Action/Aventure/Famille/Science fiction/Un plaisir coupable qu'il ne faut pas se refuser
Réalisé par Travis Knight
Avec Hailee Steinfeld, John Cena, Jorge Lendeborg Jr., Pamela Adlon, Stephen Schneider, Jason Drucker, Kenneth Choi, Ricardo Hoyos...
Long-métrage Américain
Durée : 01h54mn
Année de production : 2018
Distributeur : Paramount Pictures France
Date de sortie sur les écrans américains : 21 décembre 2018
Date de sortie sur nos écrans : 26 décembre 2018
Résumé : 1987. Alors qu'il est en fuite, l'Autobot Bumblebee trouve refuge dans la décharge d'une petite ville balnéaire de Californie. Il est découvert, brisé et couvert de blessures de guerre, par Charlie, une ado qui approche de ses 18 ans et cherche sa place dans le monde. Et quand elle le met en marche, elle se rend vite compte qu'il ne s'agit pas d'une voiture jaune ordinaire.
Bande annonce (VOSTFR)
Bumblebee comme vous ne l'avez jamais vu ! (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : BUMBLEBEE est le plus adorable des Transformers. On le retrouve depuis des années dans la saga, mais on le voyait finalement assez peu à chaque fois. Avec ce film dédié à ce personnage, le réalisateur Travis Knight change la donne et nous permet de profiter de lui pendant cette aventure. Le scénario est malin, car sans proposer une narration très originale, il nous entraîne vers une intrigue à la fois globale qui met avant la guerre entre les Autobots et les Decepticons et une histoire plus personnelle qui fait un parallèle avec le drame qu'à vécue l'héroïne.
Le réalisateur joue beaucoup avec les spectateurs. D'abord, il les entraîne sur une fausse impression avec son introduction, puis insuffle tout un esprit fin des années 80 à ses personnages et à leurs relations tout en nous permettant de nous attacher à eux et de compatir à ce qu'il leur arrive. Visuellement, il rend crédibles les interactions entre humains et Transformers. Le travail sur les expressions des robots et leurs transformations est vraiment réussi. Il prend soin aussi de veiller aux ambiances qui sont variées et maîtrisées à chaque fois.
Bumblebee se révèle attachant, touchant, cool, malin, maladroit, curieux, drôle... C'est un ami rêvé et cela ne manquera pas de beaucoup plaire aux jeunes spectateurs. Les clins d'œil et les références eighties permettent aux adultes d'être à l'aise dans cet univers.
Le réalisateur se moque gentiment des films des années 80, notamment avec le personnage de l'agent Burns interprété par un John Cena qui prend plaisir à jouer ce soldat musculeux et revanchard.
Les aspects familiaux et le passage de l'adolescence sont aussi explorés de façon adroite. Le trio Charlie Watson, interprétée très justement par Hailee Steinfeld, Guillermo “Memo” Gutierrez, interprété par le super sympathique Jorge Lendeborg Jr., et Bumblebee touche les spectateurs droit au cœur, car il est mignon et fonctionne très bien.
Certes, dans l'ensemble, il y a quelques évidences et des chemins déjà parcourus de nombreuses fois auparavant, mais il y a un vrai fond et une forme qui convainc petits et grands.
BUMBLEBEE est un divertissement familial solide qui s'adresse à chaque génération avec des atouts différents. C'est un doux plaisir coupable qu'il ne faut pas se refuser en cette fin d'année.
Le réalisateur joue beaucoup avec les spectateurs. D'abord, il les entraîne sur une fausse impression avec son introduction, puis insuffle tout un esprit fin des années 80 à ses personnages et à leurs relations tout en nous permettant de nous attacher à eux et de compatir à ce qu'il leur arrive. Visuellement, il rend crédibles les interactions entre humains et Transformers. Le travail sur les expressions des robots et leurs transformations est vraiment réussi. Il prend soin aussi de veiller aux ambiances qui sont variées et maîtrisées à chaque fois.
Bumblebee se révèle attachant, touchant, cool, malin, maladroit, curieux, drôle... C'est un ami rêvé et cela ne manquera pas de beaucoup plaire aux jeunes spectateurs. Les clins d'œil et les références eighties permettent aux adultes d'être à l'aise dans cet univers.
Le réalisateur se moque gentiment des films des années 80, notamment avec le personnage de l'agent Burns interprété par un John Cena qui prend plaisir à jouer ce soldat musculeux et revanchard.
Les aspects familiaux et le passage de l'adolescence sont aussi explorés de façon adroite. Le trio Charlie Watson, interprétée très justement par Hailee Steinfeld, Guillermo “Memo” Gutierrez, interprété par le super sympathique Jorge Lendeborg Jr., et Bumblebee touche les spectateurs droit au cœur, car il est mignon et fonctionne très bien.
Copyright photos @ Paramount Pictures France
BUMBLEBEE est un divertissement familial solide qui s'adresse à chaque génération avec des atouts différents. C'est un doux plaisir coupable qu'il ne faut pas se refuser en cette fin d'année.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Douze ans après le début du tournage du premier TRANSFORMERS à
White Sands au Nouveau- Mexique, les créateurs n’en reviennent toujours pas :
l’idée simple de faire un film à partir d’un jouet est devenue un phénomène
mondial totalisant 4,3 milliards de recettes au box-office. Dans BUMBLEBEE, la saga
s’aventure sur de nouveaux territoires, en imaginant une histoire aussi forte
sur le plan émotionnel que riche en scènes d’action.
Au début du film, les spectateurs plongent dans l’univers
de BUMBLEBEE sur Cybertron. Connu sous le nom de B-127, ce Transformer
d’un jaune éclatant est un guerrier redoutable qui se bat depuis des siècles
dans le conflit qui oppose les Autobots et les Decepticons. Alors que tout semblait
perdu pour les Autobots, B-127 est envoyé sur Terre pour remplir une mission :
protéger la planète et ses habitants, dans l’espoir d’en faire un refuge pour
ses camarades. Son arrivée se complique lorsque deux Decepticons, SHATTER et DROPKICK, décident de
le suivre et d’initier une attaque qui met en danger les habitants de la Terre.
L’armée américaine déclare alors naturellement que les espèces extra-terrestres
représentent une menace pour l’humanité. BUMBLEBEE
tente d’échapper à ses ennemis en
prenant l’apparence d’une Coccinelle Volkswagen jaune délabrée, mais lorsque CHARLIE, une jeune
adolescente, décide de retaper la voiture, elle découvre par mégarde sa
véritable identité.
Le producteur Lorenzo
di Bonaventura explique que le film remonte aux
origines des Transformers : “C’est
l’histoire des origines de Bumblebee sur Terre. Étant donné que le film précède
la saga de Michael Bay, nous avons eu l’opportunité d’approfondir ce
personnage, et de donner aux spectateurs une raison supplémentaire de tomber
sous son charme. C’est une toute nouvelle histoire qui se développe à partir de
sa relation avec Charlie. C’est le récit d’un rite initiatique pour tous les
deux”, raconte-t-il.
Lorsque la scénariste Christina
Hodson a commencé à définir sa vision
personnelle de BUMBLEBEE, les producteurs ont été très intéressés : elle a conçu
un épisode de TRANSFORMERS à échelle humaine et adapté pour un public familial,
centré autour d’une histoire particulièrement émouvante. Les producteurs
étaient intrigués par la perspective de raconter l’histoire d’un Transformer plus
gentil et doux afin de dévoiler une dimension plus humaine et émotionnelle des
robots. “Nous avons immédiatement été
sensibles à l’intrigue de Christina”, intervient
Michael Bay.
“On
y retrouvait la magie du premier opus mais en adoptant le point de vue d’une jeune
fille courageuse et forte, elle ouvrait des horizons qu’on n’avait encore
jamais explorés”.
“Christina
nous a convaincus de sauter le pas et de faire un film radicalement différent”,
déclare Lorenzo di Bonaventura. “Le
public a toujours eu envie de savoir qui sont vraiment les Transformers, et cette
histoire nous a permis d’approfondir leur psychologie et de raconter une
histoire plus intime. On donne au public l’occasion de découvrir les Transformers
sous un angle inédit”.
Christina Hodson achève
une première version du scénario à l’automne 2016 : une histoire riche en
émotions axée sur le personnage de CHARLIE, campée par Hailee
Steinfeld, et BUMBLEBEE. “J’adore voir des jeunes filles vivre
des aventures”, signale Christina Hodson. “Je voulais créer un personnage féminin qui ne corresponde
pas aux stéréotypes. Si Charlie se sent un peu à part, c’est parce qu’elle est
complexe et résiste aux descriptions simplistes : elle est un peu intello, un
peu garçon manqué, un peu sportive. On retrouve toute l’excitation,
l’adrénaline, le sens de l’aventure et l’humour d’un TRANSFORMERS, mais avec de
vrais sentiments”.
