Animation/Famille/Un divertissement familial très sympa
Réalisé par Yarrow Cheney & Scott Mosier
Avec la voix, en version originale, de Benedict Cumberbatch, Rashida Jones, Angela Lansbury, Kenan Thompson, Cameron Seely, Pharrell Williams...
Avec la voix, en version française, de Laurent Lafitte
Long-métrage Américain
Titre original : Dr. Seuss' The Grinch
Durée: 01h30mn
Année de production: 2018
Distributeur: Universal Pictures International France
Date de sortie sur les écrans américains : 9 novembre 2018
Date de sortie sur nos écrans : 28 novembre 2018
Résumé : Chaque année à Noël, les Chous viennent perturber la tranquillité solitaire du Grinch avec des célébrations toujours plus grandioses, brillantes et bruyantes. Quand les Chous déclarent qu’ils vont célébrer Noël trois fois plus fort cette année, le Grinch réalise qu’il n’a plus qu’une solution pour retrouver la paix et la tranquillité: il doit voler Noël.
Bande annonce (VF)
Bande annonce (VOSTFR)
Clip - "You're a mean one, Mr Grinch"
Ce que j'en ai pensé : La projection débute par une bonne surprise puisque le court-métrage YELLOW IS THE NEW BLACK est proposé en avant film. On y retrouve les Minions qui sont cette fois dans un contexte carcéral. Pas facile d'être prisonnier de sa propre maladresse !
LE GRINCH est un film de Noël pour les petits. Il leur apprend qu'on peut ne pas aimer cette fête de fin d'année et qu'il est possible de s'en sentir exclu. Elle leur enseigne aussi qu'il suffit parfois de tendre la main pour changer les choses. Il y a donc un fond naïf qui plaira aux parents et aux plus jeunes qui comprendront aisément les gentils messages du film. L'esprit de Noël souffle sur ce long-métrage d'animation plein d'imagination et de trouvailles. Un grand soin est apporté aux décors de Chouville et à la cave du Grinch qui est adéquate par rapport au caractère de cet inventeur solitaire et ronchon dont les blessures d'enfance ont forgé les rejets d'adulte. Ce personnage se rapproche très fortement de Gru de la série des MOI, MOCHE ET MÉCHANT produit par le même studio d'animation. On s'y attache d'ailleurs tout autant. Il faut dire que la prestation vocale de Benedict Cumberbatch en version originale participe à rendre ce personnage intriguant et touchant.
LE GRINCH est une adaptation de la nouvelle de Theodor Seuss Geisel, Le Grincheux qui voulait gâcher Noël. Le film est ponctué par une narration qui nous berce des jolies rimes de l’auteur en langue anglaise dans la version originale. Elle sert à raconter le contexte et à souligner l'évolution du personnage principal. Une douceur, que de très courts moments de noirceur viennent entamer, se ressent en permanence non seulement dans la joie et la bonne humeur qui font le trait de caractère principal des chouvilliens, mais aussi dans les rêveries du Grinch, même s'il se reprend aussitôt pour ronchonner de plus belle. Les personnages secondaires - Max le chien fidèle et malin, Fred le renne marrant et costaud ou encore Cindy-Lou une petite fille toute mignonne qui n'a peur de rien avec sa bande de copains - sont des atouts pour varier les occasions de sourire. Même si le scénario ne contient pas un niveau de lecture plus adulte et que le rythme est un peu irrégulier, l'animation est très réussie et les personnages sont attachants.
LE GRINCH est un long-métrage d'animation de fin d’année très sympa pour les parents et leurs enfants en bas-âge auprès desquels ses sujets familiers, simples et bien traités trouveront un écho et leur donnera envie, qui sait, d'avoir un cœur un peu plus gros.
LE GRINCH est un film de Noël pour les petits. Il leur apprend qu'on peut ne pas aimer cette fête de fin d'année et qu'il est possible de s'en sentir exclu. Elle leur enseigne aussi qu'il suffit parfois de tendre la main pour changer les choses. Il y a donc un fond naïf qui plaira aux parents et aux plus jeunes qui comprendront aisément les gentils messages du film. L'esprit de Noël souffle sur ce long-métrage d'animation plein d'imagination et de trouvailles. Un grand soin est apporté aux décors de Chouville et à la cave du Grinch qui est adéquate par rapport au caractère de cet inventeur solitaire et ronchon dont les blessures d'enfance ont forgé les rejets d'adulte. Ce personnage se rapproche très fortement de Gru de la série des MOI, MOCHE ET MÉCHANT produit par le même studio d'animation. On s'y attache d'ailleurs tout autant. Il faut dire que la prestation vocale de Benedict Cumberbatch en version originale participe à rendre ce personnage intriguant et touchant.
