mercredi 5 avril 2017

MES VIES DE CHIEN



Drame/Comédie/Famille/Un film agréable, plein de bons sentiments

Réalisé par Lasse Hallström
Avec Dennis Quaid, Peggy Lipton, K.J. Apa, Britt Robertson, Josh Gad, Juliet Rylance, Luke Kirby, John Ortiz, Bryce Gheisar...

Long-métrage Américain
Titre original : A Dog's Purpose
Durée: 01h40mn
Année de production: 2017
Distributeur:  Metropolitan FilmExport 

Date de sortie sur les écrans américains : 27 janvier 2017
Date de sortie sur nos écrans : 19 avril 2017


Résumé : Qui a dit que les animaux n'avaient pas d'âme ? Sûrement pas le petit Ethan, 8 ans, qui en 1962 s'embarque dans une aventure hors du commun en recueillant un chiot nommé Bailey. 

Au fil des années, Ethan noue des liens très forts avec son chien, présent à chaque étape importante de sa vie. Jusqu'au jour où, dévasté, il doit se résoudre à laisser partir Bailey, âgé et malade. 

Et si le départ de l'animal n'était en fait qu'un commencement ? 

Réincarné tour à tour en berger allemand, golden retriever ou labrador, vivant des aventures palpitantes comme chien de sauvetage ou la destinée sereine d’un petit chien de compagnie, Bailey va se découvrir, existence après existence, un but : retrouver son maître Ethan coûte que coûte…

Bande annonce (VOSTFR)



Making of - Stars à 4 pattes (VOSTFR)


Making of - Le meilleur ami de l'homme (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé
Avec MES VIES DE CHIEN, Lasse Hallström, le réalisateur, nous propose un film tout en émotivité qui nous fait suivre les aventures d'un chien, de réincarnation en réincarnation, afin qu'il puisse accomplir son but dans la vie. 

Lasse Hallström, le réalisateur du film
Étroitement lié au destin des hommes auxquels il va appartenir, ce chien va tomber sur des maîtres parfois excellents, parfois nuls, mais qui doivent tous faire face à leurs démons. Étant donné qu'on est ici dans le cadre d'un divertissement familial, les moments de cruauté sont courts et les moments d'émotions mis en valeur. Tout est fait pour nous tirer la larme à l’œil et ça fonctionne. Le film atteint donc son objectif. Attention parents, si vous emmenez vos enfants, ils risquent de vous demander un chien à la sortie du cinéma. En effet, difficile de ne pas fondre devant ces beaux chiots et chiens et leurs regards craquants. 


Le scénario ne sort pas trop des sentiers battus de ce genre de production, mais en même temps, tout y est. Il correspond à ce qu'on en attend. Le chien héros nous parle avec la voix de Josh Gad, en version originale, qui fait un bon travail pour exprimer l'attachement et la fraîcheur du ressenti de ce compagnon fidèle. 

Britt Robertson et K.J. Apa interprètent Hannah et Ethan, un couple d'adolescents attachants. 




J'ai eu plaisir à retrouver Denis Quaid dont la 'cool attitude' et le sourire légendaire font toujours des merveilles.



MES VIES DE CHIEN est un film touchant et agréable. Si vous aimez pleurer devant de bons sentiments et des histoires qui traversent la vie pour souligner des messages positifs, alors vous passerez un bon moment.

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NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Un concept amusant : À quoi sert un chien ?

Depuis sa sortie en 2010, "A Dog's Purpose" a rencontré un très grand succès auprès des lecteurs du monde entier passionnés par les animaux. Ils ont été séduits par sa réponse à la fois tendre, touchante et humoristique à la question de savoir ce que pensent de nous nos animaux de compagnie, et pourquoi ils sont à nos côtés. En tête de liste des meilleures ventes du New York Times, le livre y figure pendant plus d'un an : il a été traduit dans 20 langues et publié dans 29 pays à travers le monde. Il a même donné lieu à une suite, "A Dog's Journey", publié en 2012 et tout aussi salué par la critique.

