Science fiction/Action/Pas un bon cru Marvel, fait office de divertissement si on en attend rien de particulier
Réalisé par Ruben Fleischer
Avec Tom Hardy, Michelle Williams, Riz Ahmed, Reid Scott, Scott Haze, Woody Harrelson, Jenny Slate, Michelle Lee...
Long-métrage Américain
Durée : 01h52mn
Année de production : 2018
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Date de sortie sur les écrans américains : 5 octobre 2018
Date de sortie sur nos écrans : 10 octobre 2018
Résumé : Possédé par un symbiote qui agit de manière autonome, le journaliste Eddie Brock devient le protecteur létal Venom.
Bande annonce (VOSTFR)
Making Of (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : dans les comics, VENOM est un super-vilain, ennemi de Spider-Man. On pouvait donc s'attendre à un traitement sombre, violent et torturé autour de ce personnage et de son hôte. Ce n'est pas l'option qui a été choisie ici. Le ton est plutôt léger dans l'ensemble - même s'il y a des incursions vers la noirceur ici et là - lissant au passage la personnalité du monstre pour en faire un personnage acceptable.
VENOM est donc un film de super-héros sur un anti-héros. Il coche toutes les cases du blockbuster terre-à-terre de façon presque trop appliquée : scènes spectaculaires pleines d'effets spéciaux qui ne sont pas tous convaincants et qui n'apportent pas forcement grand-chose à l'histoire, scénario basique avec un fond de science-fiction se basant sur les inquiétudes environnementales actuelles, personnages sans surprises...
Pourtant, le réalisateur, Ruben Fleischer, parvient à faire ressortir plusieurs moments qui attirent positivement l'attention du spectateur. Malgré des incohérences, sa narration est claire et veille à compléter les éléments d'intrigues ouverts. Il profite du cadre de San Francisco pour nous offrir quelques belles images et utilise les particularités de cette ville dans sa mise en scène.
Mais au final, c'est surtout le duo Eddie Brock, interprété par Tom Hardy/Venom qui revêt l'intérêt de ce long-métrage. Depuis la rencontre jusqu'à la fin du film, leur relation bizarre se construit entre humour et violences intérieures ou extérieures. Tom Hardy est assez touchant dans ce rôle de loser au grand cœur qui est décontenancé par ce qu'il lui arrive, et comme on le comprend, on s'attache à lui et on s'intéresse à ce qu'il traverse.
Face à lui, Michelle Williams interprète Anne Weying. Elle vient compléter cet étrange duo. Bien que le rôle ne soit pas très original en soi, elle marque le personnage par son jeu impliqué.
Il en va de même pour Riz Ahmed qui interprète le Dr. Carlton Drake, le grand méchant. Ce protagoniste ne sort pas du tout des sentiers battus, mais l'acteur lui insuffle une personnalité spécifique.
VENOM ne ressort pas comme créatif ni même réussi parmi les films du même genre. Cependant, il remplit sa mission de divertissement qui ne demande pas d'efforts de réflexion, si on a aucune attente particulière vis-à-vis du symbiote et de son hôte. Cette entrée en matière trop téléphonée de VENOM donne tout de même envie de retrouver ce protagoniste dans l'univers Marvel, en espérant qu'il sera alors mieux mis en valeur.
Note : il ne faut pas quitter la salle à la fin du film sans avoir vu le générique jusqu'au bout, car il contient deux scènes additionnelles.
VENOM est donc un film de super-héros sur un anti-héros. Il coche toutes les cases du blockbuster terre-à-terre de façon presque trop appliquée : scènes spectaculaires pleines d'effets spéciaux qui ne sont pas tous convaincants et qui n'apportent pas forcement grand-chose à l'histoire, scénario basique avec un fond de science-fiction se basant sur les inquiétudes environnementales actuelles, personnages sans surprises...
Pourtant, le réalisateur, Ruben Fleischer, parvient à faire ressortir plusieurs moments qui attirent positivement l'attention du spectateur. Malgré des incohérences, sa narration est claire et veille à compléter les éléments d'intrigues ouverts. Il profite du cadre de San Francisco pour nous offrir quelques belles images et utilise les particularités de cette ville dans sa mise en scène.
Mais au final, c'est surtout le duo Eddie Brock, interprété par Tom Hardy/Venom qui revêt l'intérêt de ce long-métrage. Depuis la rencontre jusqu'à la fin du film, leur relation bizarre se construit entre humour et violences intérieures ou extérieures. Tom Hardy est assez touchant dans ce rôle de loser au grand cœur qui est décontenancé par ce qu'il lui arrive, et comme on le comprend, on s'attache à lui et on s'intéresse à ce qu'il traverse.
Face à lui, Michelle Williams interprète Anne Weying. Elle vient compléter cet étrange duo. Bien que le rôle ne soit pas très original en soi, elle marque le personnage par son jeu impliqué.
Il en va de même pour Riz Ahmed qui interprète le Dr. Carlton Drake, le grand méchant. Ce protagoniste ne sort pas du tout des sentiers battus, mais l'acteur lui insuffle une personnalité spécifique.
VENOM ne ressort pas comme créatif ni même réussi parmi les films du même genre. Cependant, il remplit sa mission de divertissement qui ne demande pas d'efforts de réflexion, si on a aucune attente particulière vis-à-vis du symbiote et de son hôte. Cette entrée en matière trop téléphonée de VENOM donne tout de même envie de retrouver ce protagoniste dans l'univers Marvel, en espérant qu'il sera alors mieux mis en valeur.
Note : il ne faut pas quitter la salle à la fin du film sans avoir vu le générique jusqu'au bout, car il contient deux scènes additionnelles.
Copyright photos @ Sony Pictures Releasing France
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
NOUS SOMMES VENOM !
Qui n’a jamais éprouvé ce sentiment de colère noire qui vous
donne envie de tout envoyer promener, cette rage intérieure que l’on
s’oblige à étouffer ? Ne serait-ce pas formidable, pour une
fois, de la libérer ? Ne serait-il pas satisfaisant de laisser
cette force se déchaîner, de lui permettre de nous débarrasser de
tous les obstacles qui se dressent sur notre chemin ? Pourquoi
ne pas enfin montrer au monde ce qui gronde en nous ?
Pour Eddie Brock, cette force monstrueuse a un nom : Venom. Et
elle est sur le point d’être lâchée. Son côté sombre va
littéralement surgir, et ça va faire des dégâts…
De tous les personnages créés par Marvel, Venom est l’un des plus
extraordinaires et aussi l’un des plus complexes, ce qui fait de
lui l’un des plus aimés des amateurs de comics. Il est redoutable,
terrifiant, totalement imprévisible, et sa noirceur n’a d’égal
que sa soif de violence. Sa forme elle-même fait froid dans le dos :
une créature noire comme la nuit, avec d’immenses yeux blancs, une
gueule hérissée de crocs tranchants comme des rasoirs, et une
longue langue sinueuse et effilée comme un serpent…
L’histoire de VENOM n’est pas celle d’un héros, mais plutôt
d’un antihéros. Ou plus précisément, de deux antihéros dans un
même corps. Eddie, interprété par Tom Hardy, est un journaliste
obsédé par le désir de révéler au grand jour la corruption chez
les puissants, et pour qui rien d’autre ne compte. Venom, lui, est
un symbiote extraterrestre, une effrayante créature douée de
pouvoirs extraordinaires qui va fusionner avec Eddie. Ensemble, ils
sont capables de tout. C’est particulièrement terrifiant pour
Eddie, car Venom est animé par la rage. Leur relation étant
totalement symbiotique, chacun influence l’autre. Pour le meilleur
et pour le pire...
