jeudi 11 juillet 2019

LE COUP DU SIÈCLE


Comédie/Un divertissement très sympa, sans prise de tête, avec un super duo d'actrices principales

Réalisé par Chris Addison
Avec Rebel Wilson, Anne Hathaway, Alex Sharp, Casper Christensen, Ingrid Oliver, Nicholas Woodeson, Dean Norris, Timothy Simons...

Long-métrage Américain
Titre original : The Hustle
Durée: 01h34mn
Année de production: 2019
Distributeur: Universal Pictures International France

Date de sortie sur les écrans américains : 10 mai 2019 
Date de sortie sur nos écrans : 17 juillet 2019


Résumé : deux femmes escrocs - de deux catégories différentes - s'unissent afin de mener la vie dure aux hommes qui les ont bafouées.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséLE COUP DU SIÈCLE est une comédie légère qui atteint son objectif : nous détendre en nous faisant rire. Il n'y a rien d'extraordinaire dans cette affaire, mais plutôt une belle envie de nous entraîner dans une aventure qui raconte une histoire de bout en bout tout en intégrant une bonne touche d'exagération et ça fonctionne pas mal du tout. 

Le réalisateur, Chris Addison, veille à la cohérence narrative, au rythme constant et à offrir un écrin chic aux blagues douteuses du scénario. Il utilise ainsi en permanence l'opposition pour mettre en exergue les différences d'attitudes et les maladresses des protagonistes. Le long-métrage se déroule principalement en France et le réalisateur réussit à nous éviter, en parti, l'habituel chapelet d'idées reçues. Il y a quelques inégalités qui font que certains moments sont plus ou moins réussis, mais il marque des points en plaçant régulièrement de bons mots et des scènes vraiment amusantes. 

Dans l'ensemble, on passe un chouette moment, surtout si on apprécie les deux supers actrices principales. Rebel Wilson interprète Penny. L'actrice utilise, comme à son habitude, son énergie débordante pour nous enthousiasmer et oser sortir des attentes habituelles autour des rôles féminins.




Anne Hathaway interprète Josephine. Elle est excellente pour jouer la carte de la classe, tout en n'hésitant pas à faire des écarts qui rendent son personnage drôle et attachant.




Ce duo solide, dont les rouages comiques sont bien huilés, est complété par Alex Sharp qui interprète le sympathique Thomas, Ingrid Oliver qui interprète l'efficace Brigitte et Nicholas Woodeson qui interprète le discret mais non moins retors Albert.

 

Copyright photos @ Universal Pictures International France

LE COUP DU SIÈCLE est un divertissement qui tient ses promesses. Il est fun et frais, c'est un film à voir pour décompresser sans se prendre la tête.

NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

FABULEUSES ARNAQUEUSES

“Je n’ai jamais arnaqué personne dans la vraie vie, que ce soit bien clair !”, avertit Rebel Wilson, qui incarne Penny Rust, une arnaqueuse à l’esprit pratique. “LE COUP DU SIÈCLE raconte la rencontre entre une arnaqueuse très distinguée jouée par Anna Hathaway et une arnaqueuse à la petite semaine que j'interprète et relate les frasques de ces deux femmes dans le sud de la France”.

Dans LE COUP DU SIÈCLE, les deux femmes mettent leurs "compétences" uniques au service de l’arnaque. “Mon personnage est une arnaqueuse impitoyable, mais elle a aussi du cœur”, explique Rebel Wilson, également coproductrice du fi lm. Le fi lm s'inspire des SÉDUCTEURS (1964) écrit par Stanley Shapiro et Paul Henning et du PLUS ESCROC DES DEUX (1988) écrit par Stanley Shapiro, Paul Henning et Dale Launer. La scénariste Jac Schaeffer offre une relecture inédite et moderne de ces deux comédies réalisée par Chris Addison qui signe ici son premier long-métrage.

Mais le fi lm n’est pas seulement une comédie où les sexes sont inversés. “Je ne voulais pas qu’on se contente de changer les sexes des personnages : ce n’est pas une raison suffisante pour refaire un film”, estime Rebel Wilson. “J’ai présenté une version totalement réinterprétée et actualisée du film, avec un nouveau scénario mené par deux arnaqueuses”. Les protagonistes évoluaient déjà dans les mêmes cercles  : Chris Addison, Jac Schaeffer et Anne Hathaway travaillaient ensemble sur un projet depuis environ un an, tandis que Chris Addison et Rebel Wilson s’étaient rencontrés sur un autre projet de fi lm. Selon Chris Addison, les trois femmes – les deux actrices et la scénariste – se sont révélées “d’excellentes partenaires sur le plan artistique”.

