PUZZLE
Drame/Une réalisation et une interprétation marquantes, une belle histoire
Réalisé par Marc Turtletaub
Avec Kelly Macdonald, David Denman, Irrfan Khan, Liv Hewson, Austin Abrams, Daniel Stewart Sherman...
Long-métrage Américain
Durée : 01h43mn
Année de production : 2018
Distributeur : Bac Films
Date de sortie sur nos écrans : prochainement
Résumé : Agnès est une mère de famille rangée vivant en banlieue de New York, jusqu’au jour où elle se découvre une passion pour les puzzles. Ce nouvel univers fait prendre à sa vie un tournant qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Extrait 1 (VOSTFR)
Extrait 2 (VOSTFR)
Extrait 3 (VOSTFR)
Réalisé par Marc Turtletaub
Avec Kelly Macdonald, David Denman, Irrfan Khan, Liv Hewson, Austin Abrams, Daniel Stewart Sherman...
Long-métrage Américain
Durée : 01h43mn
Année de production : 2018
Distributeur : Bac Films
Date de sortie sur nos écrans : prochainement
Résumé : Agnès est une mère de famille rangée vivant en banlieue de New York, jusqu’au jour où elle se découvre une passion pour les puzzles. Ce nouvel univers fait prendre à sa vie un tournant qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Extrait 1 (VOSTFR)
Extrait 2 (VOSTFR)
Extrait 3 (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : présenté en compétition au 44ème Festival du Film Américain de Deauville, PUZZLE est un film touchant parce qu’il parle du rôle de la mère à la fois dans son aspect sociétal et au sein de la cellule familiale.
Le réalisateur Marc Turtletaub nous fait vivre cette aventure sans utiliser de grands effets, mais en marquant le spectateur par l’utilisation de situations qui paraissent aberrantes et qui pourtant résonnent comme un déjà-vu. Ainsi, la première scène résume la vie de l’héroïne de cette histoire, Agnes, avec une efficacité impressionnante. Immédiatement, le réalisateur rend cette femme attachante et nous donne envie de la voir sortir de ce carcan. Par la suite, il filme son chemin vers le changement qui se fait peu à peu entre humour et émotion, toujours de façon juste.
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Marc Turtletaub, le réalisateur du film |
Le fait que les puzzles, métaphores de la vie avec les pièces éparpillées qu’on assemble, fassent partie de cette intrigue est original. Ainsi, cette histoire, qui aurait pu manquer d’intérêt, capte notre attention et l’attachement pour Agnes est instantané. Il faut dire que cette dernière est magnifiquement interprétée par Kelly Macdonald qui derrière une fragilité apparente fait ressortir une intelligence aigüe et une force de caractère inattendue, pour elle comme pour sa famille.
Le mari, Louie, est interprété par David Denman. Les fils Gabe et Ronnie sont interprétés respectivement par Austin Abrams et Daniel Stewart Sherman. Chaque membre de cette famille a son importance, car le changement qui s’engouffre dans la vie de la mère, va les impacter eux aussi. Le scénario est très habile pour installer les traits de caractère de chacun pour ensuite s’amuser à les modifier en fonction des événements qui se produisent au fur et à mesure.
Un autre personnage décalé à la philosophie de vie très personnelle apporte encore un plus dans le déroulement de cette histoire. Il s’agit de Robert impeccablement interprété par Irrfan Khan.
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Copyright photos @ Bac Films Distribution |
Avec PUZZLE, le réalisateur garde le cap sur son thème principal tout en utilisant les artifices de sujets périphériques pour l’illustrer et lui donner un relief qui nous donne envie de connaître Agnes et de savoir ce qu’il va lui arriver. Il sait mettre en scène aussi bien des réalités très dures qu’une légèreté joyeusement agréable. PUZZLE est un film à voir, il forme, avec chacune de ces scènes, une belle image qui nous touche droit au cœur.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Les puzzles sont des instruments
improbables de découverte de soi et, pour le producteur Guy Stodel,
c’est en partie ce qui fait le charme de Rompecabezas. Le premier
film de la scénariste et réalisatrice Daniella Smirnoff installée
à Buenos Aires, suit une femme, mère de famille, vivant en banlieue
dont la passion pour les puzzles est un outil d’affirmation de son
identité, lui permettant de se libérer du rôle qu’elle s’était
jusque-là habituée à remplir.
«La sensibilité du film était très
argentine, mais c’était surtout une histoire universelle sur une
femme qui a été sous-estimée et que sa famille considérait assez
peu», explique Guy Stodel. «Elle découvre qu’elle a ce talent
pour résoudre des puzzles et s’inscrit en secret à une
compétition avec un homme qu’elle rencontre via une annonce. Il
est question de trouver un sens à sa vie et aux relations et de
faire des choix. Ce sont des choses auxquelles tout le monde peut
s’identifier.»
