Réalisé par Dome Karukoski
Avec Nicholas Hoult, Lily Collins, Colm Meaney, Anthony Boyle, Patrick Gibson, Tom Glynn-Carney, Craig Roberts, Derek Jacobi...
Long-métrage Britannique
Durée: 01h51mn
Année de production: 2019
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans britanniques : 3 mai 2019
Date de sortie sur nos écrans : 19 juin 2019
Résumé : TOLKIEN revient sur la jeunesse et les années d’apprentissage du célèbre auteur. Orphelin, il trouve l’amitié, l’amour et l’inspiration au sein d’un groupe de camarades de son école. Mais la Première Guerre Mondiale éclate et menace de détruire cette « communauté ». Ce sont toutes ces expériences qui vont inspirer Tolkien dans l’écriture de ses romans de la Terre du Milieu.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : TOLKIEN réunit tous les critères du biopic. Il retrace une partie de la vie de John Ronald Reuel Tolkien, cet auteur de fantasy ayant écrit les très célèbres romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.
Le réalisateur Dome Karukoski fait preuve d'une belle sensibilité dans sa mise en scène. Ses plans sont parfois poétiques et savent accompagner les émotions que les protagonistes traversent. Il veille à donner une cohérence visuelle, tant en terme d'ambiances que de couleurs, à son long-métrage.
Les époques traversées sont soigneusement mises en scène de part les décors, les costumes ainsi que le langage ou les attitudes des personnages. On passe du charme lumineux de la campagne anglaise à l'horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale, tout en naviguant au travers des moments clefs qui ont construit l'imaginaire si riche de J.R.R. Tolkien.
Le réalisateur choisit d'intégrer des intrusions fantastiques dans la réalité du personnage pour nous illustrer combien son imagination pouvait être vive et inspirée de ses rencontres ou des moments vécus. Le spectateur s'amuse à faire le parallèle entre les œuvres de l'auteur et les éléments qui sont en lien direct avec ces dernières distillés dans la narration par le réalisateur.
Il y a une douceur inhérente à son récit qui est parfois bousculé par la dureté de certains événements. Il raconte les amours contrariés ou impossibles, ainsi que les amitiés qui défient les années.
Nicholas Hoult interprète J.R.R. Tolkien. L'acteur lui apporte son charme et rend vibrante l'intelligence à part de cet homme.
Lily Collins joue le rôle d'Edith Tolkien. La tendresse et la détermination de cette femme se ressentent dans son interprétation.
Les acteurs Colm Meaney, dans le rôle du Père Francis, et Derek Jacobi, dans le rôle du Professeur Wright, interprètent des modèles qui ont compté dans la vie de Tolkien.
Anthony Boyle interprète Geoffrey Smith, un ami très proches de l'auteur en devenir. C'est un protagoniste attachant et on regrette qu'il ne soit pas plus présent à l'écran.
TOLKIEN explore son sujet de façon touchante. C'est une tranche de vie, le portrait d'une époque et une fenêtre ouverte sur la force de l'imagination. C'est un joli film.
Le réalisateur Dome Karukoski fait preuve d'une belle sensibilité dans sa mise en scène. Ses plans sont parfois poétiques et savent accompagner les émotions que les protagonistes traversent. Il veille à donner une cohérence visuelle, tant en terme d'ambiances que de couleurs, à son long-métrage.
Les époques traversées sont soigneusement mises en scène de part les décors, les costumes ainsi que le langage ou les attitudes des personnages. On passe du charme lumineux de la campagne anglaise à l'horreur des tranchées de la Première Guerre mondiale, tout en naviguant au travers des moments clefs qui ont construit l'imaginaire si riche de J.R.R. Tolkien.
Le réalisateur choisit d'intégrer des intrusions fantastiques dans la réalité du personnage pour nous illustrer combien son imagination pouvait être vive et inspirée de ses rencontres ou des moments vécus. Le spectateur s'amuse à faire le parallèle entre les œuvres de l'auteur et les éléments qui sont en lien direct avec ces dernières distillés dans la narration par le réalisateur.
Il y a une douceur inhérente à son récit qui est parfois bousculé par la dureté de certains événements. Il raconte les amours contrariés ou impossibles, ainsi que les amitiés qui défient les années.
Nicholas Hoult interprète J.R.R. Tolkien. L'acteur lui apporte son charme et rend vibrante l'intelligence à part de cet homme.
Lily Collins joue le rôle d'Edith Tolkien. La tendresse et la détermination de cette femme se ressentent dans son interprétation.
Les acteurs Colm Meaney, dans le rôle du Père Francis, et Derek Jacobi, dans le rôle du Professeur Wright, interprètent des modèles qui ont compté dans la vie de Tolkien.
Anthony Boyle interprète Geoffrey Smith, un ami très proches de l'auteur en devenir. C'est un protagoniste attachant et on regrette qu'il ne soit pas plus présent à l'écran.
Copyright photos @ Twentieth Century Fox France
TOLKIEN explore son sujet de façon touchante. C'est une tranche de vie, le portrait d'une époque et une fenêtre ouverte sur la force de l'imagination. C'est un joli film.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Comme une étincelle embrasant l’imagination mondiale, le roman Le Hobbit
de J.R.R. Tolkien a déclenché un véritable phénomène planétaire, dominant à lui
seul le genre de l’aventure fantastique du XXe siècle. L’« effet
Tolkien » trouve un écho partout : dans la littérature, à la
télévision et au cinéma. Dans ses mondes et ses contes inédits, les royaumes
créés par Tolkien voient se côtoyer sorciers, hobbits, dragons et créatures
mythiques pour évoquer le meilleur de la nature humaine : notre soif de
découverte, notre propension à nous sacrifier pour autrui, notre aspiration à
voir le bien triompher du mal, et la force que nous tirons de notre cohésion.
TOLKIEN nous plonge dans la vie du jeune J.R.R Tolkien qui,
d’orphelin solitaire, deviendra l’un des plus grands conteurs de tous les
temps ; une histoire qui est elle-même un conte enchanteur éclairé par le
pouvoir de l’imagination, les liens puissants de l’amitié et la façon dont nous
forgeons nos objectifs dans les flammes de l’amour et de la guerre.
C’est Nicholas Hoult (LA FAVORITE, MAD MAX : FURY ROAD,
X-MEN : APOCALYPSE) qui incarne John Ronald Reuel Tolkien à l’époque de ses
études, de ses premières amours et de la guerre, bien avant la sortie du Hobbit
en 1937. Élevé par une mère dévouée à l’imagination débordante qui meurt
tragiquement alors qu’il n’a que 12 ans, Tolkien va découvrir la précarité et apprendre
à se débrouiller tout seul. Tout change lorsqu’il forme une société secrète
avec ses camarades de classe qui sont comme lui des parias, des rebelles à l’âme
d’artiste qui espèrent changer le monde. Il y noue des amitiés indéfectibles
qui l’aideront à traverser les heures sombres de la guerre et lui donneront la
confiance nécessaire pour essayer de retrouver son grand amour, celle qu’on lui
a interdit de voir, et qui l’inciteront aussi à écrire les épopées que personne
d’autre que lui n’aurait pu imaginer.
