jeudi 31 janvier 2019

NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON


Comédie/Policier/Un film amusant avec de très bons moments à condition de rentrer dans l'univers proposé par le réalisateur

Réalisé par Philippe Lacheau
Avec Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Tarek Boudali, Julien Arruti, Kamel Guenfoud, Medi Sadoun, Didier Bourdon, Pamela Anderson...

Long-métrage Français
Durée : 01h30mn
Année de production : 2018
Distributeur : Sony Pictures Releasing France 

Date de sortie sur nos écrans : 6 février 2019


Résumé : Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

Bande annonce (VF)



Making-of - Bêtisier (VF)


Ce que j'en ai penséPhilippe Lacheau impose un univers volontairement exagéré qui va chercher dans plusieurs gammes d'humour, respectueux du Manga dont il s'inspire - d'après ce que l'on me dit -, tout en y insufflant sa patte en tant que réalisateur. 

Les amateurs du shōnen manga City Hunter de Tsukasa Hōjō se régaleront sûrement des références. Pour les autres (comme moi), il est plus difficile de rentrer dans cette aventure, mais il y a suffisamment de gags s'adressant aux non-initiés pour passer un bon moment. 

Le réalisateur ne quitte jamais des yeux son objectif : nous offrir un divertissement léger, référencé et amusant. Il y réussit parce qu'il veille à la cohérence de l'histoire et des ambiances, ainsi qu'à varier ses plans et points de vue pour octroyer une dynamique à l'ensemble. 

Le scénario ne propose pas une histoire particulièrement exceptionnelle, cependant, il est bien travaillé sur les détails et imbrique les références de façon ludique et fluide. 
La réalisation de Philippe Lacheau est convaincante, il y a même des scènes d'action très sympathiques. Si on arrive à s'attacher aux personnages burlesques alors le pari est gagné, sinon on risque de passer à côté de l'aspect 'juste rigolo et sans prise de tête, mais tout en le faisant sérieusement' que le réalisateur réussit à mettre en place habilement. 

Philippe Lacheau interprète Nicky Larson qu'il rend efficace et plaisant malgré son travers lourdingue qui est contre-balancé à la massue par le personnage de Laura, interprétée par Élodie Fontan. Le duo fonctionne bien. 





Julien Aruti ne s'épargne rien dans un rôle pour lequel il utilise un mélange d'auto-dérision et de sensibilité pour rendre son protagoniste attachant.


Le rôle de Tarek Bourali est moins pertinent, car il reste sur le registre du sot en permanence et c'est un peu répétitif. Les plus petits rôles sont un peu inégaux, mais dans l'ensemble ils représentent un bon complément pour nous amuser.


NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON est une comédie qui s'adresse plutôt à un public qui connaît le manga dont il s'inspire. Il ménage de bons gags et sa réalisation est une bonne surprise. C'est un divertissement marrant si on accroche à l'univers proposé par son réalisateur.

Copyright photos @ Sony Pictures Releasing France

NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

INTERVIEW DU RÉALISATEUR PHILIPPE LACHEAU

Comment est née l’idée d’adapter Nicky Larson au cinéma ? 

J’appartiens à la génération du club Dorothée et Nicky Larson, qui a débarqué à la télévision française dans les années 90, était un de mes dessins animés préférés car c’était une vraie comédie. Il y avait aussi de l’action, des enquêtes policières, des histoires d’amour, mais c’était surtout très drôle. Nicky, au-delà de me faire marrer, est le meilleur dans tout ce qu’il entreprend : c’est à la fois un détective, un garde du corps, un nettoyeur… le James Bond de la comédie en somme. Inconsciemment, c’était donc un rêve de gosse d’incarner le héros de mon enfance au cinéma. Et en portant son histoire à l’écran, je savais qu’il irait bien avec le genre de comédie que je réalise et comme ce que j’aime faire, c’est de la comédie, c’était parfait pour moi. 

Avez-vous acquis les droits facilement ? 

