Comédie/Espionnage/Action/Une comédie pas drôle
Réalisé par Susanna Fogel
Avec Mila Kunis, Kate McKinnon, Justin Theroux, Gillian Anderson, Sam Heughan, Kev Adams, Hasan Minhaj, Fred Melamed...
Long-métrage Américain
Titre original : The Spy Who Dumped Me
Durée : 01h57mn
Année de production : 2018
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Date de sortie sur les écrans américains : 3 août 2018
Date de sortie sur nos écrans : 8 août 2018
Résumé : Audrey (Mila Kunis) et Morgan (Kate McKinnon), deux trentenaires vivant à Los Angeles, se retrouvent embarquées malgré elles dans une conspiration internationale lorsque l'ex-petit ami d'Audrey débarque à son appartement poursuivie par une équipe d'assassins. Les deux jeunes femmes sont contraintes d’échapper à leurs poursuivants à travers toute l’Europe, tout en tentant de sauver le monde avec l’aide d’un agent au charme « so british » (Sam Heughan).
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : L'ESPION QUI M'A LARGUÉE est un film qui n'atteint pas son but principal : faire rire. Certes, on sourit quelques fois, mais l'ensemble est poussif. La réalisatrice, Susanna Fogel, filme les scènes d'action avec efficacité et donne à son long-métrage un aspect film d'espionnage doublé d'un humour très décalé. Le mélange pourrait fonctionner, si l'excès insufflé dans l'humour menait à des éclats de rire, hors ce n'est pas le cas. Les spectateurs se retrouvent donc face à un film hybride qui tire en longueur. On attend le moment où on va commencer à rire et il ne vient pas. Le scénario n'est ni original au niveau de l'intrigue - les événements sont prévisibles -, ni novateur sur les blagues.
C'est d'autant plus dommage que le casting est très sympathique. Les actrices principales Mila Kunis, qui interprète Audrey, et Kate McKinnon, qui interprète Morgan, ont un fort potentiel humoristique et jouent bien toutes les deux, mais la mayonnaise ne prend pas avec ce duo. Leurs interactions tombent à plat.
Les seconds rôles viennent soutenir l'aspect espionnage de l'intrigue. Justin Theroux, qui interprète Drew, et Sam Heughan, qui interprète Sebastian, sont deux espions convaincants.
Gillian Anderson apporte le charisme et le sérieux qu'il faut à sa protagoniste.
Le personnage de Nadedja, qui est interprétée par Ivanna Sakhno, est excessif, ce qui pourrait être un plus, si les situations où elle apparaît étaient drôles, mais ce n'est pas le cas.
L'ESPION QUI M'A LARGUÉE ne répond pas aux attentes. Il passe à côté de trop d'impératifs en terme de scénario et d'étincelles d'humour. Le scénario n'est ni original au niveau de l'intrigue - les événements sont prévisibles -, ni novateur sur les blagues.
Copyright photos @ Metropolitan FilmExport
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
“C’est un mélange entre MES
MEILLEURES AMIES et JAMES BOND”, résume Susanna Fogel,
coscénariste et réalisatrice du film.
Susanna Fogel et son ami David Iserson,
lui aussi scénariste de comédie, se sont souvent retrouvés au même
café pour travailler sur leurs projets respectifs, échangeant
parfois quelques idées. C’est comme cela qu’est né L’ESPION
QUI M’A LARGUÉE.
“Les deux genres de films qu’on
aime, c’est ceux qui mettent en scène des personnages drôles
auxquels on peut s’identifier, pleins d’autodérision dans leur
façon de gérer leurs problèmes assez dérisoires, et ceux qui nous
transportent véritablement dans un autre univers”, raconte Susanna
Fogel. “On s’est dit qu’on pourrait trouver un moyen de
mélanger les deux de façon très fun et que le résultat pourrait
en valoir la peine".
“Le postulat de départ, c’était
ces deux personnes qui n’ont rien à faire dans un film d’action”,
ajoute David Iserson, “Mais lorsqu’elles se retrouvent dans cet
univers ultraviolent bourré de testostérone dans le style LA
MÉMOIRE DANS LA PEAU, elles n’ont pas d’autre choix que de tout
faire pour sauver leur peau”. Les deux scénaristes se sont
beaucoup inspirés de cet univers, de ce terrain de jeux généralement
réservé aux hommes, pour bâtir l’histoire de deux femmes très
différentes, Audrey (Mila Kunis) et Morgan (Kate McKinnon),
meilleures amies bien plus balèzes qu’elle ne le croient.