Tout commence comme toujours par des mots sur une page. Le défi consistait ensuite à mettre en œuvre cette inversion des sexes. “On pouvait imaginer tout un tas de personnages et de types d’arnaques différents. On s’est dit que le fait d’avoir plus de costumes, de perruques et de personnages pourrait enrichir le film et le rendre plus drôle, à la fois pour le public mais aussi pour les actrices”, explique Jac Schaeffer.

Chris Addison, qui s'est produit dans des fi lms et des one-man-shows, a fait ses armes comme réalisateur avec VEEP, une série satirique qui a remporté de nombreux prix. “C’est quand le scénario est bon qu’on a envie de faire un film. En l’occurrence, Jac a écrit un script formidable et ultra-dynamique”, affi rme Chris Addison. “Lorsqu'on adapte un grand classique du cinéma, ce n’est pas facile d’en proposer une relecture inédite. Elle a vraiment relevé le défi avec beaucoup de talent”.

Fort de son expérience en matière de séries, Chris Addison défend farouchement le travail d’équipe : “Je suis convaincu que pour obtenir un résultat solide, il faut réunir les meilleures idées provenant des meilleures équipes”, déclare-t-il. “Il faut bien sûr quelqu’un qui prenne les décisions et garantisse une vision cohérente du film, mais cette personne doit s’entourer des meilleurs”. Durant toutes les phases du projet, de l’écriture du scénario au mixage, Chris Addison a travaillé en étroite collaboration avec Jac Schaeffer, présente sur le plateau pendant presque tout le tournage.

“Jac est incroyablement intelligente”, affi rme Chris Addison. “Elle est drôle, vive et c’est un excellent auteur. C’est rare que la scénariste soit présente sur le plateau tout au long du tournage. C’était un véritable cadeau du ciel de pouvoir compter sur sa présence. On fait du très bon boulot ensemble”.

Jac Schaeffer apprécie sa complicité avec Chris Addison. “J'ai une vision des choses très proche de celle de Chris. Sur le plateau, c’était génial car il reprenait tout ce dont on avait parlé et le mettait en œuvre avec encore plus de talent que ce que j’aurais pu imaginer. Par exemple, dans la scène où Penny arrive en voiture à Beaumont-sur-Mer, on voit qu’elle ne se refuse rien question mode de transport ! Dans le scénario, j’avais imaginé une voiture d'un vert criard, mais en arrivant sur le plateau, je me suis aperçu que Chris l’avait recouverte d’or massif ! J’étais surexcitée : Chris avait repris mon idée de voiture criarde, mais était carrément passé à la vitesse supérieure”.

Jac Schaeffer a apprécié l’accueil qu’elle a reçu de la part de l’équipe et des acteurs durant le tournage  : “C’est très inhabituel d’avoir un auteur sur le plateau, en particulier pour une comédie car ce genre de film est généralement écrit et réécrit par différentes personnes”, explique Jac Schaeffer. “Mais j’étais là pour soutenir l’équipe. Dans le contexte d’une comédie, tout le monde travaille ensemble et tente de nouvelles blagues pour voir si cela rendrait la scène plus drôle. Chris et moi avons été très précis au stade du script, en matière de rythme et de structure. Le scénario est très élaboré pour une comédie, en raison du contexte de l’arnaque et de la relation entre les personnages. Chris, Anne et Rebel l’ont parfaitement compris”.

La double casquette de Rebel Wilson comme actrice et productrice a été un plus pour l’équipe du fi lm. “Je suis fan de Rebel Wilson”, reconnaît le producteur Roger Birnbaum. “Je l’ai vue dans beaucoup de films et elle est tout simplement hilarante. Et quand je l’ai rencontrée, j’ai compris que c’était une femme brillante qui est non seulement drôle, mais a beaucoup de choses intéressantes à dire. Elle a joué un rôle essentiel dans le film et on s’est beaucoup amusé à le produire ensemble”.

