Action/Aventure/Fantastique/A la fois visuellement réussi et très divertissant
Réalisé par Guy Ritchie
Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law, Djimon Hounsou, Eric Bana, Aidan Gillen, Katie McGrath, Freddie Fox, Craig McGinlay, Tom Wu...
Long-métrage Américain/Australien/Britannique
Titre original : King Arthur: Legend Of The Sword
Durée: 02h06mn
Année de production: 2017
Distributeur: Warner Bros. France
Date de sortie sur les écrans américains : 12 mai 2017
Date de sortie sur nos écrans : 17 mai 2017
Résumé : Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – et, enfin, accéder au trône…
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : Guy Ritchie est un réalisateur qui a une patte. Il a une façon de raconter ses histoires et de filmer ses scènes de combat qui est spécifique et efficace. Il revisite ici le mythe du roi Arthur.
J'ai beaucoup aimé le résultat, car il fait appel à l'imagination en nous offrant un spectacle de fantasy - il fait d'ailleurs des clins d’œil à certains films du genre. Visuellement, le résultat est enthousiasmant. Les scènes d'action, les scènes de combat et les décors sont convaincants et participent à nous faire rentrer dans le monde créé par le réalisateur. La narration permet au fur et à mesure de comprendre l'histoire et certains moments de l'introduction. Il faut être attentif afin d'assembler le puzzle.
Guy Ritchie développe un univers riche en personnages et en mythologies. Cela nourrit le scénario et permet de ne pas s'ennuyer. Cependant, c'est aussi la source du reproche que j'ai à l'égard de ce film. Il est un peu regrettable que certains protagonistes ne bénéficient pas plus de développement. Il aurait peut-être été possible de supprimer un peu de combats au profit de la Mage, de la Dame du Lac ou encore du passé de Vortigern. On a aussi parfois du mal à replacer certains personnages secondaires dans le contexte de l'histoire.
Le casting participe à faire de ce long-métrage une expérience très divertissante. Charlie Hunnam interprète le roi Arthur. Sa carrure et sa personnalité correspondent bien à ce jeune homme rebelle et têtu qui va devoir accepter son destin.
Astrid Bergès-Frisbey interprète une femme mage au caractère renfermé, qui paraît petite et fragile, mais qui détient de grands pouvoirs.
Jude Law est super dans le rôle de Vortigern. Il s'impose comme un ennemi cruel et sérieux. Il rend les spectateurs curieux à son sujet.
Si on aime la fantasy, alors LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR est un très bon divertissement, imaginatif et soigné. Il offre un vrai spectacle plein d'aventures et de magie, ainsi qu'un affrontement entre le bien et le mal qui tient en haleine. On passe un agréable moment quand on découvre ce film sur grand écran.
Guy Ritchie, le réalisateur |
Le casting participe à faire de ce long-métrage une expérience très divertissante. Charlie Hunnam interprète le roi Arthur. Sa carrure et sa personnalité correspondent bien à ce jeune homme rebelle et têtu qui va devoir accepter son destin.
Copyright: © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS NORTH AMERICA INC. AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - U.S., CANADA, BAHAMAS & BERMUDA © 2017 WARNER BROS. ENT. INC., VILLAGE ROADSHOW FILMS (BVI) LIMITED AND RATPAC-DUNE ENT. LLC - ALL OTHER TERRITORIES
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Un roi parti de rien.
Tout le monde connaît la légende
mythique du Roi Arthur… ou du moins, pense la connaître. Mais avec
Guy Ritchie, cette fable prend un ton résolument grinçant et
contemporain, et même Arthur, le roi en devenir, est ici un voyou.
Héros malgré lui, il se voit contraint de découvrir son destin
alors même qu’il combat le royaume qu’il est censé gouverner.
"À mon avis, les meilleures histoires sont celles qui poussent
un homme à entreprendre un périple lui permettant de dépasser ses
limites et de devenir digne d'un avenir plus ambitieux”, déclare
Ritchie, qui a également coécrit et produit le film.
“Dans notre
version de l’histoire, les débuts d’Arthur ne sont pas glorieux
: gamin né dans un bordel, il arpente les rues en apprenant à se
battre et à contourner les lois avec ses copains. Puis, ce sont les
agissements des autres, parfois bien ou mal intentionnés, qui vont
l’encourager à envisager sa vie autrement". Charlie Hunnam,
qui campe le rôle principal, explique : “Guy s’est emparé de la
trajectoire classique du héros, et en a fait une histoire originale,
avec un Arthur très accessible pour la nouvelle génération.
