Comédie/Sympathique, au thème original
Réalisé par Eric Capitaine
Avec Benjamin Lavernhe, Elisa Ruschke, Aïssa Maïga, Brigitte Roüan, Camille Chamoux, Antoine Gouy, Jérôme Niel, Sam Karmann...
Long-métrage Français
Durée: 01h31mn
Année de production: 2016
Distributeur: Légende Distribution
Date de sortie sur nos écrans : 23 novembre 2016
Résumé : Mathias Lonisse, créateur de la société Love is dead, est un artisan de la séparation amoureuse.
Il est mandaté pour rompre à la place de celles et ceux qui pour une raison ou une autre préfèrent s’éviter cette tâche bien souvent pénible et délicate.
Mathias assume parfaitement son métier, et effectue chaque mission avec un grand sens du professionnalisme, jusqu’au jour où maman décide de quitter papa…
Bande annonce
Ce que j'en ai pensé : il est indéniable que RUPTURE POUR TOUS possède un gros capital sympathie. Son thème, original et gonflé, sur un jeune homme qui crée une start-up intitulée LOVE IS DEAD, pour vendre un service cynique à souhait à ses clients - rompre à leur place -, offre un cadre super rigolo pour mettre en scène des situations cocasses. Et le réalisateur ne se prive pas et exploite son thème habilement. Sa mise en scène est pleine de trouvailles.
Cependant, à mon avis, le rythme et la narration souffrent un peu de bonnes idées débutées, mais qui ne sont pas suivies dans l'histoire. Cela laisse un sentiment de non-aboutissement sur certains aspects. C'est dommage, car cette comédie a tout pour plaire autrement.
Les acteurs sont supers. Benjamin Lavernhe, en tête, qui avec son interprétation de Mathias Lonisse prouve, encore une fois, qu'il peut jouer sur une gamme variée de sentiments tout en conservant crédibilité et continuité à son rôle. Elisa Ruschke interprète Juliette. Il s'agit de son premier rôle au cinéma. Elle apporte beaucoup de fraîcheur et de dynamisme à son personnage. Les seconds rôles apportent, eux-aussi, une belle énergie au film.
L'histoire navigue entre humour et émotion. Les deux se complètent pour donner tout son sens au scénario.
RUPTURE POUR TOUS est une comédie originale et sympathique qui permet de passer un bon moment en compagnie d'acteurs attachants.
Cependant, à mon avis, le rythme et la narration souffrent un peu de bonnes idées débutées, mais qui ne sont pas suivies dans l'histoire. Cela laisse un sentiment de non-aboutissement sur certains aspects. C'est dommage, car cette comédie a tout pour plaire autrement.
Les acteurs sont supers. Benjamin Lavernhe, en tête, qui avec son interprétation de Mathias Lonisse prouve, encore une fois, qu'il peut jouer sur une gamme variée de sentiments tout en conservant crédibilité et continuité à son rôle. Elisa Ruschke interprète Juliette. Il s'agit de son premier rôle au cinéma. Elle apporte beaucoup de fraîcheur et de dynamisme à son personnage. Les seconds rôles apportent, eux-aussi, une belle énergie au film.
L'histoire navigue entre humour et émotion. Les deux se complètent pour donner tout son sens au scénario.
RUPTURE POUR TOUS est une comédie originale et sympathique qui permet de passer un bon moment en compagnie d'acteurs attachants.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Après la projection, l'équipe du film (le réalisateur Eric Capitaine et les acteurs Benjamin Lavernhe, Elisa Ruschke et Antoine Gouy) ont eu la gentillesse de venir nous partager un peu de leur expérience sur ce long-métrage.
ENTRETIEN AVEC ERIC CAPITAINE
Quand un réalisateur fait son premier film, on a toujours envie de lui demander comment est née, chez lui, son envie d’entrer dans ce métier…
J’ai eu la chance de savoir très tôt ce que je voulais faire.
