Comédie/Policier/Un film amusant avec de très bons moments à condition de rentrer dans l'univers proposé par le réalisateur
Réalisé par Philippe Lacheau
Avec Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Tarek Boudali, Julien Arruti, Kamel Guenfoud, Medi Sadoun, Didier Bourdon, Pamela Anderson...
Long-métrage Français
Durée : 01h30mn
Année de production : 2018
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Date de sortie sur nos écrans : 6 février 2019
Résumé : Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…
Bande annonce (VF)
Making-of - Bêtisier (VF)
Ce que j'en ai pensé : Philippe Lacheau impose un univers volontairement exagéré qui va chercher dans plusieurs gammes d'humour, respectueux du Manga dont il s'inspire - d'après ce que l'on me dit -, tout en y insufflant sa patte en tant que réalisateur.
Les amateurs du shōnen manga City Hunter de Tsukasa Hōjō se régaleront sûrement des références. Pour les autres (comme moi), il est plus difficile de rentrer dans cette aventure, mais il y a suffisamment de gags s'adressant aux non-initiés pour passer un bon moment.
Le réalisateur ne quitte jamais des yeux son objectif : nous offrir un divertissement léger, référencé et amusant. Il y réussit parce qu'il veille à la cohérence de l'histoire et des ambiances, ainsi qu'à varier ses plans et points de vue pour octroyer une dynamique à l'ensemble.
Le scénario ne propose pas une histoire particulièrement exceptionnelle, cependant, il est bien travaillé sur les détails et imbrique les références de façon ludique et fluide.
La réalisation de Philippe Lacheau est convaincante, il y a même des scènes d'action très sympathiques. Si on arrive à s'attacher aux personnages burlesques alors le pari est gagné, sinon on risque de passer à côté de l'aspect 'juste rigolo et sans prise de tête, mais tout en le faisant sérieusement' que le réalisateur réussit à mettre en place habilement.
Philippe Lacheau interprète Nicky Larson qu'il rend efficace et plaisant malgré son travers lourdingue qui est contre-balancé à la massue par le personnage de Laura, interprétée par Élodie Fontan. Le duo fonctionne bien.
Julien Aruti ne s'épargne rien dans un rôle pour lequel il utilise un mélange d'auto-dérision et de sensibilité pour rendre son protagoniste attachant.
Le rôle de Tarek Bourali est moins pertinent, car il reste sur le registre du sot en permanence et c'est un peu répétitif. Les plus petits rôles sont un peu inégaux, mais dans l'ensemble ils représentent un bon complément pour nous amuser.
NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON est une comédie qui s'adresse plutôt à un public qui connaît le manga dont il s'inspire. Il ménage de bons gags et sa réalisation est une bonne surprise. C'est un divertissement marrant si on accroche à l'univers proposé par son réalisateur.
Les amateurs du shōnen manga City Hunter de Tsukasa Hōjō se régaleront sûrement des références. Pour les autres (comme moi), il est plus difficile de rentrer dans cette aventure, mais il y a suffisamment de gags s'adressant aux non-initiés pour passer un bon moment.
Le réalisateur ne quitte jamais des yeux son objectif : nous offrir un divertissement léger, référencé et amusant. Il y réussit parce qu'il veille à la cohérence de l'histoire et des ambiances, ainsi qu'à varier ses plans et points de vue pour octroyer une dynamique à l'ensemble.
Le scénario ne propose pas une histoire particulièrement exceptionnelle, cependant, il est bien travaillé sur les détails et imbrique les références de façon ludique et fluide.
La réalisation de Philippe Lacheau est convaincante, il y a même des scènes d'action très sympathiques. Si on arrive à s'attacher aux personnages burlesques alors le pari est gagné, sinon on risque de passer à côté de l'aspect 'juste rigolo et sans prise de tête, mais tout en le faisant sérieusement' que le réalisateur réussit à mettre en place habilement.
