vendredi 27 juillet 2018

MISSION:IMPOSSIBLE - FALLOUT


Action/Espionnage/Un film d'action pur jus, un vrai plaisir !

Réalisé par Christopher McQuarrie
Avec Tom Cruise, Rebecca Ferguson, Henry Cavill, Michelle Monaghan, Simon Pegg, Ving Rhames, Alec Baldwin, Vanessa Kirby, Angela Bassett, LaneSean Harris...

Long-métrage Américain
Durée : 02h27mn
Année de production : 2018
Distributeur : Paramount Pictures France 

Date de sortie sur les écrans américains : 27 juillet 2018
Date de sortie sur nos écrans : 1er août 2018


Résumé : les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… 

Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.

Bande annonce (VOSTFR)


Making-of avec Tom Cruise - les cascades sont réelles (VOSTFR)


Making of HALO jump (VOSTFR)



Extrait - Saut (dans le vide)(VOSTFR)



Ce que j'en ai penséMISSION: IMPOSSIBLE - FALLOUT est un super film d'action. Après MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION (2015), le réalisateur, Christopher McQuarrie, revient à la tête de cette nouvelle mission pour nous entraîner dans une aventure palpitante qu'il rend ultra spectaculaire grâce à sa mise en scène qui nous entraîne au plus près de l'action. Les cascades sont complètement époustouflantes. 



Tom Cruise, qui interprète Ethan Hunt, fait un travail extraordinaire avec son implication physique sur tous les fronts dans des scènes toujours plus spectaculaires au fur et à mesure que le film avance. Même les combats à main nue réussissent à innover et à inclure un peu d'humour pour les dynamiser. Christopher McQuarrie a également écrit le scénario et il est évident qu'il maîtrise son sujet aussi bien sûr le fond que sur la forme puisqu'il nous emmène là ou il veut. Il faut être bien attentif au début lors de la description de la mission pour comprendre le contexte, ensuite il y a encore deux ou trois scènes plus posées pour faire avancer l'intrigue. Autrement, on est sans arrêt dans l'action et c'est un vrai plaisir enthousiasmant. Bien que les situations dans lesquelles se retrouvent Ethan Hunt soient improbables, le réalisateur nous y fait croire. Il filme remarquablement à Paris ou à Londres en mettant en avant la beauté de ces villes sans pour autant compromettre le ton et l'ambiance de son film qu'il conserve pendant toute la durée. Il apporte un grand soin à ses plans et cela se ressent à la fois dans le rythme soutenu et dans la cohérence qui se dégagent de l'ensemble. Les 2 heures 27 minutes de ce long-métrage ne paraissent d'ailleurs pas longues du tout. De plus, il intègre suffisamment d'éléments à sa narration pour nous raconter une histoire globale tout en la rattachant à un aspect beaucoup plus personnel. Même si on ne connaît pas du tout le principe des Missions Impossibles, le réalisateur en rappelle les spécificités ce qui fait qu'on peut regarder cet opus sans rien connaître à aux films précédents.

En tout cas, pour les fans, on retrouve les membres de l'équipe d'IMF (Impossible Mission Force) comme si on les avait quittés hier.
Tom Cruise est impeccable dans le rôle d'Ethan Hunt. L'acteur assure au niveau physique et n'étouffe pas du tout les autres personnages, au contraire, ce qui est une force, car chaque protagoniste apporte un plus à l'histoire. Ehtan Hunt a son rôle à jouer dans son équipe et n'est pas parfait. Il est complet grâce à ses coéquipiers. 



Ving Rhames, interprète Luther Stickell, le sage de l'équipe, celui qui recentre et qui rassure. Simon Pegg est toujours aussi malin, drôle et sympathique dans le rôle Benji Dunn.


Rebecca Ferguson est ultra convaincante dans celui d'Ilsa Faust. Cette agent ne fait pas partie de l'équipe, mais c'est tout comme.


Alec Baldwin donne un visage plus politique à cette aventure en interprétant Alan Hunley. Il trouve son pendant en Angela Bassett qui interprète Erica Sloane. Les deux comédiens ont le charisme qu'il faut pour ces rôles.
En nouveau venu, Henry Cavill, qui interprète August Walker, fait des étincelles ! La dynamique de fonctionnement de ce protagoniste avec Ethan Hunt est géniale. 


Enfin, Sean Harris revient sous les traits de Solomon Lane. Il réussit à être un adversaire inquiétant dont l'ombre vient planer sur l'équipe de l'IMF.

MISSION: IMPOSSIBLE - FALLOUT tient toutes ses promesses et va même plus loin en alliant une intrigue et du très grand spectacle autour de personnages forts. C'est un véritable divertissement, diablement efficace. Je vous le conseille absolument.


NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

LA TRAJECTOIRE D’ETHAN HUNT 

Ces vingt dernières années, Tom Cruise a non seulement produit les films de la saga MISSION: IMPOSSIBLE, mais en a tenu le rôle principal et effectué des cascades toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Ce phénomène culturel international a généré plus de 2,8 milliards de dollars de recettes à travers le monde, faisant de la saga l’une des plus lucratives de l’histoire du cinéma. Aujourd’hui, pour ce sixième opus, il se glisse à nouveau dans la peau de son personnage, le chef de l’Impossible Mission Force Ethan Hunt. 

Tom Cruise considère que MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT est l’aboutissement de tous les films précédents : « On y retrouve d’anciens personnages et des intrigues qui arrivent à leur dénouement », révèle-t-il. « Au début du film, on a choisi L’Odyssée d’Homère pour une raison bien précise. L’itinéraire de mon personnage, Ethan Hunt, et de son équipe est une odyssée inspirée de cette œuvre. C’est une épopée individuelle et les enjeux émotionnels pour les personnages sont considérables ». 

Le scénariste et réalisateur Christopher McQuarrie note que Tom Cruise, qui a initié la saga en 1996, comprend mieux que personne ce qui explique le succès d’un épisode de MISSION: IMPOSSIBLE. « C’est lui qui porte le flambeau. C’est un artiste qui fonctionne beaucoup à l’instinct et à l’émotion. Il connaît Ethan Hunt et il sait au plus profond de lui-même ce qui séduit le public chez ce personnage ». 

Christopher McQuarrie pense que si la saga continue à connaître un tel succès, c’est grâce au désir irrépressible de Tom Cruise de rendre chaque nouveau chapitre encore plus excitant et plus intense que le précédent. « On ne se repose jamais sur nos lauriers », estime le réalisateur, qui était déjà aux commandes de MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION en 2015. « Mais surtout on n’oublie jamais le public. Tom cherche avant tout à divertir. Tout ce qu’il fait dans ses films a pour but de vous emmener là où vous n’êtes jamais allés, pour vous montrer des choses que vous n’avez jamais vues et vous plonger dans cette aventure à ses côtés ». 

Pour MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT, Christopher McQuarrie avait hâte d’explorer la facette plus sombre et plus humaine du personnage central. « Ethan a toujours eu quelque chose d’un peu mystérieux », remarquet-il. « Cette fois, je souhaitais accorder plus de place à sa psychologie et à ses relations avec les autres. Le titre, FALLOUT, ne fait pas seulement référence aux retombées radioactives : il s’agit aussi des conséquences de toutes ses bonnes intentions. Il se retrouve aujourd’hui dans une situation qui échappe à son contrôle et il sait qu’il doit en passer par là, même s’il a bien conscience d’être manipulé ». 

Élément décisif de l’histoire, une décision douloureuse prise par Ethan Hunt revient le hanter. Jake Myers explique : « Au début, lorsque l’on retrouve Ethan, il est dans une situation compliquée. Il a commis une erreur et il est confronté à des événements de son passé qui le touchent profondément. Il faut qu’il prenne une décision : doit-il sauver ses amis et sa famille, ou les millions de gens menacés par les forces destructrices qu’il doit affronter ? Il est temps pour lui de faire son examen de conscience ». 

Tom Cruise incarne son personnage comme peu d’acteurs de films d’action, ajoute le producteur Jake Myers. « Tom insuffle non seulement beaucoup de profondeur au rôle mais il a aussi des capacités physiques qui lui permettent de faire des choses dont peu d’acteurs seraient capables. Il est très entraîné, il n’a peur de rien. Il me semble que la plupart des sagas d’action sont dissociables de leur acteur principal, alors que sans Tom, Ethan Hunt n’existe pas, du moins pas celui que les spectateurs du monde entier ont adopté avec un tel enthousiasme ».