À dix-huit ans, j’ai obtenu un bac A3 cinéma. C’était, en ce qui concernait
notre classe, une option très intensive. Je me suis équipé d’une caméra Super
8, puis d’une caméra vidéo Hi8, dès que j’ai compris que dans le cinéma, ce que
j’aimais le plus, c’est la réalisation. Donc, je filmais ma famille, les
évènements locaux, ou des petites fictions. Après des études de lettres, quand
je suis entré dans la vie professionnelle, j’ai d’abord été caméraman et
journaliste pour des chaines de télé. En fait, j’ai toujours partagé ma vie,
entre une profession de cadreur-journaliste pour la télé, et l’écriture de
scénarios grâce au statut d’intermittent. Au fil des ans, j’ai pu écrire
plusieurs films que j’ai d’ailleurs toujours en tête de réaliser. Comme j’aimais
aussi le documentaire, j’ai créé et développé avec De Films en Aiguille, la
société de production qui m’accompagne, une série sur les Vents à travers le
monde : « la Quête des Vents ». On part aux quatre coins du monde, chercher des
vents pour décrire leurs influences sur la nature et sur les hommes. Pour moi,
le plus difficile a été de passer d’un travail d’écriture assidu, que je
faisais dans mon coin, à la concrétisation d’un film. Il a fallu le
court-métrage intitulé « Love is dead » pour débloquer les choses. Ça s’est
fait grâce à une productrice, Carole Lambert, qui dirige De Films en Aiguille
avec Carine Ruzsnievski. C’est elle qui a vu, la première, le potentiel de
l’histoire. Le film raconte l’intervention d’un homme, Mathias Lonisse, chez
une jeune femme. Elle ne le sait pas, mais elle va rapidement apprendre que
Mathias a créé une société de service d’un nouveau type : la prise en charge
des ruptures amoureuses de ceux qui pour de multiples raisons (temps, courage,
etc.) ne veulent pas gérer leur séparation. Elle a monté le financement du
film, et en 2007, je suis enfin passé d’un travail d’écriture assez solitaire à
la fabrication de mon premier court-métrage. Ensuite, j’en ai réalisé deux
autres, dont une comédie.
Quand et pourquoi avez-vous pensé que ce court métrage
pourrait tenir la route sur un format plus long ?
Une des raisons qui m’a permis d’entrevoir le long métrage
est l’intérêt que, dans son format court, «Love is dead » (le court métrage à
l’origine de RUPTURE POUR TOUS) avait suscité. Il avait reçu un prix au
festival de l’Alpes d’Huez et avait pas mal voyagé. Après sa projection dans
des festivals américains, les droits, pour une série télé, ont été vendus aux
Etats Unis à Gaumont International Télévision. Tous ces éléments étaient plutôt
encourageants. Mais dès le court-métrage, j’ai éprouvé le besoin d’aller plus
loin avec ce personnage de Mathias Lonisse, qui fait de la rupture amoureuse un
sacerdoce. Je voyais des situations comiques à jouer, et l’histoire d’un personnage
qui pouvait se dessiner. Du coup, nous avons eu envie de prolonger l’aventure
en France, à travers un long métrage.
Un jeune homme qui veut débarrasser les gens du poids de
leur rupture… D’où vous est venue cette idée, qui paraît, à priori, très
saugrenue ?
Eh bien, de l’air du temps ! Aujourd’hui, tout le monde, ou
presque, connait plusieurs ruptures dans sa vie. Nous pouvons vivre de
nombreuses relations intimes ou amoureuses, mais il faut savoir gérer la
séparation qui peut s’ensuivre. Si vous vivez cinq ou six grandes histoires
d’amour dans votre vie, et qu’il vous faut deux ans pour vous en remettre à
chaque fois, ça devient compliqué ! Mais l’idée originale est venue du travail
d’écriture à proprement-dit. À l’époque, je voulais écrire un court-métrage simple
à réaliser, un huisclos entre deux personnages. L’idée d’un couple qui se
sépare m’intéressait pour la tension dramatique. Il me manquait l’élément
comique. Alors j’ai imaginé l’arrivée d’un homme qui viendrait rompre avec
cette femme, sans être son compagnon. Et c’est là que j’ai créé ce personnage
qui serait un professionnel de la rupture, payé pour « exécuter » les histoires
d’amour. Ça me paraissait être une manière drôle et ironique de traiter d’un
sujet qui peut être plutôt grave. C’est un peu le propre de la comédie : faire
rire au cinéma, là où, dans la vie, on grince plutôt des dents…
C’est une invention un peu cynique, non ?
Je ne trouve pas. Aujourd’hui, personne ne trouve honteux
d’aller chercher l’âme sœur sur Internet. S’il y a des sites de rencontres,
pourquoi n’y en auraitil pas pour les séparations. D’ailleurs, les applis sur
smartphone sont en train de débarquer. Mon histoire a quelque chose de
prémonitoire (rire !). En tous cas, dans mon film, celui qui a l’idée de cette
start’up de gestion des ruptures n’a rien d’un type sans cœur immoral ou vénal.
Au fond, il se considère comme un artisan qui œuvre pour le bien-être de
l’humanité. Car il a compris que, plus vite ceux qui sont quittés accepteront
de l’être, plus vite ils auront la possibilité de redémarrer une nouvelle vie.
Contrairement aux apparences, mon héros est un homme qui se soucie plus de
philosophie que d’argent. D’où son côté lunaire aussi. En fait, c’est même un
grand romantique. Son combat, c’est la défense de l’Amour dans son sens le plus
noble, le plus entier. Beaucoup de gens vivent une relation rassurante et
confortable, mais pour Mathias, ce n’est pas ça l’amour. Comme il le dit lui
même, il aide à séparer des gens qui ne s’aiment plus, même si l’un des deux
refuse de le voir. Pour Mathias, ce n’est pas du cynisme, mais de la lucidité.