LE GRINCH est une adaptation de la nouvelle de Theodor Seuss Geisel, Le Grincheux qui voulait gâcher Noël. Le film est ponctué par une narration qui nous berce des jolies rimes de l’auteur en langue anglaise dans la version originale. Elle sert à raconter le contexte et à souligner l'évolution du personnage principal. Une douceur, que de très courts moments de noirceur viennent entamer, se ressent en permanence non seulement dans la joie et la bonne humeur qui font le trait de caractère principal des chouvilliens, mais aussi dans les rêveries du Grinch, même s'il se reprend aussitôt pour ronchonner de plus belle. Les personnages secondaires - Max le chien fidèle et malin, Fred le renne marrant et costaud ou encore Cindy-Lou une petite fille toute mignonne qui n'a peur de rien avec sa bande de copains - sont des atouts pour varier les occasions de sourire. Même si le scénario ne contient pas un niveau de lecture plus adulte et que le rythme est un peu irrégulier, l'animation est très réussie et les personnages sont attachants.
LE GRINCH est un long-métrage d'animation de fin d’année très sympa pour les parents et leurs enfants en bas-âge auprès desquels ses sujets familiers, simples et bien traités trouveront un écho et leur donnera envie, qui sait, d'avoir un cœur un peu plus gros.
Copyright photos @ Universal Pictures International France
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
A la Recherche
du Grinch
Chris Meledandri
Le
directeur du studio Illumination a su ravir le coeur du public depuis plus de
10 ans, avec des personnages attachants et décalés dans des films tels que COMME DES BÊTES (C. Renaud, Y. Cheney , 2016) ou la saga de MOI MOCHE ET MÉCHANT avec ses inénarrables Minions. Forts de l’adaptation
de deux autres romans de Theodor Seuss Geisel HORTON (S. Martino, J. Hayward, 2008)
et LE LORAX (C. Renaud, K. Balda, 2012), toute l’équipe s’est
mise au travail pour ressusciter le Grinch en version 3D.
Le
président d’Illumination avoue avoir toujours eu un penchant pour les
personnages décalés et exécrables, surtout quand ils ont du plaisir à commettre
leurs méfaits. Chez lui les livres de Theodor Seuss Geisel étaient légion et "Comment le Grinch a Volé Noël" ressortait toujours à l’approche des fêtes. C’est
devenu une tradition familiale qu’il a entretenue quand il a fondé sa propre
famille : « c’est parce qu’on les adore qu’on
transmet ces histoires à nos enfants, et leur côté subversif y est pour
beaucoup. Elles sont éternelles, il y a quelque chose de jouissif dans ce genre
d’humour, et ce en dépit du nombre de fois que vous les avez lues. Audrey
Geisel, la veuve de celui qui signait ses livres Docteur Seuss, travaille avec
nous depuis longtemps à la production. Nous avons décidé ensemble que pour
notre 3e collaboration, parmi toutes les options qui s’offraient
à nous, LE GRINCH était tout désigné ».
Pour
adapter cette nouvelle de 69 pages en un long-métrage en trois actes, il a
fallu creuser le personnage central et développer les thèmes qui sous-tendent
l’histoire en prenant grand soin de rester fidèle à l’esprit du livre et de ce
qu’il dégage.
Chris
Meledandri explique : « nous avons essayé de nous mettre
à la place de Theodore Seuss Geisel pour essayer de comprendre et retranscrire
ce qu’il y avait entre les lignes, les intentions cachées derrière le texte ».
Comment
le Grinch est-il devenu ce qu’il est ?
Le
cœur de cette histoire se niche dans la blessure qui a été infligée à l’enfant
qu’il a un jour été. S’il a décidé d’éliminer la joie des foyers de ceux qui
l’entourent, c’est qu’il en a lui-même un jour été exclu. Cette idée ne fait
pas partie de la nouvelle à la base, mais il est clair que le fait de se couper
du monde, en refusant systématiquement de fréquenter ses pairs est une réaction
émotionnelle violente à un acte qui a dû l’être d’autant plus.
Une
blessure si profonde que seul un être aussi pur et insouciant que Cindy-Lou
peut soulager et ramener le Grinch sur le chemin de l’optimisme et de la joie
de vivre.