Après avoir acquis les droits
d’adaptation, Guy Stodel s’est allié au producteur Wren Arthur
(Submission, The Last Show) pour développer le projet qu’est
devenu Puzzle. « Je suis tombé amoureux de ce personnage, de sa
vulnérabilité et de son courage incroyable lorsqu’elle essaie de
comprendre qui elle est, dans une pièce remplie d’hommes qui ne
s’intéressent pas réellement à elle», dit Wren Arthur. «C’est
une façon vraiment particulière de montrer une femme qui se
réveille et prend sa vie en main. Ce n’est pas grand-chose, mais
ça lui appartient et c’est réel. Je n’avais jamais fait
d’adaptation auparavant et je me suis dit que c’était une
opportunité formidable.»
Fin 2013, Wren Arthur et Guy Stodel ont
commencé à développer le scénario aux côtés du cinéaste Oren
Moverman (Love & Mercy, The Messenger), avec qui Wren Arthur
avait précédemment travaillé sur plusieurs projets.
Oren Moverman, qui a grandi en Israël,
était intrigué par l’héroïne de l’histoire. «L’idée d’une
femme qui trouve une échappatoire à un monde qui la limite
énormément alors qu’elle a tout ce potentiel me plaisait», fait
remarquer Oren Moverman. «Je m’identifiais à elle d’un point de
vue personnel, du point de vue du monde dans lequel j’ai grandi.
J’ai pensé que c’était une occasion exceptionnelle de créer un
protagoniste dont la voix existe, et qui fait finalement des choix
qui sont avant tout bons pour elle, et pas seulement pour les
personnes qui l’entourent.»
La première version de Oren Moverman
établie, Guy Stodel et Wren Arthur souhaitaient trouver un
réalisateur, en préambule du financement, et du casting. Un agent
d’ICM, Cullen Conly, a contacté Leah Holzer, cadre chez Big Beach,
dont les divers projets incluent Little Miss Sunshine et Loving. Big
Beach cherchait activement un projet de réalisation à confier à
l’associé fondateur Marc Turtletaub et le scénario de Puzzle l’a
immédiatement séduit. « Pour moi, l’histoire résonnait à un
niveau personnel parce que j’ai grandi dans le New Jersey avec une
mère qui était folle de son mari et de son fils et n’a pas
vraiment eu l’occasion de vivre la vie qu’elle aurait aimé vivre
à New York», explique-t-il. «Je ne recherchais pas quelque chose
qui me reliait à l’histoire personnelle de ma mère, mais c’est
pourtant ce qui s’est passé. J’aime aussi les histoires sur des
personnes qui découvrent leur vraie personnalité et qui deviennent
libres. Il est rare d’en trouver une qui tourne autour d’une
femme de plus de quarante ans, et il est encore plus rare d’en
trouver une dans un scénario aussi beau que celui d’Oren.»
Une fois l’équipe de production en
place, Marc Turtletaub et Oren Moverman ont passé quelques mois à
travailler ensemble sur le scénario, soucieux de donner aux
personnages toute la mesure de leur humanité et d’éviter les
stéréotypes. «Nous ne voulions pas qu’Agnès soit cette femme au
foyer persécutée, une personne banale ou sans intérêt. Le film
révèle donc toutes ces petites merveilles la concernant à mesure
qu’il progresse. La même idée prévaut pour Louie. Nous ne
voulions pas qu’il soit le stéréotype du mari brusque. À la
place, nous avons affaire à ce type qui est juste inconscient de ce
qui se passe autour de lui. Créer des personnages profonds commence
par l’écriture, vraiment. Et Oren est un scénariste brillant»,
précise Marc Turtletaub.
Marc Turtletaub et Oren Moverman ont
été très précautionneux dans leur façon de présenter Agnès au
public pour sa première apparition. «Nous trouvions important
qu’Agnès ne soit pas dépeinte comme un personnage déprimé ou
mélancolique», commente Marc Turtletaub. «Elle vit la vie qu’elle
connaît, d’abord en prenant soin de son père et plus tard en
prenant soin de son mari et de ses deux fils. Ensuite, comme elle
découvre ce talent unique qu’elle possède, une porte s’ouvre
sur un monde dont elle ignorait l’existence ». Sa nouvelle passion
mène Agnès d’abord dans un magasin de puzzles à Manhattan, puis
vers son partenaire de puzzle, Robert. Leur relation existe
complètement en dehors du contexte de sa vie de famille à
Bridgeport. Avec lui, la condescendance qu’elle ressent parfois de
la part de son mari n’existe pas. Il n’y a que du respect, un
intérêt profond et sincère et, à mesure que les semaines passent,
de l’amour. Comme le décrit Marc Turtletaub : «Robert considère
Agnès pour ses qualités et l’écoute comme personne ne l’a fait
auparavant. Il lui offre, pour la première fois, un miroir dans
lequel refléter sa propre vie. Progressivement, elle trouve sa voie
et commence à retrouver son identité, indépendamment de sa
famille. Robert lui sert de catalyseur.»
