et de son équipe. Les quatre inventeurs de cette technologie ont été récompensés par un Oscar technique spécial lors de la cérémonie des Oscars 2016.

• Pas moins de 27 «  knuckle booms » (des grues à flèche articulée utilisées pour le levage, le chargement et la manutention) ont été employés par la production dans l’arène des bateaux. Un vaste réseau d’éclairage de plus de 45 mètres de long a également été installé au-dessus des navires afin de créer l’atmosphère parfaite pour les scènes de jour, et surtout celles de nuit. Les scènes tournées sur place ont été filmées à l’aide de trois Technocranes dotées de cinq caméras. En tout, l’arène comptait entre 30 et 40 pièces d’équipement lourd.

• Qualifié de «  vaisseau défraîchi  » par son architecte, le chef décorateur Nigel Phelps, le navire du capitaine Salazar est un véritable château espagnol flottant. Agrémenté de tourelles et d’un donjon situé à la poupe, il est armé de canons orientables et orné de statues de chevaliers médiévaux en armure. Des têtes de morts à cornes dorées ornent les volets des sabords, tels de sinistres gardiens qui intimident encore davantage l’ennemi ou d’éventuels pirates… et révèlent la noirceur de l’âme de son capitaine. Sur le pont se trouvent de larges tonneaux de bois qui au lieu de contenir de l’eau ou du vin pour l’équipage, font office de cellules.

• Bien que le navire du capitaine Salazar tienne davantage de l’imaginaire que de la stricte reproduction historique, l’aigle bicéphale représenté sur l’immense voile principale a été inspiré à Nigel Phelps par d’authentiques symboles historiques, tandis que les canons situés sur le pont sont marqués du sceau royal espagnol et décorés de deux dauphins chacun, un motif typique des canons français et espagnols du XVIIIe siècle.

• Pour entrer dans la peau du terrifiant capitaine Salazar, l’acteur Javier Bardem devait passer entre deux et trois heures par jour au maquillage – moins que la sublime Golshifteh Farahani, dont la transformation en Shansa, la sorcière des mers, nécessitait jusqu’à cinq heures de travail !

• Le département du chef coiffeur Peter Swords King a créé plus de 1000 perruques pour le film. Certains jours, son équipe a dû préparer jusqu’à 700 figurants et 30 acteurs principaux. Le département était composé d’une équipe principale de 22 personnes complétée par 70 employés qui travaillaient dans une vaste tente dédiée aux figurants, aux cascadeurs et aux cavaliers. Le lieu était surnommé avec humour « l’usine ».

• Dans la séquence de guillotine, les deux têtes qui sont coupées reproduisent les traits des réalisateurs Joachim Rønning et Espen Sandberg !

• La tumultueuse séquence du «  mariage forcé  » filmée à Hastings Point s’est transformée en véritable affaire de famille pour Stephen Graham (Scrum), dont la femme, Hannah Walters, elle-même une talentueuse actrice, a été sollicitée par les cinéastes pour incarner Beatrice Kelly, l’extravagante future épouse du capitaine Jack Sparrow. Les adorables enfants de Stephen Graham et Hannah Walters, Alfie et Grace, incarnent quant à eux les rejetons de Beatrice. C’est aux départements coiffure et maquillage qu’il a incombé de rendre le clan Graham/Walters, habituellement tout ce qu’il y a de plus charmant, aussi repoussant que possible !

• L’univers de PIRATES DES CARAÏBES n’était pas tout à fait étranger à l’acteur oscarisé Javier Bardem, qui endosse le rôle du capitaine Salazar. Son épouse, Penélope Cruz, a en effet joué dans le précédent film de la saga, PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE, et il lui avait souvent rendu visite sur le tournage.

• L’acteur espagnol Juan Carlos Vellido est le seul de la saga à avoir interprété deux personnages différents dans deux épisodes de PIRATES DES CARAÏBES. Après avoir campé un capitaine de navire espagnol dans PIRATES DES CARAÏBES  : LA FONTAINE DE JOUVENCE, il incarne aujourd’hui Lesaro, le fidèle lieutenant du capitaine Salazar.

• 88 versions du précieux journal intime de Carina Smyth ont vu le jour avant que l’équipe ne choisisse celle que l’on voit dans le film. Il s’agit d’un carnet relié à couverture de cuir dont les pages ont été vieillies grâce à une étonnante technique : l’immersion dans le café  ! D’autre part, l’emblématique bouteille de rhum du capitaine Jack Sparrow est une authentique bouteille anglaise du XVIIIe siècle.

• La fabrication du costume de Shansa, la sorcière des mers incarnée par Golshifteh Farahani, a nécessité 15 heures de travail quotidien pendant une semaine à une équipe de 42 personnes… pour un seul exemplaire.

• Pour filmer dans l’épaisse jungle du mont Tamborine, les membres de l’équipe de PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR ont dû porter des casques afin de se protéger de haricots noirs étonnamment lourds qui tombaient des arbres. L’équipe australienne du film a cependant fait croire à ses collègues américains et internationaux qu’il s’agissait en réalité de protections contre les « drop bears », ces mythiques marsupiaux monstrueux semblables à de gros koalas carnivores qui se laissent prétendument tomber sur la tête de leurs innocentes victimes depuis la cime des arbres.

• Le tournage dans les îles Whitsunday a nécessité une opération logistique d’envergure  : 60 camions ont quitté le camp de base sur la Gold Coast et parcouru 1 400 kilomètres avant de faire 40 minutes de barge pour atteindre l’île Hamilton, l’un des lieux de tournage du film. Une heure et demie de barge les séparait cependant encore des autres îles où le film a été tourné.

• Lorsque l’équipe de PIRATES DES CARAÏBES  : LA VENGEANCE DE SALAZAR s’est rendue à Whitehaven Beach, dans les îles Whitsunday, des conditions climatiques et une amplitude de marée inhabituelle ont obligé acteurs et techniciens à rejoindre le rivage depuis une barge de débarquement comme s’il s’agissait d’une invasion militaire. Selon leur taille, les membres de l’équipe, en vêtements de ville, avaient de l’eau jusqu’à la taille, la poitrine ou le cou… Personne ne s’attendait à devoir se rendre au travail à la nage ce jour-là !

• Une fois les 93 jours du tournage principal en Australie achevés, une tempête s’est abattue sur les îles Whitsunday, ultime décor du film, provoquant l’annulation de tous les vols au départ du minuscule aérodrome de l’île Hamilton. Plus de 200 acteurs et membres de l’équipe ont ainsi dû prendre un ferry sur les eaux agitées du Whitsunday Passage pour rejoindre le continent avant d’être conduits à Mackay, située à plus de deux heures de route, où ils ont enfin pu prendre un avion pour rentrer chez eux.

Site officiel : www.disney.fr

 
#LaVengeanceDeSalazar
#PiratesDesCaraïbes

jeudi 25 mai 2017

LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR


Action/Aventure/Fantastique/A la fois visuellement réussi et très divertissant

Réalisé par Guy Ritchie
Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law, Djimon Hounsou, Eric Bana, Aidan Gillen, Katie McGrath, Freddie Fox, Craig McGinlay, Tom Wu...

Long-métrage Américain/Australien/Britannique
Titre original : King Arthur: Legend Of The Sword
Durée: 02h06mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France

Date de sortie sur les écrans américains : 12 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 17 mai 2017


Résumé : Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – et, enfin, accéder au trône…

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : Guy Ritchie est un réalisateur qui a une patte. Il a une façon de raconter ses histoires et de filmer ses scènes de combat qui est spécifique et efficace. Il revisite ici le mythe du roi Arthur.

