Animation/Une très jolie histoire avec une animation en stop-motion remarquable, malgré un petit manque de cohérence du scénario
Réalisé par Kaspar Jancis
Long-métrage Estonien/Irlandais/Belge/Britannique
Durée : 01h15mn
Année de production : 2017
Distributeur : Septième Factory
Á partir de 4 ans
Date de sortie sur nos écrans : 15 août 2018
Résumé : Un petit garçon rêve de suivre son père sur la mer, mais c'est à terre qu'une aventure l'attend.
Bande annonce (VF)
Teaser - Making of (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : CAPITAINE MORTEN ET LA REINE DES ARAIGNÉES est un film d'animation plein d'inventivité et saupoudré de poésie. L'animation en stop-motion est admirable. Le travail minutieux sur les gestes, les expressions, les vêtements et les décors est tout à fait remarquable. Ce type d'animation octroie aux longs-métrages, celui-ci inclut, une atmosphère particulière, propre à l'enfance et à son imagination débordante. Il y a fort à parier que les enfants se retrouveront dans les bêtises et le courage de ce petit bonhomme qui souffre de ne pas grandir au sein de sa famille et qui laisse son ingéniosité et ses rêves de marin en devenir éclairer son quotidien.
Il y a une volonté de la part du scénario de passer un message, léger, sur la protection des insectes. Il est d'ailleurs difficile de ne pas craquer pour la petite chenille et ses grosses larmes de détresse. D'autres petits personnages marrants participent à nous faire passer un bon moment tel le pigeon voyageur ultra débrouillard. Les adultes, pour leur part, sont un peu caricaturaux. La mise en scène est pleine de trouvailles. Cependant, même si l'action se poursuit sans temps morts, l'histoire semble parfois enchaîner les scènes sans qu'elles apportent un plus par rapport à la trame principale. Ce petit manque de cohérence se traduit par quelques longueurs. Cependant, on reste ravi par l'originalité de cette animation et la façon dont la narration est construite.
CAPITAINE MORTEN ET LA REINE DES ARAIGNÉES est une sucrerie qui se regarde avec les yeux de l'enfance. Les petits seront émerveillés et s'interrogeront sur certains aspects des aventures vécues par Morten. Les adultes seront charmés par son petit côté désuet qui n'oublie pourtant d'intégrer des éléments de modernité tel que des clins d'œil au steampunk par exemple. C'est une charmante découverte, une bulle de douceur.
Il y a une volonté de la part du scénario de passer un message, léger, sur la protection des insectes. Il est d'ailleurs difficile de ne pas craquer pour la petite chenille et ses grosses larmes de détresse. D'autres petits personnages marrants participent à nous faire passer un bon moment tel le pigeon voyageur ultra débrouillard. Les adultes, pour leur part, sont un peu caricaturaux. La mise en scène est pleine de trouvailles. Cependant, même si l'action se poursuit sans temps morts, l'histoire semble parfois enchaîner les scènes sans qu'elles apportent un plus par rapport à la trame principale. Ce petit manque de cohérence se traduit par quelques longueurs. Cependant, on reste ravi par l'originalité de cette animation et la façon dont la narration est construite.
Copyright ┬® 2018 Nukufilm Telegael Grid Animation Calon
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Le réalisateur Kaspar Jancis
Né en 1975, Kaspar Jancis est un
metteur en scène, compositeur et scénographe Estonien. Il a débuté
sa carrière artistique dans la création de courts métrages
d’animations en 1999. Après plusieurs récompenses nationales pour
ces nombreux courts-métrages, il obtient en 2010 le Cartoon d’or
du meilleur court-métrage d’animation européen avec Crocodile.
Son travail de compositeur lui a également valu la récompense de la
meilleure musique de théâtre d’Estonie en 2013. Après avoir mené
de front deux projets en 2014, la composition musicale d’un court
métrage d’animation et la création des décors du ballet
Petrushka pour l’Opéra National d’Estonie, il démarre la
production de Capitaine Morten et la reine des araignées. Ce film
est une première pour le réalisateur tant pour le format du long
métrage que pour la technique d’animation en stop-motion qu’il
n’avait jamais pratiqué auparavant. Synthèse de tous ces travaux
et multiples savoir faire, Capitaine Morten, permet à Kaspar Jancis
de partir à la rencontre d’un public international.