L'auteur de la saga, W. Bruce Cameron, est plus connu pour son bestseller humoristique intitulé "8 Simple Rules for Dating My Teenage Daughter". Le livre a fait l'objet d'une sitcom très appréciée diffusée sur ABC, TOUCHE PAS À MES FILLES, dans lequel on retrouvait notamment John Ritter (décédé depuis) et Katey Sagal ; c'est là que le public a découvert Kaley Cuoco, la célèbre actrice de BIG BANG THEORY.

L'inspiration pour le livre lui est venue de la mort du chien de sa petite amie, dont cette dernière avait du mal à se remettre. Il raconte : "On était sur l'autoroute qui longe la côte californienne, et j'étais triste pour elle. L'histoire m'est venue comme ça, comme si j'étais en train de la télécharger : c'était celle d'un chien qui ne meurt pas mais qui se réincarne encore et encore, et finit par se rendre compte qu'il doit y avoir une raison précise à cela".

La passagère que réconforte Cameron n'est autre que Cathryn Michon, sa future femme, ainsi que l'une des scénaristes de MES VIES DE CHIEN. Elle porte un regard attendri sur ce jour-là : "Alors qu'on se rendait en voiture à la baie de San Francisco, on s'est arrêtés pour boire un café, et quand je suis revenue à la voiture, Bruce m'a dit qu'il avait une histoire à me raconter, et que ça serait l'intrigue de son prochain livre. Il a parlé pendant une heure et demi d'affilée, et à la fin j'avais tellement pleuré que les larmes inondaient mon visage".

Cameron considère que c'est en observant des chiens interagir et en analysant leur comportement qu'il a rassemblé les informations les plus utiles à l'écriture du roman. Il explique : "Ce qui m'a le plus servi, ça n'a pas été de lire des livres sur les chiens, mais plutôt d'aller observer leur comportement sur le terrain. L'organisation sociale chez les chiens est très particulière. Deux chiens peuvent s'entendre à merveille, mais il suffit qu'un troisième arrive pour que l'équilibre soit complètement bouleversé". Il ajoute en riant : "C'est dix fois pire que le collège !"

D'après l'écrivain, le plus difficile a été de rester dans la simplicité : "C'est d'un chien qu'il s'agit, et un chien ne réfléchit pas sous forme de métaphores complexes. Un chien s'en tient à des noms plutôt qu'à des adverbes. Son vocabulaire se limite généralement à 40 ou 50 mots, et ce que je voulais, c'était écrire du point de vue d'un vrai chien, pas d'un chien qui comprend l'anglais". Gavin Polone, le producteur, a lu les épreuves de "A Dog's Purpose" et c'est lui qui, à la demande de W. Bruce Cameron et Cathryn Michon, a supervisé le développement du film. C'est à ce moment là que la société de production Amblin Entrertainment en entend parler.

"On voulait trouver un producteur qui prendrait le projet le projet en main, et on savait que Gavin avait la réputation d'être attentif aux écrivains, si bien qu'on lui a envoyé le livre", raconte Cameron.

Pour mener à bien la transposition du livre sur grand écran, il leur fallait un producteur qui partage leur état d'esprit.

Étant donné que Lasse Hallström s'était déjà illustré pour des films novateurs, et réalisé un film pour Amblin Entertainment – LES RECETTES DU BONHEUR –, il tombait sous le sens qu'il était l'homme de la situation. Il déclare que s'il a été sensible au sujet, ce n'est pas un hasard : "J'ai déjà fait deux films qui parlent de chiens – MA VIE DE CHIEN et HATCHI – ce qui fait de celle-ci ma troisième histoire de chiens. Si on est sensible au sort des outsiders et aux émotions qui semblent irrationnelles aux yeux des humains, alors il y a des chances qu'on soit aussi réceptif aux sentiments d'un chien et à son histoire".