L’identification
de cette blessure originelle permettait de montrer comment les mécanismes de
compensation se mettent en place pour réparer la peine ou les manques qu’on a
eus enfant. Dans le cas du Grinch ces mécanismes sont assez extrêmes. Il s’est
coupé du monde pour ne plus avoir à souffrir, du coup il ne peut évoluer car il
ne peut pas dépasser ses propres mécanismes de défense ni s’ouvrir afi n de
découvrir ce que la vie et surtout les autres ont à lui offrir. Tout le monde
connaît ce processus à plus ou moins grande échelle et le fait de voir ce qui
est arrivé au petit Grinch aide à s’identifi er à lui et mieux comprendre
l’adulte qu’il est devenu, à le pardonner, à l’aimer et ainsi le guérir. Pour
cela, il était primordial que seuls les spectateurs soient au courant, et pas
les autres personnages du film.
En
effet c’est une histoire de pardon et de rédemption : les habitants de
Chouville pardonnent le Grinch pour ce qu’il est et pas au nom de ce qu’il a
été ou de ce qu’il a pu endurer. Ils n’ont pas besoin de justification, c’est
un acte de pur altruisme.
« Ils le pardonnent juste parce qu’il le leur demande,
ils n’ont pas besoin de plus d’explications. Ce film contient un message qui
dépasse la salle de cinéma et continue de résonner bien après. C’est un message
plein d’espoir qui montre qu’on peut guérir de ce genre de blessure en faisant
tomber les murs derrière lesquels on se protège pour ne pas souffrir et qui
nous emprisonnent plus qu’autre chose. Dans le film, le Grinch finit par
abattre les murs de méchanceté qui le protégeaient ».
L’autre
défi était de pouvoir adapter une histoire datant d’il y a 60 ans et d’en faire
un récit captivant pour les générations modernes. Il fallait réussir à garder
le côté intemporel tout en ayant une perspective moderne. Mais si la nouvelle
de Geisel n’est en aucun cas coincée dans une période historique, les
références visuelles à son histoire, comme le célèbre téléfilm des années 60
"Comment Le Grinch a Volé Noël"
(C. Jones et B. Washam 1966), ou
encore LE GRINCH (Ron Howard, 2000, avec Jim Carey), ont pu évoluer
avec le temps. « Nous avons voulu que les thèmes
soient modernes et en relation avec notre actualité tout en gardant le côté
classique de l’histoire ».
Chouville
est devenu une vraie ville, ce n’est plus la petite bourgade d’antan, elle a
son supermarché, ses transports en commun, y compris les bus après lesquels les
habitants courent pour ne pas être en retard, ses boutiques et ses bureaux.
Tout ce petit monde s’électrise avec la magie de noël : les lumières
scintillent de tous leurs feux, les chanteurs des chorales de Noël font preuve
d’un enthousiasme qui frôle l’agressivité. Tout le monde travaille maintenant à
Chouville, pour essayer de boucler les fi ns de mois, comme la mère de
Cindy-Lou, Donna, qui fait le plein d’heures supplémentaires pour élever sa fi
lle et ses deux jumeaux toute seule. Mais derrière ce fourmillement d’activité
les Chous ont gardé ce qui fait leur qualité principale : leur bon cœur.
Chris
Meledandri conclue : « nous vivons une époque très dure,
où nous avons plus de défis que jamais à relever. Des défis qui pourraient
facilement nous rendre cyniques ou désespérés. La clef pour faire face à toutes
ces épreuves est de rester optimiste quoi qu’il arrive, de rechercher et garder
la joie. C’est ce qui se passe quand on accepte ceux qui nous entourent. Mon
plus grand plaisir est de raconter des histoires qui mettent en joie le cœur
des gens quels que soient les moments qu’ils sont en train de traverser. Et
j’espère toujours que mes films amèneront du baume au cœur des spectateurs ».
Les
Personnages
Le
Grinch
Benedict
Cumberbatch (vo) - Laurent Lafitte (vf)
Le
Grinch n’a rien contre les Chous… il veut juste qu’ils arrêtent leur délire
avec Noël, afi n de ne pas avoir à y être confronté… seul. Il a ses propres
problèmes. Si l’hystérie collective des fêtes de fin d’année l’insupporte au
plus haut degré, il a tout de même besoin de descendre en ville pendant cette
période pour faire ses courses. Bien qu’ayant stocké assez de provisions pour
passer l’hiver, comme c’est un grignoteur impulsif, il a tout dévoré et ses
placards se sont vidés plus vite qu’il n’avait prévu.
Si
c’est un personnage qui est perçu comme un banni, un hors-la-loi, car il vit en
marge, c’est lui seul qui l’a décidé. Même s’il vit à l’opposé des autres et
caresse le rêve de voler aux Chous leur moment préféré de l’année, il finira
par se racheter, et trouver le bonheur dont il se croyait exclu à jamais.