L'Arthur du film a dû apprendre à se défendre tout seul en
grandissant, à se tenir prêt à en découdre, et il s’est
construit un petit royaume où il règne en prince des voleurs. Mais
il n’en reste pas moins un personnage noble en quête d’une cause
à défendre”.
Néanmoins, c’est plutôt la cause qui viendra à
lui : dès qu’Arthur s'emparera d'Excalibur, cet extraordinaire
objet d’acier fermement planté dans le granit, sa vie basculera à
jamais… que cela lui plaise ou non. “Il ne s'agit pas de la
légende du Roi Arthur qu'on a apprise à l’école”, renchérit
Akiva Goldsman, producteur du film. “Il ne s’agit plus d’un
homme qui a décidé de relever le défi d'arracher cette épée à
la roche et qui se demande avec inquiétude ‘Est-ce que je vais y
arriver ?’ ‘Est-ce que c’est moi qui vais y arriver ?’ Il
s’agit plutôt d’un homme qui se demande ‘Mais bon sang,
qu’est-ce que je fais là ? Pitié, pas moi !’ En fait, il n’a
aucune idée de ce que cela signifie de surmonter une telle épreuve,
mais il se doute que l’issue ne sera pas à son goût. Et il ne se
trompe pas”.
Il était évidemment indispensable de représenter à
l'écran la célèbre forteresse de Camelot. Mais c’est le
producteur et coscénariste Lionel Wigram qui a suggéré de tourner
l'essentiel des scènes d’action à l’extérieur du château,
dans un environnement plus urbain, pour lequel les deux hommes se
sont beaucoup inspirés de la version antique de la capitale anglaise
: le Londres Romain, de son nom latin Londinium. Comme l’explique
Wigram, “Il y a eu plusieurs versions très disparates et
fragmentées de l’histoire du Roi Arthur, dans lesquelles il
apparaît aussi bien en guerrier celte qu'en centurion romain. Le
mythe s’est perpétué de siècle en siècle, en adoptant les codes
de représentation de chacune de ces époques. Étant donné la
richesse de ces réinterprétations, on s'est dit que tant qu'on
restait fidèle aux thématiques essentielles du mythe, on était
libre d'en proposer notre propre lecture et d'imaginer des détails
qui pourront sans doute séduire le spectateur d'aujourd'hui".
Bien sûr, point de légende arthurienne sans un peu de magie… Mais
au lieu des traditionnels dragons, les auteurs ont voulu créer un
nouveau monde mythologique, totalement unique en son genre, avec des
“éléphants plus larges qu’un stade de foot et des serpents
aussi imposants qu'une rame de métro !”, confie le scénariste et
producteur Joby Harold. Prenant quelques libertés avec la véracité
historique (après tout, cette histoire est fondée sur une légende),
Harold a imaginé une méthode bien particulière pour mettre en
valeur les éléments réalistes de l'intrigue.
“Ce n’est pas un
film d'heroic fantasy comme les autres. Généralement, l'heroic
fantasy est un genre assez lyrique, alors que ce film est davantage
ancré dans une réalité tangible et dure : c’est ce qui
m'intéressait dans cet environnement pour y situer une histoire
d'heroic fantasy. On se demande ce qu'on ressentirait si on
grandissait dans un contexte donné, puis qu'on apprenait que notre
patrimoine familial nous destinait à une tout autre existence. On
donne aux spectateurs le temps de se mettre à la place d’Arthur
pour mieux le comprendre, mais on pimente cette dimension réaliste
d'éléments fantastiques”. Wigram précise : “Joby n’a pas
hésité à frapper fort, en incorporant de la magie, du spectacle,
d’immenses créatures et d’autres inventions du même genre, pour
offrir au spectateur une expérience visuelle inattendue et
exaltante, afin d’accompagner Arthur dans ses aventures”.
Le
choix de ne faire intervenir Merlin, magicien emblématique de
l'époque, que brièvement accentue la dimension iconoclaste du film.
La productrice Tory Tunnell explique comment ce personnage marque
l'intrigue, même s’il n’est presque jamais présent : “Merlin
a toujours amené de la féerie dans la légende arthurienne, mais
nous voulions donner un rôle plus important à la magie que jamais
auparavant. On a imaginé une intrigue de fond, qui touche au monde
de Merlin, et à la façon dont les mages entrent en contact avec le
monde des mortels, jusqu’à en devenir presque menaçants. Après
tout, il s’agit bien du Moyen-Âge vu par Guy Ritchie, si bien
qu'on peut s'attendre à des surprises, ce qui est toujours
réjouissant”. L’un des amateurs de magie noire de cette histoire
n'est autre que Vortigern, oncle d’Arthur et monarque régnant sur
le royaume, prêt à tout pour conserver son trône, quel qu’en
soit le prix.