Guy Ritchie, le réalisateur
J'ai beaucoup aimé le résultat, car il fait appel à l'imagination en nous offrant un spectacle de fantasy - il fait d'ailleurs des clins d’œil à certains films du genre. Visuellement, le résultat est enthousiasmant. Les scènes d'action, les scènes de combat et les décors sont convaincants et participent à nous faire rentrer dans le monde créé par le réalisateur. La narration permet au fur et à mesure de comprendre l'histoire et certains moments de l'introduction. Il faut être attentif afin d'assembler le puzzle.







Guy Ritchie développe un univers riche en personnages et en mythologies. Cela nourrit le scénario et permet de ne pas s'ennuyer. Cependant, c'est aussi la source du reproche que j'ai à l'égard de ce film. Il est un peu regrettable que certains protagonistes ne bénéficient pas plus de développement. Il aurait peut-être été possible de supprimer un peu de combats au profit de la Mage, de la Dame du Lac ou encore du passé de Vortigern. On a aussi parfois du mal à replacer certains personnages secondaires dans le contexte de l'histoire.

Le casting participe à faire de ce long-métrage une expérience très divertissante. Charlie Hunnam interprète le roi Arthur. Sa carrure et sa personnalité correspondent bien à ce jeune homme rebelle et têtu qui va devoir accepter son destin.




Astrid Bergès-Frisbey interprète une femme mage au caractère renfermé, qui paraît petite et fragile, mais qui détient de grands pouvoirs.



Jude Law est super dans le rôle de Vortigern. Il s'impose comme un ennemi cruel et sérieux. Il rend les spectateurs curieux à son sujet.






Si on aime la fantasy, alors LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR est un très bon divertissement, imaginatif et soigné. Il offre un vrai spectacle plein d'aventures et de magie, ainsi qu'un affrontement entre le bien et le mal qui tient en haleine. On passe un agréable moment quand on découvre ce film sur grand écran.

Copyright: © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS NORTH AMERICA INC. AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - U.S., CANADA, BAHAMAS & BERMUDA © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS (BVI) LIMITED AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - ALL OTHER TERRITORIES

Photos Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures


NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Un roi parti de rien.

Tout le monde connaît la légende mythique du Roi Arthur… ou du moins, pense la connaître. Mais avec Guy Ritchie, cette fable prend un ton résolument grinçant et contemporain, et même Arthur, le roi en devenir, est ici un voyou. Héros malgré lui, il se voit contraint de découvrir son destin alors même qu’il combat le royaume qu’il est censé gouverner. "À mon avis, les meilleures histoires sont celles qui poussent un homme à entreprendre un périple lui permettant de dépasser ses limites et de devenir digne d'un avenir plus ambitieux”, déclare Ritchie, qui a également coécrit et produit le film. 

“Dans notre version de l’histoire, les débuts d’Arthur ne sont pas glorieux : gamin né dans un bordel, il arpente les rues en apprenant à se battre et à contourner les lois avec ses copains. Puis, ce sont les agissements des autres, parfois bien ou mal intentionnés, qui vont l’encourager à envisager sa vie autrement". Charlie Hunnam, qui campe le rôle principal, explique : “Guy s’est emparé de la trajectoire classique du héros, et en a fait une histoire originale, avec un Arthur très accessible pour la nouvelle génération. L'Arthur du film a dû apprendre à se défendre tout seul en grandissant, à se tenir prêt à en découdre, et il s’est construit un petit royaume où il règne en prince des voleurs. Mais il n’en reste pas moins un personnage noble en quête d’une cause à défendre”. 

Néanmoins, c’est plutôt la cause qui viendra à lui : dès qu’Arthur s'emparera d'Excalibur, cet extraordinaire objet d’acier fermement planté dans le granit, sa vie basculera à jamais… que cela lui plaise ou non. “Il ne s'agit pas de la légende du Roi Arthur qu'on a apprise à l’école”, renchérit Akiva Goldsman, producteur du film. “Il ne s’agit plus d’un homme qui a décidé de relever le défi d'arracher cette épée à la roche et qui se demande avec inquiétude ‘Est-ce que je vais y arriver ?’ ‘Est-ce que c’est moi qui vais y arriver ?’ Il s’agit plutôt d’un homme qui se demande ‘Mais bon sang, qu’est-ce que je fais là ? Pitié, pas moi !’ En fait, il n’a aucune idée de ce que cela signifie de surmonter une telle épreuve, mais il se doute que l’issue ne sera pas à son goût. Et il ne se trompe pas”. 

Il était évidemment indispensable de représenter à l'écran la célèbre forteresse de Camelot. Mais c’est le producteur et coscénariste Lionel Wigram qui a suggéré de tourner l'essentiel des scènes d’action à l’extérieur du château, dans un environnement plus urbain, pour lequel les deux hommes se sont beaucoup inspirés de la version antique de la capitale anglaise : le Londres Romain, de son nom latin Londinium. Comme l’explique Wigram, “Il y a eu plusieurs versions très disparates et fragmentées de l’histoire du Roi Arthur, dans lesquelles il apparaît aussi bien en guerrier celte qu'en centurion romain. Le mythe s’est perpétué de siècle en siècle, en adoptant les codes de représentation de chacune de ces époques. Étant donné la richesse de ces réinterprétations, on s'est dit que tant qu'on restait fidèle aux thématiques essentielles du mythe, on était libre d'en proposer notre propre lecture et d'imaginer des détails qui pourront sans doute séduire le spectateur d'aujourd'hui". 

Bien sûr, point de légende arthurienne sans un peu de magie… Mais au lieu des traditionnels dragons, les auteurs ont voulu créer un nouveau monde mythologique, totalement unique en son genre, avec des “éléphants plus larges qu’un stade de foot et des serpents aussi imposants qu'une rame de métro !”, confie le scénariste et producteur Joby Harold. Prenant quelques libertés avec la véracité historique (après tout, cette histoire est fondée sur une légende), Harold a imaginé une méthode bien particulière pour mettre en valeur les éléments réalistes de l'intrigue. 

“Ce n’est pas un film d'heroic fantasy comme les autres. Généralement, l'heroic fantasy est un genre assez lyrique, alors que ce film est davantage ancré dans une réalité tangible et dure : c’est ce qui m'intéressait dans cet environnement pour y situer une histoire d'heroic fantasy. On se demande ce qu'on ressentirait si on grandissait dans un contexte donné, puis qu'on apprenait que notre patrimoine familial nous destinait à une tout autre existence. On donne aux spectateurs le temps de se mettre à la place d’Arthur pour mieux le comprendre, mais on pimente cette dimension réaliste d'éléments fantastiques”. Wigram précise : “Joby n’a pas hésité à frapper fort, en incorporant de la magie, du spectacle, d’immenses créatures et d’autres inventions du même genre, pour offrir au spectateur une expérience visuelle inattendue et exaltante, afin d’accompagner Arthur dans ses aventures”. 

Le choix de ne faire intervenir Merlin, magicien emblématique de l'époque, que brièvement accentue la dimension iconoclaste du film. La productrice Tory Tunnell explique comment ce personnage marque l'intrigue, même s’il n’est presque jamais présent : “Merlin a toujours amené de la féerie dans la légende arthurienne, mais nous voulions donner un rôle plus important à la magie que jamais auparavant. On a imaginé une intrigue de fond, qui touche au monde de Merlin, et à la façon dont les mages entrent en contact avec le monde des mortels, jusqu’à en devenir presque menaçants. Après tout, il s’agit bien du Moyen-Âge vu par Guy Ritchie, si bien qu'on peut s'attendre à des surprises, ce qui est toujours réjouissant”. L’un des amateurs de magie noire de cette histoire n'est autre que Vortigern, oncle d’Arthur et monarque régnant sur le royaume, prêt à tout pour conserver son trône, quel qu’en soit le prix. 