Il
fallait un acteur d’envergure pour que l’identité vocale du Grinch soit
immédiatement marquante, un acteur dont la voix soit sur le champ
reconnaissable pour que les spectateurs comprennent à quel registre et quel
degré de talent et de professionnalisme ils avaient à faire. La voix du célèbre
acteur est plus malicieuse que cruelle, plus râleuse que méchante, et avant
même de lui avoir demandé son avis l’équipe d’Illumination avait adopté la voix
de Benedict Cumberbatch qui convenait aussi bien au côté humoristique que
sinistre du Grinch. Le comédien a immédiatement accepté car il adorait les
films Illumination qu’il trouve remplis d’un savoir-faire hors pair doublé
d’une générosité sans égal. Il commente : «
Illumination a un grand respect pour le livre, tout comme moi. J’ai adoré le fait
qu’ils montrent les raisons qui ont poussé le Grinch à devenir ce qu’il est.
Une fois qu’on a compris pourquoi il n’aime pas Noël, on se sent plus proche de
lui. Et puis il faut l’avouer : jouer le Grinch c’est juste le pied. Plus il
est ronchon plus les gens en redemandent, et même si son cœur est trois tailles
trop petit, il bat fort et le fillm est l’écho de cette pulsation ».
Max le Chien
Le fidèle compagnon du Grinch ne dit pas un mot, mais sa loyauté
laisse deviner au spectateur qu’il y a du bon quelque part chez ce maître
bougon. Dans cette nouvelle version, bien plus qu’un animal domestique, Max est
le meilleur ami du Grinch. Il endosse toutes les vestes pour son maître, il est
tour à tour garçon de café, serviteur, chien de traîneau, compagnon, chien de
garde et batteur compulsif.
C’est un chien qui s’adapte au moindre désir de son maître et sa
loyauté est à fendre le cœur. Il est totalement dévoué à ce vieux grincheux
tout vert. S’il n’est pas au bout de ses peines, à la fin lui aussi sera d’autant
plus récompensé.
Max est en quelque sorte une extension du public. Il assiste le
Grinch dans tous ses faits et méfaits et même s’il n’est pas d’accord, il
l’aime tellement qu’il le suivrait partout. Il est très avisé et légèrement
anthropomorphisé, tout en restant chien jusqu’au bout du dernier poil de sa
queue.
Cindy-Lou
Chou
Cameron
Seely (vo) - Lior Chabbat (vf)
Dans le livre ou le téléfilm, Cindy-Lou était un bébé, qui n’avait
pas plus de deux ans, et demandait au Grinch déguisé en Père Noël pourquoi il
venait voler leur sapin au milieu de la nuit. Ici son personnage est bien plus
développé. Elle est plus grande et en mission pour soulager sa mère qui est
surchargée de travail. Elle est l’antithèse du Grinch : jeune, optimiste,
dévouée, mignonne, c’est le personnage le plus positif du fi lm mais aussi le
plus avisé. Elle a la même idée que le Grinch mais pour une finalité aussi
bonne que celle de notre infâme ami vert est machiavélique. Leur rencontre est
le catalyseur du changement du Grinch. Cindy- Lou Chou représente l’esprit de
Noël, son enthousiasme, sa bonté, sa générosité et son altruisme, feront fondre
le Grinch. Elle ne pense même pas à son cadeau et cela sidère notre ami vert.
Elle est la première pièce du puzzle qui aidera le vieux grigou à comprendre
pourquoi Noël vaut le coup d’être célébré.
Cameron Seely avait joué la fille de Barnum dans THE GREATEST SHOWMAN
(Michael Gracey,
2017), et pour une fillette qui n’a même pas 10 ans, toute l’équipe s’est
entendue pour dire qu’elle a travaillé comme une professionnelle avec 15 ans de
pratique derrière elle.
Bricklebaum - Kenan Thompson
Personne n’aime Noël autant que le Chou qui est le plus proche
voisin du Grinch. Il est tellement infatigable que ça en devient irritant. Lui
aussi est totalement consommé par l’esprit de Noël et surtout il représente le
principal obstacle à la tranquillité du Grinch, ce qui le lui rend d’autant
plus antipathique.
La star du "Saturday Night Live" Kenan Thompson possède
un timbre de voix très reconnaissable et surtout très drôle. Il peut faire
hurler de rire une salle entière rien qu’avec sa voix. Le comédien n’a eu
besoin que d’une photo pour se glisser dans la peau de ce personnage aussi gros
et bon que fort comme une montagne, et comme il le dit lui-même « ce n’est pas tous les jours qu’on a
l’opportunité d’incarner un personnage du Docteur Seuss ».
