mardi 26 juillet 2016

JASON BOURNE


Action/Thriller/Efficace, c'est un plaisir de retrouver Jason Bourne !

Réalisé par Paul Greengrass
Avec Matt Damon, Tommy Lee Jones, Alicia Vikander, Vincent Cassel, Julia Stiles, Riz Ahmed, Ato Essandoh, Scott Shepherd...

Long-métrage Américain 
Durée: 02h03mn
Année de production: 2016
Distributeur: Universal Pictures International France 

Date de sortie sur les écrans américains : 29 juillet 2016
Date de sortie sur nos écrans : 10 août 2016


Résumé : La traque de Jason Bourne par les services secrets américains se poursuit. Des îles Canaries à Londres en passant par Las Vegas...

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce (VF)



Featurette "Jason Bourne est de retour" (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséOn sent immédiatement que Paul Greengrass, le réalisateur, retrouve un univers qu'il maîtrise et sur lequel il sait exactement quel ton et quelle atmosphère il souhaite mettre en place. Et, pour ceux qui ont suivi la saga, on se sent immédiatement à l'aise, on reconnaît les codes et on a juste à se laisser porter par l'histoire qui nous entraîne de nouveau sur les traces du passé de Jason Bourne. 
On voyage beaucoup pendant qu'on découvre les multiples intrigues qui se dévoilent. Elles sont comme des rivières qui coulent toutes vers la source du mal. N'ayez pas d'inquiétudes, bien que Paul Greengrass insère ses personnages dans des contextes géopolitiques complexes et des sujets modernes de manipulation des données informatiques, il n'oublie jamais le spectateur et, au final, ce sont les sentiments et défauts humains qui mènent le jeu. Le résultat est que l'ensemble est facile à suivre et à comprendre. Il n'oublie pas non plus de nous régaler de courses/poursuites aussi improbables qu'incroyables qui font partie intégrante de l'ADN de la saga des BOURNE. 
J'ai eu grand plaisir à retrouver Matt Damon dans le rôle de Jason Bourne qu'il personnifie parfaitement. A l'écran, il est Jason Bourne, physiquement et mentalement. Cet homme se cherche désespérément et son passé n'a pas fini de le hanter. 




Un nouveau personnage fait son apparition sous les traits d'Alicia Vikander dans le rôle d'Heather Lee, une jeune agent de la CIA qui a compris comment le système fonctionne et qui ne cache pas son ambition. C'est un personnage intéressant car elle est clairement le visage de la modernité dans une organisation qui se repose encore sur ses vieilles ficelles et le jeu de stratège qu'elle impose nous fait nous poser des questions sur ses intentions réelles. 


Pour sa part Tommy Lee Jones, dans le rôle du Directeur de la CIA Robert Dewey, est impeccable en vieux briscard qui compte bien ne pas se laisser marcher sur les pieds et qui utilise de bonnes vieilles méthodes pour imposer sa loi sur le terrain.


Vincent Cassel apporte sa carrure et sa personnalité à un rôle de tueur sur commande. Ses intentions et ses motivations sont clairement exposées.


Enfin, j'ai bien aimé l'interprétation de Riz Ahmed dans le rôle d'Aaron Kalloor, un jeune homme brillant qui doit faire face aux conséquences de ses choix passés.
La toile se tisse donc autour de et avec ces personnages pour nous dessiner une version internationale du jeu du chat et de la souris efficace et pleine de rebondissements. 
JASON BOURNE réunit toutes les qualités de la saga. On continue de découvrir l'histoire ce personnage. Paul Greengrass nous offre un film à la fois sérieux et divertissant que je vous conseille d'autant plus si vous aimez les acteurs et avez suivi la saga.



NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

LE RETOUR DE L’ESPION

La franchise Bourne, grâce à l’inventivité et à la structure narrative de ses scénarii, a relevé les standards d’un genre tout entier, que ce soit au niveau de la chorégraphie des combats, de la virtuosité des poursuites, ou des rebondissements scénaristiques spectaculaires. Il s’est pourtant passé bien des choses dans le monde depuis 2007, l’année où notre agent préféré s’est retiré du terrain, à la fin de LA VENGEANCE DANS LA PEAU (Paul Greengrass, 2007). Et c’est précisément la longueur de cette absence qui rend son retour si excitant. Cela faisait 10 ans que le public réclamait le retour de Paul Greengrass et de Matt Damon dans un nouveau chapitre d’espionnage aussi brillant au niveau de l’action que de l’intelligence du scénario. Les cinéastes étaient à la recherche d’une confluence socio-politique idéale qui pourrait fournir à notre héros le cadre parfait pour reprendre ses aventures.

