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samedi 26 octobre 2019

RETOUR À ZOMBIELAND


Comédie/Épouvante-horreur/Action/Du fun et des zombies pour un retour jubilatoire !

Réalisé par Ruben Fleischer
Avec Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin, Emma Stone, Zoey Deutch, Rosario Dawson, Avan Jogia, Thomas Middleditch, Luke Wilson...

Long-métrage Américain
Titre original : Zombieland: Double Tap 
Durée : 01h33mn
Année de production : 2019
Distributeur : Sony Pictures Releasing France

Date de sortie sur les écrans américains : 18 octobre 2019
Date de sortie sur nos écrans : 30 octobre 2019


Résumé : dix ans se sont écoulés depuis que BIENVENUE À ZOMBIELAND s’est imposé comme un triomphe au box-office doublé d’un film-culte ! Les scénaristes Rhett Reese et Paul Wernick (BIENVENUE A ZOMBIELAND, DEADPOOL) et le réalisateur Ruben Fleischer (VENOM) ont repris du service pour la suite, toujours interprétée par le quatuor de choc : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin et Emma Stone. 

Dans RETOUR A ZOMBIELAND, le chaos règne partout dans le pays, depuis la Maison Blanche jusqu’aux petites villes les plus reculées. Nos quatre tueurs doivent désormais affronter de nouvelles races de zombies qui ont évolué en dix ans et une poignée de rescapés humains. Mais ce sont les conflits propres à cette « famille » improvisée qui restent les plus difficiles à gérer…

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséRETOUR À ZOMBIELAND est impeccable pour débrancher son cerveau et profiter d'un moment super fun ! Le réalisateur Ruben Fleischer retrouve ses marques et nous propose un divertissement plein de clins d'œil et de références. Pour bien apprécier ce spectacle déconnant (et un peu dégueux par moment), vaut mieux avoir vu ZOMBIELAND (2009). Du logo du début à la toute fin du générique (il faut rester jusqu'au bout !), le réalisateur veille à conserver ce ton de narration et les éléments visuels décalés qui avait déjà rendu le premier opus si original. Il assure une mise en scène variée et nous concocte même un plan-séquence sur fond d'action défoncée. Il n'oublie pas non plus de faire pulser la bande originale de son film. On se marre et c'est très sympa ! 

En terme d'ambiances, la fin du monde est toujours de mise et les décors sont encore une fois immersifs en fonction des endroits où le scénario se déroule. Ce dernier est tout simple et repose surtout sur la toujours aussi sympathique dynamique qui lie les personnages principaux entre eux. On les retrouve avec le sourire aux lèvres et ils ne nous déçoivent pas. Deux duos se distinguent. Le premier est composé de Tallahassee, interprété par Woody Harrelson, et Columbus, interprété par Jesse Eisenberg. On a le sentiment de ne jamais les avoir quittés et leurs échanges ne manquent toujours ni de sel, ni d'hémoglobine. 



Le couple Columbus/Wichita, interprétée par Emma Stone, est tout aussi réussi. Ces personnages sont aussi attachants que marrants dans leur façon de rester eux-mêmes au milieu d'une situation totalement dramatique.


Little Rock, interprétée par Abigail Breslin, vit ici son adolescence. Les protagonistes évoluent ici en fonction de leur âge et la normalité de leurs réactions vient se heurter à ce contexte hors norme d'invasion zombie. 


De nouveaux personnages font leur apparition tels que l'excellente Madison, interprétée par Zoey Deutch, la badass Nevada, interprétée par Rosario Dawson ou encore le hippie Berkeley, interprété par Avan Jogia. 



Concernant Albuquerque, interprété par Luke Wilson et Flagstaff, interprété par Thomas Middleditch, toute impression de ressemblance avec des types connus sera une pure coïncidence.


On plonge avec délice dans ce RETOUR À ZOMBIELAND juste pour le plaisir de s'amuser en compagnie de personnages cools dans un cadre détonnant. Ce long-métrage continue dans la lignée du premier à ne pas du tout se prendre au sérieux tout en nous offrant un divertissement solide dans sa réalisation avec une personnalité spécifique et reconnaissable ainsi qu'avec des acteurs qui se régalent autant que nous. On est ravi de retourner en terrain zombie !

Copyright photos @ Sony Pictures Releasing France

NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

DIX ANS APRÈS L’APOCALYPSE ZOMBIE
RÈGLE n°3 : ÉCHAUFFEZ–VOUS – Avant de pénétrer dans une zone infestée de zombies, il est vital de se préparer à la course effrénée qui vous attend en vous échauffant correctement.
Il y a dix ans, BIENVENUE À ZOMBIELAND connaissait un succès international inattendu et devenait un film culte. Aujourd’hui, RETOUR À ZOMBIELAND nous ramène dans ce monde apocalyptique bourré d’humour, de morts-vivants répugnants et de dérision en compagnie de la distribution originale : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Abigail Breslin et Emma Stone, à nouveau sous la direction du réalisateur Ruben Fleischer. Rosario Dawson, Zoey Deutch et Luke Wilson viennent grossir les rangs des humains, et le film est à nouveau produit par Gavin Polone d’après un scénario écrit par Rhett Reese & Paul Wernick et Dave Callaham.

Personne n’aurait pu prédire que le premier film allait devenir culte. La désormais emblématique « zomédie », une comédie horrifique à la croisée des genres qui raconte avec un humour « mordant » le combat entre les morts-vivants et les rares humains survivants, a inauguré une nouvelle ère. Sur un scénario de Rhett Reese et Paul Wernick, le réalisateur Ruben Fleischer dirigeait déjà avec enthousiasme une distribution incroyablement talentueuse et dynamique dans une aventure qui réussissait le tour de force d’être à la fois drôle et horrible. BIENVENUE À ZOMBIELAND a connu un succès critique et commercial avec plus de 100 millions de dollars de recettes mondiales. 

Le réalisateur Ruben Fleischer commente : « Cela s’explique en partie parce que le film a beaucoup de cœur et qu’il s’agissait autant de l’histoire des personnages et de leurs relations que d’exploser des zombies. Et le scénario était hilarant et totalement original. Rhett et Paul avaient écrit un script délirant qui a mis le feu aux poudres, mais ce sont les acteurs qui ont rendu vivante cette histoire et lui ont donné toute sa saveur. » 

Rhett Reese déclare : « Les zombies, l’action, le fun, les explosions et la pyrotechnie, tout ça, c’est juste les ingrédients de la sauce. L’ingrédient principal, ce qui nous intéresse vraiment dans la recette, ce sont ces quatre personnes. On adore voir jaillir les étincelles quand ils sont ensemble, et ce sont ces rapports humains qui animent vraiment l’histoire. C’est ça qui explique l’attachement du public à BIENVENUE À ZOMBIELAND. On a juste envie de passer du temps en compagnie de ces gens. » 

Un film culte devenu un classique du genre aussi apprécié aurait certainement justifié le lancement de sa propre franchise, alors pourquoi les fans ont-ils dû attendre plus de dix ans avant qu’on leur propose une suite ? Le réalisateur explique : « Tout reposait sur l’obtention d’un scénario à la hauteur, digne d’un deuxième film. » 

Pour Ruben Fleischer, qui a dirigé de nombreux films dont VENOM et GANGSTER SQUAD, il était également impératif que la distribution originale soit de retour. BIENVENUE À ZOMBIELAND avait été son premier film en tant que réalisateur, et essayer de recréer cette étincelle pour la deuxième fois équivalait un peu à ses yeux à tenter de ressusciter les morts... Il précise : « Le sentiment général était que tout le monde avait tellement aimé le premier film que l’on ne pouvait pas risquer de retenter l’aventure à moins d’être sûrs de proposer une suite au moins aussi bonne, sinon meilleure, que l’original. » 

Rhett Reese et Paul Wernick ont croulé sous les projets au cours des dix dernières années (y compris avec la franchise à l’énorme succès DEADPOOL), mais les acteurs et l’équipe ont attendu patiemment qu’ils soient en mesure de refaire leur tour de magie. Jesse Eisenberg commente : « Il y a probablement eu dix scénarios au cours des dix dernières années, mais aucun ne semblait assez bien pour une suite. Et puis finalement, il y a eu celui-ci, absolument génial, qui permettait de créer un film fantastique en soi même sans être forcément associé au premier. » 

Rhett Reese commente : « Nous avions le sentiment d’avoir redynamisé le genre en 2009, un genre qui a connu du succès ; la question était donc pour nous de savoir comment trouver une histoire originale tout en nous justifiant auprès du public d’avoir été absents pendant dix ans. » 

Paul Wernick commente : « C’est un mélange de comédie, d’action, de drame et de romance. Le ton est un équilibre délicat, surtout cette fois-ci. Il y a des références à la BD Walking Dead et à la Maison-Blanche. Le genre du film de zombies a évolué, il faut être dans son époque. » 

Emma Stone déclare : « BIENVENUE À ZOMBIELAND était un film tellement spécial que nous avions tous envie de revivre l’aventure. » Woody Harrelson, qui, selon Ruben Fleischer, était le plus perspicace au sujet du scénario de la suite, est d’accord : « Ils avaient frappé un grand coup avec le premier film. Rhett et Paul sont des scénaristes incroyables. Et ils ont fini par écrire ce petit bijou. » 

Comme pour BIENVENUE À ZOMBIELAND, le scénario n’était qu’un point de départ. Ruben Fleischer est connu pour travailler en totale collaboration, ce qui lui a permis de créer la recette idéale d’une excellente histoire servie par des acteurs vraiment hilarants capables de s’affranchir des limites. Ajoutez à cela l’alchimie entre les membres de la distribution et le sens de l’humour ironique du réalisateur, et vous obtenez un travail d’équipe qui fait écho à la passion des quatre acteurs du noyau dur. 

Pour Woody Harrelson, un retour à Zombieland signifiait aussi un retour au plaisir. « Les gens me demandent toujours : quel film a été le plus amusant à faire pour vous ? Et je pense que BIENVENUE À ZOMBIELAND se classe dans le top 3 des films les plus drôles que j’aie jamais tournés. Ruben, notre leader intrépide, est un réalisateur extraordinaire et très ouvert à tous ceux qui essaient de nouvelles choses. Et puis, quel casting ! Avec des partenaires pareils, c’est dur d’être de mauvaise humeur. Si vous arrivez sur le plateau de mauvais poil, vous allez forcément finir par rigoler parce que tout le monde est extraordinairement drôle et cool. C’est comme si vous alliez bosser sur un terrain de jeu ! » 

Alors que le premier film était centré sur les quatre solitaires lancés dans un périple pour survivre dans une apocalypse zombie qui finissaient tant bien que mal par former une famille, le second se concentre sur la difficulté pour eux de maintenir leur cohésion. Comme dans le premier film, les scénaristes nous offrent un monde à cheval entre le terrifiant et l’hilarant. 

Paul Wernick détaille : « Nous voulions vraiment nous ancrer dans l’idée que l’après-apocalypse est un monde encore merveilleux, bien qu’anarchique. Songez que vous pouvez conduire n’importe quelle voiture, vivre où vous voulez, ou même tuer sans arrière-pensée. Tout est permis. » 

Bien sûr, le fait que les acteurs soient effectivement devenus une sorte de famille dans la vie n’était pas un handicap, bien au contraire. Ils sont en effet restés en contact au fil des ans, transposant en quelque sorte leur alchimie à l’écran dans la vie réelle. 