Une des caractéristiques de votre héros est de s’exprimer,
d’un bout à l’autre du film, dans un langage très châtié, un peu littéraire…
Avec François Bégaudeau, le coscénariste du film, l’écriture
du scénario a été assez longue et nous avons beaucoup travaillé. Nous avions
une multitude de situations possibles de ruptures, mais nous voulions une
comédie avec un récit solide et construit. Nous avons fait en sorte que chaque
personnage ait une trajectoire et un destin. François Bégaudeau est d’ailleurs
un obsessionnel de la liaison. Trouver l’élément narratif qui va relier les
scènes et faire avancer l’histoire, c’est primordial pour lui. Le rythme se
construit à l’intérieur de chaque scène, plus que dans la multiplication de
scènes courtes. Il s’agit d’une décision prise très tôt, et maintenue tout au
long du processus de fabrication du film, au montage notamment. Camille Chamoux
a également beaucoup contribué à éclaircir les enjeux du récit. Elle est
intervenue à un moment où le film nécessitait des coupes fortes et devait
gagner en dynamique. L’autre partie du travail avec François et Camille a porté
sur les dialogues. Pas seulement pour trouver des vannes. Mathias Lonisse, le
héros, n’est pas quelqu’un comme tout le monde. C‘est un orateur, son arme,
c’est le langage. Il choisit ses mots pour se faire clairement comprendre de
ses « Cibles affectives », les victimes d’une séparation. Du coup, nous lui
avons prêté des dialogues dont le niveau de langage est un peu au dessus de la
moyenne. C‘est aussi, pour le personnage, une manière de se déconnecter du
réel. En ayant des théories sur la rupture, Mathias évite de s’impliquer
émotionnellement. S‘il le faisait, il ne pourrait plus faire ce job. Sauf qu’à
force, c’est devenu une déformation professionnelle. Avec l’arrivée dans sa vie
de Juliette, sa nouvelle collaboratrice, il va peu à peu retrouver un rapport
humain, plus direct, et plus tendre aussi.
Pourquoi avec-vous choisi Benjamin Lavernhe pour incarner
votre héros ?
Je ne connaissais pas personnellement Benjamin, mais je
l’avais vu jouer Smithers dans RADIO STAR, avec un mauvais teeshirt et une
coupe de nerd. Quand il est arrivé, rien à voir ! J’ai découvert un homme grand
et doté de beaucoup de charisme. Notre entente a été immédiate car il a tout de
suite saisi la manière dont je voyais le personnage : un mélange de grande
assurance, un discours parfois péremptoire, mais toujours allégé par l’ironie
et par l’humour. Benjamin a tout de suite su parler « le » Mathias Lonisse !
C‘était très enthousiasmant pour moi et pour les producteurs. Il a pris le rôle
comme une évidence, très à l’aise. Avec la Comédie Française, dont il est
Sociétaire, il a l’habitude des tirades très écrites. Le texte ne l’encombre
pas et ne l’empêche ni de se déplacer, ni d’occuper l’espace. C’est un autre
trait de caractère du personnage qui vient occuper le terrain de la « cible
affective » pour mener sa mission.
Et Elisa Ruschke , qui joue son associée ?
Pour ce rôle, je voulais une comédienne peu connue, à
laquelle les spectateurs pourraient facilement s’identifier. C’est Camille
Chamoux et ma directrice de casting qui m’ont soufflé le nom d’Elisa. Elle
n’avait jamais tourné dans aucun film, mais quand je l’ai rencontrée, son
charme et sa beauté m’ont immédiatement séduit. Sa photogénie et son rire, très
spontané, aussi. Dans la vie, Elisa a quelque chose de rayonnant, une joie
intérieure très communicative qui l’illumine. En plus, elle a su trouver la
gravité de son personnage, qui n’est ni une écervelée, ni une petite idiote un
peu naïve, ni un simple faire-valoir de son patron. C’est une jeune femme
d’aujourd’hui, déterminée qui va gagner en aplomb au fil du film. Les essais
sont venus confirmer mon impression : Elisa pouvait exprimer à la fois la
jeunesse de son personnage et sa maturité. Elle a bluffé un peu tout le monde
dès les premiers plans qu’on a tournés. Elle n’avait aucune expérience du
plateau, mais elle ne s’est pas démontée. Elle a pris son personnage à bras le
corps, et c’était parti.
Elisa et Benjamin ne se connaissaient pas. Comment
l’alchimie a-t-elle fonctionné entre eux ?
Ils se sont, d’emblée, très bien entendus. Il y avait une
vraie sympathie entre eux, hors caméra. Elisa a tout de suite été dans son rôle,
elle avait beaucoup travaillé et ce qu’elle proposait était juste. Elle sent
instinctivement les choses. Elle a tout de suite fait exister le personnage de
Juliette avec beaucoup de conviction et de nuances. Benjamin endossait pour la
première fois le rôle d’un personnage qui allait être de toutes les scènes du
film. C’est une charge de travail énorme et une grande responsabilité. Il est
très précis. Il a besoin d’analyser et de comprendre ce qu’il fait ou ce qu’on
lui demande sur chaque prise. Mais avec Elisa, il s’est amusé tout de suite.