Après avoir lu cette première mouture du scénario, les
producteurs et Paramount ont été emballés par l’histoire et sont passés en
production sans plus attendre. “Christina a
su y insuffler son sens de l’aventure et créer une héroïne unique en son genre”,
note di
Bonaventura. L’idée de s’attacher à un personnage
en particulier a également été accueillie avec enthousiasme chez Hasbro,
créateurs des Transformers originaux. Brian
Goldner, PDG de l’entreprise et producteur délégué
du film, a été enchanté de lire ce scénario qui s’intéresse à la vie intime de BUMBLEBEE.
“Chez Hasbro, nous sommes un peu les gardiens du
patrimoine Transformers et nous avons été particulièrement touchés par la façon
dont Charlie le ramène à la vie sous un jour complètement nouveau qui n’est
pourtant pas sans rapport avec ce que les fans connaissent de Bumblebee et
aiment chez lui”.
Quand on lui demande pourquoi le premier chapitre de la
saga, axé sur la psychologie des personnages, est consacré à BUMBLEBEE, Lorenzo di Bonaventura répond
: “Bumblebee était le choix parfait car
c’est l’Autobot le plus humain et les fans l’adorent. Le personnage de
Bumblebee a un grand cœur, une fraîcheur juvénile et de nombreuses facettes”.
Brian Goldner a
également été sensible au fait que le film se déroule dans les années 1980, à
l’époque où la première gamme de jouets Transformers, le dessin animé et les
bandes-dessinées ont commencé à faire fureur. “En
choisissant de situer l’histoire dans cette décennie effervescente, le film
rend un magnifique hommage aux créateurs talentueux de ces personnages”, déclare-t-il.
PASSER LE FLAMBEAU
Après s’être mis d’accord sur le postulat de départ, les
producteurs ont commencé à rencontrer des réalisateurs potentiels pour le film.
Ils ont choisi à l’unanimité Travis Knight,
président de Laika, la société
d’animation installée à Portland. À la fois producteur, réalisateur et
animateur, Travis Knight est l’auteur de KUBO
ET L’ARMURE MAGIQUE en 2016, qui a remporté plusieurs récompenses
dont un BAFTA du meilleur film d’animation et a été nommé pour de nombreuses autres
récompenses, y compris un Oscar et un Golden Globe.
“Travis est un réalisateur très doué”, affirme Lorenzo di
Bonaventura. “Quand on regarde KUBO ET L’ARMURE MAGIQUE, on découvre une
histoire originale et un style visuel qui en font un film remarquable et c’est
ce que l’on voulait pour BUMBLEBEE”. Pour
mener à bien le projet, il fallait quelqu’un qui ait une vision originale et le
courage de la transposer à l’écran, explique le producteur Mark Vahradian : “Reprendre une saga qui rencontre le
succès depuis dix ans et l’amener dans une nouvelle direction peut être intimidant,
mais Travis n’a pas eu peur de relever le défi”.
L’expérience que Travis
Knight a acquise en dirigeant sa société de
films d’animation Laika a aussi pesé dans la balance, reconnaît Lorenzo di Bonaventura, qui
établit un parallèle entre la réalisation d’un film à gros budget et la
direction d’une entreprise prospère. “Travis
dégage un tel calme et une telle confiance en lui que c’est rassurant”, précise le producteur.
“Ce
genre de film n’est pas facile à défendre. Il faut inévitablement essuyer
quelques tempêtes mais il avait les épaules pour y faire face. Il a aussi
parfaitement compris le message et les émotions qu’on souhaitait mette en
valeur”. Travis Knight se souvient d’avoir joué avec des
figurines Transformers quand il était enfant dans les années 1980.
Déjà fan de la série télévisée, il est aussi un
inconditionnel des grands classiques de la période, comme E.T., L’EXTRATERRESTRE de
Steven Spielberg et les films de John
Hughes. “Les géants du cinéma des années 1980 ont abordé l’adolescence avec
beaucoup de sensibilité, de chaleur et d’humour”, remarque le réalisateur.
“C’est
une lutte universelle que l’on a tous connue : faut-il rentrer dans le rang
pour être accepté ou se démarquer ? Tous ces moments, qui entrent parfois en
conflit, se mêlent dans le grand tourbillon de l’adolescence”. Travis Knight était particulièrement enchanté de faire son entrée dans
le vaste monde des Transformers et de se concentrer sur une petite partie de
cet univers dans le but de raconter une histoire plus intime, plus émouvante et
davantage focalisée sur un personnage. “Chez
Laika, on recherche un savant équilibre entre l’ombre et la lumière,
l’intensité et la chaleur, l’humour et les sentiments. J’étais fou de joie à
l’idée d’appliquer cette philosophie à la saga”.
UNE FILLE ET SA VOITURE
Pour incarner CHARLIE, l’héroïne de l’histoire à la fois solitaire et un peu
perdue, les producteurs cherchaient une comédienne à même de porter sur ses
épaules un blockbuster d’action mais aussi capable de toucher le public sur le
plan émotionnel. Leur premier choix s’est porté sur Hailee Steinfeld : “Notre but était de créer une héroïne”,
raconte le producteur. “Il nous fallait une actrice qui puisse incarner la
transition entre ce qu’est Charlie au début du film et ce qu’elle devient
ensuite. On savait qu’Hailee serait fantastique”.
On dit que la réalisation repose à 90% sur le casting, Travis Knight ajoute
à ce sujet : “Si vous trouvez le bon acteur, une
bonne partie du travail est accomplie. Notre héroïne peut tout faire : elle va
vous faire rire et vous briser le coeur. Il se passe toujours tellement de
choses dans ses yeux”.
Hailee Steinfeld, qui
a été nommée aux Oscars pour le rôle qui l’a révélée à 14 ans chez les frères Coen dans TRUE GRIT, a
été abasourdie par les réactions des fans sur Internet et sur les réseaux sociaux
quand le studio a annoncé sa participation : “Je
me suis rendu compte à quel point les fans sont nombreux et j’ai pris
conscience de l’honneur que cela représente de faire partie de ce monde”, raconte-t-elle. “J’ai
vraiment l’impression qu’on a réalisé un film à part. Je suis impatiente que
les fans et tous ceux qui découvrent la saga voient le film”.
Dans la plupart des scènes d’Hailee Steinfeld, CHARLIE a des rapports
avec un BUMBLEBEE infographique, une situation inédite pour l’actrice. Pour
s’y préparer, Hailee Steinfeld a regardé les précédents films de la saga, avec une attention
particulière pour les premiers épisodes et les conversations entre les humains
et les robots. “J’ai plus de scènes à l’écran avec
le robot qu’avec de vraies personnes”, explique-t-elle.
“Jouer sans personne en face était un
défi de taille mais dès le début Travis m’a transmis sa vision avec une grande
clarté. Il a un don pour traduire à l’écran les images qu’il a dans la tête”.
CHARLIE est toujours
triste et en colère d’avoir perdu son père et elle a l’impression que les autres
membres de sa famille ont tourné la page. Elle trouve du réconfort dans son
garage, où elle répare la Chevrolet Corvette 1959 de son père. CHARLIE et son père
s’étaient rapprochés au cours des heures passées ensemble à bricoler de
vieilles voitures et à écouter sa musique préférée. À présent, conduire sa
propre voiture lui semble être un passeport pour la liberté.
“Son père était son meilleur ami”, raconte Hailee
Steinfeld. “Quand elle a perdu son père, elle a perdu une partie d’elle-même.
Quand elle retrouve cette part d’elle-même qui lui faisait défaut, elle est
incarnée par un robot à qui elle donne le nom de Bumblebee”.
Selon Lorenzo di
Bonaventura, la saga n’avait jamais tenté de faire
d’un des Transformers un personnage à part entière. “Traditionnellement, ce sont plutôt des archétypes.
Optimus Prime est sage, érudit etc. Ici, on essaie de donner au public
l’opportunité de connaître l’un d’entre eux comme jamais auparavant”.