Jesse Eisenberg commente : « C’est une dynamique tellement amusante ! Ces personnages sont des gens gentils, normaux et drôles, c’est pour ça que ça marche si bien. Vous pouvez les placer dans n’importe quel contexte, ce sera forcément divertissant parce que leurs interactions sont toujours intéressantes. » 

Emma Stone a été la première à marquer le dixième anniversaire du premier film. Elle précise : « Nous sommes tous restés proches, donc ça n’est pas vraiment des retrouvailles dans le sens où nous n’avons pas eu spécialement à renouer entre nous, même avec Ruben. J’ai plutôt eu l’impression de retrouver des potes pour faire les 400 coups ensemble. C’est vraiment spécial et très motivant d’être à nouveau avec tout le monde. » 

Ruben Fleischer confie : « Emma dit que cela donne un vrai but au film et que nous devrions faire un ZOMBIELAND tous les dix ans. Comme Woody nous enterrera tous, on pourrait en faire un toutes les décennies jusqu’à ce que l’un de nous – probablement pas Woody – disparaisse. Moi, je suis partant ! » 

LES PERSONNAGES 
RÈGLE n°9 : COMPTEZ SUR VOS AMIS – Il est impossible de regarder en même temps devant et derrière soi. 
Lorsque nous retrouvons les quatre personnages principaux – Columbus, Tallahassee, Wichita et Little Rock – leur petite famille s’est installée pour leur nouvelle vie ensemble à la Maison-Blanche. Oui, la Maison-Blanche ! 

Mais, comme dans toutes les familles, il y a quelques problèmes et des tensions (c’est comme ça qu’on sait qu’on est une vraie famille, non ?) Columbus (Jesse Eisenberg) et Wichita (Emma Stone) se sont installés dans la chambre de Lincoln, et tandis que Columbus est prêt à franchir un grand pas dans leur relation, Wichita reste au fond une solitaire mal à l’aise dans une vie de couple. Tallahassee (Woody Harrelson), quant à lui, est devenu bien malgré lui un membre de cette drôle de famille et une figure paternelle pour Little Rock (Abigail Breslin), qui est désormais une jeune femme. En proie aux affres de l’adolescence, Little Rock rêve de rencontrer des gens de son âge et étouffe à la Maison-Blanche. 

Ce qui énerve beaucoup Tallahassee. Wichita et Little Rock n’ont qu’une envie, partir, mais la route est jonchée de pièges – sans parler des carcasses de mortsvivants. Et quand Little Rock s’enfuit finalement avec le néo-hippie pacifiste Berkeley (Avan Jogia) en abandonnant Wichita, celle-ci se tourne vers les habitants de la Maison-Blanche pour partir à sa recherche. 

Emma Stone commente : « Dix ans plus tard, ils sont toujours une petite famille. Mais ils ont du mal dans leurs rapports familiaux. Au fil des années, les zombies, eux aussi, ont évolué. Une nouvelle sorte de zombies est apparue, beaucoup plus difficile à gérer. Les survivants doivent donc apprendre cette nouvelle donne en matière de zombies, et certaines des règles qui fonctionnaient auparavant ne marchent plus aussi bien. » 

L’une des caractéristiques du film original reste en effet les Règles, les directives de Colombus sur la manière de survivre à une apocalypse zombie qui apparaissent à l’écran à des moments clés. La plus importante ? La Double Dose : il faut bien veiller à tirer deux fois sur un zombie pour s’assurer qu’il est bel et bien mort, cette fois. Malheureusement pour nos héros, les zombies ont évolué et ils sont maintenant confrontés aux T-800, de vrais Terminators, implacables et extrêmement difficiles à tuer. 

Pour Colombus, qui a survécu grâce à ses Règles, s’adapter à cette nouvelle donne concernant les zombies comporte quelques difficultés. Les zombies ne sont pas les seuls à avoir évolué : les quatre survivants aussi, et leur vie confortable va être bouleversée. Jesse Eisenberg déclare : « Mon personnage dans ce film est un peu plus confiant, mais c’est une confiance mal placée. Il vit avec le personnage de Woody depuis maintenant dix ans, mais celui-ci n’accepte toujours pas Columbus comme un compagnon digne de ce nom. » 

L’acteur poursuit : « Colombus a survécu à cette apocalypse en suivant sa propre logique plutôt que grâce à la force physique brute ou à la chance. Que ferait une personne ordinaire si elle se retrouvait confrontée à ce monde ? S’il s’agit de quelqu’un d’intelligent, de réactif, cette personne essaierait de raisonner pour s’en sortir. Tous les TOC de Columbus, sa planification intense et son souci du détail lui ont permis de survivre en respectant cette liste de règles qu’il a créées. C’est un survivant improbable, mais au fur et à mesure qu’on en apprend davantage sur lui, on se rend compte qu’au final, il pourrait très bien s’en sortir. » 

Emma Stone déclare : « Columbus est vraiment le ciment qui unit toute la famille, parce qu’il veut désespérément cette famille et que c’est finalement très important pour eux tous. Ce groupe réunit des personnalités disparates dans une dynamique amusante. En fin de compte, ce serait aussi amusant de voir ces quatre personnes dans d’autres activités que survivre à l’après-apocalypse. Leur dynamique serait intéressante même si elles se contentaient de traîner dans le monde tel qu’il est maintenant. » 

Contre toute attente, Tallahassee s’est installé lui aussi dans cette nouvelle famille, en dépit de son caractère solitaire et errant. Il passe la plupart de son temps dans le garage avec les véhicules du cortège présidentiel, à briquer et customiser sa nouvelle voiture, The Beast, la limousine présidentielle surgonflée. Comme il est devenu la figure paternelle de Little Rock, il a fini par se faire à ce rôle, et il se hérisse quand la jeune fille veut déployer ses ailes. 

Woody Harrelson explique : « Au début, Tallahassee repense à ce lien particulier qu’ils ont, à leur passion pour Elvis, et il se dit qu’elle est peut-être partie à Graceland. Mais rien ne dit qu’elle sera en sécurité à Graceland et nous voulons absolument la retrouver. » Tallahassee se rebelle à nouveau lorsqu’il réalise à quel point il se sent à l’aise maintenant dans cette vie qu’il n’a jamais eu l’intention de mener… 

Jesse Eisenberg commente : « Woody est un génie. Je n’ai jamais vu quelqu’un improviser avec une telle aisance tout en restant dans le personnage, au point qu’il peut partir dans n’importe quelle direction tant le personnage qu’il crée est riche. Cela m’a beaucoup appris : je sais désormais que l’improvisation dans la comédie ne doit pas avoir pour but de faire rire le public parce qu’il se rend compte que vous faites un clin d’œil, mais d’arriver à ce qu’il en sache assez sur le personnage pour que la plaisanterie vienne de son authenticité et de ce qu’il vit. Et personne n’est aussi doué que Woody pour ça. » 

Tout comme Tallahassee, Wichita avait l’intention de suivre son propre chemin – en compagnie de Little Rock. Alors quand Columbus lui fait sa demande en mariage, avec le diamant Hope naturellement, elle est tellement bouleversée qu’elle s’enfuit. Jesse Eisenberg commente : « Elle panique à l’idée de se marier, même s’il n’y a personne d’autre sur la planète ! » 

Elle lui laisse une très courte note d’adieu qui fait mal… Emma Stone explique : « Wichita veut toujours être une louve solitaire, même si elle vit dans une famille et a une relation avec Columbus depuis dix ans. Mais elle va revenir à la Maison-Blanche quand Little Rock l’abandonne pour partir avec Berkeley... en lui laissant un mot. Chacun son tour, c’est de famille… » 

Little Rock aspire désespérément à quitter l’enfer de sa famille étouffante… ce qui est typique d’une jeune femme de son âge. Abigail Breslin déclare : « C’est probablement Little Rock qui a le plus changé – comme moi dans la vraie vie. Nous sommes un peu plus âgées maintenant ; nous sommes adultes. Elle se rebelle et veut se trouver un petit copain, ce qui est plutôt rare à Zombieland. Elle joue donc un peu la comédie et essaie de franchir les limites avec Tallahassee, parce que même s’ils ont un lien incroyable, elle traverse une période où elle ne veut plus être une petite fille. Tallahassee ne le vit pas très bien... » 

Quand Wichita revient à la Maison-Blanche après avoir été abandonnée par Little Rock, elle a un choc. La vie va vite à Zombieland, comme la mort… Ce n’est donc pas une grande surprise si Colombus a un rendez-vous galant peu après son départ. Il ne cherchait pas spécialement, mais quand, avec Tallahassee, ils rencontrent Madison (Zoey Deutch) et sa personnalité éblouissante, il se dit : « Pourquoi pas ? » 

Zoey Deutch, qui joue la nouvelle venue, Madison, explique : « Elle vivait dans un congélateur dans un centre commercial, et ses armes de prédilection étaient ses ongles et sa masse. Elle a survécu pendant dix ans, alors elle a tout de même une certaine intelligence. Je suis particulièrement sur la défensive quant à Madison et ses capacités ! C’est un rayon de soleil dans un monde de ténèbres, elle est très positive. Elle est fascinée par les règles de Columbus et a les siennes propres, l’une d’elles étant d’avoir un bon cardio : cela crée entre eux un lien immédiat, même si sa vision de la forme est plus proche du Soul Cycle, du Core Power et de Hot 8 Yoga. » 

Ruben Fleischer compare le nouveau coup de cœur de Colombus à Paris Hilton, tandis qu’Emma Stone remarque : « Elle porte des survêtements Juicy roses et met beaucoup de lotion pour les mains, alors elle est plutôt drôle. Zoey Deutch est spectaculaire et hilarante, à un niveau un peu problématique : on avait du mal à tourner les scènes avec elle sans craquer ! » 

Avec Madison, le groupe prend la route pour Graceland afin de retrouver Little Rock, mais quand ils y arrivent, la maison d’Elvis a été détruite. Complètement démoralisé, Tallahassee se traîne jusqu’au Hound Dog Motel, une merveille kitsch bourrée de souvenirs d’Elvis supervisée par Nevada (Rosario Dawson). Nevada a beaucoup de points communs avec Tallahassee : c’est une grande fan du King, elle est têtue, indépendante et dangereuse. 

Rosario Dawson déclare : « Nevada est très indépendante, avec une volonté d’acier. Elle est parfaitement adaptée à ce nouveau monde où l’on ne compte que sur soi. C’est le genre de personne avec qui on aimerait être coincé dans une sale situation, parce qu’on se lancerait alors dans une aventure plutôt que de se contenter d’essayer de survivre. Et elle trouve une âme sœur en Tallahassee, qui prend lui aussi le taureau par les cornes dans la vie. » 

Après quelques plaisanteries bien dans l’esprit Zombieland, et après que Columbus a essayé les fameuses chaussures en daim bleu, au grand dam de Tallahassee, on entend un moteur dehors : un Monster Truck Big Fat Death a roulé sur The Beast ! Du véhicule surgissent Albuquerque (Luke Wilson) et Flagstaff (Thomas Middleditch), de vrais sosies de Tallahassee et Columbus. À noter que les noms de ces deux « doubles » sont une plaisanterie au sein de l’équipe : dans la première version de BIENVENUE À ZOMBIELAND, il s’agissait des noms originaux des personnages de Woody Harrelson et Jesse Eisenberg lorsque le film devait être tourné en Arizona. 

Le scénariste Paul Wernick déclare : « Quand on voit Jesse et Thomas, on a un peu l’impression de voir double, surtout avec la façon dont ils ont coiffé Thomas ! Et Luke a la voix traînante du Texas et peut imiter Woody de façon frappante. Ils se mettent vraiment en valeur mutuellement, comme s’ils se regardaient dans un miroir. » Rhett Reese ajoute : « Nous avons trouvé amusant de donner ces noms aux versions améliorées de Tallahassee et Columbus. » 

Ruben Fleischer avoue lui aussi que les doubles sont l’un de ses concepts préférés dans le film : « On prend le plus intelligent et le plus malin de Columbus, et le plus dur, le plus badass de Tallahassee. Et puis on les met face à face et on regarde voler les étincelles ! » 

La confrontation est même carrément explosive. Tallahassee et Albuquerque se détestent immédiatement l’un l’autre, alors que Colombus et Flagstaff font preuve de curiosité en se découvrant étrangement jumeaux. Les deux intrus se mettent immédiatement à enfreindre toutes les Règles, littéralement. 