Tandis que Cameron et ses coscénaristes établissaient des règles à l'histoire – concernant notamment ce que le chien pense, ce qu'il est capable de comprendre etc. –, Hallström devait aussi conserver une certaine logique... à partir d'un postulat que certains pourraient qualifier d'absurde.

"Au final, la seule règle à laquelle on s'est tenus, c'était que le chien ne parlerait pas à l'écran", révèle Hallström. "La narration donne une dimension humaine aux réflexions du chien, et je suis de plus en plus fasciné par l'idée de réincarnation grâce au film. Mais est-ce que c'est possible ou pas ? On ne donne pas la réponse. L'idée, c'est de rester ouvert au concept d'un dispositif un peu magique qui régit l'univers et qu'on ne peut pas expliquer".
En tant que réalisateur, Hallström a considéré que le plus important était d'ancrer le jeu des acteurs et du chien dans la réalité. Son objectif était de ne rien simplifie et de ne pas rechercher l'effet comique à tout prix. "Je voulais que le ton soit léger et naturel, tout en faisant appel à des émotions vraies, de la part des humains mais aussi des animaux. C'était un chouette défi", dit-il.

À la rencontre de nos amoureux des chiens : le casting

Pour le rôle d'Ethan adulte, Hallström a sollicité Dennis Quaid, qui avait déjà joué il y a plus de 20 ans dans son film AMOUR ET MENSONGES. Connu pour ses personnages comiques et dramatiques, Quaid était parfait pour le rôle. Le réalisateur raconte : "Dennis a beaucoup changé depuis la dernière fois qu'on a travaillé ensemble. Il s'est adouci, et s'est montré beaucoup plus souple. Il a eu l'occasion d'improviser, et j'ai beaucoup apprécié sa contribution. Il sait faire comprendre au cadreur que la prise en terminée ; c'était très agréable de travailler à nouveau avec lui".

La décision de collaborer à nouveau avec Hallström n'a pas été difficile à prendre pour Quaid. L'acteur ajoute : "J'adore l'histoire ; c'est le genre de choses que Lasse maîtrise extrêmement bien. Il sait raconter des histoires aussi bien avec des mots que des images et des sons. On est trois à jouer Ethan à différentes époques de sa vie ; j'adore ce que raconte ce film".

Quaid poursuit : "Mon personnage est le premier propriétaire du chien qui se réincarne, et je joue son rôle quand il est un peu plus âgé. Il est à un tournant de sa vie, et son chien revient vers lui, ce qui lui rappelle qui il est vraiment".

C'est KJ Apa, jeune acteur de 18 ans qui campe le rôle d'Ethan adolescent. Tout droit venu de Nouvelle-Zélande, Apa a joué dans deux séries néozélandaises, RIVERDALE et THE CUL DE SAC. Débutant dans le monde du cinéma, il a été très agréablement surpris par sa collaboration avec Hallström.

"C'était mon premier film, et donc je ne savais pas qu'on pouvait proposer des idées au réalisateur. Dans mes rôles pour la télévision, j'avais toujours suivi le script à la lettre", explique-t-il. "Je n'ai eu aucun mal à improviser". Hallström confirme : "J'ai beaucoup aimé tester ce que pouvait faire KJ et lui donner la possibilité d'improviser. Je suis sûr qu'il pourrait tenir un premier rôle n'importe où dans le monde".

Apa raconte les défis auxquels il a dû faire face pour le rôle du jeune Ethan : "Le plus difficile a été de parfaire mon accent américain, et d'apprendre à lancer un ballon de football américain. Je joue au rugby, mais le mouvement est complètement différent".

Quant à Ethan enfant, il a lui aussi été incarné par un petit nouveau. Découvert dans l'émission WALK THE PRANK diffusée sur Disney Channel, Bryce Gheisar s'est proposé pour le rôle en envoyant une vidéo à laquelle Hallström a immédiatement répondu. "On a sélectionné Bryce assez tôt parce que j'ai tout de suite vu qu'il était parfait pour le rôle. Je ne voulais pas d'un acteur trop rodé parce qu'ils ont tendance à être un peu lisses à mon goût, ce qui n'est pas exactement ce que je voulais voir chez un enfant à l'écran".