LE RETOUR D’UN RÉALISATEUR 

À la demande de Tom Cruise, Christopher McQuarrie est devenu le premier réalisateur à mettre en scène deux films de la saga MISSION: IMPOSSIBLE. « L’un des traits caractéristiques de la saga est que chaque opus est signé par un réalisateur différent », souligne Christopher McQuarrie. 

« Lorsque Tom m’a demandé de revenir pour ce volet, j’ai accepté à la condition de pouvoir respecter cette tradition en adoptant une esthétique radicalement nouvelle par rapport au film précédent. Ce que je veux, c’est qu’en regardant ROGUE NATION et FALLOUT, on ait l’impression qu’ils ont été réalisés par deux personnes différentes ». 

L’idée convenait parfaitement à Tom Cruise, qui admire le travail du cinéaste depuis que les deux hommes ont collaboré en 2013 sur le thriller d’action JACK REACHER. « J’adore travailler avec McQuarrie », confie l’acteur. « Il a un talent incroyable. Il a voulu changer l’identité visuelle du film pour qu’on ait l’impression qu’il avait été réalisé par quelqu’un d’autre et il a réussi. On y retrouve quand même son goût pour une narration audacieuse. J’aime cette puissance du film et des personnages. On a vraiment sorti le grand jeu. J’ai hâte que les spectateurs découvrent le film ». 

Au cours de leurs trois collaborations sur des films d’action de grande envergure, Christopher McQuarrie et Tom Cruise sont devenus très proches, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. « Ils se comprennent à demi-mot », révèle Jake Myers. « Tom a trouvé chez Christopher McQuarrie quelqu’un en qui il a confiance et avec qui il est très à l’aise. Ils sont toujours en train de retravailler quelque chose, de faire des modifications, ce qui rend le film plus difficile à produire, mais au final donne un bien meilleur résultat ». 

Comme on pouvait s’y attendre, Christopher McQuarrie, oscarisé pour le scénario de USUAL SUSPECTS, a continué à modifier l’histoire au cours du tournage. « Chris fait vivre le scénario », estime Henry Cavill. « C’est un grand scénariste qui a une belle intelligence des personnages. Il brille dès lors qu’il s’agit de les mettre dans des situations extrêmement tendues dont ils se sortent en faisant preuve de plus de maturité, de capacité d’adaptation et d’évolution. C’est quelque chose qui me plaît beaucoup en tant qu’acteur parce que ça me force à ne jamais me reposer sur mes lauriers, mais plutôt à m’adapter en permanence, comme dans la vraie vie ». 

Rebecca Ferguson partage son avis : « C’est une expérience de tournage tout à fait nouvelle pour moi. Ça me plaît beaucoup parce que ça m’oblige à rester parfaitement alerte. Il faut accepter de lâcher prise tout en gardant le contrôle de son personnage ». 

L’ÉQUIPE IMF 

Chaque mission est centrée autour d’un groupe soudé de spécialistes de l’espionnage en conditions extrêmes : l’Impossible Mission Force, menée par Ethan Hunt. 

« Les membres de l’équipe ne sont pas toujours les mêmes mais ce qui ne change pas, c’est l’esprit de corps », remarque Rebecca Ferguson. « Il y a toujours la superstar, l’humoriste, l’excentrique, la beauté fatale ; ce sont ces différents ingrédients qui permettent de concocter le spectacle unique qu’est MISSION: IMPOSSIBLE ». 

Ce sont le charisme personnel des acteurs et leur dynamisme qui contribuent à démarquer le film des productions du genre, d’après Tom Cruise. « Mes moments préférés au cinéma sont ceux où des acteurs exceptionnels trouvent leur rythme de croisière. McQuarrie et moi travaillons d’arrache-pied pour arriver à ça : c’est ce qui nous plaît le plus quand on raconte des histoires au cinéma ». 

Ving Rhames incarne Luther Stickell depuis le premier volet sorti en 1996. « McQuarrie a qualifié mon rôle d’’âme du film », se souvient l’acteur récompensé aux Golden Globes. « Au départ, je ne voyais pas bien ce qu’il voulait dire, mais je crois que c’est parce que j’incarne un peu la conscience d’Ethan. Dans ce film, pour la première fois, une altercation physique éclate entre nous, ce qui arrive parfois entre deux personnes qui tiennent beaucoup l’une à l’autre. Je trouve que ça donne un côté plus humain à Luther et permet de révéler davantage sa personnalité. Il y a aussi une scène très forte avec Ilsa où l’on sent à quel point Luther tient à Ethan ». 

Comme l’explique Tom Cruise, Luther devait au départ mourir dans le premier film. « Je ne voulais pas que ça arrive », déclare-t-il. « D’une part parce que Ving était excellent dans le rôle mais aussi en raison de la relation entre Ethan et Luther. Il a quelque chose de captivant dans la façon dont il interprète ce rôle et je crois qu’on le voit dans chacun des films. Leur alchimie dans cet épisode est vraiment formidable ». 

L’un des personnages les plus attachants des trois derniers volets de la saga est Benji Dunn, joué par l’acteur, humoriste et réalisateur Simon Pegg. « Ce sont des films qui tentent toujours de prendre les spectateurs de court », estime Simon Pegg. « Ils regorgent de complots, trahisons et autres intrigues. Mais ils ne manquent pas pour autant de légèreté. On ne peut pas maintenir une telle tension pendant deux heures sans risquer la rupture d’anévrisme. Ça fait du bien de pouvoir se détendre quelques instants et de rire un bon coup. Souvent, c’est là que Benji intervient ». 

Benji entre d’abord à l’IMF en tant qu’analyste système avant de se prendre de passion pour l’aventure lorsqu’il est engagé pour soutenir Ethan à distance dans MISSION: IMPOSSIBLE3. «Dans MISSION: IMPOSSIBLE - PROTOCOLE FANTÔME, il se retrouve pour la première fois sur le terrain, et dans ROGUE NATION, il a pris du galon et s’est fait à l’idée qu’il était devenu agent secret, même s’il a toujours un peu de mal à tout prendre au sérieux », raconte Simon Pegg. « C’est vraiment chouette de jouer un personnage depuis si longtemps et de le voir évoluer du statut de geek qui ne sort pas du labo — j’en avais d’ailleurs tout à fait l’allure dans le troisième opus — à celui d’agent secret bien plus efficace et en forme, paré de ses innombrables talents ». Tom Cruise se dit ravi de l’évolution du rôle de Simon Pegg depuis qu’il a rejoint l’équipe il y a plus de dix ans. « J.J. Abrams et moi l’avons remarqué dans SHAUN OF THE DEAD où on l’a trouvé remarquable. Au départ, il devait seulement tourner un ou deux jours dans le troisième opus et regardez comme son personnage a évolué depuis ! » 

Alec Baldwin apparaît, lui, pour la deuxième fois dans lasaga sous les traits de l’ancien directeur de la CIA Alan Huntley, récemment nommé à la tête de l’IMF. « Il fallait absolument qu’il revienne », déclare Christopher McQuarrie. « Souvent, on me demande qui est la personne la plus drôle sur le tournage. Tout le monde est très sympa mais personne n’est aussi marrant qu’Alec Baldwin. C’est un tel plaisir de travailler avec lui ! ».

LES FEMMES DE MISSION: IMPOSSIBLE 

MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT met en scène quatre femmes fortes, incarnées par quatre actrices formidables : Michelle Monaghan qui fait son retour, mais aussi Rebecca Ferguson, Angela Bassett et Vanessa Kirby. « On a eu une chance incroyable de travailler avec quatre femmes si fortes », souligne Christopher McQuarrie. « On avait bien l’intention de féminiser le film et de donner à chacune de ces femmes une identité bien à elle grâce à des rôles solides de premier plan ». 

Chaque fois qu’il entame un nouveau projet avec Tom Cruise, Christopher McQuarrie lui pose la même question : « Je lui demande ce qu’il attend de l’histoire, ce à quoi il tient absolument. Cette fois, Tom a répondu : ‘Je veux boucler l’histoire de Julia. Les gens me posent encore des questions à son sujet’. Alors on est parti de là ». 