Chris Addison renchérit : “Ce qui est génial quand on travaille avec Rebel, c’est qu’elle est investie à 100% dans le travail et en même temps elle fait preuve d’une grande liberté quand elle tourne et qu’elle improvise. C’est elle qui a présenté le film à Roger Birnbaum et à la MGM et on sentait sa passion pour le projet. Le rôle de Penny lui va comme un gant. Elle est drôle et un peu excentrique : elle est hors normes. Rebel a le don pour vous proposer différentes versions de chaque dialogue et différentes réactions et c’est génial. Avec elle, on est sûr d’avoir l’embarras du choix”.

Rebel Wilson a trouvé une âme sœur en la personne de Chris Addison qui était lui aussi humoriste autrefois. “C’était le bon choix pour le film parce qu’il est issu de la tradition de la comédie britannique”, estime Rebel Wilson. “Non seulement il est excellent sur le plan des blagues et du dialogue, mais en plus il ponctue le film d’effets visuels et de style".

Selon Chris Addison, Anne Hathaway possède également ses propres qualités comiques. “Annie est un bonheur”, déclare Chris Addison. “Elle est drôle, très intelligente et elle prête à Josephine cette vivacité et ce sens de la repartie. À un moment donné, Jac et moi étions derrière nos écrans à nous tenir les côtes de rire ! Elle est aussi extrêmement élégante. C’est en somme l’alter ego parfait de Penny”. Chris Addison évoque une scène où Anne Hathaway propose d'entonner une chanson traditionnelle allemande pendant une arnaque où elle joue un médecin excentrique du nom de Schaffhausen. Ce passage improvisé a bluffé les auteurs du fi lm. “C’était tellement drôle : elle m’a fait penser à Madeline Kahn”, raconte le réalisateur. Anne Hathaway est reconnaissante envers

Chris Addison pour son soutien. “Ça a vraiment été une belle rencontre”, déclare-t-elle. “Je savais déjà qu’il était adorable et intelligent, mais j’étais loin d’imaginer à quel point ce serait formidable de travailler avec lui et dans quelle mesure il allait enrichir le film. C’est quelqu’un de très drôle et très ouvert, mais aussi de très cultivé. En plus, il garde un côté populaire : il sait ce qui va faire rire tout le monde et pourquoi. Dans le même temps, on n’arrêtait pas de rigoler tous les deux sur les blagues scientifiques comme des intellos”.

Chris Addison est aussi particulièrement doué en communication nonverbale : “Ce qui me plaît dans ma collaboration avec Chris, c’est quand il est dans mon champ de vision pendant une prise et qu’il commence à faire des gestes et à sauter dans tous les sens. Là, ça veut dire que la scène est réussie et cela m’encourage à continuer ce que je fais”, souligne Anne Hathaway.

À l’inverse, quand un acteur se sent coincé, il arrive à l’accompagner dans une autre direction. “Si la scène a du mal à se mettre en place, il est très patient et calme et il est d’une grande aide pour vous faire avancer”, poursuit Anne Hathaway. “C’est quelqu’un de très solaire et d'enthousiaste. J’apprécie beaucoup sa sensibilité”. L'actrice a aussi beaucoup apprécié la présence de la scénariste Jac Schaeffer : “On a passé des moments drôles et chaleureux tous ensemble : on voudrait que ce soit toujours comme ça”.

En parlant de chaleur, le fi lm se passe dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée, si bien que la plupart des escroqueries de Josephine et Penny se déroulent pour ainsi dire dans un décor de conte de fée. “La situation sur laquelle repose le film est celle d’un monde super haut de gamme, sublime, élégant et raffiné qui se fait envahir par l’exact inverse”, explique Chris Addison. “C’est génial de voir ces deux univers entrer en collision”.

On peut dire que les contraires s’attirent bel et bien : “Quand Penny rencontre Josephine, elle se dit ‘Wahou, cette femme fait la même chose que moi, mais elle le fait clairement mieux que moi’”, raconte Rebel Wilson. “Josephine est quarante fois plus riche que Penny quand on fait leur connaissance. Et Penny se demande "Comment est-ce que je peux devenir comme elle  ?" Je me suis vraiment reconnue là-dedans car quand j’ai rencontré Anne Hathaway pour la première fois je me suis dit : ‘Comment est-ce que je peux être comme ça ? Comment est-ce que je peux être aussi glamour et talentueuse ?’ Cela a rendu notre duo à l’écran très efficace”.