Pour insuffler la dose de gravité nécessaire au méchant de l’histoire, Ritchie a engagé Jude Law, qui avait joué l’affable Dr. Watson dans sa version très personnelle de SHERLOCK HOLMES. “Nous avions eu d'excellents rapports sur le tournage des deux SHERLOCK”, se souvient Law, “et du coup, quand Guy est venu me proposer de jouer Vortigerm, j’étais curieux. Il m’a décrit l’histoire comme une relecture du folklore anglais en opposition à l’Histoire officielle, et le personnage comme un homme qui lutte contre un concours de circonstances, contre son propre ego, et qui possède une part d'ombre. Ça m’a beaucoup intrigué, et j’ai tout de suite eu envie de commencer le tournage et de travailler à nouveau avec Guy”. 

D’après le producteur Steve Clark-Hall, qui a collaboré avec Ritchie sur ses cinq derniers films, l'un des aspects les plus intéressants réside dans le regard que porte Ritchie sur les personnages. “Guy veille systématiquement à ce que les personnages de ses films aient une dimension réaliste, que ce soient des salopards ou des héros positifs. Il était important pour lui que les spectateurs puissent s’identifier à Vortigern autant qu’à Arthur. Car au fond, ce qui sous-tend ces scènes d’action spectaculaires avec des monstres géants, c’est précisément cette dynamique sous-jacente entre les deux personnages, et ce qu’ils sont mutuellement prêts à faire pour vaincre l’autre : c’est ce qui va déterminer leur destin et celui des autres. Voilà ce qui rend l’histoire aussi captivante”. 

Paradoxalement, Vortigern ne mènerait même pas cette bataille si son ego et son insatiable ambition ne l’avait pas amené à se mettre en quête de cet “homme né roi.” S’il l’avait simplement laissé tranquille, son neveu aurait-il jamais connu sa véritable identité ? Comme Arthur le dit lui-même, il n’a jamais eu de pouvoir, ni même eu envie d’en posséder. Quand il dit à son oncle, “Si je suis là désormais, c’est à cause de toi—c'est toi qui m’as créé”, Arthur ne peut donc pas savoir comment le roi réagira. De même, Vortigern ne peut pas non plus compter sur Arthur pour ne rien entreprendre, malgré ses promesses. 

“Cet Arthur-là n’a pas soif d'ambition - le destin se charge de le rendre ambitieux malgré lui”, explique Ritchie, “et il ne cesse jamais de se battre contre ce destin, et contre presque tous ceux qu’il rencontre”. Et en matière de batailles, Arthur est servi, grâce à des séquences d’action viscérales, mêlant démonstrations spectaculaires d’arcs et de flèches, duels tranchants à l’épée, courses-poursuites effrénées à travers les ruelles crasseuses de la ville, et bagarres à la croisée des arts martiaux et du combat à poings nus. Toutes ces scènes ont été tournées dans divers sites d’exception du Royaume-Uni, notamment au Pays de Galles et en Écosse, ou encore sur les plateaux des studios Warner Bros. situés à Leavesden, au rythme d'une bande-originale trépidante. Ce sont tous ces ingrédients qui font l'originalité du ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D’EXCALIBUR de Guy Ritchie, où Excalibur surgit, en même temps que se révèle la destinée d’un homme.

Voyez, l’homme qui a tiré l’épée du rocher !

Prenez un voyou rusé et frondeur, arrachez-le à son existence misérable, faites-lui découvrir la magie et de gigantesques créatures, et apprenez-lui qu’il est en vérité un roi qui doit se défendre s'il veut rester en vie : voici Arthur, né Pendragon, destiné à être un héros mais se questionnant encore sur son identité. 

Dans LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D’EXCALIBUR, on découvre un Arthur qui a grandi dans un bordel, situé dans les quartiers mal famés de la ville. Désormais, il arpente les ruelles sombres et les faubourgs avec sa bande d’amis, sans rien savoir de ses origines véritables. Mais malheureusement pour lui, Arthur est envoyé à Camelot où, comme tout jeune homme majeur, il doit relever un défi : arracher une épée plantée dans la pierre. Une tâche insurmontable pour la plupart des garçons du royaume car seul l'un d'entre eux est à même d'y parvenir. Dénicher ce jeune homme constitue le vrai défi ; le relever signe son arrêt de mort. Et, tandis qu’il s’empresse de tenter sa chance dans l’espoir de retrouver sa vie normale, Arthur doit enfin accepter de découvrir la vérité sur son passé et affronter son destin. Mais il ne veut rien savoir… "

À sa connaissance, Arthur a toujours été pauvre : il s'est débrouillé pour voler tout ce qu’il voulait, et personne ne lui a jamais rien donné”, détaille Hunnam. “Quand il s’empare d’Excalibur, il est dépassé par la situation : il veut s'en débarrasser et ne tient surtout pas à en assumer les conséquences. Il ne prend même pas ce qui lui arrive au sérieux. Il ne veut pas de cette responsabilité”. 

Il n’en va pas de même pour Hunnam, déclare Ritchie. Il précise : “Tout est enthousiasmant chez Charlie. Il a travaillé très dur et ne s’est pas plaint une seule seconde, alors qu’on exigeait de lui des choses très difficiles. C’est un garçon droit, gentil, attentionné et talentueux. Je l’aimais bien au début du tournage, je l’ai apprécié un peu plus chaque jour, et à la fin du tournage, je l’adorais”. Et l’admiration est mutuelle. “C’est à ce jour mon meilleur souvenir de tournage, et c’est grâce à Guy”, confie l’acteur. “Je me suis éclaté, c’était une expérience très enrichissante, et j’ai beaucoup appris pendant ce tournage. Guy est très réactif et prend ses décisions rapidement, et trouve toujours une solution si quelque chose ne marche pas. Le décor semble s’animer à son contact, et il dirige les acteurs en se fiant beaucoup à l'instinct. Si, à un moment donné, j'étais en manque d’inspiration, il avait toujours des dizaines d’idées à me suggérer”. 

Un peu comme Arthur lui-même. Si ses qualités font de lui un meneur – plus qu'il n'imaginait, comme il l’apprendra au cours du film –, il est à la fois charmeur et sournois, protecteur et tyrannique, mais aussi extrêmement vif, en raison de son parcours de chapardeur. “Il fallait que le spectateur s'attache immédiatement à Arthur pour que cette histoire insolite lui parle”, signale Wigram, “et Charlie est un garçon tellement bienveillant, simple, et charismatique qu’il nous a tout de suite convaincus. Il respirait vraiment la fanfaronnerie et la confiance nécessaires pour le rôle, avec une bonne dose de gouaille insolente et de vulnérabilité. Il faisait preuve chaque jour d'une énergie sans faille et d'une insatiable curiosité, ce qui était vraiment super”. 

Tout comme Excalibur joue un rôle crucial dans le destin d'Arthur, Hunnam confie : “L'épée mythique a été déterminante dans mon parcours d'acteur. J’ai vu et revu tous les films qui parlaient de la légende arthurienne quand j’avais six ou sept ans. J’avais une Excalibur en bois que j’avais taillée pour pouvoir jouer Arthur. Du coup, c’était complètement fou de me retrouver sur un plateau, dans un décor de Londinium, en train de camper le Roi Arthur”. 