FRANK MARSHALL, qui est producteur depuis le début de l’aventure BOURNE nous explique : «nous voulions une histoire aussi pertinente que percutante pour le retour de JASON BOURNE. Il était hors de question de se contenter de faire une énième suite. Au contraire il fallait trouver un prisme en rapport avec les préoccupations actuelles, afin de leur donner un nouvel éclairage. Le monde a changé, et si, basé sur le premier roman de Robert Ludlum, le premier film était déjà une réactualisation de la guerre froide adaptée au XXIe siècle, il fallait que le 5e soit d’autant plus pertinent afin que le public s’intéresse à la façon dont Jason Bourne réussirait à s’en sortir, là où lui-même a le sentiment d’être dépassé ».

GREGORY GOODMAN, également producteur, ajoute : «il faut être réaliste, les temps ont changé et font que les intrigues des précédents films pourraient presque paraître désuètes de nos jours, dans un monde qui a connu des affaires comme WikiLeaks, mettant en lumière des agissements totalement indépendants de nos volontés. Ce qui est intéressant dans le film c’est que même les ‘‘méchants’’ ont un point de vue valable. Il est évident qu’en tant que citoyens nous sommes face à des choix difficiles. Les frontières entre confiance et sécurité ou transparence et vie privée sont très mobiles ».

À propos de la longévité du personnage qu’il a créé, Matt Damon commente : «nous aussi, on est comme tout le monde, on adore ce personnage. Mais on n’avait pas envie de mettre la charrue avant les boeufs. On en parlait bien sûr, avec Paul, et je lui disais toujours que s’il le réalisait, je reprendrai JASON BOURNE. Mais jusqu’à il y a un an et demi, nous n’avions rien de sérieux à lui mettre sous la dent. En fait, il nous restait à définir ce qu’était devenue sa vie. Une fois que nous avons trouvé ce qu’il avait bien pu faire pendant tout ce temps, le reste s’est mis en place ».

Mais toute l’équipe l’admet : c’est l’envie du public de retrouver ce personnage qui a tout déterminé. Ainsi que leur envie de revoir Matt Damon dans la peau de leur agent préféré. Le réalisateur Paul Greengrass ajoute : « c’est pareil dans une vraie famille, non ? Tout le monde finit par revenir. Je pense que personne n’y croyait vraiment, mais on a fini par le faire. À la manière dont un groupe de rock ferait son come-back, pour une tournée exceptionnelle, on a ajouté des nouveaux morceaux aux tubes indémodables que le public adore ».

Gregory Goodman renchérit : « la popularité des films JASON BOURNE tient en grande partie à la personnalité de Matt Damon. C’est un acteur exceptionnel, et sa gentillesse n’a d’égal que son professionnalisme. Il dégage quelque chose de très sympathique auquel on peut facilement s’identifier. C’est une sorte de Monsieur Tout le Monde à la recherche de sa vérité et de son équilibre. Mais il n’y a pas que ça. Les films de la franchise BOURNE sont plus âpres et plus réalistes que les autres films de ce genre, et cela donne aux spectateurs un sentiment plus concret, plus ancré dans leur réalité. Les gens s’y retrouvent et s’y reconnaissent, c’est là que se trouve, à mon sens, la véritable clef du succès de ces films ».

Ce nouvel opus nous propulse au coeur du labyrinthe qu’est devenu notre monde, une ère digitale, où les libertés civiques sont malmenées, entre la libre circulation des idées et la surveillance numérique. On entre dans des considérations citoyennes vraiment actuelles, empreintes d’un certain cynisme au regard de la confiance que nous portons aux élus qui dirigent le monde en notre nom. « Ces dernières années ont changé la donne et nous poussent à reconsidérer notre place et notre rôle au sein de la société. Il est évident que les gens se posent beaucoup de questions quant aux choix que nos gouvernements ont fait et ce, à l’échelle mondiale ».

Alors que ce quatrième chapitre s’inscrit clairement dans la continuité des trois premiers, il y a quelque chose qui le rend totalement différent et unique. D’entrée de jeu, on retrouve l’univers des films précédents, truffé d’espions, émaillé de mensonges, de manipulations et de trahisons. Mais cette fois-ci, cela se fait sur fond de connectique internet et de surveillance satellite. L’adéquation rêvée entre individualités complexes et plan à échelle mondiale. Paul Greengrass développe : «ici le fond rencontre la forme. Et à tous les sens du terme. On était exactement dans la même dynamique sur le plateau. Réaliser un film c’est livrer votre version du monde. Vous devenez un véritable chef d’orchestre : vous menez la danse et imprimez un rythme qui est binaire. Il y a le rythme de ce que vous filmez et le rythme auquel vous filmez. Il faut sans cesse surveiller l’acuité de ce que vous voulez dire, aussi bien que la coordination, que ce soit du son et de la lumière, du rythme du jeu, ou celui de la scène et évidemment de celui du film. Tout est question de précision. Chaque personne sur le plateau travaillait au cordeau afin de remplir un cahier des charges très ambitieux ». Au final Paul Greengrass nous confie à propos de cette aventure qui a commencé il y a plus de 10 ans : « le but des films est de divertir le public, de le faire voyager, de les faire réfléchir sur le monde dans lequel ils vivent. C’est ce que les spectateurs recherchent en venant voir un film de la franchise JASON BOURNE. Cet épisode est le nouveau chapitre d’une saga qu’ils adorent. Beaucoup de choses y sont familières, les coins du monde où se passe l’action cadrent avec l’univers qu’ils apprécient, de nouvelles figures apparaissent, de nouvelles situations aussi, et l’intrigue se complexifie. C’est ce cahier des charges que nous nous sommes juré de respecter de point en point ».

