Comédie/Un divertissement très sympa, sans prise de tête, avec un super duo d'actrices principales
Réalisé par Chris Addison
Avec Rebel Wilson, Anne Hathaway, Alex Sharp, Casper Christensen, Ingrid Oliver, Nicholas Woodeson, Dean Norris, Timothy Simons...
Long-métrage Américain
Titre original : The Hustle
Durée: 01h34mn
Année de production: 2019
Distributeur: Universal Pictures International France
Date de sortie sur les écrans américains : 10 mai 2019
Date de sortie sur nos écrans : 17 juillet 2019
Résumé : deux femmes escrocs - de deux catégories différentes - s'unissent afin de mener la vie dure aux hommes qui les ont bafouées.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : LE COUP DU SIÈCLE est une comédie légère qui atteint son objectif : nous détendre en nous faisant rire. Il n'y a rien d'extraordinaire dans cette affaire, mais plutôt une belle envie de nous entraîner dans une aventure qui raconte une histoire de bout en bout tout en intégrant une bonne touche d'exagération et ça fonctionne pas mal du tout.
Le réalisateur, Chris Addison, veille à la cohérence narrative, au rythme constant et à offrir un écrin chic aux blagues douteuses du scénario. Il utilise ainsi en permanence l'opposition pour mettre en exergue les différences d'attitudes et les maladresses des protagonistes. Le long-métrage se déroule principalement en France et le réalisateur réussit à nous éviter, en parti, l'habituel chapelet d'idées reçues. Il y a quelques inégalités qui font que certains moments sont plus ou moins réussis, mais il marque des points en plaçant régulièrement de bons mots et des scènes vraiment amusantes.
Dans l'ensemble, on passe un chouette moment, surtout si on apprécie les deux supers actrices principales. Rebel Wilson interprète Penny. L'actrice utilise, comme à son habitude, son énergie débordante pour nous enthousiasmer et oser sortir des attentes habituelles autour des rôles féminins.
Anne Hathaway interprète Josephine. Elle est excellente pour jouer la carte de la classe, tout en n'hésitant pas à faire des écarts qui rendent son personnage drôle et attachant.
Ce duo solide, dont les rouages comiques sont bien huilés, est complété par Alex Sharp qui interprète le sympathique Thomas, Ingrid Oliver qui interprète l'efficace Brigitte et Nicholas Woodeson qui interprète le discret mais non moins retors Albert.
LE COUP DU SIÈCLE est un divertissement qui tient ses promesses. Il est fun et frais, c'est un film à voir pour décompresser sans se prendre la tête.
Le réalisateur, Chris Addison, veille à la cohérence narrative, au rythme constant et à offrir un écrin chic aux blagues douteuses du scénario. Il utilise ainsi en permanence l'opposition pour mettre en exergue les différences d'attitudes et les maladresses des protagonistes. Le long-métrage se déroule principalement en France et le réalisateur réussit à nous éviter, en parti, l'habituel chapelet d'idées reçues. Il y a quelques inégalités qui font que certains moments sont plus ou moins réussis, mais il marque des points en plaçant régulièrement de bons mots et des scènes vraiment amusantes.
Dans l'ensemble, on passe un chouette moment, surtout si on apprécie les deux supers actrices principales. Rebel Wilson interprète Penny. L'actrice utilise, comme à son habitude, son énergie débordante pour nous enthousiasmer et oser sortir des attentes habituelles autour des rôles féminins.
Anne Hathaway interprète Josephine. Elle est excellente pour jouer la carte de la classe, tout en n'hésitant pas à faire des écarts qui rendent son personnage drôle et attachant.
Copyright photos @ Universal Pictures International France
LE COUP DU SIÈCLE est un divertissement qui tient ses promesses. Il est fun et frais, c'est un film à voir pour décompresser sans se prendre la tête.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
FABULEUSES ARNAQUEUSES
“Je n’ai jamais arnaqué personne
dans la vraie vie, que ce soit bien clair !”, avertit Rebel Wilson,
qui incarne Penny Rust, une arnaqueuse à l’esprit pratique. “LE
COUP DU SIÈCLE raconte la rencontre entre une arnaqueuse très
distinguée jouée par Anna Hathaway et une arnaqueuse à la petite
semaine que j'interprète et relate les frasques de ces deux femmes
dans le sud de la France”.