Comme le savent tous les fans de la saga, Julia est la femme d’Ethan, incarnée par Michelle Monaghan. Le personnage apparaît pour la première fois dans MISSION: IMPOSSIBLE 3, et semble mourir entre la fin du film et le début de MISSION: IMPOSSIBLE - PROTOCOLE FANTÔME. Elle fait une brève apparition dans ce film lorsque l’on apprend que sa mort n’était qu’une mise en scène destinée à la protéger des ennemis d’Ethan. « 

Comme ce film est l’aboutissement de tous les précédents opus, on a beaucoup parlé d’émotion et pour avoir de l’émotion, il était fondamental de faire revenir Julia », explique Tom Cruise. « On joue beaucoup avec le désir et le romantisme. Michelle fait un travail exceptionnel, et c’est une personne formidable ». 

Michelle Monaghan a été agréablement surprise d’apprendre que son personnage serait de retour dans MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT. « Je ne savais pas du tout qu’ils envisageaient le retour de Julia et j’ai été absolument ravie de l’apprendre ! », se souvient-elle. « C’est un personnage génial et les fans se sont passionnés pour leur histoire d’amour. Ethan a dû la laisser partir pour ne pas la mettre en danger. À mes yeux, c’est la plus belle preuve d’amour. Dans ce film, ils se sont retrouvés mais leur relation a bien évolué ». 

Ilsa Faust, ancien agent du MI6, porte le prénom du personnage d’Ingrid Bergman dans CASABLANCA, Ilsa Lund. D’après Tom Cruise, c’est un clin d’œil de la part de Christopher McQuarrie, qui voit beaucoup de ressemblances entre Rebecca Ferguson et les actrices de l’âge d’or du cinéma hollywoodien. « Rebecca est fantastique. Elle a un charisme fou, elle est très sportive et son incroyable présence crève l’écran ». 

Ilsa, qui poursuit ses propres objectifs et a une idée bien à elle de ce qu’est l’art de l’espionnage, est d’abord en désaccord avec l’IMF. « Elle veille surtout à ses propres intérêts », note l’actrice suédoise, qu’on a récemment vue dans THE GREATEST SHOWMAN, LE BONHOMME DE NEIGE et LA FILLE DU TRAIN. « Chacun a ses propres objectifs et ses propres desseins dans ce film. Parfois, on s’entraide, et parfois on se met des bâtons dans les roues, ce qui crée beaucoup de tensions ». 

Rebecca Ferguson et Simon Pegg, devenus amis sur le tournage de ROGUE NATION, ont tout de suite retrouvé leurs habitudes sur le plateau. « Rebecca est une actrice de grand talent qui joue un super personnage », estime Simon Pegg. « J’apprécie le fait qu’Ilsa donne le change à Ethan, à la fois physiquement et intellectuellement : elle n’est pas là pour qu’on la sauve. C’est vraiment génial d’avoir ces personnages de femmes fortes qui commencent à occuper le devant de la scène. Il était temps ». 

Vanessa Kirby, plébiscitée par la critique pour THE CROWN où elle interprète la Princesse Margaret, la sœur amère de la Reine Elizabeth, campe Alana, alias la Veuve Blanche. « Alana est un personnage mystérieux qui entre dans la vie d’Ethan et s’avère être tout le contraire des femmes qu’il a connues jusque-là », raconte l’actrice. « Elle incarne une autre vie possible, aux côtés de quelqu’un comme elle qui comprend sa situation. Elle représente une tentation, pas seulement physique, mais aussi sentimentale et intellectuelle ». 

La Veuve Blanche a quelque chose de mystérieux aux yeux de Christopher McQuarrie. « Elle se fait passer pour la présidente d’une organisation caritative, mais en réalité elle est trafiquante d’armes et elle met en contact des terroristes avec des financiers. Il semble qu’elle apprécie la compagnie de ces malfrats, mais on ne peut pas lui faire confiance ». 

Angela Bassett joue le rôle d’Erika Sloane, qui remplace Alan Huntley (Alec Baldwin) à la tête de la CIA à présent qu’il dirige l’IMF. Elle n’aborde pas son poste de la même façon : « Erika Sloane est sans pitié et déterminée », note Christopher McQuarrie. « Elle n’a aucune tolérance à l’égard de l’IMF et de ses intrigues, mais elle a aussi quelque chose de déroutant dans sa façon de se comporter. J’ai adoré travailler avec Angela. Elle apporte quelque chose de très particulier au film ». 

L’actrice citée à la fois aux Oscars et aux Emmy Awards « respire l’intelligence, la force et l’assurance », d’après Tom Cruise. « J’adore le personnage que McQuarrie a imaginé pour elle et Angela l’incarne parfaitement. C’est une vraie force de la nature à l’écran et c’est une femme absolument merveilleuse ».

LE MARTEAU 

MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT fait intervenir un nouveau personnage du nom d’August Walker, agent de la CIA incarné par Henry Cavill, avec qui Erika Sloane impose à Ethan de travailler. « C’est une sorte de joker dans cette histoire », commente Christopher McQuarrie. « Il y a pas mal de frictions entre lui et Ethan, et ça finit par exploser au cours du film ». 

Walker, le tueur le plus efficace de la CIA, poursuit lui aussi ses propres objectifs funestes, comme l’explique Henry Cavill: « C’est le genre à finir le boulot. C’est lui qui élimine les gens que l’on ne peut pas capturer vivants. Mais au-delà de ça, c’est surtout un anarchiste. Il considère que l’ancien ordre mondial doit être éradiqué pour permettre la survie des espèces et la mise en place d’une utopie. Il joue le rôle d’un agent infiltré de la CIA, tout en essayant de déclencher une guerre qui changera le monde ». 

Tom Cruise ne tarit pas d’éloges sur la prestation du héros de MAN OF STEEL : « Il est très puissant, très sportif, plein de charisme : il crève l’écran. Les gens vont pouvoir constater qu’il ne fait pas les choses à moitié. McQuarrie lui a écrit un rôle sur mesure. C’est le méchant parfait ». 

Pour ce rôle, Henry Cavill a dû supporter des situations particulièrement inconfortables au cours du tournage, comme en témoigne Christopher McQuarrie : « Le pauvre a participé à toutes les scènes tournées dans les conditions les plus éprouvantes qui soient, notamment le froid glacial, et sans beaucoup de vêtements sur le dos », raconte le réalisateur. « Il s’est notamment retrouvé à bord d’un hélicoptère à la porte ouverte qui se déplaçait à 160 km/h, à 2000 mètres au-dessus d’un glacier en plein cœur de l’hiver néo-zélandais, ou encore suspendu à une falaise de 600 mètres de haut en Norvège. Il s’est toujours montré enthousiaste, n’hésitant jamais à foncer tête baissée. Henry est un vrai gentleman et un acteur fantastique. C’est quelqu’un avec qui il est très agréable de travailler et qui a beaucoup d’humour ».

LE SCÉLÉRAT 

Sean Harris reprend le rôle de Salomon Lane, le méchant de ROGUE NATION qui cherche maintenant à se venger d’Ethan pour ce qu’il lui a fait dans l’épisode précédent. « Lane accuse Ethan d’avoir détruit tout ce qu’il avait construit », explique le réalisateur. « Pour lui, le véritable méchant, ça n’est pas lui mais Ethan, et il est bien décidé à le lui prouver. Ce qui commence comme une simple mission consistant à récupérer du plutonium volé s’avère en fait n’être qu’un piège tendu par Lane ». 

Sean Harris a lui aussi vécu un certain nombre d’expériences particulièrement intenses au cours du tournage : « On ne peut pas se préparer à se retrouver ligoté dans une camisole de force à l’arrière d’une BMW conduite par Tom Cruise qui fonce à 160 km/h dans les rues de Paris », souligne Christopher McQuarrie. « La scène est assez drôle à regarder parce qu’il faut qu’il reste dans la peau de son personnage tout au long de cette séquence de conduite effrénée. Lane est un personnage à la concentration parfaite, qui n’a peur de rien, si bien que Sean doit garder un visage presque impassible. Ça n’est pas facile mais il s’en sort très bien ». 

