Fantastique/Aventure/Une suite très réussie qui rend impatient(e) de découvrir le prochain opus !
Réalisé par David Yates
Avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Alison Sudol, Jude Law, Johnny Depp, Ezra Miller, Zoë Kravitz...
Long-métrage Britannique/Américain
Titre original : Fantastic Beasts: The Crimes Of Grindelwald
Durée: 02h15mn
Année de production: 2018
Distributeur: Warner Bros. France
Date de sortie sur les écrans américains : 16 novembre 2018
Date de sortie sur nos écrans : 14 novembre 2018
Résumé : À la fin du premier opus, le redoutable mage noir Gellert Grindelwald (Johnny Depp) a été capturé par le MACUSA (Congrès Magique des États-Unis d’Amérique) grâce à Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne). Mais comme il l’avait laissé entendre, Grindelwald a échappé à la vigilance de ses gardiens et réuni ses disciples qui ne se doutent nullement de sa véritable ambition : fédérer des sorciers de sang pur afin de régner sur l’ensemble des Non-Maj… Afin de contrecarrer les noirs desseins de Grindelwald, Albus Dumbledore (Jude Law) fait appel à son ancien élève Norbert, qui accepte de l’aider sans avoir la moindre idée des dangers qui le guettent. Des alliances se nouent et des lignes de fracture se dessinent, y compris entre amis et membres d’une même famille. Dans un monde des sorciers de plus en plus divisé, la loyauté et l’amour sont rudement mis à l’épreuve…
Bande-annonce (VOSTFR)
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : après la très réussie introduction au monde magique de Norbert Dragonneau dans LES ANIMAUX FANTASTIQUES (2016), le réalisateur David Yates nous propose, cette année, de découvrir le second volet avec LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD. Les événements se passent ici quelques mois après la fin du premier opus, en 1927.
Le réalisateur David Yates, nous invite donc à reprendre place à bord de son monde des sorciers avec LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD. Le faste visuel qu'il déploie pour nous narrer son histoire nous fait instantanément nous retrouver dans cet univers plein de magie. Les décors sont magnifiques, les effets spéciaux sont fluides et impressionnants. Les atmosphères sont travaillées tant et si bien qu'une grande cohérence de tons et de lumières traversent les différents tableaux qui composent cette aventure. Les costumes sont impeccables et participent à nous faire croire aux événements qu'on nous montre. La musique du compositeur James Newton Howard participe également à nous plonger dans le film. Les animaux fantastiques sont, une fois encore, superbes et servent d'atouts narratifs. Le scénario fait aller et venir sa trame entre grande histoire politique sur la prise de pourvoir par les sangs purs et histoires personnelles qui dessinent les personnalités des protagonistes. L'aspect politique du scénario est aisément transposable à notre société ainsi qu'à l'Histoire passée et présente. Les liens familiaux, amoureux et amicaux sont le cœur du film. Le bien et le mal s'affrontent pour laisser apparaître des profils plus complexes. Certains indices nous sont dévoilés, mais de nombreux mystères sont aussi enclenchés. Les protagonistes sont toujours aussi importants pour développer les intrigues qui vont nous accompagner dans cette saga.
Les acteurs sont extras. On a plaisir à retrouver Eddie Redmayne qui est attachant dans le rôle de Norbert Dragonneau, Katherine Waterston qui interprète Tina Goldstein, l'amusant Dan Fogler dans le rôle de Jacob Kowalski, Ezra Miller qui interprète le touchant et inquiétant Croyance Bellebosse ou encore Johnny Depp qui prend les traits de l'arrogant et sans pitié Gellert Grindelwald, ainsi que tous les autres. Jude Law, pour sa part, est parfait dans le rôle d'Albus Dumbledore.
LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD est une suite fidèle à l'univers défini dans le premier opus. Ce long-métrage est très abouti dans sa façon mettre en valeur ses aspects sombres tout en n'oubliant pas de faire rêver les spectateurs à travers sa narration sans accrocs, sa réalisation visuellement maîtrisée et toutes les questions qui se mettent en place nous donnant très envie de découvrir la suite. C'est un véritable sort que David Yates nous jette !
Copyright photos @ Warner Bros. France
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
L’AVENIR DE TOUS DÉPEND D’UN SEUL
"À
travers la saga des 'Animaux fantastiques', je raconte une histoire à peine
évoquée dans les livres de 'Harry Potter', comme l’ascension de Grindelwald –
qui représente une menace sérieuse pour les mondes à la fois des sorciers et
des Moldus –, et celle de son adversaire, Dumbledore, qui est bien entendu un
personnage clé des aventures d’Harry Potter", explique la scénariste
et productrice J. K. Rowling. "Grindelwald
est mentionné pour la première fois dans 'Harry Potter et la pierre
philosophale', si bien qu'il est présent depuis le début, mais en demeurant un
personnage énigmatique. On sait qu’il a dû être important pour occuper une
place aussi centrale dans l’histoire de Dumbledore mais ce n’est qu’à la fin de
la saga Harry Potter que l’on mesure son envergure et on se doute que cela
cache encore bien des mystères. J’étais surtout intéressée par cette histoire,
parce qu’elle est primordiale pour comprendre Dumbledore, qui est mon personnage
préféré", admet-elle.
"Quand
Jo [Rowling] m’a envoyé son nouveau scénario, j’ai immédiatement senti à quel
point ce récit se démarquait du premier opus", se souvient le
réalisateur David Yates qui signe ici sa sixième incursion dans le monde des
sorciers. "Cette histoire-ci est
plus dense et complexe, mettant en scène de nouveaux personnages qui
connaissent une vraie trajectoire, et elle est aussi beaucoup plus sombre. Mais
elle m’a surtout impressionné par sa façon de créer une atmosphère de thriller
et des rebondissements qui m’ont pris au dépourvu. Jo fait constamment évoluer
l’univers qu’elle a construit et pour un cinéaste tel que moi, ça rend cette
nouvelle aventure exaltante et aussi exigeante que les précédentes".
LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES
CRIMES DE GRINDELWALD réunit une fois de plus Yates, J. K. Rowling et
les producteurs David Heyman, Steve Kloves et Lionel Wigram. "Jo invente des histoires extrêmement
élaborées et distrayantes, aux personnages étonnamment réalistes",
ajoute Heyman qui a produit tous les films de la saga des sorciers. "À bien des égards, les thèmes de ce
film-ci s’inscrivent dans la tradition des films de Potter, avec la lutte du
bien contre le mal, l’amour et la détresse liée à la perte d'un être cher,
l’amitié et la loyauté, la quête d’identité et la notion d’exclusion… Le film
parle aussi de la capacité à faire des choix – la décision de se rallier à un
camp ou de ne pas le faire – et de l'impact de ces choix, non seulement sur sa
propre vie, mais aussi sur celle de son entourage. Ce sont là des thèmes universels
qui transcendent l'époque ou les lieux où nous vivons, si bien que même si
l’histoire se déroule dans un univers féerique, c’est comme un miroir qui nous
renvoie à notre propre réalité".
Yates est du même avis. "Les histoires de Jo ne sont pas uniquement
destinées aux lecteurs de notre époque, elles sont intemporelles. Elle possède
le don extraordinaire de puiser dans des thèmes qui concernent les gens de
différentes générations et cultures. C'est notamment parce que ses héros n’en
sont pas toujours au premier abord, parce qu’ils sont souvent
sous-estimés".
La vérité sur l’existence des
sorciers s’est considérablement répandue depuis que Norbert Dragonneau a quitté
New York pour Londres, laissant derrière lui une Tina Goldstein pleine
d’espoir, et que Queenie Goldstein a découvert la boulangerie débordant
d'activité que possède Jacob Kowalski. Ce dernier semble être d'ailleurs d'une
infinie reconnaissance, même si on lui a effacé la mémoire. Au cours des mois
qui ont suivi, Norbert a fini d’écrire son livre "Les animaux
fantastiques", devenu un best-seller. Queenie et Jacob ont entamé une
idylle clandestine en totale violation des lois du monde des sorciers
américain. Et leur relation a profondément divisé Queenie et sa sœur Tina,
responsable de l’application de ces lois depuis qu’elle a été réintégrée dans
les rangs des Aurors au MACUSA [ou QG du Congrès Magique des États-Unis
d’Amérique, NdT.].
"Pour
le premier film, J. K. Rowling a créé quatre personnages hors normes,
tous marginaux et ayant du mal à s’en sortir", fait remarquer Eddie
Redmayne, qui se glisse à nouveau dans le rôle de Norbert. "C’est seulement grâce à leur rencontre, et à travers les liens
très forts qu'ils arrivent à nouer, qu’ils s’épanouissent et trouvent le
bonheur, voire l’amour. Mais dans l’intervalle, en raison de malentendus et des
aléas de la vie, la situation a changé".
Katherine Waterston (Tina), Dan
Fogler (Jacob), et Alison Sudol qui campe Queenie sont eux aussi de retour pour
reformer le quatuor original aux côtés de Redmayne. "Quand on rencontre ces personnages pour la première fois, ils se
battent tous pour s’en sortir seuls mais n'y sont pas encore tout à fait parvenus",
commente Katherine Waterston. "J’ai
trouvé vraiment fascinant de voir à quel point les relations qui comptent dans
notre vie sont celles qui nous poussent à aller de l'avant, nous donnent de la
force et nous permettent de nous épanouir. Et J. K. Rowling a
merveilleusement insufflé ces idées – la force de l’amitié – à travers cette
histoire en constante évolution".
Si les acteurs avaient à cœur de se replonger dans un deuxième film, c'est
parce que "l’histoire puise ses
racines dans le folklore de Potter tel que nous le connaissons et
l’aimons", intervient Redmayne. "Les
histoires qui étaient seulement effleurées auparavant sont enfin dévoilées et
développées. Et les enjeux sont encore plus importants".
