lundi 8 février 2016

DEADPOOL


Action/Aventure/Comédie/Pool is not dead!

Réalisé par Tim Miller
Avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein, Gina Carano, Brianna Hildebrand, T.J. Miller, Andre Tricoteux, Jed Rees...

Long-métrage Américain/Canadien
Durée: 01h46mn
Année de production: 2016
Distributeur: Twentieth Century Fox France

Interdit aux moins de 12 ans

Date de sortie sur les écrans américains : 12 février 2016
Date de sortie sur les écrans canadiens : 12 février 2016
Date de sortie sur nos écrans : 10 février 2016


Résumé : Deadpool, est l'anti-héros le plus atypique de l'univers Marvel. A l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.

Bande annonce - Red band (VOSTFR)



VOUS AVEZ PRÉVU DE FAIRE VOTRE DEMANDE À LA SAINT VALENTIN ?
INSPIREZ-VOUS DE LA PROPOSITION DE WADE WILSON À VANESSA
GRÂCE À CET EXTRAIT

EXTRAIT - « La proposition » (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséJ’ai eu un coup de cœur pour DEADPOOL. Pourtant, mis à part via le marketing assez délire du film, je ne connaissais pas (ou peu) le personnage. Ma seule approche cinématographique avait été via le film X-MEN ORIGINS: WOLVERINE, donc bof.

J’ai adoré le second degré, l’auto-dérision, les références et l’humour déjanté. Rien que le générique de début vaut son pesant de comics et donne le ton du film. 

DEADPOOL rentre directement dans la catégorie des films funs et décomplexés qui réussissent leur pari : faire rentrer le spectateur dans le monde du personnage principal. 

J’ai immédiatement adhéré au rythme décalé. Le réalisateur Tim Miller maîtrise les ralentis et les scènes spectaculaires. Il faut savoir que DEADPOOL n’a pas bénéficié d’un énorme budget comme les récents longs-métrages de super-héros. Tim Miller n’avait donc pas la possibilité de faire de l’action dans toutes les scènes et à toutes occasions. C’est là que je trouve le film très fort. Il y a un bon équilibre entre les dialogues, des scènes plus simples et des moments totalement déjantés et bourrés d’effets spéciaux. 

Toute l’originalité du scénario réside dans la volonté de mettre en avant la grande gueule de Deadpool et donc de donner vie à toutes les facettes du personnage dans les dialogues sans le museler. Ok, du coup, il y a de la vulgarité et de la violence mais cela fait partie de la personnalité de cet anti(pas totalement)-héros(pas franchement non plus) pas comme les autres. Je ne peux pas parler comme un fan des comics puisque je ne les connais pas. Par contre, en tant que Deadpool-néophyte, j’ai trouvé le film super !

Ryan Reynolds, qui interprète le susdit anti-héros, a porté le projet et il est excellent. Après avoir vu le film, je me dis qu’aucun autre acteur aurait pu mieux incarner ce personnage. 





DEADPOOL est une très bonne surprise. Il tient toutes ses promesses, je vous le conseille absolument.

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J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir assister à l'avant-première de DEADPOOL, le 26 janvier 2016, dans une petite salle du Grand Rex. Ryan Reynolds était sur Paris et il nous a fait l'immense surprise de passer nous voir pour répondre à nos questions à la fin de la projection. J'étais sous le charme de son humour, de ses réparties toujours sympathiques et bienveillantes, de son humilité et de sa volonté de porter malgré tout ce personnage au cinéma. C'était un super moment de partage et cela restera un très beau souvenir pour ma part ! Nous n'avions droit ni aux vidéos ni aux photos. Retrouvez ci-dessous la vidéo-résumé de cette rencontre et le live-tweet du compte @20thCFox_FR.















Comme vous le savez peut-être, le même soir au Grand Rex, il y a avait Le Festival de la Bande Annonce et Ryan Reynolds en a aussi profité pour faire un petit coucou au public.




NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

UN HÉROS QUI TRANCHE
 
 Ryan Reynolds, star et producteur de DEADPOOL, compte parmi ses plus grands fans une légende des comics Marvel : Stan Lee. Celui-ci, qui fait une apparition mémorable dans le film et en est aussi producteur exécutif, déclare : « Deadpool est unique en son genre, et Ryan Reynolds l’incarne d’une telle manière qu’on le croirait né pour ça. Exactement comme Robert Downey Jr. était né pour être Iron Man ! On n’imagine personne d’autre que Ryan dans la peau de Deadpool. » 

 Ryan Reynolds a fait complètement siennes les multiples (et tordues) facettes du personnage. Il explique : « Dans l’univers des bandes dessinées, Deadpool occupe une place à part : c’est un homme bien de notre époque, qui possède un sens de la formule hors du commun. Il a le don de sortir la repartie qui fait mouche, la référence de la pop culture qui frappe en plein dans le mille, et ce dans les pires situations. Cela en fait un personnage passionnant et riche de possibilités illimitées. » 

 Ryan Reynolds cherche depuis longtemps à faire un film ayant pour héros ce personnage de comics étonnant et emblématique. Il s’est profondément impliqué  dans le développement du projet, puis durant toute la production, lors des séances de brainstorming avec le réalisateur Tim Miller et les scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick (BIENVENUE À ZOMBIELAND). 

 Tim Miller, qui réalise avec DEADPOOL son premier long métrage, raconte : «  La personnalité de Ryan, ce qu’il est, son ADN en somme, se retrouve totalement dans le personnage. D’emblée, Deadpool et Ryan avaient des points communs, et c’est sans doute ce qui explique la forte attirance de Ryan pour ce personnage. » 

 Rhett Reese ajoute : « Ryan a un formidable sens de l’humour et une grande vivacité d’esprit, et le personnage s’est épanoui en lui. Ryan est devenu en quelque sorte notre conseil de surveillance : dès qu’on s’écartait de l’univers et de l’esprit Deadpool, dès que ce qu’on écrivait tombait un peu à côté, Ryan était là. Il était le meilleur garant qui puisse être, parce qu’il adore les comics et qu’il a totalement assimilé l’esprit de Deadpool et son sens de l’humour. » 

 Ryan Reynolds précise : « Nous sommes restés aussi proches que possible du personnage. Nous avons complètement intégré le concept des comics : Deadpool est conscient d’être un antihéros de bande dessinée. Cela nous a permis de raconter son histoire d’une façon pas du tout orthodoxe ! Nous avançons dans une zone inexplorée car aucun autre personnage de comics n’a une telle approche. »

ÇA BALANCE À TOUT VA 

 Une des caractéristiques de Deadpool est d’avoir la langue bien pendue. Rhett Reese commente : « La plupart des films adaptés de comics donnent l’impression qu’on pourrait les regarder en coupant le son sans rien perdre du déroulement de l’action. Mais nous voulions rendre justice à Deadpool, faire entendre sa voix, ses commentaires hilarants, et nous avons vraiment mis l’accent sur les dialogues. Ce n’est pas l’un de ces films où le héros reste silencieux pendant un quart d’heure. Dans DEADPOOL, aucun des autres personnages ne peut en placer une, parce qu’il comble le moindre silence avec des blagues aiguisées comme des lames et des jeux de mots, le tout avec un humour plus que noir ! » 
 Deadpool est en effet un personnage unique dans l’univers Marvel. Le scénariste Fabian Nicieza et l’artiste Rob Liefeld l’ont créé comme un être ayant une attitude complètement à l’opposé du super-héros classique. Contrastant avec les héros à la morale irréprochable et les méchants caricaturaux qui peuplent certains des autres comics Marvel, Deadpool balance vannes et plaisanteries sardoniques à la cadence de l’éclair, et surtout, il brise le « quatrième mur », ce mur imaginaire situé sur le devant de la scène qui sépare les personnages du public et au travers duquel les spectateurs voient les acteurs jouer : il est pleinement conscient de se trouver dans un comics.  