Le réalisateur de TOLKIEN, Dome Karukoski, souhaite que le
public voie ce film comme une escapade à l’intérieur de l’esprit inventif du
jeune Tolkien. Il explique : « Je suis fan de Tolkien depuis l’âge de
12 ans. Le plus important pour moi était d’apporter à ce film toutes les
émotions que j’ai ressenties en lisant ses livres. TOLKIEN est une merveilleuse
histoire d’amour et d’amitié. C’est l’histoire d’un orphelin qui fait de ses
amis une véritable famille, qui part à la guerre et tombe amoureux d’une femme
qu’il aimera pour l’éternité. En même temps, le film traite de la façon dont
Tolkien, dans son génie créatif, est parvenu à intégrer ces choses bien réelles
que sont l’amitié, la guerre ou l’amour à des univers fantastiques
incroyablement vivants. »
Nicholas Hoult a pris beaucoup de plaisir à découvrir un aspect
de Tolkien qu’il ne connaissait pas : « Même si j’ai toujours aimé les
romans de Tolkien, j’ignorais tout de son enfance, une période pourtant
fascinante et extrêmement révélatrice. Je n’avais jamais entendu parler des
drames qu’il a connus, de ce qu’il a pu vivre de tragique en amour et à la
guerre, ou de ses amitiés fondatrices qui comptaient tant pour lui. J’ignorais
aussi tout de ce grand amour qu’on lui a enlevé et qu’il a tout fait pour
retrouver. J’ai adoré l’approche de Dome, l’idée qu’à travers chacune de ses
expériences, qu’elles soient heureuses ou malheureuses, Tolkien se forgeait l’imaginaire
nécessaire à la création des histoires qui nous passionnent toujours autant aujourd’hui. »
TOLKIEN INCONNU
« Pour moi, trouver comment
exprimer visuellement l’esprit d’un génie tel que Tolkien était l’un des plus
grands défis. J’ai profondément creusé dans ses histoires et ses illustrations
pour chercher à comprendre comment son esprit fonctionnait, comment il voyait
le monde. Je voulais que ceux qui aiment ses livres puissent relier tout ce que
l’on voit dans le film à l’œuvre de Tolkien, mais aussi que ce soit
si subtil que l’histoire soit tout
aussi fascinante pour ceux
qui ignorent tout de la Terre du
Milieu. »
Dome Karukoski
La vie de Tolkien débute bien loin de celle des personnages
inimitables dont il a peuplé ses célèbres romans. David Gleeson, dramaturge et scénariste irlandais, s’est découvert
une fascination pour l’histoire du jeune écrivain et de sa quête héroïque. S’il
a aimé les légendes du Hobbit et du Seigneur des Anneaux, il a
été tout aussi ému par l’histoire profondément humaine de l’enfance difficile
de l’auteur et de la façon dont il a écrit des histoires inoubliables et
repoussé les limites de la créativité, mû par une extraordinaire envie de
vivre.
Tolkien perd son père alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Il est ensuite
arraché à son Afrique du Sud natale pour se retrouver dans une Angleterre qu’il
n’a jamais connue, aux côtés de sa mère malade – celle-ci succombera du diabète
à 36 ans, à une époque où l’insuline n’existe pas. À l’âge de 12 ans, John et
son frère Hilary se retrouvent donc orphelins et sans un sou. Mais Tolkien
parviendra toujours à défier le destin. Il devient rapidement évident qu’il est
doté de dons exceptionnels, dont un rare génie pour inventer des langues, créer
une mythologie et imaginer, par des mots ou des dessins, toutes sortes de
créatures fantastiques. Ses compétences lui permettent d’intégrer la
prestigieuse King Edward’s School de Birmingham, où sa créativité florissante s’épanouit
grâce au meilleur des encouragements : un cercle d’amis fidèles sur
lesquels il peut compter et qui ne cesseront jamais de le mettre au défi d’aller
toujours plus loin.
Cette histoire a tellement charmé David Gleeson qu’il a soumis à Chernin
Entertainment l’idée que quelqu’un réalise un film sur Tolkien, arguant qu’il y
avait un réel potentiel.
Cette proposition a sonné le début d’une extraordinaire odyssée
de recherche personnelle au cours de laquelle David Gleeson s’est plongé dans l’histoire
de Tolkien, au point de devenir incollable sur une période clé de la vie de l’auteur :
de son arrivée à la King Edward’s School à sa participation à la bataille de la
Somme durant la Première Guerre mondiale, qui demeure l’un des conflits les
plus meurtriers de l’histoire militaire britannique, jusqu’au début de sa vie
avec Edith Bratt, qui allait devenir sa muse si ardemment recherchée.
David Gleeson aimait particulièrement le fait que Tolkien
ait d’abord appris à aiguiser sa plume au sein d’une société secrète composée d’adolescents
en marge. En 1911, Tolkien s’associe en effet à Robert Gilson, Christopher
Wiseman et Geoffrey Smith pour créer un club secret surnommé le Tea Club and
Barrovian Society (TCBS), pour débattre, échanger des idées, refaire le monde,
libérer leur talent poétique et se soutenir mutuellement dans leur volonté de
mener une vie pleine de sens, de courage et de créativité.
David Gleeson déclare : « J’ai trouvé très révélateur de
découvrir que Tolkien faisait partie de ce quatuor d’amis, un petit groupe qui
ressemblait vraiment à une fraternité. Ils se sont tous engagés ensemble
dans l’armée pour participer à la Grande Guerre. Ils étaient donc vraiment liés
les uns aux autres face à d’immenses dangers, et le thème de l’alliance est
devenu extrêmement cher à Tolkien au fil du temps. Passé un certain âge,
Tolkien parlait très peu de sa vie personnelle et veillait absolument à la
séparer de son œuvre, mais il est impossible de ne pas faire le lien entre les
deux. »
David Gleeson a aussi été totalement envoûté par l’histoire
d’amour presque shakespearienne entre Tolkien et Edith Bratt, orpheline comme
lui. Après une période de séduction fondée sur leur amour commun pour l’art et leur
même esprit malicieux, leur relation prend fin lorsque le tuteur de Tolkien, le
père Francis Morgan, interdit aux deux amoureux de se revoir jusqu’à ce que
Tolkien ait 21 ans. Les choses auraient pu s’arrêter là, mais Tolkien n’abandonnera
jamais son rêve.
David Gleeson déclare : « C’était une formidable histoire d’amour
entre deux âmes perdues qui ont été séparées au moment où elles avaient
vraiment besoin l’une de l’autre, pour finalement se retrouver et faire en sorte
que leur couple marche. C’est une autre facette remarquable de la vie de
Tolkien. »
Le scénario de Gleeson et Stephen
Beresford (PRIDE) était plein d’énergie, d’humour, d’émotion et d’aventure.
Des rêves d’enfance de Tolkien à son départ surréaliste pour la guerre, le
scénario avait aussi le côté épique que l’on retrouve dans l’œuvre de l’auteur.
Les producteurs de Chernin ont immédiatement accepté de rejoindre l’aventure.
Kris Thykier, producteur chez Archery Pictures, déclare : « En levant le
rideau sur les débuts de Tolkien, on découvre une histoire qui se penche sur l’origine
de l’art et des histoires. Pour Tolkien, l’amitié était l’une des choses les
plus importantes au monde, et on comprend maintenant pourquoi elle est devenue
si importante dans sa vie et son œuvre. »
Le producteur David Ready ajoute
: « Nous étions tous convaincus que cette histoire devait être racontée.