Oh non ! Ça a été très long. Ayant beaucoup de mal à les acquérir, nous avons demandé de l’aide à Stéphane Huard, le directeur général de Sony Pictures Entertainment France qui, grâce aux filiales américaines et japonaises du studio, nous a permis de rencontrer le créateur du manga, Tsukasa Hōjō. Avant de nous accorder les droits, cet auteur japonais a demandé un droit de regard sur le scénario. Après dix-huit mois d’écriture, je suis donc parti à sa rencontre avec mon manuscrit sous le bras et la peur au ventre. Au bout de 48 heures, le verdict est tombé : il avait adoré ! Nous étions très heureux car il avait trouvé que le script était fidèle à son œuvre et mieux : qu’il aurait aimé inventer lui-même cette histoire originale. C’était le plus beau des compliments qu’on pouvait recevoir de sa part. 

Comment s’est passé le processus d’écriture ? 

Pour s’imprégner parfaitement de l’univers de Nicky Larson, Julien Arruti, mon frère Pierre Lacheau, Pierre Dudan et moi (la même équipe que BABYSITTING) avons revu les 144 épisodes du dessin animé qui ont été diffusés en France et relu les 37 numéros du manga. Mais nous avons aussi visionné les différentes adaptations qui ont été faites de l’œuvre à l’étranger, notamment un film chinois avec Jackie Chan. C’était important de tout voir pour raviver nos souvenirs, il fallait se réapproprier le ton pour se lancer dans la narration. L’important était de conserver l’univers et les personnages. C’est comme cela que nous est venue l’idée d’une quête autour du Parfum de Cupidon, une fragrance qui a le pouvoir de rendre irrésistible. Mais la vraie difficulté était d’attirer toute la nouvelle génération qui nous suit depuis BABYSITTING mais ne connaît pas forcément Nicky Larson sans trahir les fans de la première heure. Cela exigeait un gros travail d’écriture et l’intégration au script de nombreux clins d’œil à la fameuse « génération Club Dorothée ». C’est pour cela qu’on a souhaité inviter au casting la vraie Dorothée, la voix française de Nicky Larson (que l’on a rebaptisé Jean-Michel Lavoix) mais aussi le chanteur du générique du dessin animé. 

 En quoi ce film reste-t-il très personnel ? 

Il me renvoie à l’enfance. C’est peut-être pour cela que c’est le film dont je suis le plus fier parce que tout ce qui ramène à cette période de ma vie est sacré. Quand on a la chance d’avoir Dorothée sur son plateau, on la regarde avec des yeux d’enfants et on savoure le moment parce que c’est comme si on retrouvait une nounou qu’on n’avait pas vue depuis des années. Par ailleurs, il est personnel parce qu’il réunit une fois encore mes amis, mes parents qui y font de la figuration et les noms des personnages sont parfois empruntés à des proches. 

Comment vous êtes-vous préparé pour devenir Nicky Larson ? 

J’étais si motivé que je me suis astreint pendant huit mois à suivre un régime alimentaire et un entraînement physique pour gagner 8 kg de muscles. En parallèle, j’ai travaillé assidûment les chorégraphies des scènes d’action, j’ai également appris à tirer avec des Magnum, des mitraillettes et d’autres armes lourdes, puis je me suis teint les cheveux. Je me souviens du jour où la costumière m’a tendue la tenue de Nicky : me voir dans sa veste bleue, son tee-shirt rouge et son pantalon noir m’a procuré une grande émotion. 

Repartir avec votre bande, était-ce une évidence ? 

C’est une question que je ne me pose pas. Nous avons cette chance incroyable de pouvoir travailler entre copains et tant que le public nous suivra, on continuera. C’est un luxe inouï et c’est génial de voir que d’un film à l’autre, certains acteurs comme Didier Bourdon, Chantal Ladesou et Gérard Jugnot nous suivent et la bande s’agrandit. 

Est-ce que les nouveaux arrivants ont adhéré immédiatement à l’univers de Nicky Larson ?

C’était intéressant parce qu’à l’inverse de certains « guests » comme Audrey Lamy, Raphaël Personnaz ou Jarry qui connaissaient le dessin animé, eux n’en avaient jamais entendu parler. Mais ils ont tout de suite trouvé ça drôle et m’ont suivi avec le même enthousiasme. C’est une chance que tous ces acteurs nous aient rejoints, parfois pour un ou deux jours, car grâce à eux, les scènes dans lesquelles ils apparaissent prennent une dimension bien supérieure à ce que le scénario indiquait. Pour eux ce n’était peut-être pas grand-chose, mais pour moi ça compte beaucoup. 