Matt Tolmach, l’un des producteurs de VENOM, a précédemment
produit pour Sony Pictures le blockbuster JUMANJI : BIENVENUE
DANS LA JUNGLE, qui a fait près de un milliard de dollars de
recettes dans le monde. Il voit dans la dualité représentée par
Eddie Brock, un homme égocentrique qui connaît une mauvaise passe,
et Venom, capable de révéler son potentiel, une histoire
d’antihéros qui s’adresse à tout le monde. Il explique :
« Eddie Brock est comme beaucoup d’entre nous : il avait
de grandes idées humanistes, il voulait défendre les innocents et
abattre les méchants. Mais malheureusement, il a suivi sa propre
voie – un chemin bien solitaire – et il a pris des raccourcis…
Il a laissé son ego grandir démesurément, il est devenu brusque et
impulsif, avec un tempérament explosif. Dans cette histoire, il va
devenir meilleur, mais ce sera au prix de sa rencontre avec Venom… »
Le producteur Avi Arad déclare : « VENOM est un film à
plusieurs tons, ce qui nous offrait la chance de faire un film de
super-héros qui bouscule les conventions établies. Eddie Brock et
Venom sont deux personnes très différentes dont chacune va
influencer l’autre et changer sa vie. C’est une histoire qui fait
peur, qui vous secoue et vous fait rire aussi. L’intrigue est
serrée, impitoyable, mais aussi drôle et optimiste. Ce film tranche
sur ce qui se fait d’habitude dans le genre ! »
Avi Arad poursuit : « Eddie influence le bon côté de
Venom, qui devient en quelque sorte la conscience du journaliste. Il
faut que le côté positif influence le négatif et inversement afin
que le monde soit sauvé. »
Le réalisateur Ruben Fleischer avait offert à Sony Pictures un
solide succès avec le film ZOMBIELAND, devenu culte. En lui confiant
les rênes de VENOM, les producteurs savaient qu’ils avaient
affaire à un cinéaste capable d’offrir au public une véritable
expérience de cinéma, un film formidable avec un héros Marvel
réellement exceptionnel. À condition d’avoir dans ce rôle un
acteur tout aussi exceptionnel, capable de jouer la double
personnalité de Venom et d’Eddie.
Ils furent convaincus d’avoir trouvé la perle rare lorsque Tom
Hardy, qui a incarné certains des personnages les plus complexes
du cinéma contemporain, accepta le rôle. Ruben Fleischer confie :
« Tom est l’acteur de son temps par excellence. Il a un
talent inné, une présence à l’écran qui en impose. Il est
captivant, il a l’aura d’une star. Il est bon quel que soit le
registre et apporte de la profondeur à chacun de ses personnages. Il
est à la fois dans l’instant et dans la durée, il a un talent en
même temps intemporel et totalement contemporain. »
Le réalisateur poursuit : « Tom est quelqu’un qui vous
inspire. Tout le monde sur le plateau était subjugué par la manière
dont il a choisi d’interpréter Eddie Brock. En plus, il est
capable de vous faire rire, et c’était exactement ce dont nous
avions besoin. »
Tom Hardy déclare : « L’idée de la symbiose, le fait
d’avoir besoin l’un de l’autre pour survivre, est dans la
nature même des personnages d’Eddie et de Venom. Cela offrait une
extraordinaire dimension psychologique à jouer. Cette personnalité
multiple, moitié humaine, moitié extraterrestre, est vraiment
originale. Et cela me donnait l’occasion de jouer face à une
créature de plus de 2 mètres de haut. Eddie Brock a cette chose à
l’intérieur de lui. C’est une union hors du commun. Comme ils le
répètent : « Nous sommes Venom ». »
L’acteur poursuit : « J’étais très enthousiaste à
l’idée de jouer ce personnage singulier. Venom est vraiment cool,
c’est un personnage qui déchire ! Mon fils m’en a parlé,
il l’adore. C’est un rôle génial parce qu’il ne connaît pas
de limites et qu’il présente une psychologie fascinante. »
Les débuts de VENOM sont comme un rêve de créateur de comics :
une introduction qui vous scotche tout de suite puis développe son
intrigue à l’intérieur d’un univers distinct, vous entraînant
sans vous laisser le temps de souffler. Depuis sa première
apparition il y a trente ans dans le numéro 300 de The Amazing
Spider-Man, le super-vilain s’est imposé comme l’une des
personnalités les plus intrigantes et les plus extraordinaires aux
yeux des amateurs du genre.
Initialement, Venom a été créé dans les bandes dessinées
Spider-Man comme un adversaire terrifiant capable de faire trembler
les lecteurs, mais c’est tout le contraire qui s’est produit :
les fans sont tombés sous le charme de cet anti-héros spontané et
excentrique doté d’énormes crocs et dénué de toute pitié.
Entre son look frappant, ses origines flippantes et les thèmes du
bien et du mal s’opposant à l’intérieur d’un même individu,
les lecteurs ont été fascinés. Une nouvelle fan base était née,
ce qui a poussé Marvel à donner au personnage sa propre série
éponyme et a fait de lui l’un des plus populaires des « héros »
Marvel. Aujourd’hui, Venom a droit à son propre film au cinéma.
Pour jouer Carlton Drake, l’ennemi de Venom, un méchant face à un
anti-héros, le mal à l’état pur, les cinéastes ont cherché un
acteur possédant une élégance glacée.
Ils ont trouvé l’interprète idéal de cet homme aussi immoral que
sophistiqué en Riz Ahmed, acteur britannique couronné aux
Golden Globes, rappeur et activiste. Cet homme qui dirige la Life
Foundation donne l’image d’un scientifique, philanthrope et
inventeur de génie ayant créé sa fondation pour le bien de
l’humanité. La réalité est toutefois bien différente : ce
visionnaire éloquent et persuasif n’est rien d’autre qu’un
criminel à la psychologie complexe, convaincu de ses propres
mensonges, et qui n’hésite pas à sacrifier des vies pour sa
cause.
Richard Fleischer déclare : « J’admire le travail de
Riz depuis longtemps et j’avais très envie de travailler avec lui.
C’est l’un des acteurs les plus intéressants qui soit. Face à
Tom Hardy, il fallait quelqu’un qui ait de la présence. Riz Ahmed
campe un méchant passionnant, un génie du mal qui refuse de voir la
fin du monde arriver telle qu’elle s’annonce. »
Le producteur Avi Arad observe : « Carlton Drake est un
méchant qui prend une résonance particulière parce qu’il
présente au monde l’apparence d’un homme privilégié d’une
intelligence supérieure. Il est original, et terriblement dangereux
parce qu’il a les moyens de mettre en œuvre ses convictions. Le
monde l’admire parce qu’il ignore ce qu’il a réellement en
tête et les moyens qu’il se donne pour y parvenir. »
Matt Tolmach explique : « Riz Ahmed a su jouer à la
perfection tout l’arc dramatique du personnage. Carlton Drake donne
l’impression de vouloir sauver l’humanité, mais sa folie se
révèle peu à peu et il franchit toutes les limites. Riz est aussi
parfait en scientifique rationnel qu’en visionnaire dément. »
L’acteur voit dans son personnage un reflet de la fascination
largement partagée pour les grands esprits capables d’une vision
globale et possédant d’énormes moyens financiers. Il note :
« Carlton Drake observe la réalité de la situation sur notre
planète et sur ce que l’homme lui fait subir, et il sait que l’on
doit trouver une solution pour mettre fin à tout cela. Pour lui,
l’avenir passe par l’exploration spatiale. Il essaie de se servir
de formes de vie extraterrestre pour adapter l’homme à vivre
autrement, ailleurs, sur une autre planète. Il veut créer ce qu’il
appelle une forme de vie supérieure. La recherche d’une
possibilité de vivre dans l’espace ou sur une autre planète est
d’ailleurs envisagée sérieusement par les entrepreneurs les plus
puissants et les visionnaires de notre monde. »
Riz Ahmed précise : « C’est cependant une aventure
extraordinairement difficile et risquée. Drake est très frustré de
voir que ce journaliste qui essaie de le faire tomber et de faire
échouer ses projets réussit à survivre à la fusion symbiotique
avec cet être semblable à un dieu. À ses yeux, Eddie n’en est
pas digne. Carlton pense que c’est lui qui aurait dû être choisi
pour faire évoluer la race humaine et la faire passer au stade
supérieur. Il s’efforce de trouver un avenir viable pour
l’humanité, mais comme toujours, la question se résume à savoir
combien d’œufs on est prêt à casser pour réussir l’omelette… »
Il était essentiel de trouver les deux acteurs parfaits pour jouer
les personnages opposés d’Eddie Brock/Venom et de Carlton Drake,
mais il était tout aussi vital de choisir la comédienne qui allait
jouer Anne Weying, l’ex-petite amie d’Eddie, qui joue un rôle
clé dans cette histoire. Par chance, ils ont pu engager Michelle
Williams.
