Épouvante-horreur/Sympa, mais pas très original
Réalisé par Justin Dec
Avec Elizabeth Lail, Anne Winters, Jordan Calloway, Tom Segura, Peter Facinelli, Tichina Arnold, Talitha Bateman, P.J. Byrne, Charlie McDermott...
Long-métrage Américain
Durée : 01h30mn
Année de production : 2019
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Date de sortie sur les écrans américains : 25 octobre 2019
Date de sortie sur nos écrans : 13 novembre 2019
Résumé : voulez-vous savoir combien de temps il vous reste à vivre ? Téléchargez l’appli Countdown ! Lorsque Quinn, une jeune infirmière, télécharge cette application à la mode, elle découvre qu’il ne lui reste que 3 jours à vivre. Elle doit trouver un moyen d’échapper à son sinistre destin avant la fin du compte à rebours.
Bande-annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : le réalisateur Justin Dec nous propose un petit film de genre sympa avec COUNTDOWN. Il ne faut pas s'attendre à une révolution. En effet, le réalisateur reste sur des chemins biens balisés. Il n'y a pas une grande originalité dans les morts tragiques. Cependant, il impose une certaine intensité à l'angoisse et s'amuse à nous faire sursauter. Il établit également habilement les ambiances entre les moments qui composent la normalité et les instants angoissants qui nous entraînent vers le fantastique. Les effets spéciaux sont tout à fait convaincants et ils sont bien amenés dans une intrigue qui relie les éléments entre eux pour former un tout cohérent.
Justin Dec a également écrit le scénario de ce long-métrage. Son concept de base est moderne et il explique son fonctionnement. Le traitement est un peu redondant ce qui ralentit une dynamique plutôt bien gérée dans l’ensemble. Il finit par retomber dans des explications classiques du genre. Il réussit à traiter d'autres thématiques au-delà de son idée principale, comme le harcèlement sexuel ou la culpabilité qui vient parfois avec la perte d'un être cher. Il reste sur un ton sérieux tout au long de son film avec, de temps en temps, des percées d’humour.
Les héroïnes, Quinn Harris, interprétée par Elizabeth Lail et Jordan Harris, interprétée par Talitha Bateman ne se laissent pas faire et sont des battantes.
Le personnage de Matt Monroe interprété par Jordan Calloway est attachant.
Le Dr. Sullivan est interprété par Peter Facinelli qui joue bien avec les différentes facettes de cet homme.
La bonne idée est d’avoir intégré des personnages secondaires marquants, parce qu’ils sont marrants et décalés, tels que Derek interprété par Tom Segura et Le Père John interprété par P.J. Byrne.
Copyright photos @ Metropolitan FilmExport
Si on a vu beaucoup de films d’horreur, on ne trouvera pas de nouveautés dans COUNTDOWN, mais si on veut tenter une expérience inconnue en allant voir un long-métrage d’épouvante ou qu’on est assez peu aguerri au genre, alors il se révélera sympa.
Note : ne quittez pas tout de suite la salle après la dernière image, il y a une scène pendant le générique de fin.
NOTES DE PRODUCTION
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
UNE LONGUE GESTATION
Comme beaucoup avant lui, Justin Dec a
entamé sa carrière comme assistant de production avant de
rencontrer Sean Anders et John Morris en 2008 sur le tournage de leur
premier film. "On croise toujours de jeunes gens remarquables
avec qui on se dit qu'on aimerait travailler un jour et Justin en
faisait partie", souligne Anders.
Quand il n'était pas lui-même sur un
plateau, Dec passait tout son temps libre à réaliser ses propres
films, n'hésitant pas à envoyer ses scénarios et ses courts
métrages à Anders et Morris pour avoir leur avis.
"On savait que Justin était un
réalisateur prometteur", reprend Anders. "Il a commencé
comme John et moi : il tournait ses films avec ses potes et sans
argent !"
Le postulat de COUNTDOWN vient d'une
idée toute simple : l'installation d'un chronomètre sur un
smartphone. "Un jour, cela m'a percuté : et si ce chronomètre
faisait défiler les jours et les heures jusqu'à ma mort ?",
raconte Dec. "Ce n'est sans doute pas très sain mais un déclic
s'est produit en moi".