LE MOT DU RÉALISATEUR
DES SOUVENIRS D’ENFANCE AU THÉÂTRE
J’ai passé tous mes étés au bord
de la mer, où mon passe-temps favori était de construire des jouets
en bois et plus particulièrement des bateaux. Le village où nous
séjournions pendant les vacances était principalement habité par
les familles de marins. J’étais devenu ami avec la fille d’un
capitaine. Les murs de sa maison étaient décorés de photos de
vieux voiliers. Tout cet univers a énormément stimulé mon
imagination et je voulais devenir capitaine. Plus tard, quand je suis
devenu père, j’ai eu un besoin naturel de retrouver l’univers de
mon enfance. Je travaillais alors dans un théâtre et je composais
aussi de la musique. J’ai donc eu l’idée de créer de la musique
pour une pièce qui mêlerait animation, théâtre et cirque. Ce fut
la première version de l’histoire.
DU BEST SELLER LITTÉRAIRE AU FILM
DU BEST SELLER LITTÉRAIRE AU FILM
Plus tard, ce projet de théâtre est
devenu un livre pour enfants, que j’ai écrit et dont j’ai
composé la musique, car il était accompagné d’un CD. C’est
devenu un best-seller, en remportant notamment le prix du meilleur
livre pour enfants en Estonie en 2010. La version musicale de
l’histoire a attiré l’attention de la radio publique estonienne.
En 2011, nous avons créé une émission de radio qui est devenue
populaire autant chez les enfants que leurs parents. Au même moment,
j’ai rencontré les dirigeants de Nukufilm. Le studio était à la
recherche d’une histoire pour produire leur premier long métrage
d’animation familial. En collaboration avec l’artiste et
co-réalisateur Riho Unt, nous avons créé les premiers dessins des
personnages, marionnettes et produit le premier teaser du film. En
avril 2012, un scénario a été écrit en collaboration avec le
scénariste basé à Los Angeles Mike Horelick et développé avec
l’aide de Paul Risacher (Canada) et Robin Lyons (Royaume-Uni).
Capitaine Morten et la reine des araignées, est une animation de
marionnettes classique à laquelle nous avons ajouté des images de
synthèses pour les éléments liquides comme l’eau. Comme l’eau
joue un rôle important dans le film, nous voulions qu’elle soit
aussi réaliste que possible. C’est pourquoi nous avons fait le
choix des images de synthèses, pour en contrôler tous les aspects
aussi précisément que possible.
LE MONDE MYSTÉRIEUX DES INSECTES
Le film est destiné aux enfants à
partir de 6 ans et aux adultes bien sûr. Chaque petit garçon a rêvé
à un moment donné qu’il était le capitaine de son petit bateau.
Moi c’était mon plus grand rêve quand j’étais petit. Et qui
n’a pas rêvé de pouvoir regarder de près ce qui se passe dans le
mystérieux monde miniature des insectes ? Un monde miniature offre
de nombreuses possibilités pour imaginer les aventures que vivent
les insectes au quotidien. C’est une source d’inspiration qui
permet de créer des visuels inattendus et surprenants.
UNE QUÊTE INITIATIQUE DANS UN MONDE
FANTASTIQUE
Le titre original du livre Morten on
the Ship of Fools fait référence à la littérature médiévale
tardive. La nef des fous est d’abord un motif de la littérature où
les métaphores de la navigation symbolisent à la fois le cours de
l’existence et l’aventure artistique de l’écrivain. Il devient
au Moyen Âge un motif carnavalesque inspiré par une réalité
historique qui consistait à isoler les fous sur un bateau. De
nombreux écrivains reprennent ce motif dans leurs oeuvres, notamment
Sébastien Brant dans La Nef où chaque passager du navire personnifie
un vice moral ou social humain.