Au début de l’histoire, Anne est résolue à quitter Eddie parce
qu’elle ne supporte plus qu’il sacrifie tout à sa quête
solitaire. Michelle Williams explique : « Anne aime Eddie,
mais elle ne tolère plus son comportement détestable. Pourtant,
l’amour est toujours là, quelque part, et c’est ce qui va leur
permettre de garder des liens tout au long de l’histoire. »
Michelle Williams était heureuse de pouvoir tourner avec Tom Hardy
et a été attirée par le challenge de son rôle. Elle confie :
« Tom sait tout jouer, rien ne lui est impossible. Il a un
talent fou. C’est passionnant de travailler avec lui parce qu’il
est capable de choix complètement illogiques qui vous emmènent
ailleurs et vous forcent à vous remettre en question dans le jeu.
C’est stimulant et libérateur ! Vous ne savez jamais
exactement à quoi vous attendre quand vous arrivez sur le plateau,
et c’est très excitant ! »
Cette valse-hésitation des sentiments est omniprésente dans les
rapports entre Eddie et Anne, qui s’efforce de faire ressortir ce
que cet homme a de meilleur tout en se protégeant de lui. Avi Arad
souligne : « Anne est le nœud de l’intrigue. Elle ne
pliera pas, elle n’abandonnera pas, elle fera ce qu’elle doit
faire. Elle espère simplement qu’elle pourra retrouver Eddie
intact d’une façon ou d’une autre. »
Matt Tolmach ajoute : « Michelle Williams était
effectivement la comédienne idéale pour incarner le dilemme d’Anne.
Elle est totalement allée dans le sens des choix du personnage.
Quand on rencontre Anne et Eddie pour la première fois, ils ont une
vie parfaite. Anne va devoir faire preuve de force de caractère et
s’engager totalement. C’est une force avec qui il faut compter. »
Anne n’est pas la seule force féminine du film : il y a aussi
Dora Skirth, interprétée par Jenny Slate, une scientifique
de la Life Foundation qui va donner l’alerte sur les pratiques
inhumaines qui se déroulent au laboratoire.
Le réalisateur Ruben Fleischer déclare : « Jenny joue un
peu à contre-emploi dans ce film parce qu’on la connaît plutôt
pour ses talents d’humoriste alors qu’ici, elle tient un rôle
dramatique. Mais dès qu’on la voit à l’écran, on est de son
côté, notre cœur bat au rythme du sien et on est en totale
empathie avec elle. C’était essentiel pour le rôle. »
Jenny Slate observe : « Je suis toujours attirée par les
personnages qui ont la place d’exister. Dora n’est pas une
demoiselle en détresse, elle ne manque pas de ressources. C’est
elle qui détient des infos déterminantes, et c’est elle qui a
accès aux données et aux lieux. Elle a besoin d’Eddie parce
qu’étant journaliste, il peut diffuser l’information. On est
loin de la dynamique habituelle où une femme demande de l’aide à
un homme, ce que je trouve rasoir à la longue ! Ici, c’est
Dora qui a les cartes en main. »
Matt Tolmach conclut : « Jenny prend des risques dans ce
film, à la fois pour son personnage et pour elle-même. Son
personnage fait équipe avec Eddie pour démasquer Carlton Drake et
agir pour la bonne cause, mais ce faisant, elle risque sa vie, et
cela demande un sacré courage ! »
À propos de son patron à l’écran, Jenny Slate explique :
« Carlton Drake possède un indéniable magnétisme en dépit
de sa dangerosité. C’est quelqu’un d’attirant. Il représente
ce à quoi nous aspirons tous : il a réussi à développer ce
qu’il avait en lui de meilleur, de plus affûté, il a su tirer
parti de sa propre force. Mais c’est très dangereux de s’élever
par soi-même et pour soi-même. Le rêve de cet homme est
terriblement néfaste. »
Reid Scott vient compléter le casting dans le rôle du
nouveau compagnon d’Anne, le si parfait Dr Dan, qui fait rapidement
part à la jeune femme de ses soupçons sur son ex. Quant à Scott
Haze, il tient le rôle de Roland Treece, le chef de la sécurité
de Life Foundation, un homme prêt à tout pour empêcher Eddie de
nuire à son patron.
L’EFFET VENOM
Frappant visuellement, imposant, effrayant et dérangeant… voici
Venom, un personnage à part dans l’univers des comics. Étant très
apprécié des fans du monde entier, il fallait lui rendre justice à
l’écran, et les artistes chargés des effets visuels ont donné le
meilleur d’eux-mêmes pour être à la hauteur. Crocs acérés,
yeux étincelants, sans oublier une langue monstrueuse qui semble
avoir sa propre existence...
Venom est un protagoniste d’une nature peu ordinaire, constitué
par l’alliance d’un humain et d’un extraterrestre. Il a été
représenté à l’écran dans le même esprit, en combinant
l’interprétation de l’exceptionnel Tom Hardy et les créations
numériques du talentueux département des effets visuels. À
l’écran, Venom a été entièrement créé en images de synthèse.
C’est le superviseur des effets visuels doublement oscarisé Paul
Franklin et la superviseuse des effets visuels additionnelle Sheena
Duggal qui ont été chargés de créer un personnage terrifiant tout
en étant si cool que le public se sentirait de son côté – aussi
monstrueux soit-il.
Les toutes premières discussions entre Paul Franklin et le
réalisateur Ruben Fleischer ont abouti à une même conclusion :
les mouvements de Venom ne devaient avoir rien d’humain. Le
superviseur des effets visuels commente : « Venom est
complètement différent de tous les personnages que l’on a pu voir
à l’écran. Il ressemble un peu à un humain, mais il est capable
de bien davantage. Il peut faire jaillir des tentacules de son corps.
Il peut infliger des coups et des blessures terribles à ses
adversaires et encaisser des chocs faramineux. Il est presque
indestructible… presque ! Il a quand même un point faible. Et
j’oubliais : il peut aussi prendre une forme quasi liquide… »
Paul Franklin et son équipe ont non seulement dû créer Venom en
entier, mais aussi créer la forme physique et la gestuelle des
symbiotes. Le superviseur des effets visuels déclare : « Un
symbiote est capable de s’écouler à travers les pores de la peau
de son hôte. Il peut être absorbé par le corps, passer à travers
les vêtements. La première fois qu’on le voit, on dirait une
grosse limace noire informe. Ensuite, quand il fusionne avec Eddie,
il forme comme une peau par-dessus son corps. Finalement, il devient
Venom, une créature élancée avec d’extraordinaires yeux blancs
qui évoquent les marques sur les flancs d’une orque. »
La faculté de Venom à prendre une forme liquide et projeter des
tentacules, des filaments ou des toiles, a donné du fil à retordre
au département chargé des effets visuels. Ces effets ont compté
parmi les plus difficiles à créer. Paul Franklin explique :
« Venom peut changer de forme en permanence au cours d’un
combat, et notamment quand il affronte Riot, qui est doté des mêmes
aptitudes mais encore plus spectaculaires. Il prend des formes très
effilées et tranchantes comme des lames. Tout cela a demandé une
somme de travail considérable en termes d’animation de personnage
et d’animation des effets visuels. »
La mâchoire hérissée de crocs de Venom peut s’ouvrir à 180
degrés pour révéler une longue langue serpentine, puissante et
très mobile, qui fait elle aussi la particularité du personnage.