UN CASTING ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE

S’il y a un trait de caractère commun à tous ces personnages, c’est aussi bien l’intensité de leur détermination, que celle de leur solitude. Ces rôles peuvent avoir l’air simplistes car leurs dialogues ont été épurés au maximum. Mais ce n’est pas le cas. Ces personnages sont tous lourds d’un passé pesant que le spectateur connaît. Ils travaillent tous dans leur coin, sans vraiment pouvoir faire confiance à qui que ce soit et en se méfiant de tous. Ce sont tous des personnages très complexes, qui allient physique et intellect, même si au bout du compte ils ne font tous qu’une seule et même chose : traquer Jason Bourne.

JASON BOURNE - Matt Damon
C’est à la frontière entre la Grèce et la Macédoine, que l’on retrouve un Jason Bourne qui, sans même savoir pourquoi, 10 ans après, est toujours aussi agité et torturé. Abîmé, fatigué, c’est un homme perdu, sans idéal. Bien qu’il ait gagné sa liberté et se soit affranchi de son passé, il n’a pas réussi à trouver la paix. Jusqu’à ce qu’une figure de son passé ne ressurgisse. 
Matt Damon déclare, à propos de son personnage : « je sais que quoi que je fasse, d’une certaine manière je serai toujours associé à ce rôle, ce qui n’est pas étonnant quand on interprète le même personnage quatre fois dans une carrière. C’est quelque chose qui va me suivre longtemps. Mais cela ne me dérange pas car c’est un personnage que j’aime beaucoup. Il n’y a pas un endroit dans le monde où les gens qui me croisaient ne me demandaient quand se tournerait le prochain JASON BOURNE. C’est donc à la fois électrisant de leur offrir ce qu’ils attendent depuis si longtemps, mais en même temps la pression est énorme car nous n’avons pas le droit à l’erreur ».

NICKY PARSONS - Julia Stiles
Si à l’origine Nicky n’était qu’une assistante zélée, son retour est marqué par un changement drastique. Elle a été profondément marquée par son interaction avec Jason, et à la fin de LA VENGEANCE DANS LA PEAU, elle aussi doit disparaître. Elle a appris à envisager Jason comme un individu, et a percé à jour la nature du programme qu’on lui a fait subir, ainsi que ses répercussions. Cela a changé sa vision des choses, et de ses supérieurs. Fatiguée de devoir se cacher et de mener une vie de paria, elle n’a plus rien à perdre. Elle est bien décidée à exposer les activités de l’agence au grand jour, quel qu’en soit le prix. La comédienne nous confie que ce nouvel aspect de son personnage lui offrait une palette de jeu très intéressante, et l’occasion de donner de la matière à un personnage qu’elle trouvait bien trop jeune (elle avait 19 ans alors) pour être un agent de la CIA. 
« À la fin de LA MÉMOIRE DANS LA PEAU, mon personnage était censé finir le cou brisé, mais j’ai eu de la chance qu’ils changent ce petit détail, ce qui m’a permis de revenir, et 10 ans après avec un personnage plus mature, et surtout beaucoup plus offensif ».

ROBERT DEWEY - Tommy Lee Jones
Avec le temps les huiles de la CIA se suivent et se succèdent. Après Brian Cox, Chris Cooper, David Strathairn, c’est au tour de l’acteur, véritable légende que l’on ne présente plus, d’endosser le costume du directeur de la CIA. Ce personnage incarne la complexité de notre société actuelle. Il veut donner le jour à un programme en ligne qui permettrait à son agence de ficher n’importe quel individu, dans quelque partie du monde que ce soit, sous couvert de sécurité nationale et de patriotisme. C’est une décision ambivalente. Est-il éthique de sacrifier la sphère privée à l’intérêt public ? La notion d’individualisme s’oppose-t-elle vraiment à une démarche holistique ? À noter qu’il s’agit souvent de domaines particulièrement sensibles, liés à l’être humain, la société, l’environnement, l’éthique, qui sont parfois détournés à des fins politiques.. Si pour le producteur Gregory Goodman, ce personnage, sur le papier, était à la frontière de l’antipathie, et le véritable méchant du film, l’interprétation de Tommy Lee Jones a été si inspirée, qu’il lui a réussi à le faire changer d’avis, le persuadant du bien-fondé de sa démarche.
L’acteur, quant à lui, avoue qu’il avait adoré les films précédents, et que le fait d’interpréter le méchant, était une perspective réjouissante. Il ajoute « méchant… oui… dans la mesure où je veux tuer le héros du film. Mais il n’empêche que j’incarne un homme qui a un idéal, et qui a dédié sa vie à une mission. Qu’on soit d’accord ou non importe peu, ce qui compte c’est que mon personnage soit persuadé d’être dans son bon droit ».