Nous pensions que nous pouvions le faire d’une manière qui soit fidèle à l’esprit
du passé de Tolkien, tout en puisant dans une question plus large : d’où vient
une imagination aussi incroyable ? Le film commence au cœur de la guerre, mais
il tourne finalement autour de la merveilleuse histoire de ces belles amitiés
qui ont fait de Tolkien celui qu’il est devenu. »
Le coproducteur Dan
Finlay fait remarquer que l’histoire semblait finalement encore plus
attrayante que ce qu’ils avaient prévu : « Cette histoire parle de
tout ce à quoi chacun d’entre nous se retrouve confronté : l’amitié, l’amour et
la bataille du bien contre le mal. »
Une fois la décision
prise, il fallait trouver un réalisateur à l’imagination visuelle assez unique
pour relever le défi. Les producteurs ont accordé leur confiance au réalisateur
finlandais Dome Karukoski, dont les
films précédents, TOM OF FINLAND, THE HOME OF DARK BUTTERFLIES et LAPLAND
ODYSSEY ont été largement acclamés par la critique et primés à plusieurs
reprises, les deux premiers ayant été officiellement proposés pour représenter
la Finlande pour l’Oscar du meilleur film étranger.
Lorsque Dome Karukoski a été choisi pour la réalisation, Fox Searchlight a
donné son accord pour produire le film et Kris Thykier a rejoint l’aventure
pour contribuer à produire le film au Royaume-Uni.
Dome Karukoski se sentait très proche de Tolkien, car lui aussi
a grandi sans père. Né à Chypre d’une mère finlandaise, le réalisateur n’a pas
rencontré son père, américain, avant l’âge de 14 ans, il a donc pu
instinctivement puiser dans la solitude de Tolkien et comprendre la puissance
de la communion et de la solidarité trouvée chez ses amis du TCBS et chez
Edith.
Dome Karukoski déclare : « Bien que je ne sois pas orphelin comme
Tolkien, j’ai moi aussi grandi sans père. Voir Tolkien comme un orphelin perdu
essayant de trouver son chemin a vraiment résonné en moi. Sa recherche d’amis,
d’amour et de sa propre identité avait une puissance émotionnelle à laquelle je
n’ai pas pu résister. »
Étant finlandais, Dome Karukoski se sentait particulièrement
lié à Tolkien, car il avait lu que l’écrivain avait appris tout seul cette
langue lorsqu’il était étudiant et tenait la culture de ce pays en haute
estime. Le réalisateur déclare : « Pour nous, Tolkien est presque une
icône personnelle. Il était apparemment fasciné par notre langue, le finnois, et
par notre mythologie, le Kalevala ; il a même écrit sa version
personnelle de L’Histoire de Kullervo, qui appartient au Kalevala,
la grande épopée finlandaise. Il est évident pour moi que Tolkien a emprunté
des éléments à notre langue et au Kalevala pour les inclure dans ses
propres légendes. »
Sonder les plus mystérieuses des capacités humaines présentait
également un attrait irrésistible : comprendre comment l’on peut construire des
mondes entiers à partir du tissu éthéré et immatériel de la mémoire, de l’émotion
et de l’illusion. Dome Karukoski en particulier était impatient de recréer à l’écran
l’atmosphère exaltante et l’espièglerie enfantine de la société secrète du
TCBS. Il raconte : « Je voulais montrer cette période comme la
première grande aventure de Tolkien. Il découvrait comment ne pas avoir peur de
son imagination. Ces quatre jeunes hommes n’ont pas peur de déclarer qu’ils
vont changer le monde par l’art, et cette volonté le marquera à jamais. »
L’histoire d’amour était elle aussi un élément
attrayant ; en particulier parce qu’Edith allait inspirer plusieurs des
personnages féminins les plus aimés de Tolkien. Dome Karukoski avoue :
« J’ai éprouvé l’un de mes premiers béguins d’enfance pour les personnages
de Tolkien Arwen et Lúthien, les princesses elfiques qui, d’après lui, étaient
inspirées d’Edith. C’était donc très enrichissant d’essayer de recréer une
princesse elfique en chair et en os en la personne d’Edith. J’ai beaucoup pensé
à la pureté de leur amour – ils partagaient une chose à laquelle nous aspirons
tous. Ce qui est différent dans leur histoire d’amour, c’est qu’elle a permis à
Tolkien d’écrire des légendes d’amour qui sont maintenant éternelles. »
ÊTRE TOLKIEN
« Helheimr représente ce qu’ils
cherchaient tous : cette volonté de vivre l’instant présent et de profiter de
chaque jour, que ce soit sur le plan artistique, émotionnel ou physique. C’est
un rappel constant de leur potentiel à devenir meilleurs. »
Nicholas Hoult
Pour sortir Tolkien des pages de l’Histoire et lui donner
vie de façon moderne et tangible, les cinéastes avaient besoin de deux acteurs
différents mais partageant un point commun : ils devaient être capables de
permettre au public de voir les rouages de l’imagination de Tolkien.
La recherche du Tolkien adulte a conduit à Nicholas Hoult, qui s’est d’abord fait connaître en tant qu’enfant
acteur dans POUR UN GARÇON, avant d’incarner le Fauve dans la saga X-MEN, l’inoubliable
Nux dans MAD MAX : FURY ROAD et plus récemment, l’extravagant Harley dans LA
FAVORITE.
Dome Karukoski a immédiatement vu chez Nicholas Hoult
quelque chose du Tolkien qu’il avait découvert lors de ses recherches. Le
réalisateur raconte : « La première chose qui m’a marqué chez
Nicholas, c’est son intelligence. Il faut être très intelligent pour jouer un
génie comme Tolkien. La deuxième chose, c’est qu’il est très joyeux, ce qui est
aussi l’une des qualités de Tolkien, qui était connu pour se déguiser en
chevalier et aller faire peur aux gens à Oxford ! Nick a parfaitement réussi à
incarner tout ça. Il a passé des mois à se préparer et à s’entraîner pour
ressembler à Tolkien, et ce même lorsqu’il se trouvait sur le tournage du X-MEN.
Nick est aussi un acteur qui aime faire plusieurs prises pour une même scène,
en allant toujours vers quelque chose de différent. »
Bien qu’il ait été impressionné par Tolkien depuis ses
propres incursions en Terre du Milieu quand il a lu ses romans étant enfant,
Nicholas Hoult déclare que c’est bel et bien Dome Karukoski qui l’a séduit par
sa volonté de fouiller dans l’imagination de Tolkien autant que dans les
aspects inconnus de sa vie. L’acteur déclare : « La passion de Dome
en a fait l’homme idéal pour raconter cette histoire centrée sur la
persévérance et la volonté de trouver sa voix. »
Nicholas Hoult s’est lancé dans les recherches, lisant tout
ce qu’il pouvait trouver sur Tolkien, mais cherchant aussi des façons de s’approprier
le rôle. Il raconte : « J’ai lu toutes ses biographies, écouté
des enregistrements de sa voix et regardé toutes les photos de lui. Et plus
vous en apprenez sur Tolkien, plus vous êtes étonné par toutes ses idées et
tout ce qu’il a accompli. Pourtant, en tant qu’acteur, lorsqu’on joue une
personne réelle, il faut accepter le fait qu’on incarne une sorte de fantôme.