Philippe Lacheau interprète Nicky Larson qu'il rend efficace et plaisant malgré son travers lourdingue qui est contre-balancé à la massue par le personnage de Laura, interprétée par Élodie Fontan. Le duo fonctionne bien.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
INTERVIEW DU RÉALISATEUR PHILIPPE
LACHEAU
Comment est née l’idée d’adapter Nicky Larson au cinéma
?
J’appartiens à la génération du club Dorothée et Nicky
Larson, qui a débarqué à la télévision française dans les
années 90, était un de mes dessins animés préférés car c’était
une vraie comédie. Il y avait aussi de l’action, des enquêtes
policières, des histoires d’amour, mais c’était surtout très
drôle. Nicky, au-delà de me faire marrer, est le meilleur dans tout
ce qu’il entreprend : c’est à la fois un détective, un garde du
corps, un nettoyeur… le James Bond de la comédie en somme.
Inconsciemment, c’était donc un rêve de gosse d’incarner le
héros de mon enfance au cinéma. Et en portant son histoire à
l’écran, je savais qu’il irait bien avec le genre de comédie
que je réalise et comme ce que j’aime faire, c’est de la
comédie, c’était parfait pour moi.
Avez-vous acquis les droits
facilement ?
Oh non ! Ça a été très long. Ayant beaucoup de mal à
les acquérir, nous avons demandé de l’aide à Stéphane Huard, le
directeur général de Sony Pictures Entertainment France qui, grâce
aux filiales américaines et japonaises du studio, nous a permis de
rencontrer le créateur du manga, Tsukasa Hōjō. Avant de nous
accorder les droits, cet auteur japonais a demandé un droit de
regard sur le scénario. Après dix-huit mois d’écriture, je suis
donc parti à sa rencontre avec mon manuscrit sous le bras et la peur
au ventre. Au bout de 48 heures, le verdict est tombé : il avait
adoré ! Nous étions très heureux car il avait trouvé que le
script était fidèle à son œuvre et mieux : qu’il aurait aimé
inventer lui-même cette histoire originale. C’était le plus beau
des compliments qu’on pouvait recevoir de sa part.
Comment s’est
passé le processus d’écriture ?
Pour s’imprégner parfaitement
de l’univers de Nicky Larson, Julien Arruti, mon frère Pierre
Lacheau, Pierre Dudan et moi (la même équipe que BABYSITTING) avons
revu les 144 épisodes du dessin animé qui ont été diffusés en
France et relu les 37 numéros du manga. Mais nous avons aussi
visionné les différentes adaptations qui ont été faites de
l’œuvre à l’étranger, notamment un film chinois avec Jackie
Chan. C’était important de tout voir pour raviver nos souvenirs,
il fallait se réapproprier le ton pour se lancer dans la narration.
L’important était de conserver l’univers et les personnages.
C’est comme cela que nous est venue l’idée d’une quête autour
du Parfum de Cupidon, une fragrance qui a le pouvoir de rendre
irrésistible. Mais la vraie difficulté était d’attirer toute la nouvelle génération
qui nous suit depuis BABYSITTING mais ne connaît pas forcément Nicky Larson sans trahir les fans de la
première heure. Cela exigeait un gros travail d’écriture et l’intégration au script de nombreux clins d’œil
à la fameuse « génération Club Dorothée ». C’est pour cela qu’on a souhaité inviter au casting la vraie
Dorothée, la voix française de Nicky Larson (que l’on a rebaptisé Jean-Michel Lavoix) mais aussi le
chanteur du générique du dessin animé.
En quoi ce film
reste-t-il très personnel ?
Il me renvoie à l’enfance. C’est
peut-être pour cela que c’est le film dont je suis le plus fier
parce que tout ce qui ramène à cette période de ma vie est sacré.