 Tim Miller apprécie les qualités uniques du film à leur juste valeur : « DEADPOOL est tout simplement la plus grande histoire jamais contée – avec des flingues et des sabres ! plaisante-t-il. Deadpool n’est pas un héros comme les autres : il sait pertinemment qu’il est un personnage de comics, et même qu’il est dans un film.  Il brise le quatrième mur et s’adresse directement au public. Parfois il n’est pas très sympa avec les spectateurs, mais ils le méritent ! Pour moi, c’est un « dégénéré qui régénère ». » 

 Rob Liefeld rejoint Stan Lee dans son admiration pour le travail accompli par les cinéastes pour porter le personnage à l’écran. « DEADPOOL est un feu d’artifice d’action, déclare-t-il. Ryan, Tim Miller, Paul et Rhett ont distillé le meilleur des comics depuis dix ans et ont créé un film qui rassemble le tout avec brio. C’est un film choc, un vrai coup de canon ! » 

 Le réalisateur Tim Miller a choisi pour la version cinéma de DEADPOOL une narration fractionnée qui fait des allers-retours dans le temps. Le film est imprévisible, tout en étant parfaitement compréhensible pour ceux qui ne connaissent pas le personnage. 
 C’est en partie son sens de l’humour déjanté qui rend le personnage aussi accessible. Ryan Reynolds souligne : « L’humour de ce type gagne forcément votre sympathie. Il porte un regard incisif et optimiste sur l’existence, même si sa vie à lui est loin d’être une réussite. Il a été horriblement défiguré par les expériences qui lui ont donné ses pouvoirs. Il est incapable de trouver l’amour, et il est à moitié fou… » 

Le réalisateur a lui aussi des points communs avec Deadpool, comme le souligne Ryan Reynolds : « On retrouve chez Tim l’attitude acerbe de Wade Wilson. Il parle, bouge et parle même un peu comme lui. Je pense que cela a aidé Tim à accéder au personnage. Il comprend parfaitement comment équilibrer l’action la plus débridée, l’humour et le côté plus sombre du personnage – car par certains côtés, Wade Wilson est aussi une figure tragique. »  

AMIS, ENNEMIS, AMANTS ET MUTANTS 

 L’approche narrative voulue par Tim Miller, qui consiste à ancrer le film dans la réalité, permet de ressentir de l’empathie pour tous les protagonistes. C’est particulièrement vrai pour l’histoire d’amour poignante entre Wade et Vanessa Carlysle, qui tombent amoureux l’un de l’autre à cause de leurs défauts plutôt que malgré eux. Vanessa a eu une enfance difficile et elle est rongée par les regrets. Quand Wade fait sa connaissance, elle se prostitue, et tous deux vont s’efforcer de devenir des êtres meilleurs. 

 Ryan Reynolds explique : « Nous voulions que Vanessa occupe pleinement sa place. Elle n’a rien d’une demoiselle en détresse, et quand elle a des ennuis, elle fait tout pour s’en sortir, elle est même prête à casser la figure à qui il faut pour y parvenir. Morena Baccarin s’est tout de suite emparée du personnage et elle l’incarne à la perfection. 

 Morena Baccarin confie : « Vanessa est très différente de tous les personnages que j’ai interprétés jusqu’ici. C’est une combinaison formidable de force, d’intelligence et de séduction. C’est le genre de fille qui s’entend super bien avec les mecs, mais qui n’oublie jamais d’être une fille… Elle sait se battre, et je trouve merveilleusement rafraîchissant de voir un personnage féminin dans un film de super-héros qui est aussi forte que les personnages masculins, une femme qui a des choses à dire et qui – si je puis dire – en a dans le pantalon ! » 

 L’ennemi de Deadpool est Ajax. Interprété par Ed Skrein (LE TRANSPORTEUR : HÉRITAGE), Ajax est l’homme qui a opéré la transformation de Deadpool. Tim Miller explique : « Il dirige le laboratoire Arme X, et c’est un salopard sadique. Ajax a pris beaucoup de plaisir à torturer Wade pendant le processus qui l’a métamorphosé en Deadpool et a fait de son visage un amalgame de tissu cicatriciel. » 

 Ajax – dont on connaît le vrai prénom, Francis – a suivi le même programme que Wade. Parmi les capacités de ce puissant méchant, il a une vitesse de mouvement plus grande et une agilité accrue, il est insensible à la douleur et est dépourvu d’émotions. Ajax n’éprouve ni empathie ni sympathie pour les autres, et il n’a aucun scrupule à tourmenter quelqu’un si cela peut servir ses intérêts. 