Dans une autre scène, Lane est transporté à l’arrière d’un camion qui se retrouve projeté dans la Seine. « Un gigantesque mur d’eau surgit à la manière d’un personnage venu l’attaquer », révèle Christopher McQuarrie. « On a immergé le camion dans l’eau et on l’a retourné, sans bouger la caméra, ce qui explique que l’orientation de l’eau ait l’air si étrange. Sean m’a dit qu’il pouvait retenir sa respiration pendant 45 secondes mais une fois la tête en bas, il a fallu qu’il souffle par le nez, si bien qu’il s’est immédiatement retrouvé de 45 secondes d’air à plus d’air du tout. Il faut dire en sa faveur qu’on a dû refaire la scène au moins 10 ou 12 fois pour réussir à saisir le plan parfait ». 

RIEN DE MIEUX QUE LA RÉALITÉ 

Si Christopher McQuarrie a volontairement élaboré une esthétique nouvelle pour le film, il savait qu’il était essentiel de ne pas omettre les valeurs fondamentales de cette saga si emblématique. « MISSION: IMPOSSIBLE repose essentiellement sur les cascades sans trucage, les effets spéciaux, et le tournage en extérieur, en utilisant le moins de fonds verts possibles », résume-t-il. « Tom est prêt à réaliser à peu près tout ce qu’on peut imaginer. Il faut donc trouver le moyen de positionner la caméra de façon à ce qu’on voie que c’est bien lui qui exécute ses propres cascades et c’est la raison pour laquelle tout est pensé de façon à ce que Tom soit au cœur de l’action ». 

Dans chaque film de la saga, Tom Cruise réalise une cascade inoubliable où il joue avec la mort. Dans MISSION: IMPOSSIBLE - PROTOCOLE FANTÔME, il s’agissait pour lui d’escalader le Burj Khalifa de Dubai, le gratte-ciel le plus haut du monde. Dans MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION, il devait rester accroché à la porte d’un avion de transport militaire Airbus A400M Atlas pendant le décollage. 

Pour MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT, Tom Cruise et Christopher McQuarrie ont mis la barre encore plus haut en matière de sensations fortes en élaborant toute une série de cascades inoubliables qui vont certainement faire bondir les spectateurs de leur siège. « Tom a passé plus d’un an à se préparer pour ce film », confie Christopher McQuarrie. « Beaucoup de rumeurs ont circulé sur la nature de LA cascade qu’il allait effectuer cette fois. Il a fallu que j’explique qu’il en préparait en fait toute une série. C’est la séquence la plus périlleuse que j’aie jamais vue ; Tom était en danger à chaque instant ». 

Si les cascades délirantes réservent un summum de sensations fortes, on évite cependant de dépasser la limite du crédible, comme l’explique Wade Eastwood, chef-cascadeur et réalisateur 2ème équipe. « Il ne s’agit pas d’un de ces films de super-héros où les types font des bonds de 200 mètres depuis le toit d’une voiture pour atterrir confortablement sur leurs deux jambes. On veut des scènes d’action qui soient réalistes. Je pense que c’est la raison pour laquelle les spectateurs s’identifient au personnage d’Ethan Hunt : c’est un être humain comme les autres. Il sait ce qu’il a à faire. Il ne choisit pas toujours la façon la plus simple d’arriver à son but mais il donne tout ce qu’il a ; il faut donc imaginer des cascades à couper le souffle mais qui puissent aussi faire sourire et rester crédibles ». 

UNE MISSION INTERNATIONALE 

Comme les derniers opus, MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT emmène l’équipe de l’IMF dans un tour du monde aux paysages plus époustouflants les uns que les autres. « L’une des caractéristiques de la saga, c’est que c’est une sorte de récit de voyage », note le producteur Jake Myers. « Le premier volet est célèbre pour avoir été tourné en République Tchèque et dans d’autres pays d’Europe. Ça a été l’occasion de montrer aux spectateurs américains qu’ils pouvaient voyager aux côtés des personnages dans des endroits qu’ils ne visiteraient probablement pas autrement. Au fil de la saga, les aventures dépeintes sont devenues de plus en plus multiculturelles et susceptibles de toucher un public plus international ». 

C’est en réalisant MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION que Christopher McQuarrie s’est rendu compte qu’il était important de tourner dans des lieux spectaculaires. « C’est devenu une de mes obsessions », raconte-t-il. « Je n’avais qu’une idée en tête : repérer avec mon équipe des lieux de tournage qui donnent au film à la fois profondeur, ampleur et envergure ». 

C’est le chef-décorateur Peter Wenham et le régisseur d’extérieurs Ben Piltz qui se sont mis en tête de dénicher de nouveaux lieux de tournage à couper le souffle. Lorsque Peter Wenham s’est engagé dans ce projet, l’une de ses premières missions a été de noter sur une carte tous les endroits déjà visités par les films de la saga. « On ne voulait pas se répéter », explique-t-il. « On voulait entraîner le spectateur dans des territoires inexplorés ». 

D’après Piltz, McQuarrie était très ouvert à toutes les suggestions de lieux de tournage originaux. « Son principe, c’était, « Trouvez-moi un lieu cool, et j’écrirai les scènes en fonction ».Le tournage de MISSION: IMPOSSIBLE FALLOUT a débuté en mars 2017 à Paris. « Tom et moi, on adore Paris, et on voulait que le film mette en valeur cette ville », explique McQuarrie. « On avait vu C’ÉTAIT UN RENDEZVOUS, un court-métrage de 8 minutes qui consiste en une traversée à grande vitesse de la ville, filmée depuis l’avant d’une voiture de sport. On voulait rendre hommage à ce court-métrage, qui passe par tous les lieux emblématiques de Paris et on a eu beaucoup de chance que la mairie nous ait permis de le faire ». 

Cruise y a également vu l’occasion de rendre hommage à la tradition cinématographique de la capitale française. « Tellement de grands films ont été tournés à Paris : c’est vraiment la ville du cinéma », déclare-t-il. « C’était vraiment incroyable de pouvoir mettre la ville à l’honneur, d’y tourner et de plonger les spectateurs dans cet univers ». 

Cependant, les auteurs étaient déterminés à montrer la Ville Lumière sous un jour différent, comme l’explique Wenham. Le film offre ainsi de nombreux plans de la ville vue du ciel. « On a fait appel à l’armée et nous avons eu le droit d’utiliser un hélicoptère qui nous a permis d’avoir une perspective vraiment incroyable pour toutes ces prises de vue aériennes de Paris : ces plans de la ville sont inédits car on obtient très rarement ce type de dérogations ».

DE L’ARC DE TRIOMPHE À L’OPÉRA GARNIER 

La première scène d’action d’envergure se déroule à Paris : Ethan Hunt est lancé dans une course-poursuite effrénée entre une moto, une BMW M5 de collection datant de 1986 et un camion blindé. Le tournage de cette séquence a nécessité la fermeture de plusieurs sites touristiques du centre de Paris, comme l’Arc de Triomphe et l’avenue de l’Opéra qui mène jusqu’à l’Opéra Garnier. 

« La mairie de Paris a été épatante », raconte McQuarrie. « Ils nous ont garanti l’accès à l’Arc de Triomphe pendant deux heures un dimanche matin, entre 6 heures et 8 heures : on avait le monument rien que pour nous ! Au moment du lever du soleil, nous n’avions plus qu’une heure et quart pour tourner toute la scène, si bien que toutes les équipes de caméramans devaient être parfaitement synchronisées pour que les prises de vue puissent s’enchaîner sans accroc ». 

Des accrocs, il y en a tout de même eu au moins un, comme s’en souvient Cruise. « L’un des mécanismes de sécurité de la moto ne marchait pas très bien et on était en train de perdre du temps. McQuarrie est venu me demander ce que je voulais faire. J’ai juste démarré la moto et j’ai dit, « Mon pote, il faut qu’on tourne. Tu n’as qu’à sortir la caméra et je prendrai ce virage aussi rapidement que me le permettra cette moto’. Et on s’en est sorti! » 

Même Eastwood, crédité plus d’une soixantaine de fois comme cascadeur et chef-cascadeur, reconnaît aujourd’hui avoir été particulièrement inquiet lors du tournage de cette séquence, qui a mobilisé 70 véhicules pilotés par des cascadeurs, tentant d’éviter la moto de Tom Cruise lancée à pleine vitesse et roulant à contre-sens—le tout, sans casque. « Un coup mal placé sur la tête, et l’accident peut être fatal », explique Eastwood. « C’était une vraie source d’inquiétude, mais cette scène était indispensable au film, si bien qu’il nous a fallu faire en sorte de sécuriser le plateau au maximum. J’étais quand même très soulagé quand ça s’est terminé ». 