On est d'emblée frappé par la
proximité avec le monde de Potter lorsqu’au début du film, Norbert est mystérieusement
appelé aux côtés de son ancien professeur, désormais son mentor et ami, Albus
Dumbledore. Sous les traits de ce personnage adoré, Jude Law rappelle que "ce Dumbledore n’est pas encore devenu
le grand directeur de Poudlard. Il est encore traumatisé par les épisodes
douloureux qu'il a connus et qui expliquent son tempérament. Avec mes
partenaires, nous avons trouvé particulièrement intéressant de tenter
d’enrichir différents aspects de son caractère qui préfigurent le Dumbledore
tel qu’on le connaît, tout en laissant de la latitude au personnage pour
s’épanouir, apprendre et commettre des erreurs. Et les histoires que nous
racontons vont montrer l’évolution de ce personnage".
Les passionnés du monde des sorciers
savent qu’il existe un être, appartenant au passé de Dumbledore, qui est
inexorablement lié à ce qu’il est devenu : Gellert Grindelwald. Arrêté par
le ministère de la Magie à la fin des ANIMAUX FANTASTIQUES, Grindelwald prouve
que ses pouvoirs ne doivent pas être sous-estimés : il s’évade de manière
spectaculaire, en faisant des victimes. Une fois libre, "il fait en sorte d’étendre son emprise : les sorciers n’ont
plus besoin de se cacher, ils doivent sortir de l’anonymat et dominer le monde.
Il croit sincèrement que les sorciers sont supérieurs et qu’ils doivent agir en
conséquence. C’est un personnage très convaincant", raconte Heyman.
Yates indique que Grindelwald est un méchant très différent du
machiavélique Lord Voldemort. "Si
vous n’êtes pas d’accord avec Voldemort, il vous tue immédiatement. Mais
Grindelwald est incroyablement envoûtant. Il préfère rallier les gens à sa
cause que les éliminer et il est assez futé pour comprendre qu’il vaut mieux
conquérir le cœur et l'intelligence de ses adversaires que de les forcer à lui
jurer allégeance. Du coup, alors que Voldemort est une brute, Grindelwald est
un être beaucoup plus raffiné … et d’autant plus dangereux".
"L’élocution de Grindelwald possède un
rythme et un tempo fascinants", ajoute Johnny Depp, que l’on retrouve dans le rôle de Grindelwald. "En fin de compte, j’ai trouvé que sa
présence était un exercice sur l’économie de mouvements. Ses propos sont
importants, mais ce qui l’est encore plus, ce sont les sous-entendus. Ce sont
les non-dits qui importent, en d'autres termes, le sens entre les lignes. C’en
est presque hypnotique".
Grindelwald est capable de soulever les foules. On retrouve là une
thématique essentielle de l’histoire, selon le réalisateur : "Dans ces circonstances, certains
personnages vont devoir s'interroger sur leurs convictions. Vont-ils choisir un
camp ou rester passivement en retrait, simples spectateurs d’un monde consumé
par les flammes ? Cela résonne tout au long du film. Et Jo a imbriqué
cette thématique à la quête d’identité de l’un des personnages principaux connu
sous le nom de Croyance Bellebosse".
Dans le précédent film, on apprend que Croyance, campé par Ezra Miller, est
un Obscurial : il s'agit d'un sorcier dont les pouvoirs ont été étouffés au
point d’en faire un Obscurus, une force parasite et mortelle pour son hôte, en
général à un très jeune âge. "C’est
tout à fait normal de penser que Croyance a été tué mais en réalité, on ne peut
pas tuer un Obscurial quand il est sous sa forme d’Obscurus", précise
J. K. Rowling. "Il a donc
survécu et il se demande à présent qui il est. Sa quête d’identité lui permet d'aller
de l'avant, et fait de son parcours l’une des intrigues les plus importantes du
film. Qui donc est Croyance" ?
"Comme elle le fait à chaque fois, et ce
depuis Harry Potter, J. K. Rowling entraîne l’histoire dans une toute
nouvelle direction", indique
Miller. "Elle creuse plus
profondément les idées qui animent tous ses livres, que ce soit la magie qui
naît des rapports entre les gens, les gens qui sont à la recherche les uns des
autres… ou bien d’eux-mêmes".
La quête d’identité de Croyance a un impact plus ou moins direct sur chacun
des autres personnages du film, comme son amie et confidente Nagini,
interprétée par Claudia Kim ; un sorcier franco-africain, Yusuf Kama,
campé par William Nadylam ; Callum Turner qui est le frère aîné de
Norbert, Thésée Dragonneau ; et la fiancée de Thésée, Leta Lestrange,
jouée par Zoë Kravitz, dont on aperçoit la photo dans l’atelier de Norbert dans
LES ANIMAUX FANTASTIQUES.
"J’ai adoré le premier film", déclare Zoë Kravitz, "et c'était génial de le regarder en sachant que j’allais bientôt
faire partie de cet incroyable univers de sorcellerie. Mais le film va un peu
plus loin que le précédent, en maniant certaines notions intéressantes comme
cet entre-deux à mi-chemin du bien et du mal. C'est une dimension qui pousse à s’interroger
sur la voie qu’on va emprunter".
Parmi les acteurs principaux, citons aussi Kevin Guthrie et Poppy
Corby-Tuech, incarnant respectivement Abernathy et Rosier, tous deux intimes de
Grindelwald, et Brontis Jodorowsky sous les traits de Nicolas Flamel,
personnage bien connu des fans.
"On peut facilement s’identifier à ces
personnages et à leurs aventures", observe Heyman. "Mais un film
ne peut être réussi sans une équipe de talent. On a ainsi eu la chance d’avoir,
à la fois chez les comédiens et les chefs de poste, des personnes
exceptionnelles, faisant tous leur maximum pour rendre chaque épisode meilleur
que le précédent. David Yates est un réalisateur formidable. Il saisit
magnifiquement la vérité profonde de chaque personnage et sait diriger des
milliers de gens en quête d'une même vision. Et il le fait en se révélant une
source d'inspiration, en encourageant ses équipes et en prêtant attention aux
moindres détails. On a aussi pu retrouver beaucoup des mêmes collaborateurs du
premier film sur celui-ci, notamment Stuart Craig, Colleen Atwood, Philippe
Rousselot, Mark Day, Tim Burke, Christian Manz, Fae Hammond et James Newton Howard. C'est ce qui permet d'inscrire ce
nouveau chapitre de l’histoire dans une belle continuité".
Pour ajouter à l’action et à l’humour, on retrouve des animaux comme le
désormais familier Botruc, appelé Pickett, et le Niffleur, attiré par tout ce
qui brille et qui possède à présent une portée de bébés Niffleurs. On croise
aussi toute une variété de nouvelles créatures comme le Zouwu, semblable à un
chat multicolore d’une taille gigantesque, le Kelpy, démon des eaux vert, et
les Sombrals ailés et squelettiques, également aperçus dans les films de la
saga HARRY POTTER.
Ouvrant davantage encore les horizons du monde des sorciers, le film nous
emmène à Paris, reconstitué aux studios de Leavesden, en Angeleterre. "Ce qui m'a vraiment plu en m'attelant
à la série des 'Animaux fantastiques', c'est d’être libre de situer l'action
dans d’autres pays et d’explorer de nouveaux aspects du monde de la magie",
souligne J. K. Rowling. "Je
me penche parfois sur ce que j’ai accompli et je me dis, 'Et bien ! Sept
livres et huit films se passant tous principalement dans une école. Comment
a-t-on réussi ce tour de force' ? ", dit-elle en riant.
Cette école n'est autre, bien entendu, que Poudlard et les fans ont déjà
exprimé leur enthousiasme à l’idée de revoir la légendaire silhouette du
château. " Quand la caméra survole
ces montagnes et que cette école à l’autre bout du lac surgit soudain à l’écran,
les spectateurs, où qu’ils soient dans le monde, en frémissent de plaisir",
confirme le réalisateur. "C’est donc
un bonheur de pouvoir faire voyager les spectateurs et de les replonger dans la
féerie de Poudlard".
LES ACTEURS
Je ne
peux pas défier Grindelwald. Il faut que ce soit vous.
~Albus
Dumbledore
Norbert Dragonneau avait vraiment à cœur de revenir à New York pour tenir
sa promesse de remettre en main propre un exemplaire de son nouveau livre à Tina
Goldstein. Cependant, le ministère de la Magie britannique, encore fâché par la
pagaille que Norbert et ses créatures ont semée de l’autre côté de
l’Atlantique, lui a interdit de se rendre à l’étranger. Cette interdiction ne
sera levée qu’à condition qu’il rejoigne son frère, Thésée, au département des
Aurors pour accomplir une mission : traquer Croyance, que Norbert est
stupéfait de savoir toujours en vie. Néanmoins, Norbert rejette leur offre,
conscient que le ministère a l’intention de tuer Croyance qu’ils considèrent
comme une menace.
"Ce que j’adore chez Norbert, c’est
qu’il reste fidèle à lui-même et n’essaie pas de plaire à qui que ce soit", reprend Redmayne. "Sa passion pour les créatures est sans pareille et il refuse de
se plier aux conventions sociales. Norbert a toujours suivi sa propre voie dans
la vie et même s’il peut éprouver de la compassion, il ne veut pas prendre le
parti de qui que ce soit. Mais en raison des événements qui agitent le monde et
de l'envergure des enjeux, il se peut que ce soit bientôt le moment de choisir
un camp. Et cela fait partie intégrante de son cheminement".
"Cette fois-ci, Norbert est un petit peu
plus adulte", note Yates, "et Eddie incarne parfaitement toutes
les facettes de ce personnage. C’est un bonheur de travailler avec lui, car il
déborde d’idées et qu'il est sans cesse inventif".
Mais à peine a-t-il rejeté la proposition du ministère que Norbert se
retrouve engagé par quelqu’un d’autre pour retrouver Croyance, quoique pour des
raisons très différentes. Au sommet de la cathédrale St Paul, au cœur de Londres,
Albus Dumbledore propose à Norbert, d'une manière qui n'appartient qu'à lui, de
le rejoindre.