Donna Chou - Rashida Jones
Mère célibataire de trois enfants, Cindy-Lou, Buster et Bean,
Donna est écrasée par le travail et ne s’en sort pas. Bien qu’elle essaie de le
cacher sa fille voit bien son stress. Donna Chou est un nouveau genre de
personnage dans le monde de l’animation : la mère imparfaite, reflet du mal
qu’ont les parents de notre époque à tout mener de front et dans laquelle
chacun se reconnaîtra à un moment ou un autre. Rashida Jones l’inoubliable Ann
Perkins de la série "Parks And Recreation" (créée par Greg Daniels et
Michael Schur, 2009-16) a su prêter sa voix pour adoucir des dialogues qui dits
par une autre auraient pu paraître plus secs. Sa voix est douce avec des
tonalités qui soulignent le sens du devoir de son personnage ainsi que ses
aspirations à être une mère parfaite.
Fred le Renne
Parmi les nouveaux personnages ajoutés à l’histoire, Fred est
peut-être le plus surprenant. Ce renne joufflu va faire partie du plan que le
Grinch a savamment concocté pour dérober Noël. En fait, trop occupé à dévorer
goulûment un plant d’herbe, il est le seul à être resté, quand toutes les
autres bêtes se sont enfuies à cause du cri d’alarme strident d’une chèvre lors
de la tentative du Grinch d’enlever un caribou pour tirer son traîneau. Comme
Max, Fred ne parle pas mais il devient vite le pendant humoristique à la
mauvaise humeur du Grinch. Il s’intègre très vite dans l’intimité de la caverne
où les 3 habitants finissent ensemble par former une famille à part entière. Il
est si bien intentionné que tout le monde l’adore, même le Grinch. Et ce qui ne
gâte rien, c’est le roi du câlin. Il a une bonne raison pour ne pas être avec
le Grinch le soir de Noël, mais leur lien est devenu si fort que ce bon gros
renne sera là au moment où le Grinch aura le plus besoin de lui.
Groopert, Izzy, Ozzy et Axl
À eux quatre, ils forment le gang de Cindy-Lou en mission pour
kidnapper le père Noël.
Esprit du livre, lignes de fuites et casse du siècle
Si
Illumination est devenu spécialiste des adaptations du Docteur Seuss en 3D,
LE GRINCH est leur projet le plus ambitieux jusqu’à présent.
Dans chacune de leurs adaptations précédentes ils ont su éviter les lignes droites
pour coller à l’univers généreux du romancier qui était également illustrateur.
Chaque image du livre a été examinée de près par Yarrow Cheney, et elles lui
ont servi de point de départ. Les lignes des maisons de Chouville sont passées
d’une ligne de fuite sur une page de livre à des lignes plus indistinctes
s’ouvrant sur des espaces immersifs au cinéma. Les nouveaux personnages
devaient avoir l’air d’appartenir à l’univers des anciennes adaptations que
tout le monde connaît. C’est un très long processus, peut-être plus laborieux
que de ne partir de rien, car il n’y avait pas de liberté d’improvisation, mais
un cadre très précis à respecter. Mais fort de son expérience sur le LORAX, Yarrow Cheney a su choisir les points de vue
artistiques qui colleraient le plus afi n que la vision du Docteur Seuss
s’anime en 3D sans perdre sa patine originale. La première grande
transformation que les fans pourront observer est la caverne du Grinch. Elle
s’est modernisée : sur plusieurs étages elle est blindée de gadgets high-tech
et de bidouillages en tous genres. Cela fait tellement longtemps qu’il vit seul
que le Grinch a trouvé des moyens ingénieux pour se simplifier la vie. Il a un
séchoir géant pour le corps entier qui le transforme l’espace d’un instant en
une boule de poils verts ébouriffés. Il a aussi trouvé comment maximiser la
contribution de Max à sa vie quotidienne. Sa machine à café par exemple est
unique et on voit bien qu’elle a été conçue à la main par le Grinch.
Il
en va de même pour le plan qu’il élabore pour stopper l’hystérie collective des
Chous. Si on a toujours su que le Grinch volait Noël, on n’a jamais vraiment su
comment. Dans le fi lm son plan est abordé comme la préparation du casse du
siècle. Le Grinch ne lésine devant aucun effort d’ingéniosité pour mener son
plan à bien. De l’hélicoptère qu’il construit pour que Max accroché à un
harnais puisse filer plus vite que l’éclair en reconnaissance dans les rues de
Chouville, jusqu’aux échasses en accordéon ou la canne en sucre d’orge géante
multifonction, rien ne l’arrête pour mettre à dessein ses horribles plans. Tous
ses gadgets sont mécanisés et semblent tout droits sortis des dessins de Rube
Goldberg, cet ingénieur de formation devenu dessinateur et dont la série sur
les machines infernales a marqué les esprits.