Pour insuffler la dose de gravité nécessaire au
méchant de l’histoire, Ritchie a engagé Jude Law, qui avait joué
l’affable Dr. Watson dans sa version très personnelle de SHERLOCK
HOLMES. “Nous avions eu d'excellents rapports sur le tournage des
deux SHERLOCK”, se souvient Law, “et du coup, quand Guy est venu
me proposer de jouer Vortigerm, j’étais curieux. Il m’a décrit
l’histoire comme une relecture du folklore anglais en opposition à
l’Histoire officielle, et le personnage comme un homme qui lutte
contre un concours de circonstances, contre son propre ego, et qui
possède une part d'ombre. Ça m’a beaucoup intrigué, et j’ai
tout de suite eu envie de commencer le tournage et de travailler à
nouveau avec Guy”.
D’après le producteur Steve Clark-Hall, qui a
collaboré avec Ritchie sur ses cinq derniers films, l'un des aspects
les plus intéressants réside dans le regard que porte Ritchie sur
les personnages. “Guy veille systématiquement à ce que les
personnages de ses films aient une dimension réaliste, que ce soient
des salopards ou des héros positifs. Il était important pour lui
que les spectateurs puissent s’identifier à Vortigern autant qu’à
Arthur. Car au fond, ce qui sous-tend ces scènes d’action
spectaculaires avec des monstres géants, c’est précisément cette
dynamique sous-jacente entre les deux personnages, et ce qu’ils
sont mutuellement prêts à faire pour vaincre l’autre : c’est ce
qui va déterminer leur destin et celui des autres. Voilà ce qui
rend l’histoire aussi captivante”.
Paradoxalement, Vortigern ne
mènerait même pas cette bataille si son ego et son insatiable
ambition ne l’avait pas amené à se mettre en quête de cet “homme
né roi.” S’il l’avait simplement laissé tranquille, son neveu
aurait-il jamais connu sa véritable identité ? Comme Arthur le dit
lui-même, il n’a jamais eu de pouvoir, ni même eu envie d’en
posséder. Quand il dit à son oncle, “Si je suis là désormais,
c’est à cause de toi—c'est toi qui m’as créé”, Arthur ne
peut donc pas savoir comment le roi réagira. De même, Vortigern ne
peut pas non plus compter sur Arthur pour ne rien entreprendre,
malgré ses promesses.
“Cet Arthur-là n’a pas soif d'ambition -
le destin se charge de le rendre ambitieux malgré lui”, explique
Ritchie, “et il ne cesse jamais de se battre contre ce destin, et
contre presque tous ceux qu’il rencontre”. Et en matière de
batailles, Arthur est servi, grâce à des séquences d’action
viscérales, mêlant démonstrations spectaculaires d’arcs et de
flèches, duels tranchants à l’épée, courses-poursuites
effrénées à travers les ruelles crasseuses de la ville, et
bagarres à la croisée des arts martiaux et du combat à poings nus.
Toutes ces scènes ont été tournées dans divers sites d’exception
du Royaume-Uni, notamment au Pays de Galles et en Écosse, ou encore
sur les plateaux des studios Warner Bros. situés à Leavesden, au
rythme d'une bande-originale trépidante. Ce sont tous ces
ingrédients qui font l'originalité du ROI ARTHUR: LA LÉGENDE
D’EXCALIBUR de Guy Ritchie, où Excalibur surgit, en même temps
que se révèle la destinée d’un homme.
Voyez, l’homme qui a tiré l’épée
du rocher !
Prenez un voyou rusé et frondeur,
arrachez-le à son existence misérable, faites-lui découvrir la
magie et de gigantesques créatures, et apprenez-lui qu’il est en
vérité un roi qui doit se défendre s'il veut rester en vie : voici
Arthur, né Pendragon, destiné à être un héros mais se
questionnant encore sur son identité.
Dans LE ROI ARTHUR : LA
LÉGENDE D’EXCALIBUR, on découvre un Arthur qui a grandi dans un
bordel, situé dans les quartiers mal famés de la ville. Désormais,
il arpente les ruelles sombres et les faubourgs avec sa bande d’amis,
sans rien savoir de ses origines véritables. Mais malheureusement
pour lui, Arthur est envoyé à Camelot où, comme tout jeune homme
majeur, il doit relever un défi : arracher une épée plantée dans
la pierre. Une tâche insurmontable pour la plupart des garçons du
royaume car seul l'un d'entre eux est à même d'y parvenir. Dénicher
ce jeune homme constitue le vrai défi ; le relever signe son arrêt
de mort. Et, tandis qu’il s’empresse de tenter sa chance dans
l’espoir de retrouver sa vie normale, Arthur doit enfin accepter de
découvrir la vérité sur son passé et affronter son destin. Mais
il ne veut rien savoir… "
À sa connaissance, Arthur a toujours
été pauvre : il s'est débrouillé pour voler tout ce qu’il
voulait, et personne ne lui a jamais rien donné”, détaille
Hunnam. “Quand il s’empare d’Excalibur, il est dépassé par la
situation : il veut s'en débarrasser et ne tient surtout pas à en
assumer les conséquences. Il ne prend même pas ce qui lui arrive au
sérieux. Il ne veut pas de cette responsabilité”.