Jude Law reconnaît qu’il a dû relever des défis bien précis pour camper "ce personnage si populaire". "Il était primordial de bien faire la
distinction entre ce Dumbledore-ci et celui que l’on connaît déjà tous",
développe-t-il. "Il est beaucoup
plus jeune, il a encore beaucoup à découvrir… et à apprendre. Il était
important de garder à l’esprit que, malgré ses grands talents de sorcier et sa
bonté, c’est aussi un homme torturé, avec son lot de secrets et de failles
comme tout un chacun. J’aime aussi son côté espiègle – son génie lui
permet une certaine forme d’anarchie et d’insolence – et pouvoir jouer de
cette complexité et de ces nuances a été profondément libérateur. Mais tout ce
que j’ai fait se résume à prêter attention à ce que Jo m’a expliqué : elle
s’est montrée excessivement généreuse de son temps et a partagé avec moi sa
connaissance intime du personnage. Sa passion et son profond sens des
responsabilités envers son œuvre est contagieux".
Comme à l’égard des autres acteurs, J. K. Rowling a confié à Law
des détails extrêmement secrets sur son personnage, soulignant : "J’ai jugé important qu’au moment où on
le voit à l’écran, Jude sache quel poids repose sur les épaules de Dumbledore.
Parce que sans ça, il incarnerait quelqu’un qui a l’air de jouer avec la vie
des gens. Or il n’est absolument pas du tout comme ça – il ne veut pas blesser
qui que ce soit. À l'inverse, c’est assez drôle de voir comment il s’amuse.
Quel que soit le tour sinistre que prennent les événements, il conserve un côté
légèrement malicieux que Jude a merveilleusement restitué".
Pour le réalisateur, Law possède des atouts précis qui en ont fait le
candidat idéal pour le rôle. "Tout
d’abord, il est absolument charmant et assez futé et drôle avec cette étincelle
espiègle dans le regard", explique-t-il. "Mais plus que tout, il est habité par une certaine grâce
naturelle. Du coup, en plus d’être un grand acteur, il avait toutes les qualités
requises pour camper Dumbledore à la perfection".
"Dans ce film, on découvre surtout Dumbledore du point de vue de Norbert Dragonneau, qui est l’une des très rares personnes à lui reprocher son culte du secret et sa tendance à manipuler les gens", reprend la romancière et productrice. "Mais en même temps, Norbert éprouve un
profond respect pour Dumbledore, parce que c’était non seulement son professeur
préféré mais aussi parce qu’il est l’un des plus grands sorciers vivants. Leurs
rapports sont intéressants mais très différents de ceux qu'il entretient avec
Harry Potter. Il s’agit plutôt d’une relation d’égal à égal".
Redmayne est du même avis. "Norbert comprend qu’il est manipulé
par Dumbledore mais il est un peu trop habile pour se laisser faire et exige
des explications. C’est là que la situation devient plus équitable. Dumbledore
ne peut rien accomplir sans les talents de Norbert, ni sans leur amitié".
Dumbledore supplie Norbert de se rendre à Paris pour y retrouver Croyance,
sachant que Grindelwald le recherche aussi pour ses propres raisons. Comme il
est sans doute le seul sorcier aux pouvoirs aussi redoutables que ceux de
Grindelwald, "Dumbledore paraît tout
désigné pour l’affronter", insiste Law. "Je pense que, si les circonstances étaient différentes, il
relèverait le défi mais pour le moment, il doit faire confiance à Norbert.
Albus a toujours trois pas d’avance sur tout le monde, et il sait donc que
Norbert finira par prendre la bonne décision, car il est courageux et possède
de profondes valeurs morales".
En réalité, il y a une raison pour laquelle Dumbledore ne peut pas
directement s’en prendre à Grindelwald.
Ce secret réside dans leur passé, un secret qu’il ne peut pas révéler à
Norbert.
"Dumbledore et Grindelwald se sont
rencontrés quand ils étaient encore très jeunes, et étaient animés par la même
philosophie, la même idéologie, la même vision des choses et s'entendaient sur
la façon de rendre le monde meilleur", dévoile le réalisateur. "Pendant
quelques mois, ils se sont encouragés et inspirés l’un l’autre avant de finir
par se disputer. Mais il y a quelque chose dans cette relation qui les a
profondément marqués".
"On sent que la proximité qui liait
Dumbledore à cet homme est encore palpable", ajoute Heyman. "On perçoit chez lui une grande détresse et des regrets. Ceci dit,
il n’aime pas la personne qu’est devenue Grindelwald ni la voie qu’il a
choisie. Mais il n’est pas en mesure de le mettre hors d'état de nuire".
Découvert sous les traits de Grindelwald à la fin des ANIMAUX FAN TASTIQUES, Johnny Depp reconnaît avoir
savouré cette opportunité de se plonger totalement dans le rôle autour duquel
s'articule ce nouveau film. "J'ai
été extrêmement flatté d'être convié à rejoindre cet univers par David Yates,
David Heyman et J. K. Rowling. J’ai été particulièrement touché
qu’ils aient pensé à moi pour participer à l’une des merveilleuses histoires de
J. K. Rowling, parce que je l’admire énormément. Quand l’idée a surgi
pour la première fois, elle et moi avons passé des heures à discuter, et ce qui
m’a étonné, c'est que pas une fois Jo ne m’a imposé sa vision de Grindelwald.
Elle m’a donné des éléments pour l’étayer et je devais donc travailler dans ce
cadre, mais elle s’est montrée totalement ouverte à mes idées. J'ai rarement
été aussi ému que lorsque Jo m'a dit, 'J’ai hâte de voir comment tu vas
t'approprier le personnage'. Évidemment, tous ces personnages sont très chers à
ses yeux, si bien que c’était très encourageant et merveilleux qu’elle me fasse
autant confiance".
L'acteur poursuit : "Avec David
et Jo, nous avons notamment discuté du fait qu'il aurait été facile de
caricaturer Grindelwald comme un simple méchant, alors qu'il fait ce qu’il
croit sincèrement être juste, quel qu’en soit le prix. Il parle souvent
d’harmonie mais il en a une conception très personnelle : autrement dit, la
seule manière d’atteindre cette harmonie consiste à dominer le monde par la
sorcellerie et à considérer que certains êtres peuvent être sacrifiés. S’ils
sont sur son chemin, il faut les éliminer. Et il se montre assez froid en la
matière", dit-il en souriant.
"Comme on travaillait sur ce personnage
pour la première fois, on a exploré différentes pistes", se souvient le réalisateur. "Bien entendu, la ligne directrice nous
est venue de Jo : Grindelwald est charismatique, il est dans la séduction
et dangereux. Mais, en explorant le personnage, on a aussi un peu improvisé,
parce qu'on voulait que Johnny nous fasse découvrir ces différentes facettes du
personnage au moment du tournage".
"En tant qu’acteur", reprend Depp, "il faut savoir être fidèle à l’intention de l’auteur et à la
vision du réalisateur, et j’ai donc essayé de proposer plusieurs options à
l’équipe. Et David est complètement en phase, intellectuellement, avec l’univers
de J. K. Rowling. Il a une compréhension intime de son style un peu
comme on arrive à décrypter la précision des coups de pinceaux d’un grand maître".
Norbert,
il n'y a pas un monstre auquel tu ne t'attaches pas.
~Leta
Lestrange
Tandis qu’il se trouve au ministère pour faire lever son interdiction de
voyager, Norbert rencontre par hasard Leta Lestrange. Le nom de cette dernière
devrait parler aux fans du monde des sorciers mais Zoë Kravitz déclare que Leta
est elle-même une énigme. "Elle
descend d’une famille de sorciers de Sang-Pur, parmi les plus en vue, et je
comprends que cela s'accompagne de certaines idées préconçues. Mais Leta ne
sait pas bien si elle penche du côté du bien ou du mal. Elle se considère entre
les deux, comme nous tous. Elle est assez complexe et son évolution dans l’histoire
est très forte en raison d’un secret dans son passé qui nous est dévoilé petit
à petit. Pour un acteur, c’est certainement un parcours intéressant à
explorer".
Au cours de leurs années d’études à Poudlard, où Leta et Norbert se
sentaient tous les deux des étrangers, ils se sont liés d’amitié. "J’adore leur relation, car leur
sentiment d’étrangeté les a rapprochés", déclare l’actrice en
souriant. "Sur le papier, leur
amitié n’a pas l’air d'être très logique, mais Norbert est quelqu’un d’une
grande compassion. Il aime les créatures, les monstres que personne d’autre
n’aime, et Leta se considère elle-même ainsi à bien des égards. Norbert est le
seul à la voir telle qu’elle est et ne voudrait rien changer chez elle, et
c’est tout ce dont elle a besoin dans la vie".
"Zoë a contribué à donner beaucoup
d’épaisseur à Leta", reprend
le réalisateur. "Elle a eu plein de
bonnes idées et n’a pas eu peur d'explorer des pistes différentes, et j’adore
ça chez les acteurs. Elle s’est toujours montrée prête à repousser ses limites
et à proposer l'interprétation la plus séduisante et la plus complexe de son
personnage".
"David est formidable", note Zoë Kravitz. "C’est un grand passionné de cet univers et de ces êtres qui le
peuplent et il y porte énormément d’attention. Ce sont de grosses productions
et il est facile d'y perdre pied, mais il sait mettre en place une atmosphère
de travail qui suscite la proximité entre tous ses collaborateurs et qui
rassure suffisamment les comédiens pour que ceux-ci puissent fouiller leurs émotions".
Leta est désormais fiancée au frère aîné de Norbert, Thésée Dragonneau, ce que l’auteur appelle "un rebondissement assez inattendu pour eux deux. Cela occasionne une certaine gêne dans leurs rapports actuels, car Norbert éprouvait autrefois des sentiments profonds pour la femme qui s’apprête à devenir sa belle-sœur".