Gheisar revient sur son expérience dans la peau d'Ethan : "La première scène que j'ai tournée, c'est le moment où mon personnage présente Bailey à ses grands-parents. Bailey s'échappe de la voiture et se met à courir après les poules, c'était trop drôle ! C'est la scène que j'ai le plus aimé tourner".

Juliet Rylance campe la mère d'Ethan : elle sert de catalyseur à l'intrigue en libérant le chiot enfermé dans un camion. L'actrice, qui s'est surtout illustrée au théâtre et dans le film d'horreur SINISTER, s'est exercée à un nouveau genre avec MES VIES DE CHIEN. Elle explique : "Lorsque Bailey entre dans leur vie, mon personnage se rend tout de suite compte que ce sera merveilleux d'avoir le chiot dans sa famille. Elle fait tout pour persuader son mari de le garder, et il finit par accepter à contrecœur. Ethan grandit alors aux côtés de Bailey, et le public le voit évoluer à travers les yeux du chien".

L'actrice revient sur sa collaboration avec Gheisar et Apa : "En observant Bryce, KJ a pu se projeter dans le personnage du jeune Ethan, ce qui s'est avéré très utile. C'était super qu'ils aient l'occasion de passer autant de temps ensemble ; ils ont tous les deux un grand coeur, et ce sont des partenaires formidables".

Luke Kirby s'est vu confier le rôle du père d'Ethan, alcoolique qui ne veut pas de Bailey. Comme Juliet Rylance, Kirby a surtout joué au théâtre avant de faire une incursion au cinéma dans TAKE THIS WALTZ, MANIA DAYS ou encore RECTIFY. L'acteur explique : "C'est le père d'Ethan qui fait vivre la famille, mais il a des défauts qui sont parfois plus graves que dans une famille traditionnelle".

Apa revient sur les scènes assez tendues entre lui et Kirby : "Il y a une scène où Ethan finit par tenir tête à son père après des années passées à l'observer quasiment maltraiter sa mère : il a fallu que je pousse Luke violemment. On a répété quelques fois, mais Lasse nous a dit de nous lancer sans réfléchir. Et c'est ce qu'on a fait".

C'est Peggy Lipton qui a décroché le rôle de Hannah à l'âge adulte. On la connaît pour ses prestations inoubliables dans LA NOUVELLE ÉQUIPE et TWIN PEAKS. Quaid ne tarit pas d'éloges sur sa partenaire : "Tout le monde avait un petit faible pour elle. Peggy est fantastique : on avait seulement deux semaines à passer sur le tournage, on nous a réunis et c'est super de travailler avec elle".

Peggy Lipton évoque sa découverte du scénario : "Visiblement, on a tous eu la même réaction ; tout le monde a été très ému par l'histoire". Concernant sa décision d'accepter le rôle, l'actrice ajoute : "Impossible de dire non quand il s'agit de travailler avec un réalisateur tel que Lasse Hallström et un acteur aussi formidable que Dennis Quaid".

Britt Robertson campe la jeune Hannah, premier amour d'Ethan. Elle a débuté sa carrière dans COUP DE FOUDRE À RHODE ISLAND et SCREAM 4 avant d'obtenir un rôle dans THE LONGEST RIDE et À LA POURSUITE DE DEMAIN. Hallström signale : "Je l'ai vue dans THE LONGEST RIDE et j'ai adoré son jeu tout en subtilité".

Britt Robertson analyse son personnage : "Hannah rencontre Ethan lors d'une foire, et elle tombe amoureuse de son chien Bailey tout autant que de son maître. Leur relation est très pure, et ensemble ils s'amusent vraiment comme des fous. Hannah aimerait partager sa vie avec Ethan et Bailey, mais les choses ne se passent pas comme elle le voudrait".
Pour Carlos, maître et compagnon d'Ellie, les producteurs ont choisi John Ortiz, qui a joué dans HAPPINESS THERAPY et AMERICAN GANGSTER. Il incarne un officier de police qui se consacre entièrement à son travail et à son chien. Ortiz décrit son personnage : "Carlos est seul, et dévoué à sa communauté. Dans l'intimité, il se sent un peu seul, mais on comprend qu'il a eu une relation par le passé qui a beaucoup compté pour lui. Ellie lui sert de partenaire et occupe bientôt une énorme place dans sa vie".