Il n’en va
pas de même pour Hunnam, déclare Ritchie. Il précise : “Tout est
enthousiasmant chez Charlie. Il a travaillé très dur et ne s’est
pas plaint une seule seconde, alors qu’on exigeait de lui des
choses très difficiles. C’est un garçon droit, gentil,
attentionné et talentueux. Je l’aimais bien au début du tournage,
je l’ai apprécié un peu plus chaque jour, et à la fin du
tournage, je l’adorais”. Et l’admiration est mutuelle. “C’est
à ce jour mon meilleur souvenir de tournage, et c’est grâce à
Guy”, confie l’acteur. “Je me suis éclaté, c’était une
expérience très enrichissante, et j’ai beaucoup appris pendant ce
tournage. Guy est très réactif et prend ses décisions rapidement,
et trouve toujours une solution si quelque chose ne marche pas. Le
décor semble s’animer à son contact, et il dirige les acteurs en
se fiant beaucoup à l'instinct. Si, à un moment donné, j'étais en
manque d’inspiration, il avait toujours des dizaines d’idées à
me suggérer”.
Un peu comme Arthur lui-même. Si ses qualités font
de lui un meneur – plus qu'il n'imaginait, comme il l’apprendra
au cours du film –, il est à la fois charmeur et sournois,
protecteur et tyrannique, mais aussi extrêmement vif, en raison de
son parcours de chapardeur. “Il fallait que le spectateur s'attache
immédiatement à Arthur pour que cette histoire insolite lui parle”,
signale Wigram, “et Charlie est un garçon tellement bienveillant,
simple, et charismatique qu’il nous a tout de suite convaincus. Il
respirait vraiment la fanfaronnerie et la confiance nécessaires pour
le rôle, avec une bonne dose de gouaille insolente et de
vulnérabilité. Il faisait preuve chaque jour d'une énergie sans
faille et d'une insatiable curiosité, ce qui était vraiment super”.
Tout comme Excalibur joue un rôle crucial dans le destin d'Arthur,
Hunnam confie : “L'épée mythique a été déterminante dans mon
parcours d'acteur. J’ai vu et revu tous les films qui parlaient de
la légende arthurienne quand j’avais six ou sept ans. J’avais
une Excalibur en bois que j’avais taillée pour pouvoir jouer
Arthur. Du coup, c’était complètement fou de me retrouver sur un
plateau, dans un décor de Londinium, en train de camper le Roi
Arthur”.
Après une dizaine d’années passées aux États-Unis,
jouer sans prendre l’accent américain et trouver la bonne
élocution du personnage s’est révélé être un défi inattendu
mais passionnant pour ce natif de Newcastle. “On a beaucoup discuté
de l’accent d’Arthur, et on en a conclu qu'une prononciation
standard, qu’elle soit contemporaine ou historique, ne conviendrait
pas. On a donc essayé de le faire parler comme un vieux cockney,
mais heureusement on a aussi abandonné cette idée”, raconte-il en
riant. “Étant donné qu'Arthur a du sang royal dans les veines et
qu’il a probablement entendu des aristocrates parler autour de lui
dans sa petite enfance, mais qu’il a ensuite été livré à
lui-même et exposé à l’argot des rues, nous avons opté pour un
juste milieu”, affirme Hunnam, “entre le phrasé très snob de
Vortigern et l’accent cockney de ses amis”.
Ton pouvoir croissant augmente
également celui de tes opposants.
Lorsque Vortigern découvre que le roi
légitime a survécu, l’un de ses conseillers le met en garde :
“Vous vouliez une prophétie ? La voici !” En d’autres termes,
méfiez-vous de vos désirs : en cherchant le véritable héritier du
trône, vous risquez de le trouver. Interprété par Jude Law avec
dignité et gravité, Vortigern est un prétendant au trône qui a dû
marchander son accès au pouvoir pendant des années. Il savoure
presque sa victoire puisque Arthur est enfin sous son toit.