Dans LE COUP DU SIÈCLE, les deux
femmes mettent leurs "compétences" uniques au service de
l’arnaque. “Mon personnage est une arnaqueuse impitoyable, mais
elle a aussi du cœur”, explique Rebel Wilson, également
coproductrice du fi lm. Le fi lm s'inspire des SÉDUCTEURS (1964)
écrit par Stanley Shapiro et Paul Henning et du PLUS ESCROC DES DEUX
(1988) écrit par Stanley Shapiro, Paul Henning et Dale Launer. La
scénariste Jac Schaeffer offre une relecture inédite et moderne de
ces deux comédies réalisée par Chris Addison qui signe ici son
premier long-métrage.
Mais le fi lm n’est pas seulement une
comédie où les sexes sont inversés. “Je ne voulais pas qu’on
se contente de changer les sexes des personnages : ce n’est pas une
raison suffisante pour refaire un film”, estime Rebel Wilson. “J’ai
présenté une version totalement réinterprétée et actualisée du
film, avec un nouveau scénario mené par deux arnaqueuses”. Les
protagonistes évoluaient déjà dans les mêmes cercles :
Chris Addison, Jac Schaeffer et Anne Hathaway travaillaient ensemble
sur un projet depuis environ un an, tandis que Chris Addison et Rebel
Wilson s’étaient rencontrés sur un autre projet de fi lm. Selon
Chris Addison, les trois femmes – les deux actrices et la
scénariste – se sont révélées “d’excellentes partenaires
sur le plan artistique”.
Tout commence comme toujours par des
mots sur une page. Le défi consistait ensuite à mettre en œuvre
cette inversion des sexes. “On pouvait imaginer tout un tas de
personnages et de types d’arnaques différents. On s’est dit que
le fait d’avoir plus de costumes, de perruques et de personnages
pourrait enrichir le film et le rendre plus drôle, à la fois pour
le public mais aussi pour les actrices”, explique Jac Schaeffer.
Chris Addison, qui s'est produit dans
des fi lms et des one-man-shows, a fait ses armes comme réalisateur
avec VEEP, une série satirique qui a remporté de nombreux prix.
“C’est quand le scénario est bon qu’on a envie de faire un
film. En l’occurrence, Jac a écrit un script formidable et
ultra-dynamique”, affi rme Chris Addison. “Lorsqu'on adapte un
grand classique du cinéma, ce n’est pas facile d’en proposer une
relecture inédite. Elle a vraiment relevé le défi avec beaucoup de
talent”.
Fort de son expérience en matière de
séries, Chris Addison défend farouchement le travail d’équipe :
“Je suis convaincu que pour obtenir un résultat solide, il faut
réunir les meilleures idées provenant des meilleures équipes”,
déclare-t-il. “Il faut bien sûr quelqu’un qui prenne les
décisions et garantisse une vision cohérente du film, mais cette
personne doit s’entourer des meilleurs”. Durant toutes les phases
du projet, de l’écriture du scénario au mixage, Chris Addison a
travaillé en étroite collaboration avec Jac Schaeffer, présente
sur le plateau pendant presque tout le tournage.
“Jac est incroyablement
intelligente”, affi rme Chris Addison. “Elle est drôle, vive et
c’est un excellent auteur. C’est rare que la scénariste soit
présente sur le plateau tout au long du tournage. C’était un
véritable cadeau du ciel de pouvoir compter sur sa présence. On
fait du très bon boulot ensemble”.
Jac Schaeffer apprécie sa complicité
avec Chris Addison. “J'ai une vision des choses très proche de
celle de Chris. Sur le plateau, c’était génial car il reprenait
tout ce dont on avait parlé et le mettait en œuvre avec encore plus
de talent que ce que j’aurais pu imaginer. Par exemple, dans la
scène où Penny arrive en voiture à Beaumont-sur-Mer, on voit
qu’elle ne se refuse rien question mode de transport ! Dans le
scénario, j’avais imaginé une voiture d'un vert criard, mais en
arrivant sur le plateau, je me suis aperçu que Chris l’avait
recouverte d’or massif ! J’étais surexcitée : Chris
avait repris mon idée de voiture criarde, mais était carrément
passé à la vitesse supérieure”.