“Audrey réfléchit beaucoup ; elle
est très fine et futée, mais ça ne lui réussit pas toujours parce
qu’elle finit par douter d’elle-même, et si elle pense qu’il y
a une chance que tout ne se passe pas comme prévu, elle préfère
s’abstenir”, explique Susanna Fogel. “Morgan, elle, n’écoute
que son cœur. Elle est 100% dans l’émotion, l’impulsivité ;
elle n’hésite pas à prendre des risques ; c’est une vraie
showwoman — le genre de nana qui a fait tous les stages possibles
de théâtre, de chant, et de cirque”.
Si ces deux femmes forment une si bonne
équipe, c’est surtout en raison de leurs différences. “Elles
sont complémentaires”, souligne Susanna Fogel. “Morgan passe son
temps à dire ‘Tout va bien se passer, on va y arriver’ : elle
est très confiante. Audrey, elle, a toujours cinq coups d’avance.
À elles deux, elles ont les qualités nécessaires pour s’en
sortir d’extrême justesse. C’est la ruse d’Audrey et
l’intrépidité à toute épreuve de Morgan qui sont la source de
la plupart des gags et qui fondent leur solide amitié. Chacune fait
ressortir le meilleur de l’autre”.
Susanna Fogel a d’abord envoyé le
scénario à Kate McKinnon, la vedette de "Saturday Night Live". “J’ai lu absolument tous les scénarios possibles et imaginables,
et c’est celui-là qui est vraiment sorti du lot à mes yeux, parce
qu’il est très divertissant, bien ficelé, et vraiment très
drôle”, estime Kate McKinnon. “Ce sont les relations d’amitié
qui m’ont vraiment plu. J’adore le fait qu’elles ne se
disputent jamais. J’ai eu l’impression de nous voir moi et ma
meilleure amie que je connais depuis 22 ans, et je me suis dit,
‘Tiens, ça fait longtemps que j’ai pas vu un truc comme ça.
C’est ça que j’ai envie de faire”.
Une fois que Kate McKinnon a accepté
le rôle, le scénario a été envoyé à Mila Kunis pour le rôle
d’Audrey. “J’ai toujours voulu jouer dans une comédie d’action
féminine ultra cool”, révèle Mila Kunis. “Le scénario était
l’un des plus drôles et des plus grinçants que j’aie jamais
lus. C’est une comédie vraiment délicieuse, mais aussi pleine de
sensations fortes. Ça aurait tout à fait pu être deux mecs, mais
il s’avère que ce sont deux nanas ultra dures à cuir. En plus,
j'allais pouvoir jouer aux côtés de Kate McKinnon que j’adore ;
elle est super drôle — bien plus que moi ! — et bourrée de
talent”.
C’est la société de production de
Brian Grazer Imagine Entertainment qui s’est emparée du projet. Il
produit le film aux côtés d’Erica Huggins.
“C’est drôle de voir ces deux
femmes, un peu paumées, qui soudain se retrouvent prises dans ce
pétrin”, note Brian Grazer. “Elles ont hérité des ennuis du
petit ami de l’une d’entre elles, et il s’avère qu’il est
aux prises avec la CIA. C'est désormais leur problème, et il faut
qu’elles le règlent”.
Une fois que Mila Kunis et Kate
McKinnon ont donné leur accord, les autres acteurs ont rapidement
suivi. “J’ai trouvé le scénario à mourir de rire”, déclare
Justin Theroux, qui s'est vu confier le rôle de Drew, l’ex
petit-ami d’Audrey. “Lorsqu’on m’a annoncé le nom des
actrices talentueuses qui allaient mener cette comédie d’action
féminine mettant les bonshommes de côtés, je me suis dit que je
voulais en faire partie”. Justin Theroux avait également hâte de
s’essayer à des scènes d’action à la JASON BOURNE. “Il faut
dire que briser des nuques, mettre des coups de pieds dans les
parties de ses adversaires, tirer des coups de feu, c’est toujours
sympa !”