Hailee Steinfeld était
heureuse de pouvoir apporter cette nouvelle dimension au personnage : “On ne peut qu’aimer Bumblebee”, affirme-t-elle. “Il
a un grand coeur mais c’est aussi un guerrier puissant. Il joue un rôle de protecteur
et ferait tout pour Charlie. Dans ma tête, j’ai construit ma propre relation
avec ce robot qui n’est pas réel et elle est tout à fait unique”. Si de nombreux acteurs bien connus, comprenant Hugo Weaving, John Goodman, Ken Watanabe et Steve Buscemi, ont doublé les Transformers dans de précédents chapitres, BUMBLEBEE accueille de
nouveaux doubleurs de talent. On a plutôt l’habitude de voir BUMBLEBEE utiliser une
radio pour communiquer, mais dans cette histoire qui remonte à ses origines,
les spectateurs auront l’occasion d’entendre pour la première fois le son que
produisait cet Autobot avant de perdre sa voix.
La production a fait appel à Dylan O’Brien, à
l’affiche du LABYRINTHE, pour prêter sa voix au rôle-titre. Avec ce film, c’est
aussi la première fois dans l’histoire de la saga qu’un Transformer est doublé
par une femme. L’actrice nommée aux Oscars Angela
Bassett campe SHATTER, un Decepticon impitoyable venu sur Terre flanqué de son
acolyte DROPKICK (Justin Theroux) à la poursuite de BUMBLEBEE, qui déclenchera l’affrontement spectaculaire qui
couronne le film.
UN HOMME DÉTERMINÉ
L’AGENT JACK BURNS est
un officier militaire haut gradé affecté au Secteur 7, une agence gouvernementale
ultrasecrète chargée de gérer les menaces extraterrestres et leur technologie. La
superstar de la WWE (World Wrestling Entertainment) John Cena est un
catcheur connu en dehors du ring pour ses rôles dans des comédies comme CONTRÔLE PARENTAL et
CRAZY AMY.
Il apporte ici le parfait équilibre entre dureté et
empathie au personnage, raconte Knight.
“John a été une révélation pour moi. C’est un acteur franchement épatant. Je
savais qu’il serait formidable dans une comédie mais ce rôle nécessitait tout
autre chose. Sa présence physique est indéniable mais il avait besoin de
montrer qu’il possède aussi du coeur et de la compassion”, dit-il. À l’image de son personnage, Cena place tous ses
efforts dans son action et, par exemple, imagine un parcours à JACK BURNS. D’après lui,
c’est un militaire qui fait cavalier seul après avoir monté les échelons. “Il est du genre à accomplir sa mission coûte que coûte et
il ne lésine pas sur l’arsenal pour y parvenir”, admet
Cena.
BURNS estime qu’il
se bat pour le bien de la nation et du monde, ajoute l’acteur, mais il est parfois
tellement focalisé sur ses propres idées qu’il lui arrive de ne pas se rendre
compte de ce qui se passe autour de lui. “J’ai
toujours voulu insuffler un peu plus de profondeur au rôle et incarner un
personnage partagé, en proie au doute”, poursuit
l’acteur. “Ce qui est amusant avec un prequel,
c’est qu’on a l’occasion de creuser les questions laissées sans réponse dans
les films précédents. Celui-ci se déroule plusieurs années avant que le Secteur
7 soit devenu cette institution bien établie quand on rencontre l’agent Simmons
dans le premier film. Tout ceci était hautement confidentiel et on ne peut donc
qu’imaginer à quel point c’était secret 20 ans plus tôt”.
Pour Cena, l’opportunité de voler dans un hélicoptère de l’armée, de
conduire avec un cascadeur de haute voltige et de jouer au milieu d’explosions
tout autour de lui, lui a donné l’impression d’être redevenu un enfant. “Au fond, j’ai toujours 13 ans”, avoue-t-il. “Conduire
à travers la forêt dans un Humvee, à toute vitesse, dévalant des routes d’à
peine 2 mètres, scrutant la paroi d’une falaise depuis le siège du passager,
c’était génial”.
L’acteur était également enchanté de travailler aux côtés
des vétérans de l’armée recrutés pour incarner les troupes du Secteur 7. “On choisit d’en faire un peu plus et de proposer aux
spectateurs de vivre une expérience hyperréaliste, en faisant appel à des gens qui
ont vraiment fait ce métier. Cela ne peut que servir le film”, déclare-t-il. “Et
à titre personnel, j’ai trouvé ça fabuleux de partager le plateau avec des
vétérans”. Dans le film, JACK BURNS a
pour partenaire le DOCTEUR POWELL, un scientifique du gouvernement qui étudie les Decepticons
aux trousses de BUMBLEBEE. Incarné par John
Ortiz, il envisage la rencontre avec une
espèce extra-terrestre comme un rêve devenu réalité. Contrairement à JACK BURNS, le DOCTEUR POWELL est
convaincu qu’il est possible de négocier avec ces monstres mécaniques, de les
apprivoiser et finalement de les contrôler.
En tant que scientifique, le DOCTEUR POWELL estime
que travailler avec des Decepticons est une occasion qui ne se présentera qu’une
fois dans sa vie Il est donc prêt à leur donner accès à toutes les technologies
humaines dont ils ont besoin. Par excès d’arrogance et de naïveté, il s’imagine
qu’il pourra les gérer et il tente donc de les attirer tout en maintenant JACK BURNS à
l’écart. Lorenzo di Bonaventura avait précédemment travaillé avec John Ortiz sur
le film REPLICAS, où l’acteur incarne un “méchant irrésistible ”, selon le
producteur. Il sentait que l’acteur contrebalancerait parfaitement les
instincts militaires de JACK BURNS. “Le docteur Powell est un scientifique
et sa curiosité lui fait oublier le danger potentiel ”, affirme Lorenzo di
Bonaventura. “Jack Burns en revanche ne voit que le danger”.
FAMILLE ET AMIS
Profondément affectée par le décès de son père, CHARLIE n’a pas le
temps ou l’envie de s’intéresser à son voisin chaleureux et optimiste, MEMO. Incarné par le jeune comédien prometteur
Jorge Lendeborg Jr., MEMO trouve que CHARLIE est la fille
la plus cool du monde, tandis que c’est à peine si CHARLIE se rend compte
qu’il existe. Trouver un acteur capable de faire ressortir toutes les nuances
du personnage de MEMO à
l’écran n’a pas été chose aisée, raconte Knight.
“Jorge
est un acteur très intuitif, avec un grand sourire éblouissant. Il est capable
d’aller au-delà de ce qui est écrit dans le scénario pour aller chercher la
profondeur et l’épaisseur de son personnage. Il est tellement chaleureux et attachant
qu’il donne corps à Memo d’une très belle façon”.
L’acteur s’est rendu compte qu’il avait beaucoup de points
communs avec son personnage. “Il aime bien
les personnages de films d’action et la science-fiction”, explique Lendeborg. “Et
la science-fiction, c’est ce que je préfère. Je trouve qu’il me ressemble pas
mal, si bien que c’était assez facile de se glisser dans la peau de Memo”.
C’est la singularité de CHARLIE
à laquelle MEMO est
particulièrement sensible. “Il aime beaucoup
son indépendance”, détaille Lendeborg. “Elle n’essaie pas de rentrer dans un moule.
Elle est naturelle et tant pis si ça ne plaît pas aux autres. Lui, il tente de
lui parler mais elle s’en fiche complètement”. Mais
une fois qu’il découvre l’existence de BUMBLEBEE,
CHARLIE n’a pas d’autre choix que d’en faire
un allié afin que le secret ne s’ébruite pas. Dans la toute première scène que
Lendeborg a tournée, MEMO découvre
le robot dans le garage des Watson. À l’instar de Hailee Steinfeld, il
raconte qu’aucun des cinq opus précédents de la saga TRANSFORMERS n’aurait
pu le préparer à ce premier jour de tournage.
D’après Lendeborg, “il
faut juste imaginer qu’il y a un vrai robot en face de soi. C’est ça, le cinéma
: il faut jouer le jeu pour rendre ça vraisemblable”. Depuis la disparition du père de CHARLIE, sa mère, SALLY (Pamela Adlon),
a retrouvé l’amour, et son jeune frère, OTIS
(Jason
Drucker), s’entend bien avec leur nouveau
beau-père, RON (Stephen Schneider).
Pamela Adlon, actrice
principale de la série BETTER THINGS, pour laquelle elle a été citée aux Emmy Awards, est une
vraie force de la nature selon Knight. “Pam
est extrêmement fine et très drôle”, explique
le réalisateur. “Sally fait partie de ces personnages
qui pourraient devenir caricaturaux si l’acteur ne parvenait pas à trouver différentes
nuances de jeu. Dans la vraie vie, Pam est mère d’ados et elle se souvient très
bien de sa propre adolescence dans les années 1980. Ça a clairement marqué son
interprétation de la relation entre Charlie et Sally”.