 Angel Dust est la « femme de main » d’Ajax. Cette femme superbe possède des capacités physiques incroyables. C’est elle qui fait le sale boulot qu’Ajax préfère éviter, et elle en savoure chaque seconde.

Son interprète, Gina Carano, ancienne championne internationale d’arts martiaux mixtes, déclare : « Le superpouvoir d’Angel Dust consiste à pouvoir doser son adrénaline afin d’obtenir une super force. C’est comme un cheval sauvage qui se déchaîne. C’est Ajax qui tient les rênes, et Angel est toujours prête à prendre le départ à fond de train. » 
 La limite est parfois ténue entre les ennemis de Deadpool et ses « alliés », la mutante Negasonic Teenage Warhead et le géant Colossus. Véritable ogive nucléaire vivante, NTW est aussi une adolescente rebelle typique. Elle se trouve bien trop cool pour aller en cours ; c’est une fille froide, réservée et sarcastique. 

 Colossus, une création en images de synthèse, est capable de changer sa peau en acier. Dans DEADPOOL, après avoir été l’un des X-Men, il devient le mentor de NTW. 

 Le film construit une dynamique amusante et très particulière entre Deadpool et Colossus, comme l’explique Rob Liefeld : « Quand j’ai lu que Colossus jouait en quelque sorte les chiens de garde pour Deadpool, ce qui en fait un faire-valoir « normal » face aux bouffonneries de Deadpool, je n’en suis pas revenu ! C’est génial ! Cela donne à Colossus une place qu’il n’avait jamais eue. » 

 Parallèlement aux scènes d’action époustouflantes qui impliquent tous ces personnages surpuissants, on voit Deadpool échanger des blagues avec son pote, Weasel, le barman interprété par l’acteur et comédien T.J. Miller (la série « Silicon Valley »). Même s’il passe son temps à « chercher le bon numéro », Weasel est un ami fidèle de Wade. Il est le propriétaire du Foyer pour jeunes filles têtues de Sœur Margaret – un établissement clandestin où les mercenaires viennent noyer leur conscience dans l’alcool. C’est aussi un trafiquant d’armes malin qui aime autant l’argent que les flingues. 

 Deadpool vit en compagnie d’une étrange colocataire, Al, une femme âgée et aveugle qu’il a trouvée par petite annonce. L’actrice et chanteuse Leslie Uggams incarne ce personnage, qu’elle dépeint comme « indépendante, impertinente, sardonique et dure à cuire. Al ne se laisse pas faire ! » 

 Al et Deadpool sont des colocataires assez mal assortis, mais ils ont fini par devenir amis. Leslie Uggams commente : « Wade rapporte l’argent et Al s’occupe de la maison, c’est en quelque sorte l’arrangement qu’ils ont trouvé. Parce qu’elle est aveugle et ne peut pas voir qu’il est défiguré, elle représente pour lui une camaraderie confortable, elle ne le juge pas. Mais elle ne se démène pas non plus pour se plier à ses désirs ! »

ÇA RIGOLE BIEN… JUSQU’À CE QUE QUELQU’UN SE FASSE EMBROCHER 

 Donner vie à l’écran à un super-héros tout sauf conventionnel a souvent occasionné une ambiance particulière sur le plateau. Stan Lee commente : « Quand vous voyez Tim Miller et Ryan Reynolds travailler ensemble, c’est impressionnant : ils sont totalement en phase, ils partagent la même vision. C’est une sorte de ballet à deux où chacun fait sa part à la perfection. Lorsque j’ai joué ma scène, je n’ai même pas eu l’impression de travailler. À la fin, j’ai demandé : « Quand est-ce qu’on tourne ? » et Tim m’a répondu : « C’est déjà dans la boîte ! ». Aucune souffrance, donc ! » 

 Cette légèreté enjouée, mélangée à de l’action physique musclée, est la marque des séquences acrobatiques. Rob Liefeld déclare : « Deadpool a toujours été plus souple et plus agile que les autres personnages de l’univers Marvel. Il peut sans problème bondir dans une voiture en train de rouler et envoyer dans le décor une petite armée de méchants, sans cesser de balancer des vannes. » 