Engagé pour incarner Thésée, Callum Turner raconte que les livres de
"Harry Potter" ont bercé son enfance : "Presque tous les soirs, j’allais au lit en espérant qu’Hedwige ou
une autre de ses comparses vienne déposer une lettre m’invitant à rejoindre
Poudlard", reconnaît-il en riant. L’acteur admet qu’au cours de sa
lecture avec Eddie Redmayne, il a eu un geste improvisé qui, pense-t-il, lui a
valu de décrocher le rôle : "Juste
avant le début de la scène, j’ai embrassé Eddie sur le front et je pense que
c’est a ce moment-là qu’ils se sont dit, 'OK, on doit lui confier le
rôle' ".
"Callum vient compléter le casting à
merveille", poursuit Heyman.
"Ensemble, Eddie et lui ont vraiment
réussi à cerner leur relation fraternelle dans toute sa complexité".
"Norbert est le frère cadet de Thésée et
il l’adore", déclare
Turner, "mais leurs parcours ont
pris des chemins totalement différents. Thésée est un héros de guerre entré
dans l’administration et qui est monté assez haut dans la hiérarchie du
ministère de la Magie, où il dirige le bureau des Aurors. C’est comme cela
qu’il a décidé de mener ce qu’il croit être une guerre juste, même si cette
situation les a souvent placés en porte-à-faux l'un avec l'autre. Mais à
présent, il y a encore plus à perdre, le monde des sorciers est divisé et
Thésée avertit son frère que tous les sorciers, y compris lui, doivent se
préparer à choisir leur camp", détaille Turner.
Cette
potion efface seulement les mauvais souvenirs. Je n’en avais aucun.
~Jacob
Kowalski
Les nouvelles des fiançailles de
Leta se sont répandues à travers tout le monde des sorciers. La presse à
sensation a toutefois annoncé à tort que c’est l’écrivain à succès Norbert, et
non Thésée, qui est le Dragonneau fiancé à Leta. "C’est une erreur mais Tina l'ignore", explique Katherine
Waterston, qui campe à nouveau Tina Goldstein. "Elle et Norbert entretiennent une correspondance, mais Tina pense
maintenant que Norbert ne s’intéresse plus à elle et coupe brusquement toute
communication avec lui. Bien qu'elle soit blessée et furieuse, elle est aussi
très forte et elle est consciente qu'elle doit aller de l'avant, et elle
canalise donc toute son énergie et son attention dans son travail, ce qui est
sa façon à elle d'affronter une situation douloureuse. Et c’est ainsi qu’elle
part pour Paris".
Norbert aurait très bien pu ne
jamais apprendre pourquoi elle a soudain cessé de lui écrire s’il n’avait pas
reçu la visite surprise de deux amis proches : la sœur de Tina, Queenie et
le Non-Maj’ Jacob Kowalski, qui a apparemment retrouvé la mémoire. Et on
apprend alors d’autres fiançailles : Queenie annonce, débordante de joie,
qu’elle et Jacob vont aussi se marier. Ce dernier semble être réjoui par cette
perspective… peut-être un peu trop.
"Norbert
remarque assez rapidement que quelque chose ne va pas, car Jacob se comporte de
façon un peu trop joviale, et il en déduit rapidement la raison",
atteste Dan Fogler, de retour sous les traits de Jacob. "Il s’avère que Queenie a jeté un sort à Jacob pour qu’il l’aime.
Cette scène a été très drôle à tourner, mais ce qui est formidable, c’est que,
même s'il s'agit d'une histoire qui implique magie et sortilèges, ce qui se
passe entre eux est ancré dans une vraie relation. C’est pour ça que leurs
rapports sont totalement crédibles".
"Ce
n’est pas pour rien que J. K. Rowling est l’un des écrivains les plus
marquants de notre époque", ajoute Alison Sudol, qui endosse à nouveau
le rôle de Queenie. "Ses histoires
dégagent une magie merveilleusement divertissante mais elle puise aussi dans
des réalités plus profondes, comme ce qui se produit quand on fait sentir à des
gens qu’ils sont différents et ce que la peur de 'l’autre' peut engendrer".
"Dans
le volet précédent, Queenie enfreignait constamment les règles en rejoignant
Jacob, car le monde des sorciers en Amérique possède des règles très strictes
en matière de nature des rapports que l’on peut entretenir avec des Non-Maj’,
c’est-à-dire aucun", poursuit l’actrice, "Mais Queenie n’est jamais tombée amoureuse aussi passionnément
avant Jacob et elle est prête à tout pour ne pas le perdre. Ce qui la pousse à
faire un choix peu judicieux, même par amour. Elle veut Jacob coûte que coûte,
qu’il le veuille ou non… mais son plan ne se déroule pas du tout comme
prévu".
Jacob aime vraiment Queenie, raison
pour laquelle il est prêt à sacrifier son propre bonheur pour la protéger et la
garder hors de danger. Néanmoins, il est aussi naturellement malheureux de ne
pas avoir voix au chapitre avant d’être entrainé à travers l’Atlantique
jusqu’en Angleterre, où, comme Queenie le sait, les lois sur la fraternisation
entre sorciers et Moldus sont plus souples. Malheureusement pour Jacob, Queenie
est une Legilimens et peut donc lire dans ses pensées les plus terribles, mais
qu’il garde pour lui. "Elle est
extrêmement blessée", insiste Alison Sudol, "et s’enfuit auprès de Tina, sa seule famille, mais elle se sent
seule et totalement désemparée".
Cependant Queenie laisse derrière
elle un indice concernant l’endroit où se trouve Tina. Outre la mission que
Dumbledore lui a confiée, Norbert a désormais un motif plus personnel de braver
l’interdiction de voyager à l’étranger et part pour Paris. Soucieux de retrouver
Queenie et sentant qu’une nouvelle aventure les attend, Jacob est plus que ravi
de se joindre à lui.
David Yates qualifie l’amitié
improbable entre Jacob et Norbert de "bromance". "Ils forment une sorte de duo comique traditionnel : tout les
oppose, sur le plan physique et psychologique", ajoute Fogler. "Norbert est érudit alors que Jacob
tire son expérience de la vie. Jacob est plutôt sociable alors que Norbert se
sent plus à l'aise auprès de ses créatures. Ensemble, ce duo fonctionne comme
les deux hémisphères du cerveau et ça marche".
Bien que Tina ait retrouvé son poste
d’Auror, elle n’a rien perdu de son esprit insoumis qui lui a valu des déboires
à New York. Elle se trouve maintenant à Paris dans une quête absolument pas
cautionnée par sa hiérarchie. "Dans
le premier film, la confiance de Tina est profondément ébranlée, après qu'elle
soit rétrogradée, car personne ne lui prête attention ni ne la prend au
sérieux", analyse Katherine Waterston. "Malgré sa perte de confiance en soi, elle continue à suivre son
instinct d’enquêtrice, et se voit finalement récompensée en retrouvant son
poste. Car c'est grâce à ses intuitions que l'arrestation de Grindelwald a pu
avoir lieu. Quand on la retrouve dans ce deuxième opus, elle est de nouveau en
pleine investigation, suivant des pistes pour tenter de retrouver la trace de
Croyance, comme elle en avait fait le serment dans le premier opus".
L’actrice révèle que Tina possède
des raisons personnelles de vouloir risquer une fois de plus sa carrière pour
sauver Croyance. "Tina et Queenie
sont orphelines depuis leur plus jeune âge. Tina, étant l’aînée, se sent une
immense responsabilité vis-à-vis de sa sœur. Au fil des années, ce besoin de
protéger les enfants sans défense s'est renforcé. Elle accorde de la valeur à
son boulot et respecte la loi mais un enfant dans le besoin révèle son talon
d’Achille. En cas de nécessité, elle est prête à enfreindre toutes les lois
pour secourir un enfant, comme elle l'a fait avec Croyance quand Mary Lou
Bellebosse le frappait. Vers la fin du premier opus, elle a promis à Croyance
qu’elle et Norbert le protégeraient et elle n’est pas du genre à revenir sur sa
parole".
Je veux
savoir qui je suis.
~Croyance
Croyance est aussi à Paris, désireux
de découvrir sa véritable identité. "Croyance
est un jeune homme au passé franchement traumatisant qui a fini par briser les
chaînes qui le retenaient, après avoir subi toute sa jeunesse des sévices et
des brimades", évoque Ezra Miller, de retour dans ce rôle. "Il s’est embarqué dans une quête
d'identité, car il sait maintenant que ce qui avait façonné sa perception de
lui-même n’était en fait que mensonges".
Les pouvoirs de Croyance, né
sorcier, ont été réprimés par l’intolérance sans merci de sa mère adoptive,
Mary Lou Bellebosse, contribuant à faire de lui un Obscurial. "Il a développé un Obscurus, qui est à
la fois un mécanisme de défense et une entité qui finira par le détruire",
élabore J. K. Rowling. "Sauf
que ça ne l’a pas tué, et on comprend
donc qu’il doit être extrêmement puissant pour avoir survécu à cet état pendant
aussi longtemps".
Après
avoir découvert un indice sur son identité qui l'amène à Paris, Croyance
décroche un travail dans une troupe de cirque magique itinérante pour se rendre
en France. C'est là qu'il rencontre son premier véritable ami en la personne de
Nagini, une femme Maledictus. "Un
Maledictus est une personne atteinte d’une malédiction du sang qui, avec le
temps, la transforme en animal", précise l’auteur. "Le processus ne peut pas être inversé
et est irrémédiable. La personne finit par perdre son humanité pour n’être plus
qu’une bête à part entière".
Dans
le cas de Nagini, comme tous les fans d'Harry Potter le savent, la créature en
laquelle elle est condamnée à se transformer est un gigantesque serpent. Bien
que le destin funeste du personnage ne soit pas évoqué dans LES CRIMES DE
GRINDELWALD, "ces films m’ont offert
l’opportunité de raconter une histoire sur les origines de Nagini",
dévoile J. K. Rowling. "Il
y a toujours eu des allusions, car les nāgas sont des êtres mythologiques évoquant le serpent : d’où son nom qui
fait allusion à ses antécédents potentiellement humains ou à son possible passé
sous forme humaine. Au fil des années, on m’a régulièrement posé des questions
à ce sujet et je n’ai jamais voulu lever le voile sur cet aspect de son passé.