Jac Schaeffer a apprécié l’accueil
qu’elle a reçu de la part de l’équipe et des acteurs durant le
tournage : “C’est très inhabituel d’avoir un auteur sur
le plateau, en particulier pour une comédie car ce genre de film est
généralement écrit et réécrit par différentes personnes”,
explique Jac Schaeffer. “Mais j’étais là pour soutenir
l’équipe. Dans le contexte d’une comédie, tout le monde
travaille ensemble et tente de nouvelles blagues pour voir si cela
rendrait la scène plus drôle. Chris et moi avons été très précis
au stade du script, en matière de rythme et de structure. Le
scénario est très élaboré pour une comédie, en raison du
contexte de l’arnaque et de la relation entre les personnages.
Chris, Anne et Rebel l’ont parfaitement compris”.
La double casquette de Rebel Wilson
comme actrice et productrice a été un plus pour l’équipe du fi
lm. “Je suis fan de Rebel Wilson”, reconnaît le producteur Roger
Birnbaum. “Je l’ai vue dans beaucoup de films et elle est tout
simplement hilarante. Et quand je l’ai rencontrée, j’ai compris
que c’était une femme brillante qui est non seulement drôle, mais
a beaucoup de choses intéressantes à dire. Elle a joué un rôle
essentiel dans le film et on s’est beaucoup amusé à le produire
ensemble”.
Chris Addison renchérit : “Ce
qui est génial quand on travaille avec Rebel, c’est qu’elle est
investie à 100% dans le travail et en même temps elle fait preuve
d’une grande liberté quand elle tourne et qu’elle improvise.
C’est elle qui a présenté le film à Roger Birnbaum et à la MGM
et on sentait sa passion pour le projet. Le rôle de Penny lui va
comme un gant. Elle est drôle et un peu excentrique : elle est hors
normes. Rebel a le don pour vous proposer différentes versions de
chaque dialogue et différentes réactions et c’est génial. Avec
elle, on est sûr d’avoir l’embarras du choix”.
Rebel Wilson a trouvé une âme sœur
en la personne de Chris Addison qui était lui aussi humoriste
autrefois. “C’était le bon choix pour le film parce qu’il est
issu de la tradition de la comédie britannique”, estime Rebel
Wilson. “Non seulement il est excellent sur le plan des blagues et
du dialogue, mais en plus il ponctue le film d’effets visuels et de
style".
Selon Chris Addison, Anne Hathaway
possède également ses propres qualités comiques. “Annie est un
bonheur”, déclare Chris Addison. “Elle est drôle, très
intelligente et elle prête à Josephine cette vivacité et ce sens
de la repartie. À un moment donné, Jac et moi étions derrière nos
écrans à nous tenir les côtes de rire ! Elle est aussi
extrêmement élégante. C’est en somme l’alter ego parfait de
Penny”. Chris Addison évoque une scène où Anne Hathaway propose
d'entonner une chanson traditionnelle allemande pendant une arnaque
où elle joue un médecin excentrique du nom de Schaffhausen. Ce
passage improvisé a bluffé les auteurs du fi lm. “C’était
tellement drôle : elle m’a fait penser à Madeline Kahn”,
raconte le réalisateur. Anne Hathaway est reconnaissante envers
Chris Addison pour son soutien. “Ça
a vraiment été une belle rencontre”, déclare-t-elle. “Je
savais déjà qu’il était adorable et intelligent, mais j’étais
loin d’imaginer à quel point ce serait formidable de travailler
avec lui et dans quelle mesure il allait enrichir le film. C’est
quelqu’un de très drôle et très ouvert, mais aussi de très
cultivé. En plus, il garde un côté populaire : il sait ce qui va
faire rire tout le monde et pourquoi. Dans le même temps, on
n’arrêtait pas de rigoler tous les deux sur les blagues
scientifiques comme des intellos”.
