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samedi 15 février 2020

TOUT PEUT CHANGER, ET SI LES FEMMES COMPTAIENT À HOLLYWOOD ?


Documentaire/Passionnant, il remet les pendules à l'heure

Réalisé par Tom Donahue
Avec Geena Davis, Meryl Streep, Chloë Grace Moretz, Yara Shahidi, Natalie Portman, Taraji P. Henson, Reese Witherspoon, Jessica Chastain, Rose McGowan, Cate Blanchett, Jill Soloway, Shonda Rhimes, Sandra Oh...

Long-métrage Américain
Titre original : This Changes Everything 
Durée: 01h37mn
Année de production: 2018
Distributeur: Alba Films

Date de sortie sur les écrans américains : 22 juillet 2019
Date de sortie sur nos écrans : 19 février 2020


Résumé : TOUT PEUT CHANGER, est un documentaire qui révèle ce qui se cache derrière l'une des aberrations de l'industrie du cinéma américain : la sous-représentation des femmes à Hollywood. Le réalisateur Tom Donahue met en avant des décennies de discrimination à l'égard des femmes derrière et devant la caméra, grâce notamment à une méthode inédite d’étude des données chiffrées, avec, à l’appui, des centaines de témoignages accablants. Plus important encore, le film cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l'industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines, à travers les témoignages de nombreuses voix d'Hollywood, dont Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséTOUT PEUT CHANGER, ET SI LES FEMMES COMPTAIENT À HOLLYWOOD ? Le titre de ce documentaire pose le contexte. Le réalisateur Tom Donahue rassemble des interviews de femmes et d’hommes qui réfléchissent à l’image et à la place de la femme dans l’industrie cinématographique. 

Le réalisateur du documentaire - Tom Donahue

Le constat est accablant à tous les niveaux, on le sait, on le sent depuis longtemps, il est évident et pourtant, il devait être prouvé. Les études ont été menées et les chiffres concaténés et, sans aucune surprise, il est difficile pour une fillette ou une femme de s’identifier à une réalisatrice tant elles sont rares ou aux personnages féminins au cinéma soit parce que ces rôles sont hyper-sexualisés soit parce qu’ils sont inexistants. On a bien en tête quelques héroïnes, mais le problème est dans l’adjectif indéfini. Alors qu’on est tous capable de citer pléthores de héros masculins, il faut déjà se gratter un peu la tête pour penser à une héroïne qui ne soit pas idiote, potiche, inutile, bimbo ou tout autre qualificatif qui participe inlassablement à nous renvoyer une image de la féminité dont on se passerait bien. On découvre au travers de la caméra du réalisateur des femmes de tête, brillantes, intelligentes, qui ont des projets, des idées et qui sont lancées dans la bataille pour faire reconnaître ce truisme, le faire acter et faire bouger les lignes. 


Le réalisateur revient sur l’histoire du cinéma qui n’a pas toujours été défavorable aux femmes et sur comment la hiérarchie masculine actuelle s’est installé et à verrouiller le système. Il parle aussi de celles qui ont osé poser le sujet et qui ont été muselées. Il pose les questions, démontent les habituels arguments qui viennent inlassablement s'opposer à l'ouverture et au mélange. 

Les recherches des six d'origine

Les six d'origine

Les témoignages d'actrices telles que Geena Davis, Chloë Grace Moretz, Reese Witherspoon,   Amandla Stenberg ou Natalie Portman sont tour à tour émouvants, enthousiasmants ou effrayants. 

Amandla Stenberg

Chloë Grace Moretz

Geena Davis
 
Natalie Portman
Copyright photos © courtesy of CreativeChaos vmg, Women In Holllywood LLC 2019
Source photos © 2019 ALBA Films. Tous droits réservés.

Les actions positives des hommes pour soutenir cette remise en question sont impressionnantes dans leur volonté et leur efficacité. Il n'y a pas d'elle sans il, c'est indiscutable, mais l'inverse doit être vrai aussi. On découvre d'ailleurs des points de vue tout à fait complémentaires venant des deux sexes. Le réalisateur met en avant des faits dans un silence et avec une simplicité de mise en scène qui nous hurle une réalité bien blafarde.

TOUT PEUT CHANGER, oui, il le faut, mais sur un chemin semé d'embûches sous forme d'establishment confortable et bien décidé à ne pas se mouvoir, ce changement tant attendu paraît bien long. Ce documentaire est nécessaire et met un certain nombre de pendules à l'heure, il est grand temps. 

NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

PROPOS PAR TOM DONAHUE
RÉALISATEUR

En 2012, j’ai eu la chance de réaliser CASTING BY, mon premier long métrage documentaire qui s’attachait à Hollywood. Ce film qui, au départ, était un simple hommage à l’art du casting est rapidement devenu une première approche de la question du sexisme que doit affronter notre industrie. Les directeurs de casting n’étaient pas pris au sérieux parce qu’il s’agit encore de la seule profession à ne pas être représentée aux Oscars. J’ai fini par comprendre pourquoi : c’est une activité majoritairement féminisée dans un secteur dominé par les hommes à tous les niveaux. Cette expérience m’a donné envie d’aller plus loin et de me pencher sur les vrais décideurs, qui, au sein de cette industrie, rabaissent systématiquement les femmes. En 2015, on a entamé un périple qui, au bout de trois ans, a permis d’aboutir à TOUT PEUT CHANGER !

En tant qu’homme réalisateur, j’étais totalement conscient de ma responsabilité en m’attelant à ce projet du fait qu’il y a beaucoup trop peu d’hommes qui s’expriment publiquement sur ce sujet. Cela n’a fait que renforcer ma conviction que de vrais changements ne peuvent se produire que si les hommes prennent position en la matière. Comme le dit Meryl Streep dans le film, «les changements n’interviendront que lorsque les hommes s’engageront». L’inégalité entre les sexes est un problème que notre société toute entière doit affronter – et pas seulement ceux qui en subissent les injustices. À mes yeux, ce film ne se veut pas uniquement une enquête sur la discrimination dans les rapports professionnels à Hollywood, mais une main tendue aux hommes pour qu’ils puissent, eux aussi, proposer des solutions. La situation ne pourra changer réellement et durablement que si les militants sur le terrain travaillent main dans la main avec ceux qui sont au pouvoir, quel qu’en soit le coût personnel ou institutionnel. Comme l’affirme Melissa Goodman de l’ACLU (Union Américaine pour les Libertés Civiles), «Si vous êtes un recruteur et que vous ne cherchez pas activement à embaucher des femmes, alors vous êtes en partie responsable de cette situation problématique».

Au cours de la première année de tournage, nous avons découvert le travail du Geena Davis Institute on Gender in Media (Institut Geena Davis sur les rapports entre les sexes dans les médias, NdT). Grâce à Geena et à son équipe, j’ai fini par comprendre l’impact considérable que peuvent avoir les inégalités entre hommes et femmes sur le monde, dans le petit milieu hollywoodien. Lorsque 50% des membres d’une société ne peuvent pas se faire entendre, c’est toute la culture qui en pâtit. Cela revient à abandonner cette société à une domination masculine toxique qui confie le pouvoir à des gens qui ne travaillent pas dans l’intérêt général.

Les données rigoureuses recueillies par l’Institut Geena Davis et d’autres organismes sur plus de dix ans mettent en lumière l’inquiétante réalité des inégalités qui frappent Hollywood. Ces chiffres ébranlent nos partis-pris inconscients et rendent le problème incontestable. Mais ils résistent aussi farouchement à l’analyse. Je me suis rendu compte que les données chiffrées à elles seules ne suffisent pas pour que ceux qui sont au pouvoir s’attaquent vraiment au problème.

Qu’il s’agisse de banals harcèlements ou d’abus de pouvoir criminels, les violences faites aux femmes et le fait qu’elles soient sous-représentées à Hollywood est une réalité de mieux en mieux connue. Et pourtant, peu de changements véritables ont été initiés dans un système dont le fonctionnement nécessite d’être revu en profondeur. Nous avons eu la chance que plusieurs décideurs d’Hollywood, hommes et femmes confondus, acceptent de répondre à nos questions devant la caméra. En outre, nous avons eu la chance d’assister à une nouvelle vague de féminisme déferler sur la scène médiatique pile au moment le tournage. Ce mouvement a poussé les femmes d’Hollywood à prendre des mesures concrètes en faveur du changement. De plus en plus de gens s’accordent à reconnaître que le temps du débat est révolu, mais ce n’est pas franchement nouveau. Le titre du film vient de mon deuxième entretien avec Geena – lorsqu’elle parle de films axés sur des personnages féminins ayant rencontré un immense succès qui ont dépassé toutes les attentes et dont beaucoup estimaient qu’ils allaient enfin faire bouger les lignes… alors que rien ne s’est passé. TOUT PEUT CHANGER  ! ne cherche pas seulement à exposer l’étendue du problème, mais appelle à passer à la vitesse supérieure pour que des changements majeurs se mettent en place : ils sont en effet nécessaires pour que nous puissions tous, en tant que culture et nation, affronter l’avenir. Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.


DERRIÈRE LA CAMÉRA

TOM DONAHUE, Réalisateur

Tom Donahue a récemment signé le documentaire LOS TIGRES DEL NORTE AT FOLSOM PRISON, diffusé cet automne sur Netflix. Le film mêle le concert du plus grand groupe mexicain à la prison de Folsom (en hommage au 50ème anniversaire du concert légendaire de Johnny Cash) aux trajectoires de détenus latinos, hommes et femmes confondus. Tom Donahue a également réalisé THANK YOU FOR YOUR SERVICE, pour Hulu, qui a été présenté à DOC NYC en novembre 2015. Enquête sur l’échec de la politique américaine en matière de santé mentale au sein de l’armée. Film «déchirant et majeur» pour le New York Times. Quant au Hollywood Reporter, il a écrit «Si ce film ne réussit pas à pousser les décideurs politiques à agir, rien ne pourra le faire».

Tom Donahue a encore signé le long métrage documentaire DAVI’S WAY et produit BLEED OUT, documentaire pour HBO, en association avec Impact Partners. On lui doit par ailleurs GUEST OF CINDY SHERMAN. Il a produit MAN PUSH CART (en sélection officielle aux festivals de Sundance et de Venise en 2006), PONIES de Nick Sandow et HIGHWAY COURTESANS, présenté à l’IDFA et au SXSW. En 2003, il a produit et monté WASHINGTON HEIGHTS, premier long métrage d’Alfredo de Villa qui a remporté cinq prix du Meilleur Film dans plusieurs festivals. Tom Donahue a également été auteur, producteur, réalisateur et monteur pour la télévision.

LE GEENA DAVIS INSTITUTE ON GENDER IN MEDIA

Fondé par la comédienne oscarisée et militante Geena Davis, l’Institut est le seul organisme de recherche du secteur médias et divertissement qui s’attache à lutter contre les inégalités entre hommes et femmes et les stéréotypes sexistes.