Même si Pamela Adlon ne connaissait pas du tout l’univers des Transformers,
elle a été séduite par la vision de Knight
pour ce film. “J’ai adoré KUBO et Travis me racontait qu’il voulait
faire un film qui rappellerait une autre époque du cinéma, pour susciter la
même émotion et le même sentiment de découverte que les films estampillés
Amblin Entertainment dans les années 1980”, explique-t-elle.
“Ce qui m’a plu également, c’est
qu’il s’agit d’un film qui montre comment une famille résiste à tout, y compris
à des robots venus de l’espace ou à des agents secrets super flippants qui vous
poursuivent”. À l’écran, Pamela Adlon et
Hailee Steinfeld parviennent à donner une dimension très authentique à cette
relation mère-fille. Elles se sont d’ailleurs également beaucoup rapprochées
dans la vraie vie. “Pour moi, c’est une jeune fille
épatante”, raconte Pamela Adlon. “Jour après jour, je l’ai vue accomplir
toutes ces scènes d’action très physiques, donner la réplique à un partenaire
imaginaire et elle est tout bonnement incroyable. Cete fille est une vraie
star. En plus d’être quelqu’un d’adorable, de talentueux et de très
intéressant”.
Pour le rôle du jeune frère de CHARLIE, OTIS, Knight savait qu’il
était crucial de trouver un acteur qui ait un jeu moins sophistiqué, plus brut.
“À un moment donné, pendant les
auditions, je me suis dit, ‘Bon il va falloir accepter de faire quelques
compromis’” raconte le réalisateur.
“Puis j’ai vu Jason Drucker et je me suis dit, ‘Ça y est !
On tient notre Otis !’ Il n’a fait aucun faux pas. Il est très drôle et doté
d’un talent naturel d’acteur”. Avec BUMBLEBEE, c’est
la deuxième fois que Hailee Steinfeld et le jeune Jason
Drucker, âgé de 12 ans, tournent ensemble :
ils avaient déjà incarné un frère et une soeur dans SECRET AGENCY. “On maîtrise plutôt bien la relation
frère-soeur”, explique-t-elle. Ce petit frère
particulièrement curieux finit par apprendre la vérité sur BUMBLEBEE et veut se
joindre à l’aventure. Pour le maintenir à l’abri, CHARLIE lui demande de
faire diversion pour que sa mère et son beau-père restent à la maison tandis
qu’elle court sauver BUMBLEBEE. “Otis se fait beaucoup de souci pour
sa sœur”, ajoute Drucker.
“Il pense qu’il peut sans doute l’aider grâce à ses prises de karaté”.
Jason Drucker ne
réalise toujours pas la chance qu’il a eue de jouer dans un film mettant en
scène l’un de ses jouets préférés. “Les
Transformers, c’est trop cool”, affirme-t-il.
“Mon seul problème c’est pour
retransformer le robot en voiture. Je n’ai aucun problème à le transformer en
robot mais après je ne sais jamais quelle porte lever à gauche ou à droite, ou
comment replier la tête… C’est un peu comme un Rubik’s cube”.
CHARLIE met tout en
oeuvre pour que RON,
son beau-père, sache bien qu’il n’arrivera jamais à la cheville de son père.
Incarné par Stephen Schneider, RON incarne le ressort comique qui apporte
un brin de légèreté aux scènes familiales plutôt crispées. “Ron est complètement largué par les événements mais il a
toujours confiance”, raconte l’acteur, dont c’est le premier
grand rôle au cinéma. “Il veut juste faire de son mieux. Il
est excessivement optimiste, peu importe la gravité de la situation. Avec
l’aide de Pamela, qui est un vrai génie comique, j’en ai fait un beau-père
assez avenant et marrant, c’était un vrai plaisir à jouer. D’autres moments du
film comportaient des aspects techniques très complexes ou des passages assez
forts d’un point de vue émotionnel mais ce rôle-là était juste très drôle”.
Ron surprend tout son entourage lorsqu’il
essaie, à sa façon, de venir en aide à sa belle-fille. “Il devient finalement le héros qu’il rêvait d’être
totalement par hasard”, s’amuse Schneider. “Il déchire, l’espace de quelques minutes, au
point que si tout se termine bien, c’est un tout petit peu grâce à lui !
Charlie le voit se mettre en danger juste pour elle et elle finit enfin par
l’apprécier”. Malgré les rapports d’hostilité entre
leurs deux personnages, Hailee Steinfeld a eu beaucoup de mal à se montrer glaciale avec Schneider, qui
la faisait mourir de rire sur le plateau. “Charlie
ne veut même pas chercher à l’apprécier et ne l’appelle que ‘Ron’”, explique-t-elle. “Mais
il s’avère que j’adore Stephen et qu’on s’est beaucoup marrés pendant le
tournage”.
Pour son petit frère OTIS, leur relation est beaucoup plus simple. “C’est le beau-père le plus cool du monde”, raconte Drucker. “Rien
à ajouter !”
LE RÊVE CALIFORNIEN
BUMBLEBEE est le premier
film de la saga des TRANSFORMERS à se dérouler en Californie et à y avoir été tourné. La
production a bien évidemment tiré parti de la grande diversité et de la beauté
des paysages du “Golden State”. D’après le scénario, Brighton Falls,
la ville fictive où réside CHARLIE, est une petite commune située le long de la côte du nord
de la Californie, avec une rue principale bordée d’arbres et de petits
commerces indépendants qui se font petit à petit engloutir par de grandes
chaînes. Située à 15 minutes en ferry de San Francisco, la charmante bourgade
de Vallejo remplissait parfaitement ces critères.
“On a écrit le scénario en ayant en tête une ville
balnéaire très californienne, avec une esthétique un peu années 1980”, explique di
Bonaventura. “On recherchait une atmosphère intemporelle, similaire à la
promenade de Santa Cruz”. Autour de
Vallejo, on trouve des points de vue mémorables, comme Battery Spencer à Sausalito, l’un des sites touristiques les plus attractifs de la
Californie, avec une vue imprenable sur le Golden Gate Bridge. Dans l’immense
parc national du Golden Gate, l’équipe a pu filmer la splendide péninsule des Marin Headlands, et
la célèbre Rodeo Beach, l’une des plages de Sausalito.
Plus au sud, plusieurs scènes
cruciales entre CHARLIE et BUMBLEBEE ont été tournées dans une clairière baignée de soleil du
parc régional Henry Cowell Redwoods. D’autres scènes en extérieur tournées dans la forêt,
situées pour la plupart au début du film, ont été filmées à la Big Creek Lumber Company, une
exploitation forestière privée de Watsonville.
Vallejo, l’ancien chantier naval de Mare Island,
aujourd’hui désaffecté, est le décor d’une grande partie du final époustouflant
du film. L’équipe de production a fait deux arrêts au centre de la Californie,
dans un site de camping près du lac
de Rock Creek, ainsi que dans les rudes environs de
la Sierra Nevada, près de la mine de tungstène de Pine Creek, près de Bishop.
Ces deux derniers lieux sont également des témoins de l’histoire de la toute
fin du XIXe siècle américain, au moment où les chercheurs d’or et d’argent affluaient
en nombre.
Le tournage a repris au sud de la Californie, à San Pedro, dans
un chantier maritime et son magasin attenant pour toutes les scènes qui se
déroulent dans le casse automobile de L’ONCLE
HANK, où CHARLIE
découvre BUMBLEBEE, tout
rouillé, complètement laissé à l’abandon. Les scènes sur la route ont été
tournées le long du littoral de Malibu, dans les routes en lacet du Griffith
Park ou celles, plus rurales, de Simi Valley et à travers les rues et les
nombreux tunnels du centre-ville de Los Angeles. L’équipe a également voyagé
jusqu’au camp de vacances chrétien de Thousand Pines à Crestline et dans les
environs désertiques de Lancaster, pour les scènes qui se déroulent dans le bar
fictif Gas ‘N Guzzle. L’une des séquences d’effets spéciaux les plus importantes
du film, qui montre la grande arrivée de SHATTER
et DROPKICK
sur Terre, a été particulièrement
complexe à tourner en raison des rafales de vent à 50km/h qui sévissaient dans
la région.
Plus au sud encore, le décor des quartiers généraux et de
la base aérienne du Secteur 7 a été édifié sur une ancienne friche industrielle de Boeing à Long Beach actuellement à l’abandon, qui a également servi pour
d’autres sites, allant de l’intérieur de la chambre de MEMO jusqu’au sommet
de la grue qu’escalade CHARLIE.