Capitaine Morten s’inspire de ce
concept : un garçon se retrouve sur un bateau qui symbolise le monde
obsessionnel des adultes où règne la méfiance. En même temps, il
décrit l’incertitude qui se niche dans le subconscient d’un
enfant qui est en manque de l’attention de son père. Les insectes
qui imitent les humains sont aussi des caricatures de notre agitation
quotidienne. Les insectes personnifiés dans les films sont
généralement des créatures amicales et aimables. J’ai voulu être
différent. Voilà pourquoi mes insectes ne sont pas montrés dans
leur environnement naturel. Ils manquent d’empathie et ne peuvent
pas fonctionner en équipe. La peur constante est leur sentiment
dominant. L’atmosphère entre eux, sur le bateau, est tendue et peu
amicale.
Mais l’histoire est racontée avec
beaucoup d’humour. Tous les événements se déroulent dans deux
mondes qui se reflètent l’un et l’autre. Lorsque notre héros
est transporté dans un monde fantastique étrange, les expériences
et les leçons apprises lui donnent la force de placer sa destinée
sur un nouveau chemin. C’est une histoire sur la conquête de
l’indépendance .
LES DÉFIS TECHNIQUES
Mélanger les humains et les insectes
sous forme d’hybrides est un défi intéressant pour un concepteur
de personnages. Les insectes doivent être «humanisés» sans
sacrifier leurs caractéristiques initiales. L’autre défi
intéressant est ce café submergé où se déroule la plupart de
l’action du film. Le niveau d’eau dans le café ne cesse
d’augmenter tout au long du film. Cela modifie l’environnement et
devient ainsi un spectacle en soi.
Interview Kaspar Jancis
Pouvez-vous nous raconter votre
parcours de réalisateur ?
Raconter des histoires m’intéresse
depuis l’enfance. Très jeune, j’ai commencé à créer des
personnages pour des romans illustrés. J’écrivais également mes
propres livres. Mais, le plus souvent, je n’avais pas la patience
nécessaire pour finir l’écriture de mes romans. La plupart du
temps je dessinais toutes les illustrations et laissais des pages
vides pour que je puisse finir plus tard. Mais je ne le faisais
jamais. J’étais également intéressé par l’illusion du
mouvement. J’ai fait beaucoup de flipbooks et j’ai même
développé une sorte de machine pour faire des flipbooks qui durent
plus longtemps, que j’ai appelé Televox. J’ai utilisé et
détruit beaucoup d’objets du quotidien de la maison pour pouvoir
la fabriquer. L’une de mes grandes inspirations était un ami de
mon frère qui créait ses propres films d’animation en pâte à
modeler avec une caméra 8mm. De ce fait, aller dans une école de
cinéma fut un choix naturel pour moi.
Après plusieurs courts-métrages
réalisés en animation 2D et à destination d’un public adulte,
votre premier long-métrage est un film pour enfants réalisé en
stop-motion. Comment s’est passée la transition ?
La transition s’est faite en douceur,
j’ai senti que j’avais besoin de changement et d’amener une
autre perspective à ma création. Mais le changement de technique
d’animation représentait un challenge très intéressant : je
n’avais jamais rien fait avec des objectifs de caméra, des
lumières, des décors en trois dimensions, c’était très excitant
d’essayer.
Quelles sont les principales
difficultés rencontrées pendant le tournage ?
Le plus gros challenge a été la
fabrication des marionnettes car Nukufilm n’avait pas d’expérience
avec le matériau utilisé pour cette fabrication. Il y a donc eu
beaucoup de tests. Lors du design des personnages, il est important
de garder à l’esprit la mécanique et le physique des personnages.
En quels matériaux les marionnettes
sont-elles fabriquées ?
Les marionnettes sont faites avec du
silicone sur armature. Il y a toute une science derrière la
fabrication des marionnettes en silicone, il faut être extrêmement
précis pour faire des marionnettes de qualité qui peuvent tenir
pendant tout le tournage d’un long-métrage. Il faut aussi une
grande quantité de pièces de rechange. Nous avions également
différentes têtes pour les différentes expressions de chaque
personnage. Les costumes sont faits en textile fin et en cuir. Cela
prend plusieurs semaines pour faire une seule marionnette.