HEATHER LEE - Alicia Vikander
Si elle est un membre de l’équipe de choc de Dewey, elle n’en est pas moins un petit génie de l’informatique. Diplômée de Stanford cette informaticienne exceptionnelle qui n’avait que l’embarras du choix pour faire une carrière brillante a choisi la CIA. Son travail consiste à anticiper et analyser les possibilités de conflits à travers le monde et de les influencer, voir de les contrôler à travers les réseaux sociaux. D’une intelligence supérieure, elle travaille dans un souci de perfection et pense impressionner définitivement son mentor en ramenant Jason Bourne à la CIA. Elle va se servir des armes d’une nouvelle génération pour arriver à ses fins, bouleversant à la fois les concepts de son supérieur et de sa proie.
La comédienne nous confie : « à l’époque où je me suis installée à Londres, je partageais tout avec mes trois colocataires, et quand on n’avait pas assez d’argent pour aller au pub, on se regardait un JASON BOURNE dans notre petit studio. Quand Paul Greengrass m’a proposé le rôle, ce sont elles que j’ai appelées en premier ». Quant à son rôle, une fois passé l’écueil de la somme de vocabulaire technique à ingérer, elle a pu se régaler dans cette version du retour du fils prodigue, où elle se voit voler la figure paternelle que peut représenter pour elle son supérieur, par celui même qu’elle a débusqué et rabattu. Il est temps pour elle de briser son OEdipe. « C’est vraiment un parallèle intéressant entre Heather et Jason : ils ont en commun une figure paternelle viciée » nous confie Tommy Lee Jones. Mais au-delà de la parabole, elle a été séduite par le mélange parfait des genres, entre le film d’action et le pamphlet politico social, qui ancre définitivement cet épisode dans une réalité sociale très actuelle.

AARON KALLOOR - Riz Ahmed
Il a fait un pacte secret avec la CIA pour financer sa start-up qui est en passe de devenir une des plus grosses compagnies mondiales. Il est l’élément clef de la mise en place du nouveau programme. Un autre petit génie de l’informatique qui tout à sa tâche, n’en mesure peut être pas toutes les conséquences à moins qu’il ne roule pour son propre compte. Là encore la part d’ombre et de lumière de ce personnage est ambivalente. C’est avec un sourire amusé que le comédien nous explique avoir lu beaucoup d’articles à propos des génies de la Silicone Valley. 
D’après lui : « c’est un monde fait d’idéaux où le capitalisme règne pourtant en maître. Ceux qui en forgent les systèmes, ont certainement grandi qualifiés de "nerds" jusqu’à ce qu’on les paie des millions. Je pense que quelque part ils ne peuvent s’empêcher d’avoir le sentiment de s’être fait piquer l’argent de la cantine par le gars le plus populaire du lycée. Et je pense que mon personnage se demande vraiment s’il n’est pas sur le point de commettre une nouvelle fois la même erreur».

L’ATOUT - Vincent Cassel
Il incarne le tueur d’élite chargé d'abattre Jason Bourne sur le terrain. Personne ne connaît le véritable nom de ce redoutable mercenaire, ni pour qui il travaille réellement. Il joue un rôle déterminant depuis le tout début et est animé par des motifs beaucoup trop personnels. 
L’acteur nous explique : « au-delà de mon personnage, ce qui était passionnant c’était de pouvoir assister à la logique de tournage d’une franchise aussi bien reconnaissable dans son style, qu’efficace et bien rodée dans sa réalisation. Quel que soit le nombre de choses qui peuvent se passer à l’écran, dans un laps de temps si condensé, on y croit. Et je pense que cela est dû à la réalisation de Paul Greengrass, foncièrement ancrée dans le réel. Nous avons beaucoup discuté sur le tournage. Mon personnage n’a pas beaucoup de dialogues ce qui peut être difficile pour un acteur, et il m’a aidé à être incisif et aller droit au but. Nous nous sommes inspirés des requins, à la fois dans la gestuelle, le regard ou l’intention ».