Quand on a la chance d’avoir Dorothée sur son plateau, on la
regarde avec des yeux d’enfants et on savoure le moment parce que
c’est comme si on retrouvait une nounou qu’on n’avait pas vue
depuis des années. Par ailleurs, il est personnel parce qu’il
réunit une fois encore mes amis, mes parents qui y font de la
figuration et les noms des personnages sont parfois empruntés à des
proches.
Comment vous êtes-vous préparé pour devenir Nicky Larson
?
J’étais si motivé que je me suis astreint pendant huit mois à
suivre un régime alimentaire et un entraînement physique pour
gagner 8 kg de muscles. En parallèle, j’ai travaillé assidûment
les chorégraphies des scènes d’action, j’ai également appris à
tirer avec des Magnum, des mitraillettes et d’autres armes lourdes,
puis je me suis teint les cheveux. Je me souviens du jour où la
costumière m’a tendue la tenue de Nicky : me voir dans sa veste
bleue, son tee-shirt rouge et son pantalon noir m’a procuré une
grande émotion.
Repartir avec votre bande, était-ce une évidence ?
C’est une question que je ne me pose pas. Nous avons cette chance
incroyable de pouvoir travailler entre copains et tant que le public
nous suivra, on continuera. C’est un luxe inouï et c’est génial
de voir que d’un film à l’autre, certains acteurs comme Didier
Bourdon, Chantal Ladesou et Gérard Jugnot nous suivent et la bande
s’agrandit.
Est-ce que les nouveaux arrivants ont adhéré
immédiatement à l’univers de Nicky Larson ?
C’était
intéressant parce qu’à l’inverse de certains « guests » comme
Audrey Lamy, Raphaël Personnaz ou Jarry qui connaissaient le dessin
animé, eux n’en avaient jamais entendu parler. Mais ils ont tout
de suite trouvé ça drôle et m’ont suivi avec le même
enthousiasme. C’est une chance que tous ces acteurs nous aient
rejoints, parfois pour un ou deux jours, car grâce à eux, les
scènes dans lesquelles ils apparaissent prennent une dimension bien
supérieure à ce que le scénario indiquait. Pour eux ce n’était
peut-être pas grand-chose, mais pour moi ça compte beaucoup.
Avez-vous dirigé vos acteurs comme sur vos autres films ?
Avec les
copains, je n’ai pas changé ma façon de faire. Mais j’avais
très peur par exemple de diriger Pamela Anderson ! Quand nous avons
créé le personnage, il était à l’image de la pin-up de Roger
Rabbit et on s’est dit que ce serait génial de l’avoir au
casting car, comme Nicky Larson, c’était une icône des années
90. Ça a été une vraie surprise qu’elle accepte ! Et tout à
coup ça m’a mis la pression : je parle très mal anglais et je ne
savais absolument pas comment gérer une star américaine sur un
plateau de tournage. Est-ce qu’elle ferait tout ce que je lui
demanderais ? Aurait-elle des exigences extravagantes ? Allait-elle
être dans l’échange ? J’ai eu rapidement des réponses à mes
questions parce que la rencontre a été géniale ! Elle n’a rien
refusé parce qu’elle a une autodérision folle : ça l’amusait
de jouer avec son image glamour mais aussi qu’il lui arrive des
misères.
Où avez-vous tourné ?
Un peu dans le Sud, un peu en
région parisienne. Le manga original se passe à Tokyo mais tourner
làbas aurait coûté trop cher et ça aurait été bizarre que les
personnages y parlent tous français. On a donc pris le parti de le
resituer chez nous mais sans vraiment marquer les lieux. Comme Gotham
City dans Batman, Nicky vit dans une ville qui n’existe pas et
qu’on ne saurait situer. Nous avons tourné à Paris, dans les
quartiers de La Défense, de Beaugrenelle mais nous avons rajouté
des buildings en 3D, effacé la Tour Eiffel sur certains plans…
bref, on a brouillé les pistes. Le seul lieu cité est Monaco
finalement.
Quelles étaient vos sources d’inspiration en matière
de cinéma ?