On ne peut pas se faire passer pour eux, ni les imiter, il faut essayer de
capturer leur essence. »
Pour Nicholas Hoult,
une grande partie de cette essence résidait dans la loyauté de Tolkien envers
ses compagnons du TCBS, devenus une sorte de famille créée et choisie quand il
en avait besoin. Nicholas Hoult déclare : « Tolkien se sentait très
proche des membres du TCBS parce qu’ils étaient tous aussi créatifs, que ce
soit en poésie, en musique ou en peinture, et qu’ils partageaient tous le même
goût pour l’irrévérence et l’espièglerie. Ils étaient le genre d’amis capables
de se pousser les uns les autres et de s’encourager mutuellement à aller plus
loin. D’autant qu’à l’époque, Tolkien n’avait personne d’autre, personne qui
leur ressemble. »
C’est aussi pourquoi « Helheimr »,
le mantra du TCBS, était si important pour Tolkien. Pour Nicholas Hoult, « Helheimr »
est également devenu une source d’inspiration, une force qui renforçait sa
détermination et son refus de renoncer à sa relation avec Edith. L’acteur
déclare : « Je pense que Tolkien a reconnu en Edith une survivante
qui lui ressemblait, mais je pense aussi qu’ils se sont beaucoup amusés
ensemble. Si leur relation est devenue si excitante, c’est parce qu’elle devait
rester secrète et qu’ils ont dû surmonter beaucoup de choses pour être ensemble. »
Si Nicholas Hoult incarne le Tolkien adulte, c’est Harry Gilby, un nouveau venu au cinéma,
qui incarne l’auteur durant l’adolescence. Dome Karukoski dit du jeune acteur :
« Quand j’ai vu Harry pour la première fois, j’ai été frappé par le fait
qu’il est presque aussi grand que Nick et qu’il lui ressemble énormément, même
dans sa façon de marcher. Il a aussi cette sorte d’innocence qui, à mon sens,
représente une part de ce qu’était Tolkien lorsqu’il était jeune. Je sentais qu’il
faisait ressortir cette qualité ludique et enfantine que Tolkien a toujours
gardée en lui. »
Nicholas Hoult ajoute : « Harry est un jeune
acteur brillant. C’était génial de travailler avec lui et nous avons passé
beaucoup de temps ensemble à apprendre à reproduire les mouvements et les
manières l’un de l’autre. »
Harry Gilby voit les amitiés de Tolkien comme un radeau de
sauvetage qui l’a maintenu à flot durant les périodes sombres de sa vie :
« Je pense que le TCBS est devenu un moyen de se distraire, d’oublier le
chagrin provoqué par la perte de sa mère. Le TCBS était un exutoire parfait
pour s’amuser, faire des blagues, parler de littérature et d’art et refaire le
monde pendant des heures. C’est ce qui lui a permis de renouer avec le
bonheur. »
LE TCBS : LA SOCIÉTÉ SECRÈTE DE
TOLKIEN
« Il s’agissait de gagner la
confiance de chacun de ces jeunes hommes et de les encourager à se faire mutuellement
confiance. Il fallait vraiment que l’on sente qu’ils n’avaient pas seulement
appris à se connaître comme seuls les meilleurs amis le font, mais aussi qu’ils
croyaient tous les uns en les autres. »
Dome Karukoski
La première rencontre de Tolkien avec ceux qui deviendront
ses meilleurs amis a lieu à son arrivée à la King Edward’s School. Il est alors
un nouveau venu dans la ville et ne connaît personne. Les choses s’arrangent
rapidement lorsqu’il rencontre trois camarades de classe qui formeront bientôt
un groupe d’amis inséparables : Robert Gilson, Geoffrey Smith et Christopher
Wiseman. Ensemble, ils formeront le Tea Club and Barrovian Society, nommé ainsi
en hommage à leur passion commune pour la dégustation de thé dans la
bibliothèque de l’école ou dans le salon de thé Barrow’s situé à proximité.
Tous dotés d’un esprit vif et mus par le désir de laisser leur empreinte sur le
monde, les membres du TCBS y trouveront un endroit qui leur permettra de s’exprimer
sans contrainte. Dans l’intimité du TCBS, ils partageront « tout sous le
soleil », comme le déclarait Christopher Wiseman lors d’une interview en
1987, qu’il concluait en disant : « C’est ce qui nous a unis. »
Patrick Gibson et Albie
Marber
dans le rôle de Robert
Gilson
Robert Gilson est le chef charismatique du TCBS. Fils du
directeur de l’école – ce qui lui apporte à la fois pouvoir et désespoir étant
donné que son père extrêmement strict exige plus de lui que de tout autre élève
–, il aspire à devenir peintre.
Patrick Gibson,
connu pour ses rôles dans « Les Tudors » et « The OA », incarne Robert
Gilson adulte. Pour l’acteur, ce qui unit le TCBS, c’est « la volonté d’expérimenter
les plus étonnantes et les plus belles des qualités de la vie. Ayant passé
toute sa vie dans la banlieue de Birmingham, Robert a le sentiment qu’il existe
ailleurs un monde beaucoup plus vaste à explorer. »
Bien que Robert Gilson soit le leader naturel du groupe, Patrick Gibson
souligne : « En fait, il lutte en permanence contre son manque de
confiance en lui. Il essaie constamment d’être à la hauteur des attentes de son
père et met donc sa forte personnalité en avant pour cacher ses doutes. »
L’acteur Albie Marber,
récemment vu dans la série « Outlander », incarne Robert enfant.
Albie Marber rappelle que le jeune Robert Gilson était d’abord sceptique à l’idée
de laisser Tolkien rejoindre les rangs du TCBS : « Au début, quand
Tolkien arrive, cela perturbe le groupe. Je pense que ce qu’ils aiment chez
lui, c’est qu’il est très ouvert et qu’il commence à faire ressortir de très
bonnes choses chez tout le monde. »
Patrick Gibson décrit l’expérience qu’il a partagée avec
Albie Marber : « Albie et moi avons passé beaucoup de temps à inventer une
gestuelle très personnelle que nous pourrions partager. C’était vraiment génial
de voir comment les plus jeunes avaient créé cette dynamique de groupe pour le
TCBS, une dynamique dans laquelle nous avons pu nous plonger. »
Anthony Boyle et Adam
Bregman
dans le rôle de
Geoffrey Smith
Geoffrey Smith, poète au talent précoce et dramaturge en devenir dont la
famille désapprouve son amour pour l’écriture, est l’âme sensible du TCBS. C’est
Anthony Boyle, un acteur
nord-irlandais connu pour avoir incarné Scorpius Malfoy sur les scènes du West
End et de Broadway dans « Harry Potter and the Cursed Child », spectacle
pour lequel il a remporté un Olivier Award et une nomination aux Tony Awards,
qui incarne Geoffrey Smith adulte. Anthony Boyle note que Geoffrey est plus étroitement
lié à Tolkien que les autres : « Je pense que le sentiment d’isolement
de Geoffrey lui permet de ressentir la solitude, et c’est pourquoi il s’engage
avec Tolkien, il sait que l’amitié peut devenir un véritable phare dans la
nuit. »
Si Geoffrey Smith, contrairement à Tolkien, n’est pas
orphelin, son amour pour la poésie l’a peu à peu éloigné de sa famille. Ce n’est
que plus tard que la mère de Geoffrey (interprétée par Genevieve O’Reilly) découvrira
la profondeur de son engagement. Anthony Boyle déclare : « Sa relation
avec sa mère est très tendue. Il y a de l’amour entre eux, mais ils ne savent
pas comment se parler. J’ai vraiment été très ému d’apprendre que Tolkien avait
tout fait pour faire publier les poèmes de Geoffrey après la guerre. »
Comme les autres acteurs, Anthony Boyle a passé beaucoup de
temps à travailler avec son jeune homologue, Adam Bregman, qui a récemment joué le petit Pablo Picasso dans la
série télévisée « Genius ». Anthony Boyle déclare : « Adam
est un acteur brillant, l’observer jouer m’a donné beaucoup de matière à
intégrer dans la façon dont Geoffrey s’exprime ou se déplace. »
Tom Glynn-Carney et Ty
Tennant
dans le rôle de
Christopher Wiseman
Le sarcastique Christopher Wiseman, qui fait déjà preuve d’un
grand potentiel en tant que compositeur, est le membre le plus franc du TCBS. S’il
n’a pas de filtre lorsqu’il s’agit de donner son opinion, Wiseman est aussi un
jeune homme confronté à sa propre agitation intérieure.