Paul Franklin commente : « Venom est un personnage sur le
fil entre héros et antihéros. On ne sait jamais réellement ce
qu’il pense ni ce qu’il va faire. Ce personnage a quelque chose
de Dr Jekyll et Mr Hyde, avec cette entité qui s’empare de lui
quand il s’y attend le moins et contre sa volonté. Mais par la
suite, au fur et à mesure que l’histoire avance, ils trouvent une
certaine harmonie. »
Durant le tournage, l’équipe des effets visuels était sur le
plateau avec un mannequin de 2 mètres de haut, encore plus grand une
fois équipé du casque sur lequel était placée une sphère
spéciale servant de référence pour la création des effets
numériques. C’est cette sphère que les acteurs devaient regarder
quand ils jouaient face à Venom, car elle représentait
l’emplacement des yeux de la créature haute de 2,30 mètres.
Paul Franklin explique : « C’était une façon très
confortable de travailler parce que nous connaissions ainsi le volume
physique que Venom occupait dans le décor. Tout le monde pouvait en
tenir compte ; non seulement les acteurs, mais aussi l’équipe
caméra, les décorateurs… Quand nous avons intégré la version
numérique de Venom dans les plans, tout collait parfaitement. »
Paul Franklin a apprécié le défi consistant à créer une figure
aussi imposante et aussi sophistiquée en termes de design et
d’interprétation – sans parler de l’effet qu’elle allait
provoquer sur les spectateurs. « Venom est effrayant à voir,
il a quelque chose de démoniaque parfois, mais il y a aussi beaucoup
d’humour chez ce personnage, un humour noir omniprésent. Venom est
une créature pleine d’esprit, sarcastique, qui tient son humour de
la nature même d’Eddie. Les deux personnages sont complémentaires
pour donner corps à cet être que l’on voit sur l’écran. »
Outre Venom, l’équipe chargée des effets visuels a créé quatre
symbiotes, dont Riot. Riot est lui aussi un personnage entièrement
numérique, et les deux aliens s’affrontent dans le climax haletant
du film. Les deux personnages principaux du film se combattent sous
leur forme humaine et sous leur forme alien.
Paul Franklin explique : « La création de Riot n’a pas
été pareille que celle de Venom. Du point de vue du design, il
fallait que l’on sente que Riot est de la même espèce, mais il
fallait les distinguer l’un de l’autre, et faire en sorte que le
combat ne soit pas égal. Venom et Riot ont des capacités très
différentes, ce qui rend leur combat plus intéressant. On se
demande constamment lequel des deux va l’emporter. »
Le superviseur des effets visuels poursuit : « La quantité
d’effets visuels que nécessitait la bataille finale, non seulement
en matière d’action mais aussi en termes de décors, était
impressionnante. Nous avons repoussé toutes nos limites et nous
sommes aventurés dans des secteurs inexplorés, avec de nouvelle
techniques et de nouvelles idées. C’était vraiment très
excitant ! »
Le décor de Gantry, où se déroule le spectaculaire combat final,
a exigé des acteurs des prestations très physiques nécessitant de
les câbler. Des écrans bleus entouraient le décor, construit sur
un plan incliné à 30° afin que les acteurs puissent interagir avec
des décors concrets – tomber, rouler, se relever. Ruben Fleischer
s’avoue impressionné par certains des grands moments de cette
bataille : « Drake et Eddie se révèlent au milieu du
chaos de la bataille, et c’est vraiment grandiose ! »
La même combinaison d’écrans bleus et de décors concrets a été
adoptée pour réaliser les scènes impliquant Eddie, parfois en
présence de Venom et parfois non, au Golden Gate Bridge et au Bay
Bridge. Pour ces scènes il a fallu fabriquer une partie des pylônes
des deux ponts.
Les nombreuses séquences de combat impliquaient des mouvements
impossibles à réaliser même par le plus chevronné des
cascadeurs ; il a donc fallu réaliser des versions des acteurs
en images de synthèse. Un scan en 3D de chacun des acteurs et
actrices a été réalisé à l’aide de 130 appareils photos reflex
numériques déclenchés en une fraction de seconde. En déterminant
les points communs entre toutes les images, une version numérique 3D
de très grande précision de la personne a été créée sur
ordinateur.
Paul Franklin et son équipe ont fait d’énormes efforts pour
donner un réalisme absolu à chacun des plans à effets visuels. Ils
ont apporté le même souci d’authenticité à la création de
l’extérieur du bâtiment de la Life Foundation, un hexagone qui
s’élève sur la colline de Hawk Hill à Marin County, au nord de
la Californie, et surplombe la baie. Au loin, on peut apercevoir le
pont du Golden Gate et la ville de San Francisco.
L’architecture extérieure de la fondation conçue par le chef
décorateur Oliver Scholl présente un toit végétalisé et des
panneaux à énergie solaire. Paul Franklin détaille : « C’est
un bâtiment extraordinaire, pareil à une ruche, à l’intérieur
duquel on retrouve la forme hexagonale. Il y a même un site de
lancement pour une navette spatiale. Ce décor numérique s’intègre
parfaitement visuellement au paysage existant. »
Pour obtenir un réalisme optimal, l’équipe effets visuels de
Paul Franklin s’est rendue à Marin et a photographié tous les
environnements dans les moindres détails. Ils ont pris des mesures
pour recréer le terrain, et fait des prises de vues aériennes
depuis un hélicoptère. En intégrant toutes ces images sous forme
de banque de données, l’équipe a pu construire intégralement le
bâtiment en images de synthèse et utiliser des fonds sur écrans
bleus pour plus d’authenticité.
UNE VOIX D’OUTRE-ESPACE
Michael Koff, le chef opérateur du son, a relevé un défi
particulier sur le plateau de VENOM. Le planning de tournage comptait
plus de 40 jours, et de nombreuses scènes impliquaient la voix de
Venom dans un dialogue intérieur avec Eddie. Michael Koff et son
équipe ont donc dû trouver un moyen concret de faire entendre la
voix de Venom pendant les prises de vues.
Le chef opérateur du son raconte : « Tom Hardy passait
20 à 30 minutes avec nous au son tous les matins pour préparer la
scène du jour, pour lire et enregistrer Venom et ses dialogues, avec
tous les personnages. Puis il passait au maquillage et à la coiffure
pour être prêt à tourner. Alors, l’opérateur son chargé du
playback et moi diffusions chacune des répliques de Venom pour qu’il
les entende en jouant. »
Michael Koff et son équipe ont créé des fichiers individuels pour
le dialogue de Venom, auxquels ils ont ajouté des effets spéciaux
sonores pour rendre la voix plus grave, plus profonde, pareille à un
grondement. Grâce à une oreillette, Tom Hardy avait la voix à
l’oreille comme si le Venom intérieur s’adressait à lui.