L’Institut a constitué la plus grande base de données sur la domination masculine dans le secteur du divertissement depuis plus de vingt ans. Il organise tous les deux ans un symposium, unique événement à réunir plus de 300 décideurs, créateurs et leaders d’opinion dans le but de partager les meilleures initiatives et de mettre en place un paysage médiatique plus équitable entre les sexes.

L’Institut travaille avec des décideurs et des créateurs à travers ses ateliers, stages, séances d’évaluation et de recommandations orientées recherche. Ses programmes pédagogiques visent à sensibiliser les auteurs de la nouvelle génération à l’égalité entre hommes et femmes et à les pousser à réduire les stéréotypes dans les médias pour enfants.

L’approche tripartite de l’Institut – recherche, éducation, militantisme – lui a permis de collaborer avec d’importants groupes de médias, écoles et entreprises multinationales. Les études de l’Institut sont souvent citées par de grands médias comme le New York Times, Newsweek, le Chicago Tribune, le Washington Post, USA Today, Variety, le Hollywood Reporter, le Wall Street Journal, CNN et MSNBC.

GEENA DAVIS, (Productrice exécutive)

Enfant, Geena Davis rêvait de devenir comédienne. En 1978, elle s’installe à New York pour entamer sa carrière. Après son premier rôle dans TOOTSIE (1982), elle déménage à Los Angeles où elle décroche le rôle de Wendy dans la série BUFFALO BILL (1983). Elle enchaîne avec SARA (1985). Puis, elle revient au cinéma avec TRANSYLVANIA 6-5000 (1985), FLETCH (1985), LA MOUCHE (1986) de David Cronenberg, BEETLEJUICE (1988) de Tim Burton et VOYAGEUR MALGRÉ LUI (1988) qui lui vaut un Oscar. Après avoir joué dans OBJECTIF TERRIENNE (1988) et QUICK CHANGE (1990), avec Bill Murray, elle obtient un rôle majeur dans THELMA ET LOUISE (1991) de Ridley Scott qui lui vaut une nomination aux Oscars.

En 1992, elle s’illustre dans UNE ÉQUIPE HORS DU COMMUN de Penny Marshall, avec Tom Hanks, plébiscité par la critique. Elle enchaîne avec HÉROS MALGRÉ LUI (1992) de Stephen Frears. En 1994, elle produit CHÉRIE VOTE POUR MOI de Renny Harlin. Un an plus tard, sa société The Forge produit L’ÎLE AUX PIRATES où Geena Davis campe la chef des pirates. Depuis, on l’a vue dans AU REVOIR, À JAMAIS (1996), STUART LITTLE (1999) et la suite en 2002. Côté télévision, elle s’est illustrée dans THE GEENA DAVIS SHOW (2000) et COMMANDER IN CHIEF (2005) qui lui vaut un Golden Globe. En 2008, elle tourne la comédie d’humour noir ACCIDENTS HAPPEN en Australie.



Source et copyright des textes des notes de production 
© 2019 ALBA Films. Tous droits réservés. 

  
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lundi 13 janvier 2020

TOUT PEUT CHANGER, ET SI LES FEMMES COMPTAIENT À HOLLYWOOD ?


Au cinéma le 19 février 2020

DÉCOUVREZ LA BANDE-ANNONCE DU DOCUMENTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE
SUR LA REPRÉSENTATION DES FEMMES À HOLLYWOOD.

UN FILM DE
TOM DONAHUE

AVEC LES TÉMOIGNAGES DE :

Meryl Streep

Cate Blanchett

Natalie Portman

Tracee Ellis Ross

Geena Davis

Amandla Stenberg

Chloë Grace Moretz…


Résumé : TOUT PEUT CHANGER, est un documentaire qui révèle ce qui se cache derrière l'une des aberrations de l'industrie du cinéma et de la télévision américaine : la sous-représentation des femmes à Hollywood. Le réalisateur Tom Donahue met en avant des décennies de discrimination à l'égard des femmes derrière et devant la caméra, grâce notamment à une méthode inédite d’étude des données chiffrées, avec, à l’appui, des centaines de témoignages accablants. Plus important encore, le film cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l'industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines, à travers les témoignages de nombreuses voix d'Hollywood, dont Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.

Bande-annonce (VOSTFR)



Teasers (VOSTFR)







  
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mardi 7 janvier 2020

TOUT PEUT CHANGER, ET SI LES FEMMES COMPTAIENT À HOLLYWOOD ?


Au cinéma le 19 février 2020

DÉCOUVREZ LES TEASERS VIDÉO DU DOCUMENTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE
SUR LA REPRÉSENTATION DES FEMMES À HOLLYWOOD.

UN FILM DE
TOM DONAHUE

AVEC LES TÉMOIGNAGES DE :

Meryl Streep

Cate Blanchett

Natalie Portman

Tracee Ellis Ross

Geena Davis

Amandla Stenberg

Chloë Grace Moretz…


Résumé : TOUT PEUT CHANGER, est un documentaire qui révèle ce qui se cache derrière l'une des aberrations de l'industrie du cinéma et de la télévision américaine : la sous-représentation des femmes à Hollywood. Le réalisateur Tom Donahue met en avant des décennies de discrimination à l'égard des femmes derrière et devant la caméra, grâce notamment à une méthode inédite d’étude des données chiffrées, avec, à l’appui, des centaines de témoignages accablants. Plus important encore, le film cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l'industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines, à travers les témoignages de nombreuses voix d'Hollywood, dont Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.

Teasers (VOSTFR)







  
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mardi 17 décembre 2019

TOUT PEUT CHANGER, ET SI LES FEMMES COMPTAIENT À HOLLYWOOD ?


Au cinéma le 19 février 2020

Une affiche et un premier teaser attise notre curiosité sur ce documentaire.

UN FILM DE
TOM DONAHUE

AVEC LES TÉMOIGNAGES DE :

Meryl Streep

Cate Blanchett

Natalie Portman

Tracee Ellis Ross

Geena Davis

Amandla Stenberg

Chloë Grace Moretz…


Résumé : TOUT PEUT CHANGER, est un documentaire qui révèle ce qui se cache derrière l'une des aberrations de l'industrie du cinéma et de la télévision américaine : la sous-représentation des femmes à Hollywood. Le réalisateur Tom Donahue met en avant des décennies de discrimination à l'égard des femmes derrière et devant la caméra, grâce notamment à une méthode inédite d’étude des données chiffrées, avec, à l’appui, des centaines de témoignages accablants. Plus important encore, le film cherche et propose des solutions qui vont au-delà de l'industrie du cinéma et bien au-delà des frontières américaines, à travers les témoignages de nombreuses voix d'Hollywood, dont Meryl Streep, Cate Blanchett, Natalie Portman, Reese Witherspoon, Sandra Oh, Jessica Chastain, Chloë Grace Moretz, Shonda Rhimes, ou encore, Geena Davis, également productrice exécutive du film ; pour mettre en exergue ce qui peut et doit changer.

Copyright photos @ Alba Films

Premier teaser (VOSTFR)


  
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samedi 10 mars 2018

UN RACCOURCI DANS LE TEMPS


Fantastique/Famille/À réserver aux enfants, pas du tout convaincant pour les adultes

Réalisé par Ava DuVernay
Avec Storm Reid, Reese Witherspoon, Oprah Winfrey, Mindy Kaling, Levi Miller, Chris Pine, Gugu Mbatha-Raw, Michael Peña, Zach Galifianakis...

Long-métrage Américain
Titre original : A Wrinkle In Time
Durée: 00h00mn
Année de production: 2018
Distributeur: The Walt Disney Company France

Date de sortie sur les écrans américains : 9 mars 2018
Date de sortie sur nos écrans : 14 mars 2018


Résumé : Comme la plupart des collégiens, Meg Murry manque d’assurance et tente de trouver sa place. Très intelligente (ses parents sont des scientifiques mondialement connus), elle possède - tout comme son petit frère Charles Wallace - un don rare qu’elle ne n’a pas encore exploité. La disparition inexpliquée de son père va l’amener à faire la connaissance de trois guides – Mme QUIDAM, Mme QUI, Mme QUIPROQUO– venues sur Terre pour l’aider à le retrouver. Accompagnés de Calvin, un camarade de classe, ils trouvent au cours de leur quête un raccourci spatio-temporel les entraînant vers des mondes insoupçonnés sur lesquels règne un personnage maléfique…

Bande annonce (VOSTFR)


Reportage : Les coulisses du tournage (VOSTFR)



Extrait : La théorie de la compraction (VOSTFR)



Extrait : Elles parlent en couleur (VOSTFR)



Extrait : Madame Quiproquo (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséce film de la réalisatrice Ava DuVernay ne tient pas toutes ses promesses. Il y a une réelle et indéniable volonté de nous entraîner dans une aventure pleine d'imagination et de positivité, mais cela ne prend pas vraiment. Soit il y a une surenchère d'effets spéciaux, soit il y a de bons sentiments à outrance. À force de vouloir trop en faire, la réalisatrice laisse les spectateurs sur le bord de son raccourci sans nous entraîner dans son univers. Une bande originale sympa ainsi que des costumes originaux ne suffisent pas à rendre l'ensemble captivant pour un public adulte. À mon avis, les enfants passeront au-delà des incohérences du scénario et trouveront dans ce long-métrage une façon de s'évader. Mais les parents auront des difficultés à voir l'évolution tant attendue de la jeune héroïne interprétée de façon uniforme du début à la fin par Storm Reid. Les personnages ne sont pas vraiment attachants, car le déroulement des événements et les réactions des protagonistes ne trouvent pas toujours un sens. Les acteurs essaient, mais ne réussissent pas à nous faire rentrer dans la fantaisie qu'on tente de nous illustrer à l'écran. 








UN RACCOURCI DANS LE TEMPS est un film à réserver aux enfants et aux jeunes adolescents. Ils y trouveront un conte fantastique qui leur prêchera la bonne morale. Pour les adultes, il n'est pas suffisamment convainquant.







NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Cinéaste visionnaire nommée aux Oscars et couronnée aux Emmy Awards, Ava DuVernay offre avec UN RACCOURCI DANS LE TEMPS une extraordinaire adaptation du classique de la littérature jeunesse américaine écrit au début des années 60 par Madeleine L’Engle. Cette histoire - qui fait désormais partie de la culture populaire outre-Atlantique - entraîne ses protagonistes dans une folle aventure à travers le temps, l’espace et les multiples dimensions, un périple magique autour de l’éternel combat de la lumière contre les ténèbres, du bien contre le mal, afin que l’amour puisse triompher… Avec l’aide de trois guides venues d’ailleurs, une jeune fille va accomplir un merveilleux voyage initiatique, vivre une expérience qui la changera à jamais, et découvrir que le meilleur moyen de vaincre la peur est d’accepter ce que l’on est et de suivre sa propre lumière;

LA MAGIE DES PAGES EXPLOSE À L’ÉCRAN

Lorsque le roman pour adolescents de Madeleine L’Engle parut pour la première fois en 1962, il devint instantanément un classique. L’histoire de cette jeune fille qui explore l’univers et ses dangers pour retrouver son père enchanta d’innombrables lecteurs dans le monde. Après « Un raccourci dans le temps », 4 autres livres parurent, poursuivant les aventures des mêmes personnages : « Le vent dans la porte », « Une terre à la dérive », « Many waters » et « An acceptable time », les deux derniers n’ayant jamais été traduits en français. En 1963, « Un raccourci dans le temps » reçut la médaille Newbery récompensant la meilleure œuvre pour la jeunesse de l’année. Sa popularité ne s’est jamais démentie depuis. Le livre a été traduit dans 35 langues et s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde.

Cinquante ans plus tard, les dirigeants de Disney envisageaient de porter à l’écran l’œuvre de Madeleine L’Engle lorsque le producteur Jim Whitaker (PETER ET ELLIOTT LE DRAGON, THE FINEST HOURS) contacta le studio au sujet de ce même livre, convaincu qu’une adaptation au cinéma fonctionnerait à merveille. Le studio donna son accord et l’engagea pour produire le film.

Jim Whitaker déclare : « UN RACCOURCI DANS LE TEMPS est une aventure incroyable et profondément émouvante qui nous entraîne dans un univers merveilleux aux décors sublimes. C’est une œuvre spectaculaire, splendide par les images qu’elle évoque, mais aussi extrêmement touchante, divertissante et drôle… Bref, elle a tout ce qui fait une fabuleuse aventure ! »

La productrice Catherine Hand est étroitement liée à UN RACCOURCI DANS LE TEMPS depuis des années, et elle a rapidement rejoint Jim Whitaker pour produire le film. Elle avait rencontré Madeleine L’Engle il y a plus de 30 ans, lorsqu’elle travaillait pour le scénariste et producteur de télévision Norman Lear, qu’elle avait poussé à acheter les droits. Elle est restée très proche de l’auteure jusqu’à sa mort en 2007. C’est d’ailleurs à elle que Madeleine L’Engle a légué les droits de son livre.

Catherine Hand raconte : « Nous avons eu de merveilleuses discussions avec Madeleine autour du sens de son récit. Nos échanges m’ont permis de mieux comprendre encore les différents thèmes et d’apprécier à leur juste valeur la profondeur et la richesse de son livre. »

Et de poursuivre : « J’avais lu le livre dans les semaines qui ont suivi l’assassinat du Président Kennedy, et je me souviens que les adultes qui m’entouraient disaient que tout espoir était mort avec lui. C’était très dur d’entendre cela pour la toute jeune fille que j’étais alors. Mais le roman m’a rendu l’espoir. Il m’a donné du courage en me faisant comprendre que si le mal existe bel et bien, il est possible de le vaincre. »

Pendant 20 ans, Catherine Hand a cherché à faire adapter le livre au cinéma. Jim Whitaker raconte : « Catherine connaissait mieux que personne la portée émotionnelle du sujet et le potentiel visuel que recelait le livre. Elle a apporté au film sa profonde connaissance de l’histoire, nourrie de ce qu’elle avait vécu avec Madeleine tout au long de ces années. Ce film n’aurait pas pu voir le jour si nous ne l’avions pas eue pour guide. »

La scénariste

En 2014, le studio a contacté la scénariste Jennifer Lee (LA REINE DES NEIGES, LES MONDES DE RALPH) pour lui proposer d’adapter le livre à l’écran. Elle déclare : « J’étais plus qu’enthousiaste ! J’avais lu le livre étant jeune, et j’avais adoré son inventivité. Mon imagination galopait de page en page car je n’avais jamais rien lu de pareil. C’était la première fois que je découvrais un personnage comme Meg, pleine de vie, imparfaite et unique, qui se lance dans une aventure hors du commun et en sort grandie. »

Les producteurs avaient toute confiance dans la capacité de Jennifer Lee à adapter l’histoire. Jim Whitaker souligne : « Jennifer a écrit l’un des plus grands succès de Disney de ces dernières années, LA REINE DES NEIGES, et les thèmes et les idées d’UN RACCOURCI DANS LE TEMPS rejoignent ceux de ce film. Il y a de l’émotion, du cœur, de l’humour… C’est une aventure extraordinaire, une véritable épopée, et c’est aussi l’histoire intime d’une jeune fille qui comprend et accepte qui elle est, et y puise sa force. »

Le producteur poursuit : « Jennifer a un don pour créer des personnages complexes, solides, attachants et capables de triompher des épreuves. Quand vous lisez un de ses scénarios, vous avez envie d’être au milieu de ses personnages, vous tremblez pour eux, vous voulez qu’ils gagnent. C’est très difficile d’écrire de pareils protagonistes de façon convaincante. Arriver à faire en sorte que le public ait en permanence l’impression de vivre l’aventure avec les personnages, de traverser leurs épreuves et péripéties, en restant auprès d’eux à chaque seconde et en toutes circonstances, demande un savoir-faire subtil et rare. »

Jennifer Lee commente : « « Un raccourci dans le temps » est un livre qui stimule votre imagination et vous pousse un cran plus loin. Le roman ne présentait aucune structure facilement adaptable au cinéma. C’est une œuvre délicate, éthérée, spirituelle, et quand vous l’avez lue, elle vous hante longtemps. C’est formidable de nouer une relation pareille avec un livre : votre esprit comble les non-dits, votre imagination s’épanouit entre les lignes. Mais quand il s’agit d’un film, c’est une autre paire de manches. Il faut faire des choix. »

La scénariste explique : « Lorsque je décris une des planètes que visitent les enfants, je dois parvenir à provoquer chez les spectateurs les mêmes sentiments qu’à la lecture du livre, et ne surtout pas brider leurs émotions. Parce qu’il s’agit pour la jeune héroïne d’un périple émotionnel tout autant que géographique, je dois entrer dans sa tête et dans son cœur et interpréter cinématographiquement ce qu’elle ressent, d’une manière aussi évocatrice et prenante que les mots. »

La réalisatrice

Un an plus tard, le scénario achevé en main, les producteurs ont commencé à parler réalisation. À qui confier la mise en scène d’un film aussi atypique que celui-ci ? Le studio voulait quelqu’un ayant le savoir-faire, la créativité et la passion nécessaires pour donner vie à l’histoire, capable de faire partager une expérience intime et d’aborder des thèmes amples et complexes… quelqu’un d’inattendu.

Réalisatrice acclamée à qui l’on doit les films nommés aux Oscars SELMA et 13TH, Ava DuVernay remplissait tous les critères. Cependant, lorsque le studio lui parla de son projet, elle demanda à réfléchir. Ce n’est qu’en prenant le temps de lire le scénario qu’elle commença à voir comment l’histoire pourrait prendre vie à l’écran.

La réalisatrice se souvient : « C’était une histoire passionnante, propice à l’imagination, et le fait que ce soit une héroïne féminine au centre de ce voyage extraordinaire me parlait vraiment en tant que femme. « Un raccourci dans le temps » est un mélange puissant et superbe de mystère, de fantastique, d’aventure, de science, de romance, de commentaire social et de spiritualité. Ce n’est pas courant d’avoir une fille au centre d’une histoire aussi riche, entre mondes et planètes, et c’est encore plus rare qu’elle soit de couleur… C’est vraiment quelque chose qui sort de l’ordinaire et qui stimule l’imagination. »

Charlotte Jones Voiklis, la petite-fille de Madeleine L’Engle, se montra tout de suite très enthousiaste : « Ava DuVernay incarne tellement de « premières », exactement comme ma grand-mère ! Chacune reflète magnifiquement l’autre. Ma grand-mère disait toujours que l’on ne peut pas faire comme si le mal n’existait pas, et qu’il faut donner aux enfants les outils nécessaires pour le combattre. Ava comprend cela à la perfection, et elle a une vision claire des choses et énormément d’empathie. »

Ava DuVernay savait que le chemin serait difficile car il était essentiel non seulement que le film relate et fasse éprouver au public le parcours émotionnel d’une jeune fille dans un cadre visuellement époustouflant, mais qu’on y retrouve aussi les détails qui comptent tellement aux yeux de ceux qui ont aimé le livre. Elle observe : « Certains aspects de l’histoire ont été actualisés ou ajustés pour être plus contemporains ou plus cinématographiques, mais notre objectif était de conserver l’intention première de Madeleine L’Engle et l’esprit de son histoire. Nous espérons que les gens qui ont aimé le livre aimeront pareillement le film, qu’ils éprouveront en le voyant les mêmes émotions que lorsqu’ils ont découvert le roman – même si l’expérience sera un peu différente parce mon travail consiste à raviver leurs souvenirs pour mieux les embellir et les rendre encore plus marquants ! »

Un long processus a alors commencé pour déterminer et analyser précisément les intentions de Madeleine L’Engle lorsqu’elle a écrit son livre et ce qu’elle a cherché à provoquer chez ses lecteurs. Ava DuVernay détaille : « Je suis intimement convaincue que Madeleine L’Engle était une femme de passion et de courage. C’était une artiste intrépide, et nous nous sommes efforcés de nous montrer à la hauteur en faisant preuve d’audace dans nos choix. »

La réalisatrice poursuit : « Si tant de générations ont été séduites tour à tour par ce livre, c’est parce qu’il était à l’avant-garde de l’imaginaire et de l’aventure. Il l’était en 1962, et notre mission a consisté à faire en sorte que le film le soit en 2018. On devait retrouver cet esprit pionnier dans nos décors et nos effets spéciaux, afin de donner vie au scénario de Jennifer Lee d’une manière vibrante et dynamique. »

UN RACCOURCI DANS LE TEMPS est une fable intemporelle, et les approches combinées d’Ava DuVernay et de Jennifer Lee ont apporté encore plus d’épaisseur et de richesse à une histoire forte, d’une manière qui préserve la voix de Madeleine L’Engle tout en lui apportant une nouvelle dimension.

NÉS POUR L’AVENTURE, PRÊTS À LA VIVRE

Avec des femmes talentueuses comme la réalisatrice Ava DuVernay, la scénariste Jennifer Lee et la productrice Catherine Hand, UN RACCOURCI DANS LE TEMPS bénéficiait d’une forte aura féminine, mais Ava DuVernay s’est toujours attachée à défendre des projets incluant tout le monde, afin d’obtenir l’écho le plus large possible. Le résultat final est un casting extraordinairement varié en termes d’âge, de sexe, d’ethnie et de profil culturel.

Ava DuVernay déclare : « Cette histoire parle du sentiment d’appartenance. Meg Murry ne se sent pas forte, ni dans son esprit, ni dans son corps. Mais au fil de son voyage, elle va trouver sa force intérieure et découvrir que le centre de l’univers commence en elle-même. Elle va comprendre qu’elle occupe une place dans le monde et qu’elle y a un rôle important à jouer… comme chacun d’entre nous. »

Venues des étoiles

          Madame Quidam, Madame Qui et Madame Quiproquo sont les trois guides venues des étoiles. Faites de lumière pure, elles ont pris forme humaine pour venir sur Terre apporter à Meg leur sagesse et leur amour, et l’aider dans sa quête. Chacune a son importance dans le livre, et leur rôle a encore été étoffé dans le film, ce qui apporte beaucoup à l’histoire. Ava DuVernay commente : « Nous avons tous des « Madames » dans notre vie. Elles représentent ces choses intangibles que sont notre instinct, notre imagination, notre culture et notre expérience… Si l’on s’efforce de donner le meilleur de soi-même et qu’on écoute ces voix, alors on peut tracer le chemin qui nous correspond le mieux. »

          Le producteur Jim Whitaker précise : « Meg s’est vaillamment battue contre ses propres démons jusqu’à ce que l’espoir se présente sous la forme de ces trois femmes. Elles sont le catalyseur qui va amener la jeune fille à prendre conscience qu’elle possède en elle tout ce dont elle a besoin pour surmonter ses ténèbres intérieures. »

          Conformément à son objectif principal, créer une représentation de cette histoire plus complexe et variée à l’écran qu’à l’écrit, Ava DuVernay s’est volontairement éloignée de la description faite par Madeleine L’Engle de ces personnages. Elle a donc choisi des actrices sud-asiatique, caucasienne et afro-américaine. Ce choix renforce la nouveauté de l’expérience que la réalisatrice souhaitait proposer au public.

          Ava DuVernay a toujours songé à Oprah Winfrey pour incarner Madame Quidam, la plus âgée et la plus avisée des trois femmes. Avec ses consœurs Madame Qui et Madame Quiproquo, elles se sont faites les défenseuses de tout ce qui est beau et bon dans l’univers, et ont choisi d’aider Meg, Charles Wallace et Calvin à retrouver le professeur Murry.

          Actrice, productrice et philanthrope, Oprah Winfrey est présidente-directrice générale de la chaîne câblée OWN, mais elle est plus connue encore comme animatrice du talk-show « The Oprah Winfrey Show », qui a obtenu d’innombrables prix au cours de ses 25 ans d’existence et a été le plus suivi de l’histoire de la télévision américaine. Elle a aussi interprété et produit de nombreux projets pour le cinéma et la télévision, dont LA COULEUR POURPRE, SELMA et THE IMMORTAL LIFE OF HENRIETTA LACKS. Oprah Winfrey et Ana DuVernay ont travaillé ensemble pour la première fois sur SELMA. 

          La productrice Catherine Hand se souvient : « Je n’oublierai jamais le jour où nous avons reçu un appel d’Ava, qui nous a demandé ce qu’on penserait d’Oprah pour le rôle de Madame Quidam. Elle a dit : « Et si l’une des personnes les plus sages du monde jouait l’une des personnes les plus sages de l’univers ? » Il n’y a pas eu une seconde d’hésitation de notre part. Ava était convaincue qu’Oprah réfléchirait sérieusement à cette proposition… et c’est ce qu’elle a fait, puisqu’elle est notre Madame Quidam idéale ! »

          Jim Whitaker commente : « Il n’y a pas deux Oprah Winfrey dans le monde, et personne ne l’égale ni en termes de personnalité ni d’humanité. Elle communique émotionnellement avec le monde. Et Madame Quidam lui ressemble. C’est une ancienne étoile qui vit depuis des milliards et des milliards d’années. Elle possède la sagesse, la puissance, l’intensité et la clairvoyance dont manquent ses consœurs. »

          Oprah Winfrey déclare : « Madame Quidam vit depuis des millénaires. C’est un être cosmique, une sorte d’ange qui possède une empathie absolue, une connexion totale avec les humains. Elle ne fait qu’un avec l’univers. Elle sait que l’amour et la lumière sont les seules choses qui comptent, et elle voyage à travers l’univers pour répandre ce savoir. »

          Elle poursuit : « Madame Quidam était pour moi une sorte de croisement entre la femme la plus sage que je connaisse, Maya Angelou, et mon personnage magique préféré, Glinda, la bonne sorcière du Magicien d’Oz. Il fallait qu’elle ait des racines terrestres. Je l’ai donc ancrée en pensant à Maya, qui est une amie très chère et aussi un mentor. Il y a chez Madame Quidam une certitude, une assurance dans la poursuite de son but, et une sagesse qui tirent leur origine de Maya. Quelque part, Madame Quidam lui doit sa présence. »

          Oprah Winfrey avoue avoir été impressionnée en observant AvaDuVernay sur le plateau. « Il est clair qu’elle est à sa place. L’une des choses que j’ai appréciées chez elle, c’est qu’elle a une compréhension absolue non seulement de la valeur de cette histoire, mais de celle des gens qui contribuent à la faire exister en images. Elle s’entoure des meilleures équipes, de gens qui sont bons dans ce qu’ils font et qui ont une vraie valeur humaine, qui partagent sa vision et sont volontaires pour faire tout ce qui est en leur pouvoir afin de lui donner vie. »

          Pour le rôle de Madame Quiproquo, le deuxième guide céleste qui accomplit son voyage sur Terre, les cinéastes cherchaient une actrice « délicieuse, pleine de charme et de drôlerie ». Des termes qui décrivent parfaitement Reese Witherspoon. L’actrice et productrice qui compte à sa filmographie LA REVANCHE D’UNE BLONDE, WALK THE LINE, la série « Big Little Lies » ou encore WILD, avait adoré le livre étant enfant et a été ravie qu’on lui propose le rôle de ce personnage juvénile et libre. Elle était également enthousiaste de pouvoir tourner sous la direction d’Ava DuVernay. « J’avais été très impressionnée par SELMA, un film magnifiquement écrit et superbement mis en scène avec un casting exceptionnel », confie-t-elle. « Avoir une cinéaste aussi incroyable, une femme forte et déterminée à la tête de ce film était vraiment très attirant pour moi. »

          Madame Quiproquo est une étoile qui a renoncé à son existence première pour combattre les ténèbres. Reese Witherspoon explique : « Elle est la plus jeune des trois « Madames » : elle n’a que deux milliards d’années ! C’est sa première mission en tant que guide voyageant à travers l’univers pour se battre au nom de la lumière et de la bonté chez les humains. C’est donc une nouvelle venue sur Terre. Elle n’a pas l’habitude d’avoir forme humaine et elle éprouve beaucoup de curiosité pour tout ce qui l’entoure. »

          L’actrice poursuit : « Elle est innocente, presque enfantine… Elle rêve désespérément d’impressionner Mesdames Qui et Quidam mais elle ne comprend pas comment les choses marchent, alors elle est toujours en train de jouer avec tout ce qu’elle trouve. Et parfois elle dit ce qu’elle pense tout haut, sans se rendre compte que les autres l’entendent… et ses paroles ne sont pas toujours judicieuses ! »

          Comédienne, actrice et scénariste, Mindy Kaling (« The Office », « The Mindy Project », VICE-VERSA) incarne la troisième guide céleste, Madame Qui, un personnage qui symbolise le melting-pot de notre planète, à la fois dans l’histoire et à notre époque. C’est la plus calme et la plus posée des trois, et elle a adopté pour communiquer les mots de certaines des plus grandes figures spirituelles et des plus grands combattants. Elle s’exprime donc beaucoup par proverbes et citations, puisant ses paroles aussi bien chez Shakespeare que chez Churchill ou Bouddha.

          La scénariste Jennifer Lee explique : « Madame Qui a tellement évolué qu’elle ne comprend plus vraiment pourquoi le langage est nécessaire. Pour communiquer, elle ne s’embarrasse plus de réfléchir par elle-même et se contente d’emprunter les mots des autres. »

          Mindy Kaling précise : « Madame Qui est un personnage mystérieux parce qu’elle s’exprime à travers les mots et les sentiments d’autres personnes. Pour quelqu’un de très expressif comme moi, qui a toujours beaucoup à dire et nombre d’opinions à partager, ce rôle a été particulièrement difficile à jouer. Cela signifiait aussi que je ne pouvais pas improviser sur le tournage, et c’est la première fois que cela m’arrive ! »

          Madame Qui incarne l’amour inconditionnel, et fait office de mère de substitution quand les enfants sont loin de chez eux. Ses lorgnons magiques, dont elle fait cadeau à Meg, se révéleront d’une aide précieuse dans la quête de la jeune fille pour retrouver et aider son père.

Les jeunes héros

          Storm Reid, 12 ans, a été la première actrice qu’Ava DuVernay a rencontrée pour le rôle de Meg Murry, l’héroïne de cette histoire. Elle a grandi à Atlanta et n’a encore que peu de titres à son actif (12 YEARS A SLAVE, « NCIS : Los Angeles », « Chicago Police Department »), mais elle a réussi parfaitement sa première audition, en incarnant le juste mélange de réserve, de curiosité, de charme et de vulnérabilité que demandait le rôle.

          Pour Storm Reid, être choisie pour incarner ce personnage emblématique de la littérature était à la fois palpitant et effrayant. Elle confie : « C’est une grosse pression d’être l’une des premières jeunes filles afro-américaines à tenir le rôle principal d’un film d’anticipation. Mais quand la nouvelle a été annoncée, la réaction a été extraordinairement positive ; les petites filles qui me voyaient trouvaient qu’on était pareilles ! Cela m’a beaucoup inspirée, et j’ai vu comme un honneur cette chance de faire partie d’un film si spécial. »

          Charlotte Jones Voiklis déclare : « Meg est un modèle merveilleux pour les petites filles parce qu’elle est loin d’être parfaite. Tout le monde peut s’identifier à elle. Elle est mal à l’aise, maladroite, ne se sent pas à sa place, se met facilement en colère, se bagarre et se sent seule et incomprise. Lire une histoire sur une personne comme elle qui affronte des problèmes qui la dépassent, qui est capable de mûrir et de comprendre que sa colère et son obstination - ces caractéristiques qu’elle considérait comme des défauts - sont justement ce qui va l’aider à sauver l’univers, vous réconcilie avec vous-même et le monde. »

          Ava DuVernay précise : « Storm Reid se distingue du livre par son interprétation du personnage. C’est une enfant métisse qui englobe donc dans son identité des personnes de différentes origines. Elle est l’incarnation de l’espoir, parce que lorsqu’on regarde ce film, qui que l’on soit, quelles que soient nos origines, on se reconnaît en elle. Notre monde est fait de toutes sortes de peuples, de toutes sortes de gens. C’est un mélange, une tapisserie constituée d’innombrables points. Chacun d’entre nous est un fil. »

          Et de poursuivre : « Storm a un talent bien à elle. Pendant le tournage, elle me sidérait chaque jour par ce dont elle était capable en tant qu’actrice. C’est à la fois une héroïne romantique et une héroïne d’action. Elle peut sauver la situation, pleurer, rire, être impatiente, se montrer magnanime et pardonner, aimer, être rancunière…. Elle a une palette d’émotions immense et peut tout jouer. Elle est de toutes les scènes du film, et elle ne lâche jamais son cap. Elle porte le film sur ses épaules. C’est une force de la nature qui porte merveilleusement bien son prénom ! »

          Les combattants de valeur peuvent se trouver partout et se révéler dans les circonstances les plus inattendues. Meg Murry n’a aucune idée de ce qu’elle est et ignore complètement qu’elle est une pièce d’un vaste puzzle. La disparition de son père, et sa conviction qu’il est toujours vivant quelque part, l’empêchent de comprendre vraiment qui elle est. Manquant d’assurance, elle se renferme et se coupe du monde extérieur. Elle se convainc elle-même que lorsque son père reviendra, les choses redeviendront comme avant.

          Storm Reid explique : « L’une des choses que j’aime chez Meg, c’est qu’elle se moque de ce que l’on pense d’elle. Elle est brutalisée à l’école et des rumeurs courent sur la disparition de son père, mais elle va entreprendre un voyage merveilleux durant lequel elle va apprendre à s’accepter, à s’aimer, à faire entendre sa voix et à se battre pour les siens. »

          Pendant le tournage, Storm Reid s’est immergée dans le personnage et est même allée jusqu’à accomplir elle-même une grande partie des cascades. Elle raconte en souriant : « Lors du tournage de la scène où nous devions courir à travers la forêt et à laquelle on allait ajouter des effets spéciaux pour montrer les arbres qui s’abattent derrière nous, j’ai glissé ! J’ai continué à courir parce que ça rendait les choses plus vraies, mais cela m’a un peu déstabilisée. Et pour une autre scène, j’étais suspendue dans les airs… En gros je devais tomber d’une falaise, mais je me suis beaucoup amusée ! »

C’est presque à la fin du casting mondial de 6 mois – et 3 semaines seulement avant le début du tournage – que les cinéastes ont découvert leur Charles Wallace, en la personne d’un jeune débutant de 10 ans, Deric McCabe. Le petit frère de Meg, un garçon précoce et d’une grande sagesse en dépit de son jeune âge, adore sa grande sœur, mais n’a pas beaucoup d’amis de son âge. En cherchant son père, il tombe dans les griffes de l’énergie malfaisante qui retient prisonnier M. Murry.

La scénariste Jennifer Lee déclare : « Charles Wallace est brillant, mais comme peut l’être un garçon de 5 ans. Il voit le monde comme un enfant, avec toute la magie qu’il peut comporter, toutes les possibilités et le potentiel, mais c’est aussi un enfant qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense et peut paraître un peu arrogant pour son âge, ce qui lui attire des ennuis. Il a cependant quelque chose de spécial, et ce qui le rend si spécial le rend aussi vulnérable – comme beaucoup d’entre nous dans la vie. »

Calvin vient compléter le trio d’intrépides jeunes voyageurs. Ce camarade de classe de Meg est interprété par l’acteur australien Levi Miller (PAN, WATCH OUT). Calvin est un athlète, une star du collège très populaire auprès des filles, et même si sa vie familiale est loin d’être parfaite, il se révèle un ami plein de gentillesse et de compréhension pour Meg. Il sera là pour elle quand elle en aura le plus besoin.

Storm Reid confie : « Meg a le béguin pour Calvin, mais elle refuse qu’il le sache et donne malheureusement l’impression d’être froide et indifférente. Mais au fil de leur quête, elle va apprendre que Calvin et son père avaient des liens, et cela va les rapprocher et les amener à se faire confiance. »

Les parents de Meg

Chris Pine (STAR TREK, WONDER WOMAN, COMANCHERIA) incarne Alex Murry, le père de Meg et Charles Wallace. Ce physicien théoricien qui travaille pour la NASA a découvert avec sa femme le voyage grâce à la compraction, l’utilisation de la cinquième dimension. Il a mystérieusement disparu 4 ans auparavant, et est en fait retenu prisonnier sur la planète Camazotz.
  
Jim Whitaker avait déjà travaillé avec Chris Pine sur le thriller THE FINEST HOURS, et il pensait que le rôle pourrait lui plaire. Ce qui a été le cas, et l’acteur trouvait en outre l’histoire très pertinente dans le climat politique actuel. Il se souvient : « Ava et moi nous sommes retrouvés autour d’un café et avons eu une discussion passionnante sur la vie. J’ai vraiment pu approcher sa personnalité, sa vision du monde, et ce qu’elle voulait faire de ce film. Au bout de 10 minutes, j’étais plus que partant ! »

Chris Pine poursuit : « L’image que je me faisais du personnage du professeur Murry a commencé à prendre forme dès cette première conversation. Nous avons longuement parlé de l’ego et de l’âme. L’ego nous pousse à chercher l’approbation d’autrui, mais à quoi aspire l’âme ? C’est exactement ce dont parle le film. Nous avons discuté de l’homme qu’est M. Murry. Il se définit par sa lutte perpétuelle entre son désir d’accomplir de grandes choses et sa volonté de rester pragmatique et proche des siens. Il est écartelé entre ces deux grandes forces : sa famille qu’il aime et sa soif de réussite. »

Jim Whitaker commente : « M. Murry est un docteur en physique obsessionnel et ambitieux. Il veut faire ce qui est bien pour les siens – et pour l’humanité. En accomplissant un voyage dans l’univers, il compte découvrir ce que personne n’a encore découvert. Il se bat pour saisir quelque chose qui le dépasse, mais cela représente un dilemme pour lui parce qu’il ne veut pas sacrifier sa famille à sa quête. »

Le producteur poursuit : « Chris a le don de disparaître complètement derrière ses personnages. Son rôle n’est pas énorme, mais il est très important parce que le public doit croire à la relation qu’il entretient avec Meg. Leur amour est ce qui sous-tend toute l’émotion du film. » Et Storm Reid de confirmer : « Meg et son père ont un lien très fort. Ils sont très proches et faisaient tout ensemble. Depuis sa disparition, Meg n’a plus la force de continuer seule, et elle n’a plus de boussole pour la guider. »

Gugu Mbatha-Raw (LA BELLE ET LA BÊTE, MISS SLOANE) incarne Kate Murry, l’épouse du personnage de Chris Pine. Biophysicienne couronnée pour ses travaux, elle est l’incarnation de la femme moderne. Elle a installé son laboratoire chez elle, ce qui lui permet d’être très présente auprès de ses enfants. Mais elle est dévastée par la disparition de son mari et n’en comprend pas les raisons.

Red, un personnage désigné dans le livre de Madeleine L’Engle comme « l’homme aux yeux rouges », est interprété par Michael Peña (ANT-MAN, AMERICAN BLUFF). Red aborde les enfants sur la planète Camazotz, mais derrière son apparence plaisante, c’est un pion contrôlé par le ÇA, la force qui va s’emparer de Charles Wallace. Il a même des fils dans le dos, exactement comme une marionnette…

Du côté des ténèbres et ailleurs

Zach Galifianakis, acteur comique réputé (VERY BAD TRIP, « Baskets »), est le Médium Heureux, que Meg, Charles Wallace et Calvin consultent en espérant découvrir une piste pour retrouver M. Murry. Dans le livre, le médium est un personnage féminin, mais les cinéastes ont choisi de confier le rôle à un homme face à un casting très féminin.

Jim Whitaker déclare : « Zach amuse son entourage dès qu’il ouvre la bouche, mais il sait aussi faire résonner nos émotions. Son personnage vit dans une grotte pour échapper aux ténèbres. Il a fini par choisir cette existence pour ne plus avoir à interagir avec personne. »

Mindy Kaling n’a que des éloges pour l’acteur : « Zach ne fait jamais deux fois la même chose dans une scène parce qu’il aime conserver la nouveauté et la fraîcheur. Cet élan lui vient de son expérience d’humoriste et de comique. Cela m’a beaucoup aidée. Il a donné une impulsion spéciale, changeant à lui seul la dynamique sur le tournage tellement il est drôle ! »

Le casting comprend également André Holland (MOONLIGHT, SELMA) dans le rôle de M. Jenkins, le principal du collège, frustré par l’attitude négative et le comportement perturbateur de Meg ; Rowan Blanchard (« Le monde de Riley », SPY KIDS 4) dans le rôle de Veronica Kiley, une camarade de classe qui s’acharne contre Meg mais est finalement aussi peu sûre d’elle et malheureuse que sa victime, et Bellamy Young (« Scandal »), qui joue une femme de la planète Camazotz contrôlée par le ÇA.

D’AUTRES MONDES ET D’AUTRES DIMENSIONS

Pour donner vie à l’histoire imaginée par la romancière, la production a fait appel aux artistes les plus accomplis de l’industrie : le directeur de la photographie Tobias Schliessler ; la chef décoratrice Naomi Shohan ; le chef monteur Spencer Averick ; le chef costumier Paco Delgado ; le superviseur des effets visuels Rich McBride ; le compositeur Ramin Djawadi ; la chef maquilleuse LaLette Littlejohn et la chef coiffeuse Kim Kimble.

Comme avec les acteurs, les cinéastes ont encouragé les différents chefs de département à faire preuve d’originalité afin de développer la vision de Madeleine L’Engle. Ava DuVernay déclare : « « Un raccourci dans le temps » est un livre magnifique et intemporel, mais nous tenions néanmoins à offrir au public une expérience inédite. ». Jim Whitaker ajoute : « Ava désirait que chaque chef de poste travaille avec son équipe pour trouver le moyen de représenter chaque scène de la manière la plus inventive possible. Elle voulait à la fois rendre hommage aux idées du livre et offrir aux spectateurs quelque chose de différent. »

Le tournage principal d’UN RACCOURCI DANS LE TEMPS a débuté en novembre 2016 à Compton, dans le comté de Los Angeles. L’équipe a ensuite posé ses caméras dans les quartiers de West Adams, Venice Beach et San Pedro puis dans les forêts de séquoias de la Californie du Nord. La production a également investi les studios Santa Clarita près de Los Angeles.

Une fois le tournage américain achevé, une équipe réduite s’est rendue en Nouvelle-Zélande où elle a passé deux semaines sur la pittoresque île du Sud. Sur place, la production a filmé dans plusieurs lieux reculés pour capter la beauté brute et spectaculaire des paysages. Le tournage s’est terminé fin février 2017.

Les décors

L’une des missions principales de la chef décoratrice Naomi Shohan (AMERICAN BEAUTY, LOVELY BONES) fut de créer l’univers visuel qui émerveillera les futurs spectateurs. Sur UN RACCOURCI DANS LE TEMPS, il a également fallu qu’elle trouve le moyen d’approfondir l’histoire pour la rendre la plus cinématographique possible. Elle a donc commencé par analyser la nature du projet - notamment l’histoire et sa portée émotionnelle et philosophique - avec son équipe et tous les autres départements. Les informations qui en ont été tirées ont été illustrées puis développées sous la forme de concept art pour déterminer comment et où serait tourné le film.

Pour représenter la ville indéterminée où vit la famille Murry, les cinéastes ont choisi Compton dans le comté de Los Angeles, au sud de Downtown. Compton, tout comme Los Angeles, offrait la diversité recherchée par l’équipe, et sur le plan visuel, l’établissement scolaire de Crenshaw correspondait parfaitement à l’idée que la production se faisait du collège James Baldwin où Meg est élève de quatrième. Il se trouve aussi que c’est là qu’Ava DuVernay a étudié.

Pour la résidence des Murry, les cinéastes ont choisi une maison traditionnelle de style American Craftsman dans le quartier de West Adams à Los Angeles. Puisque Meg et Charles Wallace sont amenés à se rendre dans des mondes fantastiques au cours de leurs aventures, il était important pour l’équipe que les spectateurs découvrent la famille dans un environnement crédible et réaliste qui ancre les personnages dans le réel. Naomi Shohan a choisi West Adams pour le style architectural des maisons qui offre un cadre agréable et accueillant pour les familles.
  
Elle a également trouvé l’histoire du quartier fascinante. Elle explique : « West Adams a énormément changé au cours des 20 dernières années. Il a initialement été construit à proximité du quartier des affaires, Downtown Los Angeles, par des gens fortunés et éduqués. Mais au fil du temps, cette population a déserté le coin pour aller s’installer ailleurs. Les maisons ont alors été récupérées par des habitants plus bohèmes. »

Dans l’histoire, les recherches intergalactiques des Murry les conduisent à la découverte de la compraction, un moyen de voyager dans l’univers en un clin d’œil. Ce voyage est possible grâce à la cinquième dimension, qui n’est pas soumise aux lois spatiotemporelles que nous connaissons.     

Pour donner au garage l’apparence d’un véritable laboratoire scientifique, le département artistique a utilisé des équipements fournis par le Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Ava DuVernay tenait en effet à ce que les éléments scientifiques du film soient aussi réalistes que possible. Les murs du laboratoire sont ainsi recouverts de schémas, de graphiques et de données applicables aux recherches des deux scientifiques, et toutes leurs équations ont été fournies par de vrais astrophysiciens et physiciens théoriciens.

Charlotte Jones Voiklis, la petite-fille de Madeleine L’Engle, admet que sa grand-mère n’avait pas de véritable formation scientifique lorsqu’elle a écrit le livre. Elle commente : « Son amour de la science reposait avant tout sur les métaphores qu’offrait celle-ci. Elle aimait l’idée qu’en manipulant l’atome nous avions libéré une force que nous étions incapables de maîtriser. Elle était consciente du fantastique potentiel créatif du nucléaire mais également de son immense capacité de destruction. »

Les cinéastes espéraient néanmoins pouvoir expliquer, ne serait-ce qu’en théorie, le concept du voyage spatiotemporel sur le plan visuel et thématique. Naomi Shohan déclare : « Dans le film, les personnages passent d’un point A à un point B situés à 92 millions d’années-lumière l’un de l’autre en l’espace d’une seconde. Nous tenions donc à pouvoir expliquer ce phénomène en termes simples. » 

Interrogées sur la crédibilité de la théorie appelée compraction dans le livre, l’astrophysicienne de la NASA Amy Mainzer et l’ingénieure système Tracy Drain ont confirmé à l’équipe que le tesseract est un véritable concept géométrique : il s’agit de l’analogue quadridimensionnel du cube. En quelque sorte, le tesseract est au cube ce que le cube est au carré.

Tracy Drain explique : « Un cube à l’intérieur d’un cube, c’est ce qu’on appelle un hypercube. Métaphoriquement parlant, dans le film, le tesseract permet de voyager dans l’espace-temps en passant par une cinquième dimension, dont l’existence dans le monde réel n’a pas encore été démontrée. En substance, la faisabilité du voyage spatiotemporel dépend donc de la personne à qui l’on pose la question... »

Ava DuVernay déclare : « Il faut posséder certaines qualités propres et une grande force intérieure pour être capable de voyager dans l’espace-temps. Tout ceci fait partie des choses que Meg doit découvrir au cours de son périple intergalactique. » La caméra se concentre surtout sur les réactions des personnages face au tesseract, ce qui permet aux spectateurs de s’imaginer ce que l’on ressent au cours d’un voyage dans l’univers. 

Les effets visuels

Pour créer les effets du voyage spatiotemporel, ainsi que les nombreux autres effets nécessaires pour donner vie à sa vision, Ava DuVernay a fait appel à Rich McBride de chez Industrial Light & Magic, qui l’avait impressionnée par son travail sur des films tels que GRAVITY ou THE REVENANT.

La réalisatrice déclare : « Rich m’a appris que les effets visuels étaient indissociables de la photographie. Ensemble, nous avons donc cherché à éclairer les plans en images de synthèse de la même manière que les décors réels. C’était la première fois que je travaillais avec un superviseur des effets visuels qui pensait de cette manière. Il porte une attention particulière à la mise en lumière pour rendre le plan le plus réaliste possible. Ça a été un processus collaboratif très intense. »

         La chef décoratrice Naomi Shohan était très enthousiaste à l’idée de créer les décors des différentes planètes visitées par les personnages lancés à la recherche du professeur Murry. Déterminer l’apparence de ces mondes lointains a nécessité plusieurs mois de travail et la contribution de tous les départements. Les planètes constituent également un élément majeur de l’évolution de Meg. Au début de l’histoire, elle est au collège, un univers où il est plus facile de se conformer que d’être soi-même. Chacune des planètes qu’elle visite fait cependant ressortir différents aspects de sa personnalité qui l’aident à s’accepter et à devenir plus forte.

La planète Camazotz, où réside l’énergie maléfique du « cerveau » désincarné simplement connu sous le nom de ÇA, change constamment d’apparence. Le ÇA contrôle tous les habitants de Camazotz, y compris M. Murry, retenu prisonnier sur la planète. C’est le seul endroit où Mesdames Qui, Quidam et Quiproquo ne peuvent se rendre car elles incarnent la lumière pure, et n’existent donc pas là où règne l’obscurité.

Certaines des scènes qui se déroulent sur Camazotz ont été tournées en Nouvelle-Zélande, d’autres dans les forêts de séquoias de Californie du Nord à Patrick’s Point et dans le Sequoia Park près d’Eureka dans le comté de Humboldt, notamment pour la séquence dans laquelle Meg et Calvin sont traqués dans les bois. Pour filmer la scène, Rich McBride a utilisé des drones puis transféré les images sur ordinateur de manière à ce que les artistes en charge des effets visuels aient accès à tous les recoins de la forêt pour créer les effets nécessaires à la scène. 

Il détaille : « Nous avons donné vie aux différents éléments de la forêt que l’on voit en arrière-plan - comme les arbres, le feuillage, les roches et la terre - pour que les spectateurs réalisent que c’est en fait le paysage tout entier qui se ligue contre nos hérosNous avons commencé par simuler une sorte de tempête avec des vents capables d’abattre des arbres tandis que la terre et les feuilles s’élèvent dans les airs. L’équipe en charge des effets spéciaux a ensuite généré du vent et fait tomber de vrais arbres devant les acteurs pour provoquer des réactions authentiques. Nous avons plus tard intégré ces éléments aux images de synthèse. »

Pour créer les quartiers apparemment idylliques de Camazotz où nos héros découvrent des rangées de maisons identiques devant lesquelles des enfants font rebondir un ballon de manière parfaitement synchronisée, Naomi Shohan a initialement pensé que son équipe allait devoir construire tout un pâté de maisons. Par chance, elle a trouvé une base militaire à San Pedro qui répondait parfaitement aux besoins du film. L’uniformité des lieux a permis à la chef décoratrice de donner une apparence identique à tous les jardins avec un minimum d’aménagements.
  
Elle déclare : « Tout se ressemblait. Il se dégageait des lieux une ambiance très étrange et par chance, aucun des jardins n’était entretenu, ce qui était parfait pour nous. » Cette scène joue un rôle crucial dans l’évolution du personnage de Meg, car elle remet en question son désir de se conformer au lieu de développer son individualité. 

La scène qui se déroule sur une plage bondée de Camazotz - où Red approche Meg, Charles Wallace et Calvin - a quant à elle été filmée à Venice Beach à Los Angeles. Mais ce qu’ignorent les enfants, c’est que cette plage est en réalité une illusion créée de toutes pièces par le ÇA. Le producteur Jim Whitaker commente : « Il s’agit d’une de mes scènes préférées du film, et elle faisait déjà partie de la toute première version du scénario de Jennifer. Red propose aux enfants de le suivre mais ce qu’il veut en réalité, c’est les faire passer du côté obscur de Camazotz – ce qu’ils ignorent car Michael Peña a l’air de quelqu’un de plutôt sympathique qui veut simplement leur venir en aide. »

Uriel, la première planète sur laquelle sont transportés Meg, Charles Wallace et Calvin, est un monde luxuriant, vert et fertile qui n’a jamais connu que la lumière. Ses paysages vallonnés sont recouverts de plantes et de fleurs immenses dont certaines sont mêmes capables de communiquer avec les humains. Les majestueux paysages montagneux de l’Aoraki/mont Cook en Nouvelle-Zélande ont servi de décors à plusieurs scènes qui se déroulent sur Uriel. L’équipe a posé ses caméras sur la rive ouest du lac Hawea dans le district de Central Otago, dans une propriété de plus de 2 800 hectares aux verts pâturages située au bord d’un lac aux eaux turquoise, au pied de montagnes pittoresques coiffées de neiges éternelles.

Ava DuVernay déclare : « En lisant la magnifique description d’Uriel dans le scénario, j’ai immédiatement pensé à un endroit fleuri avec un ensoleillement constant et de l’eau en abondance pour permettre à tous les organismes vivants de prospérer. Imaginez le plus bel endroit de la Terre, multipliez-le par dix et vous obtiendrez Uriel ! » Oprah Winfrey ajoute : « C’est un endroit où les fleurs, les arbres, le ciel et l’eau parlent tous un langage qui leur est propre. »

C’est également sur Uriel que Madame Quiproquo se transforme en une majestueuse créature ailée pour transporter les enfants aux quatre coins de la planète. Reese Witherspoon, qui n’avait encore jamais tourné dans un film faisant appel à des images de synthèse, raconte : « C’était passionnant d’observer le processus qui permet de transformer mon personnage en une créature féérique. J’ai toujours beaucoup aimé l’imagination des films Disney. Celle des artistes en charge des effets visuels est très impressionnante : ils sont capables de créer n’importe quoi. »

C’est sur la planète Orion, dont le paysage rocheux est noyé sous plusieurs couches d’un épais brouillard bas, que réside le Médium Heureux, un devin qui vit dans une grotte pour éviter toute confrontation et échapper à l’obscurité. La grotte créée pour le film est beaucoup plus complexe que celle décrite dans le roman et a été érigée aux Santa Clarita Studios. Il s’agit du plus grand décor du film, et sa construction a nécessité près de quatre mois de travail.

Le personnage du Médium Heureux repose sur le concept de l’équilibre dans l’existence, c’est pourquoi Naomi Shohan et son équipe ont complètement réinterprété l’environnement dans lequel il vit et créé un espace qui souligne le thème de l’harmonie. La scénariste Jennifer Lee explique : « La grotte constitue un système complexe conçu pour aider les visiteurs à trouver l’équilibre dans leur vie, et même ce qui ne devrait pas coexister en harmonie finit par se contrebalancer. Elle se compose de magnifiques sculptures et de balanciers complexes qui en font un monde dans lequel les personnages doivent apprendre à trouver l’équilibre avant de pouvoir poursuivre leur quête. »

La grotte, qui a été conçue de manière verticale et s’enfonce en spirale dans le sol, est dominée par des tons ambrés. Les murs ont été fabriqués en bois avant d’être enduits de plâtre puis peints. Enfin, des balanciers en cristal ambré réalisés en fibre de verre ont été accrochés aux murs en guise de marches, mais leur mouvement ressemble davantage à celui d’une balançoire. Une fois que tous les occupants de la grotte ont trouvé l’équilibre et l’harmonie, le Médium Heureux utilise son énergie pour générer des visions, ce qui donne lieu à une scène captivante et poignante. 

L’image

Bien qu’UN RACCOURCI DANS LE TEMPS raconte l’histoire personnelle et émouvante d’une jeune fille qui tente de s’accepter telle qu’elle est, il s’agit également d’un film à grand spectacle qui met en scène des mondes extraordinaires. C’est pourquoi la production a choisi de faire appel à un directeur de la photographie expérimenté, capable d’éclairer et de filmer des univers aux atmosphères très distinctes.

Le chef opérateur Tobias Schliessler, qui a pris part à des films aussi variés que LA BELLE ET LA BÊTE, TRAQUE À BOSTON, DREAMGIRLS et FRIDAY NIGHT LIGHTS, aime passer d’un genre cinématographique à l’autre car cela l’oblige sans cesse à se renouveler. Il commente : « Ma tâche consiste à donner vie à la vision du réalisateur. Chaque film est donc un nouveau défi car il faut trouver le meilleur moyen d’interpréter l’histoire à travers le cadrage et l’éclairage. » 

Le directeur de la photographie, qui a grandi en Allemagne, ne connaissait pas le roman de Madeleine L’Engle avant de prendre part au projet et a rejoint l’équipe avec une idée assez vague de l’histoire et des personnages. Heureusement, la réalisatrice Ava DuVernay avait, elle, une idée très précise de la manière dont elle voulait raconter l’histoire sur le plan visuel, et très vite, il s’est instauré entre eux une relation privilégiée.

Ava DuVernay tenant à ce que le caractère poignant de l’histoire se matérialise à l’écran, le chef opérateur s’est donc mis en quête de moyens créatifs pour souligner les émotions. Il commente : « Bien qu’il s’agisse d’un film à gros budget, nous sommes revenus à nos racines indépendantes et nous sommes largement appuyés sur le cadrage. Ava m’a mis au défi de faire preuve d’originalité en la matière. En se montrant inattendu, on confère plus de caractère aux scènes. » 

Sur le plan technique, UN RACCOURCI DANS LE TEMPS a donné l’occasion au directeur de la photographie d’essayer de nouveaux équipements et d’obtenir d’impressionnantes images. Pour la scène filmée dans les forêts de séquoias de Californie du Nord - dans laquelle la planète Camazotz se retourne littéralement contre Meg et Calvin -, Tobias Schliessler a installé une Spydercam sur câble directement au-dessus de la tête des acteurs, de manière à pouvoir se déplacer à travers la forêt à près de 50 km/h, ce qui a permis d’obtenir d’incroyables plans à basse altitude. Il a également utilisé un drone et un stabilisateur gyroscopique portable Artemis Maxima afin d’obtenir des travelings fluides pour compléter les plans de la Spydercam.

La Chapman Hydrascope de 12 mètres a été utilisée pour la plupart des plans nécessitant une grue tournés en Californie, tandis qu’en Nouvelle-Zélande, le directeur photo a opté pour une Technocrane de 15 mètres pour filmer les magnifiques paysages et traduire au mieux leur immensité.

Pour souligner la beauté naturelle des décors néo-zélandais, Tobias Schliessler a en outre filmé avec plusieurs ouvertures et des filtres à densité neutre (ND). Il explique : « Les montagnes étaient tellement imposantes que je voulais vraiment essayer de reproduire cette sensation à l’écran. »
  
Pour filmer au mieux les spectaculaires costumes portés par Madame Quidam, Madame Quiproquo et Madame Qui, ainsi que leurs impressionnants maquillages et coiffures, le directeur de la photographie a mis au point un éclairage stylisé grâce aux projecteurs SkyPanel de chez ARRI, à des Soft Sun, à de bonnes vieilles ampoules à incandescence et des projecteurs H.M.I à lentille de Fresnel. Mindy Kaling déclare : « Tobias sait exactement comment filmer les décors pour les magnifier. Et la manière dont il a éclairé les personnages et l’atmosphère environnante ne ressemble à rien de ce que j’avais vu auparavant. »

Le principal défi auquel le département caméra a été confronté a consisté à éclairer la grotte du Médium Heureux construite en studio, ce qui s’est révélé extrêmement difficile en raison des possibilités limitées de recourir à l’éclairage. Tobias Schliessler explique : « Nous avons finalement opté pour des projecteurs mobiles contrôlés à distance pour les éclairages focalisables et des spots colorés lorsque des accents de couleur étaient nécessaires. » 

Les costumes

Parmi les nombreuses idées d’Ava DuVernay pour développer la vision unique de Madeleine L’Engle sur le plan créatif, la réalisatrice tenait à ce que Madame Qui, Madame Quiproquo et Madame Quidam portent des costumes élégants et futuristes. Le producteur Jim Whitaker a alors immédiatement pensé au chef costumier espagnol Paco Delgado. Il explique : « Paco n’a pas peur de sortir des sentiers battus, et Ava cherchait quelqu’un doté d’une imagination et d’une créativité débordantes qui puisse l’aider à donner vie à sa vision des trois guides. »

Le chef costumier a ainsi imaginé et confectionné des tenues différentes et toutes plus originales, extravagantes et envoûtantes les unes que les autres pour chacune des planètes visitées. Il commente : « J’aime être éclectique et intégrer toutes les images et les idées qui me passent par la tête dans mes créations. »

Madame Quidam, interprétée par Oprah Winfrey, est la plus sage des guides. Elle incarne l’énergie et la lumière. L’actrice déclare : « Madame Quidam a un style qui lui est propre. Elle a plusieurs milliers d’années et crée ses tenues à partir de morceaux d’étoiles et de cosmos assemblés pêle-mêle. Elle a fière allure. »

Le costume imaginé par Paco Delgado pour Madame Quidam lorsqu’elle se rend sur la planète Camazotz est une robe à la forme originale réalisée à partir d’un lourd organza aux reflets métalliques et à la texture gaufrée. Pour jouer sur le concept de l’explosion d’une supernova, l’intérieur de la tenue a été constellé de petites lumières tandis que des armatures métalliques ont été positionnées sur le torse et les hanches de l’actrice. Le chef costumier commente : « La plupart des habits féminins d’époque utilisent une structure similaire pour soutenir les différentes épaisseurs de tissu. Nous avons fait l’inverse et l’avons placée à l’extérieur. »

Sur Terre, Madame Quidam porte une robe longue en cotte de mailles tandis que dans la grotte du Médium sur Orion, on la découvre vêtue d’une longue jupe plissée couleur cuivre et d’un corset métallique en forme de ressort sur un haut blanc qu’on dirait orné de plumes. Oprah Winfrey commente : « Les fabuleux costumes de Paco m’ont aidée à me glisser dans la peau du personnage. Mais aussi beau soit-il, porter un corset en métal est loin d’être confortable ! »

Paco Delgado a disposé de plus de liberté pour créer les costumes du personnage de Reese Witherspoon. Il déclare : « Madame Quiproquo est très fantaisiste et éthérée. Elle semble toujours heureuse. Lorsqu’on la rencontre pour la première fois dans le film, tout comme dans le roman, elle est vêtue de draps de lit qu’elle a subtilisés. Pour moderniser ce concept, j’ai conservé l’idée des draps pour créer une tenue plus sculpturale et légèrement abstraite qui ne suit pas les lignes du corps mais souligne la taille du personnage et crée un effet de silhouette. »

Pour le jupon de la robe que porte Madame Quiproquo sur Orion, le chef costumier a créé un tissu spécial qui évoque des queues de poisson en mouvement. Le haut de la tenue se compose quant à lui d’une fine épaisseur de tissu sous un gilet en cuivre rehaussé d’épaulettes. Pour la tenue qu’elle porte sur Camazotz, Paco Delgado s’est inspiré de l’arum d’Éthiopie pour créer une magnifique robe blanche animée d’un gracieux mouvement.

Reese Witherspoon confie : « Les costumes de Paco sont vraiment superbes. Leurs couleurs, leurs reflets métalliques et la quantité de tissu nécessaire à leur confection leur donnent très fière allure. Il avait une vision singulière et très audacieuse, et n’a pas fait pas dans la demi-mesure ! »

Les costumes que Paco Delgado a imaginés pour Madame Qui - interprétée par Mindy Kaling - font quant à eux référence à différentes cultures, différents continents et différentes époques. Ils mêlent esthétique japonaise et influences nordiques. Pour la tenue que porte le personnage sur Terre, le chef costumier s’est inspiré du kimono japonais et a imaginé une splendide robe composée de plusieurs couches de tissus colorés coupés de manière asymétrique sous une pèlerine argentée et pastel brodée de plumes.  

Sur Orion, la tenue de Madame Qui a été inspirée par des photos de femmes colombiennes portant un panier sur la tête. Elle se compose de différents tissus et motifs cousus en patchwork et d’une jupe portée diagonalement par-dessus. Sur Camazotz, elle apparaît vêtue d’une robe au style plus décontracté que le chef costumier a créée à partir d’un tissu similaire à ceux utilisés au XIVe siècle au Japon et sur lequel certaines des citations du personnage ont été imprimées dans différentes polices de caractère.

Les maquillages

Les costumes imaginés par Paco Delgado pour Mesdames Quidam, Quiproquo et Qui associent une esthétique futuriste inspirée par la terre, l’eau et le ciel à des étoffes et des textures peu communes, et en raison de la délicatesse des matériaux utilisés et la complexité de leur fabrication, ils n’étaient pas évidents à enfiler. Si l’on ajoute à cela le temps nécessaire à la coiffure et au maquillage, il fallait quotidiennement trois heures à Oprah Winfrey, Reese Witherspoon et Mindy Kaling pour se préparer.

La chef maquilleuse LaLette Littlejohn (DREAMGIRLS, COLLATÉRAL et COMMENT TUER SON BOSS ?), a été chargée de superviser l’équipe des maquilleurs individuels des actrices du film, notamment composée de Derrick Rutledge, Molly R. Stern, Tracey Levy et Cindy Williams. Inspirés par les costumes élaborés de Paco Delgado, LaLette Littlejohn et son équipe ont créé pour chacun des personnages des maquillages extraordinaires qui subliment leurs diverses origines ethniques.

Derrick Rutledge collabore avec Oprah Winfrey depuis des années et sait instinctivement ce qui lui plaît et ce qui ne lui plaît pas. C’est lui qui a eu l’idée de la thématique des étoiles pour son maquillage – après tout, Madame Quidam vient du cosmos – et de mettre l’accent sur ses sourcils et ses lèvres. Il a ainsi fait ressortir son regard grâce à des sourcils en cristal et constellé son visage de pierres et de gemmes. L’actrice commente en souriant : « C’est comme si tout l’univers s’était donné rendez-vous sur mon visage ! »

À l’image de leurs costumes, l’apparence des trois guides change en fonction de leur environnement. Lorsque Madame Quidam se rend sur Terre dans sa robe métallique, sa peau se pare de reflets métallisés, des éclats de cristaux sombres et des feuilles argentées ornent ses sourcils et ses lèvres prennent une couleur noire-argentée. À l’inverse, sur Uriel, elle a des sourcils émeraude réalisés à partir de minéraux de jade broyés, la peau dorée, des pierres argentées sur le front et un rouge à lèvres d’un rose orangé pailleté qui soulignent à merveille son costume.

Pour la planète Camazotz, Derrick Rutledge a choisi d’atténuer le thème des étoiles. Il explique : « Nous avons conservé le thème récurrent du rouge à lèvres pailleté et avons utilisé du rose, du bleu et de l’argenté. Mais pour les sourcils et le bindi qu’elle porte sur le front, nous avons opté pour des couleurs et des pierres naturelles. » Sur Orion, Madame Quidam porte un rouge à lèvres nude et sa teinte de peau naturelle relevée par des pierres d’ambre. 

LaLette Littlejohn déclare : « Le maquillage du personnage de Reese Witherspoon, Madame Quiproquo, est plus subtil et naturel. Ses costumes sont plus épurés que ceux de ses partenaires. C’est pourquoi nous avons opté pour une base naturelle avec très peu de fond de teint. »

La chef maquilleuse poursuit : « Madame Qui, incarnée par Mindy Kaling, s’habille en revanche de manière plus formelle et académique, mais son maquillage reste discret. » Sur Camazotz, elle a un bindi bleu sur le front tandis que sur Terre elle porte un rouge à lèvres et de l’ombre à paupières violette, et sur Orion, du rouge à lèvres et de l’ombre à paupières bleue.

Les coiffures

Les fabuleuses perruques futuristes des 3 guides célestes ont été supervisées par Kim Kimble, la chef du département coiffure. Troisième génération de sa famille à exercer ce métier, saluée pour sa créativité, elle a travaillé auprès d’artistes telles que Beyoncé, Mary J. Blige et Shakira.
                                                                       
Quoi que Kim Kimble ait déjà pris part à des films fantastiques, UN RACCOURCI DANS LE TEMPS revêtait à ses yeux un caractère unique. Elle explique : « C’est un film à part dans le genre fantastique car l’apparence des personnages repose principalement sur leur personnalité, et nous voulions leur donner un style totalement inédit. On voit rarement des perruques à l’esprit si haute couture au cinéma. Chacune des coiffures portées par Mesdames Quidam, Quiproquo et Qui aurait parfaitement sa place dans un défilé de mode. »

Kim Kimble et ses principales stylistes ont travaillé en étroite collaboration avec Paco Delgado et LaLette Littlejohn pour s’assurer que leurs créations viennent parfaire les costumes et le maquillage des personnages afin de créer une apparence cohérente sur chaque planète. Son équipe a ainsi conçu plusieurs centaines de perruques au style complexe (Madame Quidam, Madame Qui et Madame Quiproquo portent chacune plus de 10 perruques différentes) et consacré de longues heures à leur confection, à leurs essayages et à leur ajustement.

La musique et les chansons

Ramin Djawadi, à qui l’on doit entre autres les génériques des séries « Game of Thrones » ou « Westworld », sait le rôle crucial que joue la musique au cinéma et à la télévision. L’aspect émotionnel de l’histoire - essentiel aux yeux d’Ava DuVernay - a donc représenté un défi passionnant pour le compositeur, qui a pu explorer musicalement plein d’univers cinématographiques différents. 

La réalisatrice déclare : « Ramin est un homme adorable doublé d’un artiste ouvert et généreux. Il est fait preuve d’une grande sensibilité dans son travail et ses rapports avec les autres. J’ai pris beaucoup de plaisir à le regarder diriger l’orchestre. Je suis convaincue que la musique du film résistera à l’épreuve du temps. »

Le compositeur déclare : « UN RACCOURCI DANS LE TEMPS est un film sur la famille, l’amour et les émotions. Ava et moi voulions traduire le cheminement complexe des personnages à travers des thèmes musicaux qui allient drame et fantastique. »

La musique du film a été enregistrée à Los Angeles avec un orchestre de 71 musiciens, une chorale de 29 adultes et une chorale de 24 enfants. Ramin Djawadi commente : « Elle associe une variété d’instruments représentatifs de diverses cultures, comme le tabla venu d’Inde ou le hammered dulcimer. Puisqu’il s’agissait d’un film fantastique, il n’y avait aucune limite et aucune règle. »  Pour souligner le concept du voyage intergalactique, il a de plus intégré des glissandos à ses compositions pour donner l’impression d’un étirement musical.

La bande originale inclut notamment la chanson du générique de fin « I Believe », interprétée par DJ Khaled - avec la participation de Demi Lovato -, deux versions de « Flower of the Universe » de Sade, dont un remix de No I.D,  « Magic », composée par Sia avec le musicien Jesse Shatkin, « Let Me Live » par Kehlani et « Warrior » par le duo Chloe x Halle.

« Chacune des chansons de la bande originale a été conçue en étroite collaboration avec les musiciens concernés », explique Ava DuVernay. « J’ai ressenti une telle symbiose artistique avec Sade sur « Flower of the Universe » que j’ai suivi le chemin inverse de ce que je fais d’habitude en me servant de ses paroles comme dialogues ! J’ai adoré travailler avec DJ Khaled, qui s’est investi avec beaucoup d’enthousiasme et de générosité dans ce projet, avec l’extraordinaire Demi Lovato. Sia, Kehlani et Chloe x Halle se sont approprié avec brio l’atmosphère visuelle du film pour écrire des chansons qui sortent de l’ordinaire et subliment le parcours héroïque de Meg. »

UN VOYAGE SPATIO-TEMPOREL POUR TOUS

« Un raccourci dans le temps » de Madeleine L’Engle captive les lecteurs de tous âges depuis 1962. Grâce à l’audacieuse adaptation d’Ava DuVernay, une toute nouvelle génération va tomber sous le charme de ce classique enchanteur.

La réalisatrice déclare : « Meg Murry est une jeune fille imparfaite qui se lance dans une aventure fantastique, non pas pour devenir parfaite mais pour apprendre à s’accepter telle qu’elle est, avec ses qualités comme ses défauts. À ses côtés, nous explorons des thèmes qui nous concernent tous, qu’importe d’où l’on vient, à quoi on ressemble ou ce en quoi nous croyons. Nous sommes tous tiraillés entre l’amour et la haine, l’ombre et la lumière. C’est le fondement même de notre humanité, quelque chose d’universel. C’est à la fois notre faiblesse et notre force. »

Pour l’actrice Storm Reid, le message principal du film est celui de l’indulgence envers soi-même. Elle déclare : « C’est normal de connaître des hauts et des bas. C’est même ce qui fait de nous des êtres humains. Mais il est important de faire ce que l’on aime et de ne jamais laisser personne nous dire qu’on ne peut pas accomplir quelque chose. »

Le producteur Jim Whitaker ajoute : « Ce que j’aime particulièrement dans ce film, c’est qu’il illustre visuellement le combat entre la lumière et les ténèbres, auquel il apporte un contexte émotionnel à travers le cheminement de Meg, un être humain plutôt sombre au début de cette histoire, mais qui se révèle finalement lumineux et fort. »

Le concept de l’ombre et la lumière représente bien plus que le simple combat du bien contre du mal. Il symbolise le quant-à-soi par opposition à l’action, le courage par opposition à la lâcheté, l’individualité par opposition au conformisme et bien d’autres idées fondamentales très pertinentes dans la société moderne.

Jim Whitaker conclut : « L’extraordinaire peut souvent sembler ordinaire. Mais le périple de Meg Murry nous prouve qu’il est possible de faire triompher la lumière sur les ténèbres, et de proposer ainsi au monde ce qu’il y a de meilleur en nous. »


A l’occasion de son adaptation au cinéma, UN RACCOURCI DANS LE TEMPS, le roman original de Madeleine l’Engle est édité pour la première fois en France, traduit par Anne Crichton pour les éditions Hachette Romans avec, comme première de couverture, l’affiche du film. Véritable classique de la littérature jeunesse aux Etats-Unis depuis 50 ans, cette histoire fantastique est un best-seller vendu à plus de 23 millions d’exemplaire dans le monde. Destiné prioritairement aux adolescents, il leur offre une double lecture : à la fois la dénonciation de toutes les formes de totalitarisme et de conformisme mais aussi l’histoire d’une jeune fille cherchant désespérément sa place au sein de sa famille.


Pour la saison 2018, le Rotary collecte des fonds en faveur de la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (FRC). Dans ce cadre, en partenariat avec The Walt Disney Company France, l’association organise dès le 9 mars dans près de 500 salles en France des avant-premières exceptionnelles du film. Depuis 2005, l’action nationale ESPOIR EN TÊTE a récolté 10,8 millions d’euros reversés chaque année à la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (FRC). Objectif : financer l’achat de matériel lourd destiné à 62 projets menés par des équipes œuvrant dans des laboratoires français de recherche fondamentale sur le cerveau. Plus d’informations sur les dates et horaires des séances et réservations sur www.espoir-en-tete.org.

  
#UnRaccourcidansleTemps

Autre post du blog lié au film UN RACCOURCI DANS LE TEMPS