Leurs styles distincts ont fi ni par s'accorder à merveille : “Rebel et moi avons des approches et des styles d’humour très différents”, reconnaît Anne Hathaway. “Et Chris a créé pour nous un univers dans lequel nos deux approches avaient leur place. Nous pouvions briller toutes les deux et nous mettre en valeur mutuellement, ce qui était fantastique. Avec Rebel, on a découvert qu’on s’adorait et qu’on avait une complicité exceptionnelle sur le plateau et en dehors. Chris a réussi à cerner cette relation et à la faire s'épanouir pour qu’elle devienne encore plus forte”.

Quand Anne Hathaway a quitté le tournage, elle était devenue une fan inconditionnelle de Rebel Wilson : “Rebel m’a scotchée. Le film était écrit pour elle et reposait en grande partie sur son talent. Je savais à quel point elle était drôle et douée, mais je ne l’avais encore jamais vue avoir autant de liberté et une telle palette d’émotions pour incarner un personnage – et elle a tout déchiré. Il y a le comique de geste et l’improvisation… je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi doué”.

Le physique de Rebel était un facteur incontournable et elle s’en félicite : “J’adore le comique de geste”, avoue-t-elle. “J’adore utiliser mon corps quand je joue la comédie”. Anne Hathaway renchérit en expliquant que Rebel Wilson a un sens du comique instinctif : “C’est dingue de la voir créer une situation comique à partir de rien. Elle trouve en un claquement de doigts une infinité de variantes pour chacune de ses répliques. Elle est très vive d’esprit. C’est comme s’il y avait des bulles d’humour qui flottaient au-dessus de sa tête et qu’elle en saisissait une pour dire son texte”, s’amuse Anne Hathaway.

Anne Hathaway a invité Rebel Wilson et d’autres membres de l’équipe à dîner avant le tournage pour marquer le début de la collaboration. “J’ai trinqué avec Rebel et je me souviens de lui avoir dit : ‘Rebel, merci infiniment d’avoir cru en toi-même parce que c’est pour ça qu’on est tous ici’”.

RENCONTRE AU SOMMET : ENTRE GRANDE CLASSE ET… MOINS CLASSE !

Josephine Chesterfi eld a beau être élégante et arborer une allure aristocratique, elle a en réalité un profi l de criminelle aguerrie : son équipe réunit son majordome Albert (Nicholas Woodeson) et la chef –corrompue – de la police locale Brigitte Desjardins (Ingrid Oliver). Ensemble, ils mettent au point des arnaques parfaitement bien huilées où Josephine tient le rôle principal et invente des personnages en fonction des hommes qu’elle escroque. Son petit business prospère depuis un bon moment et elle est bien installée dans sa villa moderne de Beaumont-sur-Mer.

Pour ce rôle, Anna Hathaway a étudié le scénario et s'est forgée le parcours de son personnage  : "J’adore quand les scénarios me font penser à des puzzles", dit-elle. "À mon avis, Josephine a passé beaucoup de temps à voyager quand elle était jeune et elle est naturellement douée pour les langues. Je n’arrêtais pas de penser au fait qu’elle est le plus souvent seule dans cette sorte de palace qu’elle s’est aménagée. Je ne cessais de me demander pourquoi et de m'interroger sur ce qui a bien pu lui arriver. Elle ne peut pas vraiment se confi er à qui que ce soit et elle doit faire très attention à ce qu’elle dit car elle porte plusieurs masques différents et qu'elle se livre à toutes ces arnaques qui sont des exploits personnels. Mais ce sont les masques qu’elle arbore qui lui permettent d’évoluer dans la société. J’ai un peu d’expérience en la matière puisque j’ai moi-même une personnalité publique et une vie privée. Et j’ai dû travailler dur pour que ces deux univers s’équilibrent".

Anne Hathaway se confi e sur la manière dont elle a appris à concilier vie publique et privée et comment son expérience lui a permis de se glisser dans la peau de Josephine : "Au début de ma carrière, on m’a dit que ma vie publique serait à des années-lumière de ma véritable identité et donc pendant des années je me suis dit que ma personnalité publique n’avait rien à voir avec moi : elle ne s’habillait pas comme moi et ne parlait même pas comme moi et au fond c’était diffi cile de savoir qui j’étais", confi e l’actrice. "J’ai bien évidemment repensé à tout ça quand je me suis penchée sur le personnage de Josephine".