Mais à présent, je m'apprête à révéler ce secret, ce qui est très gratifiant et
correspond parfaitement au thème du film".
"J’ai adoré incarner ce personnage,
sachant qui il était et sous quelle forme il allait sans doute se
métamorphoser", commente Claudia Kim, dans le rôle de Nagini. "Il reste tout de même une part de
mystère, malgré les petits indices que nous a donnés J. K. Rowling.
On a toujours envie de dire, 'Dites-en nous plus' mais elle préfère
laisser des éléments dans l’ombre. Et j'ai une totale confiance en David Yates
et en elle".
Nagini
est l’attraction principale du Cirque Arcanus, dans lequel le propriétaire et
Monsieur Loyal Skender exploite avec cruauté des Curiosités vivantes qui appartiennent
au monde de la magie et qui n’ont nulle part où aller. "Nagini est prisonnière de ce cirque épouvantable mais ce n’est
pas sans ironie, car elle est vouée à être prisonnière de son propre
corps", témoigne l’actrice. "C’est
un endroit d’un désespoir absolu jusqu'à ce qu’elle rencontre Croyance. Sa
détermination à découvrir qui il est suscite en elle un espoir et elle en
devient très maternelle et protectrice à son égard. Tout ce qu’elle souhaite,
c'est se battre pour rester femme aussi longtemps que possible mais, par
altruisme, elle fait passer ses besoins à lui avant son propre désir, estimant
que cela effacera les blessures qu’il a subies. Ils nouent une relation d'une
grande intimité".
"C’est une histoire bouleversante à
bien des égards", reprend le réalisateur. "Claudia a livré une prestation très émouvante dans la peau de
cette femme qui se perd petit à petit. Elle est magnifique dans ce rôle".
Pour incarner la Maledictus et son
irrémédiable métamorphose, Claudia Kim a travaillé avec un coach gestuel et
s’est même rendue dans un zoo "pour
étudier les déplacements des serpents, afin que cela devienne presque
instinctif chez moi", se rappelle-t-elle. "À moins qu’ils attaquent leur proie, les serpents se déplacent
très lentement et avec grâce. Jai donc essayé de restituer cette grâce dans mon
jeu".
Ayant remonté la piste de Croyance
jusqu’au Cirque Arcanus à Paris, Tina remarque que quelqu’un d’autre
s’intéresse également à lui. William Nadylam interprète le mystérieux sorcier
franco-africain Yusuf Kama, qui possède un motif personnel pour traquer
Croyance. "Kama est le fils d’un
grand sorcier, le dernier mâle d’une lignée de Sang-Pur. Il est déterminé à
accomplir une mission qu’il a poursuivie presque toute sa vie",
concède énigmatiquement l’acteur. "Quand
Tina débarque, Kama prend conscience qu’elle vise la même cible et qu’il doit
par tous les moyens l’empêcher de contrecarrer ses plans. À partir de là, les
événements prennent une tournure inattendue et il découvre que la situation ne
correspond pas à l'image qu'il s'en faisait. Quand j’ai lu le scenario,
l’histoire de Kama m’a directement touché. Ça m’a permis de m’immerger
complètement dans le rôle. C’est un personnage fascinant, déchiré par une lutte
intérieure complexe".
"Kama
détient plusieurs secrets dans ce film et on ne sait pas vraiment à quel camp
il appartient", confirme J. K. Rowling. "William est un acteur merveilleux qui donne beaucoup de densité
au rôle".
À Paris, Norbert finit par se rendre
à l'adresse que lui a indiquée Dumbledore, susceptible de lui servir de lieu
sécurisé en cas de problèmes… ou s’il
ressentait le besoin d’une tasse de thé. L’adresse s’avère être la maison du
plus vieil ami de Dumbledore – dans tous les sens du terme – Nicolas Flamel.
"Nicolas
Flamel est bien connu des fans des aventures de Harry Potter pour être le
créateur de la Pierre philosophale", relate Brontis Jodorowsky en
évoquant son rôle d’alchimiste immortel. "Je
comprends que ce personnage, ainsi que son rôle dans l’histoire, puisse
susciter la curiosité. J’ai éprouvé une grande responsabilité à l’idée de
donner vie à ce personnage en étant à la hauteur des attentes du public tout en
parvenant à ménager des surprises".
Il fallait environ quatre heures de
maquillage pour donner l'impression que l'acteur avait 600 ans. Cependant,
ce temps passé à se faire maquiller a été inestimable pour Jodorowsky. "Ces quatre heures de préparatifs m’ont
donné le temps de me glisser dans la peau du personnage, car peu à peu, on
s’efface pour laisser place au personnage", confirme-t-il.
La distribution du film réunit aussi
Carmen Ejogo, de nouveau sous les traits de Séraphine Picquery à la tête du
MACUSA (Congrès magique des États-Unis d’Amérique) ; Ólafur Darri Ólafsson
dans le rôle de Skender, le cruel propriétaire et Monsieur Loyal du Cirque
Arcanus ; Ingvar Sigurdsson dans celui de Grimmson, chasseur de primes
embauché par le ministère ; et Victoria Yeates dans celui de Bunty, la
fidèle assistante de Norbert. Prêts à tout pour servir la cause de leur maître,
les intimes de Grindelwald sont Abernathy, un ancien du MACUSA de nouveau joué
par Kevin Guthrie ; Rosier, interprétée par Poppy Corby-Tuech ;
Carrow, par Maja Bloom ; Krafft, campé par Simon Meacock ; David
Sakurai en Krall ; et Nagel, joué par Claudius Peters.
"Nous
avons réuni des acteurs merveilleux, avec qui c'était un vrai bonheur de
travailler, et c'est important quand on passe plusieurs mois ensemble à tourner
ces productions colossales", souligne le réalisateur. "Chacun des comédiens s'est donné à fond
pour donner le meilleur de lui-même".
LES CRÉATURES
Il n’y a
pas de créatures étranges, seulement des gens étroits d’esprit.
~Norbert
Dragonneau
Le film met en scène un autre groupe
de personnages, celui des créatures magiques, et orchestre notamment le retour
de plusieurs d’entre elles, parmi les favorites du premier opus. Pickett, le
petit Botruc à l’allure de brindille est de nouveau de la partie, compagnon de
tous les instants de Norbert que celui-ci dissimule dans sa poche : sa
faculté à ouvrir n’importe quel verrou en a fait un allié inestimable.
Le Niffleur, semblable à un petit
rongeur à fourrure pourvu d'un groin, est également présent et il est de
nouveau à l’affût de tout ce qui brille dans l’espoir de le dérober et de le
cacher dans sa poche de marsupial. Il partage maintenant cette obsession avec
toute une portée de bébés Niffleurs qui ont hérité de la capacité de leur père
à semer la pagaille où qu’ils aillent. "Il
n’y a donc pas qu’un seul personnage qui me pique la vedette, mais toute une
famille !", plaisante Redmayne.
Comme pour le premier film, la
confection des animaux a nécessité des mois de création de graphiques, de
modèles et de tests d’animation pour déterminer l’apparence, le comportement,
les mouvements, l’attitude et la personnalité de chaque créature. J. K. Rowling
s'est inspiré, pour plusieurs d'entre elles, de créatures de légende issues de
différentes cultures, comme le Zouwu chinois, le Kelpy écossais et le Matagot
français. "Je suis fascinée par les
mythologies et traditions du monde entier et quand une créature existe dans une
mythologie, elle a une profondeur et une authenticité particulières. Mais
parfois, je dois partir de rien et j’aime également procéder ainsi",
déclare-t-elle.
"Les descriptions de Jo dans le scénario
comme dans le livre 'Les animaux fantastiques : vie et habitat' a été
notre point de départ. À partir de là, les équipes des départements artistique
et effets visuels ont eu des milliers d’idées en matière de graphisme et on en
a progressivement éliminées certaines pour ne garder que celles qui nous
plaisaient le plus", explique
Heyman.
Un bon exemple est le Zouwu, la plus imposante et féroce de toutes ces
bêtes. "On a eu plus d’une centaines
de propositions différentes pour le Zouwu. À un moment donné, il ressemblait à
un gros chat traditionnel mais David Yates nous a lancé le défi de voir
jusqu’où cette idée pouvait nous mener", raconte le superviseur effets
visuels Tim Burke. Le résultat est un gigantesque félin à la fourrure rayée
comme un tigre, dont l’imposante crinière de lion lance des étincelles quand il
s’énerve, et qui possède des griffes acérées et quatre longs crocs qui se
recourbent à l’extérieur de sa gueule. Une de ses caractéristiques non félines
est sa longue queue ébouriffée multicolore.
Après s’être évadé du Cirque Arcanus
où il était maltraité, le Zouwu blessé représente une menace pour quiconque a
la malchance de croiser son chemin… sauf Norbert Dragonneau qui sait voir,
au-delà de son allure terrifiante, le chaton terrifié en lui. "Norbert est certain que ces créatures
sont incomprises, si bien que sa manière de se comporter avec elles consiste à
leur témoigner de l’empathie et à en apprendre le plus possible sur elles pour
essayer de les comprendre. Sa démarche s'appuie sur une forte propension à la
compassion et un souci de les protéger et c’est une dimension que j’admire chez
lui", déclare Redmayne.
Un ensemble de marionnettistes a
permis aux acteurs comme aux techniciens de prendre physiquement la place des
animaux qui ont été ensuite finalisés en postproduction grâce aux effets
visuels. C’est Robin Guiver, le marionnettiste responsable des créatures qui a
dirigé l’équipe, un professionnel reconnu depuis sa création du personnage de
"War Horse" à Broadway et sa participation aux ANIMAUX FANTASTIQUES. "En disposant d'une représentation
crédible des créatures, les acteurs ont une base solide pour jouer et réagir.