Chris Addison est aussi
particulièrement doué en communication nonverbale : “Ce qui
me plaît dans ma collaboration avec Chris, c’est quand il est dans
mon champ de vision pendant une prise et qu’il commence à faire
des gestes et à sauter dans tous les sens. Là, ça veut dire que la
scène est réussie et cela m’encourage à continuer ce que je
fais”, souligne Anne Hathaway.
À l’inverse, quand un acteur se sent
coincé, il arrive à l’accompagner dans une autre direction. “Si
la scène a du mal à se mettre en place, il est très patient et
calme et il est d’une grande aide pour vous faire avancer”,
poursuit Anne Hathaway. “C’est quelqu’un de très solaire et
d'enthousiaste. J’apprécie beaucoup sa sensibilité”. L'actrice
a aussi beaucoup apprécié la présence de la scénariste Jac
Schaeffer : “On a passé des moments drôles et chaleureux
tous ensemble : on voudrait que ce soit toujours comme ça”.
En parlant de chaleur, le fi lm se
passe dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée, si bien
que la plupart des escroqueries de Josephine et Penny se déroulent
pour ainsi dire dans un décor de conte de fée. “La situation sur
laquelle repose le film est celle d’un monde super haut de gamme,
sublime, élégant et raffiné qui se fait envahir par l’exact
inverse”, explique Chris Addison. “C’est génial de voir ces
deux univers entrer en collision”.
On peut dire que les contraires
s’attirent bel et bien : “Quand Penny rencontre Josephine,
elle se dit ‘Wahou, cette femme fait la même chose que moi, mais
elle le fait clairement mieux que moi’”, raconte Rebel Wilson.
“Josephine est quarante fois plus riche que Penny quand on fait
leur connaissance. Et Penny se demande "Comment est-ce que je
peux devenir comme elle ?" Je me suis vraiment reconnue
là-dedans car quand j’ai rencontré Anne Hathaway pour la première
fois je me suis dit : ‘Comment est-ce que je peux être
comme ça ? Comment est-ce que je peux être aussi glamour et
talentueuse ?’ Cela a rendu notre duo à l’écran très
efficace”.
Leurs styles distincts ont fi ni par
s'accorder à merveille : “Rebel et moi avons des approches et des
styles d’humour très différents”, reconnaît Anne Hathaway. “Et
Chris a créé pour nous un univers dans lequel nos deux approches
avaient leur place. Nous pouvions briller toutes les deux et nous
mettre en valeur mutuellement, ce qui était fantastique. Avec Rebel,
on a découvert qu’on s’adorait et qu’on avait une complicité
exceptionnelle sur le plateau et en dehors. Chris a réussi à cerner
cette relation et à la faire s'épanouir pour qu’elle devienne
encore plus forte”.
Quand Anne Hathaway a quitté le
tournage, elle était devenue une fan inconditionnelle de Rebel
Wilson : “Rebel m’a scotchée. Le film était écrit pour
elle et reposait en grande partie sur son talent. Je savais à quel
point elle était drôle et douée, mais je ne l’avais encore
jamais vue avoir autant de liberté et une telle palette d’émotions
pour incarner un personnage – et elle a tout déchiré. Il y a le
comique de geste et l’improvisation… je n’ai jamais vu
quelqu’un d’aussi doué”.
Le physique de Rebel était un facteur
incontournable et elle s’en félicite : “J’adore le
comique de geste”, avoue-t-elle. “J’adore utiliser mon corps
quand je joue la comédie”. Anne Hathaway renchérit en expliquant
que Rebel Wilson a un sens du comique instinctif : “C’est dingue
de la voir créer une situation comique à partir de rien. Elle
trouve en un claquement de doigts une infinité de variantes pour
chacune de ses répliques. Elle est très vive d’esprit. C’est
comme s’il y avait des bulles d’humour qui flottaient au-dessus
de sa tête et qu’elle en saisissait une pour dire son texte”,
s’amuse Anne Hathaway.