Après une dizaine d’années passées aux États-Unis, jouer sans prendre l’accent américain et trouver la bonne élocution du personnage s’est révélé être un défi inattendu mais passionnant pour ce natif de Newcastle. “On a beaucoup discuté de l’accent d’Arthur, et on en a conclu qu'une prononciation standard, qu’elle soit contemporaine ou historique, ne conviendrait pas. On a donc essayé de le faire parler comme un vieux cockney, mais heureusement on a aussi abandonné cette idée”, raconte-il en riant. “Étant donné qu'Arthur a du sang royal dans les veines et qu’il a probablement entendu des aristocrates parler autour de lui dans sa petite enfance, mais qu’il a ensuite été livré à lui-même et exposé à l’argot des rues, nous avons opté pour un juste milieu”, affirme Hunnam, “entre le phrasé très snob de Vortigern et l’accent cockney de ses amis”.

Ton pouvoir croissant augmente également celui de tes opposants.

Lorsque Vortigern découvre que le roi légitime a survécu, l’un de ses conseillers le met en garde : “Vous vouliez une prophétie ? La voici !” En d’autres termes, méfiez-vous de vos désirs : en cherchant le véritable héritier du trône, vous risquez de le trouver. Interprété par Jude Law avec dignité et gravité, Vortigern est un prétendant au trône qui a dû marchander son accès au pouvoir pendant des années. Il savoure presque sa victoire puisque Arthur est enfin sous son toit. “Vortigern règne par la peur”, indique Law. “Il a banni tous les mages et les traditions du royaume afin de s’en arroger le contrôle. Mais la façon dont il est devenu roi lui pèse sur la conscience. Il est taciturne et torturé, et au fil des années, il est presque devenu accro à son pouvoir, à son hégémonie. Du coup, c’est un homme qui se bat avec ses démons intérieurs – autrement dit, son propre ego. Peu lui importe qu’Arthur n’ait aucune conscience de son statut : il incarne un danger manifeste envers le pouvoir fragile que détient Vortigern et qu’il désire tant”. 

Ritchie remarque : “Nous ne voulions pas que Vortigern soit un simple salopard, et le choix de Jude peut d'ailleurs surprendre dans un rôle de méchant. J’avais une totale confiance en lui et il a su camper un méchant d'une grande complexité”. Harold ajoute : “La manière dont Jude révèle peu à peu la complexité de Vortigern est fascinante. La tension est omniprésente entre les désirs et les besoins du personnage, et il vit dans une culpabilité permanente, mais il ne peut pas s’empêcher d'agir comme il le fait. Il a sacrifié ce qu’il aimait et le fera à plusieurs reprises parce que ses désirs prennent le pas sur tout le reste”. 

Law renchérit : “Vortigern est persuadé qu’il est le roi légitime, et il pense qu’Arthur, ce blancbec mal dégrossi, n'a rien à apporter au royaume. Dans cette relecture de la légende, les scénaristes étaient vraiment intéressés par le parcours personnel du personnage, et pour un acteur, ce sont des discussions très enrichissantes. Entre ces considérations et la possibilité de me balader en armure avec des centaines de soldats, de chiens et de cavaliers montés sur des chevaux noirs, ce tournage a été une expérience fabuleuse”. 

Law avait déjà travaillé avec Hunnam il y a quelques années, sur RETOUR À COLD MOUNTAIN. Law se souvient : “Dans ce film, Charlie jouait le sale type et moi j’étais le héros ! C’est un très bon acteur, et un formidable partenaire, et il possède une réelle éthique professionnelle”. Pendant le tournage du ROI ARTHUR, Hunnam a été conquis encore davantage par son partenaire. “Je trouve que Jude est vraiment génial, et son interprétation dans le film est probablement l'une de ses meilleures. Il a vraiment fait un boulot sensationnel”. 

Mais il faudra bien plus qu’une prophétie pour qu’Arthur recouvre sa place légitime sur le trône. Tandis que la Résistance s’organise afin de soutenir son ascension au pouvoir, c’est une jeune femme exceptionnelle, Le Mage, qui permettra au roi d'aller de l'avant en le confrontant malgré lui à son passé. Enchanteresse pratiquant une forme de magie ancestrale, elle est l’une des dernières survivantes de son espèce. En effet, la plupart ont été exterminées ou réduites à la clandestinité à cause de Vortigern et de son alliance diabolique avec le maléfique sorcier Mordred. Les mages, qui sont en communion avec la nature, ont des pouvoirs hors du commun qui leur permettent de prendre le contrôle d’êtres vivants, comme des chevaux, des oiseaux de proie ou des serpents.

Astrid Bergès-Frisbey, qui joue Le Mage, explique : “Elle trouve Arthur vraiment immature et égocentrique, mais elle n'en reste pas moins attachée à sa mission : faire de lui le roi qu’il est appelé à devenir. C’est à Arthur d’évoluer, mais il ne peut pas y arriver seul, et elle seule peut lui permettre d'assumer son destin”. 

Astrid Bergès-Frisbey a mené beaucoup de recherches pour le rôle, étudié la légende et été guidée par sa répétitrice Julia Wilson-Dickson. “Le Mage connaissait le gaélique, la langue de base de ses incantations, et Julia m’a permis de mettre au point son élocution si particulière. Je lui dois beaucoup”, affirme-t-elle. “Astrid a insufflé au Mage une dimension surnaturelle qui évoque parfaitement la nature mystique du personnage, tout en lui donnant un certain naturel, qui correspond au rapport particulier qu’elle entretient avec les animaux”, remarque Tory Tunnell. Étant donné que Le Mage voyage principalement à cheval, l’actrice a passé plusieurs heures à pratiquer l’équitation, sous la tutelle du dresseur de chevaux Daniel Naprous, et de sa sœur, Camilla Naprous. “Comme je savais déjà monter à cheval, Camilla m’a laissée monter son cheval pour le film. Cet animal était incroyable, mais il fallait que je m’entraîne davantage. Étant donné que mon personnage entretient une relation vraiment hors du commun avec les animaux, cela m’a plu de monter pour nouer un lien plus fort avec eux.” 

La tâche la plus délicate du Mage est d’amener Arthur à trouver un sens aux images saisissantes qu’il voit dans ses rêves et lorsqu’il tient Excalibur. Il est notamment hanté par la vision d'un jeune garçon dans les bras de son père. Mais sans connaître le contexte, comment peut-il se douter qu'il s'agit de lui et de son père ? Eric Bana a été engagé pour camper le rôle crucial du père d’Arthur, le Roi Uther Pendragon, souverain courageux et juste. “Je connais Guy depuis longtemps, et j’étais vraiment curieux de voir quel allait être son regard sur ce monde mythique et fantastique”, confie l’acteur. “Il est génial dans les scènes d’action, et mon personnage ne manque jamais d’y participer. Quand on le voit pour la première fois, c’est presque comme si on débarquait en plein milieu d’une bagarre, et soudain, il n’a plus de temps à perdre : il faut qu’il se précipite dans l'arène pour se battre et défendre son peuple”. 

Malgré l’imposant trône conçu pour le roi, Bana constate : “Dès mon premier jour de tournage, je l’ai aperçu au fond du décor, alors que nous tournions une longue scène dans la salle du trône, mais je n’ai même pas pu m’y assoir !” Uther manie en revanche l’épée Excalibur. “C’était génial, et heureusement pour moi, j’avais déjà combattu à l’épée dans d’autres films, si bien que grâce à ma maîtrise des gestes élémentaires et à un entraînement supplémentaire, cela m’a donné un sérieux avantage”. L’un des conseillers les plus proches d'Uther, Bedivere, vit clandestinement depuis la mort de son roi, vingt-cinq ans plus tôt. Djimon Hounsou incarne le chef de la Résistance, qui aspire à un retour de la paix. “La complicité, la solidarité, le sens des responsabilités… Ce sont là des thèmes très importants du film”, raconte Hounsou. “Mon personnage, Bedivere, a une vision à long terme. Il a attendu patiemment son heure pour se rebeller, convaincu que l’héritier du trône se présenterait avant qu’il ne soit trop tard”. 