Le chef opérateur du son ajoute : « Quand Tom arrivait
sur le plateau pour tourner, il avait en quelque sorte déjà répété
avec le personnage. L’effet était d’un grand réalisme et d’une
parfaite efficacité parce qu’il entendait réellement Venom dans
sa tête ! Aucun de ses partenaires de jeu, personne d’autre
sur le plateau ne pouvait entendre cette voix. Venom ne parlait qu’à
lui ! »
Ce procédé était juste ce dont Tom Hardy avait besoin pour
renforcer sa prestation dans le rôle d’Eddie, en perpétuelle
mutation. Michael Koff explique : « Chaque fois que nous
étions sur le plateau et que Tom se mettait l’oreillette pour
entendre les répliques de Venom, il dégageait une assurance
supplémentaire dans son incarnation d’Eddie. Son interprétation
du personnage était effectivement conditionnée par la « présence »
de Venom. Le dialogue de Venom poussait la scène dans une certaine
direction, elle était un moteur du jeu de Tom. Disposer réellement
de la voix de Venom sur le tournage a marché du tonnerre ! »
VISION FATALE : LE TOURNAGE
Le style visuel et la
photographie
De la réalité sans fard de la vie d’Eddie à l’apparence
terrifiante de Venom, l’esthétique du film était de première
importance pour provoquer un impact maximum sur le public. La mettre
au point a nécessité une collaboration étroite entre le
réalisateur Ruben Fleischer et le directeur de la photo Matthew
Libatique.
Ruben Fleischer explique : « Matty et moi avons
longuement discuté lors de la préparation du film, en citant de
très nombreux films pour référence. Nous étions tous les deux
séduits par les films d’horreur que faisait John Carpenter dans
les années 80, leur réalisme sans fard, brut mais très beau, et
nous aimions aussi les superbes dessins des comics. Nous étions mus
par le même désir de rendre chaque image particulière. »
Ruben Fleischer comptait parmi ses plus proches collaborateurs,
outre Matthew Libatique, le chef décorateur Oliver Scholl et le
superviseur des effets visuels Paul Franklin. Les quatre hommes ont
travaillé dans la même direction. « La collaboration entre
nous a été totale, raconte le réalisateur. Le look impressionnant
du film est dû notamment au fait qu’Oliver et Matthew ont
travaillé en parfaite harmonie. »
Le matériel employé pour créer le film était à la pointe de ce
qui ce fait actuellement, que ce soit la caméra Alexa, les supports
de caméra MoVi ou Steadicam, ou les images réalisées par drone
grâce au Heavy Lifter X8 de chez Gryphon Dynamics. Une équipe de
trois hommes – un technicien, un cadreur et un pilote – était
nécessaire pour manipuler ce drone de 25 kilos afin de filmer les
prises de vues de nuit au-dessus du centre d’Atlanta.
L’appartement d’Eddie
Les toutes premières scènes du film ont été tournées aux
Blackhall Studios à Atlanta, en Géorgie : ce sont celles
réalisées sur le décor de l’appartement d’Eddie, lorsque
celui-ci commence à se transformer en Venom. Eddie n’a aucune idée
de ce qui est en train de lui arriver et ignore tout de la puissance
de ses nouveaux pouvoirs.
Le déclencheur est une confrontation entre Eddie et un groupe de
mercenaires, qui tourne à une spectaculaire séquence de combat en
corps à corps dans l’appartement. Elle est aussi l’occasion de
présenter de façon très dynamique le nouvel Eddie renforcé par le
symbiote – même s’il est tout bonnement incapable de comprendre
ce qui lui arrive.
Le réalisateur Ruben Fleischer explique : « J’ai
toujours vu cette scène comme si Eddie était une marionnette dont
Venom serait le marionnettiste : Eddie n’est qu’un pantin
qu’il utilise pour combattre ces hommes. Facile à décrire comme
ça, mais pour créer concrètement la scène, c’est une autre
paire de manches ! C’est Tom Hardy qui a mis au point la manière
dont Eddie se retrouve au cœur de cette séquence d’action, ses
réactions tandis que son bras porte des coups qu’il n’a pas
voulus d’une manière qu’il ne maîtrise absolument pas. Son
corps ne lui obéit plus. »
Puisque cette scène est la toute première présentation de Venom
sortant du corps d’Eddie, le coordinateur des cascades Chris O’Hara
et le coordinateur des combats Tim Connolly voulaient une séquence
d’action très spectaculaire. Et tout aussi important que la
chorégraphie des combats, était l’échange teinté d’humour
entre Eddie et Venom qui installe l’histoire et entraîne le public
au cœur du problème d’Eddie. Chris O’Hara explique : « Ce
dialogue intérieur influence la manière dont se déroule l’action,
et nous avons veillé à toujours chorégraphier les deux
personnalités d’Eddie pour chaque combat. »
Tim Connolly précise : « Ce combat, filmé sur deux
semaines, a été minutieusement élaboré. Nous l’avons imaginé
phase par phase, en le rythmant comme une danse chorégraphiée. Au
départ, Eddie ne sait pas du tout ce qui se passe avec son corps.
Puis, quand le premier tentacule surgit vers les mercenaires, Eddie
est tout aussi surpris que le public va l’être. »
La séquence n’aurait jamais fonctionné à ce point sans le
talent d’acteur de Tom Hardy, prêt à prendre des risques physique
tout en assurant une prestation de jeu complexe. Plusieurs mois avant
le début du tournage, chez lui à Londres, il a suivi un
entraînement strict d’arts martiaux mixtes afin d’être fin prêt
le moment venu.
Chris O’Hara commente : « Tom a appris à donner des
coups de poing, de pied, à se déplacer… Il s’est entraîné
très dur. Tout ce travail en Angleterre a payé quand il est arrivé
sur le tournage. À la fois pour les moments avec les images de
synthèse et pour le combat d’humain à humain : il possédait
une précision et une maîtrise des gestes remarquables. »
Le coordinateur des cascades précise : « La plupart des
cascades sont un combat à deux contre un, ce qui diffère d’une
bagarre classique ; il fallait en permanence prendre en compte
la manière dont Venom serait représenté à l’image. Tom ne
rechigne jamais à mettre la main à la pâte, il fait le boulot. Il
avait une super doublure cascades en la personne de Jacob Tomuri,
mais il a fait le plus possible de l’action lui-même. »
La bagarre dans l’appartement d’Eddie se transforme en séquence
de poursuite musclée à l’extérieur, tandis qu’Eddie/Venom
enfourche une Ducati pour échapper aux mercenaires qui le
poursuivent à bord de Jeeps Cherokee puissantes, dévalant à toute
allure les rues en pente à la circulation imprévisible de San
Francisco.
Le superviseur des effets visuels Paul Franklin commente : « La
révélation de la scène montre pour la première fois Venom dans sa
forme finale. C’était très excitant à tourner, fascinant de voir
les acteurs réagir en imaginant Venom face à eux. Nous avons
toujours privilégié le concret, la réalité, devant l’objectif.
Même si Venom est entièrement créé en images de synthèse, jamais
nous ne nous sommes contentés de créer une scène entièrement par
ordinateur. On arrive à ce degré de réalisme grâce aux cascades,
au jeu des acteurs, à d’extraordinaires effets spéciaux
physiques, à des environnements réels et des décors construits en
vrai. »
La deuxième équipe, sous la direction de Spiro Razatos, a
collaboré avec le coordinateur des cascades Andy Gill pour tout ce
qui touche à l’action où sont impliqués les véhicules, voitures
et motos. Cela fait plus de vingt ans qu’ils travaillent ensemble
et on leur doit des séquences d’action à couper le souffle dans
des films comme les FAST AND FURIOUS ou CAPTAIN AMERICA.