CRAIG JEFFERS - Ato Essandoh
C’est le bras droit du directeur de la CIA, Robert Dewey. Il envoie tous les jours des hommes au feu, dans des situations excessivement dangereuses. C’est un homme qui ne fait pas de sentiments afin de pouvoir mener ses missions à bien. Il ne pense qu’au bien de sa nation. Et c’est ce qui le rend réellement dangereux.
Selon le comédien « la franchise JASON BOURNE, n’est pas qu’une "grosse artillerie faite de PIM ! PAM ! POUM !" Non, c’est âpre, réaliste, à l’image d’un vrai combat… même si Jason Bourne est capable de se sortir des situations les plus invraisemblables, et de tuer quelqu’un avec un bout de papier et un paquet de sucre. C’est vraiment ça qui est magique ! »

CHRISTIAN DASSAULT – Vinzenz Kiefer
Le jeune comédien allemand interprète Christian, un personnage qui se considère comme le Robin des Bois du Net. Si, il a commencé pour s’amuser ou juste emmerder le monde, il se considère désormais en mission : publier au grand jour les informations qu’on s’évertue à nous cacher. La transparence ultime comme rempart aux sources d’informations officielles que le public croit fiables. C’est précisément pour cette raison que Jason Bourne va le débusquer afin de trouver des réponses face à un système qu’il ne comprend plus.
« J’étais sur le point de partir méditer un mois en Inde, ce pour quoi je m’étais déjà rasé la tête, quand on m’a demandé d’envoyer une bande démo pour le rôle. On a tourné une scène avec l’IPhone de ma copine et c’est à une semaine de mon départ en Inde que j’ai su que j’avais décroché le rôle ! »

EXPOSER JASON BOURNE

Le tournage d’un film de cette envergure, et avec de tels enjeux, requiert des mois de préparation, une organisation au cordeau, et des nerfs d’acier. Pour Paul Greengrass, c’est avant tout une aventure humaine et un travail d’équipe. L’important pour lui est de travailler dans la précision et la confiance et, comme dans n’importe quel autre domaine, une bonne organisation assortie d’une base solide permet d’avancer sereinement. Il a su s’entourer de professionnels hors pair, aussi bien au niveau de l’équipe technique qu’artistique.

SIMON CRANE, qui figure au générique des plus grands films de ces 30 dernières années, dont notamment EDGE OF TOMOROW (Doug Liman, 2014), WORLD WAR Z (Mark Forster, 2013) et HANCOCK (Peter Berg, 2008), dirige les cascades la seconde équipe. Pour lui la nouveauté est un enrichissement permanent. Et ce nouvel opus s’inscrivait parfaitement dans sa logique. Il nous explique : « ce qu’il y a de bien avec Paul, c’est qu’il prend une scène, il la secoue dans tous les sens pour en trouver l’essence, sans s’embarrasser d’effets superflus. On aboutit alors à quelque chose de très pur, très terre à terre et concret, toujours centré autour des motivations des personnages ». 

Avec deux mois et demi de tournage pour la première équipe et 1 mois pour la deuxième, les scènes ont été tournées la plupart du temps dans leur ordre chronologique. Ce qui n’a en rien empêché les retouches quotidiennes, afin de capter la réalité de l’instant, et non d’avoir l’impression de lire un scénario bien léché. Paul Greengrass nous explique qu’il n’est pas avare de modification, et il est capable de réécrire une scène au moment même de la tourner. Il ne se censure jamais. Si tout est préparé, rien n’est prédéterminé dans sa réalisation, il est capable de se réinventer en permanence, et n’hésite pas à étudier les propositions de ses collaborateurs artistiques et techniques. Quand Matt Damon sentait que quelque chose ne cadrait pas avec la mentalité de son personnage, il n’hésitait pas à le manifester, et la scène était réétudiée. Il arrivait sans cesse que des scènes soient réécrites un jour avant leur tournage. Celle du discours de l’EXOCON par exemple a été totalement réécrite et remise à Riz Ahmed le matin même du tournage. 

Il commente : « pourtant ce n’était pas compliqué à intégrer, puisque rien ne changeait du tout au tout, et qu’il ne s’agissait que de verrouillages. Les informations contenues dans le scénario sont basées sur des faits réels qu’il convenait de vérifier sans cesse ». La créativité était à son maximum car elle était libre de jugement, et chacun faisait son maximum pour ne laisser aucun détail ou intuition de côté. Mais le réalisateur précise : « à l’intérieur de ce chaos apparent, régnait une méthodologie sans faille. Une main de fer dans un gant de velours en quelque sorte. Il est impossible de réaliser un film de cette envergure sans une organisation et une préparation drastiques. Mais il faut parfois savoir improviser, et ne pas se censurer, afin d’en enrichir la trame ».

C’est ainsi que Matt Damon s’est entraîné pendant des mois afin de ne pas être doublé dans les scènes d’action, et de rester crédible dans la peau d’un agent de terrain de cet acabit. À l’époque de LA MÉMOIRE DANS LA PEAU en 2002, la production lui avait suggéré de se mettre à la boxe, afin de donner une démarche particulière à son personnage. Il n’a jamais arrêté depuis, et c’est ce qui lui permet de pouvoir continuer à être casté dans ce genre de rôle. JASON WALSH, son coach personnel, lui a fait entamer un régime sévère et un programme de musculation très spécifique pour les scènes de combats à main nue. Une fois cet objectif atteint, le comédien a continué à s’entraîner pendant l’intégralité du tournage.