Les scènes dans l’eau qui apparaissent dans la séquence finale ont été tournées
dans une immense citerne connue sous le nom de
Falls Lake, sur le plateau des studios Universal.
CONSTRUIRE LE MONDE DE CHARLIE
Travis Knight s’est
entouré d’une équipe technique très expérimentée, comprenant plusieurs techniciens
ayant déjà travaillé sur les films de la saga. Après 20 ans passés à développer
des liens artistiques avec son équipe à Laika, le réalisateur était très anxieux
à l’idée de travailler avec de nouveaux collaborateurs. “On a des codes en place à Laika”, raconte-t-il. “Je
peux communiquer avec mes collaborateurs d’un simple grognement. Mais pour ce
projet, je n’avais rencontré aucun des membres clés de l’équipe auparavant.
Heureusement, ce sont tous des gens absolument extraordinaires”.
Le chef décorateur Sean
Haworth, directeur artistique du tout premier
film de la saga TRANSFORMERS, a apporté une connaissance et une expérience très solides
de l’univers des robots ainsi qu’une relation toute particulière avec le dessin
animé. “BUMBLEBEE est un vrai hommage à la
série télévisée et aux films de cette période”, explique-t-il.
“On a adopté la palette, le style
vestimentaire et la sensibilité esthétique de cette époque mais sans en faire
trop. On ne voulait pas que ça devienne ridicule ou que le film ressemble à un
dessin animé”.
L’extérieur de la maison de la famille Watson a été
construit au fond d’une ravissante impasse, dans la ville-dortoir de Peacock Gap, située dans la commune de
San Rafael, au nord de la Californie. Le
voisinage fut très surpris de se rendre compte que le décor érigé sur un
terrain vide surplombant la ville et les quais n’était en fait qu’une façade. Haworth avait tenté de
trouver une maison dans laquelle il aurait été possible de tourner mais les
quelques 4 mètres de haut de BUMBLEBEE ne lui auraient pas permis d’investir une banale maison. “Sa tête serait passée à travers le toit”, imagine Haworth. “Du coup, nous sommes rentrés à Los
Angeles et on a conçu l’intérieur de la maison par rapport aux scènes qui
allaient s’y dérouler”. L’esthétique années 1950 de cette maison aux poutres
apparentes s’est inspirée du travail de l’architecte Cliff May et du promoteur
immobilier Joseph Eichler, tous deux célèbres
pour leur rôle décisif au cours de l’essor de la construction immobilière dans
la Californie d’après-guerre.
A. Todd Holland, directeur
artistique du film, qui réside lui-même dans une maison à poutres apparentes,
explique que, face aux dilemmes que lui posaient parfois les décors, “je n’avais qu’à rentrer, regarder ma maison et le
problème était résolu”.
L’un des décors les plus importants du film est évidemment
le garage attenant à la maison des Watson. Construit à deux reprises, une
première fois sur un plateau en studio et une deuxième fois sur un terrain
vallonné à San Rafael, le garage est le monde de CHARLIE. “C’est son dernier lien avec son
père, si bien qu’on voulait faire en sorte que cet endroit soit un peu comme sa
maison”, explique Haworth. “Il y avait assez d’espace pour qu’elle puisse avoir
un contact avec Bee tout en gardant un lien avec son passé et ses souvenirs”.
UNE ÉDUCATION PAR L’ACTION
La saga TRANSFORMERS est bien connue pour ses scènes d’action hallucinantes et
haletantes et BUMBLEBEE ne décevra pas les fans sur ce plan. Le chef-cascadeur et
réalisateur 2e équipe Mike Gunther, qui a conçu les cascades et les batailles de plusieurs TRANSFORMERS aux
côtés de Michael Bay, a accepté le projet en étant parfaitement conscient du
niveau d’exigence attendu.
Mike Gunther a
soumis au réalisateur un “menu” qui comprenait des méthodes classiques de films
d’action, comme des cliquets pneumatiques, des béliers pneumatiques, des
dispositifs pneumatiques pour les cascades de voiture et des canons. “Je pensais que je devais enseigner à Travis les ficelles
du cinéma d’action mais il maîtrisait tellement les épisodes précédents et
certaines séquences en particulier, qu’on a finalement eu beaucoup de connaissances
en commun”, explique Mike Gunther. “Il exprimait très clairement la façon dont
il avait l’intention de nourrir un public assoiffé d’action et de
divertissement”.
Résultat : des scènes d’action ayant la même puissance que
celle des précédents opus, mais restant en même temps intimes et précises. “Mike savait comment doser l’action pour qu’on ne perde
pas la tension et l’impression de danger permanent”, remarque Travis Knight. “Il a très bien compris que
j’essayais de susciter un impact différent sur le plan émotionnel. Il y a des
scènes spectaculaires dans ce film, ça ne fait aucun doute mais il était
essentiel que cette action soit ancrée dans un contexte auquel on s’attache, en
l’occurrence Charlie et Bee. Le bruit et la fureur des bagarres entre robots et
des courses de voitures à grande vitesse sont sans intérêt si elles prennent le
pas sur l’émotion”. Mike Gunther devait
également prendre en charge de nombreuses tâches pratiques. Avec son équipe et
le département des transports, il a par exemple dû apprendre à Hailee Steinfeld à conduire
une voiture à boîte manuelle.
“C’était la première fois que je me servais d’un levier de
vitesse”, reconnaît l’actrice. “J’aimerais dire que c’était facile mais quand on a un
million d’autres choses à penser, comme prononcer son texte, aller au bon
endroit et ne pas tuer les gens devant soi, c’est quand même assez compliqué.
Même le fait d’ouvrir et fermer les fenêtres était loin d’être simple ! Où sont
les boutons ? Une fois, j’ai même cassé une poignée sans faire exprès parce que
je n’avais aucune idée de ce que j’étais en train de faire”.
Selon l’actrice, c’était beaucoup plus reposant d’être à
bord de la Volkswagen lorsque le cascadeur Mike
Johnson était aux commandes depuis la cabine
de conducteur située sur le toit : “C’est
étrange d’être derrière le volant mais de ne pas avoir le contrôle du véhicule.
En même temps, c’est agréable de ne pas avoir à réfléchir et de seulement faire
semblant de conduire”.
Au cours d’une scène qui se déroule sur les routes
sinueuses du Griffith Park à Los Angeles, CHARLIE
et MEMO
négocient un virage serré, avant de
tomber nez à nez avec L’AGENT BURNS.
Dans cette séquence, la voiture est entièrement contrôlée
par le conducteur situé dans la cabine. “Jorge
et moi, on dévalait la pente à bord de la voiture”, se souvient-elle. “J’ai
lancé un regard à Jorge et là on a pris le virage et freiné brutalement devant
John Cena. C’était terrifiant mais super excitant ! Vous ne pouvez pas imaginer
les sons qui sortaient de la bouche de Jorge”.
Mike Gunther a
recours une nouvelle fois à cette cabine pendant une scène de course poursuite avec
la famille de CHARLIE : son beau-père RON
se sert d’une Oldsmobile Vista
Cruiser de 1972 pour interrompre une course haletante entre des Humvees, des
Broncos et d’autres véhicules militaires.
“J’avais l’impression d’être sur des montagnes russes”, se souvient Jason
Drucker. “C’était tellement réaliste qu’on avait l’impression d’être poursuivis
par des méchants et de conduire comme des dingues. En même temps on savait
qu’on n’avait pas vraiment besoin de faire quoi que ce soit parce qu’il y avait
un cascadeur au-dessus de nous qui faisait tout le boulot. On n’avait qu’à se
détendre et profiter de la balade !”
Le personnage campé par Hailee
Steinfeld était une championne de plongeon de
haut vol avant la mort de son père et son expérience sur le plongeoir joue un
rôle clé dans la dernière scène du film. Pour réaliser le plongeon, la société
de production a engagé la gymnaste et championne de plongeon de la National
Collegiate Athletic Association Michelle
DeMond, mais on voit néanmoins Hailee Steinfeld sur
la planche dans les scènes qui précèdent le saut lui-même. “Hailee n’a pas le vertige mais on veillait toujours à ce
qu’elle soit attachée, pour qu’elle puisse se sentir à l’aise en jouant”, précise Mike Gunther. “Elle
est montée sans aucun problème mais quand il s’agit d’un plongeon de dix mètres
avec un salto et demi et une vrille, il faut faire appel à une
professionnelle”.