Leur complicité dans le travail vient de là, je crois. De leur amusement
réciproque quand ils préparaient leurs scènes. Grâce à eux le couple
Mathias-Juliette a pris de l’envergure. C‘est le moteur de l’histoire.
Comment avez-vous abordé le tournage de ce premier long
métrage ?
Juste avant de lancer le moteur du premier plan, le premier
jour, on n’en mène pas large. Mais c’est tellement exaltant : ça y est, on y
est ! Tout ce qu’on croit savoir, part aux oubliettes, et c’est grisant. Ce
qu’on veut, c’est foncer dans le film, et réussir le maximum de choses. Choisir
les bonnes options de cadrages, trouver les mots justes pour les comédiens,
être disponible pour l’équipe technique. J’avais l’expérience du moyen métrage avec
un film sur le déni de grossesse, tourné en 2012. Mais un vrai long, ça n’a
rien à voir. Sur un court métrage où on tourne pendant une semaine, l’énergie
permet de faire de nombreuses belles choses. C’est impossible sur un long. Sur
près des deux mois qu’il dure, il y a une rigueur et un rythme de travail
beaucoup plus exigeants. Cela dit, en dehors des problèmes techniques inhérents
à tout tournage, une seule chose m’a vraiment stressé d’un bout à l’autre : la
gestion du temps. Je voulais faire jouer les comédiens au maximum sur la
longueur. Mais j’avais besoin de beaucoup de plans car il était hors de
question, pour moi, de faire une espèce de théâtre filmé. Pour avoir des cadres
intéressants et une belle lumière, il faut composer avec la technique. Du coup,
ça prend du temps… Mais il ne faut pas que les comédiens s’épuisent. En résumé,
cette recherche permanente d’un équilibre entre belle image et rythme de
comédie a été, chaque jour, mon exercice le plus difficile.
Dans quelle catégorie classeriez-vous votre film ? Fantaisie
? Comédie de mœurs ?
Comédie de mœurs, sans aucun doute. On vit aujourd’hui dans
un monde où, de plus en plus, on se sépare de tout, sans état d’âme, au moindre
signe d’usure ou d’ennui. On jette les objets, mais aussi les amis ou les
conjoints. RUPTURE POUR TOUS parle de ça, de ces changements incessants qui
semblent s’accélérer, et dont il faut bien, quand même, gérer les conséquences.
En même temps, on ne porte aucun jugement moral sur ces comportements. Est-ce
bien de quitter quelqu’un avec Love is dead ? Ce n’est pas le sujet. La société
nous propose toujours plus de services pour régler nos problèmes quotidiens.
Ici ce qui nous amusait, c’était de regarder ce qui se passe quand l’un de ces
services touche à notre vie la plus intime. RUPTURE POUR TOUS est clairement
une comédie. Il y a des vannes glissées partout dans les dialogues. Certaines
sont discrètes, d’autres des vraies punchlines. Et puis, il y a des moments
beaucoup plus burlesques et hystériques. Notamment avec les personnages
secondaires joués par des comédiens qui ont un fabuleux sens du comique, comme
Camille Chamoux, Antoine Gouy ou Jérôme Niel.
Avez-vous des projets ?
J’ai un autre film en cours d’écriture. Je ne peux pas
encore vous en dire le thème, mais ce sera une comédie.
ENTRETIEN AVEC BENJAMIN LAVERNHE
Dans le scénario de RUPTURE POUR TOUS, qu’est-ce qui a séduit le Comédien Français que vous êtes ?
J’ai tout de suite été emballé par le niveau de langage des
personnages, et surtout par celui qu’on me proposait d’interpréter, Mathias
Lonisse. Sa manière de s’exprimer et son humour qui m’était familier, m’ont
fait rire. J’avais lu très peu de scénarios de cinéastes contemporains avec
cette qualité d’expression, et des dialogues, ciselés, incisifs. Arrivé à la page
20 du script, je me suis dit : je comprends cette écriture, je la « reconnais
», je veux jouer ce rôle ! Ces réactions instinctives sont rares et donc très
agréables à ressentir. Je me suis même surpris dès les premières pages à jouer
les dialogues à voix haute, et quand on a envie de dire les mots et de s’amuser
avec, c’est quand même très bon signe. J’ai donc appelé mon agent pour lui
manifester mon enthousiasme, avant même d’avoir été jusqu’au bout de ma
lecture. Ce film représentait un challenge aussi, parce que jouer un texte
comme celui-là, avec des phrases longues, un vocabulaire riche et parfois
recherché il ne faut pas que ça sente le papier, il faut s’en emparer, le
rendre fluide et naturel. Les situations aussi m’ont plu : elles n’étaient pas de
l’ordre du quotidien. Dès la lecture on sentait que sur le plateau, on allait
pouvoir s’échapper du réalisme, aller vers le loufoque.