Jesse Eisenberg commente : « Flagstaff a établi une liste supérieure de Commandements, beaucoup plus réfléchis que mes Règles. Ma première Règle, c’est le cardio, alors que c’est son 29e Commandement, et ce n’est pas du simple cardio, c’est du fitness cardiovasculaire. Même les graphismes de ses Commandements sont mieux que ceux de mes Règles. C’est incroyablement créatif ! » 

Luke Wilson raconte : « Thomas Middleditch n’avait jamais fait de séquence d’action, moi je n’en avais fait véritablement qu’une seule, alors c’était carrément notre baptême du feu. » 

Albuquerque finit par être mordu et se transformer en zombie – ce qui conduit à une scène de combat épique dans le Hound Dog Motel. Luke Wilson confie : « J’aurais adoré voir ce film avec mes potes quand j’étais en quatrième un vendredi soir ! » 

Thomas Middleditch était prêt à relever le défi : « Songez un peu : Chunghoon Chung, le directeur de la photographie de ce film, était celui qui avait fait OLD BOY de Chan-wook Park ! Pensez à l’une des plus grandes séquences de combat jamais vues au cinéma… Eh bien, c’est du passé ! Parce que la plus grande séquence de combat de toute l’histoire du cinéma, elle est dans RETOUR À ZOMBIELAND ! Toute cette séquence est une orgie d’action ! » 

Mais pendant tout ce temps, Little Rock n’est pas au Hound Dog : elle est partie avec Berkeley, son nouveau copain, rejoindre une communauté hippie appelée Babylone. Alors le groupe s’y rend à son tour pour aller la chercher. 

Avan Jogia, qui joue Berkeley, dit de son personnage : « Berkeley est un troubadour perpétuellement sur les routes, un faux hippie qui essaie de draguer des filles pour les ramener à Babylone. Il a de la marijuana et dit ‘namaste’. C’est un pacifiste, donc tout l’opposé de Tallahassee et probablement l’opposé de tout ce qui peut vous permettre de rester en vie dans ce monde. C’est d’ailleurs assez surprenant qu’il ait survécu. » 

Avec les quatre personnages du début qui ont évolué et les nouveaux personnages, RETOUR À ZOMBIELAND conserve l’alchimie du film original tout en développant une nouvelle intrigue. 

Ruben Fleischer déclare : « On dit qu’on fait un film trois fois : une fois au moment du scénario, une fois au moment du tournage et une fois au moment du montage. Heureusement, nous avions une excellente matière en quantité dans laquelle piocher. En fin de compte, un film peut être aussi drôle et plein d’action que vous l’espérez, mais si vous ne vous souciez pas des personnages, alors ça ne fonctionnera pas. » 

L’ÉVOLUTION DES ZOMBIES 
RÈGLE n°2 : LA DOUBLE DOSE – En cas de doute, ne lésinez pas sur les balles.

En tant que concepteur des zombies d’origine, Tony Gardner, le responsable des effets spéciaux de maquillage, a été sur ce nouveau film le garant du maintien du look original mais aussi de la création des nouvelles versions. Bien que les zombies eux-mêmes aient évolué, leur look, figé dans le film original (enfin, peutêtre pas figé, ces zombies étant des tas de bave, de bile et de sécrétions) – est toujours aussi dégoûtant, en phase avec ce qui a plu et a révulsé le public, et l’a complètement terrifié…

Tony Gardner explique : « Pouvoir revenir dix ans après et faire en sorte que notre design d’origine tienne toujours le choc, c’est génial ! Pour créer de nouveaux maquillages, nous avons commencé par les incontournables zombies classiques. Visages rougeâtres, peau mouillée et liquéfiée, yeux mal assortis, et beaucoup de sang noir. Une fois ces bases en place, nous nous sommes mis à définir les nouveaux zombies, qui comportent quatre variantes. »

1. Les Homer – Ce type de zombie est l’illustration même du surpoids. Lents et bêtes à manger du foin, les Homer meurent généralement d’une manière horrible. Paul Wernick explique : « Les Homer sont uniquement motivés par leur soif de sang et n’ont aucun respect pour leur propre vie. Ils sont indécrottablement stupides. » Tony Gardner a pris le nom de Homer au sens littéral en leur donnant un teint jaune et en ajoutant un tout petit peu de cheveux sur le dessus du crâne.

2. Les Hawking – Ce sont des zombies penseurs. Baptisés ainsi d’après le physicien Stephen Hawking, ces zombies sont devenus les plus intelligents et les plus ingénieux de tous. Qu’il s’agisse d’utiliser des globes oculaires humains pour un scanner rétinien ou juste de se montrer plus malins que les humains, les Hawking vous battront au Scrabble, concevront une application qui vous prendra tout votre argent, et vous mangeront pour le dîner.

3. Les Ninjas – Ces zombies furtifs surgissent de nulle part. Dotés de réflexes supérieurs, les Ninjas sont agiles et rapides. Ce sont les sprinters et les gymnastes olympiques du royaume zombie.

Pour porter la suite à un niveau supérieur, les cinéastes devaient penser non seulement à l’avenir des personnages, mais aussi à celui des zombies eux-mêmes : comment les morts-vivants de ce monde post-apocalyptique ont-ils changé ? Jesse Eisenberg commente : « Nos personnages ont grandi, mais malheureusement les zombies eux aussi ont évolué. Ce quatrième type de zombie représente le stade ultime... »

4. Les T-800 – Ce sont les zombies les plus effrayants et les plus évolués de tous. Ils sont terrifiants, implacables et résistants à la Double-Dose – on a du mal à les tuer et ils n’arrêtent pas de se relever, ce qui les rend non seulement plus difficiles à exterminer, mais aussi à prévoir. Tony Gardner commente : « Ruben voulait un look facilement identifiable afin que l’on puisse les distinguer des zombies ordinaires. Nous avons aggravé les ampoules et les déséquilibres chimiques dans l’épiderme parce que ce sont plutôt des créatures de la nuit. Ils ont donc des veines blanches et leurs yeux sont devenus noirs, avec l’idée qu’ils sont plus sauvages et plus bestiaux. En gros, on les considérait comme des sortes de requins. Ils se concentrent sur ce qu’ils vont mordre ; ils sont focalisés, calculateurs, avec des yeux de squales. Mais ils sont toujours aussi répugnants que les zombies ordinaires. »

Et bien qu’il y ait des classifications de zombies, RETOUR À ZOMBIELAND a toujours les mêmes scènes amusantes et palpitantes de zombies qui attaquent en masse. La chef costumière Christine Wada déclare : « Nous avions d’abord songé à donner à ces zombies des histoires personnelles, mais on s’est rendu compte qu’il fallait aussi les lire comme une horde. Quand on a eu fini de les habiller et de les ensanglanter, c’est devenu une question de texture. Et de couleur. Une règle inébranlable était de se rappeler que les zombies doivent courir : on ne peut pas laisser les costumes se mettre en travers de ce qui est fun ! »

LES DÉCORS
RÈGLE #11 : APPRÉCIEZ LES PETITES CHOSES – En plus de survivre à tous les zombies, vous devrez aussi conserver un bon état d’esprit en restant positif.

À Zombieland, le public s’attend au meilleur en matière de conception de décors, bien au-delà de la bile, de la bave, du sang et des sécrétions diverses qui, bien sûr, coulent à flots.

Tony Gardner, le responsable des effets spéciaux de maquillage, nous livre sa recette favorite : « Pour préparer du vomi de zombie, on commence par mélanger du pudding au tapioca avec des gaufrettes à la vanille écrasées pour obtenir une texture parfaite. Ensuite, on ajoute du miel ou du sirop pour briser la consistance et faire des grumeaux. La clé pour perfectionner le vomi de zombie est de jouer le jeu à fond : il doit en sortir de votre nez et de vos oreilles et un peu aussi de vos yeux. Tout le monde sur le plateau est obsédé par la matière gluante de la bouche. Si je devais choisir une règle, ce serait : toujours prévoir du sang buccal en quantité. En fait, sur le plateau, juste avant de lancer les caméras, toute l’équipe arrive avec ses flacons souples et arrose les acteurs zombies avec ce sirop noir épais. On n’a jamais trop de cette matière gluante ! »

Selon Martin Whist, le chef décorateur, on n’a jamais trop non plus de créativité post-apocalyptique. « Le premier film a créé un précédent en étant ancré dans la culture pop et l’ironie. On a la liberté d’être dans un monde de fiction, un environnement post-apocalyptique rempli de zombies, avec de formidables personnages qui apportent une fabuleuse énergie au film. »

Et quel est le meilleur endroit pour combiner créativité et fonctionnalité ? La Maison-Blanche, bien sûr.

Ruben Fleischer explique : « Quand on retrouve les quatre personnages qui forment le noyau dur de l’histoire, ils se sont installés à Washington. Columbus a une devise : « c’est l’heure de se la péter ou de la boucler », et pour se la péter ils choisissent la plus grande maison qu’ils puissent trouver, la Maison-Blanche. C’est un un endroit vraiment amusant pour les situer dans l’histoire et présenter une opportunité unique qui ne peut exister que dans ce monde. »

Pour commencer, l’équipe créative a construit une réplique exacte de la Maison-Blanche. Mais pour lui donner l’allure qui convient à l’univers de Zombieland, ils se sont demandés comment les quatre survivants l’auraient redécorée. Martin Whist précise : « Nous nous sommes bien amusés à intégrer des détails relevant de l’histoire de la culture pop et de leurs parcours personnels, des objets illustrant la vie qu’ils y ont menée pendant toutes ces années, en nous demandant ce qu’ils avaient pu faire pendant tout ce temps et pourquoi. »

Ainsi, les murs sont recouverts de tableaux de Van Gogh volés et de peintures de Keith Haring. Des objets éclectiques et excentriques parsèment diverses pièces. Il y a une affiche de Shepard Fairey Hope dans la chambre à coucher Lincoln où Wichita a demandé à Tallahassee de mettre des post-it sur les yeux du portrait de Lincoln pour qu’il ne puisse pas « voir » leur intimité. La « grotte » de Tallahassee dans le parc automobile est ornée de grands trophées sportifs et de souvenirs de la NASCAR.

Martin Whist déclare : « Nous avons voulu stimuler l’imagination des téléspectateurs, leur faire dire ‘ouah, c’est ce que je voudrais moi aussi ! Si je pouvais, j’irais au Smithsonian et je prendrais le premier costume d’astronaute, quand Neil Armstrong a marché sur la Lune !’. Eh oui, pourquoi pas ? »

Quand la petite bande part pour Graceland à la recherche de Little Rock et se retrouve au Hound Dog Motel, le kitsch fleurit dans toute sa splendeur. Tallahassee – et Nevada, comme on va le découvrir – est un superfan d’Elvis, donc les souvenirs du King devaient être époustouflants.

Le chef décorateur précise : « La conception des décors est souvent influencée par la chorégraphie des scènes, par conséquent la place des objets dans ces scènes n’est pas arbitraire. Pour le Hound Dog, l’emplacement d’Elvis avec la guitare a été le point de départ. C’était extrêmement libérateur d’avoir une telle richesse de matériel autour d’Elvis et tout le kitsch qui accompagne cette merveilleuse culture américaine du milieu du XXe siècle. » Anisi, lorsque Colombus et Tallahassee se déplacent dans le motel, ils repèrent les fameuses « Blue Suede Shoes », des chaussures en daim bleu qui vont parfaitement à Columbus, au grand dépit de Tallahassee.

