lundi 9 septembre 2019

SWALLOW

SWALLOW

Drame/Thème inhabituel, impeccable maîtrise de l'ambiance, très bons interprètes

Réalisé par Carlo Mirabella-Davis 
Avec Haley Bennett, Austin Stowell, Elizabeth Marvel, David Rasche, Denis O'Hare...

Long-métrage Américain/Français
Durée: 01h34mn
Année de production: 2019
Distributeur: UFO Distribution

Tous publics avec avertissement - "Certaines scènes sont de nature à perturber un jeune public" 

Date de sortie sur nos écrans : 15 janvier 2020 



Résumé : Hunter semble mener une vie parfaite aux côtés de Richie, son mari qui vient de reprendre la direction de l’entreprise familiale. Mais dès lors qu’elle tombe enceinte, elle développe un trouble compulsif du comportement alimentaire, le Pica, caractérisé par l’ingestion d’objets dangereux. Son époux et sa belle-famille décident alors de contrôler ses moindres faits et gestes pour éviter le pire : qu’elle ne porte atteinte à la lignée des Conrad… Mais cette étrange et incontrôlable obsession ne cacherait-elle pas un secret plus terrible encore ?

Bande-annonce (VOSTFR)



Extrait "Le dîner" (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensé : le réalisateur Carlo Mirabella-Davis explore la maladie mentale en mettant en scène une femme atteinte de pica (Définition : le pica est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par l'ingestion durable [plus d'un mois] de substances non-nutritives et non comestibles - source Wikipedia). 

Son film était présenté en compétition dans le cadre du 45ème Festival du film américain de Deauville, où il a reçu le Prix Spécial. Il est venu sur scène, le samedi 7 septembre 2019, avant la projection nous dire quelques mots, nous apprenant au passage que son long-métrage s'inspire d'une personne réelle. Retrouvez son intervention dans la vidéo ci-dessous :




Copyright photos @ Epixod

Avec SWALLOW, il sait tout de suite nous plonger dans une atmosphère particulière qu'il maintient en permanence. Il joue sur les décors et les couleurs pour surligner la vie en plastique de son héroïne. Sa maison ressemble à une page de catalogue de magasin de décoration chic et froid, ses vêtements paraissent venir d'une autre époque, son mari la regarde comme un objet de décoration et ses beaux-parents la traite comme une poupée fragile et décérébrée. On ne s'étonne donc pas forcément que son comportement, face à l'enfermement dans une vie sur laquelle elle tente désespérément de se mentir, devienne étrange voir dangereux. Mais le réalisateur ne reste pas uniquement sur cette ligne directrice, il nous fait suivre les indices qui vont nous éclairer sur les racines de cette auto-destruction. Bien que le sujet soit dramatique, il sait apporter de la légèreté tout en faisant exister des personnalités inquiétantes. Le rythme est assez lent, il laisse la spécificité de l'atmosphère s'installer. Au niveau du scénario quelques éléments laissent perplexes. La fin proposée par le réalisateur est compréhensible, mais peu porter à interprétation. On aurait préféré qu'elle conclue la narration avec plus d'intensité.
L'héroïne Hunter, est interprétée par Haley Bennett qui est remarquable pour construire une personnalité à la limite du robotique, puis nous montrer les changements qui s'opèrent chez sa protagoniste.


Copyright photos @ UFO Distribution

Austin Stowell interprète Richie, le mari de Hunter. L'acteur est très bon pour jouer l'égoïsme et le profil du type qui veut que tout aille dans son sens.
Elizabeth Marvel et David Rasche interprètent les beaux-parents. Ils sont très crédibles.
Denis O'Hare a un petit rôle, mais cet acteur sait marquer les esprits par sa conviction.

SWALLOW assume pleinement sa personnalité de film indépendant qui traite de façon frontale un sujet qui n'est pas facile et assez peu abordé au cinéma. Il interpelle, malgré ses petits défauts, à la fois par son thème ainsi que grâce à son ambiance soignée et à ses très bons interprètes. 

  
#Swallow

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