Est-ce plus difficile d’incarner un personnage un peu «
perché », un peu en dehors, qu’un type « normal » et pragmatique ?
Ce n’est ni plus facile, ni plus difficile. C’est autre
chose. Il faut connaître son texte au cordeau, et lui faire confiance, ne pas
refuser l’étrangeté dans laquelle il vous emmène. Quand je suis allé passer les
essais, j’étais un peu fébrile. Mais Eric (Capitaine) m’a laissé répéter et a
ensuite fait plusieurs prises. Il m’a laissé une vraie chance au casting. Sa
bienveillance et son écoute m’ont mis en confiance et je me suis lancé. Nous
avons travaillé plus d’une heure, ce qui n’arrive quasiment jamais. Après bien
sûr, quand les situations à jouer vous sont étrangères, que vous ne les avez
jamais vues, ni vécues, c’est toujours plus difficile à imaginer, vous n’avez
pas les références et vous vous dites mais « comment ça se joue ça…? » J’aime
autant jouer des scènes ultra naturalistes du genre « passe moi le sel » à voix
basse, que des situations burlesques et énormes à la Jim Carrey… C’est vraiment
ça le plaisir du cinéma..
Parlons du sujet du film : les aventures et mésaventures
d’un créateur d’une start’up d’un genre inédit…
Ce qui m’a intéressé, c’est moins le milieu de l’entreprise
que le service incroyable, au premier sens du terme, qu’elle propose : la prise
en charge des ruptures amoureuses. L’idée peut paraître cruelle et farfelue,
mais elle tient debout. Je m’étonne même que personne ne l’ait encore eue. En
tous cas, je pense que la génération des trentenaires, dont je fais partie, en
serait le premier cœur de cible. Mais les ruptures représentent un enfer, pour
tout le monde en réalité quel que soit l’âge. On ne sait ni comment s’y
prendre, ni quand, ce n’est jamais le bon moment. Ensuite, il faut gérer
l’après en se demandant si c’est le bon choix, avec la peur de perdre l’autre «
à tout jamais ». C’est un déchirement et une épreuve que l’on quitte ou que
l’on soit quitté…
Le vrai courage est-il de rester et de tout faire pour sauver son couple ou de partir avant le marasme ?
En tout cas il s’agit de choisir, de se lancer et en l’occurrence ici de quitter. La lâcheté masculine va trouver là, une aide inestimable dans le service que propose Mathias Lonisse. Mathias est bien sûr un entrepreneur malin et stratégique mais il n’est pas cynique. Il a juste des certitudes très tenaces sur l’amour et sur la façon d’y mettre un terme. Le personnage peut paraître cruel et sans état d’âme, mais en réalité il est très sincère et investi, il a du cœur. Il a vraiment envie d’aider les gens embourbés, de les convaincre que c’est pour leur bien qu’il faut rompre, pour les deux partis d’ailleurs. Par exemple s’il pense qu’il faut trancher net, et être a ce point radical c’est pour éviter les malentendus ou les faux espoirs. Tout est bon pour éviter de replonger et de souffrir à nouveau. Evidemment, quand il est confronté lui-même à ce problème, il s’aperçoit que l’amour est éminemment complexe et toutes ses certitudes s’écroulent ! De la même manière qu’il n’y a pas de formule magique pour se rencontrer, il n’y en a pas pour se quitter…
Le vrai courage est-il de rester et de tout faire pour sauver son couple ou de partir avant le marasme ?
En tout cas il s’agit de choisir, de se lancer et en l’occurrence ici de quitter. La lâcheté masculine va trouver là, une aide inestimable dans le service que propose Mathias Lonisse. Mathias est bien sûr un entrepreneur malin et stratégique mais il n’est pas cynique. Il a juste des certitudes très tenaces sur l’amour et sur la façon d’y mettre un terme. Le personnage peut paraître cruel et sans état d’âme, mais en réalité il est très sincère et investi, il a du cœur. Il a vraiment envie d’aider les gens embourbés, de les convaincre que c’est pour leur bien qu’il faut rompre, pour les deux partis d’ailleurs. Par exemple s’il pense qu’il faut trancher net, et être a ce point radical c’est pour éviter les malentendus ou les faux espoirs. Tout est bon pour éviter de replonger et de souffrir à nouveau. Evidemment, quand il est confronté lui-même à ce problème, il s’aperçoit que l’amour est éminemment complexe et toutes ses certitudes s’écroulent ! De la même manière qu’il n’y a pas de formule magique pour se rencontrer, il n’y en a pas pour se quitter…
Le film parle de situations concrètes, et pourtant son ton
n’est pas franchement réaliste…
Ah, mais tout l’intérêt et la singularité du film sont là,
dans ces allers et venues incessants entre fantaisie et réalisme. Ce n’est pas
évident à jouer. Mais, comme je vous l’ai dit, il faut faire confiance au
projet. Après, c’est au réalisateur de donner les clefs pour décoder, guider le
spectateur, lui dire si on est dans une fable ou dans le monde réel. Parfois le
futur proche peut sembler très irréaliste et impensable. Qui pouvait imaginer
qu’existerait en 2016 un site de rencontre extra conjugale : Gleeden ! Et
pourtant…
C’était le premier long métrage d’Eric Capitaine. Comment
s’est passé le tournage ?