Anne Hathaway a invité Rebel Wilson et
d’autres membres de l’équipe à dîner avant le tournage pour
marquer le début de la collaboration. “J’ai trinqué avec Rebel
et je me souviens de lui avoir dit : ‘Rebel, merci infiniment
d’avoir cru en toi-même parce que c’est pour ça qu’on est
tous ici’”.
RENCONTRE AU SOMMET : ENTRE GRANDE
CLASSE ET… MOINS CLASSE !
Josephine Chesterfi eld a beau être
élégante et arborer une allure aristocratique, elle a en réalité
un profi l de criminelle aguerrie : son équipe réunit son majordome
Albert (Nicholas Woodeson) et la chef –corrompue – de la
police locale Brigitte Desjardins (Ingrid Oliver). Ensemble, ils
mettent au point des arnaques parfaitement bien huilées où
Josephine tient le rôle principal et invente des personnages en
fonction des hommes qu’elle escroque. Son petit business prospère
depuis un bon moment et elle est bien installée dans sa villa
moderne de Beaumont-sur-Mer.
Pour ce rôle, Anna Hathaway a étudié
le scénario et s'est forgée le parcours de son personnage :
"J’adore quand les scénarios me font penser à des puzzles",
dit-elle. "À mon avis, Josephine a passé beaucoup de temps à
voyager quand elle était jeune et elle est naturellement douée pour
les langues. Je n’arrêtais pas de penser au fait qu’elle est le
plus souvent seule dans cette sorte de palace qu’elle s’est
aménagée. Je ne cessais de me demander pourquoi et de m'interroger
sur ce qui a bien pu lui arriver. Elle ne peut pas vraiment se confi
er à qui que ce soit et elle doit faire très attention à ce
qu’elle dit car elle porte plusieurs masques différents et qu'elle
se livre à toutes ces arnaques qui sont des exploits personnels.
Mais ce sont les masques qu’elle arbore qui lui permettent
d’évoluer dans la société. J’ai un peu d’expérience en la
matière puisque j’ai moi-même une personnalité publique et une
vie privée. Et j’ai dû travailler dur pour que ces deux univers
s’équilibrent".
Anne Hathaway se confi e sur la manière
dont elle a appris à concilier vie publique et privée et comment
son expérience lui a permis de se glisser dans la peau de
Josephine : "Au début de ma carrière, on m’a dit que ma
vie publique serait à des années-lumière de ma véritable identité
et donc pendant des années je me suis dit que ma personnalité
publique n’avait rien à voir avec moi : elle ne s’habillait pas
comme moi et ne parlait même pas comme moi et au fond c’était
diffi cile de savoir qui j’étais", confi e l’actrice. "J’ai
bien évidemment repensé à tout ça quand je me suis penchée sur
le personnage de Josephine".
Ses réfl exions l’ont amenée à se
plonger dans la nature profonde de Josephine : "Quand elle
est chez elle, elle est parfaitement ellemême. Mais elle ne peut pas
se présenter ainsi aux autres et accepter de se montrer vulnérable.
Du coup, aux yeux de son entourage, elle a l’air de quelqu’un
d’un peu intimidant, d’inaccessible et semblant provenir d’un
milieu très privilégié. La blague qu’on se racontait à son
sujet, c’est que Josephine ne joue que des rôles de BCBG et je me
suis concentrée là-dessus. Elle utilise un langage vraiment démodé
et anti féministe qui a été conçu pendant longtemps par les
hommes et c’est pour cela qu’elle cible particulièrement les
hommes plus âgés car ils semblent avoir des idées assez arrêtées
sur les femmes. Ça m’intéressait beaucoup d’explorer toutes
ces thématiques", poursuitelle encore.
Mais il y a une limite au côté
sophistiqué de Josephine. " Il fallait veiller à ce qu’elle
ne fasse pas hautaine et l’adoucir un peu pour qu’elle ne
devienne pas une caricature de l’Anglaise snob à l’air
pincé", explique Anne Hathaway. Elle est cependant en droit
d’avoir l’air un peu supérieur car elle excelle dans ce qu’elle
fait. "C’est vraiment une reine incontestée de l’arnaque et
elle invente des escroqueries d’une habileté folle visant à
dépouiller des hommes très riches et crédules de vastes sommes
d’argent", ajoute Addison.