Le
Scénario
Toute
l’équipe s’est mobilisée pour que le scenario reste très proche de l’œuvre de
Théodore Seuss Geisel. Son esprit, son vocabulaire et ses rimes ont servi de
matériel de base pour réécrire une nouvelle histoire et de nouveaux dialogues.
TOMMY SWERDLOW manie aussi bien la prose que la
versification, et s’il avait commencé par aider l’équipe pour créer des rimes
dans l’esprit du livre original, il a très vite coécrit le script avec le reste
de l’équipe. MICHAEL LESIEUR s’est attaqué à la structure et la dramaturgie de la
narration. Pendant 18 mois il a creusé et exhumé du texte original les
fondations de ce qu’allait devenir le film. La création d’un film d’animation
dure plusieurs années et les gens apprennent à travailler ensemble tout en
voyant le film évoluer, se transformer.
LATIFA OUAOU fraîchement arrivée à la
production déléguée, a insufflé son sens de la comédie et du timing à l’équipe,
une collaboration qui n’est pas près de s’arrêter.
JANET HEALEY qui intervient à tous les stades
de fabrication du film, a encadré toute cette équipe qui s’est muée en
véritable organisme vivant. Depuis plus de 12 ans à Paris, main dans la main
avec Chris Meledandri depuis Los Angeles, ils dirigent Illumination grâce à une
communication parfaite. « Nous nous parlons tous les jours
et surtout nous avons une estime mutuelle qui nous permet de nous entendre à
merveille. Sans compter notre amour du cinéma. À nous deux nous avons plus de
80 ans d’expérience ce qui nous permet de trancher précisément et rapidement
lors de certaines situations critiques ». Mus
par le même sens du perfectionnisme, ils ont tous deux à cœur de satisfaire et
surprendre leur public pour qui ils ont le plus grand respect.
« Je mesure tous les jours le privilège et la chance que
nous avons de travailler ensemble, c’est à la fois une aventure et un plaisir
au quotidien ».
La
Musique
Danny Elfman
Le célèbre compositeur qui a signé les bandes originales de films
aussi prestigieux que BEETLEJUICE, BATMAN,
SCROOGE, EDWARD AUX MAINS D’ARGENT, L’ÉTRANGE NOËL DE MONSIEUR JACK, ou SPIDERMAN, n’avait jamais
jusqu’à présent croisé la route d’Illumination. Pour Chris Meledandri la
musique est primordiale à l’identité du fi lm, au moins autant que le script et
le graphisme. « Cela fait au moins 20
ans que Danny et moi voulions travailler ensemble, sans jamais pouvoir trouver
une opportunité de passer à l’action. LE GRINCH était l’occasion idéale : il était le seul
qui puisse retranscrire musicalement l’univers si particulier du Docteur Seuss.
Un univers totalement imaginaire dans lequel pouvaient éclore l’émotion mais
également la comédie, le tout dans l’esprit de Noël ».
Il fallait ensuite que la bande-son s’homogénéise avec les
morceaux réécrits pat Tyler, The Creator dont la nouvelle version de "You’ Re A Mean One,
Mister Grinch".
Une tâche ardue qui nécessitait un compositeur au talent et à
l’univers unique. Chris Meledandri, à propos de leur collaboration ajoute : « le travail avec Danny a été un véritable
bonheur et le résultat est tellement extraordinaire qu’il mérite d’être joué à
l’Hollywood Bowl avec un orchestre symphonique ! »
Les Chansons
Tyler,
The Creator
“You’ Re A Mean
One”
Si l’équipe, d’un commun accord, a décidé de ne pas changer une
note de l’hymne à Noël des Chous, en revanche il fallait donner des tonalités
plus modernes à "You’ Re A Mean
One Mister Grinch" dont tout le monde
se rappelle l’adaptation pour la télévision américaine en 1966, avec Boris
Karloff. Chris Meledandri nous explique : « Si la chanson est tellement connue qu’elle vous renvoie
directement au classique de l’époque, (qui est chanté, non pas par Boris
Karloff comme tout le monde le croit, mais par Thurl Ravenscroft, la voix du
tigre des céréales Kellogs) nous voulions pouvoir offrir notre propre version
aux spectateurs, un air qui devienne indissociable de la nouvelle adaptation
cinématographique ». Ils ont alors fait
appel à Tyler, The Creator dont c’était la première incursion dans le monde de
l’animation. Cet auteur-compositeur interprète possède un sens du visuel, et
attache beaucoup d’importance aux vibrations musicales qui découlent de la
couleur, de la silhouette ou du rythme des situations mais aussi des
personnages. Le chanteur avoue : « pour une première,
c’était d’la balle, et ma chanson est la première qu’on entend dans le film, la
classe ! »
"I Am The Grinch"
À la base, Tyler, The Creator ne devait écrire qu’une chanson,
mais sa collaboration avec Danny Elfman l’a tellement inspiré qu’il en a
composé une totalement inédite qui a ravi immédiatement l’ensemble de l’équipe
et a été adoptée sur-le-champ.