Le cascadeur Jimmy Roberts parvient à donner l’impression que le
pilotage de la moto du film ne demande aucun effort. Sa conduite
virtuose de la Ducati Scrambler à toute allure dans les rues
d’Atlanta et de San Francisco donne des frissons… Il déclare :
« Je bondis par-dessus des voitures, je prends des explosions
dans la figure, il y a des voitures qui dérapent partout autour de
moi, des collisions avec des camions, des collisions frontales…
Pour résumer, j’ai fait tout ce qu’il était possible de faire !
On m’a hissé dans les airs avec des treuils. J’ai fait la
majorité des cascades avec toute la deuxième équipe, et
croyez-moi, on aurait dit un décathlon spécial cascades ! »
À San Francisco, le cascadeur à moto australien Robbie Maddison,
connu dans le monde entier, a tourné avec VENOM son premier film
américain. Il a décollé dans les airs par-dessus les dos-d’âne
des rues et a atterri sur des pentes à 30° sans un battement de
cils… L’un des sauts les plus spectaculaires a été réalisé
sur la célèbre « colline de Bullitt » à San Francisco,
qui tient son nom de la fameuse poursuite en voitures réalisée pour
le film de Peter Yates avec Steve McQueen. Neuf caméras étaient
braquées sur Robbie Maddison tandis qu’il fendait les airs sur sa
moto d’une manière dont lui seul était capable…
Robbie Maddison confie : « Mon boulot consistait à faire
en sorte qu’Eddie soit le plus cool possible. Il faut que le plan
rende bien à l’écran, et je ne fais les choses que quand je les
sens. On avait toujours la tentation d’aller encore plus haut,
par-dessus les immeubles ! Mais il fallait aussi prendre en
compte le jeu d’acteur, ne pas oublier qu’Eddie est complètement
terrifié par ce qui lui arrive. C’est Venom qui est aux commandes,
et Eddie est embarqué dans l’aventure ! »
La Life Foundation
Pour le chef décorateur Oliver Scholl, un inconditionnel de Venom
qui avait déjà mis ses talents au service de SPIDER-MAN :
HOMECOMING pour Sony Pictures, prendre part au film est un rêve
devenu réalité. La création du QG de Carlton Drake, l’imposant
décor de la Life Foundation, un complexe scientifique ultramoderne à
dominante verte, a constitué le principal chantier pour le chef
décorateur et son équipe.
Pour le laboratoire de la Life Foundation, où d’effroyables
expériences sont menées sur des sujets humains pour tester leur
compatibilité avec les symbiotes, Oliver Scholl a imaginé une
atmosphère clinique et aseptisée qui n’est pas sans rappeler
l’univers troublant d’un film de Stanley Kubrick.
La présence de parois vitrées et de surfaces réfléchissantes rend
le lieu déroutant et difficile à cerner. Les cellules qui
renferment les sujets de l’expérience sont de forme hexagonale, un
motif qui fait référence à une formule moléculaire et se répète
à l’infini au sein de cet espace labyrinthique austère et
stérile. Des centaines d’écrans d’ordinateur affichent des
graphiques médicaux complexes tandis que du matériel de recherche,
des échantillons et des fioles de liquides inidentifiables habillent
l’inquiétant laboratoire.
Le réalisateur Ruben Fleischer confie : « Oliver est un
véritable génie. Le travail qu’il a fourni sur VENOM dépasse de
loin tout ce que j’avais pu imaginer dans mes rêves les plus fous.
Le décor de la Life Foundation est sans doute la réalisation phare
de ce film. Il était très important pour moi que les cellules des
patients soient hexagonales en référence à la forme du logo de la
fondation. J’ai donc trouvé l’agencement de ces capsules en nid
d’abeille très intéressant. La manière dont Oliver s’y est
pris pour concrétiser tout cela est bien plus cool que tout ce que
j’aurais pu imaginer. »
Le chef décorateur déclare : « Nous nous sommes efforcés
de rendre l’environnement scientifique le plus crédible, le plus
convaincant et le plus réaliste possible de manière à souligner
les éléments fantastiques du film. Le bloc opératoire principal,
dans lequel gît un spécimen de symbiote, vient renforcer
l’atmosphère inquiétante des lieux. »
Oliver Scholl et son équipe n’ont eu que deux mois pour donner vie
au laboratoire de la Life Foundation, et le moins que l’on puisse
dire, c’est qu’ils n’ont pas ménagé leurs efforts. Ils ont
mis au point deux modes différents : un mode nuit, très
sombre, et un mode jour, très lumineux. Le chef décorateur
commente : « Le laboratoire est un lieu très déroutant.
Je me suis inspiré de l’ambiance du film d’horreur muet allemand
de 1920 LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI car c’est le genre
d’endroit où tout peut arriver. C’est un véritable labyrinthe
dans lequel on peut aisément se perdre. »
À propos de l’éclairage du décor, Ruben Fleischer déclare :
« Matthew et Oliver ont travaillé sans relâche pour définir
le meilleur moyen d’éclairer le laboratoire avec tous ces tubes
fluorescents. Ils ont également alterné les températures de
couleurs avec d’un côté des lampes tungstène, plus chaudes, et
de l’autre des sources lumineuses tirant davantage sur le bleu, ce
qui crée un éclairage parfaitement équilibré. Le tout a été
pensé pour être filmé à l’objectif anamorphique, de sorte que
l’effet de halo que créent les sources lumineuses les plus
puissantes est tout simplement spectaculaire à l’écran. »
C’est au cours d’une expérience menée sur les symbiotes au sein
du laboratoire que l’un de ces organismes, Venom, parvient
malencontreusement à s’échapper. Et lorsqu’un peu plus tard,
Eddie Brock pénètre clandestinement dans le bâtiment de la
fondation avec l’aide de la lanceuse d’alerte Dora Skirth, Venom
prend possession de lui.
La Life Foundation abrite également un centre de contrôle de
mission qui a été érigé à l’intérieur d’un entrepôt
industriel de plus de 37 000 mètres carrés situé à Peachtree
City, dans l’État de Géorgie.
Ruben Fleischer déclare : « Le centre de contrôle de mission
est le théâtre de l’ultime scène du film, dans laquelle Carlton
Drake perd complètement la raison. La taille de ce décor rend
vraiment la Life Foundation convaincante. »
Le décor du centre de contrôle de mission, que Ruben Fleischer
voulait contemporain, moderne et sobre, a été largement influencé
par sa visite des installations industrielles et du site de lancement
de l’entreprise spatiale SpaceX en Californie. Il confie avec
humour : « Je trouve que notre centre de contrôle de mission
est encore plus impressionnant que celui de SpaceX ! Oliver
s’est une fois de plus surpassé. »
Le centre de contrôle de mission de la Life Foundation compte près
d’une centaine de bureaux équipés d’écrans d’ordinateur, et
un immense écran de vidéoprojection tendu devant trois projecteurs
de 30 000 lumens empilés les uns sur les autres, qui permet à
Carlton Drake de suivre les évènements en temps réel.
Le hall d’entrée de la fondation a quant à lui été filmé en
décor réel. C’est là que Carlton Drake accueille les enfants
pour la visite guidée du complexe scientifique et leur explique les
missions de la fondation, de la mise en orbite de fusées à la
chimie interstellaire. Cette scène a été tournée au siège de
l’American Cancer Society à Atlanta, un bâtiment conçu par le
célèbre architecte néo-futuriste John Portman. Oliver Scholl
commente : « Le hall de cet édifice a une géométrie
surprenante, tout en courbes, qui correspond parfaitement à ce que
nous recherchions pour la Life Foundation. »
Le village malaisien
L’évasion des symbiotes qui donne lieu à un bain de sang dans un
petit village malaisien constitue l’un des moments clés du film.
La construction de ce village au beau milieu de la Géorgie a mis le
chef décorateur et le département artistique au défi. Ce décor de
marché de nuit très animé est en effet l’antithèse de l’univers
épuré et high-tech de la Life Foundation.