Quand on fait la connaissance de Penny,
elle aussi est en train de faire fructifi er ses affaires :
"Elle essaie à ce moment-là de piquer 500 dollars à un
type dans un bar de New York", explique Addison. "Suite à
ça, elle est poursuivie par la police et c’est comme ça qu’elle
atterrit à Beaumontsur-Mer. Josephine et elle se rencontrent tout
d’abord dans un train". Rebel Wilson poursuit : "Elle
monte ces arnaques visant des hommes qui font des rencontres en ligne
et qui ne sont peut-être pas aussi honnêtes qu’on voudrait le
croire. Penny les escroque vite fait, bien fait. Mais la justice la
rattrape, elle décide d’aller prendre l’air et la voilà qui
débarque en Europe".
Rebel Wilson a vraiment aimé ce rôle :
"Ce côté un peu bas de gamme est souvent associé à mon image
et Penny est vraiment une sacrée arnaqueuse. Ce qui me plaît, c'est
qu'elle est drôle à plus d'un titre : elle est franchement mal
élevée et vulgaire quand elle le veut et il y a un comique très
physique chez cette redoutable escroqueuse". Quand Penny se rend
compte du succès de Josephine, elle décide de s’en inspirer…
Josephine résiste mais Penny menace de
la dénoncer et l’Anglaise bien élevée doit alors enseigner l’art
de l’arnaque de haut vol à sa "collègue" australienne
nettement moins raffi née. "Elle lui inculque les codes
vestimentaires elle lui apprend à entreprendre des recherches afi n
de repérer les victimes potentielles et leurs points faibles",
signale Addison.
"Elle l'initie également à des
stratagèmes plus physiques comme le lancer de couteau ou l’art de
servir du champagne en étant parfaitement élégante, ce qui est
diffi cile pour Penny car c’est une boule d’énergie complètement
ingérable", poursuit le réalisateur.
Ce compagnonnage inattendu
particulièrement plu à Anne Hathaway : "Il y a là quelque
chose d’un peu merveilleux – une transformation qui fait un peu
penser à MY FAIR LADY", confi e-t-elle. "Je suis sensible
au fait que le fi lm véhicule un tel message : on veut tous
être différents mais en fi n de compte on doit se contenter de ce
qu’on est et s’accepter".
LES ARNAQUES : LE PASSAGE À L’ACTE
Afi n que Josephine soit crédible dans
ses combines de haut vol, Addison était convaincu qu'elle devait
avoir un accent britannique distingué. Anne Hathaway a résisté
aussi longtemps que possible avant de s'attaquer à ce défi
linguistique. "Je ne voulais pas avoir d'accent mais Chris m'y a
obligée", confi e l'actrice en riant. "J'ai essayé de le
convaincre que ce n'était pas nécessaire mais ça n'a pas marché.
On était tout à fait d'accord sur le ton, qui devait être soutenu,
et sur le sens de l'humour, qui devait être facile à saisir, tout
en étant raffiné. Et c'est ainsi qu'il en est venu à insister sur
le fait que Josephine devait être Britannique. Comme ce n'est pas
mon cas, j'ai pensé qu'elle devait être Américaine. Je ne voulais
pas travailler aussi dur et il faut dire que j'avais peur d'adopter
un accent qui n'était pas le mien. Mais il a insisté en me disant
qu’elle serait plus drôle si elle était Anglaise".
L'actrice a fi ni par adopter plusieurs
accents pour les différentes personnalités qu'elle endosse pour ses
arnaques. "Dans ce film, j'ai tour à tour l'accent britannique,
allemand et australien", souligne-t-elle. "Je parle
néerlandais et français et je maîtrise la langue des signes. Je
suis certaine d'en oublier ou d'en avoir effacé de ma mémoire. Mais
oui, ça en a fait pas mal. C'était intimidant". La coach
linguistique Joan Washington l'a heureusement aidée sur ce point.