MATT BAIAMONTE, le boxeur qu’il avait rencontré pour le tournage de INVICTUS (Clint Eastwood, 2009) et de L’AGENCE (George Nolfi, 2009), lui a enseigné les préceptes de son mentor, Angelo Dundee, l’entraîneur de Mohamed Ali, Sugar Ray Leonard, George Foreman et Héctor Camacho, entre autres. ROGER YUAN a chorégraphié tous les combats du film, le tout sous la houlette de GARY POWEL, qui lui, coordonnait l’ensemble des cascades du film.

TRAQUER L’ESSENTIEL

BARRY ACKROYD, le directeur de la photographie, est un vieil ami de Paul Greengrass, avec qui il a travaillé sur de nombreux films. Comme ce dernier, il vient du film documentaire, d’où leur intérêt commun pour la politique et les questions de société qui sous tendent le film. Ces deux puristes ont décidé de tourner au maximum avec un format pellicule. Mais étant donné que le film est constellé de scènes de nuit, d’effets spéciaux, et de cascades, il a fallu faire un compromis : ces scènes seraient tournées en numérique avec une caméra Arri Alexa, et le reste, c’est-à-dire la majorité du film, en format pellicule Kodak. À part ce souci, nos deux compères s’en sont tenus à un tournage avec une approche minimaliste, comme ils en avaient l’habitude à l’époque où ils réalisaient des documentaires. Citant Robert Drew, un cinéaste célèbre, leur mot d’ordre est devenu : "rien à cirer des rails pour les travellings, de la grue, filmez, filmez et filmez !" Même s’ils n’ont pas pu s’en passer totalement pour garder une certaine fluidité, Barry Ackroyd s’en est tenu la plupart du temps au zoom optique qui a une approche plus organique et proche du fonctionnement de l’oeil ou l’esprit humain.

CHRISTOPHER ROUSE, le monteur du film, collaborateur de Paul Greengrass également depuis de nombreuses années et oscarisé pour son travail sur LA VENGEANCE DANS LA PEAU (Paul Greengrass, 2007), a ensuite étalonné le tout afin que le 35 millimètre perde un peu de grain et que le numérique en gagne un peu. Tous les trois, en parfait accord, ont tenu à tourner des séquences assez longues pour permettre au jeu des comédiens d’acquérir un relief optimal. Barry Ackroyd nous confie : « si c’est un choix de puriste, en revanche ce n’est pas le plus pratique. Vous vous retrouvez à courir après la lumière, caméra à l’épaule sur des séquences très longues, qui nécessitent plusieurs prises. C’est physiquement épuisant, mais passionnant, car à chaque fois vous prenez de meilleures marques, et la scène ne cesse de s’améliorer ».

C’est également dans cette optique qu’il accessoirise ses créations lumières, en apportant des nuances sur toute la pièce ou l’espace à filmer et non uniquement autour des protagonistes principaux, afin que le réalisateur soit libre de changer les angles de prise de vue. Paul Greengrass essaie souvent d’alterner sa vision des scènes : pour lui il est primordial d’être au coeur de l’action, tout en conservant une vision globale, c’est pourquoi il reste très mobile de prise en prise afin de saisir au plus juste l’intention et la dynamique de la scène.

MARK BRIDGES, le créateur des costumes, lui aussi a travaillé dans cet esprit d’épure. Pour lui la simplicité est la chose la plus difficile à atteindre. Ses costumes sont l’enveloppe extérieure de l’intériorité des personnages créée par les comédiens. Ils sont censés les mettre en valeur, mais également retranscrire leur mentalité : efficacité et discrétion pour Jason Bourne, lassitude pour Nicky Parson, et non conformiste pour Heather Lee.

SIMON CRANE, le directeur de la seconde équipe, s’est occupé des tournages des scènes de cascade avec un souci permanent de perfection mais également de sécurité. Ils tournaient avec plus de 15 caméras, dont beaucoup étaient télécommandées à cause du danger encouru avec des voitures lancées à tombeau ouvert. Placées au sol où au bout d’une grue, au milieu de véhicules lancés à pleine vitesse, ils n’en ont pourtant perdu aucune !

UN TERRAIN D’OPÉRATION MONDIALISÉ

Si le film a une dimension internationale, comme les précédents, il s’inscrit aujourd’hui dans une modernité liée à la logique de mondialisation de notre économie et de ses conséquences sur l’échiquier politique à un niveau mondial.

TÉNÉRIFFE ________
PAUL INGLIS était chargé de la création des décors à Ténériffe, c’est-à-dire de récréer Beyrouth, Reykjavik, la Macédoine et Rome. Certaines rues de Santa Cruz, la capitale de l’île, ont servi pour plusieurs villes, selon un angle différent, une lumière ou une atmosphère différente. « Nous avons tellement changé leur aspect, avec le travail au montage, que personne, pas même un habitant de ces quartiers, ne pourrait les reconnaître ». Ils ont maquillé l’intégralité des panneaux écrits en espagnols, remplacé les plaques indiquant les noms de rues, donné une apparence vétuste à tout ce qui était trop moderne. Pareil pour l’aéroport qui a changé de nationalité plus d’une fois.