C’est Sam Heughan, à l'affiche de
OUTLANDER, qui a décroché le rôle de l’agent secret britannique
Sebastian Henshaw. L’acteur est un grand fan de James Bond : “C’est
la première fois que je joue le rôle d’un agent secret,
explique l’acteur écossais. “Je me suis imaginé à sa place des
centaines de fois. Je suis sûr que tout jeune acteur a déjà joué
à être James Bond. C’était une super occasion de faire partie de
cet univers.
La vedette du "Daily Show"
Hasan Minhaj a quant à lui accepté le rôle du faire-valoir de
Sebastian, l’espion américain Topher Duffer. “Duffer est un
petit con complètement lèche-bottes”, note Hasan Minhaj. “Je me
suis dit que ce serait marrant de jouer ce personnage qui manque un
peu de confiance en lui mais qui est très fier d’avoir fait
Harvard. Il est aussi un peu jaloux de Sebastian”.
“Lorsque j’ai découvert le
scénario, je n’ai pas pu m’arrêter de rire”, raconte
l’actrice ukrainienne Ivanna Sakhno, qui incarne Nadedja, la tueuse
à gages sans pitié.
Gillian Anderson, qui campe l’Anglaise
Wendy, la patronne des espions, partage son avis : “On est vraiment
attaché à ces personnages, et à leurs relations, et on s'intéresse
à leur avenir. Et c’est vraiment très drôle”.
Dès le premier jour de tournage à
Budapest, la réalisatrice Susanna Fogel a pris la décision de
laisser à ses acteurs une certaine marge d’improvisation.
“Il y a Susanna qui connaît
parfaitement le ton de cette comédie et qui est une formidable
partenaire”, rapporte Justin Theroux. Et puis il y a Kate et
Mila qui sont très douées pour l’improvisation. Ça donne une
sorte de match de tennis très intéressant”.
“Souvent, j’attendais mon tour pour
ma réplique, mais les filles se lançaient dans de longues impros
avec Duffer, le personnage de Hasan, et Susanna ne les interrompait
pas”, raconte Gillian Anderson. “Je riais tellement que j’en
avais de la morve qui me sortait du nez ! C’est vraiment génial
d’assister à ça, de voir des comédiens et humoristes doués qui
améliorent encore un scénario déjà génial”.
Sam Heughan a souvent dû se donner un
mal fou pour réussir à garder son sérieux dans le rôle du très
strict agent secret britannique. “Je crois qu’on peut dire que
c’était héroïque”, plaisante-t-il. “Quand on a Kate et Mila
réunies sur un plateau, il est impossible de dire comment ça peut
tourner. Elles sont hilarantes”.
Grâce à son humour décapant, ses
scènes d’action trépidantes et son amitié sincère, L’ESPION
QUI M’A LARGUÉE devrait convaincre un large public.
“Notre film a de quoi attirer à la
fois les amateurs de cinéma d’action et les fans de films qui
mettent en scène une amitié féminine”, déclare Susanna Fogel. “Et puis, il y a bien sûr ce fantasme de se risquer hors de son
environnement familier pour se lancer dans un voyage dément avec sa
meilleure amie”.
Les deux actrices principales
acquiescent : “L’histoire de L’ESPION QUI M’A LARGUÉE est
très simple”, analyse Kate McKinnon. “Deux meilleures amies pour
la vie se retrouvent impliquées dans une affaire d’espionnage
international ; qui n’en rêve pas ? Moi, en tout cas, j’achète
! Vous allez embarquer pour l’aventure de toute une vie. Vous allez
sourire, vous tordre de rire, et même peut-être verser une petite
larme. Mais pas de tristesse.”
DES NANAS MORTELLES DES DEUX CÔTÉS DE
L’ÉCRAN
L’ESPION QUI M’A LARGUÉE a été
pensé pour remettre en question les codes du genre puisque ce film
d’espionnage bourré d’action met en scène deux femmes. Au
moment de choisir un réalisateur, on aurait pu s’attendre à ce
que la production sollicite un spécialiste du thriller d’espionnage.