Pentatonix
"God Rest Ye
Merry Gentlemen"
Durant une des scènes clefs du fi lm, le Grinch doit s’aventurer à
Chouville pour faire le plein de victuailles, une tâche qui le rebute
profondément, mais qu’il ne peut éviter. Une fois sur place, il est
littéralement bombardé de toutes parts par la folie de noël, notamment par un
groupe de chanteurs de rue qui l’assassinent de chants de Noël. Ils sont
extraits de l’album phare du célèbre groupe Pentatonix. En fait un des
story-boarders a monté sa séquence en s’inspirant du rythme d’un des morceaux
de l’album. Plus tard quand il a fallu l’illustrer musicalement, personne n’a
rien trouvé qui fonctionne mieux que ce titre, qui collait évidemment parfaitement
à la scène. Il y a un effet de surenchère permanente dans le morceau qui
retranscrit parfaitement l’esprit totalement excessif et hystérique de toute la
ville littéralement possédée par la frénésie de Noël et qui rend le Grinch fou
de rage et d’impuissance.
Illumination
Fondée
par Chris Meledandri en 2007 cette compagnie est une société indépendante qui
jouit d’un accord exclusif de fi nancement et de distribution avec Universal
Pictures.
La
politique chez Illumination est de faire des fi lms accessibles à tous, avec
différents niveaux de lecture. Ce sont des fi lms extrêmement créatifs,
touchants, subversifs, auxquels on peut facilement s’identifi er, tout en
restant très pointus. Une marque de fabrique qui a su conquérir le public et
est désormais garante de qualité.
Chris
Meledandri développe : « Notre cahier des charges est de
faire rire les spectateurs. Nous avons également opté pour une vision au-delà
des frontières, non seulement parce que nos studios se partagent entre Los
Angeles et Paris, mais aussi par le caractère interculturel de nos équipes qui
regroupent plus de quinze nationalités différentes. Notre compagnie est
constituée de centaines d’artistes talentueux, et ce sont eux qui portent nos
films ».
Depuis
leur premier fi lm, avec la voix de Steve Carell dans le rôle de Gru, MOI, MOCHE ET MÉCHANT (Pierre Coffi n et Chris Renaud, 2010), Illumination
a produit et distribué des fi lms tels que :
HOP (Tim Hill, 2011), avec la voix
de Russell Brand,
LE LORAX (Chris Renaud, 2012), avec les
voix de Danny DeVito, Ed Helms et Zac Efron, qui venait prolonger la fructueuse
collaboration de Chris Meledandri avec la veuve de Theodore « Dr Seuss »
Geisel, Audrey Geisel, initiée avec :
HORTON (Jimmy Hayward & Steve
Martino, 2008).
S’en
sont suivis les succès sans précédents au Box-Offi ce de fi lms comme :
MOI MOCHE ET MÉCHANT 2 (Renaud
et Coffi n, 2013),
LES MINIONS (Pierre Coffi n, 2015),
COMME DES BÊTES (Chris Renaud, Yarrow Cheney,
2016),
TOUS EN SCÈNE (Garth Jennings, 2016) avec les
voix de Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Seth MacFarlane, Scarlett
Johansson, John C. Reilly, Taron Egerton,
MOI MOCHE ET MÉCHANT 3 (Balda
et Coffi n, avec les voix de Steve Carrel et Trey Parker, 2017).
Illumination
prépare actuellement COMME DES BÊTES 2 qui sortira le 31 juillet en France, MINIONS 2 pour juillet 2020 et TOUS EN SCÈNE 2 pour décembre 2020.
Le
jeu "Moi Moche et Méchant : Minion
Rush" est devenu une des applications
en ligne les plus populaires du monde, et "Despicable Me : Minion Mayheim" l’attraction phare des deux parcs d’attractions d’Universal
studio à Hollywood et Orlando.
Une
brève Histoire du Grinch
Theodore
Seuss Geisel a créé le personnage du Grinch à l’occasion de "The
Hoobub And The Grinch", un poème de 23 vers, illustré,
publié dans le Redbook Magazine en mai
1955. Dans ce poème le Grinch est un
escroc qui essaie de convaincre le Hoobub qui se prélasse au soleil, d’échanger le soleil contre un bout de ficelle
verte.