Avez-vous dirigé vos acteurs comme sur vos autres films ? 

Avec les copains, je n’ai pas changé ma façon de faire. Mais j’avais très peur par exemple de diriger Pamela Anderson ! Quand nous avons créé le personnage, il était à l’image de la pin-up de Roger Rabbit et on s’est dit que ce serait génial de l’avoir au casting car, comme Nicky Larson, c’était une icône des années 90. Ça a été une vraie surprise qu’elle accepte ! Et tout à coup ça m’a mis la pression : je parle très mal anglais et je ne savais absolument pas comment gérer une star américaine sur un plateau de tournage. Est-ce qu’elle ferait tout ce que je lui demanderais ? Aurait-elle des exigences extravagantes ? Allait-elle être dans l’échange ? J’ai eu rapidement des réponses à mes questions parce que la rencontre a été géniale ! Elle n’a rien refusé parce qu’elle a une autodérision folle : ça l’amusait de jouer avec son image glamour mais aussi qu’il lui arrive des misères. 

Où avez-vous tourné ? 

Un peu dans le Sud, un peu en région parisienne. Le manga original se passe à Tokyo mais tourner làbas aurait coûté trop cher et ça aurait été bizarre que les personnages y parlent tous français. On a donc pris le parti de le resituer chez nous mais sans vraiment marquer les lieux. Comme Gotham City dans Batman, Nicky vit dans une ville qui n’existe pas et qu’on ne saurait situer. Nous avons tourné à Paris, dans les quartiers de La Défense, de Beaugrenelle mais nous avons rajouté des buildings en 3D, effacé la Tour Eiffel sur certains plans… bref, on a brouillé les pistes. Le seul lieu cité est Monaco finalement. 

Quelles étaient vos sources d’inspiration en matière de cinéma ? 

En comédie pure, j’ai une vraie culture française puisque mes modèles ont toujours été Francis Veber - mon maître absolu -, Alain Chabat, Les Nuls, Les Inconnus et Le Splendid. Parmi les comédies d’action françaises de ces dernières années, les TAXI étaient sans doute les plus réussies. Mais il y a aussi les Belmondo, notamment LE MAGNIFIQUE, de Philippe de Broca. Mais cette fois, je dois avouer que je me suis plus inspiré des comédies américaines parce qu’ils osent tout. La première fois que j’ai vu MARY A TOUT PRIX, des frères Farrelly, ça a été un choc. Et j’ai grandi avec les AMERICAN PIE, ce genre de films qui repoussaient les limites ! C’est un exemple pour moi. 

A chaque film, vous parvenez à vous affranchir de tous les codes. Quelles étaient, malgré tout, vos références pour celui-ci ? 

Quand nous écrivons, on ne cherche pas à s’affranchir de quoi que ce soit, notre seul souci est d’être drôle. Mais ici, un nouveau défi se posait : même si les Américains mettent la barre haute, nous voulions être au niveau de leurs scènes d’action pour être crédibles. Nous avions en tête DEADPOOL ou KINGSMAN car ils apportent une vraie nouveauté au film d’action. Et c’est une jeune équipe de cascadeurs qui nous a permis de relever le défi. Mon frère avait décou ce domaine. Je ne regrette vraiment pas de leur avoir fait confiance car nous n’avons pas à rougir des scènes d’action : elles sont ambitieuses, et vraiment bien réalisées, ils ont fait un travail remarquable ! 

Le budget était important. Est-ce que cela vous a mis une pression supplémentaire ? 

Quand on s’attaque pour la première fois à un film de ce genre, c’est effrayant. Mais pour être crédible, que ça ait de l’allure, il fallait mettre de l’argent. Nous n’avions pas les moyens de MISSION : IMPOSSIBLE mais quand l’idée est de faire un James Bond en comédie, la barre est haute. C’est pourquoi nous tenions à ce que le budget se voit vraiment à l’image. Nous avons donc fait appel aux meilleurs du genre, des techniciens ayant travaillé avec Luc Besson et ils ont réalisé un très beau travail pour faire des explosions, des courses poursuites et des bagarres des scènes très réalistes. 

Au final, le film ressemble-t-il à ce dont vous rêviez ? 