Fidèle conseiller de son père, Bedivere sert aussi de conseiller à Arthur dans le film. Hunnam et Hounsoun se sont beaucoup rapprochés au cours du film. “J’adore Djimon en tant qu’acteur. Il a une vraie présence, et dès qu’on nous a présentés, on s’est tout de suite bien entendus. C’est le mentor d’Arthur dans le film, mais c’est aussi un merveilleux mentor dans la vraie vie”. “J’adore Djimon, c’est vraiment un gars formidable”, s'enthousiasme Ritichie. “Je le connais depuis un moment, mais j’étais vraiment heureux d’avoir enfin la chance de travailler avec lui”. 

Habitué des décors médiévaux, Aidan Gillen, l’un des acteurs récurrents de la série GAME OF THRONES, joue le rôle de “Goose-Fat” Bill, tireur d’élite dont l’arc et la flèche en font un redoutable tueur et un atout supplémentaire pour la Résistance. Comme Bedivere, il a dû se faire oublier en attendant de pouvoir renverser Vortigern. “Bill fait partie de la bande, mais il ne vient pas des bas-fonds. C’est un aristo qui vit comme un fugitif, si bien qu'il est parfaitement capable de se débrouiller seul”, relate Gillen. “Guy arrive bien à dépeindre cette amitié masculine, et le film en donne plusieurs exemples, avec de l’humour, de l’aventure, du mysticisme et de la magie”. 

Ritchie déclare : “J’ai toujours pensé que les hommes se comprenaient entre eux, quelles que soient leurs origines. La culture, la classe sociale, l’appartenance religieuse ou ethnique… Tout ça n’a pas d’importance. Ils comprennent les blagues des uns et des autres et se marrent ensemble. Je crois que c’est ce qu’on a essayé de montrer dans ce film, avec cette bande de types qui ressemblent à des gens qu’on aurait pu côtoyer dans notre enfance : on voulait voir comment ils s’intègrent lorsqu’on les force à rester ensemble. Ils sont obligés de s’entendre parce qu’ils ont un objectif commun”. 

Gillen a donné la réplique à Hunnam sur l’un des tout premiers films de celui-ci. “Il avait tout juste 17 ou 18 ans, et c’était donc super de retravailler avec lui, alors qu’il est devenu adulte. Charlie campe un formidable Arthur parce qu’il possède cette arrogance juvénile mais qu'il a en même temps une imposante présence physique”. Parmi les autres membres de la Résistance, on retrouve Freddie Fox dans le rôle de Rubio, et Craig McGinlay en Perceval. Kingsley Ben-Adir campe Wet Stick et Neil Maskill, Back Lack, tous deux comparses d’Arthur et petits truands de Londinium, accompagnés de Bleu Landau sous les traits du fils de Back Lack, Blue, Tom Wu dans le rôle de George, le maître d’armes d’Arthur, et Michael McElhatton dans le rôle de Jack’s Eye, le sergent de Blackleg avec lequel Arthur a convenu un arrangement “à l’amiable”. 

À Camelot, Annabelle Wallis incarne la servante Maggie, tandis que Peter Ferdinando joue le Comte de Mercie, conseiller de Vortigern. Mikael Persbrandt interprète le chef des Vikings, Greybeard, qui affronte Arthur. Et même David Beckham fait une brève apparition, le visage défiguré et le nez cassé, dans le rôle de l’un des gardes Blacklegs de Vortigern qui surveillent les lieux entourant Excalibur.

Pourquoi l’épée se révèle-t-elle aujourd’hui ?

Comme on le voit dès les premiers plans du film, les hommes et les mages se sont côtoyés paisiblement pendant des siècles, jusqu’à l’arrivée du mage enchanteur Mordred. Se retournant désormais contre les hommes pour assouvir son ambition, il envahit le dernier bastion de la résistance : Camelot. Alors que le château et ses environs sont désormais assiégés, l’héritier du trône, encore tout-petit, dissimulé dans une minuscule embarcation, tel Moïse, navigue tranquillement en direction de la ville, à l’abri de la tyrannie… Du moins pour le moment. 

Pour Guy Ritchie, c’était la destination de cet enfant qui le séduisait le plus en matière de paysages pour LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D’EXCALIBUR. L’histoire originelle semblait nécessiter un décor inhabituel, loin des fastes de la royauté. “J’ai toujours été fasciné par l’idée d’un Londres romain et l'absence de vestiges qui pourrait attester de son existence”, explique Ritchie. 

“Bien que certains avancent que la ville aurait été la capitale du monde pendant deux millénaires, en dehors peut-être de Constantinople et Rome, Londres a été victime de son succès et a nié sa propre histoire. Très peu de gens savent que Londres s’est un jour appelé Londinium, que c’était une cité romaine prospère, dont les ruines se trouvent désormais au moins à 5 à 10 mètres sous terre, à cause de tous les bâtiments qu’on a construits par-dessus. Du coup, on a créé notre propre version de Londinium”. 

Le chef-opérateur John Mathieson, qui a éclairé AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE, a assuré la lumière du film, qui a été monté par James Herbert. C'est ainsi la sixième collaboration entre le réalisateur et le chef-monteur, mais c'est la toute première fois que Ritchie travaille avec la chefdécoratrice Gemma Jackson. Cette dernière a commencé par effectuer d’importantes recherches, avant de dessiner un certain nombre d’esquisses préparatoires. Elle a peu à peu créé un univers s’inspirant à la fois de la période historique, mais également unique en son genre – un monde susceptible de satisfaire aux exigences de l’histoire, où le fantastique se mêle naturellement au quotidien. 

“Vous devez construire une réalité, celle du film, qui a des règles précises auxquelles l’architecture et la conception des décors doivent obéir”, dit-elle. “Il faut que ce soit un monde cohérent, auquel le public puisse croire. Et aussi un monde où l'on croise des éléphants de cent mètres de haut et des serpents géants”. Trois plateaux, dont les décors ont servi à neuf reprises, ont été conçus dans les studios Warner Bros. de Leavesden et ont représenté pour Jackson un défi artistique d’ampleur et une grande satisfaction professionnelle : Londinium, Camelot, et la Grotte des Sirènes. 

“Guy et Lionel voulaient créer une sorte de Londres romain post-apocalyptique”, explique Jackson. “Cela se situe plus ou moins au VIIIe siècle : les Romains ont quitté les lieux et ce sont les Saxons qui y vivent. Toute la ville tombe en ruines”. “Le décor de Londinium est le plus gros plateau que j’aie jamais vu : il comporte un port magnifique en arrière-plan et des intérieurs splendides, très fidèles à l’époque antique”, estime Steven Clark-Hall. 

Ritchie est tout à fait d’accord. “Gemma fait partie de ces gens qui m’impressionnent. Elle a des idées extraordinaires, qu’elle concrétise à la perfection, et dès que je change d’avis à la dernière minute, elle sourit avec beaucoup d’enthousiasme, et trouve toujours la solution adéquate”. Loin des rues délabrées de Londinium, l’imposante majesté de Camelot a constitué l'un des défis majeurs pour Gemma Jackson, en raison du statut mythologique de la forteresse. “Camelot représente tant de fantasmes différents aux yeux de tellement de gens… Comment faire ressortir le mythe ?”, se demande-t-elle. “L’idée était de tailler le palais dans la roche. Nous l’avons construit sur une colline de Leavesden, ce qui nous a tout de suite donné une idée de l’échelle et de la topographie des lieux. Je ne pouvais construire le château que jusqu’à une certaine hauteur, mais en l’état, il était prêt à être utilisé par le département effets visuels. Il y avait beaucoup d’entrées et de sorties du château dans le script, si bien que nous avons conçu un pont de 60 mètres de long, ce qui donnait aux chevaux la possibilité de le parcourir en galopant assez rapidement”. 