Ses réfl exions l’ont amenée à se plonger dans la nature profonde de Josephine : "Quand elle est chez elle, elle est parfaitement ellemême. Mais elle ne peut pas se présenter ainsi aux autres et accepter de se montrer vulnérable. Du coup, aux yeux de son entourage, elle a l’air de quelqu’un d’un peu intimidant, d’inaccessible et semblant provenir d’un milieu très privilégié. La blague qu’on se racontait à son sujet, c’est que Josephine ne joue que des rôles de BCBG et je me suis concentrée là-dessus. Elle utilise un langage vraiment démodé et anti féministe qui a été conçu pendant longtemps par les hommes et c’est pour cela qu’elle cible particulièrement les hommes plus âgés car ils semblent avoir des idées assez arrêtées sur les femmes. Ça m’intéressait beaucoup d’explorer toutes ces thématiques", poursuitelle encore.

Mais il y a une limite au côté sophistiqué de Josephine. " Il fallait veiller à ce qu’elle ne fasse pas hautaine et l’adoucir un peu pour qu’elle ne devienne pas une caricature de l’Anglaise snob à l’air pincé", explique Anne Hathaway. Elle est cependant en droit d’avoir l’air un peu supérieur car elle excelle dans ce qu’elle fait. "C’est vraiment une reine incontestée de l’arnaque et elle invente des escroqueries d’une habileté folle visant à dépouiller des hommes très riches et crédules de vastes sommes d’argent", ajoute Addison.

Quand on fait la connaissance de Penny, elle aussi est en train de faire fructifi er ses affaires : "Elle essaie à ce moment-là de piquer 500 dollars à un type dans un bar de New York", explique Addison. "Suite à ça, elle est poursuivie par la police et c’est comme ça qu’elle atterrit à Beaumontsur-Mer. Josephine et elle se rencontrent tout d’abord dans un train". Rebel Wilson poursuit : "Elle monte ces arnaques visant des hommes qui font des rencontres en ligne et qui ne sont peut-être pas aussi honnêtes qu’on voudrait le croire. Penny les escroque vite fait, bien fait. Mais la justice la rattrape, elle décide d’aller prendre l’air et la voilà qui débarque en Europe".

Rebel Wilson a vraiment aimé ce rôle : "Ce côté un peu bas de gamme est souvent associé à mon image et Penny est vraiment une sacrée arnaqueuse. Ce qui me plaît, c'est qu'elle est drôle à plus d'un titre : elle est franchement mal élevée et vulgaire quand elle le veut et il y a un comique très physique chez cette redoutable escroqueuse". Quand Penny se rend compte du succès de Josephine, elle décide de s’en inspirer…

Josephine résiste mais Penny menace de la dénoncer et l’Anglaise bien élevée doit alors enseigner l’art de l’arnaque de haut vol à sa "collègue" australienne nettement moins raffi née. "Elle lui inculque les codes vestimentaires elle lui apprend à entreprendre des recherches afi n de repérer les victimes potentielles et leurs points faibles", signale Addison.

"Elle l'initie également à des stratagèmes plus physiques comme le lancer de couteau ou l’art de servir du champagne en étant parfaitement élégante, ce qui est diffi cile pour Penny car c’est une boule d’énergie complètement ingérable", poursuit le réalisateur.

Ce compagnonnage inattendu particulièrement plu à Anne Hathaway : "Il y a là quelque chose d’un peu merveilleux – une transformation qui fait un peu penser à MY FAIR LADY", confi e-t-elle. "Je suis sensible au fait que le fi lm véhicule un tel message : on veut tous être différents mais en fi n de compte on doit se contenter de ce qu’on est et s’accepter".

LES ARNAQUES : LE PASSAGE À L’ACTE

Afi n que Josephine soit crédible dans ses combines de haut vol, Addison était convaincu qu'elle devait avoir un accent britannique distingué. Anne Hathaway a résisté aussi longtemps que possible avant de s'attaquer à ce défi linguistique. "Je ne voulais pas avoir d'accent mais Chris m'y a obligée", confi e l'actrice en riant. "J'ai essayé de le convaincre que ce n'était pas nécessaire mais ça n'a pas marché. On était tout à fait d'accord sur le ton, qui devait être soutenu, et sur le sens de l'humour, qui devait être facile à saisir, tout en étant raffiné. Et c'est ainsi qu'il en est venu à insister sur le fait que Josephine devait être Britannique. Comme ce n'est pas mon cas, j'ai pensé qu'elle devait être Américaine. Je ne voulais pas travailler aussi dur et il faut dire que j'avais peur d'adopter un accent qui n'était pas le mien. Mais il a insisté en me disant qu’elle serait plus drôle si elle était Anglaise".