LE COMBAT ________
Une des premières scènes du film est censée être située à Beyrouth. Elle a été tournée juste dans la rue adjacente de celle qui est censée se situer à Athènes. C’est là que l’on retrouve une Nicky Parsons fatiguée d’être en cavale et qui va faire comprendre à un Jason Bourne clairement en perdition, que se souvenir ne suffit pas. Il faut comprendre. Apparemment il est toujours en proie à ses anciens démons et ne sait que faire de lui-même. Il s’abrutit dans des combats de rue pour essayer de trouver un apaisement le temps d’un K.O. ÃNGEL RAFAEL TOSTE SUAREZ et BRIAN NICKELS, un ex-champion de combat à main nue, incarnent respectivement les deux adversaires de Jason Bourne. 
Matt Damon nous explique qu’un combat au cinéma est minutieusement chorégraphié et que si, lui-même n’est pas un professionnel et n’est pas forcément à l’exact emplacement où il doit se trouver, ses adversaires, dont c’est le métier, sont capables de rattraper ses petites erreurs. « Je m’excuse souvent au préalable en leur expliquant que je risque de les frapper par mégarde, emporté par le feu de l’action. Cela les fait sourire à tous les coups car ils savent bien que mes coups ne leur feront pas grand-chose en comparaison avec ce qu’ils ont vécu professionnellement ».

LES ÉMEUTES ________
Le rendez-vous avec Nicky a lieu dans la soirée, sur une place en Grèce où une émeute oppose la police à des manifestants. Une scène délicate à tourner en raison du nombre de figurants, du désordre et de la violence ambiante. L’équipe a fait appel à des street-artists locaux afin qu’ils couvrent les murs de graffitis, et a tout dégradé pour que la rue semble s’embraser. Il a fallu ensuite transformer des centaines de figurants en manifestants déchaînés. Comme la scène est censée se passer en hiver, il a fallu ramener 365 kg de fripes pour ensuite les teindre et en couvrir chaque figurant alors qu’il faisait en fait 25 degrés sur l’île, que l’on appelle celle de l’éternel printemps. PAUL BIDDIS, le conseiller militaire du film, s’est inspiré des images d’émeutes à Athènes en 2015 et a scindé l’émeute en 3 niveaux, suivant le déroulement des faits de l’époque. Grâce au professionnalisme des figurants et des cascadeurs locaux, le résultat est sidérant de réalisme. 
Il commente : « c’était comme si on avait expliqué à des manifestants comment défier la police. On leur a même appris les slogans en grec. Quant aux forces de l’ordre, on a organisé leur riposte : les fumigènes, les chiens, les brigades d’intervention, les troupes de front et les gardes arrières. En fait mon travail a constitué à 60% de recherches et à 40% de connaissances en matière militaire ».

LA POURSUITE ________
Jason Bourne est un expert en tout. Même dans l’art de la fuite. Matt Damon s’est donc vu flanqué d’une horde de champions toutes catégories afin de l’aider à réaliser le plus de cascades possible, et le remplacer le cas échéant. PAUL EDMONDSON, 4 fois champion du monde de moto tout terrain, conduit la Husqvarna 450 que Jason emprunte à la police pour échapper à la Volkswagen en feu conduite par MARTIN IVANOV, qui avait déjà travaillé comme cascadeur sur LA MORT DANS LA PEAU (Paul Greengrass, 2007). Il embarque avec lui Nicky, qui est ici doublée par KATY BULLOCK, une championne Britannique de Trail. Les plans ont été filmés par des caméras embarquées sur les motos de ROB HERRING, un champion de courses de moto-cross, pour les plans subjectifs, et ALISTAIR WHITTON, finaliste de X Games, pour les plans de fuite. Le tout sous les hurlements de Simon Crane qui enjoignait à l’équipe de ne pas essayer de faire quelque chose de propre, mais de réaliste.

LONDRES ________
CHRIS MOORE, en charge des repérages, a déniché à Londres des emplacements idéaux pour des scènes qui ne sont pas censés y être situées. Notamment pour l’appartement de Richard Dassault, censé être à Berlin, la poursuite dans les égouts de Las Vegas, le deuxième combat à main nue, ou le QG des hackers de Reykjavik. Même la célèbre Victoria Station a été transformée en gare d’Athènes. La ville a néanmoins été utilisée en tant que telle pour la richesse de son architecture. Mais également pour tous les intérieurs, notamment les bureaux et les couloirs, que ce soient ceux de Langley, le QG de la CIA, ou ceux des antennes de Berlin, d’Islande et de Grèce.