J’en suis très content, oui, parce que mon but était de faire le film le plus drôle qui soit et de le saupoudrer d’action et de sentiments. Et, grâce à mon super monteur, j’ai le sentiment que nous y sommes parvenus. 

Filmographie de Philippe Lacheau 

2018 NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Auteur, Réalisateur, Comédien 
2018 CHRIST (OFF) - Auteur 
2017 MON BRILLANTISSIME DIVORCE - Comédien 
2016 ALIBI.COM - Auteur, Réalisateur, Comédien 
2016 MARIAGE (BLANC) POUR TOUS - Auteur, Comédien 
2016 JOUR J - Auteur, Comédien 
2015 BABYSITTING 2 - Auteur, Réalisateur, Comédien 
2013 BABYSITTING - Auteur, Réalisateur, Comédien 
2013 LA GRANDE BOUCLE - Comédien 
2013 PARIS À TOUT PRIX - Auteur, Comédien 
2013 STAR DES ANNÉES 80 - Comédien 
2009 L’ARNACOEUR - Comédien 

INTERVIEW D’ELODIE FONTAN

Comment avez-vous réagi quand Philippe Lacheau a émis l’idée de faire un film sur Nicky Larson ? 

Je me souviens très bien de ce moment, nous étions dans le train, sur la tournée promotionnelle de BABYSITTING 2. Comme les garçons, j’étais fan de Nicky Larson quand j’étais petite et cette idée me paraissait géniale mais on n’avait alors aucune notion de la possibilité ou pas d’avoir les droits et ce n’était qu’un projet rêvé. D’autant que moi, je ne savais pas si j’y aurais une place ou pas. 

Quelle image aviez-vous alors de Laura ? 

J’avais un attachement très fort à ce personnage. Le challenge était de la rendre réaliste – ce qui n’est pas toujours facile avec les personnages de manga, ne serait-ce que pour leurs mimiques ! - tout en conservant ses traits de caractère. Laura est une fille impulsive, elle a un côté très sanguin mais parallèlement à cela elle est très protectrice avec Nicky, elle prend soin de lui et tente toujours de le raisonner. Donc elle est à la fois très posée et gère beaucoup de choses avec recul mais elle peut aussi partir au quart de tour et devenir un peu tarée. Donc finalement c’était jouissif à jouer toutes ces émotions si variées. De plus, c’est la première fois que je joue un personnage un peu garçon manqué, ça changeait de tout ce que j’ai pu faire et j’ai adoré. 

Vous avez « révisé » ? 

En amont du projet, j’ai revu la plupart des dessins-animés et pour ne jamais perdre de vue Laura, sur le tournage, pendant les pauses déjeuners ou les raccords maquillage, je revoyais volontiers un épisode afin de retrouver ses intentions de voix ou ses mimiques. 

Quelles instructions vous avait donné Philippe Lacheau ? 

Il voulait que Laura soit fidèle au manga mais que je lui apporte aussi de moi-même pour qu’elle reste crédible. Pour que les gens qui ne connaissent pas l’univers de Nicky Larson puissent l’apprécier et la comprendre, il ne fallait pas qu’elle soit trop loufoque. Et Philippe et moi avons veillé à ce qu’elle ne devienne jamais agaçante : comme elle râle beaucoup après Nicky et le remet régulièrement à sa place, c’était un piège à éviter. 

Qu’a-t-elle de vous finalement ? 

Je lui ai transmis une certaine douceur. J’ai voulu qu’elle soit très aimante et très protectrice vis-à-vis de Nicky, sans doute plus que dans le dessin animé. En fait, je crois que je l’ai adoucie et rendue plus équilibrée. 

Aimiez-vous l’idée que c’est elle qui apporte l’émotion dans le film ? 

Ce qui me faisait plaisir, surtout, c’était d’avoir entre les mains un personnage qui me permettait d’utiliser toute ma palette de jeu. A travers elle, je pouvais passer de la comédie au drame ou à la colère et c’est un cadeau pour un acteur. Je me souviens qu’à la lecture du scénario, la scène où Laura comprend que Nicky se sacrifie pour elle m’avait beaucoup touchée et j’avais hâte de la jouer. Or, en la voyant, je trouve que c’est effectivement une jolie séquence qui amène beaucoup d’émotion et un ton différent. Le film est très riche, il y a de l’action, de la comédie, on rit, on est touché, et c’est le souvenir que je garde du dessin animé. 