L'actrice a fi ni par adopter plusieurs accents pour les différentes personnalités qu'elle endosse pour ses arnaques. "Dans ce film, j'ai tour à tour l'accent britannique, allemand et australien", souligne-t-elle. "Je parle néerlandais et français et je maîtrise la langue des signes. Je suis certaine d'en oublier ou d'en avoir effacé de ma mémoire. Mais oui, ça en a fait pas mal. C'était intimidant". La coach linguistique Joan Washington l'a heureusement aidée sur ce point. "Par chance, tout a été beaucoup plus facile grâce à Joan", confi rme Anne Hathaway. "C'est une prof étonnante, une vraie légende dans son domaine et elle m'a permis d'y arriver".

Anne Hathaway a également improvisé pour la toute première fois. "Elle a été géniale dans les scènes d'impro", déclare le réalisateur. "Elle restait concentrée, contrairement à certains acteurs quand ils improvisent. Elle restait dans son personnage, même si je lui lançais des idées farfelues".

Rebel Wilson a étudié un manuel d'escroc sans cacher ses réserves. "Un producteur m'avait donné un livre sur les meilleures arnaques", reprend l’actrice. "Ça n'est pas mon genre de faire ça dans la vie : je me sentirais trop coupable. Je ne pourrais pas faire un tel coup à quelqu'un, surtout pas lui soutirer de l'argent. Et si quelqu'un me le faisait, je serais vraiment bouleversée. Un jour, j'ai participé à une émission télévisée en Australie dans laquelle on manipulait les gens pendant environ 30 minutes et je me sentais assez mal à l'aise, même s’il s’agissait de jouer la comédie".

COMMENT ARNAQUER AVEC CLASSE

La somptueuse villa de Josephine sur la Côte d’Azur a été soigneusement mise au point par la chef décoratrice Alice Normington. "Alice est un vrai génie", reprend Addison. "On devait choisir entre moderniser le style du fi lm ou s’en tenir à une sorte d'atmosphère propre au sud de la France plus classique. Et on a fait le choix de la modernisation. On n’a pas non plus voulu trop ancrer le fi lm dans une époque spécifi que".

"On a souhaité que le film fasse contemporain, comme si l’histoire pouvait vraiment se dérouler de nos jours", poursuit Addison. "Pour autant, on voulait aussi lui donner un côté légèrement intemporel. Il ne fallait pas qu'on ait le sentiment d'être sur un banal plateau de cinéma de Los Angeles. Le défi a donc consisté à faire en sorte que le décor rappelle une propriété contemporaine mais qu'elle ait l'air d'être au bord de la Méditerranée plutôt qu'en Californie. L'autre élément crucial, c’est qu’il fallait que ce soit stylé. Le monde dans lequel évolue Josephine devait être sublime. Le casino devait évoquer l'argent et l'hôtel avoir de vastes proportions et être magnifique".

Et l'atmosphère de Beaumont-sur-Mer est en effet aussi séduisante qu'elle incite aux activités illicites… "Je n'ai jamais ressenti à ce point le désir d'habiter dans le décor où je tourne", raconte Anne Hathaway. "J'avais envie de proposer à Alice de repenser entièrement mon cadre de vie personnel".

C'était si vrai que Rebel Wilson a même fait en sorte de racheter une grande partie des meubles de la maison de Josephine pour son usage personnel. "J'ai quasiment racheté tout le magnifique mobilier fabriqué pour le film", explique l'actrice et productrice. "Ça va être magnifique dans ma nouvelle maison de Sydney. C'est l'un des avantages d'être productrice : j'ai pu me servir avant tout le monde dans les accessoires".

Le tournage a eu lieu sur l'île espagnole de Majorque dont l'allure paradisiaque peut certainement rivaliser avec Beaumont-sur-Mer. "Ça a été une décision audacieuse mais l'endroit est sublime et élégant et se trouve en Méditerranée", reprend le réalisateur, "avec des arbres magnifiques et les tons bleus merveilleux du ciel et de la mer".