Très bien, parce que si, de temps à autre, on sentait que
c’était une nouvelle aventure pour lui de passer au long-métrage, avec ce qu’il
y a d’imprévus et une équipe nouvelle à rencontrer, on voyait quand même qu’il
savait très bien ce qu’il voulait. Nous avons répété en amont, ce qui nous a
permis d’explorer, de déflorer les scènes, de les éprouver, ce qui est un luxe
au cinéma, alors que c’est pourtant essentiel je trouve… Car le temps du
tournage est toujours compté et dépend souvent des contingences techniques ou
de la météo… On savait où on allait au moment des prises. L’équipe a été très
soudée. Eric est très précis, et il a du goût ce qui n’est pas négligeable. Il
est très vigilant à la facture esthétique de son film, et un grand talent
d’écriture… Un bon film c’est d’abord un bon scénario.
Votre partenaire, Elisa Ruschke, qui joue votre
collaboratrice dans le film était aussi une toute nouvelle venue au cinéma…
Oui, mais elle avait une expérience du théâtre. Ce qui a
créé tout de suite une belle connivence entre nous. Elisa a le souci du détail,
du texte su au cordeau, et décrypte avec précision chaque situation. Elle ne
refusait jamais de répéter, on était sur la même longueur d’onde. Ce qui,
finalement, nous libérait du trac. Travailler avec elle a été très facile et
joyeux. Et puis elle est très douée et a beaucoup de naturel.
Vous appartenez à la troupe de la Comédie Française. Le fait
d’être rompu aux grands textes du répertoire vous aide-t-il à jouer sur un
plateau de cinéma ?
Je pense que oui. En plus, au Français, comme on joue
beaucoup et qu’on explore des univers dramaturgiques très différents, on finit
par acquérir une souplesse dans le passage de la comédie au drame ou à la
tragédie. On est en contact permanent avec nos émotions et notre technique,
corps et voix. C’est une manière de mieux connaitre l’acteur en nous. C’est
comme un sportif qui suit un entraînement régulier ou un musicien qui doit
pratiquer sans relâche son instrument. Au cinéma, où l’on doit souvent
travailler rapidement, je me sens fort de cette expérience même si les repères
sont très différents. Je me sens plus autonome aussi et plus apte à faire des
propositions au réalisateur.
Votre nom est en haut de l’affiche de RUPTURE POUR TOUS.
Dans votre carrière, c’est une première. Comment l’avez-vous gérée ?
Avant et pendant un tournage, j’ai toujours une
concentration particulière liée au caractère éphémère d’un tournage. Au
théâtre, si je rate un truc un soir, je m’en veux, bien sûr, car les
spectateurs de la soirée n’auront pas vu ce que je voulais montrer, mais je me
dis que je peux toujours me rattraper le lendemain. Au ciné, c’est
irrécupérable. Oui, on fait plusieurs prises, mais le soir c’en est fini pour
les séquences tournées. On n’y reviendra plus, mon travail est « dans la boîte
» et le film aura sa vie… Je ne peux plus rien faire, le monteur peut toujours
essayer de me « sauver » mais c’est triste de penser comme ça… Que le rôle soit
petit ou grand, je me refais toujours les scènes devant la glace le soir ou
dans la rue en me disant : « j’aurai pu le faire comme ci ou comme ça, râlala
pourquoi j’ai pas pensé à le faire comme ça plutôt… » De toute façon c’est trop
tard… Avec aussi ces doutes qui assaillent les comédiens : que va faire de mon
image et de mes scènes, le chef d’orchestre qu’est le réalisateur ? Alors pour
un premier rôle, la pression est bien sûr particulière, la responsabilité est
grande. Un film, c’est beaucoup d’enjeux financiers, mais aussi artistiques et
tout le monde compte sur vous pour être à la hauteur. Mais c’est très
galvanisant, excitant. Si j’ai bien travaillé en amont et que j’ai confiance
dans le scénario alors, je suis très positif et le trac est constructif ! C’est
en tout cas une émotion très particulière d’être le premier rôle d’un film
qu’on aime et qu’on a envie de défendre. C’est aussi une grande chance parce
que c’est rare. Et c’est le cas avec RUPTURE POUR TOUS !