Tom Glynn-Carney,
connu pour son rôle dans DUNKERQUE, joue Christopher adulte. Il déclare :
« Nous apportons tous quelque chose de très différent au groupe.
Christopher est celui qui dit ce qu’il pense sans réfléchir aux conséquences, ce
qui lui attire parfois des ennuis. Mais je pense qu’il croit aussi que le TCBS
fait ressortir ce qu’il y a de mieux chez lui. »
Wiseman et Tolkien développent une amitié fondée sur l’humour
et l’honnêteté, mais aussi sur la rivalité. Nicholas Hoult déclare :
« Je pense que, au début, c’est par Christopher que Tolkien se sent le
plus menacé. C’est déjà un compositeur connu, ce qui irrite un peu Tolkien.
Christopher pousse toujours les choses un peu trop loin, ce qui attise la
colère et la peur que Tolkien doit affronter. »
Tom Glynn-Carney ajoute : « La concurrence qui existe entre Tolkien et
Christopher crée un profond respect entre eux. Chacun admire sincèrement le
talent de l’autre. »
Ty Tennant
incarne Christopher enfant. Il se souvient que lors de sa première rencontre
avec Harry Gilby, Adam Bregman et Albie Marber, tous quatre ont ressenti une
alchimie que personne n’aurait pu prévoir : « En un instant, nous
nous sommes tous entendus à la perfection. Nous savions tous que ça allait
marcher parce que nous partagions naturellement une espièglerie vraiment
amusante et que nous échangions des plaisanteries très naturellement. Et nous
avons vu cette amitié s’étendre aux acteurs plus âgés. »
LA PRINCESSE ELFIQUE DE TOLKIEN :
EDITH BRATT
Si Tolkien trouve de la compagnie, de la solidarité et de l’aventure
avec le TCBS, le jeune homme se découvre aussi un lien inattendu avec une
résidente de la pension de Mme Faulkner, Edith Ann Bratt, une jeune étudiante
talentueuse qui rêve de devenir pianiste. Au début, cette jeune femme âgée de
trois ans de plus que Tolkien n’est qu’une colocataire intrigante. En 1909, les
deux adolescents tombent pourtant amoureux, et cette relation sera le début de
l’une des plus grandes quêtes de Tolkien. Lorsque le tuteur du jeune homme, le
père Francis Morgan, juge Edith responsable de la chute de ses notes, il leur
interdit de se revoir. Pourtant, même lorsqu’il apprend qu’Edith est fiancée à
un autre, Tolkien continue à rêver de leurs retrouvailles.
Lily Collins, qui
incarne ce personnage clé, déclare : « Tolkien et Edith éprouvaient
un amour, un lien si profond qu’il ne pouvait pas être brisé. Ils étaient à la
fois l’échappatoire et la réalité l’un de l’autre. »
Les apparitions récentes de Lily Collins incluent ses rôles
dans L’EXCEPTION À LA RÈGLE, OKJA et la minisérie de la BBC « Les
Misérables ». C’est sa ressemblance avec la véritable Edith qui a attiré l’attention
de Dome Karukoski : « Elles se ressemblent tellement que c’est
troublant. Ensuite, j’ai vu que Lily avait aussi la chaleur intérieure qu’il
fallait que l’on retrouve chez le personnage d’Edith. Il y a tellement de richesse
dans ses émotions que l’on comprend facilement pourquoi le jeune Tolkien était
fou d’elle. »
Le producteur Kris Thykier déclare : « Nous savions
déjà que Nick Hoult est en train de devenir l’un des grands acteurs de sa
génération, mais nous avons ensuite découvert son alchimie avec Lily Collins,
qui est tout simplement lumineuse en Edith. Ensemble, ils sont magnétiques à l’écran.
Ils ont réussi à puiser dans cette idée que ces personnages sont deux âmes
perdues qui se trouvent l’une l’autre et se lient pour l’éternité. »
Lorsque Lily Collins a rencontré Dome Karukoski, son enthousiasme
n’a fait qu’augmenter en réalisant que le metteur en scène voulait créer
quelque chose de plus créatif qu’un simple récit de la jeunesse de Tolkien.
Lily Collins raconte : « J’ai compris qu’il voulait prendre ce qui
aurait pu n’être qu’un drame d’époque et le retravailler complètement pour en
faire quelque chose de plus créatif et de plus humain. On ne pouvait s’empêcher
d’être gagné par son approche et ses idées. »
Pour aller aussi loin que Dome Karukoski le désirait, Lily
Collins a commencé à chercher le plus possible de souvenirs personnels d’Edith.
L’actrice raconte : « L’une des choses qui m’a frappée, c’est qu’elle
et Tolkien sont vraiment allés dans des endroits chics et qu’ils ont jeté des
morceaux de sucre dans les chapeaux des gens qui s’y trouvaient. Ça m’a donné
une idée du genre d’impertinence et d’audace qu’Edith devait avoir. »
Quant à savoir pourquoi Edith serait attirée par ce jeune
homme qui n’a encore rien accompli, Lily Collins déclare : « Je crois qu’elle
est tombée amoureuse de ses histoires. Tolkien lui a fourni une évasion
créative à laquelle elle aspirait depuis longtemps. Ils adoraient plonger
ensemble dans ses mondes imaginaires jusqu’à y disparaître. Je pense aussi que
Tolkien savait qui était vraiment Edith. Il savait ce que c’est d’être motivé
et créatif, et je pense qu’elle a contribué au développement de son
imaginaire. »
TOLKIEN dépeint entre autres l’un des épisodes les plus émouvants de l’histoire
d’amour entre Tolkien et Edith : sa vision d’elle en train de danser dans un
bosquet de pruches, ce qui lui a inspiré la création de Lúthien, la princesse
elfique qui sacrifie son immortalité pour le mortel Beren. Tolkien lui-même
décrivait ce moment en ces termes : « Je n’ai jamais appelé Edith
Lúthien, mais elle a été la source de l’histoire qui, avec le temps, est
devenue la partie principale du Silmarillion. Elle a d’abord été conçue
dans une petite clairière boisée remplie de pruches... À cette époque, ses
cheveux étaient noir corbeau, sa peau claire, ses yeux plus clairs que jamais… »
Dome Karukoski a trouvé passionnant de recréer ce moment d’exaltation
de la vie réelle qui s’est répercuté dans la fiction de Tolkien. Le réalisateur
explique : « Il englobe deux des plus grandes passions et des plus
fortes inspirations de Tolkien : la nature et Edith. »
LES MENTORS
TOLKIEN met également en vedette deux acteurs accomplis qui
jouent les tuteurs et mentors de Tolkien : Colm Meaney, qui incarne le père Francis Morgan, le prêtre devenu
son tuteur après la mort de sa mère, et Sir
Derek Jacobi, qui joue le professeur Joseph Wright, le brillant philologue
d’Oxford qui prend Tolkien sous son aile dans son exploration du monde du
langage.