Jessica Harbeck s’est
substituée à l’actrice pour certaines cascades cependant lors des principales
scènes d’action de la troisième partie, Hailee
Steinfeld a exécuté elle-même ses cascades. “Il y a toute une séquence où elle devait grimper en haut
d’une grue de 40 mètres et s’élancer à la rescousse de Bee”, explique Travis Knight.
“On a tourné une partie de la scène de nuit en extérieur, et une partie sur le
plateau. Hailee n’a jamais lâché. Elle était très impressionnante”.
Le film était très exigeant sur le plan physique, dans des
proportions qu’Hailee Steinfeld n’avait pas imaginées : “On
se retrouve à dix ou quinze mètres dans les airs et il fait un froid glacial.
Même attachée, on ne peut pas s’empêcher de penser à ce qui pourrait arriver.
J’étais à l’aise quand je montais sur la grue. Je n’avais pas l’intention de
m’arrêter mais au bout d’un moment, j’attendais que quelqu’un crie ‘Coupez !’, et
finalement je suis arrivée en haut et j’ai crié ‘Je ne peux pas aller plus
loin, vous allez couper, là ?’”.
UN ŒIL NOUVEAU DERRIÈRE D’ANCIENS OBJECTIFS
Lorenzo di Bonaventura a
fait appel au directeur de la photographie Enrique
Chediak, avec qui il avait travaillé sur
plusieurs de ses précédentes productions, notamment RED 2, AMERICAN ASSASSIN et
DEEPWATER. “Non seulement Enrique est
un chef-opérateur exceptionnel mais en plus il est très accessible”, déclare le producteur. “Tous
les procédés que Travis ignorait, Enrique les connaissait”.
Quand Enrique
Chediak a appris que Travis Knight était
aux commandes, il n’a pas hésité une seconde à accepter le projet. “J’avais emmené ma fille voir KUBO et le caractère profondément
humain de l’histoire avait retenu mon attention”, raconte-t-il. “Une
fois que j’ai compris que le film parlerait de relations humaines et pas juste
de robots qui se battent sans raison, j’étais partant”.
Travis Knight affirme
que dès l’instant où il a rencontré Enrique
Chediak, il a su qu’il avait trouvé une âme sœur.
“On a bâti une relation artistique
très profonde au cours du film”, se
félicite le réalisateur. “Bien sûr, on était parfois en
désaccord mais j’aime quand des opinions sincères se confrontent. C’est un
artiste extraordinaire et une personne encore plus exceptionnelle”.
Enrique Chediak et
Travis Knight ont choisi d’éviter la qualité d’image très nette aux
couleurs contrastées qui est une des marques de fabrique de la saga TRANSFORMERS. Ils
ont privilégié une esthétique évocatrice du cinéma populaire des années 1980. “On a voulu réinterpréter ce style sans le copier
directement”, précise le directeur de la
photographie. “On a utilisé la caméra numérique
Alexa, mais également des objectifs Panavision vintage datant des années 1960.
Elles ont des milliers d’imperfections qui donnent un rendu très beau et doux
dans le film”.
À FOND DANS LES ANNÉES 1980
La production n’a reculé devant rien pour restituer
l’allure et l’atmosphère caractéristiques des années 1980 à travers la mode,
les coiffures, le maquillage, la déco et les comportements propres à cette
décennie. Pour le département artistique, il s’agissait de s’assurer qu’aucun anachronisme
ne se glisse dans le film. “Il a fallu se
souvenir de toutes ces choses que l’on n’avait pas à l’époque mais qui font
maintenant partie de notre quotidien”, insiste
Haworth. “On s’est focalisé sur ce
qui constituait l’identité de cette période sans s’encombrer de détails
futiles”.
La décoratrice de plateau Anne
Kuljian et Haworth
ont consacré beaucoup de temps à
chercher des objets d’époque qui se seraient accumulés au fil des années dans
le garage des Watson. Même si la multitude de détails, des outils du père de CHARLIE aux toiles d’araignée
au plafond, ne saute pas aux yeux à l’écran, Haworth
est convaincu que ces éléments sont
indispensables à la compréhension du récit.
“On est vraiment allé loin dans les détails, puisque la
graphiste Ellen Lampl a même reconstitué des couvertures d’album et des Unes de
journaux de l’époque”, raconte le chef-décorateur. “Ça ne se remarque peut-être pas à moins d’être le nez
devant mais ça modifie la façon dont on perçoit l’espace”.
Lorsque la chef-costumière Dayna
Pink a rencontré Knight, ils se sont immédiatement
mis d’accord sur le style de CHARLIE. “Il fallait être ancré dans l’époque
sans faire dans la représentation historique”, souligne-t-elle.
“On a voulu que le public se sente
transporté en un temps et un lieu précis, sans que ça déborde d’épaulettes et
de psychédélisme”.
Par conséquent, elle a choisi de donner à CHARLIE une allure un
peu rock’n’roll qui rappelle les légendes des années 1980 ; Joan Jeff et Debbie Harry. “Charlie n’essaie pas de s’adapter”, poursuit la costumière. “On
lui a donné un peu plus de caractère avec une palette plus sombre et en y
ajoutant des touches de couleur plus jeunes, comme ses lacets noir et jaune.
Elle est la seule humaine du film à porter du jaune mais il faut le savoir”. À l’exception des tee-shirts à l’effigie de groupes de
musique que porte CHARLIE – et qui sont vraiment d’époque –, l’équipe de Dayna Pink a
élaboré chaque élément de la tenue de son personnage, jusqu’à ses bottes
sur-mesure et au tee-shirt, comportant plusieurs références à la musique,
qu’elle arbore à la fin du film.
“On a décousu des vêtements pour les recoudre différemment,
en coupant des manches, en ajoutant des poches et des fermetures éclair
décoratives”, développe la costumière. “On a tout réalisé comme si Charlie l’avait fait elle-même
assise dans sa chambre”. Il a ensuite fallu fabriquer une
copie de chaque tenue pour la réalisation des cascades, avec un peu plus
d’élasticité et d’ampleur afin de permettre le port de protections. La chef
costumière et son assistant Terry Mark
Anderson ont eu la lourde responsabilité
d’imaginer de nouveaux uniformes pour les agents du Secteur 7. “On savait à quoi ressemblerait le Secteur 7 trente ans
plus tard avec leurs costumes tout noirs mais il fallait créer des uniformes
avec une touche eighties”, poursuit-elle.
“J’ai eu de la chance de travailler
avec Terry qui a parfaitement su transposer cette idée : ‘Duran Duran rencontre
l’armée’ ”, dit-elle en riant. “Il a décroché un pantalon à pinces et pointé du doigt une
photo de Simon Le Bon et toute la collection est partie de là”.
Au moment où la maquilleuse Tina
Roesler Kerwin et le coiffeur Kelvin R. Trahan ont
rejoint le projet, Haworth et Dayna Pink avaient déjà créé un mood board détaillé pour chacun des
personnages, à commencer par CHARLIE. Au départ, les producteurs souhaitaient que Hailee Steinfeld se
coupe les cheveux pour le film mais elle allait devoir promouvoir son nouvel
album, et Trahan s’est
donc servi de six perruques de couleur similaire aux cheveux de l’actrice.
“Tout le monde peut imaginer une coupe de cheveux des
années 1980 mais cela reste subjectif”, explique
Trahan. “Dayna, et c’est tout à son
honneur, a pensé à Debbie Harry. Quand on songe à cette époque, on pense à des
coiffures volumineuses et ébouriffées mais Travis s’est dit que Charlie se
démarquait du style ambiant et il a donc voulu qu’elle soit un peu plus
naturelle. Ce n’est pas tant qu’elle n’a pas une allure eighties que le fait
qu’elle est en pleine rébellion et qu’elle fait donc les choses à sa manière”.
Kerwin a mis au point
un style très naturel pour l’actrice tout en conservant le côté glamour et pop
star que Hailee Steinfeld cultive dans la vie. “L’idée
était que son personnage ne porterait presque pas de maquillage”, ajoute la maquilleuse. “On
a pourtant dû aussi trouver un compromis pour que Hailee se sente à l’aise. On
a choisi des tons neutres, très peu de fard à joue ou de couleur sur les
lèvres, avec seulement les yeux maquillés en fait. Hailee est naturellement extrêmement
belle et la tâche a été facile”.
L’actrice, elle-même icône de la mode, estime que le
changement de style de CHARLIE traduit bien le fait que la jeune femme se découvre au fur
et à mesure de l’histoire. “Les
spectateurs pourront clairement voir que la garde-robe reflète sa confiance
grandissante. Elle passe d’habits grunge et mal assortis jusqu’aux chaussettes
à un style plus assumé à mesure qu’elle gagne en assurance”.