Jackson a convenu que la salle du trône de Camelot serait empreinte d’histoire, et pour ce faire, elle s’est inspirée de l'ancien palais de Sigiriya, au Sri Lanka, dont les ruines sont perchées au sommet d’un pic de granit. Une série d’escaliers et de galeries taillés à même la roche émergent d’un énorme lion en briques et en plâtre et permettent d’accéder au site. Une série de fresques somptueuses ornent les murs du palais. Afin d’évoquer cette iconographie, Jackson a conçu un immense espace intérieur en pierre, soutenu par des colonnes vertigineuses. Le plateau a été richement décoré, notamment par deux fresques murales dont les ciels ont été peints à la feuille d’or, et des fenêtres au treillis en pierre délicat et complexe. 

“Les couleurs produisent une lueur éthérée en passant à travers le treillis”, décrit Gemma Jackson. “Il a été créé par ordinateur, découpé au laser, puis renforcé par du polystyrène pour lui donner de la profondeur, et enfin, recouvert de plâtre pour lui donner l’apparence de la pierre. Le trône très élaboré a été disposé sous une coupole bleu roi”. Le plateau dégageait une atmosphère très byzantine, l’une des sources d’inspiration préférées de Jackson. Autre décor important construit à Leavesden : la grotte des Sirènes, monde rocailleux, mystérieux et inquiétant situé sous les fondations du château de Camelot, dans des profondeurs où les forces magiques sont toutes-puissantes. Constituée d’une grande pièce taillée à même la roche, à laquelle on accède par un escalier menant à une piscine naturelle, la grotte était éclairée par un puits de lumière vertigineux, qui était en fait le trou du puits du château. Tapies dans les profondeurs du réseau de rivières souterraines, les Sirènes sont des créatures qui se transforment de trois manières différentes, les deux premières étant magnifiques, et la troisième, effroyable. Ce sont des êtres démoniaques qui promettent à Vortigern de lui accorder un pouvoir immense, mais seulement après un sacrifice. 

“Les Sirènes se nourrissent du sang de l’amour”, explique le réalisateur. “Elles donneront à quelqu’un du pouvoir dans le monde réel, proportionnellement à l’amour que cette personne est prête à leur sacrifier”. La grotte de près de 20 mètres de profondeur construite pour les Sirènes a été ensuite aménagée pour devenir l'antre reculée où vit Bedivere jusqu’à ce que lui et ses camarades ne se lancent au secours d’Arthur et l’accompagnent dans sa bataille pour accéder au pouvoir. “Nous avons mis en place un lac souterrain scintillant”, raconte Gemma Jackson, “et quand nous avons fini le tournage de cette scène, nous avons vidé le réservoir. En se servant des rochers placés au-dessus, on a ensuite transformé l’espace en une grotte très large, située loin dans les falaises, là où se terrent Bedivere et sa bande. C'est là que nous avons conçu une structure en bois complexe à l’aide d’arbres et de branches, pour diviser cet espace où tout le monde cohabitait.” 

Pour les terres aux environs de Camelot, la régisseuse d'extérieurs Amanda Stevens explique : “Gemma et moi étions convaincues que le cadre devait être spectaculaire : on voulait une vue complètement dégagée sur un paysage qui n’a pas changé depuis des siècles, et c’était donc un vrai défi de dénicher un site comme celui-là dans la campagne de nos jours, qui a subi des siècles et des siècles de culture et d’enclosure.” Gemma Stevens a donc passé plusieurs semaines à sillonner le pays, jusqu’à ce qu’elle tombe sur le massif de Snowdonia au Pays de Galles, qui abritait sept espace différents dans un rayon de quinze kilomètres. Le site était désigné comme espace naturel protégé par l’organisme de conservation du patrimoine du Royaume-Uni (le National Trust). Il a donc fallu patienter six mois avant que Stevens et son équipe n’obtiennent l’aval du conseil régional de l’environnement (le National Resources Wales), afin de construire le décor incontournable du cimetière de Gwen Gorf Isaf. 

Située à la frontière du Pays de Galles et de l’Angleterre, la Forêt de Dean offre un contraste saisissant avec Snowdonia, et constitue un décor magnifique pour les scènes se déroulant dans les Darklands. C'est là, par exemple, que le Mage envoie Arthur accomplir une épreuve du feu au cours de laquelle il découvrira la vérité sur son passé. La production y a aussi trouvé un lieu idéal pour l’extérieur de la cachette de Bedivere, au nom prédestiné : la grotte du Roi Arthur. Cette région minérale, où se côtoient des bois verdoyants, des roches, des collines et des arbres, est également traversée par la rivière Wye. Cette dernière a été utilisée pour la fin d’une séquence où Arthur et ses amis sautent du haut d’une montagne dans la Carrière Vivienne (tournée à Snowdonia), avant d’émerger hors de la rivière Wye. D'autres scènes se déroulant dans les Darklands ont été tournées en décors naturels en Écosse et sur l’île voisine de Skye. 

“Le degré de précision, d’amour, d’attention et de talent qui a été apporté à la conception de ces décors était tout simplement incroyable”, déclare Hunnam. “En ce qui me concerne, travailler au milieu de cet environnement m’a énormément responsabilisé : il fallait que je sois encore meilleur, et que je fasse en sorte de travailler du mieux possible, afin d'être à la hauteur”. 

Law remarque : “L’univers qui a été créé à Leavesden, et même ailleurs, était absolument stupéfiant, à la fois familier et complètement nouveau. C’est très rare de se retrouver sur un plateau avec ce genre de constructions : il fallait vraiment savoir en appréhender l'envergure. Et c’était très exaltant d’en faire partie”. 

C'est avec le même dévouement qu'ont été conçus les costumes des acteurs et des figurants. Pour habiller Hunnam, Law et le reste des comédiens, la chef-costumière Annie Symons explique qu’elle a commencé par consulter des ouvrages historiques, des tableaux et des gravures, puis qu’elle a “ajouté une touche plus extravagante, plus sexy. On ne voulait pas de costumes vieillots en toile de jute. Je voulais imaginer des vêtements qui ne soient pas trop étranges pour le jeune public, et qui leur soient familiers. Il faut que les personnages soient crédibles, et leurs tenues vestimentaires y contribuent. Et comme Guy l’a dit, ‘Donnez un air cool aux personnages, donnez-leur de l’allure, et rendez les gentils aussi intéressants que les méchants.’ Et c’étaient de très bons conseils !” C’est dans ce but qu’elle s’est rendue aux deux grands marchés aux puces de Camden et Spitalfieds à Londres, où elle a pris en photos de jeunes gens arborant des tenues caractéristiques de leur âge. “J’ai imprimé les photos en noir et blanc pour ne pas être trop distraite par les couleurs, et j’ai commencé à analyser les coupes. Puis, je me suis à nouveau tournée vers les costumes médiévaux et j’ai tâché d’aboutir à une synthèse des deux”. 

L'iconographie des décors l’a aussi beaucoup inspirée. “Le Londinium du film est multiethnique, multiculturel, et cosmopolite, tout comme le Londres d’aujourd’hui est enseveli sous la grisaille, le noir et le brouillard. Je voulais créer un monde qui ne soit pas totalement médiéval”, explique-t-elle. “Il fallait trouver un langage visuel qui corresponde à cette histoire. Du coup, je me suis aussi intéressée aux vêtements japonais, chinois, turcs, et africains, surtout pour les motifs, et j’ai dessiné un camouflage urbain, géométrique et abstrait.” 