 Étant un ancien mercenaire, Wade a été formé aux techniques et aux tactiques de combat. Les pouvoirs de mutant qu’il a acquis lui permettent désormais de guérir et de régénérer son corps très rapidement. Philip Silvera, le coordinateur des cascades, déclare : « En matière de combat, tout est possible pour Deadpool. Et il a aussi une approche tactique complètement décalée. Pour un observateur extérieur, les stratégies de combat de Deadpool n’ont pas vraiment de logique au début, mais on finit par constater que sa méthode très personnelle donne des résultats… très efficaces ! »
 
 C’est l’un des plus grands boxeurs de tous les temps qui a inspiré l’approche du combat de Deadpool. Rob Alonzo, réalisateur de la 2e équipe et superviseur des cascades, déclare : « Nous avons incorporé certains des mouvements et des coups de Mohamed Ali dans l’entraînement de Ryan. Ali était connu pour parler constamment durant ses combats, et quand nous avons étudié ses premiers combats avec Sonny Liston, Joe Frazier et  George Foreman, nous avons remarqué qu’il était à la fois insouciant et dangereux. La présence physique que Ryan donne à Deadpool est à la fois enjouée et amusante, mais en même temps, j’ai tenu les coussins de frappe face à lui et je peux vous dire qu’il file de sacrées beignes ! » 

 Jonathan Rothbart, superviseur des effets visuels, commente : « Les mouvements de Deadpool sont très dynamiques. C’est un super-héros, donc un surhomme, et nous voulions qu’il paraisse plus qu’humain tout en restant quand même sur des bases réalistes. On a fait des choses extraordinaires sur le plateau, devant la caméra, auxquelles nous avons ajouté par la suite des effets visuels pour rendre l’action encore plus phénoménale. On a fait des trucs de dingues en matière d’action, et j’adore ça ! » 
 Lors d’un combat mémorable contre Ajax, Deadpool, le « mercenaire disert », manie ses katanas (sabres). Ajax, lui, est armé d’une paire de haches. Philip Silvera explique : « Nous avons créé un style hybride pour le maniement des katanas. Ce n’est pas le combat au sabre traditionnel japonais, c’est davantage un mélange de réflexion stratégique, de manipulation du sabre japonais et chinois, et de coups empruntés au Kali, un art martial philippin. Le tout en s’assurant que Deadpool vise les endroits vitaux et les points de contrôle de son adversaire. »
 
 Un autre combat voit s’affronter Colossus et Angel Dust. C’est vraiment le choc des mutants, même si l’un des deux adversaires a été créé en grande partie plusieurs mois plus tard en images de synthèse. Tim Miller déclare : « Dans les comics X - Men , Colossus mesure plus de 2,10 mètres de haut et il a une force herculéenne. Le seul moyen de lui donner cette apparence colossale et très imposante de façon réaliste était d’opter pour les images de synthèse. » 

 Pour cette bataille, Gina Carano a donc affronté ce qui allait devenir un personnages numérique. Elle confie : « Je ne m’étais jamais battue contre une créature virtuelle avant, et la plupart des acteurs que j’ai affrontés en combat avaient à peu près ma taille ou un peu plus. Tous les mouvements que j’ai dû faire dans cette scène étaient beaucoup plus larges, plus amples, plus appuyés pour que le public accepte de croire qu’Angel possède suffisamment de force pour vaincre Colossus. » 

 D’un point de vue technique, Colossus représentait des défis sans précédent, mais aussi des possibilités très enthousiasmantes. Jonathan Rothbart explique : « Sa peau reflète tout ce qui l’entoure, nous avons donc utilisé un système de caméra 3D pour filmer toute l’action qui se déroule autour de lui. Puis nous avons intégré ces données sous la forme d’une composante réfléchissante à la surface de son corps. C’est très amusant parce que dans beaucoup de scènes, Deadpool court en rond autour de lui et fait des tas de trucs bizarres. Nous nous sommes assurés non seulement de filmer la performance de Ryan, mais aussi d’en avoir le reflet sur la peau de Colossus. »  