À
51 ans, illustrateur de magazines à succès, Théodore Geisel avait déjà publié 15 livres et écrit en
collaboration avec son épouse d’alors, Helen,
le documentaire Oscarisé "Design For Death", qui racontait comment le Japon en était arrivé à bombarder
Pearl Harbour. Mais ses années les plus
prolifiques étaient encore à venir.
En
1957, alors qu’il venait de terminer "Le
Chat Chapeauté", il s’est mis à travailler sur ce qui allait devenir le
Grinch, d’après une expérience qui l’avait
marqué le Noël précèdent : Un 26 décembre au matin, alors qu’il était en
train de se laver les dents, il a jeté
machinalement un oeil dans le miroir et y a vu le reflet d’un vieux grincheux : lui-même. Il s’est
alors mis à écrire à propos de ce refl
et amer, le Grinch, pour voir s’il pouvait faire renaître quelque part en lui la magie de Noël qu’il avait apparemment
perdu de vue, et ce depuis un bon moment,
sans même s’en être aperçu.
"Comment le Grinch a Volé
Noël" est l’histoire d’un vieux
misanthrope acariâtre qui vit dans une
grotte sur le Mont Crumpet avec son chien Max. Il évite consciencieusement
toute relation avec les habitants de Chouville, le village dans la vallée adjacente, mais ne
peut ignorer leur tintamarre joyeux pendant
les fêtes de fin d’année et spécialement leurs chants de Noël qui l’insupportent. Il décide alors de leur voler
Noël. Déguisé en père Noël il vole tous
les cadeaux, sapins, décorations ou guirlandes de Chouville pendant la nuit. Au matin, alors qu’il survole la ville
dans son traîneau, au lieu des pleurs escomptés,
le Grinch entend des chants joyeux. Comprenant alors que Noël signifi e bien plus pour les gens que les
décorations ou les cadeaux, et que le vrai
sens de cette fête est de se retrouver en famille pour savourer la douceur du foyer, son cœur triple tout à coup de
volume et il restitue tout son larcin pour
rejoindre les habitants de Chouville et célébrer Noël avec eux.
Il
n’aura fallu que quelques semaines à Théodore Geisel pour écrire cette histoire. Dans sa biographie "Dr Seuss and Mister
Geisel" écrite par Judith et Neil Morgan, il a avoué que si ce
livre avait été le plus simple et
évident de sa carrière, en revanche il avait eu beaucoup de difficulté à trouver une fin à la fois universelle et
ouverte. « En fait j’ai eu beaucoup de mal à éviter de tomber pour ma scène finale
dans une tonalité trop religieuse, j’ai
tout essayé mais ça devenait trop moralisateur. Finalement j’ai tranché en choisissant l’humour et j’ai choisi un jeu de
mots sur le Grinch découpant la bête rôtie
avec les Chous… après des mois de recherches, c’est sorti comme ça… »
Publié
en 1957, la même année que "Le
Chat Chapeauté", le premier livre du Dr Seuss dont le héros était un affreux
personnage a fait un carton immédiat. Le
New York times écrivait à propos du livre : « Même si vous préférez le Dr Seuss dans un registre plus facétieux, il
faut admettre qu’en matière de morale personne
ne les assène avec autant d’humour que lui ».
Dans
la Kirkus Review on pouvait lire «
on n’avait pas vu un personnage aussi
délicieusement détestable et allergique à Noël depuis Scrooge. » 10 ans plus tard, la nouvelle
était adaptée pour la télévision, sous
le titre "Comment Le Grinch A Volé Noël" à l’occasion d’un programme spécial fêtes, réalisé par Chuck
Jones avec la voix de Boris Karloff qui
interprétait à la fois le narrateur et le Grinch. Théodore Geisel a lui-même écrit les paroles
des chansons devenues des classiques de
Noël aux États-Unis "You’ Re A Mean One" et
"Welcome Christmas".
Diffusé
en décembre 1966, sur la CBS, le programme est devenu un classique qui a été reprogrammé tous les
Noëls qui ont suivi et ce pendant 22
ans, inscrivant "Comment Le Grinch A Volé Noël" dans l’inconscient collectif de la période des fêtes aux
États-Unis. En 2004, le téléfilm a été
classé parmi les 10 meilleurs programmes
des fêtes de Noël.
Avec
les années c’est devenu une tradition devant laquelle les familles se réunissent toutes générations confondues
pour savourer un bon moment et se
rappeler les valeurs profondes de ce moment particulier : l’amour, le pardon et
la générosité.
Source et copyright des notes de production @ Universal Pictures International France
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