Le chef accessoiriste Dan Miloyevich explique à propos de la scène épique du combat entre Nevada, trois des quatre principaux personnages et les doubles : « Nous avons fait fabriquer une guitare d’Elvis en caoutchouc pour qu’ils puissent se battre avec. C’était très amusant ! »

La chef costumière Christine Wada s’est amusée elle aussi avec la garde-robe, allant même jusqu’à faire appel à la compagnie qui fabriquait les costumes du King. Elle raconte : « Ils étaient prêts à refaire le costume qu’Elvis portait pour le concert mythique Aloha from Hawaii. Woody aime porter des tissus naturels, alors je leur ai demandé s’ils pouvaient le faire non pas en polyester, mais dans la laine qui a servi à fabriquer les costumes originaux. C’est ce qu’ils ont fait et quand Woody a essayé les costumes, c’était parfait : une transformation magique ! »

L’équipe des décors a travaillé dur pour rendre les caractéristiques de Tallahassee compatibles avec le véganisme de Woody. Le chef accessoiriste Don Miloyevich précise : « Avec Woody, chaque petit détail du personnage doit respecter ses choix personnels dans la vie. Toute la difficulté consistait à trouver des moyens d’y parvenir. Si les gens boivent du whisky à l’image, vous colorez de l’eau avec de la couleur caramel. Lors de discussions avec le chef de Woody et au cours de nos recherches, nous avons trouvé un élixir à base de champignon chaga qui a une couleur foncée et peut passer pour un substitut de café. Nous en avons donc préparé, et j’ai dû filtrer ce breuvage dix fois à travers un filtre à café pour qu’il soit assez clair pour colorer l’eau de la bonne teinte – Woody était très content. Il y a aussi la scène où il prend des aspirines. Nous avons utilisé un mélange de navet et de daikon (un radis blanc asiatique), j’en ai fait de fines tranches dans lesquelles j’ai découpé de petits comprimés. Il en était très content parce qu’on entendait le bruit de craquement quand il les mâchait. »

Malheureusement, Tallahassee doit se résoudre à abandonner l’héritage du King, alors que le groupe se rend à Babylone, une communauté idyllique, pour retrouver Little Rock et son don juan, Berkeley. Martin Whist déclare : « Même si nous avons eu beaucoup de plaisir à créer la Maison-Blanche, la conception de Babylone à partir de zéro a offert un superbe tremplin de possibilités créatives. »

Pour créer Babylone, les cinéastes ont réalisé deux des plus grandes constructions du film. Le rooftop de Babylone a été construit sur le backlot des studios de Pinewood tandis que la forteresse autour de Babylone a été édifiée dans un hôtel abandonné à Atlanta.

Le chef décorateur explique : « Nous voulions nous assurer que cela collerait avec ce que vous pourriez imaginer lors d’une apocalypse zombie. Il fallait montrer qu’ils vivent une vie agréable sur le toit avec tout ce dont ils pourraient avoir besoin. » Entouré de protections, le campement pacifiste interdit toute arme à feu et a installé une fonderie à la porte d’entrée où ils transforment les armes en colliers décoratifs. En passant devant les gardes, vous arrivez dans un pays des merveilles, un paradis à l’esprit libre.

Ruben Fleischer note que l’équipe technique s’est inspirée du festival Burning Man. Pour les costumes, Christine Wada était sur la même voie ; elle s’est tournée vers l’univers des festivals, truffé de stéréotypes de mode. Elle explique : « Je voulais rendre Babylone ridiculement ‘hipster 2009’, quelque part entre un concert de Phish et le festival de Coachella, mixé avec l’esprit ‘hippie granola’ et Silver Lake. Cultiver l’ironie, donc ! »

Le chef décorateur reprend : « C’est un environnement utopique, pseudo-néohippie-hipster. Ils ont tout ce dont ils ont besoin au jour le jour, ils ne font que jouer au footbag et fumer de l’herbe. Et pourquoi pas, après tout ? Babylone est entourée d’une enceinte de plusieurs centaines de mètres de containers. À l’extérieur, les récipients ont été vieillis pour donner une impression d’usure, tandis que l’intérieur a été peint avec de belles peintures murales. Martin Whist précise : « Laisser tous les membres de l’équipe de création exprimer leurs talents de peintres pour faire ce qu’ils font le mieux était une vraie joie. »

Ruben Fleischer note : « Les hippies de Babylone ont choisi la non-violence et leur stratégie est l’évitement, de sorte que c’est un petit havre de paix dans un monde de zombies post-apocalyptique. Jusqu’à la naissance des T-800, Babylone était impénétrable. Mais il y a désormais une menace accrue car ils sont capables d’escalader les murs et de grimper à la tour. En fin de compte, l’efficacité de leur stratégie pacifiste est assez douteuse sur la durée… »

Comme le public de BIENVENUE À ZOMBIELAND s’y attend avec un mélange de joie et d’horreur, la scène finale épique de la horde zombie transforme un endroit heureux en champ de bataille. Cette scène – tout comme les touches hilarantes et emblématiques tout au long du film – a exigé l’intervention non seulement du brillant département artistique, mais aussi celle des magiciens de la technique. Paul Linden, superviseur des effets visuels, a joué un rôle clé dans le style visuel de Zombieland.

Pour la remarquable photo caractéristique de l’univers Zombieland, le réalisateur s’est tourné vers un expert, Chung-hoon Chung. Ruben Fleischer explique : « Je suis un grand fan du travail de Chung-hoon Chung, je regarde tout ce qu’il a fait depuis le film coréen OLD BOY. Je voulais collaborer avec quelqu’un qui travaille sur l’action, sur la violence, avec des visuels vraiment audacieux. C’est un visionnaire exceptionnel et talentueux qui donne un style réellement particulier à tout ce qu’il fait. Il a énormément apporté à RETOUR À ZOMBIELAND, à la fois en appréciant l’original et en voulant lui rendre hommage, mais aussi en voulant créer quelque chose de frais et de nouveau. »

RETOUR À ZOMBIELAND a été tourné en Géorgie, notamment à Macon, Stone Mountain, Fayetteville et Atlanta, et aux studios de Pinewood.

Copyright des textes des notes de production @ Coming Soon Communication
Source des textes des notes de production @ Sony Pictures Releasing France

  
#RetourAZombieland

mardi 7 février 2017

LEGO® BATMAN, LE FILM


Animation/Une réussite dans son genre

Réalisé par Chris McKay
Avec les voix françaises de RAYANE BENSETTI, NATOO, STEPHANE BERN, BLAISE MATUIDI, ANTOINE GRIEZMANN et WARTEK
Avec les voix originales de WILL ARNETT, ZACH GALIFIANAKIS, MICHAEL CERA, ROSARIO DAWSON, RALPH FIENNES

Long-métrage Américain/Danois
Titre original :  The Lego Batman Movie 
Durée: 01h45mn
Année de production: 2017
Distributeur:  Warner Bros. France 

Date de sortie sur les écrans américains : 10 février 2017
Date de sortie sur les écrans danois : 9 février 2017
Date de sortie sur nos écrans : 8 février 2017 en 2D et en 3D


Résumé : Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego : Batman est enfin le héros de son propre film ! Mais la situation a bien changé à Gotham – et s'il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d'équipe ! Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu…

Will Arnett prête de nouveau sa voix à Batman, alias Bruce Wayne. À ses côtés, Zach Galifianakis (MUPPETS MOST WANTED, la trilogie VERY BAD TRIP) campe le Joker, Michael Cera (ARRESTED DEVELOPMENT) incarne l'orphelin Dick Grayson, Rosario Dawson (DAREDEVIL) prête sa voix à Barbara Gordon et Ralph Fiennes (la saga HARRY POTTER) à Alfred.

LEGO BATMAN, LE FILM sera réalisé par Chris McKay et produit par Dan Lin, Phil Lord, Christopher Miller, et Roy Lee, déjà à l'affiche de LA GRANDE AVENTURE LEGO. Le scénario est de Seth Grahame-Smith et Chris McKenna & Erik Sommers et Jared Stern & John Whittington, l’histoire de Seth Grahame-Smith, d'après les jouets de Lego. Batman - et d’après les personnes issus de DC ENTERTAINMENT. Batman a été créé par Bob Kane avec Bill Finger. Superman a été créé par Jerry Siegel et Joe Shuster. La production exécutive est assurée par Jill Wilfert, Matthew Ashton, Will Allegra et Brad Lewis.

Le nouveau chef décorateur du film est Grant Frekelton, de retour après LA GRANDE AVENTURE LEGO. Egalement de retour après LA GRANDE AVENTURE LEGO, le chef monteur David Burrows, avec les monteurs Matt Villa et John Venzon. La musique est composée par Lorne Balfe.

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé : il est mignon et il casse des briques ce LEGO® BATMAN, LE FILM. J'ai bien aimé la thématique centrée autour de Batman, le super-héros (trop) solitaire. Le scénario se base sur son univers et sa psychologie pour développer une histoire sympathique, pleine d'aventures, au message positif sur l'importance de la famille et des amis. 





Les fans de Batman vont se régaler des références hyper nombreuses sur tous les films et séries de ce personnage, mais elles ne s'arrêtent pas là. Le spectre des clins d’œil au cinéma fantastique et aux personnages de DC Comics est large, très large. Cela régalera les adultes qui vont se marrer avec ce mélange improbable de protagonistes qui s'unissent pour le meilleur et pour le pire. Les enfants seront enthousiasmés par le fun qui se dégage de scènes colorées et pleines d'actions. 

La réalisation est bat (haha) ! Visuellement, le film assure aussi bien dans la mise en scène des grands moments que dans l'émotion des petits instants. On en oublierait presque qu'on regarde un film d'animation. Il y a beaucoup d'imagination et d'inventivité dans ce long-métrage et un grand soin est apporté pour respecter en permanence l'iconographie LEGO®.




En version originale, les voix des acteurs sont en adéquation parfaite avec les personnages. Les blagues s'enchaînent. On perd un peu de sens et de dynamique avec la traduction dans les sous-titres, mais dans l'ensemble, les dialogues sont assez rythmés et l'humour parfois très rigolo, le tout sur une bande originale en grande forme.

LEGO® BATMAN, LE FILM s'adresse autant aux grands enfants qu'aux plus jeunes. Il réussit sa mission super-héroïque de nous faire sourire et passer un bon moment. Il rend hommage bien sûr à Batman, mais aussi à tous ces personnages issus du cinéma fantastique qui ont, au fil du temps, créé une place de choix dans le cœur des spectateurs.


NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

LE RETOUR DU CHEVALIER NOIR… et JAUNE 

Alliant l'énergie, l'imagination et les célèbres personnages de Lego à ceux de l'univers DC Comics, LEGO® BATMAN s'adresse à un large public et l’entraîne dans un monde où se côtoient super-héros et super-méchants spécialement imaginés pour le grand écran.

Entre action, humour et ironie, le film met en scène un Batman doté d'un arsenal étonnant de gadgets et d'engins et nous fait découvrir une Batcave inédite, entièrement construite en briques de Lego. Chemin faisant, cette toute nouvelle aventure soulève aussi la question de savoir si Batman peut se lâcher un peu et être heureux…

La star du film est Batman, le plus génial, le plus sexy, le plus baraqué et le plus impressionnant des héros de tous les temps… même si c’est lui qui le dit. Car il l’est. Enfin, la plupart du temps.

"Dans LA GRANDE AVENTURE LEGO®, le personnage de Batman a totalement séduit le public et je suis certain qu’il serait d’accord avec moi pour dire qu’il mérite d’être la star de son propre film et pas de jouer les seconds couteaux. Il se sent totalement l’étoffe d’un acteur de premier plan", raconte Christopher Miller, qui a écrit et réalisé LA GRANDE AVENTURE LEGO® en 2014 aux côtés de Phil Lord.

Préservant à la fois toute la spontanéité de leur collaboration et de leur créativité – et leur connaissance de cet univers –, le tandem assure cette fois la production de LEGO® BATMAN, réalisé par Chris McKay, superviseur animation et chef-monteur du premier opus. Aux côtés de Batman, on fait la connaissance du jeune Dick Grayson, étonnamment souple et hyper-positif, en passe de devenir Robin ; Alfred, le fidèle majordome faussement réservé de Batman ; la nouvelle commissaire de police de Gotham, Barbara Gordon alias Batgirl, qui fait preuve d’une personnalité sacrément affirmée ; et le Joker, en mal d’une reconnaissance qu'il estime lui être due. Ils sont tous réunis dans une histoire qui met non seulement en avant les compétences déjantées de Batman et ses abdos de rêve mais explore aussi sa personnalité. Et plus particulièrement, le besoin de ce loup solitaire de toujours agir en solo, de ruminer seul son sombre passé et, généralement, de mettre de la distance entre lui et les autres au point qu'il peut sembler un peu… disons… perturbé.