Pendant une partie de la course-poursuite, Ethan conduit une berline BMW M5 de collection dans des escaliers en pierre. Eastwood avait expliqué à Cruise qu’il devait lancer la voiture, lui faire faire un tour à 180 degrés, et, alors que le véhicule était encore dans les airs, tourner le volant, appuyer sur l’embrayage et passer la première dans les dix derniers degrés de la rotation. « Il faut toute une vie d’entraînement aux cascadeurs et aux conducteurs professionnels pour y arriver, et quand une cascade exige autant de précision, il est très rare que cela marche pile poil à chaque fois. Il n’a fallu que quatre prises à Tom - et sur les quatre, trois étaient parfaites ». 

Dans le film, Ethan et Walker sont parachutés d’un avion militaire C-17 Globemaster à 8000 mètres d’altitude et atterrissent sur le toit d’un immeuble en verre… avant de se rendre compte qu’ils n’ont aucun moyen d’en redescendre. Ethan rampe jusqu’à un fil haute tension, le déconnecte et s’en sert comme d’une liane pour récupérer Walter et dévaler les 36 mètres qui les séparent de la terre ferme en rappel. 

Cette manœuvre a été la première cascade de Cavill au cours du tournage. « Je me rappelle m’être dit, « ça va être trop marrant, ça va être cool », se souvient-il. « Mais vous n’avez pas vraiment conscience de la hauteur de l’immeuble avant d’être acheminé jusqu’en haut pour le début de la cascade ».

BIENVENUE EN NOUVELLE-ZÉLANDE 

L’équipe de tournage s’est ensuite fixée à Queenstown, sur la magnifique île néo-zélandaise de South Island. C’est en juin 2017 que techniciens et acteurs y ont débarqué pour tourner les scènes d’hélicoptère terrifiantes du film. « South Island possède beaucoup de grandes étendues sauvages, auxquelles on ne peut accéder qu’en hélicoptère », explique Myers, producteur du film. « L’île est très bien pourvue en dispositifs aéronautiques, et il y a beaucoup de pilotes expérimentés en raison de la forte demande pour les excursions touristiques en hélicoptère ». C’était le début de l’hiver dans l’hémisphère Sud, et les journées étaient extrêmement courtes : le travail de harnachement des hélicoptères et l’acheminement de l’équipe du camp de base jusqu’aux divers sites du tournage commençaient bien avant le lever du soleil. 

En Nouvelle-Zélande, la production a d’abord tourné dans la Rees Valley, à côté de Glenorchy, bourgade située à environ une heure et demi de route de Queenstown. Wenham, le chef décorateur, y a installé un vaste camp médical mobile, ainsi qu’une partie d’un village kashmiri. Ethan et l’équipe de l’IMF retrouvent la trace de Lane jusqu’au village, à la poursuite du plutonium. Quand ils arrivent au campement, Ethan est très surpris d’y retrouver Julia et son nouveau mari Erik, tous deux médecins, qui tentent d’enrayer une épidémie de variole. 

Le premier jour de tournage, juste après le coucher du soleil, la tribu Maori locale et le Chef David Higgins ont dansé le Powhiri, un rituel de bienvenue pour les invités d’honneur. Comme le raconte Rhames, la tribu, les acteurs et toute l’équipe se sont rassemblés devant l’un des décors de village kashmiri tandis que le chef appelait l’esprit de ses ancêtres. « C’est quelque chose que j’avais déjà vu en Afrique », raconte l’acteur. « Le fait qu’ils nous aient laissés tourner sur leur terre sacrée ajoute vraiment une dimension supplémentaire au film ». 

La cérémonie a été l’un des moments les plus mémorables du tournage pour Michelle Monaghan. « C’était un si grand honneur », explique-t-elle. « Après la cérémonie, ils nous ont offert de magnifiques pierres sacrées, que je conserve précieusement en lieu sûr. »

SUSPENDU PAR UN FIL 

La première cascade tournée en Nouvelle-Zélande a été surnommée « la longue corde » : Tom Cruise devait se hisser le long d’une corde suspendue à un hélicoptère volant à 600 mètres d’altitude, puis il était censé se jeter dans le vide sur une douzaine de mètres pour finalement atterrir sur la charge suspendue à la corde et rebondir dessus. 

« C’était assez terrifiant », raconte Myers. « Tom était censé sauter à l’élastique… d’un hélicoptère. Le plus gros risque, c’était qu’il s’emmêle dans l’élastique, et nous avons donc dû créer un système pour empêcher qu’une telle catastrophe ne se produise, tout en maintenant Tom dans un harnais de sécurité. On avait des pilotes habitués à la ‘longue corde’ qui étaient très réactifs quant aux changements de direction du vent. Lorsqu’il est arrivé aux patins de l’hélicoptère, il a continué à grimper, donc on a pu tourner une séquence beaucoup plus longue que ce qu’on espérait ». 

Cavill se rappelle avoir observé la scène depuis un lieu sûr. « Voir Tom grimper le long de cette corde puis tomber dans le vide était assez hallucinant. La seule chose à laquelle il était attaché, c’était l’hélicoptère ; s’il y avait eu un gros coup de vent ou le moindre problème, ça aurait pu être très, très dangereux. Cette équipe a conçu beaucoup de cascades auparavant mais quand il s’est jeté dans le vide, on a vraiment tous poussé un cri et c’était exactement l’effet recherché ». 

Selon Cruise, cette cascade a été conçue et planifiée pendant deux ans. « C’est très certainement l’une des cascades les plus extrêmes de ce film mais on ne peut pas obtenir ce genre de résultat avec un fond vert. C’est un exercice très technique : il faut déterminer la charge que peut porter l’hélicoptère, où positionner les caméras et pour quels angles de vue. Tous les équipements doivent être vérifiés : le moindre petit élément mal fixé qui viendrait frapper les pales de l’hélicoptère pourrait être un problème. Les pilotes et l’équipe de cascadeurs ont fait un énorme boulot ». 

Cette scène a aussi demandé à Cruise une préparation physique considérable. « Cela fait longtemps que je m’entraîne pour cette scène », raconte-t-il. « La montée était très difficile. Ce n’est pas évident de reprendre son souffle parce qu’il y a moins d’oxygène lorsque l’on est en altitude, notamment à cause de la très basse pression sous les pales du rotor. Il faisait un froid glacial et je portais un harnais qui coupait ma circulation, si bien que mes jambes étaient complètement engourdies. Ensuite, vous prenez conscience que c’est une chute de 12 mètres de haut et que vous n’avez aucune idée de ce qui risque de se passer. Quand on fait une chute libre, il y a un moment où il faut juste finir par lâcher prise. La première fois, mes mains étaient paralysées, comme si je ne pouvais pas lâcher la corde ». 

Même après avoir lâché prise, Cruise a dû apprendre à contrôler sa position en tombant. « Je voulais atterrir sur mon sac à dos et rouler », raconte-t-il. « Je savais qu’il y allait avoir un gros impact et que cela pouvait me faire perdre connaissance. Si je m’étais cogné l’épaule trop fort ou si j’avais atterri tête la première, ça aurait pu très mal se passer ». 

La cascade était encore plus difficile que celle de MISSION: IMPOSSIBLE - ROGUE NATION, dans laquelle Cruise est suspendu à l’extérieur d’un avion en plein vol. « Le A400, c’était une cascade très dangereuse », explique Myers, « mais l’avion était en position fixe. Ça n’a rien d’aussi dangereux que de travailler avec un hélicoptère, aux prises avec le vent, la météo, et les autres hélicoptères qui se retrouvent en même temps dans les airs ».