En comédie pure, j’ai une vraie culture française
puisque mes modèles ont toujours été Francis Veber - mon maître
absolu -, Alain Chabat, Les Nuls, Les Inconnus et Le Splendid. Parmi
les comédies d’action françaises de ces dernières années, les
TAXI étaient sans doute les plus réussies. Mais il y a aussi les
Belmondo, notamment LE MAGNIFIQUE, de Philippe de Broca. Mais cette
fois, je dois avouer que je me suis plus inspiré des comédies
américaines parce qu’ils osent tout. La première fois que j’ai
vu MARY A TOUT PRIX, des frères Farrelly, ça a été un choc. Et
j’ai grandi avec les AMERICAN PIE, ce genre de films qui
repoussaient les limites ! C’est un exemple pour moi.
A chaque
film, vous parvenez à vous affranchir de tous les codes. Quelles
étaient, malgré tout, vos références pour celui-ci ?
Quand nous
écrivons, on ne cherche pas à s’affranchir de quoi que ce soit,
notre seul souci est d’être drôle. Mais ici, un nouveau défi se
posait : même si les Américains mettent la barre haute, nous
voulions être au niveau de leurs scènes d’action pour être
crédibles. Nous avions en tête DEADPOOL ou KINGSMAN car ils
apportent une vraie nouveauté au film d’action. Et c’est une
jeune équipe de cascadeurs qui nous a permis de relever le défi.
Mon frère avait décou ce domaine. Je ne regrette vraiment pas de
leur avoir fait confiance car nous n’avons pas à rougir des scènes
d’action : elles sont ambitieuses, et vraiment bien réalisées,
ils ont fait un travail remarquable !
Le budget était important. Est-ce que cela vous a mis une pression supplémentaire ?
Quand on
s’attaque pour la première fois à un film de ce genre, c’est
effrayant. Mais pour être crédible, que ça ait de l’allure, il
fallait mettre de l’argent. Nous n’avions pas les moyens de
MISSION : IMPOSSIBLE mais quand l’idée est de faire un James Bond
en comédie, la barre est haute. C’est pourquoi nous tenions à ce
que le budget se voit vraiment à l’image. Nous avons donc fait
appel aux meilleurs du genre, des techniciens ayant travaillé avec
Luc Besson et ils ont réalisé un très beau travail pour faire des
explosions, des courses poursuites et des bagarres des scènes très
réalistes.
Au final, le film ressemble-t-il à ce dont vous rêviez
?
J’en suis très content, oui, parce que mon but était de faire
le film le plus drôle qui soit et de le saupoudrer d’action et de
sentiments. Et, grâce à mon super monteur, j’ai le sentiment que
nous y sommes parvenus.
Filmographie de Philippe Lacheau
2018 NICKY
LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Auteur, Réalisateur, Comédien
2018
CHRIST (OFF) - Auteur
2017 MON BRILLANTISSIME DIVORCE - Comédien
2016 ALIBI.COM - Auteur, Réalisateur, Comédien
2016 MARIAGE (BLANC)
POUR TOUS - Auteur, Comédien
2016 JOUR J - Auteur, Comédien
2015
BABYSITTING 2 - Auteur, Réalisateur, Comédien
2013 BABYSITTING -
Auteur, Réalisateur, Comédien
2013 LA GRANDE BOUCLE - Comédien
2013 PARIS À TOUT PRIX - Auteur, Comédien
2013 STAR DES ANNÉES 80 -
Comédien
2009 L’ARNACOEUR - Comédien
INTERVIEW D’ELODIE FONTAN
Comment avez-vous réagi quand Philippe Lacheau a émis l’idée de
faire un film sur Nicky Larson ?
Je me souviens très bien de ce
moment, nous étions dans le train, sur la tournée promotionnelle de
BABYSITTING 2. Comme les garçons, j’étais fan de Nicky Larson
quand j’étais petite et cette idée me paraissait géniale mais on
n’avait alors aucune notion de la possibilité ou pas d’avoir les
droits et ce n’était qu’un projet rêvé. D’autant que moi, je
ne savais pas si j’y aurais une place ou pas.