Et on pouvait estimer leur taille afin que David [Yates] et ses cameramen
puissent partir d’une référence physique pour définir leurs cadrages. David
pouvait également diriger nos marionnettes comme il s'y serait pris avec un
acteur pour déterminer sa mise en place", raconte Guiver.
Les marionnettes étaient de tailles
et matériaux divers selon la bête : par exemple, de petits sacs de billes
ont été utilisés pour doubler le Niffleur et ses bébés. Et l’énorme Zouwu a
nécessité pas moins de trois marionnettistes, l’un manipulant sa large tête
sculptée tandis que les autres bougeaient son corps et sa queue de près de
trois mètres de long qu’ils balançaient au bout d’une perche.
Dans une séquence particulièrement
délicate, Norbert doit apprivoiser le Kelpy, qui l’entraîne dans un véritable
rodéo sous-marin. Le Kelpy, qui est vert, ressemble beaucoup, comme son nom le
suggère, à un champ d’algues [kelp en
anglais, NdT.], et "il adopte
davantage la forme d’un équidé lorsqu’il sort de l’eau", remarque
Burke.
Pour cette partie sous-marine de la séquence, Redmayne a été filmé dans un
réservoir où il a été tracté par des câbles que l’équipe effets visuels a
remplacés par la suite par le Kelpy. Toutefois, comme le souligne Burke, "pour la scène où il sort de l’eau et
se retrouve à la surface, on n’avait aucun moyen de faire ça sur une
plate-forme pouvant fonctionner sous l’eau. Du coup, et suivant là notre idée
que tout devait être tourné dans des conditions normales, en ajoutant l'eau en
postproduction, on a mis au point une plate-forme reproduisant des mouvements
de ruades qu’Eddie pourrait chevaucher, comme un cheval d’arçons sans poignées.
Quatre cascadeurs la déplaçaient violemment tout autour de la pièce, ce qui
permettait à la caméra d’évoluer librement autour et d’obtenir les meilleurs
angles de prises de vue possibles. En tête de cette installation, on avait
Robin Guiver sur une paire d’échasses, arborant une fausse tête de cheval qu’il
manipulait. Ça a vraiment permis à Eddie de jouer face à une 'créature'
tangible : il tirait sur les rênes, en se débattant avec la tête de Kelpy et on
voit bien tout cela dans son interprétation".
Le Kelpy n’est que l’une des créatures de la collection de Norbert dans LES
ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD. On peut en citer deux
autres : l’Augurey, un grand volatile semblable à une chouette, aux serres
acérées, au bec crochu et à la queue aux plumes multicolores et au faciès
vraiment expressif. Et le Leucrotta, qui ne semble être rien de plus qu’un
grand élan aux longs bois déchirés mais qui, lorsqu’il ouvre la bouche, révèle
une énorme gueule caverneuse.
Parmi les autres bêtes aperçues dans le film, les Matagots, créatures à
l’allure féline évoquant un Sphinx dépourvu de poils, sont employés en France
pour assurer la sécurité et effectuer des travaux subalternes au ministère des
Affaires Magiques ; quant aux Dragons de feu, ce sont des créatures ailées
à l’allure de lézard qu’on pourrait confondre avec de petits dragons, sauf
qu’au lieu de cracher des flammes, ils émettent des étincelles par l’extrémité
de leur queue, embrasant tout ce qu’ils approchent.
Les fans d’Harry Potter reconnaîtront également le Sombral ailé, une bête
évoquant un cheval squelettique avec des sabots fourchus et une queue pointue.
De couleur noire, ils n'apparaissent qu'à ceux ayant côtoyé la mort de près.
Les Sombrals tirent le carrosse qui transporte Grindelwald en Europe afin qu’il
paie pour ses crimes. Et Gellert Grindelwald, lui, peut parfaitement les voir.
NEW YORK
ET LONDRES
LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES
CRIMES DE GRINDELWALD a été presque entièrement filmé aux studios Warner de
Leavesden, qui accueille le monde des sorciers depuis près de vingt ans.
L’histoire
reprend là où elle s’était arrêtée dans le film précédent : à New York,
où, depuis son arrestation, Grindelwald est emprisonné dans une cellule située
dans les profondeurs du MACUSA. Toutefois, les sorciers européens sont
impatients de faire payer ses crimes au Mage Noir, et ce sur leur propre sol…
sans s'apercevoir qu'ils accomplissent exactement son dessein. Grindelwald
montre qu’il est bien plus puissant que ce qu’ils avaient pu imaginer et il
parvient à exercer sa vengeance impitoyable sur ceux qui l’ont emprisonné.
La
réalisation de la séquence de son évasion a mobilisé l’étroite collaboration de
plusieurs départements, dont les effets visuels, les effets spéciaux et les
cascadeurs. Le superviseur effets visuels Christian Manz déclare : "L’évasion de Grindelwald a été un
immense défi, car il y avait de nombreux éléments en mouvement. Nos personnages
sont en train de survoler New York de nuit, malgré la pluie et le tonnerre, à
bord d'un carrosse peint d’une laque noire brillante qui reflétait
malheureusement tout ce qui se trouvait sur le plateau. Johnny Depp était à
bord de cette embarcation, en train de se faire arroser et décoiffer par un
vent terrible et il a parfaitement supporté tout ça sans jamais se
plaindre".
Le
véhicule sur le plateau était monté sur un cardan à trois axes, qui "nous a permis de faire de l’évasion un
véritable tour de grand-huit totalement débridé, si on peut dire, pendant que
Grindelwald prend petit à petit le contrôle du monde des sorciers",
raconte le superviseur effets spéciaux David Watkins.
"Mais
histoire de compliquer encore un peu les choses, on a jouté des cavaliers
enfourchant des balais, car il est logique qu’il y ait une escorte de sécurité
pour un prisonnier aussi dangereux", ajoute Manz. Pour les balais
volants, la chef-cascadeuse Eunice Huthard a utilisé une plate-forme modernisée
baptisée "diapason" qui
permet d'effectuer des mouvements encore plus réalistes qu’avec les engins précédemment
utilisés.
Sur un autre plateau de Leavesden,
le chef décorateur Stuart Craig a conçu le sanctuaire animalier de Norbert
Dragonneau, qui est situé au sous-sol de la maison londonienne où il habite,
loin des regards inquisiteurs tant des sorciers que des Moldus. "Certains espaces du sous-sol de sa
maison sont immenses. Avec l’aide des effets visuels, on pouvait les
transformer en paysages infinis, avec un lac géant et d’autres habitats
naturels occupés par les créatures", détaille Craig.
"Norbert
vit dans un appartement londonien relativement spartiate, mais qui recèle dans
son sous-sol une ménagerie absolument extraordinaire", explique Redmayne. Même si la plus grande
partie du décor ainsi que les animaux ont dû être finalisés grâce aux effets visuels,
l’acteur déclare que "marcher sur ce
plateau suffisait à vous couper le souffle".
Le directeur artistique principal
Martin Foley ajoute que même si le sous-sol a été agrandi grâce à la magie, il
a été conçu pour respecter l’architecture d'un hôtel particulier, dont
l’extérieur a été filmé dans une
propriété londonienne. "On l'a fait
dans les règles, en intégrant cette architecture Georgienne classique, sauf que
le bâtiment est immense. On a aussi ajouté un escalier qui flotte hors du mur –
clin d’œil aux escaliers mobiles de Poudlard".
On retrouve dans le sous-sol le même
cabanon qui sert d’atelier à Norbert dans la valise qui voyage avec lui. Un
choix qui a soulevé pas mal de discussions parmi les producteurs, car comment
serait-il possible qu’il soit là ? La réponse, note Craig avec un sourire,
tient en une phrase : "C’est de
la magie"…
POUDLARD
Le retour
à l’école de sorcellerie Poudlard a procuré un plaisir immense tant aux acteurs
qu’aux producteurs et aux techniciens. "Être
de retour a été merveilleux", confirme David Heyman. "On a donné une tout autre ampleur à
cet univers depuis l'époque d'Harry Potter mais Poudlard semble ancré dans le
monde des sorciers d’une manière incomparable. On avait le sentiment de rentrer
au bercail".
Le célèbre collège de sorcellerie a
toujours dégagé une atmosphère d’intemporalité. Craig n'a donc pas eu besoin de
l'aménager pour la période des années 1920 ou même pour une époque encore plus
ancienne comme on le voit dans les flashbacks remontant à la scolarité de
Norbert et de Leta. "Poudlard a
plusieurs siècles d'existence et rien n’y a changé. D'où le sentiment qu'on
connaît bien cet endroit, car on sait où on se trouve dès qu’on
l’aperçoit", souligne Foley.
Même si
leur allure générale n’a pas changé, la plupart des décors originaux n'ont pas
été conservés et il a fallu en reconstruire certains, notamment la salle de
classe pour les cours de défense contre les forces du Mal de Dumbledore. "J’avais oublié à quel point elle est
vaste, avec son imposant plafond en voûtes", avoue Craig. "J’avais été satisfait de ce décor la
première fois et là, c’était tout aussi bien".
Pour Jude Law, le fait de pénétrer
dans une salle de classe sous les traits de Dumbledore est allé au-delà du
simple jeu d’acteur : "Les
enfants présents étaient totalement surexcités d’être là, et j’ai partagé leur
enthousiasme. Mes parents sont tous deux professeurs et j’ai vraiment apprécié
d'être maître d’école ce jour-là. Comme tout le monde, j’avais vu ces élèves
dans cette salle de classe à l’écran, et me retrouver tout à coup dans cette
position était extraordinaire. Parfois, être acteur, c’est vivre un peu une
expérience irréelle : on est là l'espace d'un instant mais après, quand on y
repense, on comprend à quel point c’était hors du temps".
La Grande Salle, qu’on ne manque pas
de reconnaître instantanément, avait été réduite en cendres à la fin de HARRY
POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT : 2e PARTIE. Ce décor était
bien trop vaste pour être reconstitué pour le bref intermède nostalgique de
Leta et il a donc dû être recréé numériquement.