Vous êtes-vous préparée pour les scènes d’action ? 

Je pratique la boxe depuis longtemps et j’ai toujours rêvé que cette discipline puisse un jour me servir au cinéma. C’est pourquoi, quand les garçons écrivaient, je leur suggérais régulièrement d’inclure des séquences de bagarre à Laura. 

Avez-vous mis du temps à trouver le look de Laura ? 

Non, ça s’est fait assez rapidement, il s’est imposé à nous assez naturellement. Les filles des costumes connaissaient très bien l’univers de Nicky Larson et on avait les mêmes envies sur le personnage de Laura. On voulait être le plus fidèle possible, tout en lui apportant une petite touche de modernité. Pour le côté capillaire, c’était un peu plus délicat, il fallait trouver la bonne couleur, la bonne coupe et c’était très loin de moi ! On savait que le personnage reposait un peu là-dessus aussi, mais je pense que le pari est réussi puisqu’on me demande, lors de la tournée, si j’ai réellement coupé mes cheveux ! 

Jouer ce duo de héros avec Philippe a-t-il renforcé votre complicité d’acteurs ? 

C’est certain. Nous avions beaucoup travaillé en amont du tournage et savions précisément la direction qu’on voulait prendre mais NICKY LARSON est notre troisième collaboration et d’un film à l’autre, nous sommes naturellement plus complices à l’écran. Avec les autres acteurs, c’est pareil : nous sommes tous très proches, on se voit beaucoup en dehors des plateaux et plus nous travaillerons ensemble, plus des automatismes se mettront en place. Mais Philippe est de toute façon assez efficace car il sait ce qu’il veut, comment nous transmettre ses idées et nous emmener là où il souhaite. 

Quel est votre grand souvenir du tournage ? 

La scène à l’usine où il y a une bagarre générale restera mémorable. Les horaires de tournage, très stricts, nous mettaient une pression folle parce qu’on ne pouvait pas les dépasser et le découpage était tel qu’on se demandait comment on allait faire rentrer tous les plans en une journée. On était donc tous un peu tendus, notamment Philippe, mais c’est une séquence magnifique, digne d’un film d’action américain ! 

Quelle fut votre réaction en voyant le film ? 

J’ai été très fière car je peux dire que jusqu’à présent, c’est mon meilleur rôle et mon meilleur film. Le pari n’était pas évident mais il est très réussi. Par ailleurs, j’ai été bluffée par la musique, extrêmement bien choisie, la réalisation, l’étalonnage… à chaque poste, tout le monde a vraiment assuré. Quant aux acteurs, nous étions tous très contents de faire ce film et je trouve que ça se ressent à l’écran. 

Filmographie de Elodie Fontan 

2018 NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Comédienne 
2018 QU'EST CE QU'ON A FAIT AU BON DIEU 2 - Comédienne 
2017 BRILLANTISSIME - Comédienne 
2017 MISSION PAYS BASQUE - Comédienne 
2016 ALIBI.COM | Philippe Lacheau - Comédienne 
2015 BABYSITTING 2 - Comédienne 
2015 QU’EST CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU - Comédienne 
2015 VENISE SOUS LA NEIGE - Comédienne 
2000 LE PLUS BEAU MÉTIER DU MONDE - Comédienne 

INTERVIEW DE TAREK BOUDALI ET JULIEN ARRUTI

Comment avez-vous réagi quand Philippe Lacheau a émis l’idée de faire un film sur Nicky Larson ? 

Julien : Etant fan, comme lui, je me suis dit que c’était une super idée. On était sur la tournée promotionnelle de BABYSITTING 2 mais tout de suite, Pierre Lacheau, Philippe et moi avons commencé à réfléchir à un scénario et à poser des idées sur le papier. Tous les trois, nous avions les mêmes souvenirs émus de Nicky Larson, de Laura, de leur relation, mais aussi de l’énorme Mammouth qui donnait des coups de massue sur les têtes ou de l’obsession de Nicky pour les jolies filles. Pour bien se replonger dans l’histoire, on s’est attaqué à la lecture des mangas et ça nous a permis d’appréhender une autre facette du héros de notre enfance car le dessin animé s’est révélé plus léger que le livre. 