CICATRICES ET SACRIFICES 

 Un célèbre poète a écrit un jour que « les personnages les plus impressionnants sont marqués de cicatrices ». Cette maxime s’applique parfaitement à Deadpool, dont le visage mutilé est le résultat des horribles expérimentations qu’il a subies au Laboratoire. Et son ami Weasel est tout à fait dans le vrai quand il lui déclare : « Tu ressembles à une carte en relief du Nevada sodomisée à sec par Freddy Krueger. » 

 Sur le plateau, Ryan Reynold arborait le costume rouge du héros et les cicatrices de son visage avec un mélange de respect, de fierté et d’admiration. Lorsque l’acteur, dans le rôle de Deadpool, retire pour la première fois son masque et révèle son visage ravagé, on ne peut s’empêcher d’éprouver de la compassion. C’est un moment qui humanise le personnage, car aussi vil et violent qu’il puisse être, il révèle aussi parfois une vulnérabilité sans fard.

T.J. Miller raconte : « Ryan et moi nous sommes bien amusés avec cette scène où Weasel découvre pour la première fois Wade avec ses cicatrices. C’est assez horrible à voir. J’avais du mal à parler à Ryan quand il était maquillé. Je n’étais pas le seul : il venait me voir et me disait : « T.J., je suis tout seul, là. J’ai besoin d’un pote sur ce plateau ». Et j’avais envie de répondre : « Barre-toi, tu as la tête d’une carte routière de l’enfer ! » 
 Bill Corso, chef du département maquillage, a travaillé avec le département Création des personnages pour mettre au point ce look effrayant. Il raconte : « Nous avons fait de nombreux tests de maquillage complet à partir de différentes propositions, en essayant d’obtenir non pas un type défiguré, mais un personnage cool et qui ne ressemble à rien d’autre qu’à lui-même. Je savais qu’avec Ryan, Deadpool aurait un certain charme un peu brut. Nous sommes donc partis des traits de son visage, que nous avons appuyés et légèrement déformés, afin d’obtenir un visage qui ressemble à celui de Ryan, mais a l’air d’avoir muté et évolué. » 

 Au final, Bill Corso a créé une collection de prothèses de silicone translucides, qui laissent apercevoir les muscles, le sang et les tissus sous la surface de la peau. Il explique : « Ryan avait sur la tête dix applications de couches de silicone fines comme du papier. Plus un corps complet pour la séquence de combat avec Ed Skrein dans le rôle d’Ajax au Laboratoire, où Ryan apparaît « au naturel ». C’est une lutte âpre, brutale, il n’y a ni vêtement ni couche de protection. Tout cela est authentique. »  

SCÈNES DE VIOLENCE, LANGAGE GROSSIER, SCÈNES À CARACTÈRE SEXUEL ET NUDITÉ 

 Le film a été classé R par la censure américaine : les mineurs de 17 ans et moins doivent être accompagnés d’un adulte. Ce sont les scènes de combat, les scènes torrides entre Wade et Vanessa, et les réparties de Deadpool qui dépassent largement les limites de la bienséance, qui ont valu au film cette classification. Tim Miller déclare : « Être classés R nous permet d’avoir un degré de réalisme que ne nous aurait pas permis un PG-13. Je pense que c’est une avancée importance dans l’expansion de ce genre cinématographique. Un tel film ne pouvait être fait qu’avec une interdiction aux moins de 17 ans non accompagnés, et cela ouvre l’horizon du film de super-héros. »
 
 L’équipe du film au complet est en effet convaincue que l’époque est idéale pour un film aussi unique que DEADPOOL. Tim Miller commente : « Lorsque les films adaptés de comics ont fait leur apparition au cinéma, il fallait que ce soient des blockbusters qui attirent le plus large public possible. DEADPOOL a toujours été conçu au contraire comme un film pointu, et l’époque est idéale pour ça. Le genre des films de super-héros et des adaptations de bandes dessinées est bien plus large et plus riche que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent. Il est temps de repousser les limites et de se lancer dans l’inédit ! » 

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