L’un des
décors de Poudlard encore inédit abrite le petit placard dans lequel le jeune
Norbert Dragonneau cache de petites créatures ayant besoin de ses soins… comme
un présage de ce qui va se passer par la suite à une échelle bien plus
imposante…
Les extérieurs de Poudlard, comme
certains intérieurs, ont été tournés dans l'ancestrale Lacock Abey, datant de
1229. Cette abbaye, située dans le Whiltshire en Angleterre, avait déjà été
utilisée dans le même but pour les premiers films de la saga HARRY POTTER.
PARIS
C'est pour retrouver Croyance que les
différents personnages se rendent à Paris où Gellert Grindewald réunit ses
forces du Mal dans la ville Lumière.
"Pourquoi
Paris ?", s'interroge J. K. Rowling. "Dans le premier opus, on est en
Amérique, où le monde des sorciers semble assez fermé. Pour ce nouveau
chapitre, je cherchais à évoluer dans un univers où il y aurait une relation
plus directe entre la magie et le quotidien. Et dans les années 1920, ce devait
être Paris. J’ai également vécu à Paris et on a pu y retrouver la trace de
certains de mes ancêtres, si bien que je ressens une proximité forte avec cette
ville".
Plutôt que de filmer à Paris, les producteurs
ont décidé de reconstituer Paris aux studios de Leavesden, où il était possible
de contrôler les événements, comme cela avait été le cas avec la ville de New
York dans le premier opus. Stuart Craig et son équipe ont commencé par
photographier différents quartiers de la capitale française pour leurs
recherches afin d'obtenir des prises de vue que les équipes des effets visuels
allaient pouvoir utiliser comme arrière-plans pour étendre la ville jusqu’à
l’horizon.
"On
est allé plusieurs fois à Paris et on a pris des photos de ce qu’on aimait, des
rues, des pâtés de maisons, des magasins, des choses les plus intéressantes
qu’on pouvait y trouver", remarque Craig. "On a aussi demandé de l’aide à un documentaliste professionnel
qui a réuni d’importantes archives visuelles pour que notre Paris ressemble bien
au Paris de 1927. Il a notamment déposé une suie noire sur les bâtiments,
résultant de la pollution de l'air liée au chauffage urbain au charbon très
répandu à l'époque".
"Les décors de Stuart offrent un
mélange fascinant de créations artistiques et de logistique", déclare
David Yates. "Non seulement, il
invente ces décors incroyables mais lui et son équipe construisent aussi des
univers entiers en plateau. Et il arrive à donner l'illusion que ses créations
coulent de source".
Comme
le confirme Dan Fogler, l’admiration du réalisateur est partagée par ses
collègues producteurs et l’ensemble des acteurs. "Arriver sur un décor de Stuart ne manque jamais de nous
émerveiller. Ce qu’il arrive à faire avec son équipe est époustouflant, on en
oublie presque que ce n’est pas réel", dit-il.
J. K.
Rowling déclare simplement : "Il
suffit de donner à Stuart une seule ligne de description et boum, voilà qu’il
vous offre tout un univers".
Pour
Craig, tout commence avec ces descriptions figurant dans le scénario : "C'est parce que Jo est extrêmement
précise", dit-il. "C’est
une étape du travail que j'aime beaucoup : il s'agit de s'inspirer des
descriptions de décors données comme repères dans le scénario et de suivre le
chemin qu’elle a commencé à tracer. Tout est documenté minutieusement et
obtenir son approbation est la meilleure garantie qu’on puisse avoir".
À Londres, New York, Paris ou dans d’autres
lieux encore inconnus, Craig affirme que le but, dans la conception du monde
des sorciers, reste le même : "On
tâche de faire en sorte que tout ait l’air réel. Quand les décors et les
accessoires semblent parfaitement crédibles, la magie produit encore plus
d’effets. On n’essaie pas de construire des décors féeriques – on essaie de
faire en sorte que le fantastique naisse de ces décors qui semblent
vrais".
Dissimulé
à la vue de tous, l’entrée parisienne du monde magique apparaît aux
"Non-Magiques" (autre terme français pour Moldus) comme une simple
statue. Mais lorsqu’une sorcière ou un sorcier s’en approche, la figure de
bronze s’anime et se révèle être l’accès à la magique Place Cachée. "C’est comme le Chemin de Traverse,
mais dans un style parisien plutôt que victorien", souligne Craig.
Les vitrines des boutiques, conçues par la
décoratrice de plateau Anna Pinnock, regorgent de toutes sortes d’accoutrements
et d’accessoires de sorcellerie, de chaudrons, d’équipements de Quidditch, de
cages de chouettes et bien sûr de baguettes magiques. Et même dans le monde des
sorciers, un quartier français ne saurait être complet sans une terrasse de
café.
Au début du film, la Place Cachée abrite
temporairement le Cirque Arcanus de Skender. Le département artistique a dressé
trois tentes sur la place, chacune recelant des bêtes en captivité et des
Curiosités vivantes. Pour accentuer le caractère d’époque, des lampions et des
affiches de cirque à l’aspect rétro annoncent les diverses attractions. Les
affiches originales ont été réalisées par les graphistes Eduardo Lima et
Miraphora Mina, plus connus sous le nom MinaLima, qui ont conçu tout le
graphisme des films du monde des sorciers.
L’équipe effets visuels a affublé l'univers
traditionnel du cirque d'un aspect magique. "On
a intégré des éléments qu’on pourrait voir dans un cirque traditionnel ou une
fête foraine, comme par exemple ces bulles géantes après lesquelles les enfants
adorent courir", raconte Christian Manz. "On s’est dit que ce serait amusant si on pouvait courir et sauter
dans ces bulles et s’envoler, et David a adoré cette idée. On a aussi une
personne qui jongle avec de l’eau, et des avaleurs de flammes sauf que l’un
crache la flamme et l’autre l’aspire".
Le cœur du monde parisien des sorciers n'est
autre que le complexe ministère des Affaires Magiques, l’équivalent français du
ministère de la Magie londonien ou du MACUSA à New York. Pour construire ce
décor, Craig indique : "Jo a
spécifié qu'il relevait de l'Art Nouveau et on a parfaitement respecté ses
consignes… Chaque centimètre carré du décor s'inspire de l’Art Nouveau et de
ses créations élégantes aux courbes inspirées de la nature".
Contrairement aux autres ministères de
Londres ou New York, comprenant de nombreux étages en hauteur ou en profondeur
selon la perspective, le ministère français s’étend horizontalement en une
série de vastes dômes reliés les uns aux autres. On gagne l’entrée du ministère
par les racines animées de quatre arbres situés place de Furstenberg. Puis, on
arrive à l’atrium principal comprenant un balcon circulaire qui surplombe les
membres du personnel affairés à leur bureau.
"L’Art
Nouveau met en valeur la nature et joue le plus souvent sur la lumière et les
effets de transparence grâce à l'utilisation du verre",
explique Foley. "Mais le problème,
c’est que ce ministère est censé être souterrain. Stuart voulait que le décor
fasse oublier cette réalité et chaque dôme comporte donc un plafond en panneaux
de verre qui diffuse une lumière irréelle faisant instantanément oublier qu’on
se trouve au sous-sol. Et sur le plafond de l’entrée principale, on aperçoit
des projections d'images animées qui représentent d'autres constellations, sous
forme d'un Grapcorne ou d’un Hippogriffe au lieu du Taureau ou du Scorpion habituels".
Les
jeux de lumière sont essentiels aux décors de Craig et ce dernier a travaillé
en étroite collaboration avec le directeur de la photographie Philippe
Rousselot. "Philippe ne travaille
pas qu’avec la lumière – il travaille aussi avec l’obscurité et c’est un
équilibre très subtil", explique Craig. "Son utilisation des ombres produit un sentiment de mystère et le
résultat est magnifique".
"Ce qui est génial quand on travaille
avec Stuart, c’est qu’il pense à l’emplacement des éclairages dans ses
créations et son équipe construit des décors qui sont non seulement beaux mais
qui laissent aussi la place à l’imaginaire quand il s’agit d’y incorporer des
sources de lumière. Les décors ne sont pas seulement époustouflants, ils sont
en plus intelligemment conçus", répond Rousselot.
Le ministère français abrite le Département
des Archives de la Magie, susceptible de renfermer des indices sur l’identité
de Croyance. Le décor complexe comporte plusieurs rangées de rayonnages de
livres qui s’élèvent de manière magique et qui se déplacent dans des directions
différentes et tournent sur eux-mêmes. Le superviseur effets spéciaux David
Watkins explique : "On a
utilisé trois plateformes-bibliothèques : une capable de s’élever et de
bouger d’avant en arrière sur des rails, une autre, stationnaire, capable de
pivoter sur elle-même et une troisième, téléguidée et montée sur des roues
mécaniques, qu’on peut déplacer dans n’importe quelle direction".
L’équipe des effets visuels a également été
sollicitée dans cette séquence, puisque les techniciens ont eu la tâche de
multiplier et d’animer les innombrables bibliothèques qui deviennent autant
d’obstacles dans cette scène de course-poursuite truffée d’action.
Nichée
au cœur de Paris, la demeure de Nicolas Flamel – le lieu sécurisé que
Dumbledore procure à Norbert – semble pour le coup vraiment hors du
temps : "Elle a environ
600 ans et ça nous a poussés à remonter bien avant le Paris
haussmannien", détaille Craig. Le décor, construit sur un plateau de
Leavesden, a été conçu dans le style Tudor : "C’est un bâtiment en partie à colombages, comme cela aurait été
le cas au XVe ou au XVIe siècle. Et c’était amusant à
faire, car ce devait être un décor à l’aspect complètement antique, si bien que
les poutres sont en train de pourrir et qu'on y trouve plein d’objets vraiment
très anciens".
"On a fait en sorte que les murs et les
sols ne soient pas droits et que les poutres penchent elles aussi. Tout est de
guingois comme pour souligner le passage du temps", ajoute Foley.