Le quartier de Paddington Waterside, avec son bassin, a été utilisé en raison de la réhabilitation de son architecture, faite de nouvelles structures modernes, associées à celles plus anciennes. Quant à la nouvelle plaque tournante de la CIA c’est une extension de celles qui avaient déjà été mises en place dans les films précédents pour traquer Bourne. Dans LA MÉMOIRE DANS LA PEAU (Doug Liman, 2002) le premier bureau était basé à Paris, dans LA MORT DANS LA PEAU (Paul Greengrass, 2004) à Berlin, à New York pour LA VENGEANCE DANS LA PEAU (Paul Greengrass, 2007). Dans ce nouveau chapitre, nous pénétrons dans le centre informatique qui les relie tous entre eux.

MARK SCRUTON, le directeur artistique du film, est allé visiter un bon nombre de hubs qui officient pour de grosses sociétés informatiques, des tours de contrôle aérien, ou n’importe quelle compagnie qui nécessite le concours d’une technologie de pointe. Il fallait un lieu où les informations pleuvent et non un centre névralgique froid et lisse, comme c’était le cas auparavant. C’est finalement à Aldermaston, dans les locaux en béton d’une compagnie abandonnée, qu’ils ont élu domicile. Le monde de Bourne et le monde du hub sont étroitement liés par écrans interposés, et malgré la distance il fallait donner une impression de proximité infernale.

SIMON STAINES, le responsable du design graphique du film, a imaginé toutes les images des écrans d’ordinateur, notamment celles qui sont réunies sur l’écran de contrôle de la CIA, qui fait plus de 30 m. Une métaphore de notre société où nous sommes tous reliés par l’image, véritable fenêtre ouverte sur le monde, mais également un point d’accès à votre sphère intime. Il fallait trouver un équilibre entre quelque chose de cinégénique et la réalité. Il s’est aussi chargé des images prises par les caméras de sécurité, mais également de celles des radars ou de radios, bref de chaque interface chargée de traquer Jason Bourne.

BERLIN ET WASHINGTON ________
Berlin a toujours été un point stratégique dans les aventures de Jason Bourne, il était tout naturel d’y revenir. La ville possède un mélange d’atmosphère très guerre-froide et de modernité très ‘‘arty’’. Cette ville est le reflet de la personnalité divisée de Jason Bourne. Quant à Washington c’est le point de départ de toute la franchise. Pour boucler la boucle, il fallait que Jason y retourne. C’est une ville avec une architecture très emblématique, c’est la capitale des États-Unis, le berceau de l’agent Bourne.

LAS VEGAS - L’EXOCON ________
CATHY MAXEY, la directrice artistique pour l’équipe de Las Vegas, s’en est donné à coeur joie pour créer la convention annuelle sur la cyber sécurité. De véritables compagnies ont été contactées, afin que leur présence sur cet événement dans le film leur ramène un maximum de publicité. Du coup tout ce que le spectateur voit à l’écran existe réellement, bien que la convention soit, elle, totalement fictive. L’hôtel Aria, un des plus grands de Las Vegas, a mis à disposition son espace convention, ainsi que ses suites et son casino pour le tournage, mais également tous ses espaces techniques et réservés au personnel, qui formaient des décors de poursuite extraordinaires. Le tournage s’y est déroulé presque 24 heures sur 24, avec deux équipes qui se relayaient, pendant que les employés de l’hôtel y continuaient leurs tâches quotidiennes.

LE STRIP ________
La scène où le fourgon blindé du S.W.A.T se lance sur l’artère principale de Vegas et fait littéralement voler les voitures, a nécessité une armada d’environ 200 véhicules, dont 50 étaient pilotées par des cascadeurs, et 150 abritaient des figurants. Il a fallu négocier avec les autorités qui refusaient de fermer entièrement la rue principale de Vegas. Une des voies devait rester ouverte en permanence, non seulement pour des raisons de sécurité, mais pour assurer l’accès aux casinos et hôtels du célèbre boulevard.

DENNY CAIRA, le responsable du parc automobile du film, a créé pour l’occasion une camionnette Lenco BearCat plus légère et plus rapide que le modèle original d’intervention du S.W.A.T, mais tout aussi compacte et massive pour retranscrire la violence de ses interventions : le résultat est une fourgonnette blindée allégée de presque 2 tonnes et du coup beaucoup plus leste. Jason Bourne au volant de sa Charger Chrysler, bénéficiait d’un habitacle renforcé afin d’en protéger les conducteurs. Avec une fenêtre de 6 heures pour tourner les cascades, l’équipe a beaucoup répété en amont, dans le désert, pour optimiser le temps qui leur était imparti. De même, à mesure que la nuit avançait, les badauds étaient de plus en plus avinés, et il fallait les surveiller de près. Mais la véritable chance dont ils ont pu bénéficier a certainement été la fermeture pour démolition de l’Hôtel Riviera, permettant ainsi de couronner la cascade du Strip d’un fracassage de casino en bonne et due forme. Cathy Maxey et son équipe ont retapé la façade de cet hôtel en désuétude pour ensuite pouvoir mieux la fracasser. Mais ce n’est pas là que la poursuite s’achève… et pour prendre la direction des égouts, notre équipe s’est rabattue sur Londres.


  
#JasonBourne

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