Quelle image
aviez-vous alors de Laura ?
J’avais un attachement très fort à ce
personnage. Le challenge était de la rendre réaliste – ce qui
n’est pas toujours facile avec les personnages de manga, ne
serait-ce que pour leurs mimiques ! - tout en conservant ses traits
de caractère. Laura est une fille impulsive, elle a un côté très
sanguin mais parallèlement à cela elle est très protectrice avec
Nicky, elle prend soin de lui et tente toujours de le raisonner. Donc
elle est à la fois très posée et gère beaucoup de choses avec
recul mais elle peut aussi partir au quart de tour et devenir un peu
tarée. Donc finalement c’était jouissif à jouer toutes ces
émotions si variées. De plus, c’est la première fois que je joue
un personnage un peu garçon manqué, ça changeait de tout ce que
j’ai pu faire et j’ai adoré.
Vous avez « révisé » ?
En amont
du projet, j’ai revu la plupart des dessins-animés et pour ne
jamais perdre de vue Laura, sur le tournage, pendant les pauses
déjeuners ou les raccords maquillage, je revoyais volontiers un
épisode afin de retrouver ses intentions de voix ou ses mimiques.
Quelles instructions vous avait donné Philippe Lacheau ?
Il voulait
que Laura soit fidèle au manga mais que je lui apporte aussi de
moi-même pour qu’elle reste crédible. Pour que les gens qui ne
connaissent pas l’univers de Nicky Larson puissent l’apprécier
et la comprendre, il ne fallait pas qu’elle soit trop loufoque. Et
Philippe et moi avons veillé à ce qu’elle ne devienne jamais
agaçante : comme elle râle beaucoup après Nicky et le remet
régulièrement à sa place, c’était un piège à éviter.
Qu’a-t-elle de vous finalement ?
Je lui ai transmis une certaine
douceur. J’ai voulu qu’elle soit très aimante et très
protectrice vis-à-vis de Nicky, sans doute plus que dans le dessin
animé. En fait, je crois que je l’ai adoucie et rendue plus
équilibrée.
Aimiez-vous l’idée que c’est elle qui apporte
l’émotion dans le film ?
Ce qui me faisait plaisir, surtout,
c’était d’avoir entre les mains un personnage qui me permettait
d’utiliser toute ma palette de jeu. A travers elle, je pouvais
passer de la comédie au drame ou à la colère et c’est un cadeau
pour un acteur. Je me souviens qu’à la lecture du scénario, la
scène où Laura comprend que Nicky se sacrifie pour elle m’avait
beaucoup touchée et j’avais hâte de la jouer. Or, en la voyant,
je trouve que c’est effectivement une jolie séquence qui amène
beaucoup d’émotion et un ton différent. Le film est très riche,
il y a de l’action, de la comédie, on rit, on est touché, et
c’est le souvenir que je garde du dessin animé.
Vous êtes-vous
préparée pour les scènes d’action ?
Je pratique la boxe depuis
longtemps et j’ai toujours rêvé que cette discipline puisse un
jour me servir au cinéma. C’est pourquoi, quand les garçons
écrivaient, je leur suggérais régulièrement d’inclure des
séquences de bagarre à Laura.
Avez-vous mis du temps à trouver le
look de Laura ?
Non, ça s’est fait assez rapidement, il s’est
imposé à nous assez naturellement. Les filles des costumes
connaissaient très bien l’univers de Nicky Larson et on avait les
mêmes envies sur le personnage de Laura. On voulait être le plus
fidèle possible, tout en lui apportant une petite touche de
modernité. Pour le côté capillaire, c’était un peu plus
délicat, il fallait trouver la bonne couleur, la bonne coupe et
c’était très loin de moi ! On savait que le personnage reposait
un peu là-dessus aussi, mais je pense que le pari est réussi
puisqu’on me demande, lors de la tournée, si j’ai réellement
coupé mes cheveux !