Pour lui donner vie, l’ensemblier Larry Dias et son équipe ont
transporté 25 camions remplis d’éléments de décors sur un
terrain vague situé près d’un pont à Rex, en Géorgie. Une fois
tous les lampadaires alentours éteints par le département en charge
de l’électricité, l’équipe de Larry Dias a disposé des
centaines de lanternes traditionnelles pour illuminer le site.
Durant plusieurs semaines, l’équipe s’est procuré du poisson
frais qu’elle a stocké dans trois immenses congélateurs
industriels avant de le disposer sur les différents étals du marché
le jour du tournage. Les stands regorgent également de produits
locaux, d’objets en tout genre et de cuisine malaisienne préparée
et présentée de manière authentique par les villageois. Des
chèvres et des poules se promènent librement dans les rues du
village pour encore plus de vraisemblance.
Pour parfaire le village, entièrement construit par la production,
l’équipe a disposé des vélomoteurs et des vélos vieillis un peu
partout dans le décor. Enfin, pour renforcer l’illusion de se
trouver en Malaisie, le département artistique a recouvert de terre
la route goudronnée qui menait au terrain sur lequel avait été
bâti le village.
Dans la scène, une ambulancière débarque dans les allées animées
du marché en claudiquant suite au crash de son ambulance. Habitée
par un symbiote, elle attrape sur un étal une anguille dont elle
avale la tête.
Le réalisateur Ruben Fleischer déclare : « Je pense que
la scène du village malaisien sera l’une des plus inoubliables du
film tant son environnement est riche. Matthew Libatique et moi avons
pu exploiter l’atmosphère de ce marché pour donner le ton au
film. C’est la première fois que l’on a un aperçu des
symbiotes, et c’est une véritable séquence d’horreur. Nous nous
sommes donc appuyés sur la richesse du décor pour rendre la scène
aussi dynamique et intéressante que possible sur le plan visuel. »
Peu de temps avant cette scène, l’une des fusées de Carlton Drake
s’est écrasée en Malaisie, permettant à l’un des symbiotes de
s’échapper du compartiment où il était confiné. Le site du
crash du vaisseau spatial a été installé au milieu des bois. La
capsule spatiale grandeur nature a quant à elle été construite,
sculptée, vieillie et endommagée en studio durant deux mois avant
d’être positionnée dans la forêt.
Pendant ce temps, le département en charge des espaces verts s’est
occupé d’installer des troncs et des souches d’arbres pour
rendre le site du crash aussi réaliste que possible. Des morceaux du
fuselage du vaisseau ont également été éparpillés à travers la
forêt. Enfin, pour parachever ce décor, la production a utilisé
des phares de drones pour éclairer la scène et créer une ambiance
glaçante.
Les autres décors et les
accessoires
C’est dans la salle d’IRM de l’hôpital où travaille le Dr Dan
que les spectateurs ont la saisissante confirmation qu’Eddie n’est
plus tout à fait lui-même. Le bruit assourdissant de l’IRM
engendre une réaction extrême chez le journaliste – comme chez
les symbiotes – et dans un accès de folie semblable à une crise
de schizophrénie, Eddie attaque le Dr Dan.
Pour rendre la salle de l’examen plus intéressante, le chef
décorateur Oliver Scholl a choisi d’y installer un immense écran
LED qui diffuse des images apaisantes de paysages et de cours d’eau,
à l’opposé de l’atmosphère inquiétante des deux scènes qui
s’y déroulent.
À propos de la deuxième scène d’IRM, Michelle Williams déclare :
« À ce stade de l’histoire, Anne sait parfaitement qui est
Venom. Mais ce qu’elle apprend, c’est qu’il dévore Eddie de
l’intérieur et le tue à petit feu. Elle comprend alors qu’ils
doivent être séparés. Son petit ami, le Dr Dan, ne sait en
revanche rien de la situation et s’apprête à avoir le choc de sa
vie. »
Le Dr Dan est un homme pragmatique qui n’en revient effectivement
pas lorsqu’il découvre ce qui vit dans le corps d’Eddie. Reid
Scott, qui interprète le personnage, déclare : « Il
s’agit d’une scène assez savoureuse que j’ai essayé de jouer
comme si mon personnage était un enfant qui voyait le père Noël
pour la première fois… sauf que ce père Noël-là est vraiment
monstrueux et peut vous arracher la tête ! »
Parmi les autres décors du film figurent l’intérieur de
l’appartement d’Anne, qui a été construit aux Blackhall
Studios, et l’épicerie de Mme Chen dans le quartier d’Eddie, qui
a été créée au centre-ville d’Atlanta, transformé pour
l’occasion en Chinatown par les membres du département artistique
en charge de la signalétique. La décoration de l’appartement de
Ziggy, le voisin d’Eddie, est quant à elle directement inspirée
du quartier d’Haight-Ashbury à San Francisco, épicentre du
mouvement hippie des années 1960, et se compose donc d’affiches
psychédéliques et de champignons hallucinogènes cultivés sur le
rebord des fenêtres.
L’équipe principale et la deuxième équipe du film ont en outre
passé une semaine à San Francisco pour y filmer toutes les scènes
d’action et de dialogues en extérieur. Le film a ainsi été
tourné dans les quartiers de North Beach, Russian Hill, Tenderloine
et du Financial District ainsi que sur l’Embarcadero.
C’est au chef accessoiriste Josh Roth qu’il a incombé de
rassembler les accessoires essentiels au réalisme de chaque scène.
Pour cela, il a non seulement dû créer l’équipement dernier cri
du laboratoire de la Life Foundation, mais également les cadavres
visqueux des symbiotes jaunes et bleus.
Outre ces éléments phares de l’histoire, Josh Roth et son équipe
ont été chargés de créer les moindres détails du film, des
badges des employés de la Life Foundation aux vestes des mercenaires
engagés par Carlton Drake, en passant par les graphiques diffusés
sur toutes les tablettes de la fondation.
Pour les compartiments contenant les symbiotes que l’on découvre
pour la première fois lors de leur récupération sur le site du
crash de la fusée, le chef accessoiriste s’est inspiré du
matériel spatial utilisé par la NASA, qu’il a adapté aux besoins
du film. Au total, cinq contenants ont été fabriqués, chacun
possédant des degrés de fonctionnalité différents allant du plus
simple au plus complexe, du compartiment étanche au compartiment
avec pièces mobiles. Tous ont été vieillis pour la scène du crash
puis nettoyés pour les scènes au sein du laboratoire de la Life
Foundation.
Josh Roth a travaillé en étroite collaboration avec la chef
costumière Kelli Jones afin de concevoir le logo de la fondation que
l’on aperçoit sur les vêtements et les véhicules de
l’entreprise. L’équipe est particulièrement fière de la
sinistre chaise de contention en acier dans laquelle est placé Eddie
après avoir été capturé par Carlton Drake.
Sur la table d’opération, le département en charge des
accessoires a reconstitué l’autopsie d’un symbiote jaune dont on
voit les entrailles, ainsi que le cadavre du symbiote bleu qui gît
sur le sol après qu’il a fait son énième victime humaine.
Les costumes
Sur VENOM, le travail de la chef costumière Kelli Jones a consisté
à distinguer clairement les deux univers d’Eddie : celui dans
lequel c’est un brillant journaliste qui vit en couple, et celui
dans lequel sa vie s’effondre.