Pourquoi avoir choisi de placer
l’action du film au début du XXème siècle ?
J’aime la musique, le design et
l’architecture de cette période. J’aime les vieux voiliers. Je
n’ai pas voulu situer l’histoire dans une période en
particulier, c’est un peu un mix rétro de différentes époques.
Le pirate ressemble à Napoléon et les
prénoms Elisabeth et Philippe sont ceux des souverains anglais.
Quelle était votre intention ?
J’ai voulu faire référence aux
schémas de comportements que l’on peut observer à plus grande
échelle comme par exemple en politique ou dans les Etats. Le fait de
conquérir de plus petites nations pour les inclure à un projet
politique sans leur demander leur avis a toujours fait partie du mode
de pensée impérial. Ce même schéma peut se retrouver au sein de
plus petits systèmes comme dans une entreprise ou dans une famille.
Il y a toujours des personnes qui pensent savoir mieux que vous quel
est le but de votre existence et qui n’hésitent pas à vous
écraser si vous ne suivez pas leurs règles. Le règne de la Reine
fonctionne sur la peur. Personne ne veut s’opposer par peur des
représailles.
Au début du film Morten regarde à
travers la longue-vue puis ce sont de nombreux personnages qui voient
à travers des cercles (bouteille, loupe, bouton...)…
La place du regard change selon les
scènes. Dans Capitaine Morten on reste la plupart du temps avec le
personnage principal. Ce film est plus centré sur les personnages
que mes autres films. Dans la partie fantastique où Morten a la
taille d’un insecte, nous ne changeons de point de vue que dans
quelques scènes : lorsque l’on observe le bateau dans des plans
larges. Nous gardons principalement le point de vue des créatures
minuscules.
Quant aux cercles, on observe le film à
travers un objet rond appelé aussi « œil » donc peut-être que
cela se reflète dans l’ensemble de la mise en scène. Le cercle
est une figure magique, quelque chose de fondamental et d’infini
(pensez à pi), et cela fait un bon contre-point à l’écran qui
lui, a quatre angles. Ces choses viennent plus par intuition, il n’y
a pas vraiment de calcul derrière. Je viens avec une image et quand
cela fonctionne je la laisse, je ne pense pas à la raison pour
laquelle je l’ai faite.
Dans le film le phonographe devient un
instrument inquiétant, Annabelle force les enfants à danser…
Comment expliquez-vous ce rapport à la musique ?
Je suis surpris par cette question. Je
n’ai jamais vu ça comme ça mais cela fait sens. Peut-être est-ce
dû à mon expérience avec mon professeur de piano qui était
l’archétype de la Reine Araignée. Peut-être est-ce dû aussi au
fait que ma mère est chorégraphe et mon père pianiste. Mais c’est
sûrement parce que j’aime impliquer la musique dans mes films car
cela a toujours été proche de moi, donc mes personnages principaux
sont quelque part reliés à la musique.
Entretien réalisé par Alexandre
Leloup (CinéJeunes).
Traduit de l’anglais par Amandine
Nascimento.
Rencontre avec Andres Mänd, Directeur du
studio d’animation estonien Nukufilm.
Pouvez-vous nous raconter l’histoire
de votre Studio ?
Nukufilm est le plus ancien studio
d’animation en stop-motion du monde encore en activité. Il a été
fondé par Elbert Tuganov. Nous avons célébré son 60ème
anniversaire en novembre 2017. Le tout premier court métrage réalisé
est Little Peter’s Dream (Le Rêve du Petit Peter) en 1957.
Malgré les bouleversements économiques
liés à l’indépendance de l’Estonie en 1991, nous avons réussi
à maintenir l’activité de notre studio et ce, grâce à la
co-production avec les télévisions islandaises et finlandaises.