"Par chance, tout a été beaucoup plus facile grâce à Joan",
confi rme Anne Hathaway. "C'est une prof étonnante, une vraie
légende dans son domaine et elle m'a permis d'y arriver".
Anne Hathaway a également improvisé
pour la toute première fois. "Elle a été géniale dans les
scènes d'impro", déclare le réalisateur. "Elle restait
concentrée, contrairement à certains acteurs quand ils improvisent.
Elle restait dans son personnage, même si je lui lançais des idées
farfelues".
Rebel Wilson a étudié un manuel
d'escroc sans cacher ses réserves. "Un producteur m'avait donné
un livre sur les meilleures arnaques", reprend l’actrice. "Ça
n'est pas mon genre de faire ça dans la vie : je me sentirais trop
coupable. Je ne pourrais pas faire un tel coup à quelqu'un, surtout
pas lui soutirer de l'argent. Et si quelqu'un me le faisait, je
serais vraiment bouleversée. Un jour, j'ai participé à une
émission télévisée en Australie dans laquelle on manipulait les
gens pendant environ 30 minutes et je me sentais assez mal à l'aise,
même s’il s’agissait de jouer la comédie".
COMMENT ARNAQUER AVEC CLASSE
La somptueuse villa de Josephine sur la
Côte d’Azur a été soigneusement mise au point par la chef
décoratrice Alice Normington. "Alice est un vrai génie",
reprend Addison. "On devait choisir entre moderniser le style du
fi lm ou s’en tenir à une sorte d'atmosphère propre au sud de la
France plus classique. Et on a fait le choix de la modernisation. On
n’a pas non plus voulu trop ancrer le fi lm dans une époque
spécifi que".
"On a souhaité que le film fasse
contemporain, comme si l’histoire pouvait vraiment se dérouler de
nos jours", poursuit Addison. "Pour autant, on voulait
aussi lui donner un côté légèrement intemporel. Il ne fallait pas
qu'on ait le sentiment d'être sur un banal plateau de cinéma de Los
Angeles. Le défi a donc consisté à faire en sorte que le décor
rappelle une propriété contemporaine mais qu'elle ait l'air d'être
au bord de la Méditerranée plutôt qu'en Californie. L'autre
élément crucial, c’est qu’il fallait que ce soit stylé. Le
monde dans lequel évolue Josephine devait être sublime. Le casino
devait évoquer l'argent et l'hôtel avoir de vastes proportions et
être magnifique".
Et l'atmosphère de Beaumont-sur-Mer
est en effet aussi séduisante qu'elle incite aux activités
illicites… "Je n'ai jamais ressenti à ce point le désir
d'habiter dans le décor où je tourne", raconte Anne Hathaway.
"J'avais envie de proposer à Alice de repenser entièrement mon
cadre de vie personnel".
C'était si vrai que Rebel Wilson a
même fait en sorte de racheter une grande partie des meubles de la
maison de Josephine pour son usage personnel. "J'ai quasiment
racheté tout le magnifique mobilier fabriqué pour le film",
explique l'actrice et productrice. "Ça va être magnifique dans
ma nouvelle maison de Sydney. C'est l'un des avantages d'être
productrice : j'ai pu me servir avant tout le monde dans les
accessoires".
Le tournage a eu lieu sur l'île
espagnole de Majorque dont l'allure paradisiaque peut certainement
rivaliser avec Beaumont-sur-Mer. "Ça a été une décision
audacieuse mais l'endroit est sublime et élégant et se trouve en
Méditerranée", reprend le réalisateur, "avec des arbres
magnifiques et les tons bleus merveilleux du ciel et de la mer".
Qui se plaindrait de tourner sur une
île aux paysages à couper le souffl e en savourant les spécialités
locales ? "C'était hors saison et on avait un fonctionnement
particulier : on ne faisait pas de pause déjeuner mais on finissait
tôt", développe Rebel Wilson. "On dînait tous ensemble
sur la terrasse, en admirant le soleil couchant et en mangeant des
tas de tapas. C'était vraiment super. Ce n'est pas tous les jours
qu'on peut partager de tels moments sur un tournage avec les autres
acteurs et l'équipe technique".