ACROBATIES AÉRIENNES 

L’une des séquences d’action les plus spectaculaires est une course-poursuite haletante en hélicoptère à travers les canyons tortueux des Alpes du Sud néo-zélandaises. Cruise a effectué un stage intensif de pilotage, qui a débuté au Texas sous la direction de Tim McAdams, pilote en chef des hélicoptères Airbus; l’entreprise a d’ailleurs fourni les appareils qui apparaissent au cours de la course-poursuite. Il s’est ensuite rendu en Angleterre, où il a collaboré avec des pilotes spécialisés en voltige aérienne, afin d’apprendre les quelques techniques de pilotage qu’exigeaient les cascades de ce film. Puis, McAdams a accompagné Cruise en Nouvelle-Zélande et l’a suivi de près lors de chaque prise. 

« Je suis pilote instructeur depuis 35 ans et au cours de ma carrière, j’ai rencontré très peu d’élèves aussi concentrés et aussi déterminés à ne faire aucune erreur », raconte McAdams. « Je me rappelle, un jour, je venais de lui apprendre à faire du sur place. Si je lui disais, ‘C’est pas mal du tout’, il me répondait aussitôt, ‘Il faudrait que ça soit encore mieux’. Il a travaillé des heures pour maîtriser cette technique. Il y a un moment où je lui ai demandé ‘Est-ce que ça va ?’ Il m’a juste regardé et il m’a répondu : ‘Je ne me suis jamais autant amusé de toute ma vie !’ » 

En Nouvelle-Zélande, Cruise s’est également entraîné avec Simon Spencer-Bower, l’un des pilotes instructeurs les plus connus et respectés au monde. « Tom est excellent en vol à basse altitude », explique Spencer-Bower. « Il adore ça mais il fait preuve d’une grande prudence car il est conscient des dangers liés à l’exercice. Et il apprend à une vitesse incroyable. Dès qu’on lui montrait quelque chose, il le maîtrisait ». 

C’est à bord du tout dernier modèle d’Airbus H125 (anciennement le AS350) que Tom Cruise a exécuté cette acrobatie : il s’agit d’un appareil extrêmement performant, pourvu d’un seul moteur, dont se servent les forces de l’ordre. Cruise n’avait qu’une hâte : se saisir des commandes de l’hélico, et monter à bord du cockpit vitré équipé d’un tableau de bord entièrement numérique. « Le nom de cet hélico, c’est l’Écureuil », détaille-t-il. « C’est un bon hélicoptère, qui a juste la puissance nécessaire… Et qui est vraiment très beau à regarder ! » 

Dans cette scène de course-poursuite, le personnage de Cavill, Walker, vole à bord d’un hélicoptère Airbus BK17, piloté en réalité par Marc Wolff, qui a également été coordinateur prises de vue aériennes sur le tournage. 

« C’était sans doute le plus gros défi de toute ma carrière et pourtant, ça ne fait que 48 ans que j’exerce et j’ai travaillé sur plusieurs centaines de films ! » s’exclame Wolff. « C’est une longue séquence, avec de nombreux lieux différents, tous aussi dangereux les uns que les autres. Il y a beaucoup d’hélicoptères qui volent les uns autour des autres. Certains jours, il nous arrivait de devoir déplacer toute l’équipe en hélicoptère à travers les montagnes (13 hélicos en tout), si bien qu’il était primordial de tout planifier et d’anticiper tous les risques qui étaient nombreux ». 

Y a-t-il eu seulement une séquence aérienne qui n’ait pas été dangereuse ? McQuarrie cherche encore ! « Dans le cas de Tom, il fait trois boulots à la fois : il est pilote, il manœuvre la caméra et il joue. C’est incroyablement difficile. Et pour ne rien faciliter, nous volions dans un endroit particulièrement étroit, soumis aux caprices du vent ». 

Étant donné que la communication s’avérait très difficile une fois toute l’équipe en place, chaque jour de tournage dans le canyon commençait par un briefing aux aurores sur le camp de base. « On se mettait en cercle et, à l’aide de petits hélicoptères en plastique, on montrait ce que les hélicos étaient censés faire », explique McQuarrie. 

La séquence aérienne a été extrêmement périlleuse, comme l’explique Myers. « Les pilotes qui volent à travers ces canyons sont des gars du coin qui font ça depuis des années, et peu d’entre eux sont d’ailleurs capables de voler à très basse altitude, au ras du sol, et de suivre les contours sinueux du fleuve. Tom disposait de très peu de temps pour s’entraîner et en plus, il pilotait tout lui-même. La plupart des cascades que l’on a faites avec Tom au fil des années ont toujours comporté un dispositif de sécurité, comme un câble de sûreté, ou quelque chose pouvant le rattraper à la dernière minute, comme lorsqu’il avait escaladé la tour Burj Khalifa ou lors de la cascade avec le A400. Mais pour cette scène d’action-là, tout reposait sur Tom. S’il se trompait dans les commandes, même une seule fois, c’était mort. Ça a été un moment extrêmement stressant, et à chaque fois qu’il revenait sain et sauf, je poussais un grand soupir de soulagement ». 

La course-poursuite trouve son apothéose à Milford Sound, dans une scène particulièrement complexe au cours de laquelle Walker se met à tirer sur Ethan, qui doit s’éloigner en effectuant un virage dynamique connu sous le nom de « wing over ». L’hélicoptère de Cruise vole ensuite au ras d’un lac avant de plonger en spirale dans une cascade. 

« Les spirales sont extraordinairement dures à réaliser », remarque McQuarrie. « J’ai volé avec Tom et son instructeur lui a montré comment en faire une. Ce type avait passé toute sa vie à voler. Je ne m’attendais pas à ce que Tom soit capable d’accomplir un tel exploit. Puis, pendant trois ou quatre jours, j’ai observé Tom, qui n’arrivait à faire qu’une spirale au début. À la fin, il était capable de les enchaîner sans s’arrêter, et c’était franchement effrayant pour nous qui regardions la scène sur une caméra : nous n’avions aucun sens de la profondeur, et chaque spirale nous donnait l’impression qu’il allait s’écraser en plein vol ».

CHAQUE PAS COMPTE 

Après les cascades toutes plus dangereuses les unes que les autres réalisées par Cruise en Nouvelle-Zélande, personne ne s’attendait à ce qu’une course-poursuite relativement simple sur les toits de Londres tournée en août 2017 ne vire au cauchemar. Cette séquence se déroule dans plusieurs sites emblématiques de Londres, parmi lesquels la Cathédrale Saint Paul, la Gare Blackfriars et le musée Tate Modern : au départ, il s’agissait simplement d’une scène d’action permettant de lier les deux actes du film… Mais comme souvent sur les tournages de MISSION: IMPOSSIBLE, la scène a gagné en complexité et en envergure. C’est pendant le tournage de cette scène de course-poursuite que tout a changé. 

 « Tom a très bien réussi la cascade mais il a immédiatement compris qu’il s’était cassé la cheville », se rappelle McQuarrie. « Il y avait quatre caméras pour filmer la scène, dont une braquée droit sur lui ; il a donc pris sur lui et a couru le plus vite possible pour sortir du champ avant de s’effondrer par terre ». 

Cruise explique qu’il était lancé à toute vitesse car il voulait que le public sente que Hunt se jetait dans cette course avec l’énergie du désespoir, prêt à tout risquer pour accomplir son objectif. « L’impact de cette scène était décisif, j’étais censé m’être fait tirer dans les côtes. Pendant une demi-seconde, j’ai étendu mon pied pour essayer de l’assouplir… Et à la seconde où mon pied a heurté le mur, je me suis dit « Oh merde’… Mais je savais qu’il fallait aller jusqu’au bout de la prise, si bien que je me suis débrouillé pour sortir du champ ». 

Après la scène, McQuarrie s’est rendu auprès de Cruise. « Il tenait sa jambe en l’air et il m’a dit, ‘Je crois bien que c’est cassé’. Je me souviens lui avoir dit, ‘Regardons le côté positif : on ne sait pas encore ce qui est cassé’. J’ai vécu assez d’aventures et de mésaventures avec Tom pour savoir qu’un désastre est une opportunité pour faire encore mieux et aller encore plus loin ». 