Nukufilm est une entreprise qui a une
ambition artistique. Nous avons produit plus de 220 titres et reçu
plus de 200 prix ou récompenses dans différents festivals
internationaux de courts métrages d’animation. Le studio est situé
dans le centre de Tallinn avec 700m2 d’espace et 28 professionnels
répartis sur toutes les étapes de la production. Nukufilm, signifie
« film de marionnettes », voilà pourquoi notre objectif est la
production de films en stop-motion. Principalement des courts
métrages. Nous faisons également de l’animation en papiers
découpés analogique et numérique.
C’est en 2010 que nous avons décidé
de produire notre premier long métrage d’animation : Capitaine
Morten et la reine des araignées. C’est une co-production avec
Grid Animation (Belgique), Telegael (Irlande) et Calon (Royaume Uni).
Existe-t-il d’autres studios comme le
vôtre en Estonie ?
Non, nous sommes le seul studio de
stop-motion en Estonie. Le seul aussi en Europe du Nord pour le
moment. Il y a déjà eu d’autres productions estoniennes de court
métrages ou de publicités en stop-motion pour la télévision. Mais
ces projets uniques ne nécessitent pas d’avoir un studio fixe. Les
plateaux étaient installés temporairement dans des locaux loués
pour l’occasion. Nous sommes capables de produire 60 minutes de
stop-motion haut de gamme par an. Avec le lancement de Capitaine
Morten, le nombre de projets a automatiquement diminué. Malgré
tout, nous avons actuellement 5 autres films en production.
Avez-vous réalisé le film
intégralement dans votre studio ? Si non, pouvez-vous nous dire
comment s’est réparti le tournage avec les autres studios ?
Le budget total de Capitaine Morten est
de 6,2 millions d’euros. L’apport budgétaire côté estonien
étant limité, nous avons dû trouver des coproducteurs étrangers
pour boucler le financement. Nous avons eu la chance de trouver des
partenaires au Royaume-Uni, en Irlande et en Belgique. Le tournage
s’est fait de la manière suivante : 40 minutes du film ont été
tournées dans notre studio et les 40 autres minutes ont été
réalisées en Irlande. La post-production a été réalisée en
Belgique.
Comment est né le projet de Capitaine
Morten ?
A l’origine, Capitaine Morten est
basé sur un livre pour enfants de Kaspar Jancis, publié en Estonie
à l’été 2010. Lorsque j’ai lu ce livre, j’ai compris que
cela collerait parfaitement. Kaspar Jancis est un créateur aux
multiples talents. Nous nous sommes rencontrés et nous avons décidé
de lancer le projet. Même s’il n’avait jamais travaillé en
stop-motion auparavant, nous avons décidé de confier la réalisation
à Kaspar. Nous avons présenté le projet au Cartoon Movie de Lyon
en 2011où nous avons eu un retour très positif. Il a fallu trouver
des partenaires et des fonds, ce qui nous a pris un peu de temps. La
production a été lancée en 2014 et les premières séquences ont
été tournées à Nukufilm. Puis, nous avons eu la chance de trouver
le distributeur allemand Sola Media pour nous soutenir.
Que représente la production d’un
long métrage pour votre studio ?
Depuis le milieu des années 80,
Nukufilm mais aussi nos compatriotes d’Eesti Joonisfilm sommes
présents dans de nombreux festivals internationaux de courts
métrages et représentons une marque de fabrique du cinéma
d’animation estonien. Désormais, l’Estonie est un « little big
man » de l’animation, petite nation mais importante et dynamique à
la fois. Cependant toutes les récompenses et les prix reçus ne nous
donnent pas de garanties économiques ni de fonds suffisant pour le
futur.
Avec Capitaine Morten nous souhaitons
montrer au monde que nous sommes en mesure de produire de l’animation
de grande qualité. Franchement, nous sommes très fiers de ce que
nous avons accompli. Nous espérons que le public aimera aussi!
Entretien réalisé par Alexandre
Leloup (CinéJeunes).
Traduit de l’anglais par Amandine
Nascimento.
#CapitaineMorten et la Reine des Araignées
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