Colm Meaney, nommé aux Golden Globes pour THE SNAPPER, et également connu
pour le rôle de Miles O’Brien dans « Star Trek : La nouvelle génération »,
affirme que le scénario sortait du lot : « Je ne connaissais pas très
bien le début de la vie de Tolkien, et c’est ça qui m’a paru extrêmement
intéressant. Je sentais aussi que chaque personnage, y compris le père Morgan,
était très humain et très travaillé. »
La vie du vrai père Morgan a intrigué Colm Meaney, qui
raconte : « C’était une personne fascinante qui est devenue l’ami de
Mabel Tolkien, puis son mentor quand elle s’est convertie au catholicisme. C’est
pourquoi il est ensuite intervenu pour veiller sur ses deux fils. À bien des
égards, le père Morgan a eu une influence extrêmement positive sur Tolkien.
Plus important encore, il a encouragé son instruction, conscient qu’il était
extrêmement important d’aller à l’université pour un garçon sans ressources ou
une famille prête à le soutenir. »
Le père Morgan manque pourtant presque de priver Tolkien de
ce qui deviendra l’une des plus grandes influences dans sa vie et son travail :
son amour pour Edith. Colm Meaney déclare : « Morgan est très inquiet
de voir le jeune Tolkien se laisser distraire par cette femme plus âgée. Il se
sent alors obligé d’intervenir. Heureusement, il se rend finalement compte qu’Edith
est une personne merveilleuse et il l’admet auprès de Tolkien, lui disant qu’il
a eu raison de vouloir la reconquérir et que lui s’était trompé sur son compte
– ce qui, pour un prêtre de l’époque, était vraiment très humble. »
Derek Jacobi, considéré comme l’un des plus grands comédiens
de notre époque et couronné aux Tony, aux Olivier et aux Emmy Awards, apporte l’équilibre
entre intelligence et excentricité nécessaire au rôle du professeur Joseph
Wright, le mentor de Tolkien. Derek Jacobi admet qu’il n’a jamais lu Tolkien,
mais qu’il a néanmoins trouvé que le scénario était « une sacrée bonne
histoire ».
Derek Jacobi observe : « Wright était un homme
entièrement autodidacte. Il était analphabète au début de l’adolescence mais il
a appris seul à lire et est devenu un éminent professeur à Oxford. »
Dans le film, c’est sur un campus que Joseph Wright rencontre pour la
première fois un Tolkien en état d’ébriété. Lorsque Tolkien commence à fulminer
dans un langage inventé mais intelligemment construit, Wright, bien que gêné,
est forcé d’admettre que cet étudiant insolent pourrait avoir quelque chose de
spécial.
Derek Jacobi observe : « Il s’avère que ce sont des âmes jumelles
dotées d’un amour commun pour le sens, les sentiments, la poésie et le pouvoir
des mots. Pour Tolkien, le professeur Wright est le seul autre être humain qu’il
ait jamais rencontré qui partage sa passion pour la langue, et je pense que le
simple fait d’en avoir conscience l’encourage énormément. »
LE MONDE RÉEL DE TOLKIEN
Dome Karukoski a travaillé avec une équipe très créative
comprenant le directeur de la photographie Lasse
Frank, qui a également travaillé sur TOM OF FINLAND, le chef décorateur Grant Montgomery (« Peaky Blinders »
à la télévision), la chef costumière Colleen
Kelsall (SUR LA ROUTE DE MADISON), le chef monteur Harri Ylönen (TOM OF FINLAND) et le compositeur Thomas Newman (LE PONT DES ESPIONS), 14
fois nommé aux Oscars.
La façon dont le monde matériel qui nous entoure – d’un
arbre ancien et noueux à une ferme en pleine campagne en passant par le visage
d’un ami ou d’un amant – peut enflammer les imaginations les plus sauvages et
les plus évocatrices se trouve au cœur de TOLKIEN. Souhaitant explorer comment
cet enchantement fonctionne, Dome Karukoski savait qu’il devait d’abord créer
une réalité très détaillée autour de Tolkien. Ce n’est qu’ensuite qu’il
pourrait superposer les ombres lancinantes et les visions ravissantes qui
deviendraient plus tard les fondations de la Terre du Milieu.
Dès le début, Dome Karukoski a vu la nature, les souvenirs d’enfance,
les horreurs de la guerre et le bonheur d’une vie de famille paisible – en
somme, les plus grandes influences de Tolkien – comme la base des éléments
visuels du film. Il a également voulu doter le film de trois atmosphères bien
distinctes : la scolarité de Tolkien est pleine de couleur et d’innocence
; la guerre apporte ensuite avec elle une obscurité tourbillonnante ; puis
Tolkien émerge enfin dans la sérénité et la douce lumière de sa vie de famille.
Le directeur de la photographie Lasse Frank voulait que la
caméra ne quitte jamais Tolkien. Le réalisateur explique : « La
caméra suit toujours Tolkien et ses émotions. S’il est calmement assis, la
caméra s’arrête elle aussi. S’il se déplace ou qu’il est sujet à une grande
agitation, elle accompagne et amplifie ce sentiment par le mouvement. Tous les
lieux ne l’ont pas permis, mais cela nous a offert cependant une expérience au
plus près de nos acteurs et de notre personnage principal. »
Les décors aussi devaient être dotés de ce sentiment vivant
de réalité où s’immisce le rêve, de cette vision de la vie qu’aurait un écrivain
en train de s’épanouir – une tâche qui incombait au chef décorateur Grant
Montgomery. Ce dernier déclare : « J’ai abordé le film comme une
lettre d’amour à Tolkien et à tout ce qui comptait pour lui. »
Bien que le film commence sur un champ de bataille, il passe
rapidement à la maison d’enfance de Tolkien à Sarehole, une maison qui se
révèle être la clé de voûte du ton donné à l’enfance de l’auteur. Dome
Karukoski déclare : « Sarehole fut plus tard son inspiration pour la
Comté, c’était donc un lieu vraiment important. Tolkien a toujours adoré les
arbres qui s’y trouvaient. Nous voulions vraiment faire ressortir l’idée que
ces arbres ont une vie propre dans son esprit. »
Les recherches qu’il a menées dans les archives ont aidé
Grant Montgomery à recréer la pension de famille de Mme Faulkner, véritable
havre de paix où Tolkien rencontre Edith pour la première fois. Le chef
décorateur raconte : « C’était une immense maison édouardienne qui n’avait
probablement pas été redécorée depuis vingt ans. L’endroit était sombre parce
que Mme Faulkner aimait l’époque médiévale et le style néo-gothique, des
références visuelles qui font aussi écho à ce que Tolkien a écrit, avec tous
les dragons, les chevaliers, la magie et le fantastique. »
Étant donné que les bombes de la Seconde Guerre mondiale ont
en grande partie détruit Birmingham, la production a utilisé Liverpool, qui
conserve encore une part d’architecture d’avant la Première Guerre mondiale,
comme lieu de tournage. Ils y ont recréé la librairie Barrow’s et son agréable
salon de thé où se réunissent les membres du TCBS, en utilisant le St. George’s
Hall de Liverpool, un bâtiment typique du XIXe siècle construit dans
le style néoclassique.
Le Grand Hôtel où Tolkien et Edith ont jeté des morceaux de
sucre dans les chapeaux des clients a été recréé à l’hôtel de ville de
Liverpool, dans des tons dorés. Grant Montgomery raconte : « Je
voulais que cet hôtel soit doté d’une atmosphère riche et onirique pour montrer
que l’on passait de l’obscurité de la pension de Mme Faulkner à cette véritable
lumière. »
Le décor de la King Edward’s School, recréé dans le style
victorien de l’hôtel de ville de Rochdale, dans la banlieue de Manchester,
était riche de merveilles gothiques.