“Vortigern règne par la peur”, indique Law. “Il a banni tous
les mages et les traditions du royaume afin de s’en arroger le
contrôle. Mais la façon dont il est devenu roi lui pèse sur la
conscience. Il est taciturne et torturé, et au fil des années, il
est presque devenu accro à son pouvoir, à son hégémonie. Du coup,
c’est un homme qui se bat avec ses démons intérieurs –
autrement dit, son propre ego. Peu lui importe qu’Arthur n’ait
aucune conscience de son statut : il incarne un danger manifeste
envers le pouvoir fragile que détient Vortigern et qu’il désire
tant”.
Ritchie remarque : “Nous ne voulions pas que Vortigern
soit un simple salopard, et le choix de Jude peut d'ailleurs
surprendre dans un rôle de méchant. J’avais une totale confiance
en lui et il a su camper un méchant d'une grande complexité”.
Harold ajoute : “La manière dont Jude révèle peu à peu la
complexité de Vortigern est fascinante. La tension est omniprésente
entre les désirs et les besoins du personnage, et il vit dans une
culpabilité permanente, mais il ne peut pas s’empêcher d'agir
comme il le fait. Il a sacrifié ce qu’il aimait et le fera à
plusieurs reprises parce que ses désirs prennent le pas sur tout le
reste”.
Law renchérit : “Vortigern est persuadé qu’il est le
roi légitime, et il pense qu’Arthur, ce blancbec mal dégrossi,
n'a rien à apporter au royaume. Dans cette relecture de la légende,
les scénaristes étaient vraiment intéressés par le parcours
personnel du personnage, et pour un acteur, ce sont des discussions
très enrichissantes. Entre ces considérations et la possibilité de
me balader en armure avec des centaines de soldats, de chiens et de
cavaliers montés sur des chevaux noirs, ce tournage a été une
expérience fabuleuse”.
Law avait déjà travaillé avec Hunnam il
y a quelques années, sur RETOUR À COLD MOUNTAIN. Law se souvient :
“Dans ce film, Charlie jouait le sale type et moi j’étais le
héros ! C’est un très bon acteur, et un formidable partenaire, et
il possède une réelle éthique professionnelle”. Pendant le
tournage du ROI ARTHUR, Hunnam a été conquis encore davantage par
son partenaire. “Je trouve que Jude est vraiment génial, et son
interprétation dans le film est probablement l'une de ses
meilleures. Il a vraiment fait un boulot sensationnel”.
Mais il
faudra bien plus qu’une prophétie pour qu’Arthur recouvre sa
place légitime sur le trône. Tandis que la Résistance s’organise
afin de soutenir son ascension au pouvoir, c’est une jeune femme
exceptionnelle, Le Mage, qui permettra au roi d'aller de l'avant en
le confrontant malgré lui à son passé. Enchanteresse pratiquant
une forme de magie ancestrale, elle est l’une des dernières
survivantes de son espèce. En effet, la plupart ont été
exterminées ou réduites à la clandestinité à cause de Vortigern
et de son alliance diabolique avec le maléfique sorcier Mordred. Les
mages, qui sont en communion avec la nature, ont des pouvoirs hors du
commun qui leur permettent de prendre le contrôle d’êtres
vivants, comme des chevaux, des oiseaux de proie ou des serpents.
Astrid Bergès-Frisbey, qui joue Le
Mage, explique : “Elle trouve Arthur vraiment immature et
égocentrique, mais elle n'en reste pas moins attachée à sa mission
: faire de lui le roi qu’il est appelé à devenir. C’est à
Arthur d’évoluer, mais il ne peut pas y arriver seul, et elle
seule peut lui permettre d'assumer son destin”.
Astrid
Bergès-Frisbey a mené beaucoup de recherches pour le rôle, étudié
la légende et été guidée par sa répétitrice Julia
Wilson-Dickson. “Le Mage connaissait le gaélique, la langue de
base de ses incantations, et Julia m’a permis de mettre au point
son élocution si particulière. Je lui dois beaucoup”,
affirme-t-elle. “Astrid a insufflé au Mage une dimension
surnaturelle qui évoque parfaitement la nature mystique du
personnage, tout en lui donnant un certain naturel, qui correspond au
rapport particulier qu’elle entretient avec les animaux”,
remarque Tory Tunnell. Étant donné que Le Mage voyage
principalement à cheval, l’actrice a passé plusieurs heures à
pratiquer l’équitation, sous la tutelle du dresseur de chevaux
Daniel Naprous, et de sa sœur, Camilla Naprous. “Comme je savais
déjà monter à cheval, Camilla m’a laissée monter son cheval
pour le film. Cet animal était incroyable, mais il fallait que je
m’entraîne davantage. Étant donné que mon personnage entretient
une relation vraiment hors du commun avec les animaux, cela m’a plu
de monter pour nouer un lien plus fort avec eux.”