Kirby Howell-Baptiste, qui s'est illustrée dans les séries HOUSE OF LIES et LOVE, joue le rôle de Maya, la maîtresse de Tino, une jeune femme timide et un peu maladroite. Elle raconte comment l'histoire de son personnage donne l'impression d'être enchâssée dans la trame narrative principale : "Lasse a donné une certaine autonomie à chaque histoire, et une atmosphère un peu différente. On dirait presque des films indépendants les uns des autres, et ça s'est vraiment ressenti au moment du tournage".

L'actrice se rappelle l'émotion qu'elle a ressentie en lisant le livre et le scénario de MES VIES DE CHIEN : "J'ai lu le livre deux fois et j'ai pleuré à chaque fois. Je pleure aussi à chaque fois que le lis le scénario. C'est une histoire qui ne peut que vous toucher droit au cœur".

Les producteurs ont choisi Pooch Hall pour jouer le rôle du prétendant de Maya, Al. Plus connu pour ses rôles dans les séries télévisées à succès THE GAME et RAY DONOVAN, l'acteur relate sa collaboration avec Kirby Howell- Baptiste : "Lasse nous a donné beaucoup de marge de manœuvre, ce qui nous a permis de nous détacher des conventions et de nous concentrer sur notre jeu. On avait l'impression de faire de la magie".

L'actrice ajoute : "On s'est beaucoup amusés à tourner ensemble. Quand on s'est rencontrés pour la première fois, il m'a serrée très fort dans ses bras. Pas besoin de briser la glace. C'était super parce que dans le film on ne joue quasiment que tous les deux, et du coup, c'était important qu'on s'entende tout de suite très bien".

Quant aux maîtres de Buddy qui le maltraitent, c'est Nicole LaPlaca et Primo Allon qui incarnent respectivement Wendi et Victor. Ils abandonnent très vite Buddy, qui se retrouve bientôt aux abords de la ferme bien connue, où l'on découvrira la raison de sa présence.

Le narrateur parfait : à la recherche de Bailey

Une fois la distribution humaine et canine achevée, le tournage a commencé en août 2015 à Winnipeg, dans la province du Manitoba. Le tournage s'est terminé à la fin du mois d'octobre, mais le film était loin d'être finalisé puisque sa véritable vedette n'avait pas encore été choisie : la voix de Bailey. Hallström et Amblin se sont tournés vers l'acteur Josh Gad, lauréat d'un Tony Award, en espérant qu'il deviendrait leur vedette. Connu à travers le monde pour avoir prêté sa voix à Olaf dans LA REINE DES NEIGES, Josh Gad s'est surtout fait connaître dans le rôle du supérieur mormon Arnold Cunningham dans la comédie musicale à succès THE BOOK OF MORMON.

Des acteurs à quatre pattes : les chiens du film

Les véritables rôles principaux du film sont tenus par les quatre chiens qui abritent l'âme de Bailey. Trip, le retriever, est le Bailey du début ; Shadow, le berger allemand, joue Ellie ; Mailo, le corgi, incarne Tino ; enfin, Bolt, un croisement de saint-bernard et de berger australien, joue le rôle de Buddy. Étant donné que les chiens devaient exécuter certaines figures définies dans le scénario, Hallström a confié le choix des races au dresseur d'animaux Mark Forbes.