Elle déclare : « Eddie porte principalement des couleurs
neutres et des matières naturelles comme du coton. J’ai choisi
pour lui une veste en cuir marron usée pour illustrer son
pragmatisme et le fait qu’il ne s’intéresse pas vraiment à la
mode. L’association de son jean usé et de ses chaussures de boxe
fonctionne, même si le choix de ces chaussures blanches aux touches
noir et rouge est un peu curieux et décalé. »
Pour Riz Ahmed, qui incarne Carlton Drake, un riche visionnaire
passionné de nouvelles technologies, Kelli Jones a commencé par
faire des recherches. Elle explique : « Drake est
milliardaire, nous nous sommes donc intéressés aux milliardaires
contemporains et avons réalisé qu’ils avaient pratiquement tous
le même look. Qu’ils optent pour le combo col roulé-blazer ou
chemise-cravate, leurs tenues brillent toujours par leur simplicité
et leur élégance. »
Souligner la différence de niveau de vie entre les personnages
d’Eddie et de Carlton Drake était primordial. La chef costumière
commente : « Eddie et Carlton vivent dans des mondes à
l’opposé l’un de l’autre. Lorsqu’on les voit côte à côte,
la différence est tellement frappante qu’on comprend immédiatement
leur antagonisme. »
La plupart des costumes de VENOM ont été confectionnés
spécialement pour le film, y compris la combinaison de vol pour la
scène du crash du vaisseau. Kelli Jones ne tenait pas à louer une
tenue de la NASA, d’autant plus que les contraintes de temps et
d’argent ne le permettaient pas. Elle a ainsi soumis trente
illustrations de combinaisons possibles à Ruben Fleischer. Le
réalisateur en a choisi une que la chef costumière a fabriquée
dans trois matières différentes avant que le choix final ne soit
fait.
Les blouses des employés du laboratoire de la Life Foundation ont
également été créées de toutes pièces. Ajustées, elles ont été
confectionnées sur mesure et possèdent des revers un peu plus
marqués que les blouses de laboratoire classiques. Le col des
uniformes des gardes de la fondation a lui aussi été modifié pour
reprendre la forme du logo de l’entreprise. Kelli Jones déclare :
« Tous les employés de la Life Foundation ont des styles très
distincts créés spécialement pour eux. Ensemble, ils offrent la
vision d’un environnement de travail aseptisé, isolé du monde
extérieur et quelque peu intimidant. Tout cela était évidemment
intentionnel. »
La séquence qui a demandé le plus de travail à la chef costumière
est celle qui se déroule dans le village malaisien. Son équipe et
elle ont dû habiller plus de soixante villageois en prenant soin
d’altérer et de donner un aspect vieilli à tous leurs costumes.
Les véhicules
La mission consistant à se procurer et à superviser tous les
véhicules de VENOM a été confiée à Sean Ryan. Parmi les voitures
les plus imposantes du film figure un MRAP (Mine Resistant Ambush
Protected), un véhicule blindé capable de résister aux engins
explosifs et aux embuscades. Véritable monstre, le MRAP a été
fabriqué pour la guerre d’Irak et est uniquement destiné à un
usage militaire.
Le MRAP que l’on voit dans le film, avec sa peinture noire mate et
son intérieur anthracite, est utilisé pour le transport des
symbiotes vers la Life Foundation. Sean Ryan et son équipe ont
modifié le véhicule, sur lequel ils ont posé de fausses portes et
une fausse carrosserie, ainsi qu’un moteur fonctionnant à l’huile
d’arachide. Étant donné qu’un vrai MRAP pèse plus de 10
tonnes, la carrosserie en fibre de verre fabriquée par l’équipe a
rendu le véhicule beaucoup plus facile à manœuvrer.
VENOM met également en scène plusieurs Dodge Jeep Cherokees SRT
conduites par les mercenaires à la botte de Carlton Drake. Ces
véhicules, qui fonctionnent habituellement avec un moteur de 480
chevaux, ont été gonflés par Sean Ryan et son équipe pour
atteindre les 707 chevaux de manière à pouvoir encaisser les
intenses séquences de course-poursuite.
Douze de ces Jeeps noir mat ont été utilisées pour les séquences
d’action du film… et aucune n’a survécu au tournage !
Sean Ryan déclare : « Nous avons converti les Jeep à
quatre roues motrices en deux roues motrices et les avons testées
dans des conditions extrêmes pour nous assurer qu’elles puissent
être pilotées en toute sécurité et qu’elles soient en état
d’accomplir les scènes d’action. »
La Scrambler Icon, la moto d’Eddie, joue aussi un rôle de premier
plan dans le film. Le coordinateur des véhicules déclare :
« La Scrambler Icon de Ducati est un modèle assez sportif. Sa
légèreté et sa maniabilité la rendent donc très facile à
piloter. »
Six exemplaires de la moto, tous repeints en mat, ont été utilisés
pendant le tournage. Sean Ryan revient sur les scènes filmées à
San Francisco : « La deuxième équipe a tourné plusieurs
cascades dans lesquelles la Ducati parcourt les rues de la ville à
toute vitesse et s’envole jusqu’à 2,50 mètres dans les airs.
Dans certains plans, elle atteint même les 7,50 mètres au-dessus du
sol et elle a parfaitement tenu le choc. Nous n’avons rencontré
aucun problème. »
Le coordinateur des véhicules a apprécié que les principales
cascades mettant en scène la Ducati aient pu être tournées dans la
ville où le film est censé se dérouler. Il explique : « Nous
avons filmé tout ce que nous avons pu dans les rues d’Atlanta, où
la plus grande partie du film a été tournée, mais il était tout
simplement impossible de reproduire les rues escarpées de San
Francisco ailleurs qu’à San Francisco. L’esthétique de cette
ville est inimitable. »
Parmi les autres véhicules que Sean Ryan s’est procurés et a
modifiés pour les besoins du tournage figurent la Volvo S60 bleue de
Dora Skirth – la voiture de scientifique par excellence, la Toyota
Prius dans la fenêtre de laquelle Eddie se voit pour la première
fois sous les traits de Venom, et les nombreux véhicules de la
séquence en Malaisie, dont une ambulance, des mobylettes et des
camionnettes, entre autres.
LES SYMBIOTES
Loin d’être de simples amas de matière gluante, les symbiotes
sont des créatures extraterrestres douées d’une grande
intelligence, capables de supporter d’importantes différences de
température et de s’adapter à n’importe quel milieu.
Pour prendre possession d’un hôte, les symbiotes se liquéfient et
passent la barrière de la peau de leur victime pour pénétrer dans
son corps et entrer en symbiose avec son système nerveux central.
Ils peuvent alors se répandre dans la moelle épinière et les
synapses des principales cellules nerveuses de leur hôte. Enfin,
c’est à nouveau à travers la peau qu’ils peuvent filtrer et
former une enveloppe autour du corps humain qu’ils occupent.
À l’image des règles qui régissent les greffes d’organes,
chaque symbiote n’est compatible qu’avec un certain type de
personnes et doit trouver l’hôte qui lui convient. Dans le film,
Eddie et Venom sont un exemple de parfaite symbiose.
Lorsqu’un symbiote prend possession d’un être humain, il le
dévore de l’intérieur. Pour que l’humain survive, le symbiote
doit être extrait de l’hôte.
Dans VENOM, les symbiotes ont un plan. Ils se sont laissé capturer
et ramener sur Terre afin de déterminer s’ils peuvent coloniser la
planète et fusionner avec les humains pour perpétuer leur espèce.
Le film met en scène quatre symbiotes : Venom, le symbiote
noir ; un symbiote bleu ; un symbiote jaune ; et un
symbiote couleur argent baptisé Riot qui a pris possession de
Carlton Drake. À la fin du film, Venom et Riot s’affrontent dans
une bataille d’une intensité à laquelle seuls les symbiotes
peuvent survivre...
Source et copyright des textes des notes de production
@ Sony Pictures Releasing France
Textes des notes de production @ Pascale & Gilles Legardinier
Textes des notes de production @ Pascale & Gilles Legardinier
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