La tâche la plus
délicate du Mage est d’amener Arthur à trouver un sens aux images
saisissantes qu’il voit dans ses rêves et lorsqu’il tient
Excalibur. Il est notamment hanté par la vision d'un jeune garçon
dans les bras de son père. Mais sans connaître le contexte, comment
peut-il se douter qu'il s'agit de lui et de son père ? Eric Bana a
été engagé pour camper le rôle crucial du père d’Arthur, le
Roi Uther Pendragon, souverain courageux et juste. “Je connais Guy
depuis longtemps, et j’étais vraiment curieux de voir quel allait
être son regard sur ce monde mythique et fantastique”, confie
l’acteur. “Il est génial dans les scènes d’action, et mon
personnage ne manque jamais d’y participer. Quand on le voit pour
la première fois, c’est presque comme si on débarquait en plein
milieu d’une bagarre, et soudain, il n’a plus de temps à perdre
: il faut qu’il se précipite dans l'arène pour se battre et
défendre son peuple”.
Malgré l’imposant trône conçu pour le
roi, Bana constate : “Dès mon premier jour de tournage, je l’ai
aperçu au fond du décor, alors que nous tournions une longue scène
dans la salle du trône, mais je n’ai même pas pu m’y assoir !”
Uther manie en revanche l’épée Excalibur. “C’était génial,
et heureusement pour moi, j’avais déjà combattu à l’épée
dans d’autres films, si bien que grâce à ma maîtrise des gestes
élémentaires et à un entraînement supplémentaire, cela m’a
donné un sérieux avantage”. L’un des conseillers les plus
proches d'Uther, Bedivere, vit clandestinement depuis la mort de son
roi, vingt-cinq ans plus tôt. Djimon Hounsou incarne le chef de la
Résistance, qui aspire à un retour de la paix. “La complicité,
la solidarité, le sens des responsabilités… Ce sont là des
thèmes très importants du film”, raconte Hounsou. “Mon
personnage, Bedivere, a une vision à long terme. Il a attendu
patiemment son heure pour se rebeller, convaincu que l’héritier du
trône se présenterait avant qu’il ne soit trop tard”.
Fidèle
conseiller de son père, Bedivere sert aussi de conseiller à Arthur
dans le film. Hunnam et Hounsoun se sont beaucoup rapprochés au
cours du film. “J’adore Djimon en tant qu’acteur. Il a une
vraie présence, et dès qu’on nous a présentés, on s’est tout
de suite bien entendus. C’est le mentor d’Arthur dans le film,
mais c’est aussi un merveilleux mentor dans la vraie vie”.
“J’adore Djimon, c’est vraiment un gars formidable”,
s'enthousiasme Ritichie. “Je le connais depuis un moment, mais
j’étais vraiment heureux d’avoir enfin la chance de travailler
avec lui”.
Habitué des décors médiévaux, Aidan Gillen, l’un
des acteurs récurrents de la série GAME OF THRONES, joue le rôle
de “Goose-Fat” Bill, tireur d’élite dont l’arc et la flèche
en font un redoutable tueur et un atout supplémentaire pour la
Résistance. Comme Bedivere, il a dû se faire oublier en attendant
de pouvoir renverser Vortigern. “Bill fait partie de la bande, mais
il ne vient pas des bas-fonds. C’est un aristo qui vit comme un
fugitif, si bien qu'il est parfaitement capable de se débrouiller
seul”, relate Gillen. “Guy arrive bien à dépeindre cette amitié
masculine, et le film en donne plusieurs exemples, avec de l’humour,
de l’aventure, du mysticisme et de la magie”.
Ritchie déclare :
“J’ai toujours pensé que les hommes se comprenaient entre eux,
quelles que soient leurs origines. La culture, la classe sociale,
l’appartenance religieuse ou ethnique… Tout ça n’a pas
d’importance. Ils comprennent les blagues des uns et des autres et
se marrent ensemble. Je crois que c’est ce qu’on a essayé de
montrer dans ce film, avec cette bande de types qui ressemblent à
des gens qu’on aurait pu côtoyer dans notre enfance : on voulait
voir comment ils s’intègrent lorsqu’on les force à rester
ensemble. Ils sont obligés de s’entendre parce qu’ils ont un
objectif commun”.