Jouer ce duo de héros avec Philippe a-t-il
renforcé votre complicité d’acteurs ?
C’est certain. Nous
avions beaucoup travaillé en amont du tournage et savions
précisément la direction qu’on voulait prendre mais NICKY LARSON
est notre troisième collaboration et d’un film à l’autre, nous
sommes naturellement plus complices à l’écran. Avec les autres
acteurs, c’est pareil : nous sommes tous très proches, on se voit
beaucoup en dehors des plateaux et plus nous travaillerons ensemble,
plus des automatismes se mettront en place. Mais Philippe est de
toute façon assez efficace car il sait ce qu’il veut, comment nous
transmettre ses idées et nous emmener là où il souhaite.
Quel est
votre grand souvenir du tournage ?
La scène à l’usine où il y a
une bagarre générale restera mémorable. Les horaires de tournage,
très stricts, nous mettaient une pression folle parce qu’on ne
pouvait pas les dépasser et le découpage était tel qu’on se
demandait comment on allait faire rentrer tous les plans en une
journée. On était donc tous un peu tendus, notamment Philippe, mais
c’est une séquence magnifique, digne d’un film d’action
américain !
Quelle fut votre réaction en voyant le film ?
J’ai
été très fière car je peux dire que jusqu’à présent, c’est
mon meilleur rôle et mon meilleur film. Le pari n’était pas
évident mais il est très réussi. Par ailleurs, j’ai été
bluffée par la musique, extrêmement bien choisie, la réalisation,
l’étalonnage… à chaque poste, tout le monde a vraiment assuré.
Quant aux acteurs, nous étions tous très contents de faire ce film
et je trouve que ça se ressent à l’écran.
Filmographie de Elodie
Fontan
2018 NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Comédienne
2018
QU'EST CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU 2 - Comédienne
2017
BRILLANTISSIME - Comédienne
2017 MISSION PAYS BASQUE - Comédienne
2016 ALIBI.COM | Philippe Lacheau - Comédienne
2015 BABYSITTING 2 -
Comédienne
2015 QU’EST CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU - Comédienne
2015 VENISE SOUS LA NEIGE - Comédienne
2000 LE PLUS BEAU MÉTIER DU
MONDE - Comédienne
INTERVIEW DE TAREK BOUDALI ET JULIEN ARRUTI
Comment avez-vous réagi quand Philippe Lacheau a émis l’idée de
faire un film sur Nicky Larson ?
Julien : Etant fan, comme lui, je me
suis dit que c’était une super idée. On était sur la tournée
promotionnelle de BABYSITTING 2 mais tout de suite, Pierre Lacheau,
Philippe et moi avons commencé à réfléchir à un scénario et à
poser des idées sur le papier. Tous les trois, nous avions les mêmes
souvenirs émus de Nicky Larson, de Laura, de leur relation, mais
aussi de l’énorme Mammouth qui donnait des coups de massue sur les
têtes ou de l’obsession de Nicky pour les jolies filles. Pour bien
se replonger dans l’histoire, on s’est attaqué à la lecture des
mangas et ça nous a permis d’appréhender une autre facette du
héros de notre enfance car le dessin animé s’est révélé plus
léger que le livre.
Tarek : Nicky Larson représente notre jeunesse.
C’est l’homme qu’on avait envie de devenir parce qu’il était
grand, beau, musclé, il savait être drôle ou sérieux selon les
occasions et gagnait toujours à la fin.
Vos personnages sont nés à
l’écriture du scénario. Comment les décririez-vous ?