Du fait de la thématique de Puzzle et
de la singularité de son protagoniste, le rôle d’Agnès était
une priorité pour les producteurs. Kelly Macdonald leur semblait un
choix évident : une comédienne qui a donné vie à des personnages
de manière particulière et intrigante dans un large éventail de
rôles, que ce soit pour des longs métrages ou des séries : de
Trainspotting et No Country for Old Men à «Boardwalk Empire» et le
téléfilm d’HBO, Rencontre au sommet, pour lequel elle a gagné un
Emmy®.
«Kelly Macdonald est une personne que
nous admirons depuis très longtemps», commente Peter Saraf. «Que
ce soit dans une comédie ou dans un drame, dans une œuvre
historique ou contemporaine, elle est époustouflante. Elle amène
toujours quelque chose qui relève de l’empathie et de la
sentimentalité. Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous identifier
aux personnages qu’elle incarne et d’en tomber amoureux. Le jour
où nous avons reçu l’appel nous disant qu’elle avait lu le
scénario et qu’elle voulait incarner Agnès, nous étions fous de
joie. Nous ne pouvions rêver d’une meilleure actrice pour jouer
Agnès.»
Agnès n’est pas une personne qui a
tendance à parler de ses sentiments, mais les yeux, les expressions
et les gestes de Kelly Macdonald retranscrivent parfaitement la vie
intérieure de son personnage. À mesure que de nouvelles idées
prennent forme dans son esprit, elle les exprime d’une manière qui
lui est particulière (avec franchise et conviction, parfois avec
humour et parfois de manière intempestive).
Après avoir reçu l’accord de Kelly
Macdonald, les producteurs ont souhaité se pencher sur les rôles
masculins. Peter Saraf, qui travaillait conjointement avec Avy
Kaufman, le directeur de casting, a soudainement pensé à l’acteur
indien Irrfan Khan (L’Odyssée de Pi, Jurassic World). «Irrfan
fait partie de ces acteurs qui vous attirent immédiatement si bien
que vous ne pouvez pas le quitter des yeux», commente Peter Saraf.
Après un certain nombre de films
tournés à Bollywood, Irrfan Khan espérait tourner un film plus
intime et plus personnel. Il a trouvé l’offre irrésistible. «Je
suis tombé amoureux du scénario et de son langage», affirme-t-il.
Irrfan Khan trouvait beaucoup de
profondeur dans la personnalité de Robert, qui traverse une période
difficile de sa vie au moment où il rencontre Agnès. Sa femme l’a
quitté brusquement et il a abandonné sa carrière d’inventeur,
certain que la découverte capitale qu’il a fait est tout ce qu’il
aura été capable d’accomplir. «Robert s’est fermé à tout le
monde mais il est à la recherche de quelque chose qui lui permette
de s’impliquer émotionnellement», médite Irrfan Khan. «Je pense
que lorsque Agnès arrive chez lui, il n’est pas du tout prêt pour
une relation. Mais il est attiré par sa personnalité. Elle possède
des qualités à part, elle est très spontanée, perspicace face au
monde qui l’entoure et le considère intelligemment. Quand ils se
rencontrent, elle est dans sa coquille et lui la sienne.
Curieusement, ensemble, ces coquilles se brisent. C’est une
histoire d’amour très délicate.»
David Denman (« The Office ») a été
choisi pour jouer Louie, un mécanicien automobile qui a son propre
garage. Sa conception de la famille est celle avec laquelle il a
grandi : le mari est le chef de famille, il fait vivre son foyer et
est le seul à prendre des décisions ; la femme reste à la maison
et s’occupe de son mari, de ses enfants et de la maisonnée. David
Denman commente «Louie a des idées très arrêtées sur ce que
devrait être le rôle de chacun dans la famille, et cela a
fonctionné pour lui pendant vingt ans. Il comprend peu de choses à
propos de sa femme et de ses enfants, malgré sa gentillesse. Quand
Agnès commence à s’affirmer et à remettre en question ses idées,
cela ébranle les fondements de tout ce à quoi il a été habitué,
de tout ce qu’ils ont eu et traversé. Au départ, il est sur la
défensive et désorienté; cela n’a aucun sens pour lui. Mais
ensuite il doit se restructurer et reconsidérer la situation et nous
le voyons commencer à faire des changements. Illustrer ce voyage a
été pour moi formidable.»
Le reste de la famille proche d’Agnès
est joué par Bubba Weiler dans le rôle de Ziggy et Austin Abrams
dans celui de Gabe.