S’EXPRIMER À TRAVERS LA MUSIQUE
Aucun film situé dans les années 1980 ne serait digne de
ce nom sans une bande-son appropriée. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si BUMBLEBEE se déroule en
1987, étant donné le nombre impressionnant de tubes à l’époque. “Un très grand nombre de gens nous ont assuré que 1987 est
pour eux la meilleure année de la décennie au niveau musical”, évoque le producteur Vahradian.
“Je ne suis pas un expert mais c’est intéressant de voir combien de personnes
du monde de la musique nous l’ont dit”.
Knight fait remarquer
que la musique nous touche profondément à l’adolescence. “En repensant à ces années fondatrices, je me rappelle
avoir ressenti intensément des émotions vagues, non verbalisées mais bien
réelles, me laissant avide de m’exprimer et de comprendre le monde où
j’évoluais”, indique le réalisateur.
“La seule chose que j’ai trouvée pour traduire ces sentiments
a été la musique”, ajoute-t-il. “C’est pareil pour Charlie, qui s’en sert pour communiquer
avec les autres et interpréter le monde qui l’entoure. Elle écoute les Smith,
Elvis Costello, The Damned, Motorhead et Joy Division, entre autres parce
qu’elle ne sait pas verbaliser la souffrance qu’elle ressent et que ça l’aide à
l’exprimer. Charlie se sert de la musique pour permettre à Bumblebee de faire
la même chose”.
Les producteurs ont eu la chance d’avoir choisi une
actrice également chanteuse et plusieurs fois disque de platine. La jeune femme
a collaboré avec eux sur une chanson originale écrite pour le film, “Back to life”, qu’on
entend dans le film et qui figure dans la bande-originale. “Hailee est tellement douée que c’en est surréaliste”, admire Knight. “Ses
talents de musicienne et d’actrice se sont confondus dans ce film d’une façon
surprenante et sincère. Après le tournage, cette expérience l’a inspirée pour
écrire une chanson qui restitue merveilleusement le thème central du film.
Comme BUMBLEBEE, ‘Back to life’ rend un vibrant hommage au pouvoir rédempteur
et apaisant de l’amour. Et en plus, c’est génial”.
À LA RENCONTRE DE LA COCCINELLE
Ces dernières années, l’alter ego motorisé de BUMBLEBEE a été une
Chevrolet Camaro jaune améliorée, véhicule devenu l’un des favoris de la saga
et l’un des personnages à 4 roues parmi les plus reconnaissables. Sa première
incarnation était une adorable Coccinelle Volkswagen et les producteurs ont
décidé de rendre hommage à ses origines.
“Bumblebee a une attitude plus enfantine, il est plus
exubérant et joueur que les autres Transformers”, affirme Vahradian. “La
Coccinelle a une jolie forme ronde si bien que même si c’est un guerrier féroce,
il a l’air d’être un Transformer plus affectueux”. Knight et le chef-décorateur ont choisi un modèle de 1967, unique
parmi la gamme. Le coordinateur des transports Randy
Peters, qui a collaboré sur les cinq films
précédents, a été surpris quand ce modèle a été sélectionné : “On aurait pu prendre n’importe quelle Beetle des années
1960 mais on a choisi cette année-là et ce qu’on ne savait pas, c’est que le
modèle de 1967 a ensuite cessé d’être produit”.
Des phares aux ceintures de sécurité jusqu’à la couleur
jaune reconnaissable entre toutes, la Beetle de 1967 comporte des
caractéristiques qui n’ont jamais été utilisées sur un autre modèle de la gamme
avant ou depuis. Il fallait donc trouver suffisamment de voitures et de pièces détachées,
ce qui n’a pas été évident. Au final, il a été plus facile de fabriquer de
nombreuses pièces sur-mesure pour les besoins du film.
Pendant 4 mois, 8 Coccinelles ont été reconstruites sous
la supervision du coordinateur des voitures Joey
Freitas et du mécanicien Trevor Mann, tous
deux vétérans de la saga TRANSFORMERS. Les véhicules comprenaient une voiture pour les cascades,
une autre montée sur plate-forme pour permettre de simuler la conduite et une
version silencieuse électrique fabriquée pour les besoins du film par Justin Mann, le
père de Trevor.
“On a commencé par la partie basse du véhicule : roues,
portières, pare-chocs, joints d’étanchéité des portières et du coffre, tout le
câblage – absolument tout. Les premières semaines, on a passé notre temps à
commander des pièces 6 heures par jour, juste pour essayer de trouver la
moindre petite pièce”, explique Trevor Mann. “Parfois, les éléments de 1967 étaient un peu trop en
piteux état pour qu’on arrive à les récupérer si bien qu’on utilisait une pièce
de 1966 ou 68”.
Pour Mann, la voiture électrique a été le défi le plus intéressant à
relever. Les Beetles de l’époque sont à conduite manuelle mais les acteurs,
eux, sont des conducteurs plus novices, qui n’avaient jamais appris à conduire
avec une boîte de vitesse. La Coccinelle électrique n’a pas de pédale d’embrayage,
ni de levier de vitesse, ni de contact. Pour faire marche arrière, le
conducteur presse un bouton. Pour des raisons de sécurité, un programmateur
spécialisé pouvait contrôler chaque mouvement du véhicule. Le moteur silencieux
donnait aussi au département du son un peu moins de souci que les autres engins
!
“Je suis un fou de voitures et j’adore quand les moteurs
montent dans les tours et tout ce qui consomme [de l’essence]”, confie Mann. “Mais cette
voiture m’a changé, elle fait du 160 km/h sans problème et on peut faire de 130
à 160 km avec une charge”.
Après avoir construit les voitures, il a fallu les
vieillir. Trouver le juste milieu entre un véhicule flambant neuf et vraiment délabré
n’a pas été tâche facile. Le département artistique a commencé par s’occuper
d’une seule voiture qu’il a “vieillie” de plus en plus jusqu’à obtenir
l’apparence souhaitée. “On a effectué une série de tests
caméra pour être certains que le degré de couleur adéquat percerait à travers
la rouille et les couches de crasse”,
déclare Haworth. “Finalement, on a pu peindre
et vieillir les véhicules pour représenter divers moments, comme lorsque la
voiture est découverte jusqu’à ce que Charlie la répare et se l’approprie”.
Knight a une
tendresse particulière pour les Volkswagen. Comme pour beaucoup, elles évoquent
pour lui des souvenirs d’enfance et une certaine nostalgie pour le son de leurs
moteurs et leur allure caractéristique. “Il
y a quelque chose d’unique dans une Beetle. Elle a de belles courbes sans être
fuselée, l’allure n’est ni puissante ni agressive mais plutôt sympathique. S’il
y avait une voiture qu’on aimerait prendre dans ses bras, ce serait sans doute
celle-là”.
Pour la version automobile du commandant Autobot OPTIMUS PRIME, Peters a repéré un camion
Freightliner Cabover de 1986 dans le Nebraska et l’a fait acheminer jusqu’à Los
Angeles, où les membres de son équipe ont commencé à le retaper. Knight a aussi réclamé
une remorque pour OPTIMUS,
ce qui était difficile vu la longueur de l’engin, mais Peters y est parvenu.
Après la bataille inaugurale entre Autobots et Decepticons sur Cybertron, le
terrifiant et puissant commandant des Decepticons envoie ses lieutenants SHATTER et DROPKICK avec pour
mission de détruire BUMBLEBEE et ce par tous les moyens. Knight
tenait à marquer le contraste entre les
courbes de BUMBLEBEE et les formes plus anguleuses, agressives des assassins
Decepticons.
Haworth et lui ont
convenu qu’ils devaient avoir l’allure des voitures de course de l’époque. Guerrier
redoutable, SHATTER est le pendant féminin de cette équipe de Decepticons
envoyée pour traquer B-127. D’un rouge aussi étincelant qu’une pomme d’amour,
la Plymouth Satellite de 1972 est clairement la tête pensante du duo. Son
partenaire, DROPKICK, une AMC Javelin de 1974 bleue, a autant de cervelle
qu’un moineau. Bien évidemment, SHATTER
et DROPKICK
sont aussi des “triples-changers”,
c’est-à-dire des Transformers capables de se transformer non seulement en
véhicule terrestre mais aussi aérien : SHATTER
peut devenir un jet et DROPKICK un
hélicoptère.