Pour tourner les scènes à Oxford, Dome Karukoski a estimé que seuls les
décors réels feraient l’affaire. Le réalisateur déclare : « Oxford n’était
pas seulement le centre de la vie intellectuelle de Tolkien, c’est aussi le
lieu où Edith et lui ont fondé leur famille. Nous ressentions tous quelque
chose de magique à nous trouver là. »
Les costumes aussi devaient respecter ce fin mélange entre
précision historique et vitalité. Dome Karukoski raconte : « Ces
jeunes gens étaient tellement pleins de vie que je ne voulais pas de costumes d’époque
qui auraient pu les en priver. Je voulais que les costumes aient une fluidité
moderne, et Colleen a trouvé de merveilleuses façons d’y parvenir. Je suis
aussi tombé amoureux de l’idée de Colleen de colorer les robes et les costumes
avec la même palette de couleurs que celle utilisée par Tolkien lui-même pour
ses dessins originaux. »
En lisant le scénario, la costumière Colleen Kelsall savait
qu’elle aurait un grand défi à relever. Elle explique : « C’est une
histoire divisée en quatre périodes distinctes, avec des éléments qui vont de l’univers
de la guerre à celui du fantastique et de l’imaginaire. Nous avons donc
commencé par faire beaucoup de recherches et avons ensuite essayé de mettre
tout ce que nous avions appris dans les personnalités de ces merveilleux personnages. »
Tolkien, éternel marginal, se démarque par ses vêtements. Nicholas Hoult s’exclame :
« À l’école, Tolkien est toujours bien habillé, comme l’étaient les
écoliers de l’époque, mais jamais aussi bien que les autres garçons, donc on
sent la différence. Puis, plus tard dans la vie, on retrouve une impression de
naturel dans ses vêtements. »
Si le leitmotiv de Colleen Kelsall était de conserver le
plus de simplicité, de naturel et de contemporanéité dans les vêtements, elle
admet qu’il était facile de « devenir assez geek », compte tenu de la
profusion d’informations sur Tolkien qu’ils avaient à leur disposition, et qu’elle
n’a pas pu résister à l’envie de faire plaisir aux fans. Elle raconte :
« Nous avons même ajouté à l’armure du chevalier des détails qui reflètent
l’intérêt de Tolkien pour les langues, la poésie et la religion. La plupart des
gens ne le remarqueront pas, mais retrouver le plus possible de l’esprit de
Tolkien dans les moindres détails nous a vraiment donné une grande satisfaction. »
C’est le compositeur Thomas Newman, 14 fois nommé aux Oscars
pour les partitions de films tels que LE PONT DES ESPIONS, SKYFALL, WALL-E et
AMERICAN BEAUTY, qui s’est chargé de la musique originale de TOLKIEN. À propos
de sa collaboration avec le compositeur, Dome Karukoski déclare : « Depuis
l’âge de 12 ans, j’ai entendu le monde de Tolkien et la Terre du Milieu dans ma
tête d’une manière très spécifique. C’était un paysage sonore éthéré et
mythologique que Thomas Newman a parfaitement réussi à cerner. Nous avons
travaillé sur la musique pendant près d’un an et regarder ce maître créer des
mélodies avec des instruments que je n’avais jamais vus de ma vie a été une
expérience inoubliable. C’était de la magie pure. »
TOLKIEN ET LA GRANDE GUERRE
TOLKIEN s’ouvre sur un monde de feu et de cendres si
inquiétant qu’il pourrait sortir tout droit d’un univers de dark fantasy. Il s’agit
en fait des champs de bataille français de la Première Guerre mondiale. Au cœur
de la bataille de la Somme où tant de jeunes hommes prometteurs vont perdre la
vie, Tolkien titube dans un dédale de tranchées dévastées et embrumées à la
recherche d’un de ses amis. C’est un bon point de départ non seulement pour
aborder le thème central du film, la fraternité, mais aussi parce que peu d’événements
auront plus d’impact sur Tolkien que la découverte de l’immensité de la
capacité de destruction de l’homme et les deuils personnels dus à la Première
Guerre mondiale.
Celle que l’on appelle la « Grande Guerre » a
sonné l’introduction bouleversante de la guerre industrielle dans le monde,
avec de nombreux nouveaux types d’armes explosives, chimiques et à tir rapide
capables de causer des pertes massives jamais vues auparavant. Quelque 10
millions de soldats, dont le nombre stupéfiant de 700 000 soldats britanniques,
perdront la vie au cours de la guerre, et Tolkien lui-même exprime dans ses
lettres des doutes quant à ses chances de rentrer chez lui auprès d’Edith.
Pourtant, même dans le paysage infernal des tranchées, l’imagination
de Tolkien était à l’œuvre, alors qu’il commençait à écrire à la chandelle à
propos de certains des personnages qui allaient devenir la moelle de ses récits
légendaires. Si Tolkien a toujours été clair sur le fait que les événements de
la saga du Seigneur des Anneaux, tels qu’ils sont écrits, ne sont pas
destinés à établir une corrélation avec des événements spécifiques de l’une ou
l’autre guerre mondiale, il est évident que son expérience de la guerre et la
perte de ses amis proches l’ont profondément marqué.
Pour découvrir les liens profonds entre la guerre et l’œuvre
de Tolkien, Dome Karukoski a cherché à donner aux scènes de guerre une qualité surnaturelle,
lorsque le fameux No Man’s Land de la Somme se mêle aux fantasmes et
hallucinations de Tolkien pour créer une vision quasi mystique. Dome Karukoski
souligne : « Tolkien était si proche de la mort à cette époque… Dans
ces moments-là, l’imagination prend souvent le dessus et vous sombrez dans les
confins les plus sombres de l’esprit humain. Tolkien a dû le sentir, car il a
connu la terreur et les ténèbres. Je crois que c’est exactement ce qu’il a tiré
de la guerre ; une vision de lui-même face au mal et aux ténèbres. Et je
voulais parler de cela dans cette histoire. »
Pour comprendre cette réalité, Grant Montgomery s’est plongé
dans les photos et les témoignages de ceux qui avaient vécu les tranchées. Bien
que les images de la Somme soient toutes en noir et blanc, le chef décorateur a
appris que les tranchées étaient tellement remplies de produits chimiques que l’air
avait une teinte jaune et que l’eau devenait rouge à cause des oxydes – une
vision terrifiante : « Les couleurs étaient surréalistes mais cela
fonctionne au cinéma parce que notre film montre les plus vives des
hallucinations de Tolkien. »
Pendant 10 semaines, la production a creusé un labyrinthe de
tranchées sur 6 hectares dans la campagne du Cheshire, juste au sud de
Manchester, puis a parsemé le paysage d’arbres en polycarbonate de près de 10
mètres de haut conçus pour paraître brûlés et déchiquetés par les obus, dont
les branches croulaient sous le poids des rats qui tentaient d’échapper au gaz
mortel à la surface du sol. Au début du tournage, la nature a ajouté un élément
d’authenticité avec l’apparition de pluies exceptionnellement fortes. Grant
Montgomery déclare : « La pluie a rendu le travail plus difficile que
prévu, mais elle a aussi permis de refléter au mieux la situation des soldats
dans les tranchées, qui se retrouvaient avec de la boue jusqu’aux
chevilles. »
Dome Karukoski se souvient : « Au début du tournage
dans les tranchées, tout le monde était très excité, mais dès la deuxième
semaine, tout le monde voulait que ça s’arrête ! Les acteurs et les figurants
étaient épuisés parce que les conditions climatiques rendaient l’expérience
extrêmement réaliste. »
Le réalisme de l’environnement a également contribué à
évoquer l’urgence pour Tolkien d’espérer retrouver ses chers amis.