Gillen a donné la réplique à Hunnam sur l’un
des tout premiers films de celui-ci. “Il avait tout juste 17 ou 18
ans, et c’était donc super de retravailler avec lui, alors qu’il
est devenu adulte. Charlie campe un formidable Arthur parce qu’il
possède cette arrogance juvénile mais qu'il a en même temps une
imposante présence physique”. Parmi les autres membres de la
Résistance, on retrouve Freddie Fox dans le rôle de Rubio, et Craig
McGinlay en Perceval. Kingsley Ben-Adir campe Wet Stick et Neil
Maskill, Back Lack, tous deux comparses d’Arthur et petits truands
de Londinium, accompagnés de Bleu Landau sous les traits du fils de
Back Lack, Blue, Tom Wu dans le rôle de George, le maître d’armes
d’Arthur, et Michael McElhatton dans le rôle de Jack’s Eye, le
sergent de Blackleg avec lequel Arthur a convenu un arrangement “à
l’amiable”.
À Camelot, Annabelle Wallis incarne la servante
Maggie, tandis que Peter Ferdinando joue le Comte de Mercie,
conseiller de Vortigern. Mikael Persbrandt interprète le chef des
Vikings, Greybeard, qui affronte Arthur. Et même David Beckham fait
une brève apparition, le visage défiguré et le nez cassé, dans le
rôle de l’un des gardes Blacklegs de Vortigern qui surveillent les
lieux entourant Excalibur.
Pourquoi l’épée se révèle-t-elle
aujourd’hui ?
Comme on le voit dès les premiers
plans du film, les hommes et les mages se sont côtoyés paisiblement
pendant des siècles, jusqu’à l’arrivée du mage enchanteur
Mordred. Se retournant désormais contre les hommes pour assouvir son
ambition, il envahit le dernier bastion de la résistance : Camelot.
Alors que le château et ses environs sont désormais assiégés,
l’héritier du trône, encore tout-petit, dissimulé dans une
minuscule embarcation, tel Moïse, navigue tranquillement en
direction de la ville, à l’abri de la tyrannie… Du moins pour le
moment.
Pour Guy Ritchie, c’était la destination de cet enfant qui
le séduisait le plus en matière de paysages pour LE ROI ARTHUR: LA
LÉGENDE D’EXCALIBUR. L’histoire originelle semblait nécessiter
un décor inhabituel, loin des fastes de la royauté. “J’ai
toujours été fasciné par l’idée d’un Londres romain et
l'absence de vestiges qui pourrait attester de son existence”,
explique Ritchie.
“Bien que certains avancent que la ville aurait
été la capitale du monde pendant deux millénaires, en dehors
peut-être de Constantinople et Rome, Londres a été victime de son
succès et a nié sa propre histoire. Très peu de gens savent que
Londres s’est un jour appelé Londinium, que c’était une cité
romaine prospère, dont les ruines se trouvent désormais au moins à
5 à 10 mètres sous terre, à cause de tous les bâtiments qu’on a
construits par-dessus. Du coup, on a créé notre propre version de
Londinium”.
Le chef-opérateur John Mathieson, qui a éclairé
AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE, a assuré la lumière du film,
qui a été monté par James Herbert. C'est ainsi la sixième
collaboration entre le réalisateur et le chef-monteur, mais c'est la
toute première fois que Ritchie travaille avec la chefdécoratrice
Gemma Jackson. Cette dernière a commencé par effectuer
d’importantes recherches, avant de dessiner un certain nombre
d’esquisses préparatoires. Elle a peu à peu créé un univers
s’inspirant à la fois de la période historique, mais également
unique en son genre – un monde susceptible de satisfaire aux
exigences de l’histoire, où le fantastique se mêle naturellement
au quotidien.
“Vous devez construire une réalité, celle du film,
qui a des règles précises auxquelles l’architecture et la
conception des décors doivent obéir”, dit-elle. “Il faut que ce
soit un monde cohérent, auquel le public puisse croire. Et aussi un
monde où l'on croise des éléphants de cent mètres de haut et des
serpents géants”. Trois plateaux, dont les décors ont servi à
neuf reprises, ont été conçus dans les studios Warner Bros. de
Leavesden et ont représenté pour Jackson un défi artistique
d’ampleur et une grande satisfaction professionnelle : Londinium,
Camelot, et la Grotte des Sirènes.
“Guy et Lionel voulaient créer
une sorte de Londres romain post-apocalyptique”, explique Jackson.
“Cela se situe plus ou moins au VIIIe siècle : les Romains ont
quitté les lieux et ce sont les Saxons qui y vivent. Toute la ville
tombe en ruines”. “Le décor de Londinium est le plus gros
plateau que j’aie jamais vu : il comporte un port magnifique en
arrière-plan et des intérieurs splendides, très fidèles à
l’époque antique”, estime Steven Clark-Hall.