“Je suis même allée dans une salle de sport pour voir comment bougeaient les gens qui s’entraînent”, poursuit-elle. “Il fallait qu’Arthur puisse se mouvoir avec aisance, puisqu’il est tout le temps en pleine action, et je voulais que son apparence garde une certaine simplicité, un peu comme l’équivalent médiéval de l’ensemble jean et tee-shirt. Tout ça s’est finalement bien recoupé. Je l’avais d’abord imaginé en boxeur, et il en reste des vestiges dans ses chaussures, qui sont à mi-chemin entre les chaussures de boxe et les sandales de gladiateur”. 

Annie Symons a également établi un code couleur par personnage. Pour Arthur, elle a opté pour une palette de coloris neutres et des chemises blanches. “Les hommes des classes populaires londoniennes portent toujours des chemises bien propres, bien repassées”, observe-t-elle. Dans ses costumes, on retrouve donc des matières comme le lin naturel, le cuir, mais aussi un manteau en peau de mouton retournée. Pour le gilet d’Arthur (la veste légère qu’il porte tout au long du film), la chef-costumière a fait fabriquer par son tailleur un justaucorps en lin doublé et rembourré, dans lequel elle a ensuite perforé des trous et ajouté des détails brodés main, et pour lequel elle a ensuite confectionné une fermeture cuivrée pour y ajouter une touche d’éclat. À mesure que l’histoire avance, Arthur arbore une veste militaire kaki qu’il portera à travers les Darklands. Les tonalités naturelles d’Arthur tranchent avec l’apparat de cour de son père Uther, à la mode de Camelot, qui fait montre de l’extraordinaire richesse de la Couronne à travers des nuances dorées très riches, des couleurs évocatrices des vitraux, et des pierres précieuses, comme des émeraudes et des rubis. 

Pour le frère d’Uther, Vortigern, qui s’accroche désespérément au trône, Symons s’est dirigée vers des coloris plus froids, des verts, des bleus et des argents, coordonnés avec du cuir noir. “Vortigern porte des tuniques sans col avec des empiècements en cuir noir, des pantalons noirs, et un incroyable manteau de fourrure blanc avec des bottes renforcées lui arrivant au genou. Les éléments métalliques en étain de sa couronne, ainsi que ses boucles, et son armure sont plus complexes et plus sophistiquées que l’artisanat traditionnel de Camelot et Londinium. Il possède également un imposant manteau très long, en velours bleu nuit avec un col Nehru”. Les costumes conçus pour l’armée de Vortigern, les Blacklegs, évoquent les cafards, “ces insectes durs, luisants et indestructibles qui grouillent dans les rues, et leur identité a été dissimulée par de sinistres masques en cuir”, développe Symons. 

La silhouette du Mage est simple et élégante, avec des touches sombres pour refléter sa beauté mystérieuse. Annie Symons a conçu une série de robes dans des tons bleu foncé, verts et bordeaux, aux coupes droites très épurées, aux ourlets effrangés et ornées d’une ceinture tressée en daim, le tout porté sous un manteau à capuche bleu. La garde-robe du Mage pour les scènes d’action s'inspire d'un motif de camouflage évoquant la forêt, rehaussé de broderies de fleurs sauvages et d’insectes. 

Annie Symons et son équipe ont écumé les fournisseurs de tissus et de costumes à travers toute l’Europe, et ont fait venir des étoffes de New York, d’Italie, de France et de Turquie. La laine tissée utilisée pour le film venait tout spécialement d’Écosse et du Yorkshire. Le département des costumes a créé les broderies, les empiècements en cuir, les armures et les bijoux… tout sauf les chaussures, confectionnées par un cordonnier anglais indépendant, et pourvues de semelles absorbantes pour les scènes d’action. 

“Le département costumes et accessoires ressemblait à un ancien village d’artisans, avec des taenneurs, des ferronniers, des modistes, des teinturiers, des imprimeurs, des brodeurs, des forgerons, des couturiers…”, se remémore Annie Symons. “Presque chaque élément était une pièce unique, ce qui est franchement extraordinaire. Sans exagérer, cela nous prenait deux semaines d’assembler le prototype d’une veste, que ce soit le gilet à manches d’Arthur, ou le boléro en croûte de cuir gravé de Maggie la servante”. Façonner les couronnes à la main a pris un temps considérable, de même que les coiffes des troupeaux des Highlands de l’armée des mages, et les toilettes très féminines et vaporeuses des femmes du château. “Des heures et des heures passées à tresser des kilomètres de rubans”, se rappelle Annie Symons avec une tendresse amusée.

C’est un mage – Merlin – qui t’a donné la grande épée.

Comme il l’a fait avec Jackson et Symons, Ritchie a briefé de manière similaire l’armurier en chef Tim Wildgoose en matière d'authenticité historique, en l’encourageant à puiser son inspiration dans l’époque contemporaine et à obtenir un résultat inédit et original. “Les armes de cette époque ont un aspect très spécifique, mais comme il s’agit là de mythologie nous pouvions infléchir un peu la véracité historique", confie-t-il "Nous avons essayé de nous en tenir aux procédés qui existaient à l’époque : par exemple, la forme des boucliers n’est pas véridique sur le plan historique, mais techniquement ils auraient pu être fabriqués en ce temps-là. On a quelque peu joué avec la réalité historique et inventé un style plus intéressant que ce qu'on trouvait communément à l’époque.” “C’est évidemment beaucoup plus facile de fabriquer une épée aujourd’hui qu’à l’époque, parce qu’avant les épées devaient être forgées”, poursuit-il. 

“L’acier devait être chauffé au rouge, puis façonné au marteau. Ça prenait des jours et des jours de fabriquer une seule lame d’épée qu’il fallait plier, marteler, façonner, aiguiser. À l'heure actuelle, on réalise un modèle en 3D, on le met dans une machine à commande numérique par calculateur (CNC) et cela produit une épée en deux heures !” Le style d’Excalibur n’a pas été simple à mettre au point car il fallait qu’elle se distingue de toutes les autres épées. Si le réalisateur voulait qu'elle paraisse délicate et pratique, plutôt qu’élaborée et incrustée de pierres, il désirait aussi qu’elle ait une lame damassée, faite de différentes couches d’acier plus ou moins concentrées en carbone, ce qui la rend à la fois dure, tranchante et aussi maniable. La pièce ultime que Wildgoose a conçue portait l’inscription “Prenez-moi, Jetez-moi” en caractères runiques. Pour Arthur, Excalibur n’est pas simplement une belle pièce d’armurerie. 

Comme l’explique Hunnam : “L’une des belles idées concernant l’épée, c'est qu'elle provoque un circuit quand on la tient des deux mains. L’énergie circule dans le corps d’Arthur, mais le traumatisme émotionnel de son passé bloque cette énergie : Arthur doit donc utiliser l’épée comme une forme de catharsis, pour évacuer ce traumatisme émotionnel hors de lui afin d’atteindre l’équilibre nécessaire à la maîtrise de l’épée. Cela fait d’Excalibur un instrument très intéressant, mais contribue aussi à l’évolution du personnage sur le plan psychologique”. L’équipe d’armuriers a également fabriqué un fourreau avec une face ouverte pour exhiber l’épée à chaque fois qu'Hunnam la portait. 

“La conception d’Excalibur a vraiment été un travail collectif”, analyse Wildgoose. “Huit ou neuf personnes y ont contribué. Un artisan a fabriqué la lame. Un autre a réalisé la gravure. Quelqu’un d’autre a confectionné la garde. Quelqu’un d’autre la poignée. Un autre artisan a fait le fourreau. Un tanneur en a assuré les finitions en cuir. Et un autre encore a mis au point le cristal pour la sertir. La version finale a été achevée environ quatre jours avant que nous commencions à tourner et c’était incroyablement satisfaisant de savoir que tant d'artisans avaient contribué à la confectionner”. 