Après le rapatriement de Tolkien en raison de sa grave
maladie, il lui faudra des années pour récupérer et assimiler tout ce qui s’était
passé. À cette époque, c’est Edith qui l’aidera non seulement à retrouver les
joies de la vie quotidienne, mais aussi à ranimer son feu créatif. Les écrits
qui suivront cette période de deuil et d’acceptation ne cesseront jamais de
revenir aux dualités qu’il avait vécues : le courage et la peur, l’amour
et la perte, la paix et le combat, mais surtout les forces obscures du mal et
la lumière de l’amitié.
Dome Karukoski conclut : « Il a fallu presque toute sa
vie à J.R.R. Tolkien pour créer la Terre du Milieu, mais tout a commencé avec
son amour pour ses histoires d’enfance, puis s’est épanoui à travers ses
amitiés avec les membres du TCBS et s’est approfondi dans l’obscurité de la
guerre. Grâce à son esprit artistique, il en a fait une aventure d’amour, de
fraternité et de création. »
J.R.R. TOLKIEN
Éléments biographiques
-
John Ronald Reuel Tolkien naît le 3 janvier 1892 à
Bloemfontein (ancienne province de l’État libre d’Orange, Afrique du Sud) de
parents britanniques : le banquier Arthur Tolkien et son épouse Mabel.
-
À l’âge de 3 ans, accompagné de sa mère et de son frère,
Hilary, il revient en Angleterre pour rendre visite à de la famille. Pendant
leur absence, son père, resté en Afrique du Sud, succombe à une fièvre
rhumatismale aigüe. Privés de source de revenus, Mabel et les enfants sont
forcés de vivre chez les membres de leur famille à Birmingham.
-
En 1896, Mabel, John Ronald et Hilary s’installent dans
le hameau de Sarehole, alors dans le comté de Worcestershire, au beau milieu
des champs des West Midlands. Cette région abritant une nature d’une grande
beauté inspirera plus tard la Comté du Hobbit et d’autres villages que l’on
retrouve dans les écrits de Tolkien. Il passe également beaucoup de temps dans
la ferme de sa tante Jane, Bag End, un nom dont il s’inspirera plus tard pour
la maison du personnage de Bilbon Sacquet (Bilbo Baggins en anglais). C’est
Mabel qui se charge de l’instruction de John Ronald et Hilary à domicile, leur
enseignant son amour pour les langues, les histoires, les plantes et les
arbres.
-
Vers 1901, Mabel et les enfants déménagent à King’s
Heath, dans la banlieue de Birmingham, et s’installent dans une maison en
bordure de voie ferrée. Tolkien obtient rapidement une bourse pour étudier à la
King Edward’s School (une école pour garçons fondée par le roi Edward en 1552)
d’Edgbaston, Birmingham.
-
En 1904, Mabel, alors âgée de 36 ans, meurt d’un diabète
aigu (vingt ans avant la découverte du traitement à l’insuline). À 12 ans,
Tolkien se retrouve donc orphelin de père et de mère. Le père Francis Morgan,
ami proche et conseiller religieux de Mabel, se voit confier le rôle de tuteur
des deux jeunes frères Tolkien et doit assumer la responsabilité de leurs
finances et leur éducation jusqu’à l’âge adulte.
-
En 1911, Tolkien fonde le TCBS (Tea Club and Barrovian
Society) avec ses camarades de classe et amis proches Robert Gilson, Geoffrey
Smith et Christopher Wiseman. Ainsi nommé en l’honneur de Barrow’s, un salon de
thé situé près de leur école où ils se retrouvent pour déguster du thé et des
gâteaux, lire et débattre, le club devient un refuge pour ces jeunes qui leur
permet d’explorer leurs premières aspirations.
-
Tolkien rencontre Edith Bratt à l’âge de 16 ans, lorsque
lui et son frère emménagent dans la pension de famille où elle réside. Elle
aussi orpheline, Edith, 19 ans, étudie alors pour devenir pianiste concertiste.
-
Tolkien et Edith tombent rapidement amoureux, mais leur
idylle prend fin lorsque le père Morgan s’aperçoit que les notes de Tolkien
chutent. Il leur interdit de se revoir jusqu’à ce que Tolkien ait 21 ans, ce
qui affecte profondément le jeune homme.
-
En octobre 1911, Tolkien entre à l’Exeter College d’Oxford.
Il y étudie d’abord les Lettres classiques avant de changer en 1913 pour l’étude
de la langue et de la littérature anglaises. En 1915, il obtient son diplôme
avec mention très bien.
-
Le jour de ses 21 ans, Tolkien écrit à Edith et lui
demande sa main… pour apprendre qu’elle s’est fiancée à un autre, convaincue qu’elle
n’entendrait plus jamais parler de lui. En janvier 1913, Tolkien et Edith se
retrouvent à Cheltenham Station, et elle accepte de l’épouser. Leur mariage a
lieu trois ans plus tard.
-
En 1915, Tolkien s’engage pour servir durant la Première
Guerre mondiale. Il rejoint la 74e Brigade de la 25e
Division et se retrouve dans les tranchées en juin 1916. Il participe à la
bataille de la Somme en juillet de la même année. Après avoir attrapé la fièvre
des tranchées au cours de l’automne 1916, il est rapatrié en Angleterre, où il
apprendra plus tard que la majeure partie de son bataillon a été complètement
anéantie lors des batailles suivantes.
-
Robert Gilson et Geoffrey Smith, tous deux grands amis de
Tolkien et membres du TCBS, sont tués pendant la guerre.
-
Après une longue convalescence et la naissance de son
premier enfant avec Edith, Tolkien retrouve la vie civile et travaille comme
étymologiste pour l’Oxford English
Dictionary. Il devient ensuite le plus jeune professeur jamais embauché par
l’Université de Leeds. Il revient à Oxford en 1925 comme titulaire de la chaire
de vieil anglais (Rawlinson and Bosworth Professor of Anglo-Saxon).
-
En 1937, Tolkien publie Le Hobbit. Le roman
rencontre un grand succès. En 1954 et 1955, il publie les trois volumes du Seigneur
des Anneaux, qui deviendra l’un des romans les plus vendus au monde et sera
lu par des millions de personnes dans presque toutes les langues. Cette œuvre
aura une influence durable sur la culture populaire.
-
Tolkien et Edith auront quatre enfants et s’aimeront jusqu’à
la fin de leur vie. Edith meurt en 1971 à l’âge de 82 ans. Sur sa pierre
tombale du cimetière d’Oxford, Tolkien fera graver « Lúthien », le
nom qu’il donna à la magnifique princesse elfique de la Terre du Milieu qui
sacrifie son immortalité par amour.
-
Tolkien s’éteint le 2 septembre 1973 à l’âge de 81 ans.
Sur sa pierre tombale, sous son nom, on peut lire « Beren », le nom
du mortel pour lequel Lúthien a sacrifié son immortalité.
Textes des notes de production @ Pascale & Gilles Legardinier
Source et copyright des textes des notes de production @ Twentieth Century Fox France

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.