Pourtant, c’est la scénariste Susanna Fogel qui a su convaincre
les producteurs, notamment en raison de sa connaissance intime du
sujet. “C’est purement une histoire de femme très personnelle ;
elle parle de ce que c’est que d’être une femme d’une
trentaine d’années, confrontée à des problèmes typiques de la
génération dont je fais partie”, explique-t-elle. “Très vite,
on s’est rendu compte que si quelqu’un d’autre devait réaliser
le film, ce serait une personne forcément moins proche des enjeux de
l’intrigue que moi. Il est devenu évident que ce serait moi qui
allait prendre les commandes”.
Susanna Fogel, qui n’avait réalisé
qu’un film auparavant (AMIES MALGRÉ LUI, 2014), a malgré tout
abordé ce projet comme une cinéaste confirmée. “La difficulté,
c’est vraiment d’avoir suffisamment confiance en soi pour se
lancer, et d’être aussi préparée que possible”,
remarque-t-elle. “L’un des principaux enjeux consiste à réunir
l’équipe parfaite qui fonctionne assez bien pour réaliser
ensemble quelque chose de vraiment chouette. Il s’agit vraiment
d'un travail d'équipe; les femmes sont très douées pour ça, mais
on ne s’en rend pas toujours compte”.
Gillian Anderson raconte : “Susanna
Fogel sait très précisément ce qu’elle veut… et elle sait
s'adresser à des acteurs”.
Le manque d’expérience de Susanna
Fogel en matière de cinéma d’action a été largement compensé
par son attachement à la vraisemblance : chaque scène devait être
sincère et authentique.
“Si les personnages de Susanna sont
si fouillés, c’est parce qu’elle vient du cinéma indépendant”,
explique Mila Kunia. “Elles se retrouvent dans ces situations
extravagantes un peu par hasard. Elle insuffle de la vraisemblance à
une situation complètement déjantée”.
Kate McKinnon rejoint son avis : “Susanna est une scénariste de comédie particulièrement douée,
mais elle souhaite aussi que tout reste crédible. J’ai beaucoup
appris de la façon dont elle me dirigeait, et de ce qu’elle me
demandait de faire. Ça a été une expérience tout à fait nouvelle
pour moi”.
Au fil de l’intrigue, ces deux jeunes
femmes tout à fait banales commencent à prendre confiance : cette
évolution, particulièrement importante, a semblé parfaitement
naturelle aux actrices : “Je suis sûre que c’est comme ça que
je me comporterais si je me retrouvais au cœur d’une aventure
d’espionnage international”, estime Kate McKinnon. “Je ne
serais pas une espionne de choc dès le début, mais je pense qu’au
bout d’une semaine environ je commencerais à me défendre. Je suis
mordue de géographie et j’adore les langues étrangères, si bien
que je pense que cet aspect-là me plairait énormément.
J’essayerais de me faire passer pour une autochtone partout où
j’irais”.
“Quand on a cinq types à moto qui
nous poursuivent et nous tirent dessus et qu’on s’en sort, on
arrête de se poser des questions”, ajoute Mila Kunis. “On fait
semblant jusqu’à ce que ça marche !”
DEUX ESPIONNES TRÈS LIÉES
Finalement, ce qui est au cœur de
L’ESPION QUI M’A LARGUÉE, c’est la profonde amitié qui lie
Audrey et Morgan, les deux protagonistes.
“J’adore les films qui parlent
d’amitié”, explique la réalisatrice Susanna Fogel. “Et c’est
terrible qu’il y ait aussi peu de films qui parlent de l’amitié
féminine, tandis qu’il y en a toute une pelletée qui traitent de
l’amitié masculine. Il y a souvent beaucoup de femmes dans les
comédies romantiques, mais on ne les voit jamais vraiment se
comporter avec leurs amies de façon naturelle et crédible, alors
que pour beaucoup de femmes, l’amitié est un aspect primordial de
leur vie”.
“Dans ce film”, explique le
coscénariste David Iserson, “on a fait le choix délibéré de ne
pas créer un schéma classique où elles se disputent, puis se
séparent, avant de se retrouver. On voulait que ces deux personnages
continuent de s’adorer et de s’apprécier tout au long du film”.
Cette dynamique a rencontré un vif
succès auprès des deux interprètes d’Audrey et Morgan. “C’est
comme si Jason Bourne et Ethan Hunt avaient eu un bébé avec les
protagonistes féminines de I LOVE LUCY”, s’amuse Mila Kunis.