Trouver les chiens, ainsi que des doublures et des chiots de la même race, n'a pas été évident. Mark Forbes s'est d'abord renseigné sur Internet, où il a repéré des animaux dans des refuges ainsi que chez des éleveurs, et au bout d'environ un mois, il avait déniché suffisamment de candidats pour tous les rôles. Forbes a étendu ses recherches à tout le pays afin de trouver le chien idéal pour le rôle de Bailey. Il explique : "Une fois qu'on a décidé que Bailey serait un retriever roux, on en a cherché un dans tout le pays qui soit à la fois réceptif au dressage et qui physiquement dégage un certain tempérament. On a finalement eu de la chance de trouver Trip chez un éleveur de chiens de chasse dans l'Arkansas".

"Parfois, j'étais obligé d'improviser avec les chiens, mais à d'autres moments, j'ai pu leur faire faire exactement ce que je voulais pour que ça corresponde bien à la manière dont j'imaginais la scène", note Hallström. "Tout le mérite revient à Mark Forbes et à son équipe. Ce qu'ils ont réussi à faire faire aux chiens est vraiment remarquable".

Forbes explique comment il a trouvé le chien qui jouerait le rôle d'Ellie : "C'est un berger allemand prénommé Shadow qui incarne Ellie. On l'a trouvé par l'intermédiaire d'une annonce dans un journal d'Orlando en Floride". Ortiz revient sur sa collaboration avec Shadow : "J'ai beaucoup appris en travaillant avec un chien ; ça m'a obligé à rester dans l'instant présent et à accepter de ne pas pouvoir tout maîtriser".

Mark Forbes se réjouit du véritable conte de fée vécu par le chien qui joue Tino. "C'est un adorable petit corgi du nom de Mailo qui joue Tino. On l'a trouvé sur un site de petites annonces : il appartenait à un homme à Los Angeles qui allait l'abandonner à cause de son déménagement. On l'a donc adopté et on en a fait une vedette de cinéma".

Kirby Howell-Baptiste se souvient de sa journée préférée sur le tournage : "Les bébés corgi sont les animaux les plus adorables que j'aie jamais vus. Il y en avait quatre sur le plateau, et je suis tombée amoureuse de chacun d'entre eux". Mais c'est l'histoire du chien qui incarne Buddy qui est la plus intéressante. "On a sauvé Bolt d'un zoo pour chien au Japon, où un berger australien s'était échappé de son enclos pour passer la nuit dans celui d'à côté en compagnie d'une femelle saint-bernard. Peu de temps après, est née de cette union une portée de chiots croisés berger australien/ saint-bernard dont le zoo ne voulait pas. On a adopté le petit Bolt, ainsi que son frère Lewis et sa soeur Hena", raconte Forbes.

Pour Mark Forbes, l'idée des quatre chiens habités par l'âme d'un seul et même animal représente un défi intéressant, peut-être même le plus captivant de toute sa carrière de dresseur. "Dresser quatre chiens de races différentes pour jouer un seul personnage, c'était un défi passionnant", remarque Forbes. "Le scénario s'inspirant d'un livre, nous avions quelques indications quant à l'apparence du chien. Une fois qu'on a trouvé des chiens qui correspondaient physiquement à la description, la deuxième étape a été d'évaluer leur caractère. Seraient-ils réceptifs au dressage ?"

Avec un chien dans presque chaque scène, l'équipe de Forbes a dû se trouver sur le plateau à quasiment tous les instants. "Un plateau de tournage, c'est le chaos organisé. Du coup, il a fallu habituer les chiens à cet environnement. On les a emmenés à différents endroits : un parc, un centre commercial, bref, des endroits avec du monde et des installations. On a passé les huit premières semaines à simplement travailler les bases avec les chiens. Après, on les a entraînés à effectuer des actions spécifiques définies dans le script".

L'élément essentiel pour les dresseurs a été d'établir une confiance absolue avec les chiens. Une fois cette étape franchie, le lien avec leur dresseur est tellement fort qu'ils savent qu'ils seront toujours en sécurité. "Ce film s'est avéré parfaitement exceptionnel", témoigne Forbes. "Lasse laissait les chiens improviser si ça restait dans le cadre de ce qu'il attendait de la scène. En général, les chiens et l'improvisation ça ne fait pas bon ménage, mais on a appris à ne pas se précipiter s'ils ne faisaient pas exactement ce qui était prévu, parce que ça pouvait plaire à Lasse".