Haworth et Freitas ont
étroitement travaillé avec Ghostlight Industries, responsable de l’essentiel de
la restauration et de la fabrication des deux voitures. “On a essayé de varier un peu les plaisirs par rapport à
ce qu’on avait déjà vu dans les précédents TRANSFORMERS”, explique Freitas. “Par
exemple, on a pris la carrosserie basse d’une Javelin et on a jeté le reste. On
a installé un châssis sur-mesure en-dessous, avec des suspensions Baja
tout-terrain, un moteur complet LS, 500 chevaux, une nouvelle transmission, un
train arrière et différentiel modifiés et on a élargi le positionnement des
pneus pour en faire un véhicule de rallye super performant. On a fait de même
pour la Satellite, une vraie bête de course, tellement géniale à conduire”.
Plus de 500 véhicules ont été nécessaires pour le
tournage, dont certains étaient conduits par les
acteurs eux-mêmes ou par des figurants. D’autres étaient garés en arrière-plan
durant certaines séquences, à l’instar de plusieurs mobylettes 50cc Puch Maxis
de 1979-1980, le mode de transport idéal pour une adolescente sans permis. CHARLIE en conduit une
avant de trouver BUMBLEBEE : elle est vert kaki, bien amochée, et a été vieillie pour
avoir l’air encore plus ancienne. Même les Humvee utilisés dans les séquences
d’action devaient être d’époque.
“La capacité de ces voitures était différente dans les
années 1980 et ça a bien évidemment eu une incidence sur la manière dont on a
chorégraphié l’action”, confie Gunther.
LES ÉMOTIONS EN IMAGES
Pour les artistes d’ILM, qui ont créé les effets visuels
de la saga TRANSFORMERS, BUMBLEBEE leur a donné l’impression de devoir tout réinventer. “Quand on a travaillé sur le premier opus de TRANSFORMERS,
on n’avait aucune idée de la façon de nous y prendre avec ces robots”, raconte Jason Smith de ILM qui a supervisé les effets visuels du film. “Chaque fois, il fallait penser plus grand. Dans ce film,
le défi ne se situait pas à ce niveau. Comment allait-on faire naître de
l’émotion entre ce personnage numérique et l’actrice principale ?” Il n’était pas question d’éclipser les transformations
élaborées par Bay et ILM pour les films précédents. Knight avait en tête
un but bien précis et tous les effets spéciaux devaient servir sa vision. “Le film tout entier repose sur la relation de Bumblebee
et de Charlie et on devait donc le considérer comme un personnage à part
entière”, explique Smith.
“Travis n’a pas été avare en situations dans lesquelles
Charlie pose la main sur l’épaule de Bumblebee ou sur sa joue par exemple et
ils se prennent plus d’une fois dans les bras. Cela contribue à lier les
personnages aux yeux du public et à renforcer le fait que ces deux personnages
font partie d’un même monde”.
Même leur première rencontre a été conçue pour susciter
chez CHARLIE de la compassion pour BUMBLEBEE. Quand elle se glisse sous la Volkswagen sur un chariot
pour bricoler, BUMBLEBEE se dévoile et se transforme sous ses yeux. Cette scène est
tournée à travers le regard de CHARLIE, donnant aux spectateurs l’impression d’être à
l’intérieur d’un Transformer.
“Ce film a été l’occasion de s’attacher à cette relation
et de la rendre si authentique que le public finit par oublier au bout de
quelques minutes que c’est un effet visuel”, reprend
Smith. “Ça a été un défi car ces
moments devaient parfaitement fonctionner. Sans ça, le résultat serait tout le
contraire, rappelant aux spectateurs qu’ils sont face à un effet numérique. On
avait ça constamment à l’esprit et on a travaillé dur pour ne pas décevoir
Travis ou le public – en tout cas on l’espère”.
Puisant dans ses grandes connaissances en matière
d’animation, Knight a
collaboré avec les artistes de Laika pour mettre au point ce qu’il appelle des
“story-boards de l’action” avant de tourner le moindre plan. “On a essayé de comprendre à quoi ce personnage pensait, ressentait
et faisait, on l’a envisagé dans les moindres détails”, développe-t-il. “Ça
nous a permis d’utiliser notre temps et nos ressources intelligemment. Comme
Hailee n’avait jamais donné la réplique à un personnage virtuel avant, les
planches nous ont permis de lui montrer clairement à quoi la scène
ressemblerait au final. Ces moments sont nés de l’imagination d’un artiste
animateur et cela se retrouve dans les story-boards initiaux et dans le film
final. Charlie et Bumblebee sont comme deux miroirs l’un pour l’autre et si on
regarde la composition et le cadrage des scènes dans le garage, on y décèle une
symétrie”.
La production n’a pas lésiné non plus sur les moyens pour
aider les acteurs et l’équipe technique à rendre les relations entre les
humains et BUMBLEBEE crédibles. Par exemple, au lieu d’utiliser une balle de
tennis montée sur une perche ou un découpage en carton sur le plateau pour que l’actrice
visualise son partenaire, pendant les scènes plus intimes, le producteur effets
visuels Ron Ames a demandé à un acteur sur échasses d’incarner BUMBLEBEE. L’artiste de
cirque Chris Grabber a ainsi joué face à Hailee
Steinfeld les premières scènes dans le garage. “Il est incroyablement habile et doué sur des échasses”, raconte Gunther. “Même
s’il ne parlait pas, on pouvait voir ses émotions. Je pense que ça a aidé
Hailee ainsi que les cadreurs.
Plus ils pouvaient visualiser taille et cadrage, mieux
c’était”. L’expérience de Knight dans
l’animation a fait de lui un cinéaste particulièrement sensible au style
visuel, estime Smith. “Il connaît la puissance d’un geste
subtil, d’une simple inflexion du visage, il sait comment ajouter un plan
supplémentaire à la scène. Il sait parfaitement quel plan dans le film contribue
à l’histoire. Je pense que Travis a abordé tout le film comme s’il en animait
les moindres détails”.
Si BUMBLEBEE se veut une oeuvre plus intime que les films précédents de
la saga, la scène d’ouverture est époustouflante et met en scène des
Transformers de Génération 1 dans un combat extra-planétaire hors du commun. “Ceux d’entre nous qui connaissons la saga des années 1980
ont pris beaucoup de plaisir à donner vie aux personnages de Génération 1 dans
ce film”, reprend Smith. “Toute l’équipe a abordé ce travail avec à la fois
respect et enthousiasme. On a eu l’occasion de créer la bataille sur Cybertron
ainsi que certains personnages typiques de la Génération 1. Une vaste équipe de
créateurs, d’animateurs, de maquettistes, de peintres et d’autres artistes a
travaillé de concert pour construire cette séquence et le résultat est à la fois
fantastique et exaltant”.
UNE NOUVELLE ÈRE
Pendant plus d’une dizaine d’années, Michael Bay, Lorenzo di Bonaventura, Paramount Pictures et
Hasbro ont
été aux commandes de la saga TRANSFORMERS à travers des récits, des effets spéciaux toujours plus
impressionnants et davantage d’humour : ils ont ainsi créé une saga légendaire.
À présent, BUMBLEBEE inaugure une nouvelle ère pour les TRANSFORMERS en
alliant les célèbres robots de combat, les bolides et les scènes d’action
pleines de rebondissements à une relation inattendue et tendre entre CHARLIE et son nouvel
ami Autobot.
“Le personnage de Bumblebee est un exemple de bonté et
d’humour typique des Transformers”, déclare
Goldner de Hasbro. “Nous
espérons que les spectateurs apprécieront Bumblebee et comprendront sa
personnalité complexe, à la fois machine de guerre agressive et robot adorable
au grand cœur”.
Knight a réalisé un
film s’inscrivant dans la continuité des précédents opus à succès de la saga TRANSFORMERS tout
y en intégrant des éléments comme l’amour, l’empathie et l’altérité.
“Au fond de nous, la seule chose qui nous importe vraiment
est d’être liés les uns aux autres et c’est pour ça que nous sommes sur Terre”,
insiste le réalisateur. “C’est l’une des choses que j’adore dans le cinéma. Il
s’agit de raconter nos propres histoires et de réunir des gens d’horizons et de
cultures différents. Travailler sur BUMBLEBEE a été l’une des expériences les
plus merveilleuses de ma carrière”.
Source et copyright des textes des notes de production @ Paramount Pictures France
Autre post du blog lié à BUMBLEBEE
J'ai remarqué un clin d'œil à retour vers le futur 2 :
RépondreSupprimerLorsque Bumblebee essaie d'échapper au véhicule de police dans le tunnel lors d'une course poursuite, le tunnel dans lequel a lieu la course poursuite est le même où le Biff Tannen de 1955 poursuit Marty McFly sur son overboard du futur.