"Batman est adoré du monde entier et on comprend pourquoi. Et pourtant, personne ne pourrait fonctionner comme lui et s’en tirer à si bon compte, et c’est cette facette de sa personnalité qu’on explore dans le film", explique Chris McKay, grand fan du Chevalier Noir qui sent néanmoins que, même lorsque le personnage se montre sous son jour le plus inquiétant, "il reste profondément bienveillant".

"Ce qui était très particulier chez Batman dans le précédent film, c’est qu’il se montre égoïste et vaniteux, tout en restant attachant à sa façon", constate Dan Lin, à nouveau producteur de cette deuxième aventure. "Il ne se connaissait pas bien et c’était là un nouvel aspect du personnage dans la mesure où il tenait souvent des propos extravagants. C’est un détournement du stéréotype de superhéros. Mais le tout est porté par une atmosphère joyeuse et raconté avec la patte de l’univers Lego qui s'adresse à toute la famille".

"Quand on était en train d’imaginer quel genre de film ce serait, on savait que [Batman] pourrait se montrer drôle et charmant et qu’il y aurait de nombreuses situations propices aux blagues, mais on ne voulait pas que l'ensemble se résume à plus de gags et à une comédie à sketchs", ajoute McKay. "Il fallait que ce soit un film d’action absurde tout en étant émouvant, avec des personnages profondément humains auxquels le spectateur s'identifie totalement. On était très ambitieux : on voulait respecter les personnages en tant qu’individus dans toute leur complexité et leurs particularités, tout en montrant ces spécificités sous un jour le plus amusant possible".

Le meilleur exemple en est la propension de Batman à toujours broyer du noir, même s'il "mène la grande vie", comme le souligne Lord. "Il est beau, fort, milliardaire, il possède de superbes voitures et des gadgets incroyables, et il peut mettre un coup de poing au visage des gens sans en craindre les conséquences ! Autrement dit, ce type devrait tout le temps avoir la banane ! Du coup, on a pensé que la tension entre son état d’esprit et la façon dont il devrait se sentir était un excellent point de départ et avait de quoi nous donner envie de nous en moquer".

Les auteurs de LEGO® BATMAN ont participé à un large éventail de comédies et de films d’animation. Le roman de Seth Grahame-Smith, "Orgueil et préjugés et zombies", a été transposé pour le grand écran avec succès ; les collaborateurs d’écriture Chris McKenna et Erik Sommers ont été salués pour leur travail sur COMMUNITY et AMERICAN DAD ; Jared Stem a notamment inscrit son nom aux génériques des films d’animation TOY STORY 3 et LES MONDES DE RALPH ; et John Whittington est auteur de la série GREEN EGGS AND HAM, tirée du grand classique pour enfant du Dr Seuss.

Endossant de nouveau son rôle de super-héros à la voix grave et torturée, Will Arnett ajoute : "C’est amusant de s’emparer d’une légende telle que Batman et de changer la manière établie dont il a toujours été joué, de rester fidèle à ses capacités hors du commun mais aussi à son côté fanfaron et macho. Et on voulait aussi mettre l'accent sur ses défauts en le rendant un peu ridicule sans qu’il perde vraiment son sang-froid. C’est le genre de libertés qu'on a prises, puis qu'on a développées pour insister sur ce qui motive Batman dans la vie".

En parlant de motivation, l’histoire commence par une incroyable scène d’action où le Joker – à qui Zach Galifianakis prête sa voix – entraîne joyeusement toute une bande de méchants totalement déjantés dans une série de braquages qui s'achèvent par une attaque de grande envergure de Gotham City : une bombe à retardement que Batman doit rapidement localiser et désamorcer. Mais le Joker n’est plus à l’affût d’un simple débordement. Après des dizaines d’années à s’affronter sans issue, ce clown prince du crime estime légitimement que le Chevalier masqué et lui ont forgé une relation de héros à méchant très particulière qui mériterait d'être officialisée. Bien entendu, Batman refuse, même si le sort de la ville dépend de lui et de quatre mots magiques que le Joker veut entendre, à savoir qu’il est en fait le "pire ennemi de Batman".

Les producteurs sont toutefois conscients que confronter Batman à ses rapports au Joker ne suffit pas à provoquer chez lui une véritable introspection. D'où le personnage de Dick Grayson, qui vient vivre sous la tutelle de Batman à la suite d’événements que le Chevalier Noir n’arrive pas à s’expliquer. Porté par la voix de Michael Cera, cet adolescent bavard et exalté, voué à devenir Robin, est comme un rayon de soleil dans la vie de Batman.

Dans le même temps, notre super-héros préféré se retrouve investi d'une responsabilité qu’il n’est pas prêt à assumer. Par ailleurs, Batman s'éprend de la nouvelle commissaire de police de Gotham City, la compétente et téméraire Barbara Gordon (Rosario Dawson). Il s'agit d'une vraie professionnelle du maintien de l'ordre qui a sa propre conception de la lutte contre le crime et qui pourrait s’avérer une puissante alliée si Batman voulait simplement accepter son aide.

Et pour couronner le tout, Batman et son fidèle majordome Alfred – son père de substitution – entrent en conflit dès lors que ce dernier, campé par Ralph Fiennes, s'évertue à chasser les idées noires de Batman et à l'encourager à adopter un mode de plus sain et plus heureux. Une situation qui occasionne beaucoup de bouleversements chez un homme qui veut simplement consacrer sa vie à protéger la ville, et qui n'aime rien tant que de savourer l’adulation du public avant de s’enfermer chez lui entre ses vieilles photos et ses comédies romantiques. À défaut, il exorcise ses démons en écrivant du rap heavy-metal. Si cette intrigue donne lieu à de nombreuses scènes comiques, elle est aussi l'occasion pour Batman de reconnaître la valeur du travail d’équipe et de combattre son individualisme forcené – ce qui est l’un des thèmes principaux du film.

De même, Batman finit par accepter la présence d'autrui et par s'apercevoir qu'une famille – quelle qu’en soit la définition – est irremplaçable. LEGO® BATMAN a de nouveau recours à l’animation numérique qui a donné à LA GRANDE AVENTURE LEGO® un style et un grain tangibles et attachants. La moindre scène et le moindre personnage ont été élaborés brique après brique, grâce à un dispositif méticuleux destiné à restituer des milliers de pièces uniques, puis à les assembler en décors et accessoires sur ordinateur. Un processus qui, à beaucoup d’égards, ressemble à la manière dont les gens, partout dans le monde, se racontent leurs propres histoires avec des briques de Lego. Bien que le film soit entièrement réalisé en infographie, le résultat rappelle l’effet de stop-motion (animation en volume) qui a donné au précédent opus sa marque de fabrique si particulière et l’illusion que les jouets sont déplacés manuellement.

Cependant, McKay fait remarquer que si les deux films partagent un même style, des nuances les distinguent. "Ce nouvel épisode se déroule dans le même univers mais il est plus cinématographique et ancré dans la réalité. On a aussi gagné en envergure grâce à des objectifs grand-angle et les personnages y sont plus détaillés. Batman, par exemple, porte une ceinture outillée moulée qu’il n’avait pas dans le premier film. On a aussi intégré des effets naturels, comme la fumée et l’eau". En raison de la volonté des producteurs de dépeindre avec précision l’environnement traditionnel dans lequel vit Batman, loin de l’univers clinquant du premier film, McKay a cherché à trouver l'équilibre entre l’obscurité propre à Gotham City, au Manoir Wayne et à la Batcave et une palette de couleurs hypersaturées.

Dans l’ensemble, "on a fait tout notre possible pour que la qualité et les critères [de ce film-ci] soient à la hauteur de LA GRANDE AVENTURE LEGO®", poursuit-il. L'équipe artistique a une fois encore cherché à rester fidèle à l’héritage Lego en trouvant de nouvelles façons de jouer avec authenticité sur ses caractéristiques physiques au lieu de "tricher" sur les mouvements. C'est ainsi que les figurines peuvent seulement bouger, tourner et se pencher comme le font les vrais jouets dans la réalité. "Chris excelle à imaginer des astuces et à surmonter les obstacles", déclare Miller en faisant allusion à la grande expérience du réalisateur en matière d’animation stop-motion "Il sait comment les personnages bougent et comment leur faire accomplir des gestes comme applaudir ou se gratter le front alors que leurs bras ne peuvent se déplacer que de certaines façons". "Le plus convaincant dans le rendu de ces films, c’est que ce sont les jouets de tout un chacun qui s'animent", explique Lin.

"Et non seulement les jouets mais aussi l'imagination du spectateur. Si vous possédiez autant de briques de Lego que vous vous mettiez à construire ces merveilleux décors et engins, ça ressemblerait à ce que vous voyez à l'écran". Le tournage s'est déroulé à la fois dans les studios américains et australiens de la société Animal Logic, plusieurs fois récompensée pour ses conceptions, animations et effets numériques. On leur doit l'animation de LA GRANDE AVENTURE LEGO® et nombre des artistes à avoir collaboré à ce premier opus se sont engagés dans ce nouvel épisode, bénéficiant en outre de l'expertise des graphistes de l'entreprise Lego, installée à Billund, au Danemark. Pendant deux ans et demi, près de 400 personnes toutes passionnées de Lego ont se sont employées à métamorphoser le personnage de Batman de sorte à enchanter petits et grands. LEGO® BATMAN s'écarte sans scrupules des codes de DC Comics jusqu'à frôler l'absurde.

Mais les producteurs affirment que leur démarche est uniquement motivée par une affection aussi bien qu'un respect et une totale admiration pour cet univers. "On sait tous, par exemple, que le personnage de Barbara Gordon n'est pas fidèle à l’histoire originale", reconnaît Lord. "Ça n'a littéralement rien à voir avec les postulats de DC mais tout le monde sait que ce film est une version parodique et humoristique. Ça nous a donné l'occasion de représenter Batgirl en femme forte et résolument moderne". "Au fond, peu importe qu'on ne soit pas fidèle aux règles du genre parce qu’il s’agit de petites figurines en plastique", lance Miller en riant.

"Et tout cela est fait avec beaucoup d’affection à l’égard des personnages. Chris McKay a largement contribué au succès du premier film. On sent constamment sa patte et son point de vue. C’est un vrai génie. Il est aussi totalement fou de Batman, de DC Comics et de leur mythologie. Autant dire que c’est un authentique fan et qu'il n’a pas besoin de faire ses preuves. Il possède même un tatouage de Catwoman sur son avant-bras". C'est véridique. Il en a un et il est prêt à relever ses manches pour l'exhiber ! "Ce sont là nos dieux grecs et nos archétypes", explique McKay.

"On ne peut donc pas résister à l’idée de les ridiculiser parfois mais aussi de découvrir qui ils sont vraiment, ce qu’ils incarnent et ce qu’ils signifient à nos yeux. Il y a des blagues qui s’adressent aux gens qui veulent creuser le sujet, et d’autres qui vont être simplement un peu plus légères et bouffonnes. Les films en prises de vue réelles ont une façon très différente d'aborder le personnage de Batman et je crois que ce qu’on fait ici ne s’en départit pas. On joue tout de même avec un univers aux codes bien établis".

Bien que les protagonistes du film soient courts sur pattes, dotés de pinces au lieu de mains, qu'ils aient les traits du visage peints et mesurent à peine 4 cm de haut, "LEGO ® BATMAN a été conçu, imaginé, éclairé, tourné et mis en musique comme le serait un film d’action et d’aventure. De fait, les producteurs pensent que c’est ce qui fait son attrait tout autant que l’humour et les sentiments qu’il dégage de façon intrinsèque. Il y a quelque chose de foncièrement drôle chez ces figurines qui prennent la situation très au sérieux", reprend McKay.