Quarante exemplaires de l’épée ont été fabriqués, dont dix en métal et une trentaine en caoutchouc pour les scènes de combat. Au total, l’équipe a réalisé plus de 2000 armes, notamment des épées, des boucliers, des lances et des catapultes. Forcément, les catapultes n’étaient pas une mince affaire. “Les catapultes que nous avons construites mesuraient plus de quatre mètres de haut et plus de quatre mètres de large, pesant à peu près une tonne chacune, et on en a construit quatre”, souligne Wildgoose. “Elles ont été fabriquées en bois et en acier, plus ou moins comme elles étaient construites à l’époque. Elles étaient pleinement opérationnelles”. 

Les Blacklegs – les gardes de Vortigern qui protègent le château et patrouillent dans les rues de Londinium – portent des matraques inspirées par celles des polices antiémeutes actuels. “Les Blacklegs portent un bâton ou une matraque pour mater la population civile, parce qu’une épée cause plus de dégâts. En un sens, une matraque est plus dangereuse car ils sont plus susceptibles de l’utiliser”, avertit Wildgoose. Pour bien manier Excalibur et les autres armes utilisées dans les nombreuses et impressionnantes batailles, d’ampleur et de style variés, les acteurs ont été guidés par la chefcascadeuse Eunice Huthart et le coordinateur des combats Mike Lambert. 

Bien entendu, le choix des acteurs est crucial pour le travail de tout chef-cascadeur et Eunice Huthart était ravie des acteurs avec lesquels elle a collaboré sur ce film. “Pour un chef-cascadeur, Charlie Hunnam est probablement le garçon idéal”, dit-elle. “Il peut tout faire, il est toujours partant pour tout et inventif. Idem pour Jude Law. Quand je lis un script, j’aime bien me frotter aux personnages en quelque sorte, parce que quelle que soit l’action que je mets en place, je veux qu’elle serve à la caractérisation des personnages, et Jude incarnait Vortigern exactement comme je l'avais imaginé”. “J’avais fait un peu d’équitation par le passé”, déclare Hunnam, “mais jamais de combat à l’épée. C’est super de passer la journée à acquérir de nouvelles compétences et de nouveaux talents dans le cadre de son métier. Du coup, quand je repense à tout ce que nous avions à faire pour LE ROI ARTHUR, c’était très exaltant”. 

En ce qui concerne le physique d’Arthur, Hunnam, qui a pris près de 10 kg de muscle pour le rôle, poursuit : “Guy et moi avons beaucoup discuté de lui comme d’un enfant des rues sauvage, une sorte de loup affamé, avec l’idée qu’il s'était battu toute sa vie et qu’il avait une forme d'avidité, mais aussi une noblesse nichée au fond de son être. J’étais vraiment déterminé à trouver un moyen physique de le montrer. J’avais pratiqué les arts martiaux et la boxe par le passé, ce qui donne une certaine confiance en soi. Du coup, j’ai passé beaucoup de temps en salle de sport, pas seulement pour être en condition physique mais pour l'impact émotionnel inévitable qui se produit quand on balance un millier de coups de poing par jour”. 

Tandis que les combats de rue sont d'un grand réalisme, on est captivé dès le début par une impressionnante bataille opposant le Roi Uther et ses fidèles aux mages gouvernés par l’infâme Mordred. Cette guerre éclate au terme d'une longue période de paix entre les deux royaumes. “La bataille des Mages est d’une ampleur phénoménale”, remarque Nick Davis, superviseur effets visuels. “Elle mobilise des éléphants de 90 mètres qui n’existent pas attaquant un château qui n’existe pas, si bien qu'il y avait beaucoup d’éléments à gérer. C’était un formidable défi de créer cette dimension fantastique tout en l'intégrant au monde réaliste et brutal où évoluent les personnages". 

S'il fallait mettre au point des éléments qui n’ont jamais existé, l’équipe de Davis a dû rehausser les décors en dur, par exemple en agrandissant la ville de Londinium au-delà des décors conçus par Jackson. Mais Davis a surtout dû mettre au point les effets liés à l'épée centrale du film. “La relation entre Arthur et Excalibur était essentielle”, affirme-t-il. “L’épée devait participer à la narration tout en ayant un impact visuel, et le défi consistait à trouver l'équilibre entre ces deux éléments. Est-ce l’épée qui commande, ou est-ce Arthur ? À mesure qu’il maîtrise son maniement de l’épée, cette relation évolue et les effets doivent donc s'en faire l'écho. Par conséquent, dans chaque séquence, les effets de l’épée évoluent vraiment puisque Arthur est de plus en plus en accord avec Excalibur et avec lui-même”.

Le Roi Légitime viendra. C’est inévitable.

Comme dans tous les films de Guy Ritchie, la musique et la bande-son jouent un rôle déterminant, et le réalisateur a de nouveau sollicité Daniel Pemberton, compositeur d'AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE. 

S’il y a une dimension assurément moderne dans LE ROI ARTHUR, la musique devait être résolument originale. “Ce qui nous importe à Guy et moi, c'est d'imaginer une musique qui ne ressemble à rien d’autre ; c’était notre mission. Nous voulions repenser les règles pour un film de cette ampleur. C’était un peu comme arracher une épée d’un rocher, mais c'était quand même un peu plus difficile”, affirme Pemberton en souriant. 

“Pour LE ROI ARTHUR, nous voulions que la musique soit viscérale”, poursuit-il. “Il y a un imaginaire visuel très riche dans l’univers du film : la poussière, la crasse, le cuir, le métal, le bois, les pierres. Je voulais qu'on retrouve tout cela dans la musique autant que possible, et cerner à la fois la lutte d’un orphelin élevé dans les rues et la noblesse d’un chef qui était en mesure de changer l’histoire. Et avec Guy, les règles habituelles ne sont pas en vigueur – en fait, il n’y a aucune règle qui tienne !” 

Pour coller à la période, Pemberton a mené des recherches dans le monde des passionnés de musiques anciennes qui collectionnent, fabriquent et jouent des instruments du passé. “S’ils avaient l’air d’avoir existé il y a 500 ans, on essayait de les utiliser”, explique le compositeur. Parmi les instruments insolites qu’il a découverts, citons la “redoutable Trompette Marine, une immense bête à cordes du XVe siècle”, une “vielle impossible à accorder”, une Nyckelharpa suédoise, un violon Hardanger, une Vielle à roue, et un appareil qui s’est vu affublé du surnom de “sirène des toilettes” durant le tournage, ainsi que des pierres et une paire de baguettes chinoises. Pemberton et ses musiciens, tout aussi enthousiastes, étaient accompagnés par le chanteur Sam Lee ainsi que par un vaste ensemble d’instruments anciens et nouveaux. Et le compositeur a même utilisé son propre corps – claquements de mains, petites tapes sur la joue, cris et respirations déformés – pour tenter de mettre au point une musique ingénieusement unique et différente de tout ce que les spectateurs avaient entendu jusque-là. 

“Pour moi et, je l’espère, pour tous les acteurs et techniciens avec lesquels je travaille, faire des films c’est comme en regarder : ça se résume à vouloir passer un bon moment”, conclut Ritchie. “Il y a certains films de genre qu’on adorait quand on était enfant que nous, cinéastes, pensons pouvoir réaliser pour un public contemporain d’une manière qui n’était pas envisageable à l’époque où nous les regardions. J’espère qu'extraire cette épée de la pierre et s’aventurer dans ce périple héroïque peut offrir aux spectateurs d’aujourd’hui le même plaisir que nous éprouvions dans les salles obscures quand nous étions jeunes, quoique d’une manière inédite et palpitante".

#RoiArthur

Autre post du blog lié au film LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR