mercredi 22 juillet 2020

THE KING OF STATEN ISLAND


Drame/Comédie/Parfois drôle, parfois touchante, toujours juste, une très agréable tranche de vie à découvrir

Réalisé Judd Apatow
Avec Pete Davidson, Marisa Tomei, Bill Burr, Maude Apatow, Bel Powley, Ricky Velez, Lou Wilson, Moises Arias, Steve Buscemi...

Long-métrage Américain
Durée : 02h17mn
Année de production : 2020
Distributeur : Universal Pictures International France

Date de sortie sur nos écrans : 22 juillet 2020


Résumé : Il semblerait que le développement de Scott ait largement été freiné depuis le décès de son père pompier, quand il avait 7 ans. Il en a aujourd’hui 24 et entretient le doux rêve d’ouvrir un restaurant/salon de tatouage. Alors que sa jeune soeur Claire, sociable et bonne élève, part étudier à l’université, Scott vit toujours au crochet de sa mère infirmière, Margie, et passe le plus clair de son temps à fumer de l’herbe, à traîner avec ses potes Oscar, Igor et Richie et à coucher en cachette avec son amie d’enfance Kelsey. Mais quand, après 17 ans de veuvage, sa mère commence à fréquenter Ray, lui aussi pompier, Scott va voir sa vie chamboulée et ses angoisses exacerbées. L’adolescent attardé qu’il est resté va enfin devoir faire face à ses responsabilités et au deuil de son père.

Bande-annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : film à dialogues, marqué par la patte affûtée de son réalisateur Judd Apatow, THE KING OF STATEN ISLAND est une tranche de vie très agréable à découvrir. Bien que l'action se déroule de nos jours, Judd Apatow lui donne une tonalité vintage qui sied fort bien au style qu'il insuffle à cette histoire.

Le réalisateur sait mettre en valeur les aspects humains de ses personnages pour les rendre émouvants. On ne voit pas passer les deux heures et quart de ce long-métrage qui sait toujours naviguer entre le rire et l'émotion, de façon nuancée, attendrissante et juste.

Les scénaristes Judd Apatow, Dave Sirus et Pete Davidson offrent une fluidité à la narration qui permet de voir évoluer le personnage principal tout en bâtissant les relations avec son entourage. Ils gèrent l'avancement du propos avec des ellipses qui ne se mettent jamais en travers du sens de l'histoire et apportent une dynamique pour passer d'un moment à l'autre. 

En tant que spectateurs, on s'attache à cette galerie de portraits dont les contradictions, les maladresses, les ratés et les moments de tendresses sont autant de rappel de notre humanité, car ils nous ressemblent un peu, quelque part. On rit parfois des échanges verbeux qui paraissent improbables et qui ont pourtant un goût de possible.

Située à Staten Island, l'un des cinq boroughs de New-York, celui au sud-ouest de la ville, cette aventure paraît vivante, car elle s'ancre dans un réalisme qui donne la sensation d'y être, de connaître les gens et de les comprendre.

Les acteurs sont attachants. Pete Davidson, avec sa bouille boudeuse et son allure dégingandée, rend son personnage, Scott Carlin, plus vrai que nature et, malgré l'incapacité de Scott à se résoudre à prendre de la maturité, l'acteur sait le rendre désarmant. 



Il forme un duo à la dynamique convaincante et crédible avec Bel Powley, qui interprète Kelsey, une jeune femme amoureuse de Scott, mais qui se tourne vers l'âge adulte plus vite que lui.


Marisa Tomei est, comme toujours, une solide interprète dans le rôle de Margie, la Maman de Scott. Elle apporte un joli brin de folie à cette femme qui a besoin de se reconstruire.



Bill Burr interprète Ray Bishop, un père de famille, pompier de profession, qui va avoir un impact sur la vie de Scott et de sa mère.


On a plaisir à voir des acteurs tels que Moises Arias, qui interprète Igor, ou encore Steve Buscemi, qui interprète Papa, dans de petits rôles auxquels ils prêtent avec succès leurs personnalités marquantes.

Copyright photos @ Universal Pictures International France

THE KING OF STATEN ISLAND aborde des sujets propres à la vie et explore également le poids du deuil pour ceux qui restent. Judd Apatow sait nous conter avec talent les travers et les qualités de protagonistes avec lesquels on aurait bien envie de continuer ce bout de route dont les cahots ont un écho parfois familier.

NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

LA GENÈSE DU PROJET

RIRES & LARMES 

Qu'il s'agisse d'un cas de virginité avancée, d'une grossesse involontaire, d'une fâcheuse tendance à se saborder, d'une maladie mortelle ou de la crise de la quarantaine, Judd Apatow s'est rendu maître des comédies aux sujets épineux qu'il aborde avec un savoureux mélange d'absurdité comique, d'observation incisive et d'empathie. Avec THE KING OF STATEN ISLAND, il embarque les spectateurs le long d'un cheminement personnel plein d'humour noir, inspiré de la vie de son interprète principal, le jeune humoriste Pete Davidson. 

Quand Pete avait 7 ans, son père Scott, pompier à New York, est mort lors des interventions au World Trade Center, à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Son décès a profondément marqué la vie de son jeune fils. Dans le film, Scott Carlin, un personnage inspiré de Pete, est lui-même aux prises avec la mort prématurée de son père pompier. Ce deuil soudain l'a freiné dans son développement et son émancipation, faisant de lui un fardeau pour sa mère et sa jeune soeur. THE KING OF STATEN ISLAND trouvera écho auprès d’une génération de jeunes gens de plus en plus ouverts et à l'écoute des dommages psychologiques qu'ils ont pu subir, de leurs failles et de leurs addictions.

PETE ET DAVE

SCÉNARISTES & AMIS 

Bien avant de collaborer avec Judd Apatow, Pete Davidson avait envisagé de mettre les éléments qui ont marqué sa jeune existence à Staten Island sous forme de scénario. À 18 ans, il rencontre l'humoriste et auteur de 25 ans son aîné, Dave Sirus, qui lui fait découvrir Los Angeles. Une complicité naît rapidement et ils se mettent à collaborer sur l'écriture de sketches pour la chaîne Comedy Central. Peu de temps après, Pete Davidson commence à travailler pour le « Saturday Night Live » (SNL) et Dave Sirus l’y rejoint l’année suivante comme auteur. 

Leur collaboration au SNL renforce leur lien. Pour Pete Davidson, « Dave est la personne la plus drôle que je connaisse. Il est aussi brillant qu’adorable, ce qui peut en intimider certains. Il obtient enfin la reconnaissance qu’il mérite, ce qui me rend très heureux. Je ne serai jamais arrivé jusque-là sans Dave, ça ne fait aucun doute. » 

Petit à petit, les deux amis ont imaginé un scénario tiré de la vie de Pete Davidson. « Le moment semblait opportun, par rapport à mon cheminement personnel et professionnel », déclare l’intéressé. Mais ni lui ni Dave Sirus n’avaient écrit pour le grand écran. Il leur fallait un guide avisé.

TIRER UN FILM DE 90 PAGES DE BLAGUES
JUDD APATOW PREND LES CHOSES EN MAIN

La qualité humoristique de l’écriture de Pete Davidson et Dave Sirus ne fait aucun doute, mais nul autre que Judd Apatow ne pouvait mieux tourner une longue série de scènes comiques, aussi brillantes soient-elles, en un scénario de long métrage incisif.

Depuis son premier film comme réalisateur, 40 ANS, TOUJOURS PUCEAU (2005), Judd Apatow a su démontrer sa capacité à capter l’attention des spectateurs autant par l’humour que par les sentiments, sachant saisir des moments de sincère émotion dans des comédies traitant de problèmes intimes, de façon franche et résolument osée.

Peu de temps avant de rejoindre le SNL à l’automne 2014, Pete Davidson avait rencontré Judd Apatow lors d’une brève apparition dans son film CRAZY AMY, interprété par Amy Schumer. « Amy me briefait sur les jeunes humoristes à suivre », se souvient Judd Apatow. « Et un soir, elle m’a dit : « Il faut absolument que tu voies ce jeune type. Il a 19 ans et il est à hurler de rire. » On a regardé une vidéo de lui et on s’est dit qu’on devait le mettre dans notre film. J’ai toujours cette propension à vouloir planter un drapeau, comme pour dire : « Je savais qu’il allait devenir célèbre avant tout le monde », ajoute le réalisateur d’un air pince-sans-rire.

Peu de temps après, Amy Schumer encourageait Judd Apatow à remonter sur une scène de stand-up. C’est à cette occasion que Barry Mendel, le producteur doublement récompensé aux Oscars et fidèle collaborateur d’Apatow, put constater le potentiel de Pete Davidson. Il se souvient : « Pete passait au même club de stand-up que Judd, The Cellar à Greenwich Village. Il sortait du lot, c’était un animal d’un autre genre. Il n’avait que faire de l’approbation du public. En général, les comiques de scène cherchent à conquérir les spectateurs, à se faire aimer. Pete s’en fichait. C’était rafraîchissant. »

Après la brève participation du jeune comique au tournage de CRAZY AMY, Judd Apatow lui suggéra d’écrire son propre scénario. « Pete et Dave ont écrit quelque chose que je ne savais pas comment aborder », explique le réalisateur. « Et un jour, Pete a raconté combien il aimerait que sa mère trouve quelqu’un et soit heureuse. On a commencé à imaginer une histoire dans laquelle la mère de Pete se mettrait à fréquenter un pompier, et à envisager l’effet que ça aurait sur Pete. Qu’estce que ça réveillerait en lui ? Il n’y a rien de plus drôle que de détester le copain de sa mère. »

Avec ce nouvel angle à demi romancé des épreuves qu’il a traversées durant son enfance et sa jeunesse, Pete Davidson ne voyait plus seulement le film sous un angle comique. Judd Apatow avait trouvé l’articulation manquante. « Judd a donné au scénario sa trajectoire », déclare le jeune interprète. « Il nous a montré qu’une comédie demandait autant de structure narrative qu’un drame ou un thriller », ajoute Dave Sirus. « Dans notre première mouture, on avait 90 pages de blagues. Après l’intervention de Judd, c’est devenu 120 pages de blagues avec du cœur », continue Pete Davidson.

Comme 8 MILE (Curtis Hanson) ou THE BIG SICK (Michael Showalter, 2017), THE KING OF STATEN ISLAND est une version romancée d’événements autobiographiques. « Le personnage du film, c’est moi à 75 % », déclare l’intéressé. « Peut-être plus, j’ai du mal à savoir. » Durant l’une de leurs premières discussions, les trois scénaristes se sont demandés dans quelle mesure l’histoire devait coller à la réalité. « On s’est dit que l’histoire pouvait être complétement fictive, mais que les émotions, et quelques événements déterminants de la vie de Pete, se devaient d’être vrais », nous confie Judd Apatow.

« C’est n’est pas une histoire sur le 11 Septembre. C’est l’histoire d’un garçon dont le père pompier est mort lors d’une intervention. C’est une projection de ce que la vie de Pete aurait pu être s’il n’avait pas découvert le stand-up et qu’il vivait toujours à Staten Island, sans ambition précise. »

« Quand on s’est mis à écrire, avec Pete et Dave, on a d’abord longuement discuté. On a parlé pendant des heures des épreuves que Pete avait traversées et comment il les avait vécues et les vivait encore aujourd’hui. Notre histoire a découlé de ces conversations. » Le réalisateur avait à coeur d’en tirer les éléments comiques, mais il s’intéressait également au processus de deuil et de guérison. « Je voulais que notre personnage s’ouvre à l’amour, qu’il accepte la possibilité d’une figure paternelle dans sa vie. »

« Judd encourage toujours les gens à piocher dans ce qui se passe dans leur vie au moment de l’écriture et à se servir de celle-ci comme catharsis », explique le producteur Barry Mendel.

Quant à Dave Sirus, il déclare avoir appris du cinéaste à ne pas s’en tenir à un scénario arrêté et à laisser de la place à l’improvisation : « Judd nous a appris à prendre en compte l’instant présent, à rester alertes et justes, et à ne jamais faire du copier-coller. » 

Pour Apatow, personne d’autre que Pete Davidson ne pouvait se livrer à cet exercice : « Quand je l’ai rencontré, j’ai été bluffé par son humour. Il était très mature dans la conception et l’écriture de son matériel comique. Sa singularité était évidente.

Pete capte l’attention, il inspire la sympathie. Il a du charisme et on s’intéresse à ce qu’il vit. On veut savoir comment il va, ce qu’il ressent. Et le film est un moyen pour lui d’exprimer ce qu’il a vécu et comment il s’en est sorti. » Le réalisateur reconnaît qu’habituellement il fait des comédies avec un élément dramatique, mais qu’avec THE KING OF STATEN ISLAND, le moment était venu de faire un drame avec un élément comique : « J’ai inversé mes priorités. Ce qui comptait le plus ici, c’était l’histoire et les personnages. Je me suis dit, j’aimerais que ce soit drôle mais pas besoin que ce soit l’hilarité dans chaque scène. Tentons de raconter cette histoire, avec des personnages attachants, et on verra bien où ça nous mène en termes de drôlerie. »

SCOTT CARLIN - Pete Davidson

Pete Davidson interprète Scott Carlin – le personnage partageant son prénom avec le père de l’interprète - un jeune homme ère à Staten Island.À 24 ans, Scott passe le plus clair de son temps à fumer de l’herbe avec ses potes (Ricky Velez, Moises Arias et Lou Wilson), quand il ne fait pas tourner sa jeune et brillante soeur Claire (Maude Apatow) en bourrique, et profite encore au quotidien des repas que lui cuisine avec diligence sa mère Margie (Marisa Tomei), tout en rêvant vaguement de devenir tatoueur.

Quand Margie entame une relation avec un pompier du quartier (Bill Burr), sa première depuis le décès du père de Scott, celui-ci y est résolument opposé.

L’honnêteté avec laquelle Pete Davidson interprète Scott a impressionné Judd Apatow. « C’est une prouesse de pouvoir partager un vécu si fort avec d’autres », déclare le réalisateur. « Je ne sais pas si Pete y a beaucoup pensé pendant qu’on faisait le film, mais je trouve ça très beau, très généreux de s’ouvrir à ce point, d’être aussi honnête avec son ressenti, ses émotions, et je pense que ça peut aider beaucoup de gens à mieux vivre leurs propres souffrances. Cette histoire est une façon pour lui d’aller vers les gens et de dire : « C’est dur mais j’avance. Je me bats comme je peux et vous pouvez en faire autant. »

Ses partenaires de jeu en témoignent également. « J’ai vu le regard de Pete sur son père changer au cours du film », déclare ainsi Ricky Velez.

MARGIE CARLIN - Marisa Tomei

Marisa Tomei continue à illuminer les écrans et la scène, dans le registre dramatique autant que comique, livrant des interprétations riches et pertinentes. Elle a remporté l’Oscar de la meilleure actrice dans un rôle secondaire avec le personnage de Mona Lisa dans MON COUSIN VINNY (Jonathan Lynn, 1992) et elle a été citée à deux autres reprises à cette même récompense avec ses rôles dans IN THE BEDROOM (Todd Field, 2002) et THE WRESTLER (Darren Aronofsky, 2009).

Elle s’est récemment produite à Broadway avec la compagnie du Roundabout Theatre dans La Rose tatouée (Tennessee Williams) où elle tenait le rôle de Sarafina Delle Rose, et elle a terminé le tournage du film d’action produit par Netflix, SWEET GIRL (Brian Andrew Mendoza, 2020), aux côtés d’Isabela Merced et Jason Momoa.

On a encore pu la voir fin 2019 sur les écrans de cinéma américains, aux côtés de Woody Harrelson, Jamie Foxx et Wanda Sykes, dans les retransmissions live d’All in the Family et The Jeffersons (Norman Lear), d’après les séries du même nom des années 70 & 80. Ces deux événements uniques ont remporté le Primetime Emmy du meilleur spectacle de variétés en direct.


En 2019, Marisa Tomei a également retrouvé le réalisateur de LOVE IS STRANGE (2014), Ira Sachs, avec FRANKIE, présenté en compétition au festival de Cannes, et elle a repris le rôle de Tante May dans SPIDER-MAN : FAR FROM HOME (Jon Watts). 

Parmi son impressionnante filmographie, on retiendra encore : THE BIG SHORT : LE CASSE DU SIÈCLE (Adam McKay, 2015) ; CRAZY, STUPID, LOVE. (Glenn Ficarra & John Requa, 2011) ; LES MARCHES DU POUVOIR (George Clooney, 2011) ; LOITERING WITH INTENT (Adam Rapp, 2014) ; 7H58 CE SAMEDI-LÀ (Sidney Lumet, 2007) ; CE QUE VEULENT LES FEMMES (Nancy Meyers, 2000) ; HAPPY ACCIDENTS (Brad Anderson, 2000) et LES TAUDIS DE BEVERLY HILLS (Tamara Jenkins, 1998). 

À la télévision, elle a tenu un rôle remarqué dans la série « Empire » (Lee Daniels & Danny Strong, 2015) et fait une apparition dans « The Handmaid’s Tale : la servante écarlate » (Bruce Miller, 2018). Comédienne de théâtre chevronnée, elle s’est produite sans relâche sur les scènes de New York et d’ailleurs. Elle est membre fondatrice de la troupe Naked Angels, basée à New York. 

RAY BISHOP - Bill Burr 

Humoriste rompu aux scènes de stand-up, Bill Burr est l’une des voix les plus applaudies de sa génération. Il s’est produit dans le monde entier et son podcast comique « Monday Morning Poscast » est l’un des plus téléchargés du genre sur iTunes. 

Parallèlement à THE KING OF STATEN ISLAND, on peut actuellement le voir dans la série « The Mandalorian » (Jon Favreau, 2019) sur Disney Plus. La quatrième saison de sa série d’animation sur Netflix, « F Is For Family » (2015-20), sera diffusée à l’automne. On y retrouvera les voix de Laura Dern, Justin Long et Sam Rockwell autour de celle de Bill Burr. 

En septembre dernier a été diffusée sa 6e émission spéciale d’une heure sur Comedy Central, « Bill Burr : Paper Tiger », filmée sur la scène du Royal Albert Hall de Londres et disponible sur Netflix. 

On a encore pu le voir dans THE FRONT RUNNER (Jason Reitman, 2018), VERY BAD DADS (Sean Anders, 2015), BLACK OR WHITE (Mike Binder, 2014), LES FLINGUEUSES (Paul Feig, 2013) et LES DERNIERS AFFRANCHIS (Fisher Stevens, 2012). 

Son rôle récurrent, sous les traits de Kuby dans « Breaking Bad » (Vince Gilligan, 2011-13), lui a valu les éloges de la critique et des téléspectateurs.

KELSEY – Bel Powley 

Nouvelle actrice britannique montante, Bel Powley ne cesse de démontrer son talent sur scène, au cinéma et à la télévision. 

On a récemment pu la voir aux côtés de Reese Witherspoon et Jennifer Aniston dans la nouvelle série à succès « The Morning Show » (Jay Carson & Kerry Ehrin, 2019), et au grand écran, face à Matthew McConaughey, dans UNDERCOVER – UNE HISTOIRE VRAIE (Yann Demange, 2018). Elle a encore prêté sa voix au personnage de Little My dans la série d’animation « Moominvalley » (Tove Jansson, 2019), donné la réplique à Paddy Considine dans la série « Informer » (2018), et à Chris Evans, Brian Tyree Henry et Michael Cera dans Lobby Hero (Kenneth Lonergan), présenté à Broadway en 2018. 

En 2015, Bel Powley faisait ses débuts au cinéma, entre Kristen Wiig et Alexander Skarsgard, dans le rôle-titre de THE DIARY OF A TEENAGE GIRL (Marielle Heller), d’après la bande dessinée Vite, trop vite de Phoebe Gloeckner. Son rôle lui a valu le prix Gotham de la meilleure actrice et des citations aux BAFTA et aux prix Independent Spirit.

On a depuis pu la voir dans la comédie britannique A ROYAL NIGHT OUT (Julian Jarrold, 2015) ; aux côtés de Kristen Stewart et Nicholas Hoult dans EQUALS (Drake Doremus, 2015) ; de Tye Sheridan et Emory Cohen dans DETOUR (Christopher Smith, 2016) ; dans le rôle-titre de CARRIE PILBY (Susan Johnson, 2016) également interprété par Nathan Lane, Gabriel Byrne et Jason Ritter ; face à Elle Fanning dans MARY SHELLEY (Haifaa Al Mansour, 2017), et à Liv Tyler dans le film d’horreur WILDING (Fritz Böhm, 2018). 

À la télévision, elle a joué l’un des rôles principaux de la série « M.I. High » (Keith Brumpton, 2007-08) et a fait des apparitions dans plusieurs autres séries britanniques. Elle s’est produite dans de nombreuses pièces, dont Elephants (Rose Heiney) à l’Hampstead Theatre, et Tusk Tusk (Polly Stenham) et Jumpy (April Di Angeli) au Royal Court Theater, à Londres. 

Elle a fait ses débuts à Broadway en 2011 dans le rôle de Thomasina, dans la reprise d’Arcadia (Tom Stoppard) au théâtre Ethel Barrymore. 

CLAIRE CARLIN – Maude Apatow 

La jeune actrice continue à étendre son répertoire avec des rôles variés, aux côtés de réalisateurs et d’interprètes éminents, au grand comme au petit écran. On a récemment pu la voir aux côtés de Darren Criss et Patti LuPone dans la mini-série Netflix « Hollywood » (Ian Brennan & Ryan Murphy, 2020), et face à Zendaya dans la série « Euphoria » (Sam Levinson, 2019), produite par Drake et diffusée sur HBO. 

Au cinéma, elle a tenu l’un des rôles principaux du thriller pour lycéens, ASSASSINATION NATION (Sam Levinson, 2018), présenté au festival de Sundance, et elle a joué aux côtés d’Ellen Burstyn, Nick Offerman, Asa Butterfield et Alex Wolff dans THE HOUSE OF TOMORROW (Peter Livolsi, 2017), et de Jesse Plemons, Molly Shannon et Bradley Whitford dans OTHER PEOPLE (Chris Kelly, 2016). 

Maude Apatow a fait ses premières apparitions à l’écran dans les films de son père Judd Apatow, notamment dans EN CLOQUE, MODE D’EMPLOI (2007), FUNNY PEOPLE (2009) et 40 ANS, MODE D’EMPLOI (2012). Elle a également tenu un rôle récurrent dans la saison 4 de « Girls » (Lena Dunham, 2015), produite par son père.

PAPA– Steve Buscemi 

Steve Buscemi joue Papa, le vétéran de la caserne de Ray, qui a connu le père de Scott de son vivant. L’acteur émérite représente les anciens de la profession et le rôle ne pouvait pas trouver meilleur preneur, Steve Buscemi ayant lui-même été pompier dans les années 80 à New York, et ayant repris du service comme bénévole après le 11 Septembre. 

« Steve comprend le sacrifice que ces hommes ont fait, parce qu’il l’a vécu lui-même », commente le coscénariste Dave Sirus. Lorsque Scott rencontre Papa pour la première fois à un match de base-ball auquel il se rend avec Ray, le jeune homme lui exprime sans ménagement son opinion selon laquelle les membres d’équipes d’intervention d’urgence ne devraient pas avoir d’enfants. 

Durant le tournage de la scène dans le stade, les personnes présentes rapportent qu’on n’entendait pas une mouche volée au moment où Pete Davidson a lâché sa tirade qui lui venait de toute évidence du fond du coeur. « On aurait dit qu’il avait oublié qu’on tournait », raconte le pompier et conseiller technique John Sorrentino. « Il ne jouait plus, il vidait son sac. » 

Au producteur Barry Mendel d’ajouter : « Du point de vue des enfants, c’est compréhensible. C’est le thème de notre film, son cheminement émotionnel : le passage d’une vision et d’un ressenti d’enfant à ceux d’un adulte. » 

Avant que Steve Buscemi n’accepte de s’impliquer dans le projet, les producteurs lui avaient demandé de venir à une lecture du scénario. « On essayait de l’embarquer dans notre aventure », se souvient Judd Apatow. « J’étais aux anges quand il a dit oui. Le personnage de Papa, c’est un peu l’âme de cette histoire. »

LIEUX DE TOURNAGE ET DÉCORS 

L’AUTHENTIQUE STATEN ISLAND 

De nombreux films choisissent des endroits somptueux et glamour, comme Las Vegas, Los Angeles ou Manhattan, pour y situer leur histoire. THE KING OF STATEN ISLAND a choisi le district de New York communément appelé « l’arrondissement oublié ». 

Staten Island, l’un des cinq arrondissements de New York (avec Manhattan, Brooklyn, Queens et le Bronx) est constitué d’une île principale, et quelques autres petites îles, situées au sud-ouest de la ville. Il est relié à Manhattan par un ferry, et à Brooklyn et au New Jersey par quatre ponts. Il est aussi l’arrondissement le moins urbain et le moins peuplé de New York, ainsi que le plus blanc et le plus conservateur. Sa population restreinte est une communauté unie. 

Celle-ci, comme l’île elle-même, sont rarement montrées au cinéma. Il semblait donc essentiel pour les créateurs du film d’en capturer l’essence et de lui rendre justice. « Il y a quelque chose de simple et d’honorable chez les habitants de Staten Island », témoigne Barry Mendel. « C’est un lieu d’un autre âge, agréablement hors du temps. Les gens y vivent à l’écart de la frénésie du monde moderne. Ils sont généralement bien dans leur vie, qu’ils ne cherchent pas à rendre trop compliquée. » 

Le chef décorateur Kevin Thompson était en charge des repérages pour dénicher les lieux les plus adaptés à l’histoire et à l’image que les créateurs du film souhaitaient donner de Staten Island. « L’ambiance générale est très différente de celles des autres quartiers de New York », remarque-t-il. « Des familles y vivent sur 3 ou 4 générations. Les enfants grandissent et s’y achètent une maison. Staten Island a sa propre équipe de baseball. » 

Pour Dave Sirus, l’île majoritairement ouvrière souffre de sa proximité avec Manhattan. « Si Staten Island se trouvait entre le Delaware et le Maryland, elle paraîtrait beaucoup plus cool », constate-t-il. Les créateurs du film avaient également à coeur de dépeindre avec justesse la vie des pompiers de Staten Island. 

Kevin Thompson passa de longues heures à visiter les casernes du district et à s’immerger dans le milieu et la communauté. « On est allés en observation dans une vingtaine de casernes de Staten Island. On s’est familiarisés avec leur fonctionnement, avec les engins et la façon d’être des pompiers sur place », raconte-t-il encore. 

Son équipe s’est également rendue à la caserne du père de Pete et Casey, dans le quartier de Brooklyn Heights. Le but de leurs recherches de terrain était d’appréhender avec précision comment fonctionnaient et intervenaient les brigades pour parvenir à transposer leur impressionnante fluidité d’action à l’écran.

LES DÉCORS NATURELS 

La majeure partie des scènes en décors naturels fut tournée à Staten Island, dans certains lieux emblématiques, comme le ferry et le stade des Staten Island Yankees, dans le parc Saint-George. Scott travaille à la fameuse pizzeria Denino’s, dont le propriétaire Michael Denino et ses employés ont nourri l’équipe du film durant les plusieurs jours de tournage sur place. La maison de la famille Carlin, dans laquelle Margie a élevé ses enfants, est située sur Lake Avenue. 

D’autres scènes ont été tournées au salon de tatouage Ron & Dave’s sur Manor Road, à Von Briesen Park sur Bay Street et North Road, et au fort de Wadsworth. La caserne de Ray et Papa, où se rend Scott après que sa mère l’ait mis à la porte, est celle qui abrite les compagnies Engin 163 et Échelle 83, sur Jewett Avenue.

LES COSTUMES 

T-SHIRTS LOCAUX & JEANS DÉLAVÉS 

Chargée de définir l’influence de Staten Island dans les choix vestimentaires des personnages, la cheffe costumière Sarah Mae Burton, qui a récemment collaboré avec Judd Apatow et Barry Mendel sur THE BIG SICK (Michael Showalter, 2017), s’est immergée dans la culture de l’île. « J’adore me plonger dans un univers et en découvrir les spécificités », explique-t-elle. 

Rapidement, une sorte d’uniforme typique du lieu s’est dégagé. « Je n’arrêtais pas de voir des gens avec des t-shirts de petites entreprises locales », se souvient-elle. « On les a donc contactées pour voir si on pouvait les mettre dans le film, par souci d’authenticité. » Pete Davidson est fan de street-wear haut de gamme, mais ce style ne correspondait pas à son personnage. La garde-robe de Scott est constituée de quelques vêtements chers, mais il porte essentiellement des shorts et des t-shirts de base, qu’il traîne sans doute depuis la puberté. Pour lui et ses potes, la cheffe costumière a bien fait attention que rien ne paraisse trop neuf. 

En ce qui concerne les uniformes des pompiers, Sarah Mae Burton était bien déterminée à se fournir à la source. Il fallut deux jours de recherches sur Internet pour trouver le bon grossiste dans le Queens. 

Les mots d’ordre pour les costumes de ce film étaient authenticité et justesse. « J’espère que les habitants de Staten Island apprécieront », déclare-t-elle.

EXPERTS EN INCENDIE ET EN FAMILLE

LA VRAIE BRIGADE DES POMPIERS DE NEW YORK

Frères & sœurs pour la vie

L’équipe, voulant brosser un portrait réaliste des hommes et des femmes de la brigade des pompiers de New York (FDNY, Fire Department of NY), elle s’adressa à Terry Quinn qui officia comme consultant sur le film. Terry Quinn a orchestré les scènes d’incendie, aux côtés de John Sorrentino, également membre du FDNY, ami proche et collègue du père de Pete Davidson. 

Le sort a voulu que John Sorrentino ne soit pas de garde le 11 septembre 2001, contrairement à trop de ses frères et soeurs d’armes qui ont trouvé la mort. 

Pour communiquer au fils de son ami, à Bill Burr et à Judd Apatow, un peu de la sagesse et du professionnalisme acquis au cours de ses longues années de carrière, il les emmena visiter les recoins d’une caserne et passer du temps avec d’autres pompiers au cours de leurs activités quotidiennes. 

Terry Quinn et John Sorrentino sont responsables de l’impressionnante séquence d’intervention sur un immeuble en feu dans le film, ainsi que de l’essentiel des communications radio d’urgence. John Sorrentino apparaît à l’écran dans le rôle du capitaine Palazzo, réalisant ainsi un vieux rêve.

DANS L’OMBRE DU 11 SEPTEMBRE

Force, souvenirs et résilience

Pete Davidson et sa soeur Casey sont loin d’avoir été les seuls enfants de Staten Island à avoir grandi sans leur père pompier, tombé durant les interventions de secours après les attaques du 11 Septembre. Et les veuves et veufs qui ont dû élever seuls leurs enfants, comme Amy, sont nombreux. 

Pour Dave Sirus, « chaque personne ayant pénétré dans ces immeubles en feu ou calcinés se doit d’être honorée ». À tout moment, des hommes et femmes du feu, comme Scott Davidson, Steve Buscemi, Terry Quinn et John Sorrentino, sauvent des vies et protègent les habitants de New York. Toutes les scènes de caserne ont été tournées dans celle qui abrite les compagnies Engin 163 et Échelle 83, alors qu’elle fonctionnait normalement et que les pompiers partaient régulièrement en intervention. 

« Un pompier a dit quelque chose qui restera gravé dans ma mémoire », déclare Barry Mendel. « Il a dit : « Les gens ne se rendent pas compte à quel point ça nous tient à coeur, à quel point ce qu’on fait a de l’importance pour nous. » Ça peut peut-être paraître trop mièvre pour un film, mais je ne l’ai jamais vu abordé auparavant. C’est devenu notre mot d’ordre, d’essayer de transmettre ce sentiment aux spectateurs : à quel point la mission des pompiers compte pour eux. Je sais que dans la vie privée, ils sont aussi compliqués que nous tous, mais il a une sorte de bien-être intérieur qui émane du fait d’être si dévoué à son travail et aux autres. C’est subtil et magnifique à observer. » 

Judd Apatow invita de nombreux anciens amis de Scott Davidson à participer à la scène dans le bar, avec Papa, Ray, Scott et les autres. « Ils parlaient de lui comme s’il était mort un mois avant. Ils ont vécu ce deuil ensemble, et ça les a unis comme peu d’entre nous peuvent l’être », déclare le réalisateur.

LES TATOUAGES

En plus de ceux créés par Dave Sirus, de nombreux tatouages visibles dans le film ont été gracieusement réalisés par l’artiste californien London Reese. Ami de Pete Davidson, avec lequel il partage un tatouage illustrant leur maladie de Crohn, les deux hommes ont beaucoup de respect l’un pour l’autre. 

« London est trop doué, ça n’a pas été simple pour lui de créer certains des tatouages pourris du film », s’amuse Pete Davidson. Le rapport de Pete à cette expression artistique, dont il ne connaissait pas grand-chose, a bluffé le réalisateur. Comme on l’entend dans la bouche de son alter ego dans le film, le jeune humoriste déclare que se faire faire un tatouage « le détend, l’aide à réfléchir ». Judd Apatow avoue « en avoir appris long sur le tatouage et ses adeptes ». 

Il nous confie ne pas en avoir et qu’il lui a fallu résister durement aux insistances de Pete de franchir le pas. Ce n’étais pas son seul défi : il fallait définir le style et la qualité des tatouages faits par Scott dans le film. « On a fait pas mal de recherches », reconnaît-il. « On a trouvé des artistes dont le style pouvait correspondre à la personnalité de Scott, mais il s’agissait également de créer un historique dessiné à l’encre sur le corps de ses amis de l’évolution de sa technique depuis le lycée. Oscar, Richie, surtout Igor et même Margie, sont tous passés sous son aiguille, à différentes dates et avec des résultats plus ou moins heureux. Mais Scott a épuisé les ressources cutanées que lui ont fournies ses proches et il n’a plus personne sur qui s’exercer. » 

Ça paraissait également plus raccord avec le personnage de faire de Scott un autodidacte. « Beaucoup de tatoueurs le deviennent par le biais de l’apprentissage. Ils travaillent dans des salons de tatouage et apprennent leur métier sous la houlette de tatoueurs confirmés », explique Barry Mendel. 

« Mais il y a aussi des tatoueurs plus punks qui font ça dans leur garage. C’est le cas de London Reese et c’est le style qu’on a choisi pour Scott. Il gribouille et se lance, un peu comme les créateurs de musique low-fi, primitive et non aseptisée. On a regardé des artistes par centaines et des tatouages par milliers, et on s’est particulièrement inspirés d’artistes comme Discount Stab Shack, basé en Californie du Nord, et le Français Fuzi, qui s’identifient à la mouvance « Ignorant Style », à contre-courant de ce qui est considéré comme « joli ». Tous deux nous ont fourni certaines de leurs œuvres pour le film. »

À l’image du personnage de Scott, London Reese a commencé en s’exerçant sur des amis qui le voulaient bien. 

« Je tatouais des petits logos de station-service sur mes potes, à l’intérieur même de la station-service. Les gens entraient pour payer leur plein ou acheter le journal et nous regardaient les yeux écarquillés, du genre, c’est quoi ce plan ? Beaucoup d’adeptes des tatouages depuis leur plus jeune âge peuvent s’identifier à cette histoire : ça partait mal, c’est sûr », s’amuse à raconter l’artiste. Maîtriser l’art du tatouage sert de métaphore au parcours de Scott dans le film. 

« Ça ne vient pas du jour au lendemain », déclare encore London Reese. « On avance à pas de bébé. On commence par de toutes petites choses avec lesquelles on fait d’infimes progrès, suffisamment pour se dire, OK, je réessaierai demain, en espérant ne pas régresser. »

LES CASCADES

TOM CRUISE, SORT DE CE CORPS

Effractions, os de moineau et bagarre en eau trouble

Pour un film qui ne se veut pas un film d’action, THE KING OF STATEN ISLAND a demandé pas mal d’efforts en termes de cascades et de cascadeurs, notamment lors de la scène du braquage de la pharmacie et celle de la bagarre entre Ray et Scott dans le jardin de Margie. Pressé que sa mère rompe avec Ray, Scott a fumé de l’herbe avec son ex-femme Gina qui lui a déblatéré un tas d’informations peu ragoûtantes sur lui. À juste titre, Ray est quelque peu énervé. 

« J’aime tourner des scènes de bagarres maladroites et confuses, comme elles le sont dans la vie, et comme on l’avait déjà fait avec Eric Bana et Adam Sandler dans FUNNY PEOPLE (2009) », se souvient Judd Apatow. 

L’équipe s’est donc attelée à chorégraphier une piètre bagarre durant laquelle Ray fiche une raclée à Scott tout en ayant conscience qu’il ne peut pas réellement lui coller une droite. 

« Le plus excitant dans tout ça, était de travailler avec le directeur de la photographie Bob Elswit, qui a tourné BOOGIE NIGHTS et THERE WILL BE BLOOD (Paul Thomas Anderson, 1997 & 2007). Pour moi, c’était comme de tourner un « Jason Bourne », ce que Bob a fait d’ailleurs. On va peut-être me proposer de réaliser un film de super-héros après ça. Qui sait ? Ce n’est pas impossible », plaisante Judd Apatow. 

« Je devais dire : « Putain, ce que tu es léger » », se souvient Bill Burr. « Et moi, je me disais, je n’arriverai jamais à soulever ce type. Il mesure 1,90 m, je suis vieux, j’ai une épaule en mauvais état. On m’a dit de lui faire la « prise du pompier », comme au catch. Ça semblait logique. C’est ce que j’ai fait et je confirme : Pete est léger comme une plume, il a des os de moineau. Il pourrait se percher sur un fil électrique sans faire bouger quoi que ce soit. » 

Après des semaines de préparation, de répétitions et de tournage, Pete Davidson reconnaît : « J’étais mort. » Ce qui modifia un peu sa façon d’apprécier une certaine star très populaire : « Sérieux, il n’y a pas plus gros bosseur que Tom Cruise. Il pilote des hélicoptères et fait un tas de trucs dont je serai incapable. Il mérite son salaire, jusqu’au dernier centime. »

LA MUSIQUE

PERTINENTE ET INSPIRÉE

Doublement récompensé aux prix Broadcast Music, Inc. (BMI), Michael Andrews a collaboré avec Judd Apatow dès ses débuts, sur les séries « Freaks & Geeks » (1999-2000) et « Les Années campus » (2001-02), ainsi qu’avec Barry Mendel depuis FUNNY PEOPLE (Judd Apatow, 2009) et MES MEILLEURES AMIES (Paul Feig, 2011). 

« Les collaborations sont les catalyseurs de mon évolution musicale », déclare le compositeur. « J’ai eu la chance de collaborer avec de formidables réalisateurs, éditeurs et musiciens qui m’ont tous poussé hors des sentiers battus et m’ont fait mûrir et progresser. » 

« Judd et Barry connaissent ma flexibilité de travail et savent que j’aime les nouveaux défis dans l’approche musicale d’un film. Parce que le ton des films de Judd fluctue continuellement, il faut être disposé à revenir de nombreuses fois sur les morceaux. Une méthodologie stricte ou un style arrêté ne fonctionnent pas sur ce genre de projet », continue Michael Andrews. 

Il estime que son travail consiste à filtrer les envies et les désirs des réalisateurs pour rendre compte de leur vision au travers de la sienne. « Il s’agit d’une part d’être un bon artisan, et d’autre part, d’avoir une sensibilité et une interprétation personnelle. Certains réalisateurs sont plus intéressés par ma vision, d’autres par mon savoir-faire appliqué à un genre ou un autre. Certains aiment transgresser les règles, d’autres pas. » 

Pour THE KING OF STATEN ISLAND, le naturalisme prônait. « On voulait éviter au maximum les « moments de cinéma ». Il n’y donc presque aucune musique d’accompagnement dans les deux premiers actes », précise le compositeur. 

Avec le réalisateur, ils ne souhaitaient pas non plus, comme c’est souvent le cas au cinéma, une musique associée à chaque personnage, mais ils cherchèrent plutôt à définir un son propre à l’univers du film.

Source et copyright des textes des notes de production 
@ Universal Pictures International France

  
#KingOfStatenIsland

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