Les tenues vestimentaires ont également
retenu l'attention de la production. "Tous les costumes sont
impeccables et magnifiques", note Addison. "Le mérite en
revient à la chef costumière Emma Fryer. Elle possède un regard
incroyable.
COMPLICES ET APPÂTS : ESCROCS ET
ESCROQUÉS
Josephine est entourée d'une équipe
restreinte mais loyale qui l'assiste dans ses arnaques. La chef de la
police l'aide à choisir ses cibles et à élaborer certains de ses
plans. Son majordome, Albert, les met en œuvre. "Les acteurs de
ce film sont parmi les plus doués et les plus drôles avec qui j’aie
pu jouer jusqu’à présent", raconte Anne Hathaway. "Avec
Ingrid, c'est difficile de ne pas rire dans les scènes qu'on a
ensemble. Et c'est merveilleux d'observer Nick, qui sait être drôle
sans dire un mot. Il faut vraiment se montrer à la hauteur quand on
a des partenaires d'un tel calibre".
Et puis, il y a la cible que Josephine
et Penny choisissent : l’inventeur high-tech millionnaire Thomas
Westerberg (Alex Sharp). Il a conçu une application extrêmement
populaire baptisée "You're Burnt" ("T'es un con"
en langage de la rue, NdT.), une sorte de SnapChat qui envoie des
insultes aux amis de l’utilisateur et permet de les "effacer"
en dix secondes. "On a eu de la chance d'avoir Alex sur ce
projet : il a remporté un Tony Award et c'est un acteur de théâtre
qui a fait ses armes à Juilliard et qui enrichit considérablement
son personnage", souligne Anne Hathaway.
Ce n'est pas facile de rester sérieux
face à Rebel Wilson et Anne Hathaway et leurs facéties loufoques.
"La plupart du temps, Thomas est pris entre ces deux folles qui
se le déchirent et il joue ça à la perfection", reprend
Addison. "Il campe ce malheureux personnage, perplexe, doux et
totalement bien intentionné, qui se retrouve dans ce monde étrange
où se déroulent des événements qui ne devraient pas se produire.
Il est si innocent qu'on est désolé pour lui de le voir se faire
duper".
C'est un univers déroutant dans lequel
Sharp, qui est Britannique, joue un Américain et Anne Hathaway, qui
est Américaine, incarne une Britannique – sauf lorsqu'elle campe
un médecin allemand ! "La seule personne à conserver son
véritable accent est Rebel", ajoute le réalisateur.
Après la journée de tournage,
comédiens et techniciens se retrouvaient pour partager des tapas et
du vin. Et ce n’était que le début ! "Le soir, les gens
retrouvaient leur véritable voix et c'était franchement effrayant",
reconnaît le réalisateur. "Notre producteur est allé au
théâtre avec Alex un soir et celui-ci s'est mis à parler avec son
accent britannique naturel. Le producteur a convenu qu'il était
resté stressé toute la soirée car il ne savait pas à qui il avait
affaire".
Anne Hathaway était sous le charme.
"Tout le monde s'est investi à fond dans le tournage",
dit-elle. "Bien sûr, il y a de la légèreté car c'est une
comédie après tout. Mais personne n'a pris le film à la légère.
Chacun a donné son maximum tout au long du tournage. Et je suis très
fière d'avoir fait partie d'une équipe comme celle-ci".
Le tournage a été ponctué de
nombreux moments de franche rigolade – et ce sont de loin ceux qu'a
préférés l’actrice. "J'ai énormément ri pendant que je
faisais ce film", raconte-t-elle. "Quand on rit en plein
milieu d'une prise, on appelle ça 'corpsing' (argot utilisé quand
on rit dans une scène qui n'est pas censée être drôle, NdT.) et
je crois que ça m'est arrivé au moins une fois par jour. C'est une
expérience franchement géniale de tourner un film en se marrant
sans cesse. J'espère que le public va éprouver autant de plaisir à
voir ce film que nous en avons pris à le faire".
Source et copyright des textes des notes de production @ Universal Pictures International France
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.