Dec a économisé chaque dollar qu'il
gagnait en travaillant comme assistant de production et, en 2016, il
a pu solliciter des gens qu'il avait lui-même aidés et réaliser le
court métrage COUNTDOWN en deux nuits. Il a fait parvenir ce petit
film autour d'une appli diabolique capable de prévoir le jour de
votre mort à plusieurs festivals. Il l'a également envoyé à ses
mentors Anders et Morris et leur retour a été inespéré ! Ils lui
ont demandé de ne plus l'envoyer à qui que ce soit car ils
souhaitaient faire de ce court de 5 minutes un long métrage !
"D'une certaine façon, ça m'a
fait rire parce qu'il s'agit d'une appli meurtrière", indique
Anders. "C'était remarquablement fait et j'ai commencé à
réfléchir au long métrage que ça allait pouvoir donner".
UN EXCELLENT TIMING POUR UN FILM
D'HORREUR SOPHISTIQUÉ
Pour boucler le budget, Anders et
Morris ont sollicité John Rickard avec qui ils s'étaient associés
pour COMMENT TUER SON BOSS 2.
Dès l'instant où Rickard a découvert
le principe du film, il n'a pas hésité une seconde à s'engager
dans l'aventure. "Justin, Sean et John m'ont proposé un concept
d'une originalité folle, porté par une mise en scène sophistiquée
et audacieuse", dit-il. "C'est une sorte de croisement
entre la saga DESTINATION FINALE et THE RING – sous forme d'une
appli ! J'ai aussitôt été séduit".
Dans COUNTDOWN, la tentation de
connaître l'heure de sa mort, qui anime l'être humain depuis
toujours, est liée à un thème très actuel : la place centrale
qu'occupent nos portables dans nos vies. D'où un film d'horreur
sophistiqué qui s'appuie sur des habitudes culturelles solidement
ancrées.
"Nous entretenons tous un rapport
très fort à nos smartphones si bien que les gens sont plus
connectés à leur portable qu'ils ne sont proches de leur famille",
indique Rickard. "Je me suis dit que c'était futé de lier ces
deux thèmes. À mes yeux, c'était la recette idéale d'un film
d'horreur qui ait du sens".
Pour le producteur Zack Schiller,
COUNTDOWN pouvait résonner chez le spectateur tout en mêlant peur
et humour. "Ce film est terrifiant – et c'est le but ! –
mais il est également assez drôle", signale-t-il. "Pour
moi, le très bon cinéma d'horreur doit ménager des moments de
légèreté et ce film y parvient à merveille".
Pour Anders, il s'agissait d'un
postulat pour un film d'horreur hilarant s'appuyant sur un thème qui
ne devrait laisser aucun spectateur indifférent.
"C'est une aventure trépidante
qui fait très peur et qui soulève une question centrale,
susceptible de nourrir pas mal de conversations", dit-il. "Elle
permet aussi de mettre en lumière le fait que nous sommes accros à
ces petits appareils d'une manière très originale en montrant
qu'ils contrôlent notre vie – et peut-être même notre mort".
Les auteurs estimaient également
qu'ils tenaient un concept de film d'horreur sophistiqué.
"C'est un film d'horreur malin et
terrifiant qui a l'intelligence de ne pas se prendre trop au sérieux
– et il n'y a rien de comparable qui sorte au cinéma dans les
prochaines semaines", affirme Schiller.
L'HORREUR : UN GENRE QUI N'EST PAS
RÉFRACTAIRE À L'HUMOUR
Pour des producteurs habitués à la
comédie, COUNTDOWN se présentait comme un nouveau défi des plus
réjouissants. L'équipe a commencé par étudier de grands
classiques du cinéma d'horreur et les techniques et méthodes des
cinéastes du genre. "Sean et John sont du genre à décortiquer
les scénarios, à tout détailler et à cerner les concepts et les
personnages afin de trouver le meilleur moyen de raconter une
histoire captivante", indique Rickard. "À mon avis,
personne ne s'y prend mieux qu'eux".
Au cours de leurs recherches, les
auteurs ont découvert que la comédie et l'horreur avaient un sens
du rythme en commun. Tandis que la première déjoue les attentes du
spectateur, la seconde met en place des rituels, puis prend le public
par surprise.