Qui se plaindrait de tourner sur une île aux paysages à couper le souffl e en savourant les spécialités locales ? "C'était hors saison et on avait un fonctionnement particulier : on ne faisait pas de pause déjeuner mais on finissait tôt", développe Rebel Wilson. "On dînait tous ensemble sur la terrasse, en admirant le soleil couchant et en mangeant des tas de tapas. C'était vraiment super. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut partager de tels moments sur un tournage avec les autres acteurs et l'équipe technique".

Les tenues vestimentaires ont également retenu l'attention de la production. "Tous les costumes sont impeccables et magnifiques", note Addison. "Le mérite en revient à la chef costumière Emma Fryer. Elle possède un regard incroyable.

COMPLICES ET APPÂTS : ESCROCS ET ESCROQUÉS

Josephine est entourée d'une équipe restreinte mais loyale qui l'assiste dans ses arnaques. La chef de la police l'aide à choisir ses cibles et à élaborer certains de ses plans. Son majordome, Albert, les met en œuvre. "Les acteurs de ce film sont parmi les plus doués et les plus drôles avec qui j’aie pu jouer jusqu’à présent", raconte Anne Hathaway. "Avec Ingrid, c'est difficile de ne pas rire dans les scènes qu'on a ensemble. Et c'est merveilleux d'observer Nick, qui sait être drôle sans dire un mot. Il faut vraiment se montrer à la hauteur quand on a des partenaires d'un tel calibre".

Et puis, il y a la cible que Josephine et Penny choisissent : l’inventeur high-tech millionnaire Thomas Westerberg (Alex Sharp). Il a conçu une application extrêmement populaire baptisée "You're Burnt" ("T'es un con" en langage de la rue, NdT.), une sorte de SnapChat qui envoie des insultes aux amis de l’utilisateur et permet de les "effacer" en dix secondes. "On a eu de la chance d'avoir Alex sur ce projet : il a remporté un Tony Award et c'est un acteur de théâtre qui a fait ses armes à Juilliard et qui enrichit considérablement son personnage", souligne Anne Hathaway.

Ce n'est pas facile de rester sérieux face à Rebel Wilson et Anne Hathaway et leurs facéties loufoques. "La plupart du temps, Thomas est pris entre ces deux folles qui se le déchirent et il joue ça à la perfection", reprend Addison. "Il campe ce malheureux personnage, perplexe, doux et totalement bien intentionné, qui se retrouve dans ce monde étrange où se déroulent des événements qui ne devraient pas se produire. Il est si innocent qu'on est désolé pour lui de le voir se faire duper".

C'est un univers déroutant dans lequel Sharp, qui est Britannique, joue un Américain et Anne Hathaway, qui est Américaine, incarne une Britannique – sauf lorsqu'elle campe un médecin allemand ! "La seule personne à conserver son véritable accent est Rebel", ajoute le réalisateur.

Après la journée de tournage, comédiens et techniciens se retrouvaient pour partager des tapas et du vin. Et ce n’était que le début ! "Le soir, les gens retrouvaient leur véritable voix et c'était franchement effrayant", reconnaît le réalisateur. "Notre producteur est allé au théâtre avec Alex un soir et celui-ci s'est mis à parler avec son accent britannique naturel. Le producteur a convenu qu'il était resté stressé toute la soirée car il ne savait pas à qui il avait affaire".

Anne Hathaway était sous le charme. "Tout le monde s'est investi à fond dans le tournage", dit-elle. "Bien sûr, il y a de la légèreté car c'est une comédie après tout. Mais personne n'a pris le film à la légère. Chacun a donné son maximum tout au long du tournage. Et je suis très fière d'avoir fait partie d'une équipe comme celle-ci".


Le tournage a été ponctué de nombreux moments de franche rigolade – et ce sont de loin ceux qu'a préférés l’actrice. "J'ai énormément ri pendant que je faisais ce film", raconte-t-elle. "Quand on rit en plein milieu d'une prise, on appelle ça 'corpsing' (argot utilisé quand on rit dans une scène qui n'est pas censée être drôle, NdT.) et je crois que ça m'est arrivé au moins une fois par jour. C'est une expérience franchement géniale de tourner un film en se marrant sans cesse. J'espère que le public va éprouver autant de plaisir à voir ce film que nous en avons pris à le faire".

Source et copyright des textes des notes de production @ Universal Pictures International France

  
#LeCoupDuSiecle

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