Tarek : Nicky Larson représente notre jeunesse. C’est l’homme qu’on avait envie de devenir parce qu’il était grand, beau, musclé, il savait être drôle ou sérieux selon les occasions et gagnait toujours à la fin. 

Vos personnages sont nés à l’écriture du scénario. Comment les décririez-vous ? 

Julien : Celui de Tarek, Pancho, est très bête : en l’écrivant, on s’est dit que ce serait Dumb et Dumber dans un même corps. Et Philippe a insisté pour qu’il soit aussi très laid… 

Tarek : C’est une petite vengeance car sur EPOUSE-MOI MON POTE, le film que j’ai réalisé, je ne les avais pas arrangés physiquement. Du coup, on est moches tous les deux et si mon personnage est un abruti, je pense que celui de Julien est un ahuri. Mais le plus bête dans l’histoire demeure Julien Arruti parce qu’il s’est écrit lui-même un rôle de mec repoussant. 

Julien : Il n’empêche que c’est moi qui emballe toutes les filles dans le film ! Y compris Pamela Anderson… 

Qu’est-ce que ça vous a fait de jouer l’amant d’une icône ? 

Julien : Il y avait Dorothée aussi ! Entre les deux, c’est un peu le grand écart mais c’était génial de pouvoir jouer, dans un même film, avec la nounou de mon enfance et le fantasme de mon adolescence. 

Vos looks vous ont-ils aidé à vous glisser dans la peau de vos personnages ? 

Julien : J’ai pris beaucoup de plaisir à créer mon personnage et je me suis amusé à jouer avec la moustache et la mèche sur la calvitie mais j’avoue qu’en fin de journée, ce look était plus difficile à assumer. Du coup, je n’ai plus quitté ma casquette pendant deux mois, même chez moi. 

Tarek : Oui, la dégaine est toujours importante pour se fondre dans le personnage. 

En quoi était-ce jouissif de jouer dans une cette comédie d’action ? 

Julien : Ça nous a permis de jouer des scènes un peu hors du commun. Avec Tarek, on a notamment eu droit à une superbe scène d’action où nous traversions Monaco sur un lit tracté par une dépanneuse à 60 km/h. Pour 2 minutes d’images nous avons tourné dix jours ; ce n’était pas si facile car nous avons travaillé de nuit, dans le froid, mais on s’est amusé comme des fous. Et cette expérience restera le moment le plus fort du tournage pour nous. 

Tarek : On a pris goût aux cascades quand on tournait BABYSITTING 2 au Brésil. C’est vrai que cette scène du lit restera aussi ma préférée car il y avait de l’adrénaline, on a beaucoup rigolé, bref c’était extra de vivre ça entre copains. 

Doit-on adapter son jeu à la performance physique ? 

Julien : Contrairement à Philippe et Elodie qui avaient de vraies scènes d’action, nous n’avons pas eu à nous poser la question car nous n’avions que des scènes de comédie à jouer. 

Tarek : Or, nos personnages rappellent ceux de nos précédents films : ils sont dans le même registre de comédie. 

Quand on joue dans une comédie d’action « à la James Bond », a-t-on le sentiment d’être passé dans la cour des grands ? 

Julien : Non, c’est juste un autre genre. On n’est pas Daniel Craig non plus. 

Tarek : Mais c’est vrai que c’est le projet le plus ambitieux auquel nous avons participé jusqu’à présent. Il n’y en a pas tant que ça en France et c’est dommage parce que les Français ont les capacités d’en réaliser mais on ne leur en donne pas forcément les moyens. 

Julien : C’est une histoire d’industrie car un film qui coûte 20 millions d’euros doit faire au moins deux millions d’entrées pour être rentable. Ce n’est pas évident et ça met une pression supplémentaire. C’est pourquoi on a pris le temps de bien faire. 

C’est pour tous les deux votre cinquième collaboration avec Philippe Lacheau. Sa direction d’acteurs a-t-elle évolué au fil des films ? 