Le réalisateur s'est rendu compte que Trip avait un certain talent pour la comédie. Il s'explique : "Ça paraît fou mais Trip a fait des choses que ni moi ni les dresseurs n'attendions, mais ses choix fonctionnaient bien, comme ceux d'un bon acteur".

Robertson partage le même : "KJ et moi, on passait notre temps à nous battre pour Trip. C'est vraiment le chien le plus chouette de la terre, mais ne le répétez pas à Buddy ou à Clyde".

Bryce Gheisar ajoute : "Trip est un chien tellement affectueux ! Il ne lèche pas trop et il fait des câlins. C'est tout ce que je recherche chez un chien".

De Winnipeg à Chicago : décors et costumes

Lasse Hallström, toujours enclin à assurer la plus grande marge de manoeuvre et un minimum de contraintes à son équipe, a suivi la même démarche pour les décors, les prises de vues et les costumes du film. Connu pour ses portraits touchants de familles dysfonctionnelles, comme dans MA VIE DE CHIEN, GILBERT GRAPE, DES SAUMONS DANS LE DÉSERT et LE CHOCOLAT, le réalisateur a rassemblé une équipe de grand talent qui lui a permis de donner du relief à ces éléments du film.

Décors et lieux de tournage

Une fois la ferme familiale repérée, le chef-décorateur Michael Carlin a repensé l'intérieur de la maison. Comme à d'autres moments du film, l'idée était de rendre hommage au photographe William Eggleston et à son travail sur la culture de l'Amérique profonde.

La ferme de la famille Montgomery a été dénichée à trois heures de route à l'est de Brandon dans la province de Manitoba au Canada. C'est le célèbre tableau d'Andrew Wyeth intitulé "Christina’s World" et exécuté en 1948 qui a servi de modèle pour trouver cet endroit reculé. La plupart des fermes de Winnipeg étaient boisées, créant ainsi un effet coupe-vent, et se trouvaient sur des terrains plats : il n'a donc pas été évident de repérer ce terrain en pente douce sans arbres, ce qui explique que les recherches se soient étendues jusqu'à Brandon.

Prise de vues

Le directeur de la photographie Terry Stacey, ainsi que Hallström, ont décidé de filmer un peu différemment chaque époque et chaque chien. "Quand on raconte l'histoire de Bailey dans les années 1960-70, la technique est plus classique, avec des plans assez longs et des mouvements d'appareil plus lents. Lorsqu'on passe au Chicago des années 70, l'effet est plus brut", explique Stacey. "On filme plus à l'épaule, comme dans un polar. Quand on arrive au temps présent, la narration est à nouveau plus classique. C'est la façon de raconter l'histoire qui est légèrement différente en fonction des époques."

Costumes

Contrairement à Terry Stacey, le chef-costumier Shay Cunliffe n'a pas disposé d'une très grande marge de manoeuvre au départ. Sachant que Hallström souhaitait des costumes aussi neutres que possible, il n'était pas évident de respecter les désirs du réalisateur tout en restant fidèle aux styles des différentes époques.

"J'ai donné deux consignes à Shay : rien sur la tête, et rien d'excentrique", souligne Hallström. "Je lui ai fait comprendre que s'il voulait faire passer un message à travers les costumes, ça ne serait pas dans mon film. Je voulais que tout soit subtil ; rien d'exagéré qui devienne théâtral ou invraisemblable".

Malgré tout, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, la mode n'est pas ce qu'on pourrait qualifier de subtile. Hallström reconnaît qu'il n'a pas été évident de s'en tenir à sa règle d'or : "Quand on veut faire dans le costume d'époque, tout a l'air trop tape-à-l'oeil et criard, mais en fait c'est bien conforme à la réalité. Quand on regarde des photos, on constate que c'est bien ça le style des années 1970-80".

 
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