Une IRM a ensuite révélé que l’astragale de Cruise - la partie inférieure de la cheville, juste au-dessus de l’os du talon - était cassée. « C’était une blessure grave », explique la star. « Au début, les médecins m’ont dit qu’il me faudrait 9 mois pour récupérer. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour me remettre le plus rapidement possible avec de la kiné et un entraînement spécifique 10 à 12 heures par jour. Six semaines plus tard, on reprenait le tournage. Dix semaines plus tard j’étais à nouveau capable de courir, très lentement, et en trois mois je pouvais à nouveau sprinter. J’ai passé 2 jours à sprinter sur le toit de la gare Blackfriars, et je n’ai pas pu marcher pendant trois jours après ça ! » 

Heureusement, l’essentiel du film avait déjà été tourné au moment de l’accident ; McQuarrie a donc pu commencer le montage assez rapidement. « Dès que j’ai entamé le montage, j’ai regardé le film d’un œil neuf, et ça, je n’aurais pas pu le faire avant », explique le réalisateur. « Ça m’a donné l’opportunité de réécrire une partie de l’histoire et de finaliser le script. Cet accident a finalement été plutôt bénéfique sur le long terme ».

C’EST PASSÉ À UN CHEVEU… 

À la fin de la scène de course-poursuite aérienne, les deux hélicoptères de Hunt et Walker entrent en collision et vont s’écraser en haut d’une montagne. Cette cime marque l’apogée du film, le décor parfait pour le combat entre ces deux adversaires. McQuarrie voulait que la scène se déroule au bord d’un précipice mais malgré les nombreuses chaînes de montagnes en Nouvelle-Zélande, l’équipe chargée de repérer les lieux de tournage n’a pas pu trouver de lieu satisfaisant. 

C’est donc au bout d’intenses repérages à travers le monde que l’équipe s’est fixée sur Preikestolen (« La Chaire »), en Norvège, un petit plateau pourvu de falaises extrêmement escarpées, qui se jettent dans un fjord avec un à-pic de 600 mètres. Si l’endroit offrait un décor spectaculaire pour cette scène de combat, il n’était pas particulièrement facile d’y tourner. Pour commencer, Preikestolen est soumis à des variations météorologiques drastiques, qui peuvent passer de la grêle à la neige ou de la pluie au soleil, sachant que ces variations climatiques extrêmes peuvent se produire la même journée. La deuxième fois que l’équipe s’est rendue sur place pour effectuer des repérages, le vent était tellement fort qu’ils ont dû avancer en rampant afin de ne pas tomber dans le précipice. Et la météo ne faisait qu’empirer à mesure que l’hiver approchait. Ces conditions climatiques extrêmes n’ont pas laissé beaucoup de temps à Cruise pour se remettre de son opération. 

 « Tom et Henry devaient se battre là, dans un froid polaire et sur un terrain assez instable », raconte McQuarrie. « À ce moment-là, Tom avait toujours le pied cassé, si bien que c’était vraiment très dur pour lui ». Le tournage avait été retardé pour des raisons météorologiques, et tout le monde doutait de pouvoir le terminer avant que l’hiver ne s’installe pour de bon. Le tournage s’est achevé, mais 15 minutes après que le dernier hélicoptère transportant l’équipe ne s’envole, un blizzard a enseveli tout le décor, équipements compris, sous la neige. Une partie du matériel a même dû être laissée sur place jusqu’au printemps et la fonte des neiges. 

LA CHUTE OPÉRATIONNELLE 

La chute opérationnelle avec ouverture à basse altitude (aussi appelée HALO) est une technique de parachutage militaire d’élite, utilisée pour les unités qui se posent dans des zones ennemies sans être repérées. Sur le tournage de MISSION: IMPOSSIBLE - FALLOUT, Cruise est devenu le premier acteur d’un long-métrage à sauter d’un Boeing C-17 Globemaster III à plus de 7500 mètres d’altitude. La cascade devait initialement être tournée à RAF Brize Norton, une base de l’armée de l’air anglaise située à 120 kilomètres au nord-ouest de Londres. Certaines des scènes en extérieur et en intérieur y ont été tournées mais le retard causé par l’accident de Cruise repoussait le tournage jusqu’en hiver, ce qui l’empêchait de suivre l’entraînement nécessaire à la réalisation de cette cascade. 

« J’avais vraiment besoin d’un stage intensif de parachute parce que cette séquence est très technique et, pour être tout à fait honnête, extrêmement dangereuse », confie Cruise. 

Une partie de l’entraînement s’est déroulée aux studios anglais de Leavesden. C’est là que Neil Corbould, le superviseur effets spéciaux, a piloté la construction de la plus large soufflerie au monde. « Nous l’avons élaborée à Latvia avec Aerodrome », dit-il. « Ils ont fait un boulot formidable. On a mis 6 semaines à la concevoir et seulement 5 mois à la construire ». 

Une soufflerie normale pour un entraînement en parachute possède généralement un moteur de 800 kilowatts qui permet de générer des vents de 130km/h, d’après Corbould. La soufflerie construite pour le tournage est équipée de quatre moteurs similaires, alimentés par quatre générateurs de mégawatts et des hélices dernier cri, qui lui permettent de soulever 4 personnes à une hauteur de plus de 20 mètres. 

Après la fin du tournage en février 2018, l’équipe de parachutisme s’est envolée pour Abu Dhabi avec Tom Cruise, qui devait accomplir un minimum de 100 sauts en parachute avant de pouvoir filmer la séquence HALO. Outre ces entraînements, Cruise et Walker ont dû s’entraîner à utiliser l’oxygène pour les vols en très haute altitude. « Le plus gros risque quand vous volez à 7500 mètres d’altitude, c’est l’hypoxie - c’est-à-dire, le manque d’oxygène », explique Allan Hewitt, ancien membre des Diables Rouges (l’équipe de démonstration du régiment de parachutistes de l’armée britannique), qui a réuni une équipe de parachutistes d’élite pour travailler avec Cruise sur cette scène. « Vous êtes un peu euphorique au début, puis votre cerveau s’arrête de fonctionner. Il fallait qu’on ait quelques parachutistes de sécurité avec nous, comme ça, si jamais Tom souffrait d’hypoxie pour une raison ou une autre, on pouvait immédiatement s’en rendre compte et arrêter le tournage. Quand vous souffrez d’hypoxie, vous ne le savez pas vousmême. Vous pensez que tout va bien donc c’est une situation très dangereuse ». 

Un autre membre important de cette équipe a été le Dr. Anna Hicks, médecin agréée de l’aviation militaire, avec un intérêt tout particulier pour le parachute, et spécialiste aéromédicale des autorités générales de l’aviation civile aux Émirats Arabes Unis. C’est elle qui s’est assurée que les acteurs et l’équipe étaient aptes à subir les conditions extrêmes de ce vol à très haute altitude, tout en les guidant pendant les vols et en sautant avec eux comme parachutiste de sécurité. 

L’agence de production twofour54, installée à Abu Dhabi et dirigée par Son Excellence Maryam Almheiri a négocié un accord avec les Forces Armées des Émirats Arabes Unis pour accéder au C-17 Globemaster ainsi qu’à un Viking Air DHC-6 Twin Otter, avion à décollage et atterrissage court, utilisé pour les répétitions. 

 « Par chance, l’armée des Émirats Arabes Unis savait qu’on voulait tourner un film et ils ont voulu y participer », raconte Cruise. « Ils adorent le cinéma ici, et je leur suis très reconnaissant de nous avoir apporté leur aide. On n’avait aucune idée de la manière dont on allait procéder jusqu’à ce qu’on arrive à Abu Dhabi et qu’on commence à répéter. S’ils n’étaient pas intervenus pour nous aider pendant tout le processus, nous n’aurions probablement pas pu réussir cette scène ».

Cette cascade posait un tout autre défi, dont les conséquences pouvaient être fatales. À 7500 mètres d’altitude, il était impératif que Cruise et Cavill portent des casques diffusant de l’oxygène, mais les casques standard couvrent entièrement le visage : le département des accessoires a donc dû mettre au point et fabriquer un casque spécial « héros », en collaboration avec Hewitt. 