"Sans oublier des scènes d'action chorégraphiées qui se déroulent comme dans un grand film d’aventures, des personnages qui se précipitent pour essayer d’en empêcher d'autres de déclencher une bombe et des situations hallucinantes". "C’est amusant de mettre en scène une action de cette ampleur à une telle échelle", complète-t-il, "parce que tout est restitué en briques de Lego et qu'il faut donc préserver le charme d'un univers intime et composé à la main".

ACTEURS ET PERSONNAGES : LE COMBAT POUR GOTHAM CITY 
"Batman travaille en solo. C’est mon crédo. Dixit Batman" – Batman 
Pour Batman, qui s'évertue à protéger Gotham City contre les complots de criminels vivant dans les bas-fonds, cette mission est sans fin. Sans cesse, ce Maître Constructeur et super-héros surgit pour résoudre les crises, libérer les otages, désamorcer les bombes et mettre un terme aux tout derniers assauts diaboliques que les ennemis de la ville ont manigancés. Sans cesse, il est porté aux nues par la police et les hommes politiques, adulé par les médias et salué par une foule reconnaissante à coup de parades et de feux d’artifice. Les habitants de la ville l’adorent. Et il adore cette vénération qu’ils lui vouent. Puis, il rentre chez lui, seul, dans la peau de Bruce Wayne. Cette solitude qu’il s’impose a toujours fait partie de la légende et du pouvoir de Batman, ce que McKay et son équipe ont décidé de caricaturer à l’extrême dans un désir de rendre ce trait de caractère à la fois touchant et hilarant.

"On fait passer tout ce qui constitue le non-dit du personnage au premier plan", poursuit McKay. "Batman est très sombre et morose, et notre film devait donc explorer cet aspect. 'Quel est son problème à ce type ' st-il seulement capable d'être heureux eut-il encore agir en super-héros tout en apprenant à se décoincer et à travailler avec les autres ? Poussons-le dans ses retranchements pour qu'il soit forcé d'affronter ses problèmes et voyons comment il s'en sort". "J'adore ce personnage", déclare Will Arnett, "parce qu'il est très complexe et énigmatique. Tout ce qu'il fait est motivé par des émotions. En plus, il n'est pas né avec de superpouvoirs. Il a traversé des situations difficiles et il a dû faire preuve d'intelligence pour se sortir de chaque impasse, et je trouve ça plutôt génial. C’est Batman mais il n’est pas parfait. t je pense que les spectateurs le comprendront et trouveront ça drôle et humain".

L'une des caractéristiques de l'interprétation de l'acteur est sa voix caverneuse, à mi-chemin entre un grognement et un murmure rauque, qu'il prête à Batman et à son alter ego Bruce Wayne. Il évoque comment lui est venu cette voix éraillée particulière sur le premier film au cours de sessions avec Phil Lord et Christopher Miller : "Ils me faisaient moduler mon timbre de voix lorsqu’on a atteint cette variation précise. On voulait qu’elle ait une sorte de résonance grave et fasse très sérieux, parce que c’est un homme qui se prend très au sérieux".

Arnett continue à subir les conséquences de cette décision artistique. "Au bout de trois ou quatre heures, je me suis épuisé, à tel point que je ne peux plus parler depuis un mois", évoque-t-il d’un air guilleret. Mais Lord affirme que l'effort en valait largement la peine. "Ce type me fait marrer rien qu’à entendre sa voix".

Et Miller d’ajouter, "Ce qui est génial avec Will, c’est qu’il campe Batman comme un type vraiment arrogant mais, au plus profond de lui, il est très vulnérable, ce qui transparaît dans sa voix et dans son jeu". "Il est capable de jouer d’une façon inattendue qui donne au personnage une véritable densité, et c’est merveilleux", résume McKay.

"Il possède une très grande intuition et beaucoup de charisme, et il se montre toujours prêt à explorer des pistes inédites. Je trouve que son attitude à elle seule explique le succès de Batman version Lego". Dans l’histoire, Batman renâcle à l’idée de nouer des relations avec autrui. En témoignent les rapports tumultueux mais durables qu’il entretient avec le méchant en titre de Gotham City : le Joker. Ce dernier prétend d'ailleurs, suivant une logique un peu tordue mais pas entièrement fausse, qu’ils forment un couple complémentaire : le yin et le yang du maintien de la paix, tant ils ont besoin l’un de l’autre pour exister. Ce qui pousse le Chevalier Noir à affirmer avec rage, "Tu n’es rien à mes yeux. Je n’ai pas besoin de toi. Je n’ai besoin de personne". Lancée comme une bravade, cette réflexion trahit aussi la profonde solitude de Batman.
"Tu te rends compte que tu n'as encore jamais dit : 'Je te hais, Joker'" – Le Joker 
De toute évidence, le Joker a ses propres problèmes. Consacré comme l'un des pires super-méchants de l'univers DC Comics avec son regard lubrique, le Joker ne respecte aucune règle – sinon les siennes. Aussi redoutable que célèbre, il serait le plus heureux des méchants sans … Batman. En dehors du fait que le Chevalier Noir a repoussé les assauts du Joker destinés à prendre le contrôle de Gotham City à des milliers de reprises, il y va de sa fierté. Au bout de tant d'années à s'être escrimé à prouver qu'il était dangereux et cinglé – et qu'il était un monstre épouvantable –, le Joker aspire à un minimum de considération. Est-ce trop demander ? "Dans notre film, le Joker est comme le frère mal-aimé de Batman", note McKay.

"Il se place au même niveau que Batman – il se considère comme son double inversé mais aussi puissant que lui. À ses yeux, ils s'enrichissent mutuellement. Je crois que le Joker voudrait que Batman l'apprécie pour sa contribution à leurs conflits, pour ses efforts et ses idées, mais aussi pour la qualité de leur relation. Mais Batman ne cesse d'être condescendant envers lui". Ce petit manège dure depuis plus de 70 ans. "Il arrive un moment où on a envie de leur dire, 'Trouvez-vous un petit coin tranquille pour discuter en tête-à- tête'", plaisante Arnett. "Le Joker dépend de Batman pour justifier son statut, et Batman ne lui laisse la vie sauve que parce que ça légitime son action. Mais que se passerait-il s'ils prenaient tous les deux du recul et se résignaient à accepter la situation telle qu'elle est ?"

Pour donner au Joker un mélange de dynamisme et de fragilité, les producteurs ont confié le rôle à Zach Galifianakis qualifié, par Lord, de "comique qui peut s'avérer un peu flippant. Il sait susciter une vraie tension autour de ses numéros comiques. Quand on le voit faire ses interviews dans le talk-show 'Between Two Ferns', on se dit qu'il pourrait arriver malheur à lui ou à l'un de ses invités".

Amis de longue date, Arnett et Galifianakis ont prouvé leur grande complicité et ont enrichi le film de leurs rapports dans la vie. Ils ont même pu se donner la réplique au studio d'enregistrement. "Le Joker est un formidable méchant parce qu'il est imprévisible, dingue et intelligent", souligne Galifianakis, notant au passage que l'interprétation de Jack Nicholson du Joker dans BATMAN, LE RETOUR l'a inspiré.

"Mais de son point de vue, il ne fait preuve que de jalousie. Il voit le monde à travers ce filtre". "Les hommes ne parlent pas de leur amis", poursuit-il. "C'était donc naturel, et amusant, d'instaurer ce dialogue quasi thérapeutique entre eux, comme s'ils cherchaient à régler leurs problèmes personnels. Batman doit affronter des difficultés d'ordre intime. Comme il s'agit d'un film d'animation, on se permet de jouer avec ces individus très pudiques – et on découvrira Batman et le Joker geignards et en manque d'affection comme on ne les verra jamais dans un film en prises de vue réelles. Et c'est cela qui me fait hurler de rire".
"J'ai deux papas, et l'un d'eux, c'est Batman!" – Dick Grayson / Robin 
Alors que le Joker pousse Batman à reconnaître le caractère singulier de leur relation (mot qui lui fiche la nausée), il se retrouve à devoir assumer un rôle qui lui est complètement étranger : s'occuper – mais aussi se préoccuper – d'un jeune homme dont il est à son insu devenu le père adoptif. Dick Grayson, jeune orphelin que Batman a adopté sans s'en rendre compte, se retrouve bientôt à dévaler le long des rampes d'escalier et à se casser la figure dans les vastes couloirs du manoir avant même que le Chevalier Noir ait eu le temps de dire ouf. Et c'est déjà trop tard.

 "Au fond, la seule chose que demande Robin c'est un peu de tendresse", note Chris McKay. "C'est tout le contraire de la personnalité de Batman qui refuse de prendre qui que ce soit dans ses bras". Cela ne lui ferait peut-être pas un tel choc si Robin n'était pas constamment si joyeux.

"Dans le film, Dick Grayson est toujours super enthousiaste", raconte McKay. "Il aime la vie, il voit toujours le verre à moitié plein. Il est poli, sincère, gentil, et très optimiste : c'est le genre de personne qui, s'il se cognait le petit orteil, se dirait que c'est drôlement chouette d'en avoir neuf autres qui ne le font pas horriblement souffrir". Ce petit jeune qui finit par devenir l’acolyte de Batman est d'un caractère diamétralement opposé au sien. Alors que Batman garde ses distances avec les autres, Robin est constamment en train d'essayer d'établir le contact et de travailler en équipe. "Quand ils se retrouvent tous les deux dans la Batmobile, c'est très drôle, parce qu'on a le gamin le plus survolté du monde, enthousiasmé par absolument tout, à côté du misanthrope le plus sombre, qui ne décroche pas un mot", rapporte McKay.

"Le tandem Michael Cera-Will Arnett fonctionne extrêmement bien. Michael a vraiment apporté cette touche de douceur et d'enthousiasme". Cera qualifie son personnage de "très sympathique". Il explique : "Ce qu'il veut, c'est des amis, une famille, et un endroit où il se sente bien. Au départ, il idolâtre Bruce Wayne, qu'il considère comme l'orphelin le plus brillant de tous les temps. Il idéalise aussi Batman, mais il ne fait pas le rapprochement tout de suite. Et quand il comprend qu'il s'agit d'une seule et même personne, c'est la cerise sur le gâteau".

Il n'en revient pas de sa chance, et des possibilités infinies qui s'offrent tout à coup à lui. L'adolescent saute sur l'occasion de se forger sa propre identité secrète et se tient prêt à enfiler son costume pour aller affronter les méchants aux côtés de Batman. Le costume en lui-même devient un gag visuel que les producteurs ont mis en avant, parce qu'il leur a toujours semblé trop tape-à-l'œil pour s'intégrer au monde monochrome de Batman. Du coup, ils se sont amusés à lui inventer sa propre histoire. D'un point de vue symbolique, il représente tout ce qui met Batman mal à l'aise chez Robin : une couleur vive pour une personnalité enjouée.

Et malgré tout, Cera suggère que "Robin finit par l'avoir à l'usure et lui permet d'apprendre à s'ouvrir aux autres et à s'accomplir en tant que personne. En restant fidèle à lui-même, en n'y dérogeant pas, et en refusant la noirceur que renvoie Batman et qu'il ne comprend d'ailleurs pas, je pense que Robin amène Batman à choisir la facilité et à lui céder". "Bien qu'il agace Batman, Robin fait ressortir ses bons côtés", remarque Dan Lin. D'après Phil Lord, le secret c'est que "Robin voit peut-être en Batman non pas l'homme qu'il semble être, mais l'homme qu'on espère tous qu'il puisse devenir".
"Je rêve que la police fasse équipe avec Batman. Ça serait pas mieux ?" – Barbara Gordon / Batgirl 
"Euh... non." – Batman
 Les dilemmes déroutants auxquels Batman fait face en ce qui concerne le Joker et Robin n'auraient pas pu tomber à un plus mauvais moment. En effet, il préférerait largement consacrer toute son attention à la femme absolument fascinante qu'il vient de rencontrer : la nouvelle commissaire de police de la ville, Barbara Gordon, qui dégage intelligence, beauté, et assurance. La jeune fliquette qui vient d'être nommée à la succession de son père, le commissaire Jim Gordon désormais à la retraite, est une femme de son temps aux idées modernes.