“Kate et moi, on est un peu comme Ethel et Lucy. L’une de nous
est toujours en train de dire ‘tu vas te fourrer dans le pétrin !’
et l’autre, ‘je vais te tirer d’affaire’ : c’est vraiment
ce genre de duo féminin. Kate me rappelle beaucoup Lucille Ball.
Moi, je suis plutôt Ethel, et Kate c’est Lucille”.
Comme souvent chez les meilleures
amies, Audrey et Morgan ont les mêmes rêves, mais des personnalités
radicalement opposées. “Audrey est très peureuse et ment très
mal ; c’est quelqu’un de très nerveux et de très complexé, qui
marche tout le temps sur des œufs”, explique Mila Kunis. “À
l’inverse, Morgan est une actrice qui a du mal à percer, mais pour
qui la vie n’est qu’une audition géante : c’est pour ça
qu’elle est tout le temps en train de faire des doublages, d’imiter
des personnages et qu’elle prend beaucoup de risques et ose tout.
C’est la rencontre entre ces deux personnalités complètement
différentes qui s’embarquent dans cette folle aventure ensemble”.
L’amitié entre les deux personnages
a fini par déteindre sur les deux actrices, même loin des plateaux.
Brian Grazer, producteur du film, l’a très vite remarqué : “Je
crois que ça a été la meilleure lecture à laquelle j’aie pu
assister”, explique-t-il. “C’était assez surprenant parce que
à chaque fois que Kate faisait rire la salle (c’est-à-dire, dès
qu’elle ouvrait la bouche), Mila était à fond derrière elle, à
l’encourager et à l’applaudir. Et voir une telle alchimie entre
deux actrices qui passent leur temps à s’encourager mutuellement,
c’est vraiment quelque chose d’assez rare”.
Cette alchimie n’a pas non plus
échappé à Gillian Anderson. “J’ai été frappée par la
complicité entre Kate et Mila, comme si elles se connaissaient
depuis des années”, explique-t-elle. “À l’écran ou loin des
plateaux, il est évident qu’elles s’entendent très bien”.
“Mila est une vraie Californienne,
tandis que Kate vient de New York. Kate est plutôt excentrique,
alors que Mila est plus sage — exactement comme Audrey et Morgan”,
explique Susanna Fogel. “Elles ont une connivence qu’on peut
observer chez les gens qui ont les mêmes valeurs, mais qui se
comportent sur des modes totalement différents”.
“Heureusement qu’on s’adore !”
signale Mila Kunis à propos de sa partenaire. “C’est ce qu’on
se dit tous les jours. On est dans une situation complètement
bizarre : soit il fait 50 degrés à l’ombre, soit on est gelées ;
on est constamment fatiguées et on se retrouve tout le temps dans
des situations rocambolesques, si bien qu'on se dit souvent
‘heureusement qu’on s’adore !’… et c’est réellement le
cas ! En plus, Kate est franchement drôle et talentueuse”. “J’ai
tellement appris au contact de Mila Kunis”, raconte Kate McKinnon.
“Je la regardais enrichir cette relation d’amitié et l'ancrer
dans la réalité, et j’ai fait de mon mieux pour la suivre. Elle a
beaucoup, beaucoup de talent et de générosité… Et elle rit
beaucoup, sans jamais se moquer, et ça me donnait l’impression
qu’on était déjà de vieilles amies. Elle m’a soutenue avec
énormément de gentillesse, et elle m’a faite beaucoup rire ! On
était vraiment faites l’une pour l’autre !”
ÇA TOURNE !
Habituellement, il n’y a pas de
comédies d’action sans une séquence de cascades cocasse, qui sert
généralement à introduire le prochain gag du film. Mais pour
L’ESPION QUI M’A LARGUÉE, Susanna Fogel était résolue à
éviter ce cliché. “Il me semblait très important que les scènes
d’action soient aussi impressionnantes que dans un film d’action
mené par des personnages masculins, et de montrer qu’on n’essaie
pas d’édulcorer ces cascades”, déclare-t-elle.