ENTRETIEN AVEC ELISA RUSCHKE
RUPTURE POUR TOUS est votre tout premier film et d’entrée de
jeu, on vous en propose le premier rôle féminin…Comment avez-vous abordé cette
aventure ?
Avec une énergie folle. C’est Camille Chamoux avec qui
j’avais travaillé au Studio de Formation Théâtrale de Vitry-sur-Seine avant
d’entrer à l’ENSATT (École Nationale Supérieure d’Arts et Techniques du
Théâtre) qui m’avait recommandée à la directrice de casting du film et à Eric
Capitaine. Ils cherchaient une inconnue pour jouer Juliette, cette jeune fille
qui va devenir l’assistante d’un « patron » de start’up. Je suis allée passer
les essais et à ma plus grande surprise, j’ai été prise. J’étais d’autant plus
heureuse que j’avais été très touchée par le scénario. Je suis de la génération
qui va sur internet presque sans réfléchir, à tout bout de champ et pour toutes
sortes de services : acheter, vendre, louer, faire du business, rencontrer
l’âme sœur, etc. Donc pourquoi pas, aussi, pour rompre ? Cette idée d’un jeune
chef d’entreprise qui se propose de prendre en charge, de A à Z, les problèmes
des séparations amoureuses, m’a semblé à la fois jubilatoire et astucieuse.
C‘est d’ailleurs assez étonnant qu’à une époque, où on se quitte si facilement,
personne n’y ait encore pensé. Il existe pourtant des trucs bien plus tordus
sur Internet. J’ai trouvé par exemple, une boite chinoise qui propose ses
services pour empêcher les maris de tromper leurs femmes. Véridique !
(rire).Cela pour vous dire que « Love is dead » était selon moi un thème pile
pour la génération web !
Vous êtes vous facilement identifiée à Juliette ?
Mais oui, parce qu’en fait, elle ressemble assez à ce que je
suis dans la vie. Je suis assez entreprenante, j’aime la pugnacité et je crois
être quelqu’un de positif, d’assez joyeux et empreint d’une certaine légèreté,
car je crois que, bien employée, la légèreté permet de se sortir des « mauvais
coups » plus facilement. J’ai toujours essayé de me conformer à ces préceptes,
dont on dirait qu’ils guident aussi le comportement de Juliette. En tous cas au
début du film ! Parce qu’après, quand elle va prendre la start’up en main, elle
va développer des attitudes plus autoritaires et moins souriantes. Mais, c’est
bien normal qu’elle évolue.
Comme Benjamin Lavernhe, vous venez du théâtre. Êtes vous
tombée, comme lui, sous le charme des dialogues ?
Totalement. Je n’ai pas l’habitude de lire beaucoup de
scénarios, mais je vais pas mal au cinéma. Et j’y vois parfois des comédies
assez approximatives, dans le ton et le verbe. Là, les dialogues sont d’une
précision de dentelière. Même les blagues sont très travaillées. Cette façon de
s’exprimer n’est pas très quotidienne, mais justement, j’ai aimé le contraste
entre les situations très concrètes du film et ses répliques souvent très
littéraires. À jouer, c’est un vrai régal. On peut faire déborder son jeu et
exploser les codes du ciné, notamment celui qui veut que généralement, on y
chuchote son texte. Il faut dire que je suis assez fan des acteurs qui se
permettent de « sortir du cadre », comme les Villeret, Depardieu, de Funès ou
Pierre Richard, ou bien encore l’équipe du Splendid. Leurs comédies ont
enchanté ma jeunesse. Ce sont pour moi des références absolues.
Comment avez-vous géré l’appréhension de cette première
expérience cinématographique ?
En répétant, répétant, répétant. Comme au théâtre en fait.
Ça rassure, les répétitions. Ça nourrit. Après, quand on vous dit « ça tourne
», vous savez quoi faire. Le trac peut survenir, mais il n’y a pas de panique
paralysante. Et puis, en amont du tournage, j’ai beaucoup travaillé la
gestuelle et le look de Juliette. Je voulais arriver sur le plateau
complètement à l’aise dans ses « habits ». Eric voulait qu’elle soit très
féminine, qu’elle porte des talons hauts. Comme je suis plutôt du style baskets,
j’ai acheté des escarpins et les ai portés pendant des heures le long du canal
Saint Martin. Ce genre de détail imposé m’a permis de rêver autour de Juliette
et de lui créer une identité. J’aime bien qu’on me donne des consignes. Plus
mon cadre de travail est défini, plus je me sens libre, plus je m’éclate. J’ai
eu de la chance, Eric savait ce qu’il voulait. Il m’a bien guidée.
En quoi cette expérience a-t-elle nourri la jeune comédienne
que vous êtes ?