Diplômée de l'Académie de police de Harvard, elle est fière de ses grands projets pour faire le ménage dans les rues de Gotham. Rosario Dawson fait partie des fans du personnage, parce que "c'est une femme forte, intelligente et balèze, à qui on donne la possibilité de faire ses preuves et de mettre en œuvre tout ce qu'elle a toujours rêvé de faire si elle obtenait le poste. Elle a beaucoup d'instinct et de détermination. Elle aime profondément sa ville et c'est une très, très grosse bosseuse".

Barbara ne veut pas exclure ou contraindre Batman : elle veut travailler avec lui. Inutile de préciser que c'est une idée radicale qui ne sera pas au goût du plus célèbre des justiciers qui, comme chacun sait, travaille seul. Batman, qui est particulièrement égocentrique, ne trouve pas les idées de Barbara et ses qualifications en matière de maintien de l'ordre à la hauteur de son propre talent phénoménal. Certes, il n'irait pas jusqu'à lui fermer la porte de la Batmobile, mais elle n'est la bienvenue que si elle comprend bien que c'est lui qui occupe le siège du conducteur (qui se trouve d'ailleurs, à sa demande, être le seul siège de la voiture). Ce qui donne lieu à de nombreuses plaisanteries acerbes et à beaucoup de surenchère.

Rosario Dawson explique : "Il n'arrive pas à se faire à l'idée qu'elle puisse être inspirée ou influencée par lui, et qu'elle veuille travailler avec lui sans que ce soit de la drague. Du coup, l'histoire joue sur ces stéréotypes traditionnels avec humour. Elle se défend vraiment bien et ne se laisse pas marcher sur les pieds, si bien qu'ils apprennent à se connaître et se lancent des piques qui sont vraiment drôles. Au final, ce qu'elle lui dit c'est : 'Est-ce que tu peux arrêter de te sentir menacé, et simplement reconnaître que je peux assurer sans que ça remette en cause ton talent ? Ça ne veut pas dire que tu ne peux pas t'en sortir tout seul. Ça veut simplement dire qu'on peut faire du meilleur boulot à deux'. C'est ça, sa mission".

Évoquant les thèmes principaux du film, Chris McKay remarque : "Le sujet, c'est la coopération, et la bienveillance et le travail d'équipe qui sont nécessaires pour y parvenir. C'est Barbara Gordon qui porte ces valeurs : elle incarne la voix du bon sens quand les choses dégénèrent. On voulait un personnage de femme forte et ambitieuse, et je ne crois pas que ce personnage ait été pleinement exploité au cinéma". Les fans se rendront probablement compte bien avant Barbara Gordon ellemême qu'elle sera amenée à adopter une identité secrète avant que la vague de criminalité soit maîtrisée. Et Batman devra se méfier, parce que Batgirl a bien l'intention de lui montrer qu'elle est aussi douée que lui, qu'il s'agisse de faire un créneau avec la Batmobile ou d'avoir la classe dans une combinaison aux oreilles pointues. Même si elle préfère la sienne en violet !
"Monsieur, il est temps que vous mettiez fin à ce comportement malsain. Vous ne pouvez pas passer le reste de votre vie tout seul, habillé en noir, à faire des nuits blanches" – Alfred
Alfred a toujours été un personnage fascinant et LEGO BATMAN creuse encore son potentiel. A priori simple employé de maison, il représente en fait bien plus que cela aux yeux de Bruce Wayne, qui a perdu ses parents très jeune, avant de se créer le personnage de Batman. C'est Alfred qui a rendu l'austère manoir accueillant et qui lui a servi de figure paternelle. À présent, il doit l'aider à opérer un changement de trajectoire dans sa vie, absolument nécessaire s'il veut apprendre à être heureux et à s'ouvrir aux autres. Même s'il lui faut passer par la confiscation de son ordinateur ou la mise en place d'un couvre-feu.

Comme le fait remarquer Ralph Fiennes, "Alfred a fait preuve de beaucoup de patience envers son tempérament adolescent, comme un oncle ou un professeur qui tolère les caprices et le narcissisme tout en lui ouvrant gentiment les yeux à la possibilité d'une vision plus adulte du monde. Leur relation est très amusante, et le personnage d'Alfred particulièrement bien écrit. J'aime beaucoup ce côté satirique et plein d'esprit". Alfred a toujours eu l'habitude d'attendre que Batman comprenne certaines vérités émotionnelles par lui-même.

Mais Alfred version Lego est quand même un peu agacé et se dit que c'est le moment ou jamais pour que Batman devienne un homme meilleur et plus heureux. Ralph Fiennes poursuit : "Batman est un misanthrope égocentrique enfermé dans son monde, avec ses entraînements sportifs et ses propres besoins, et l'objectif d'Alfred est de l'encourager à s'ouvrir aux autres avant qu'il ne soit trop tard". "J'aime beaucoup la relation entre Batman et Alfred", témoigne Chris McKay.

"J'adore la façon dont Alfred comprend ce qui le tracasse, et ce parfois même avant lui quand il s'agit d'un grave problème. C'était très agréable de travailler avec Ralph : il a apporté au personnage d'Alfred une personnalité qui non seulement restait fidèle à son caractère, mais manifestait aussi des talents cachés et un passé dont Batman ignore probablement tout".

En voici un parfait exemple : on apprend que malgré son apparence réservée, et des dizaines d'années passées en tant que majordome, Alfred version Lego a plus d'un tour dans son sac (en plastique). Il a notamment par le passé piloté des bombardiers de la Royal Air Force, ce qui s'avère bien utile lorsque l'intrigue se corse. La relation d'Alfred et Batman évoque aussi celle en pleine évolution de Batman et Robin. Tout comme Alfred est une figure paternelle pour Batman, Batman doit maintenant apprendre à éduquer Robin. Et par la même occasion, la situation souligne l'idée que la véritable famille, c'est celle qu'on choisit.

D'après Dan Lin, "Batman finit par comprendre que les gens autour de lui jouent des rôles différents dans sa vie. Alfred tient le rôle de père, tandis que Robin devient le fils et Barbara son amie platonique. On a donc cette cellule familiale intéressante qui s'assemble autour de ce type qui était si solitaire et si isolé au début de l'histoire". Pour ajouter encore plus d'humour, LEGO BATMAN est traversé par tous les méchants du monde de Batman, des célèbres Homme Mystère, Pingouin, Double Face, Catwoman, Empoisonneuse, aux moins connus mais tout aussi dangereux Calendar Man, Gentleman Ghost et Prince du Condiment, connu pour ses puissants jets de ketchup et de moutarde.

Ils sont rejoints par une équipe hétéroclite que le Joker se plait à appeler "les méchants les plus redoutables de l'histoire de l'univers", de Dracula à Méduse, jusqu'à des personnages de méchants plus contemporains que le public va adorer reconnaître. On retrouve aussi la petite copine du Joker, Harley Quinn, à qui Jenny Slate prête sa voix. Cette anticonformiste armée d'un maillet est prête à tout pour aider son Biquet à réaliser ses rêves de destruction. Par ailleurs, du côté des gentils, quelques membres de la Justice League font une apparition, même si Batman ne compte pas sur leur aide.

Ellie Kemper prête sa voix à Phyllis, une brique de Lego étonnamment agitée dont le travail est de dénicher de potentielles recrues pour l'infâme Zone Fantôme, et Siri, la célèbre voix d'Apple, incarne 'Puter, le sympathique centre de commandement de Batman qui contrôle la Batcave et le manoir Wayne. Mariah Carey double McCaskill, la maire de la ville, vêtue d'un tailleur bleu marine strict rehaussé d'un collier de perles. Elle raconte son expérience en cabine d'enregistrement aux côtés de Chris McKay : "C'était comme enregistrer un album avec un super ingénieur du son ou un producteur. Il m'a fait explorer plusieurs possibilités, pour voir les options possibles, en jouant avec le dialogue et les intentions. Il m'a donné cette marge de manœuvre et m'a permis de m'amuser. C'était une formidable expérience".

"On n'aurait pas pu rêver d'une équipe plus douée pour l'improvisation", s'enthousiasme McKay. "Ils étaient tous à la fois très réactifs, drôles et prêts à jouer le jeu. Quand on a mis Zach et Will dans la même pièce, ça a fait des étincelles. Parfois, ils s'écartaient un peu du script pour proposer autre chose, et on les laissait faire parce qu'on s'amusait tellement ! C'était pareil avec Will et Rosario : on a essayé de faire enregistrer les acteurs deux par deux dans la mesure du possible. Chacun s'est imprégné de son personnage de façon toujours très intéressante et bien pensée".

Il poursuit : "Dans un film d'animation, il faut se donner à 100% sinon ça ne fonctionne pas. Si les prestations vocales sont sincères et spontanées, ça donne du relief à tout le reste. Seuls en cabine ou avec un partenaire, ils se sont approprié le script, et on a toujours trouvé un moyen d’incorporer tout ça ensuite à l'image. C'est comme la sculpture : on commence avec un gros bloc, et puis on commence à en comprendre la forme, et ensuite on le façonne petit à petit, et c'est ça qui donne vie aux personnages".

TOURNAGE & ANIMATION
"Initialisation Maître Constructeur" - Batman 
Fidèle au style et à la technique de LA GRANDE AVENTURE LEGO®, LEGO ®BATMAN a été mis au point grâce à des milliers de briques numériques conçues, personnalisées et assemblées de manière informatique. C'est ainsi qu'ont été créés les décors, les accessoires, les figurines et autres éléments de l'univers animé qu'habitent les personnages. Une fois encore, la production a sollicité le studio d'animation numérique Animal Logic, installé en Australie, qui a non seulement collaboré au premier opus de la saga LEGO®, mais aussi à MOULIN ROUGE, HAPPY FEET, SUR LA TERRE DES DINOSAURES, LE FILM 3D et LE ROYAUME DE GA'HOOLE – LA LÉGENDE DES GARDIENS.

"On voulait donner le sentiment que tous ces éléments ont été conçus et fabriqués à la main", indique McKay. Sous la direction du réalisateur, l'équipe d'Animal Logic a non seulement puisé dans la base de données établie pour le premier opus, mais a encore enrichi leur catalogue de briques. C'est ce que le chefdécorateur Grant Freckelton a surnommé "un inépuisable coffre à jouets".

Conçues comme d'authentiques briques de Lego®, ces cubes de construction universels ont été produits de sorte qu'ils ne soient pas tous identiques et n'aient pas l'air flambant neufs. Bien au contraire, ils comportent chacun de petites traces d'usure, comme s'ils avaient été longuement utilisés par des enfants turbulents jouant au Lego ! Ensuite, ils ont été classés en fonction de leur couleur, de leur taille et d'autres caractéristiques afin que les animateurs du film puissent élaborer un style visuel qui rappelle au spectateur ses propres constructions de Lego étalées sur la table de la salle à manger ou à même le sol du salon.

Il s'agissait, selon Dan Lin, d'imaginer "un univers gigantesque, comme une sorte de Gotham City qu'on n'a jamais vu à l'écran, fabriqué en briques de Lego. Dans le même temps, il fallait qu'il fourmille de détails pour permettre à la caméra de s'y immiscer et d'en révéler toute la complexité". "La grande différence entre l'animation traditionnelle et celle conçue pour l'univers Lego, c'est qu'on doit respecter un certain nombre de règles", ajoute Freckelton, également chef-décorateur de LA GRANDE AVENTURE LEGO®.