« Vous avez besoin d’un équipement spécialisé pour l’oxygène, et les seules personnes qui en disposent sont les militaires », explique cet expert du parachutisme. « Leur équipement est conçu pour leur sauver la vie jusqu’à ce qu’ils atteignent une altitude plus sûre. Ce n’est pas conçu pour de la chute libre, si bien qu’on a dû adapter tout l’équipement en oxygène. Il fallait un casque recouvrant tout le visage susceptible d’aller jusqu’à 7500 mètres au-dessus du sol - et on n’avait jamais fait ça. Nous avons dû partir de zéro pour arriver à concevoir ce casque ». 

Hewitt s’est notamment entouré du maquettiste TobyShears et du spécialiste de modélisation et conception assistée par ordinateur Dan Rutter pour créer ce dispositif. « Tout d’abord, on a imprimé les casques en 3D, dans une résine très dure », explique Shears, « mais ils n’étaient pas assez solides, si bien qu’on a électro-formé les différentes parties en les recouvrant de cuivre, ce qui les a considérablement renforcées, puis on a peint le tout en noir. L’un des éléments les plus difficiles à intégrer, a été les petites LED placées tout autour du visage des acteurs pour les éclairer. Les ampoules étaient recouvertes de silicone pour qu’il n’y ait pas de risque qu’une étincelle enflamme l’oxygène si jamais une ampoule venait à sauter ». 

Le planning d’entraînements pour cette chute opérationnelle à basse altitude était particulièrement rigoureux. Jour et nuit, Cruise devait sauter quatre ou cinq fois depuis le Twin Otter, avant d’effectuer trois sauts supplémentaires du C-17. La plupart des parachutistes s’entraînent avec une réelle intensité pendant deux semaines sans interruption - pas plus. Mais lorsque le tournage a commencé, cela faisait déjà plus de quatre semaines que Cruise avait débuté son entraînement. 

« Je me disais, ‘Je suis plutôt sportif, je vais sauter 10 à 15 fois par jour, et on va finir ça vite fait, bien fait’ », raconte l’acteur. « Mais quand on a commencé l’entraînement, j’ai vite changé d’avis ! Ça a été très intense physiquement pour nous tous ». 

Dans cette scène, Hunt saute du C-17 pour sauver Walker qui dégringole en chute libre dans les airs, foudroyé par un éclair et inconscient. Cette tentative de sauvetage nécessitait une série d’acrobaties aériennes en parachute que beaucoup de parachutistes chevronnés trouvent extrêmement complexes. Pour ne rien arranger, McQuarrie et Cruise voulaient que la scène se déroule au crépuscule, ce qui signifie qu’ils n’avaient qu’un seul créneau par jour pour réussir la prise : une véritable MISSION: IMPOSSIBLE ! 

 « Effectuer un sauvetage quand quelqu’un est en chute libre est une manœuvre très complexe », explique Hewitt. « Pour les moniteurs spécialisés en chute libre accélérée, il faut environ 1000 sauts pour y arriver, et 70% des gens qui postulent pour devenir moniteurs échouent. Tom ne disposait que de 100 sauts pour maîtriser cette opération ». 

L’une des épreuves les plus compliquées pour Cruise était de sortir du C-17. « C’est un gros avion, qui vole à plus de 250km/h », détaille Hewitt. « Quand vous descendez, il y a beaucoup de turbulences. Il faut arriver à prendre le vent dans la poitrine, et le corps subit un gros impact. Puis, il faut trouver ses appuis dans l’air pour voler jusqu’à la cible. Tom descend en chute libre à 250km/h et quand il atteint Walker, il faut qu’il enclenche les freins. C’est une manœuvre extrêmement précise à maîtriser ». 

L’équipe a fait appel à Craig O’Brien, photographe de prises de vue aériennes chevronné, pour qu’il filme la séquence. O’Brien a plus de 23 000 sauts à son actif, la plupart d’entre eux en qualité de cameraman. Pour tourner les prises, Cruise et lui ont répété les mouvements, dans leurs moindres détails. 

 « Craig a fait un travail incroyable », raconte Cruise. « Il n’avait jamais filmé quoi que ce soit de semblable auparavant, mais c’est un véritable artiste. Ce n’est pas juste quelqu’un qui sait comment filmer la scène : il comprend l’histoire. Il a fait un travail remarquable ».

Outre les complications induites par la chorégraphie du saut, O’Brien devait également transporter une caméra Red Weapon, avec un objectif IMAX fixé à son casque. Non seulement il lui fallait porter ce harnachement très lourd (environ 9 kilos), mais il fallait également que la caméra puisse effectuer la mise au point sans qu’il puisse regarder dans l’objectif. Heureusement, l’équipe a pu concevoir un dispositif en collaboration avec l’entreprise Panavision, spécialisée dans la fabrication de caméras et d’objectifs : cela a permis à O’Brien de faire la mise au point pendant qu’il filmait Cruise en gros plan, puis de la régler automatiquement en mesurant la distance à mesure qu’il s’éloignait. L’objectif IMAX n’avait jamais été utilisé en chute libre auparavant. 

 « Je voulais que les spectateurs aient l’impression d’être dans les airs avec nous », développe Cruise. « Dès que j’ai quitté le C-17, je devais faire des pirouettes, et c’était plutôt violent. Pendant que je les faisais, il fallait que je repère où était Craig pour pouvoir voler jusqu’à lui. À chaque prise, vous n’êtes jamais trop sûr du résultat final. Ça n’a rien à voir avec une caméra habituelle qu’on utilise en studio. C’était vraiment violent, et je pense que la scène restitue bien cette impression ». 

Cruise réalisait entre 4 et 6 sauts de préparation chaque jour. Puis, juste avant le coucher du soleil, au moment où la lumière était idéale, McQuarrie filmait le dernier saut de la journée. « On disposait de très exactement trois minutes pour faire la prise », explique le réalisateur. « Et si on ne l’avait pas, on savait qu’il faudrait recommencer le lendemain. Donc tout au long de la journée, la tension montait. Non seulement cette scène est une cascade vraiment incroyable, mais en plus, Tom l’a réalisée tout en aidant le cameraman - et en étant dans la peau de son personnage bien sûr ! » 

Après le tournage, toute l’équipe se réunissait dans le van pour visionner la scène et voir si elle avait fonctionné ou pas. « Toute l’équipe attendait de voir si c’était bon », se rappelle Cruise. « Il y a eu beaucoup de fois où ça n’a pas marché. Je rassemblais alors tout le monde pour regarder à nouveau la prise, pour regarder de très près ce qui s’était passé, pourquoi ça n’avait pas marché et ce qu’il fallait qu’on change pour que ça marche ». 

La séquence a été divisée en trois parties, chacune avec un entraînement spécifique, un emploi du temps méticuleux comprenant des journées de répétition et de tournage. « On pensait que la première partie allait être impossible, mais quand on est arrivé à la deuxième partie, finalement le premier saut nous a semblé plutôt facile », raconte Cruise en riant. « Puis, on est arrivé à bout de la deuxième partie, si bien que tout le monde était gonflé à bloc ! Mais la troisième partie a été un véritable calvaire. Il a fallu qu’on trouve comment la relier à la deuxième, quand je m’approche de la doublure de Walker. J’essayais juste de m’accrocher à lui mais la force centrifuge était telle que mes bras se sont presque disloqués. Les tendons de mes bras et de mes épaules ont été mis à rude épreuve. Et Craig, notre cameraman, a subi la même chose ». 

 « Une fois que McQuarrie, Jake et moi-même avons regardé la dernière prise de la troisième section, on a appelé toute l’équipe et on leur a montré le résultat », ajoute Cruise. « C’est comme si on avait pris cette décision tous ensemble : c’était dans la boîte ! Le film était bouclé ! Tout le monde était tellement enthousiaste et fier de ce qu’on avait réussi à faire. Je crois qu’il n’y a pas de meilleure sensation au monde - ça doit être pour ça que je ne peux pas m’arrêter de faire des films ! C’est vraiment extraordinaire de travailler avec des gens aussi talentueux dans chaque département, qui aiment tous profondément le cinéma et qui veulent procurer du plaisir aux spectateurs. Quand ce moment arrive, c’est un sentiment magnifique qui ne vous quitte jamais ».

Copyright des notes de production @ PARAMOUNT PICTURES FRANCE

  
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