Forte de cette décision, elle a ainsi
engagé le très célèbre chef cascadeur et réalisateur 2ème
équipe Gary Powell, dont l’impressionnant CV comporte, entre
autres, de multiples participations aux sagas JAMES BOND et JASON
BOURNE.
“Quand on regarde une comédie, on a
tendance à se dire, ‘oh, ça va être tranquille, léger’, mais
Gary ne prend pas ça à la légère du tout”, explique Theroux.
“C’est comme ça qu’il travaille. Il y a pas mal de prises
plutôt risquées, notamment la course-poursuite en voiture, avec une
moto qui prend l’un des chocs les plus violents que j’aie pu voir
au cinéma !”
Powell a saisi les défis du film à
bras-le-corps. “En un seul film, vous avez plein de personnages
complètement différents”, détaille-t-il. “D’habitude, dans
le cinéma d’action, on s'attend à certaines choses ; quand on
voit Sam, qui joue Sebastian, on sait que c’est quelqu’un qui
sait faire des cascades, puisque c’est lui l’agent. À l’inverse,
Morgan et Audrey sont deux personnes normales. Du coup, quand j’ai
élaboré les cascades et les scènes d’action, il fallait que je
garde bien à l’esprit que ce sont deux femmes parfaitement
normales, qui ne peuvent pas devenir des pros des arts martiaux et se
mettre à conduire comme des pilotes de Formule 1 du jour au
lendemain”.
Justement, la fameuse scène de
course-poursuite en voiture illustre très bien la stratégie adoptée
par Gary pour chorégraphier ces cascades. “Quand Morgan ou Audrey
s’empare du volant, il faut que j’aie à l’esprit qu’aucune
d’elles n’est une conductrice hors pair. Lorsque la
course-poursuite commence, elles sont pourchassées par trois mecs à
moto : elles finissent par s’en débarrasser, mais parce que tout
ce qu’elles font n’est qu’une suite d’accidents. Elles n’ont
aucune idée de ce qu’elles font, mais c’est comme ça qu’elles
s’en sortent !”
Powell a également élaboré les
scènes d’action de façon à ce qu’elles reflètent les progrès
d'Audrey et Morgan. “Le défi principal pour Gary, c’était de
réussir à montrer que ce sont deux amatrices qui font de leur mieux
pour s’en sortir”, raconte Susanna Fogel. “Mais ensuite, on
passe à une autre étape : les filles progressent, elles gagnent en
expérience et se comportent presque comme de vraies espionnes”.
Qu’il s’agisse d’une fusillade
dans un café, d’une scène de torture dans un gymnase, ou d’un
numéro de trapèze de haute voltige, les acteurs ont unanimement
suivi Gary dans ses lubies.
“Gary m’y a fait monter [sur le
trapèze]. Et je me suis retrouvée à 6 mètres du sol”, raconte
Kate McKinnon. “C’est très haut ! Ça fait assez peur, mais je
me suis vraiment amusée”.
“Je crois que son père a travaillé
sur tous les INDIANA JONES, qui sont de véritables films-cultes pour
moi”, ajoute-t-elle. “Du coup, il me racontait plein d’histoires
sur ces films, et en même temps ça me faisait complètement flipper
d’entendre comment ça se passait à l’époque ! Gary est
vraiment quelqu’un de génial et de très sincère qui m’a
beaucoup appris. Et je crois que personne ne peut rivaliser avec sa
passion pour les sauts en parachute et les bagarres”.
“Mon truc, c’était de me dire :
‘que ferait James Bond à ma place ?’”, raconte Mila Kunis. “Je
passais mon temps à me demander : ‘que ferait James Bond dans
telle ou telle situation ?’ Et Gary me répondait invariablement
(faites-en ce que vous voulez !) : ‘casse-lui la gueule !’ Bon
alors, mon personnage n’est pas une experte en combat rapproché :
si elle flanque une raclée, elle le fait comme une personne normale.
Pendant le tournage, Gary me disait tout le temps : ‘casse-lui la
gueule !’ Et moi pendant ce temps, je répondais ‘euh, ok’…
Gary est vraiment génial !”
“Gary est vraiment à fond”,
plaisante Hasan Minhaj. “Il a une sacrée personnalité. C’est un
chef-cascadeur qui refuse les scènes d’action gentillettes et qui
veut que tout soit constamment impressionnant et palpitant… Et en
même temps, il porte un pendentif avec les empreintes digitales de
ses filles. En fait, ce mec sort tout droit d’un TAKEN !”