"Ce sont deux genres qui ont
beaucoup de points communs", indique Anders. "La mise en
place d'une séquence-clé dans un film d'horreur ressemble beaucoup
à celle d'une comédie burlesque. Cela dit, nous étions novices en
la matière et nous avions beaucoup à apprendre".
Plutôt que de signer un film d'horreur
terrifiant qui ne relâche jamais la tension, les auteurs ont préféré
insuffler de l'humour à l'ensemble.
"Le postulat du film ne se prête
pas à un conte horrifique gothique qui s'acharne sur le spectateur",
déclare le réalisateur. "Les scènes de tension cèdent le pas
à des moments de détente pour permettre au spectateur de reprendre
son souffle. Vous allez flipper, mais vous allez aussi vous marrer !
Ceux qui trouvent les films d'horreur trop déstabilisants seront
ravis car il y a un bon équilibre entre frissons et humour".
Le film transgresse également certains
codes de l'horreur. Par exemple, quand on a affaire à un démon, on
contrebalance cette présence maléfique par celle d'un prêtre
sérieux et stoïque. Le père John (P.J. Byrne, LE LOUP DE WALL
STREET) est ici un homme d'église adorateur des enseignements
morbides de la bible…
"Il se passionne pour la bible et
ses démons", explique Anders. "C'est ce que j'aime chez ce
personnage. On recherchait ce type de situations pour que le
spectateur se marre".
L'APPLI TERRIFIANTE : NOUS AVONS TOUS
NOS DÉMONS
Il était impératif que le démon qui
surgit, si l'on tente de tromper la mort, soit totalement terrifiant.
"On peut découvrir le sort qui nous est réservé et mourir
d'une mort naturelle, mais si on cherche à modifier son destin, on
enfreint les règles et on devient sa chose", avertit Dec.
"C'est un prédateur qui aime traquer ses proies et faire en
sorte que la moindre seconde qui vous sépare de votre mort soit un
cauchemar".
Les auteurs ont décidé de ne révéler
le démon que progressivement pour créer un effet de suspense, en
commençant par une ombre puis en dévoilant davantage cette créature
maléfique qui se repaît des âmes. Le démon se nourrit également
de nos peurs les plus indicibles – ces démons intérieurs qui nous
grignotent de l'intérieur.
Si Quinn semble parfaitement heureuse,
elle est en réalité hantée par ses propres fantômes. Elle
s'accuse de la disparition de sa mère et du stress que celle-ci a
suscité au sein de sa famille, surtout chez sa sœur cadette Jordan
(Talitha Bateman, ANNABELLE 2 : LA CRÉATION DU MAL).
"De toute évidence, tout le monde
s'attendait à ce que Quinn assume un rôle maternel dans la famille,
mais elle est surtout égocentrée", relate le réalisateur.
"Nous avons tous ces démons intérieurs que nous cherchons à
enfouir au plus profond de nous-mêmes, et dans le cas de Quinn, cela
l'empêche d'avoir des relations fortes avec ses proches. Et cette
situation l'obsède déjà au moment où elle télécharge l'appli".
Quinn n'a pas beaucoup d'égard pour sa
famille et a peu de contact avec elle. Quand elle tente de renouer
avec ses proches après avoir téléchargé l'appli, une présence
plus terrifiante que la mort la traque – et elle comprend alors
qu'il est peut-être déjà trop tard.
"L'un des messages les plus
importants du film, c'est qu'on ne dispose que d'un temps limité
avec ses proches", note Rickard. "Il faut savourer ces
moments parce qu'on ne sait jamais quand son heure est venue –
alors mieux vaut laisser son téléphone de côté".
Surtout, les auteurs voulaient
embarquer le spectateur dans un périple aux rebondissements plus
terrifiants les uns que les autres. "Vous allez sursauter, vous
aller vous marrer, vous allez flipper", prévient Dec. "C'est
une aventure drôle, rythmée et divertissante qui s'empare de vous
dès la première image et ne vous lâche plus. Et c'était le but".
Quant à savoir si le réalisateur
accepterait de télécharger une appli comme Countdown, il répond :
"Jamais de la vie ! Je préfère vivre sans avoir la moindre
idée du moment de ma disparition".
Source et copyright des textes des notes de production @ Metropolitan FilmExport
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