Les temps de tournage étant assez courts, j’ai appris à
travailler dans la rapidité. Et je me suis rendue compte qu’au cinéma,
l’exigence est la même qu’au théâtre. J’ai joué un spectacle deux fois par jour
pendant plus d’un an. Fatiguée, malade ou découragée, il fallait y aller,
monter sur le plateau avec la même fraicheur, la même naïveté, la même
sincérité et la même présence. Un tournage requiert le même engagement. Quelle
que soit la durée du temps de travail, tu te dois d’être fraîche, belle,
disponible et de bonne humeur. Une fois que la prise est en boite, il n’y a pas
de retour en arrière possible. J’ai aussi appris à me relâcher entre les
scènes. À l’image, un acteur tendu ne passe pas !
Dans quel état d’esprit êtes vous aujourd’hui ?
Je suis reconnaissante. Je remercie Eric Capitaine et ses
producteurs pour leur cran d’avoir hissé une inconnue en haut de l’affiche.
J’espère qu’ils n’auront pas à le regretter. Parce que dans un film, les enjeux
financiers sont énormes. En tous cas, j’aurai fait de mon mieux.
ENTRETIEN AVEC CAMILLE CHAMOUX
Au générique du film, vous figurez en tant qu’actrice, mais aussi comme co-scénariste… Pour quelle «mission» avez-vous d’abord été appelée ?
Pour l’écriture. Le sujet les ayant fortement inspirés, Eric
Capitaine et François Bégaudeau avaient beaucoup écrit, tellement d’ailleurs
qu’ils avaient presque la matière pour nourrir une série, ce qui était, je
crois, dans les intentions d’Eric. Ils m’ont donc appelée pour que je taille
dans toute cette masse de mots et de situations, de façon à en faire le
scénario d’un film de durée raisonnable. Il y avait mille promesses de comédie,
trop ! Toutes les situations possibles d’un agent Love is dead ! (d’ailleurs si
quelqu’un de chez NETFLIX me lit, commandez immédiatement la série à François
et Eric, ils ont de quoi faire deux ans d’épisodes !) Il a donc fallu
supprimer, simplifier, élaguer, consolider un squelette qui confronte à double
titre le héros à son boulot disons… particulier. D’abord quand sa mère lui
annonce qu’elle veut quitter son père grâce à ses services, puis quand lui même
est plaqué par son amoureuse, via sa collaboratrice. C’était la première fois
que je faisais, comme on dit en anglais, du « script-doctoring », du soin
d’urgence de scénario ! Dur, mais passionnant. Et la régalade, le petit cadeau,
c’est qu’Eric et François sont des orfèvres en matière de dialogues. Pour moi
qui suis obsessionnelle de la qualité des dialogues, c’était tellement agréable
!
Vous êtes une comédienne qui écrit ses propres textes.
Pourquoi aviez-vous accepté ce travail de réécriture à partir d’un matériau qui
n’était pas vôtre ?
Parce que j’ai adoré leur idée de base ! Le concept de
l’agence « Love is dead ». Une boîte qui se propose de régler vos problèmes de
ruptures à votre place, c’est génial ! Je me suis dit d’abord que c’était très
drôle, et ensuite que, si ça avait existé, j’y aurais déjà fait appel ! C’est
parfaitement moderne. Aujourd’hui tout le monde a envie de déléguer ses corvées
et de n’assumer que les choses faciles ou agréables. Je ne dis pas que c’est
bien, que c’est moral, que ça ne traduit pas un manque de courage, mais
quoiqu’on en pense, cela fait partie des travers de notre époque. En plus, nous
n’étions pas du tout dans la science fiction : Eric m’a appris qu’une
application allait sans doute se lancer sur Internet l’année prochaine pour
expliquer aux gens la meilleure façon de rompre. Je crois qu’elle devrait
s’appeler « Break up »…
Dans le film, vous interprétez une fille rebelle, qui ne
veut pas accepter la rupture, qui est dans le déni du désamour…
J’ai adoré jouer ce rôle d’empêcheuse de tourner en rond,
celle qui fait grincer les rouages d’une machine qui se voulait bien huilée.
Elle est le contre-exemple, l’échec de Love is dead. Impossible pour elle de
dépasser la rupture. Elle traverse violemment toutes les étapes du deuil
amoureux : tristesse, rage, déni… Pour une actrice, avoir à jouer toutes ces
humeurs était assez jouissif ! D’autant plus qu’Eric voulait un ton de comédie
réaliste, mais avec des incursions dans la loufoquerie et la poésie. Le rêve pour
une comédienne…
Que retiendrez vous de RUPTURE POUR TOUS ?
Une idée de scénario ultra originale qui a forcé mon
admiration, la rencontre avec Eric et François, un tournage très joyeux grâce à
des acteurs un peu « nouvelles têtes », tous très bons à mon goût, et à
découvrir ! Et c’est le premier long métrage d’Eric, mais pas le dernier. «
Trust me ».
Autre post du blog lié au film RUPTURE POUR TOUS
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