“J’ai lu pas mal de scénarios et
celui-ci a vraiment retenu mon attention”, explique Powell. “Tous
les autres scénars avaient un côté ‘vu, vu et revu’. Je pense
que ce film va surprendre pas mal de gens. Et j’adore surprendre”.
ROAD TRIP
“Franchement, qui refuserait de
partir en road trip en Europe avec Mila Kunis et Kate McKinnon ?”,
s'interroge Sam Heughan.
Dans la veine des films d’espionnage
dont l’intrigue se déploie à l’échelle internationale, les
protagonistes de L’ESPION QUI M’A LARGUÉE se lancent dans une
véritable épopée internationale qui les emmène dans pas moins de
neuf villes : Vilnius (Lituanie), Los Angeles, Vienne, Prague, Paris,
Amsterdam, Berlin, Tokyo et Moscou. L'essentiel du tournage s'est
déroulé en décors réels à Budapest, en Hongrie, ainsi qu’à
Vienne, Amsterdam et Berlin.
Tourner dans de véritables capitales
européennes a donné au film la touche d’authenticité que
souhaitait Susanna Fogel. “Je voulais que le parcours des
personnages marque plusieurs arrêts en Europe pour que les
spectateurs puissent y retrouver les petites particularités qui font
de ces lieux des endroits intéressants, drôles, exotiques”,
explique-t-elle.
La grande variété des sites et des
plateaux nécessaires au tournage a bien occupé le chef décorateur
Marc Homes. “À un moment donné, on est dans un bar futuriste de
Tokyo, ensuite on se retrouve dans une espèce de camp d’entraînement
de gymnastique soviétique, avant d’enchaîner sur des auberges de
jeunesse à Amsterdam… Beaucoup de lieux très intéressants pour
moi !”, énumère Homes. “Chaque semaine, j’avais trois ou
quatre décors complètement différents à concevoir, ce qui est
vraiment sympa : c’est un défi qui vous force à être très
réactif”.
Authentique : voilà l’adjectif qui
résume le mieux la façon dont Holmes a conçu l’univers visuel de
ses décors. “Quand on en a discuté avec Susanna, je lui ai dit :
‘Je veux pas faire de décors qui fassent trop film comique”,
explique-t-il. “Je ne veux pas de trucs extravagants comme du
papier peint léopard à l’intérieur d’un avion : je voulais que
ce soit simple, réaliste, et Susanna était exactement sur la même
longueur d’ondes”.
L’équipe a choisi Budapest comme
lieu de tournage principal en raison de ses nombreuses équipes de
tournage, sa proximité avec d’autres capitales européennes, et
son architecture variée. “Budapest est située sur le Danube et
est une porte sur l’Europe”, raconte Homes. “Dans un seul
quartier assez restreint, vous pouvez déjà voir beaucoup de
variations architecturales très intéressantes à filmer. On y
retrouve un peu de Paris, un peu de Berlin ou de Vienne, mais il y a
également des quartiers très modernes. La ville entière a été
transformée et restaurée au cours des quinze dernières années, si
bien qu'il y a beaucoup d’endroits particulièrement beaux et
ouvragés—aussi beaux que dans d’autres capitales européennes”.
Pour les stars du film, Budapest est
devenue une deuxième maison. “Si je commence à en parler [de
Budapest], je vais vraiment ruiner mon mascara”, déclare Kate
McKinnon. “J’habite à New York. J’adore New York. Jamais je
n’aurais pensé qu’une autre ville pourrait presque la remplacer
dans mon cœur !”
Mila Kunis n’est pas en reste :
“J’adore Budapest. C’est magnifique, il y a une incroyable
richesse culturelle et les gens y sont adorables et très
chaleureux”.
Pour la réalisatrice, Budapest, tout
comme les autres sites du tournage, est une partie cruciale de ce
film aux multiples facettes. “C’est à la fois un road trip, un
film sur l’amitié, un journal de bord, un film d’espionnage…
Tous ces genres se mélangent à mesure que les personnages
découvrent l’héroïne de film d’action qui sommeille en elles”.
#LespionQuiMaLarguee
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.