L’un
des décors les plus vastes du film est l’amphithéâtre souterrain. "C’est un amphithéâtre classique
remontant à une époque incertaine mais dans le style antique romain",
précise Craig. "C’est un décor
véritablement imposant qui a ensuite été agrandi grâce aux effets visuels.
Notre collaboration avec l'équipe des effets visuels a été réellement
importante. On s’est beaucoup reposé sur eux pour donner au film une plus
grande ampleur et perspective".
Tim
Burke ajoute : "L’amphithéâtre
conçu par Stuart est tellement vaste qu’on n’aurait jamais pu le filmer
entièrement avec des caméras. On en a construit environ 25 %, et cet
élément de décor pouvait accueillir environ 600 figurants. On l’a ensuite
reproduit et agrandi et rempli avec environ 4 000 personnages en images de
synthèse".
À
un moment crucial du film, Grindelwald se tient au centre de l’amphithéâtre et
s’adresse à la foule pour rallier des milliers de sorciers et de sorcières à sa
cause.
LES COSTUMES
La chef-costumière Colleen Atwood,
lauréate d’un Oscar pour son travail sur LES ANIMAUX FANTASTIQUES, n’a pas
hésité à s’aventurer à nouveau dans le monde des sorciers. "Cet univers était fait pour Colleen", déclare Yates. "C’est une véritable artiste et le film
a été pour elle un terrain de jeux exceptionnel ".
Elle a particulièrement apprécié de
pouvoir donner libre cours à son imagination tout en respectant une époque et
le contexte du film : "J’étais
emballée à l'idée de pouvoir explorer la mode parisienne de la fin des années
1920. Je suis allée jusqu’au début des années 1930, parce que Paris est
toujours en avance en matière de mode : c’est une ville réputée pour son
élégance et cette époque-là a été vraiment féconde dans ce domaine".
En créant les costumes des
personnages récurrents, Colleen Atwood voulait refléter leur évolution depuis
le précédent chapitre : "Ils ont
tous un peu mûri et sont désormais dans une nouvelle phase de leur vie",
dit-elle.
En ce qui concerne Norbert Dragonneau, elle déclare : "Il a toujours ses bêtes mais son style
est un peu plus élégant. On a habillé Eddie de vêtements qui ressemblent à ceux
du premier film mais qui tombent mieux".
La costumière a procédé de même avec
Jacob (Dan Fogler), dont le succès en tant que boulanger se traduit par son
costume neuf très chic "dont toutes
les pièces sont cousues dans le même tissu", fait-elle remarquer.
Les deux sœurs Goldstein ont elles
aussi changé de façon visible. "Tina
a plus d’assurance depuis qu’elle est redevenue une Auror. On dirait un vrai
détective dans son grand pardessus de cuir bleu. On a vraiment tout aimé de ce
vêtement, sauf son poids", détaille-t-elle.
"Ce
manteau pesait tellement lourd que j'avais l'impression de faire une séance
d’exercice physique rien qu'en le portant", confirme Katherine
Waterston en riant. "Mais ça m’a
vraiment aidé à trouver [Tina] si bien que ça en valait la peine. Et elle porte
toujours son pantalon, car je me disais que même si elle a davantage confiance
en elle, ça ne veut pas dire qu’elle est différente. C’est comme ça qu’elle
aime s’habiller et ça lui va bien".
La coiffure de Tina a aussi changé. "On s’est dit que comme elle est
redevenue une Auror, elle veut être plus élégante. Et pour ça, rien n’est mieux
qu’une simple coupe au carré", précise la chef coiffeuse et
maquilleuse Fae Hammond.
De même, la transformation de Croyance se repère tout de suite à ses
vêtements et sa coiffure qui n’est plus une coupe au bol maladroite.
Alison Sudol a participé à
l’élaboration du costume de Queenie. "Alison
a eu l’idée de lui faire porter un imprimé écossais. J’ai trouvé un morceau de
tissu des années 1930 qui semblait approprié pour l’époque et je l’ai modifié
juste un peu pour sa robe. Ça fait un peu plus adulte et sérieux que sa robe
dans le précédent chapitre, mais en même temps, c’est féminin et il y a un peu
de fantaisie avec ce gros nœud sur le devant. Et le costume a plu à Alison, ce
qui était important à mes yeux", rapporte Colleen Atwood.
La costumière souhaitait également évoquer les diverses personnalités des
nouveaux personnages. Pour Nagini, elle souligne : "Tout au long du film, elle porte son costume de scène du cirque
magique et je voulais donc en accentuer le côté fantastique. Pour le tissu,
j’ai choisi de la dentelle recouverte d’un fin tissu métallisé pour lui donner
un aspect peau de serpent et j’ai rajouté des froufrous aux manches et en
bas".
"Je trouve que Colleen a vraiment
traduit la beauté et le tragique de Nagini dans cette robe", commente Claudia Kim.
Contrairement à Nagini, "Leta
est issue de la haute société et ses vêtements sont très élégants et
chatoyants. Zoë est fantastique dans n’importe quelle tenue mais c’était
amusant de l’habiller dans des tenues de cette époque", reprend
Colleen Atwood
L’un des défis les plus difficiles à
relever a été de créer les tenues d’Albus Dumbledore pour qui le spectateur a
forcément des attentes. Pour autant, le personnage ne va pas porter avant
longtemps les longues tuniques qui le caractérisent quand il devient directeur
de Poudlard. "David Yates et moi
voulions que Dumbledore soit le professeur que tous les élèves adorent, celui
vers qui tous se tournent. Il devait avoir l’air d’un professeur mais être
abordable et j’ai donc utilisé des matières plus chaudes et des couleurs comme
des gris chinés qui soulignent ce côté accessible. J’adore le velours et je lui
ai donc confectionné un grand manteau de velours côtelé qui a beaucoup plu à
Jude", explique-t-elle.
"Colleen
et moi aimions l’idée qu’il ait l’excentricité d’un professeur de Poudlard mais
qu’il possède aussi une certaine arrogance et qu’il puisse porter des costumes
avec panache. Et la barbe était importante, parce que Jo la mentionne dans le
scénario et que c'était assez inhabituel à l’époque. La plupart des hommes de
cette période n’en portaient pas, ils étaient rasés de près ou arboraient une
moustache ; avec cette barbe il se fait donc remarquer", commente
Jude Law.
Depuis une trentaine d’années,
Colleen Atwood habille Johnny Depp pour toutes sortes de personnages."Le nom [de Grindelwald] a vraiment une
connotation alpine et j’ai toujours aimé les costumes bavarois. J’ai dit à
Johnny que j'avais une idée à lui proposer et il a été partant. On a un peu allongé le lederhose [culotte
traditionnelle bavaroise, NdT.], on l’a associé à des bottes montantes et on a
fini avec une sorte de costume à la fois bavarois et Nouveau Romantique. Et
personne ne porte un costume mieux que Johnny Depp", confie-t-elle.
"Je
pense que Colleen Atwood est la personne avec qui j’ai le plus travaillé au
cinéma", confirme Depp. "Elle
est géniale. Elle vous parle longuement des personnages et pose des questions.
Elle part de là et construit ce qui est véritablement votre armure. La
garde-robe d’un personnage doit aider à trouver la vérité du personnage : on
enfile ces vêtements et tout à coup on commence à se tenir et à bouger
différemment… Colleen est la meilleure pour ça".
LA MAGIE
Indubitablement,
l’accessoire essentiel d’un magicien est sa baguette magique et beaucoup de
soin a été apporté à la création des baguettes de chaque personnage. Le
chef-accessoiriste Pierre Bohanna, qui crée des baguettes magiques depuis le
premier film de la saga HARRY POTTER, déclare : "Ce qui est merveilleux, c’est que les baguettes sont spécialement
conçues pour chacun des personnages et naturellement, elles reflètent leur
personnalité et leurs goûts".
Pour l’ensemble des acteurs, recevoir leur baguette magique a constitué
l’un des temps forts de leur participation au film : "J’ai été époustouflé", déclare Depp. "Je n’ai pas compris tout de suite
qu’il s’agissait de la baguette de Sureau. Puis, j’ai pris conscience que
Grindelwald se doit de posséder le plus puissant instrument de magie, que ce
soit pour le meilleur ou le pire".
Les comédiens incarnant un sorcier
pour la première fois ont suivi un cours sur la façon de se servir d'une
baguette magique et de la manipuler. "L’école
nous a appris que c’est comme tenir une cravache : il faut répartir l’énergie
le long du bras. Et si on est doué, ça devrait avoir l’air facile", se
souvient Calum Turner.
Comme Dumbledore est connu pour être le sorcier le plus puissant, Jude Law
confirme : "J’ai dû vraiment
m'entraîner avec la baguette. J’ai vu comment on les tenait dans le passé, et
la façon maniérée dont on les manipulait".
Pour Zoë Kravitz, la superbe
baguette en argent et ébène de Leta a encore ajouté à la joie de participer au
film. "C’est le rêve absolu de tout
enfant de devenir magicien. L’univers tout entier de la magie est fascinant et
c’est quelque chose en quoi je crois encore. En tant qu’adulte, le fait qu’on
me donne ma propre baguette et que je sois capable de déclamer un sortilège en
y croyant de tout mon être est extraordinaire", confie-t-elle.
À la fin du tournage, David Yates
s’est concentré sur la finalisation du film. Il a collaboré avec Burke et Manz
et leur équipe des effets visuels, son monteur de longue date Mark Day et le
compositeur James Newton Howard qui a signé la bande originale.
Le réalisateur conclut par ces
mots : "C'est un véritable
honneur de travailler sur ces films. Ils réunissent un très grand nombre
d'artistes extrêmement doués, issus de domaines différents, qui unissent leurs
efforts pour créer une œuvre unique destinée à amuser et à émouvoir le
spectateur".
Source et copyright des textes des notes de production @ Warner Bros. France
#AnimauxFantastiques
Autre post du blog lié au film LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDELWALD
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