Julien :
Celui de Tarek, Pancho, est très bête : en l’écrivant, on s’est
dit que ce serait Dumb et Dumber dans un même corps. Et Philippe a
insisté pour qu’il soit aussi très laid…
Tarek : C’est une
petite vengeance car sur EPOUSE-MOI MON POTE, le film que j’ai
réalisé, je ne les avais pas arrangés physiquement. Du coup, on
est moches tous les deux et si mon personnage est un abruti, je pense
que celui de Julien est un ahuri. Mais le plus bête dans l’histoire
demeure Julien Arruti parce qu’il s’est écrit lui-même un rôle
de mec repoussant.
Julien : Il n’empêche que c’est moi qui
emballe toutes les filles dans le film ! Y compris Pamela Anderson…
Qu’est-ce que ça vous a fait de jouer l’amant d’une icône ?
Julien : Il y avait Dorothée aussi ! Entre les deux, c’est un peu
le grand écart mais c’était génial de pouvoir jouer, dans un
même film, avec la nounou de mon enfance et le fantasme de mon
adolescence.
Vos looks vous ont-ils aidé à vous glisser dans la
peau de vos personnages ?
Julien : J’ai pris beaucoup de plaisir à
créer mon personnage et je me suis amusé à jouer avec la moustache
et la mèche sur la calvitie mais j’avoue qu’en fin de journée,
ce look était plus difficile à assumer. Du coup, je n’ai plus
quitté ma casquette pendant deux mois, même chez moi.
Tarek : Oui,
la dégaine est toujours importante pour se fondre dans le
personnage.
En quoi était-ce jouissif de jouer dans une cette
comédie d’action ?
Julien : Ça nous a permis de jouer des scènes
un peu hors du commun. Avec Tarek, on a notamment eu droit à une
superbe scène d’action où nous traversions Monaco sur un lit
tracté par une dépanneuse à 60 km/h. Pour 2 minutes d’images
nous avons tourné dix jours ; ce n’était pas si facile car nous
avons travaillé de nuit, dans le froid, mais on s’est amusé comme
des fous. Et cette expérience restera le moment le plus fort du
tournage pour nous.
Tarek : On a pris goût aux cascades quand on
tournait BABYSITTING 2 au Brésil. C’est vrai que cette scène du
lit restera aussi ma préférée car il y avait de l’adrénaline,
on a beaucoup rigolé, bref c’était extra de vivre ça entre
copains.
Doit-on adapter son jeu à la performance physique ?
Julien
: Contrairement à Philippe et Elodie qui avaient de vraies scènes
d’action, nous n’avons pas eu à nous poser la question car nous
n’avions que des scènes de comédie à jouer.
Tarek : Or, nos
personnages rappellent ceux de nos précédents films : ils sont dans
le même registre de comédie.
Quand on joue dans une comédie
d’action « à la James Bond », a-t-on le sentiment d’être
passé dans la cour des grands ?
Julien : Non, c’est juste un autre
genre. On n’est pas Daniel Craig non plus.
Tarek : Mais c’est
vrai que c’est le projet le plus ambitieux auquel nous avons
participé jusqu’à présent. Il n’y en a pas tant que ça en
France et c’est dommage parce que les Français ont les capacités
d’en réaliser mais on ne leur en donne pas forcément les moyens.
Julien : C’est une histoire d’industrie car un film qui coûte 20
millions d’euros doit faire au moins deux millions d’entrées
pour être rentable. Ce n’est pas évident et ça met une pression
supplémentaire. C’est pourquoi on a pris le temps de bien faire.
C’est pour tous les deux votre cinquième collaboration avec
Philippe Lacheau. Sa direction d’acteurs a-t-elle évolué au fil
des films ?
Tarek : Comme à chaque fois, nous avons fait des séances
de travail et des lectures en amont du tournage. Cela nous a permis
de chercher ensemble ce qu’on voulait faire de nos personnages et
d’intégrer ce que Philippe décidait. Or, ça peut paraître
étrange mais le personnage que j’incarne ici est celui que nous
avons le plus travaillé parce que sous ses airs niais, il est assez
complexe : on ne sait jamais vraiment s’il est fou ou débile. Pour
l’incarner, il fallait trouver le bon dosage sans jamais tomber
dans l’excès.