Tarek : Comme à chaque fois, nous avons fait des séances de travail et des lectures en amont du tournage. Cela nous a permis de chercher ensemble ce qu’on voulait faire de nos personnages et d’intégrer ce que Philippe décidait. Or, ça peut paraître étrange mais le personnage que j’incarne ici est celui que nous avons le plus travaillé parce que sous ses airs niais, il est assez complexe : on ne sait jamais vraiment s’il est fou ou débile. Pour l’incarner, il fallait trouver le bon dosage sans jamais tomber dans l’excès. 

Sur les tournages, est-ce que chacun prend sa place de scénariste, d’acteur ou de réalisateur naturellement ? 

Julien : On travaille en équipe depuis tellement longtemps que c’est très naturel pour nous. Quand Tarek a réalisé EPOUSE-MOI MON POTE, on l’a lu en amont et on s’est laissé porter par sa plume et son énergie. Cette fois, c’était la même chose avec Philippe. 

Tarek : Il n’y a aucun ego entre nous. On respecte naturellement le poste de chacun mais on reste très ouvert aux propositions car c’est toujours au service de l’histoire. Et s’il arrive qu’on suggère des idées de mise en scène dans le film d’un autre, ça créé des discussions enrichissantes avec une vraie entraide. 

Pour finir, comment vous trouvez-vous dans le film ? 

Julien : C’est un immense plaisir d’avoir réalisé notre rêve en s’invitant, trente ans après, dans l’univers du dessin animé de notre enfance. Moi j’ai du mal à me regarder donc je n’ai pas trop d’avis sur mon jeu mais le personnage qu’incarne Tarek est celui qui me fait le plus marrer. Il y a des vannes que je trouvais très drôles à l’écrit mais qui, avec ses mimiques et sa tête de crétin, deviennent hilarantes. Le personnage que je trouve le plus fidèle à la bande-dessinée en revanche est Mammouth car Kamel Guenfoud lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Quant à Elodie Fontan, elle me bluffe parce qu’il y a une ressemblance physique avec Laura mais elle est surtout capable de passer de l’émotion à l’action en un battement de cil. 

Tarek : J’aime beaucoup le film et le trouve encore mieux que ce que j’avais imaginé en lisant le scénario car il est rythmé, spectaculaire et drôle. Et je peux retourner le compliment à Julien : son personnage est celui qui me fait le plus rire, notamment quand il danse, parce que si Philippe a fait une préparation physique pour prendre 8 kilos de muscles, Julien, lui, a dû prendre 8 kilos… de graisse ! Et comme Julien, mon personnage préféré est Laura parce que je trouve Elodie d’une justesse incroyable. C’est la meilleure d’entre nous. Julien : Philippe a réalisé un énorme boulot : entre la préparation physique, celle des cascades, la mise en scène, un tournage d’un peu moins de 70 jours et un montage en simultané, il fallait gérer. Donc audelà de la performance artistique, il a réalisé une performance humaine assez remarquable. 

Propos recueillis par Clara Géliot 

Filmographie de Tarek Boudali 

2018 NICKY LARSON ET LE PARFUM DE CUPIDON - Comédien 
2017 ÉPOUSE-MOI MON POTE - Réalisateur, comédien 
2017 ALIBI.COM - Comédien 
2015 BABY SITTING 2 - Comédien 
2013 BABY SITTING - Comédien 
2012 PARIS A TOUT PRIX - Comédien 
2009 L’ITALIEN - Comédien 
2010 L’ARNACOEUR - Comédien 
2010 L’ITALIEN - Comédien 

Filmographie de Julien Arruti

2018 NICKY LARSON - Auteur, Comédien 
2017 ALIBI.COM - Comédien 
2017 COMMENT TUER SA MÈRE - Comédien 
2018 CHRIST (OFF) - Auteur 
2018 MON BRILLANTISSIME DIVORCE - Comédien 
2017 ÉPOUSE MOI MON POTE - Comédien 
2017 JOUR J - Comédien 2017 ALIBI.COM - Auteur, Comédien 
2015 BABYSTTING 2 - Auteur, Comédien 
2014 BABYSITTING - Auteur 
2013 PARIS À TOUT PRIX - Comédien 
2010 L'ARNACOEUR - Comédien  

Source et copyright des textes des notes de production @ Sony Pictures Releasing France

  
#NickyLarson

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