"Tout, absolument tout, est construit en briques de Lego et les pièces doivent s'emboîter comme d'authentiques briques de Lego". Malgré sa proximité avec LA GRANDE AVENTURE LEGO®, ce nouvel opus s'en démarque par son envergure et ses effets. Si le premier film se déroule dans la ville fictive de Bricksburg, aux dimensions classiques, ce deuxième chapitre s'inscrit dans l'univers de Batman et, par conséquent, dans des décors tentaculaires comme la jungle urbaine de Gotham City et l'immense espace de la Batcave. "Je montrais des décors envisageables à Chris et il me répondait : 'Pas mal mais il faut qu'ils fassent trois fois cette taille'", se remémore Freckelton.

Le superviseur infographiste Damien Gray, d'Animal Logic, estime que Gotham City est "l'un des plus grands décors jamais construits par notre studio. Si on avait dû le fabriquer avec d'authentiques briques de Lego, il couvrirait entre 6 et 7 terrains de football". LEGO ® BATMAN a aussi recours à des effets naturalistes. Vice-président du département graphisme de la société Lego et producteur exécutif du film, Matthew Ashton explique : "Dans le premier film, même les explosions, les panaches de fumée et les ondulations de l'eau étaient en briques. Pour ce deuxième opus, on a utilisé différents effets infographiques, notamment pour la météo. Du coup, quand il pleut, les trottoirs semblent mouillés, et Batman surgit parfois du brouillard et de la brume pour donner une atmosphère plus marquée".

Outre McKay, les producteurs, Ashton, Freckelton et Gray, LEGO® BATMAN réunit plusieurs artistes et techniciens du précédent opus, mais aussi de nouvelles personnes qui ont collaboré à ce projet s'étant étalé sur deux ans et demi. Si les équipes travaillaient depuis Los Angeles et l'Australie, les graphistes de l'entreprise Lego, au Danemark, apportaient leurs idées. Autant dire que le film a bénéficié de nombreux échanges, soit de visu, soit par vidéoconférence. Parmi les chefs de départements, citons le superviseur animation Rob Coleman, la chef story-boardeuse Trisha Gum, le chef "squelettage" Josh Murtack, le chef textures Nrys Lincoln, le chef "matte painting" Dudley Birch, le superviseur compositing Alex Fry, le superviseur modélisation Bradley Sick, le superviseur effets Miles Green et le superviseur effets stéréoscopiques Fabian Müller.

David Burrows, Matt Villa et John Venzon assurent le montage du film, tandis que les mouvements d'appareil sont réglés par Behzad-Mansoori-Dara et la lumière par Craig Welsh. Pour McKay, le choix de ses collaborateurs s'apparente à un casting. "On fait passer des auditions", témoigne-t-il. "On recrute des story-boardeurs, des animateurs, des graphistes, des monteurs… On réunit toutes ces personnes au service du film. Tout comme les comédiens s'approprient leur rôle, ces artistes s'approprient les scènes et les idées sur lesquelles ils travaillent. Du coup, ils prennent beaucoup de plaisir en venant au boulot et s'investissent vraiment dans le projet. Il faut communiquer en permanence, savoir travailler en équipe et faire preuve de réactivité et d'ouverture d'esprit".

Dans certains cas, comme l'invention d'une nouvelle chevelure pour un personnage, l'équipe soumettait l'idée à l'approbation de la société Lego®. En effet, il fallait prendre en compte "la force d'adhésion", autrement dit la manière dont les briques se fixent les unes aux autres. À l'inverse, Gray souligne : "Il y a toutes sortes de choses, en matière de fabrication, auxquelles on ne pense pas en infographie. Par exemple, on ne réfléchit pas aux couleurs qu'on peut utiliser – ou ne pas utiliser – pour certains styles de constructions. Certains plastiques sont plus robustes que d'autres, si bien que lorsqu'on construit une maquette, on doit employer certaines briques en particulier pour les infrastructures. Tout cela pose de vraies difficultés mais nous avons quand même trouvé des moyens inventifs de nous en sortir qu'on n'aurait pas trouvés tout seuls. La collaboration avec l'équipe de Lego s'est avérée essentielle".

Le tournage ne s'est pas déroulé dans la continuité. Bien qu'il existe une progression naturelle – du story-boarding aux réunions de layout, en passant par la mise au point des cubes de construction grâce à la modélisation, l'élaboration des textures, le "squelettage", les éclairages, les effets spéciaux, l'animation des personnages, le compositing et le montage –, LEGO® BATMAN a été conçu de manière interactive. Il arrivait parfois qu'une scène passe de la modélisation au squelettage et au layout, puis à l'animation. L'ajout des textures pouvait n'intervenir que plusieurs mois après. Si des changements s'étaient produits, la scène repartait au squelettage. Par exemple, pour de nouvelles expressions de visage et des déplacements inédits de personnages, il fallait modifier les textures et les mimiques de visage.

"On partait de l'intrigue et des personnages", souligne Freckelton. "On mettait au point une modélisation, on élaborait le squelettage et il arrivait qu'on se rende compte que ça ne fonctionnait pas. Parfois, l'animation voulait tester une nouvelle piste, si bien qu'il fallait repartir à la case modélisation. Souvent, les animateurs ont des idées bien à eux ou souhaitent donner à un véhicule ou à un accessoire totalement inédit un usage nouveau. Parfois, ils le font en ajoutant leurs propres briques et, d'autres fois, ils nous demandent de modifier nos données. Ce que j'apprécie dans ce processus de production et dans les briques modulaires, c'est qu'on peut facilement passer d'un département à l'autre, et ajouter un élément qui peut, rapidement, créer une nouvelle fonction".

Gotham City et la Batcave constituent deux décors majeurs du film. Bien qu'il s'agisse d'une ville fictive, il existe suffisamment de descriptions de Gotham City pour que le spectateur s'en soit fait une représentation mentale. Pour autant, ce décor permet de nombreux aménagements possibles. "Notre Batman revendique, en quelque sorte, 78 ans d'existence du mythe du Chevalier Noir", explique McKay. "Du coup, on s'est autorisés à mêler les styles et les influences. On voulait une atmosphère qui tienne compte des versions antérieures tout en imaginant la nôtre".

Bien évidemment, la ville devait regorger de recoins inquiétants, de ruelles mal éclairées et de bouches d'égout dégageant des nuages de vapeur. Elle devait aussi prêter à rire avec ses silhouettes marquées et ses couleurs criardes. Aussi vaste que minutieusement conçue, la Batcave a plusieurs fonctions : il s'agit de la station d'accueil et du hangar des nombreux véhicules de Batman, de l'entrepôt de ses costumes et déguisements, d'une sorte de musée à plusieurs étages d'objets emblématiques de ses combats contre les criminels et du centre névralgique de son système informatique. "La Batcave devait être grotesque", reconnaît Freckelton.

"L'avantage quand on aborde une situation avec humour, c'est qu'on peut s'interroger sur le type de construction qu'un individu multimilliardaire – et pourvu d'un ego à l'avenant – mettrait en chantier. Chris a conçu ce décor de sorte qu'il soit extrêmement profond et haut, et bardé de technologie. Si on l'avait construit en dur, il mesurerait environ 800 mètres. Nous avons un système de tapis roulant où tous les véhicules de Batman sont exposés, et on y a inséré autant de motifs de chauve-souris que possible. C'est vraiment adapté car les briques de Lego sont angulaires et qu'on peut facilement déceler un motif de chauve-souris dans n'importe quel objet". "Tout, dans la Batcave, est excessivement stylisé, high-tech et très industriel", ajoute Freckelton.

"Batman va d'un point A à un point B, non pas en marchant, mais en sautant sur ces plateformes robotisées délirantes". On trouve d'autres décors comme le manoir Wayne, inspiré de riches propriétés américaines des années 20 et 30 et du monumental Xanadu de CITIZEN KANE mais aussi du Boldt Castle de New York. L'asile d'Arkham à plusieurs niveaux, construit autour d'une tour de guet, est un croisement entre une prison de haute sécurité et un hôpital, qualifié par le chef-décorateur de mélange entre "une prison high-tech aux étages inférieurs et une vieille prison traditionnelle aux étages supérieurs". La Zone Fantôme, lieu de réclusion où croupissent les pires criminels au monde, a été conçue en briques blanches à la surface réfléchissante.

En effet, ce parti-pris ne pouvait que rendre furieux tous ceux qui préfèrent vivre dans les ténèbres. Les animateurs se sont également attachés aux personnages, leur conférant les attitudes, les sentiments et les personnalités des comédiens leur prêtant leur voix. Les mouvements étaient limités mais, malgré ces contraintes, les animateurs disposaient d'une solide marge de manœuvre. L'éclairage, le rythme et toute une gamme d'expressions de visage – sous forme de fine pellicule autocollante – permettait d'animer les yeux et la bouche. C'est ainsi que les personnages pouvaient manifester la joie, l'espoir, l'affection, le choc, la peur, l'humour et le sarcasme.

Rob Coleman affirme : "Ce qui me frappe, c'est que les êtres humains peuvent animer n'importe quel objet avec un minimum d'imagination. Et je crois que pour plusieurs générations d'ados, et de fans – jeunes ou moins jeunes – , c'est comme si, dès lors qu'on se met à jouer avec une figurine de Lego, on ne pouvait s'empêcher de le faire se déplacer le long d'une table ou de lui parler. C'était la source d'inspiration de notre équipe d'animateurs : ce plaisir du jeu".

En tournant et mettant en scène LEGO® BATMAN comme un film spectaculaire en prises de vue réelles, McKay a insufflé aux personnages et à l'intrigue une force et une émotion peu communes dans le genre – tout en se moquant des blockbusters de super-héros et en gardant en tête que les protagonistes sont de petites figurines de plastique évoluant dans un monde composé de briques. C'est la même démarche qui a prévalu pour la composition de la musique, signée Lorne Balfe : "On aurait pu s'orienter vers une partition parodique mais on risquait alors de gâcher l'humour et, du coup, on a choisi le parti-pris d'une musique 'sérieuse'", dit-il.

"Chris est une encyclopédie vivante en matière de cinéma d'action mais ce qui compte avant tout à ses yeux, c'est l'intrigue. C'est pour cela que je ne l'ai pas envisagée comme l'adaptation d'une BD mais comme un film en prises de vue réelles. La séquence d'ouverture est très spectaculaire – surtout les dix premières minutes – et il y a ensuite l'affrontement avec le Joker qui vous serre le cœur. Pour une scène plus tendre avec Robin, par la suite, on a fait appel à un chœur magnifique".

Le thème de Bruce Wayne "est très classique et fidèle à ses origines car, dès qu'on aperçoit Batman, on ressent tout l'héritage du mythe", reprend le compositeur. "On comprend sa situation", note Will Arnett, "mais même si le film peut sembler déjanté et qu'on espère que le public le trouvera drôle, il s'agit au fond de l'histoire d'un homme qui a connu un deuil. À mon avis, le spectateur y sera sensible à condition qu'on soit fidèle à cette facette de son identité".

Batman appartient à notre culture depuis longtemps. "Il peut donner lieu à toutes sortes d'interprétations tout en demeurant le personnage qu'on connaît et qu'on aime", reconnaît McKay. "On voulait explorer la mythologie de Batman et tenter de s'amuser avec l'animation et les personnages, ou encore avec la personnalité écrasante du Chevalier Noir". "Comme il s'agit d'un film issu de l'univers Lego, il parle de créativité, de jeu, de travail d'équipe et de solidarité", conclut le réalisateur.

"C'est propre à la légende et on ne pourra jamais en faire abstraction. Et comme il s'agit aussi d'un film autour de Batman, l'histoire aborde les thèmes de la famille et du rapport aux autres. Chemin faisant, on tenait également à glisser un message sur la nature du bonheur. Est-ce qu'un type qui a fondé son image sur une silhouette noire se baladant de toit en toit, garant de la sécurité de Gotham City, peut être heureux ? Je crois qu'il est important d'admettre qu'il y aura toujours des obstacles et des conflits dans la vie, des jours avec et des jours sans, mais que faire le choix du bonheur comme philosophie existentielle n'est pas si mal !"

Photos Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures

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