Sur les tournages, est-ce que chacun prend sa place
de scénariste, d’acteur ou de réalisateur naturellement ?
Julien
: On travaille en équipe depuis tellement longtemps que c’est très
naturel pour nous. Quand Tarek a réalisé EPOUSE-MOI MON POTE, on
l’a lu en amont et on s’est laissé porter par sa plume et son
énergie. Cette fois, c’était la même chose avec Philippe.
Tarek
: Il n’y a aucun ego entre nous. On respecte naturellement le poste
de chacun mais on reste très ouvert aux propositions car c’est
toujours au service de l’histoire. Et s’il arrive qu’on suggère
des idées de mise en scène dans le film d’un autre, ça créé
des discussions enrichissantes avec une vraie entraide.
Pour finir,
comment vous trouvez-vous dans le film ?
Julien : C’est un immense
plaisir d’avoir réalisé notre rêve en s’invitant, trente ans
après, dans l’univers du dessin animé de notre enfance. Moi j’ai
du mal à me regarder donc je n’ai pas trop d’avis sur mon jeu
mais le personnage qu’incarne Tarek est celui qui me fait le plus
marrer. Il y a des vannes que je trouvais très drôles à l’écrit
mais qui, avec ses mimiques et sa tête de crétin, deviennent
hilarantes. Le personnage que je trouve le plus fidèle à la
bande-dessinée en revanche est Mammouth car Kamel Guenfoud lui
ressemble comme deux gouttes d’eau. Quant à Elodie Fontan, elle me
bluffe parce qu’il y a une ressemblance physique avec Laura mais
elle est surtout capable de passer de l’émotion à l’action en
un battement de cil.
Tarek : J’aime beaucoup le film et le trouve
encore mieux que ce que j’avais imaginé en lisant le scénario car
il est rythmé, spectaculaire et drôle. Et je peux retourner le
compliment à Julien : son personnage est celui qui me fait le plus
rire, notamment quand il danse, parce que si Philippe a fait une
préparation physique pour prendre 8 kilos de muscles, Julien, lui, a
dû prendre 8 kilos… de graisse ! Et comme Julien, mon personnage
préféré est Laura parce que je trouve Elodie d’une justesse
incroyable. C’est la meilleure d’entre nous. Julien : Philippe a
réalisé un énorme boulot : entre la préparation physique, celle
des cascades, la mise en scène, un tournage d’un peu moins de 70
jours et un montage en simultané, il fallait gérer. Donc audelà de
la performance artistique, il a réalisé une performance humaine
assez remarquable.
Propos recueillis par Clara Géliot
Filmographie
de Tarek Boudali
2018 NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Comédien
2017 ÉPOUSE-MOI MON POTE - Réalisateur, comédien
2017 ALIBI.COM -
Comédien
2015 BABY SITTING 2 - Comédien
2013 BABY SITTING -
Comédien
2012 PARIS A TOUT PRIX - Comédien
2009 L’ITALIEN -
Comédien
2010 L’ARNACOEUR - Comédien
2010 L’ITALIEN - Comédien
Filmographie de Julien Arruti
2018 NICKY LARSON - Auteur, Comédien
2017 ALIBI.COM - Comédien
2017 COMMENT TUER SA MÈRE - Comédien
2018
CHRIST (OFF) - Auteur
2018 MON BRILLANTISSIME DIVORCE - Comédien
2017 ÉPOUSE MOI MON POTE - Comédien
2017 JOUR J - Comédien 2017
ALIBI.COM - Auteur, Comédien
2015 BABYSTTING 2 - Auteur, Comédien
2014 BABYSITTING - Auteur
2013 PARIS À TOUT PRIX - Comédien
2010
L'ARNACOEUR - Comédien
Source et copyright des textes des notes de production @ Sony Pictures Releasing France
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.