Bubba Weiler fait remarquer que Ziggy a
toujours apprécié sa mère et a noué des liens avec elle.
L’émancipation récente de sa mère l’encourage. « Je pense
qu’Agnès est la meilleure amie de Ziggy », commente-t-il. « Ils
sont tellement en phase l’un avec l’autre et ils arrivent à lire
les sentiments de l’autre avec une précision étrangère au reste
de la famille. Quand Ziggy voit Agnès devenir plus assurée et
démontrer sa valeur, cela le pousse à faire la même chose. Il
trouve finalement l’assurance de dire ce qu’il veut faire de sa
vie et ce qu’il pense qui le rendra heureux. Je ne pense pas qu’il
aurait été capable de faire ça si Agnès elle-même n’avait pas
traversé tous ces changements.»
La production de Puzzle a commencé le
5 mai 2017 et le tournage a duré environ six semaines à Yonkers et
à Manhattan. La production a été principalement divisée en deux
parties, avec les scènes en famille filmées à Yonkers, revêtant
pour l’occasion les traits de Bridgeport, Connecticut. La
production s’est ensuite déplacée dans une maison de ville de
Manhattan pour la partie du film mettant en scène Agnès et Robert.
La maison d’Agnès à Bridgeport et
le manoir de Robert à Greenwich Village sont deux environnements
distincts. Agnès et sa famille vivent dans la maison où elle a
grandi avec son père et qui n’a pas changé en plus de quarante
ans. Le manoir de Robert est la demeure d’un individu qui a
beaucoup voyagé, qui possède des moyens considérables, mais qui
est seul. Marc Turtletaub cherchait à faire la distinction entre les
deux endroits grâce à l’image, la lumière et la décoration.
Mettre en place les différentes
identités grâce à l’image a présenté des défis précis pour
le directeur de la photographie Chris Norr. «Puisque la plupart de
l’action se déroule en intérieur dans les deux endroits, cela est
délicat de créer des styles individuels», explique Marc
Turtletaub. «Mais grâce à sa façon de gérer l’éclairage et la
caméra, Chris a réussi à créer une atmosphère différente entre
New York et Bridgeport. C’est palpable mais aussi subtile. Par
exemple, en termes d’éclairage nous avons utilisé à Bridgeport
des machines fumigènes pour donner l’impression que cette maison
est là depuis toujours, qu’elle demeure inchangée et que cette
famille est hors du temps. Vous avez l’impression, au début du
film, que vous vous trouvez dans une époque différente. Lorsque
nous nous sommes déplacés à New York City, l’intérieur de la
maison était plus lumineux et nous avons essayé d’accentuer la
lumière différemment.»
La chef décoratrice Roshelle Berliner
a amené des éléments forts et parfois surprenants sur le plateau.
« Roshelle a donné une atmosphère caractéristique à cette
maison, ce qui était inattendu», commente Marc Turtletaub. «Elle a
posé ce papier-peint métallique réfléchissant, ce qui
fonctionnait très bien pour la caméra. Mais cela créait aussi un
décor intéressant pour Agnès. C’est pourquoi dans la première
scène, Agnès peut se tenir contre un mur vêtu d’une robe au
motif similaire et presque se fondre dans le décor. Pour la maison
de Robert, nous avons enlevé la plupart des meubles qui s’y
trouvaient pour créer l’impression que sa vie était en quelque
sorte vide à ce moment de sa vie, sa femme étant partie. Nous avons
simplement laissé l’architecture de la maison exprimer l’isolement
de cet homme.»
La costumière Mirren Gordon-Crozier a
créé pour Agnès une garde-robe qui suit subtilement son voyage
émotionnel. Durant l’anniversaire qui sert de scène d’ouverture
au film, Agnès porte une robe avec un imprimé et une coupe
rappelant les années 50. À mesure que le film avance, nous voyons
Agnès dans des vêtements plus colorés et contemporains.
Si singulière soit Agnès, son
histoire évoque quelque chose d’universel. Peter Saraf résume :
«Je pense que cette idée de suivre son cœur, de suivre sa passion
et de s’autoriser à être heureux est quelque chose qui résonnera
chez les gens.»
Selon Kelly Macdonald, «chacun a son
propre don un peu spécial, je crois. Et tout le monde n’est pas
assez chanceux pour le trouver ou le reconnaître en tant que tel.
Parce que le fait de résoudre des puzzles est quelque chose de
simple, ce n’est pas la même chose qu’inventer de grandes
théories ou quelque chose qui va changer le monde. Mais il est
certain qu’Agnès change quelques vies en même temps que nous la
voyons dans le film. Elle change tous les acteurs de sa vie et change
sa propre vie.»
Source et copyright des textes des notes de production © Bac Films Distribution
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