Ritchie est tout à
fait d’accord. “Gemma fait partie de ces gens qui
m’impressionnent. Elle a des idées extraordinaires, qu’elle
concrétise à la perfection, et dès que je change d’avis à la
dernière minute, elle sourit avec beaucoup d’enthousiasme, et
trouve toujours la solution adéquate”. Loin des rues délabrées
de Londinium, l’imposante majesté de Camelot a constitué l'un des
défis majeurs pour Gemma Jackson, en raison du statut mythologique
de la forteresse. “Camelot représente tant de fantasmes différents
aux yeux de tellement de gens… Comment faire ressortir le mythe ?”,
se demande-t-elle. “L’idée était de tailler le palais dans la
roche. Nous l’avons construit sur une colline de Leavesden, ce qui
nous a tout de suite donné une idée de l’échelle et de la
topographie des lieux. Je ne pouvais construire le château que
jusqu’à une certaine hauteur, mais en l’état, il était prêt à
être utilisé par le département effets visuels. Il y avait
beaucoup d’entrées et de sorties du château dans le script, si
bien que nous avons conçu un pont de 60 mètres de long, ce qui
donnait aux chevaux la possibilité de le parcourir en galopant assez
rapidement”.
Jackson a convenu que la salle du trône de Camelot
serait empreinte d’histoire, et pour ce faire, elle s’est
inspirée de l'ancien palais de Sigiriya, au Sri Lanka, dont les
ruines sont perchées au sommet d’un pic de granit. Une série
d’escaliers et de galeries taillés à même la roche émergent
d’un énorme lion en briques et en plâtre et permettent d’accéder
au site. Une série de fresques somptueuses ornent les murs du
palais. Afin d’évoquer cette iconographie, Jackson a conçu un
immense espace intérieur en pierre, soutenu par des colonnes
vertigineuses. Le plateau a été richement décoré, notamment par
deux fresques murales dont les ciels ont été peints à la feuille
d’or, et des fenêtres au treillis en pierre délicat et complexe.
“Les couleurs produisent une lueur éthérée en passant à travers
le treillis”, décrit Gemma Jackson. “Il a été créé par
ordinateur, découpé au laser, puis renforcé par du polystyrène
pour lui donner de la profondeur, et enfin, recouvert de plâtre pour
lui donner l’apparence de la pierre. Le trône très élaboré a
été disposé sous une coupole bleu roi”. Le plateau dégageait
une atmosphère très byzantine, l’une des sources d’inspiration
préférées de Jackson. Autre décor important construit à
Leavesden : la grotte des Sirènes, monde rocailleux, mystérieux et
inquiétant situé sous les fondations du château de Camelot, dans
des profondeurs où les forces magiques sont toutes-puissantes.
Constituée d’une grande pièce taillée à même la roche, à
laquelle on accède par un escalier menant à une piscine naturelle,
la grotte était éclairée par un puits de lumière vertigineux, qui
était en fait le trou du puits du château. Tapies dans les
profondeurs du réseau de rivières souterraines, les Sirènes sont
des créatures qui se transforment de trois manières différentes,
les deux premières étant magnifiques, et la troisième, effroyable.
Ce sont des êtres démoniaques qui promettent à Vortigern de lui
accorder un pouvoir immense, mais seulement après un sacrifice.
“Les
Sirènes se nourrissent du sang de l’amour”, explique le
réalisateur. “Elles donneront à quelqu’un du pouvoir dans le
monde réel, proportionnellement à l’amour que cette personne est
prête à leur sacrifier”. La grotte de près de 20 mètres de
profondeur construite pour les Sirènes a été ensuite aménagée
pour devenir l'antre reculée où vit Bedivere jusqu’à ce que lui
et ses camarades ne se lancent au secours d’Arthur et
l’accompagnent dans sa bataille pour accéder au pouvoir. “Nous
avons mis en place un lac souterrain scintillant”, raconte Gemma
Jackson, “et quand nous avons fini le tournage de cette scène,
nous avons vidé le réservoir. En se servant des rochers placés
au-dessus, on a ensuite transformé l’espace en une grotte très
large, située loin dans les falaises, là où se terrent Bedivere et
sa bande. C'est là que nous avons conçu une structure en bois
complexe à l’aide d’arbres et de branches, pour diviser cet
espace où tout le monde cohabitait.”
Pour les terres aux environs
de Camelot, la régisseuse d'extérieurs Amanda Stevens explique :
“Gemma et moi étions convaincues que le cadre devait être
spectaculaire : on voulait une vue complètement dégagée sur un
paysage qui n’a pas changé depuis des siècles, et c’était donc
un vrai défi de dénicher un site comme celui-là dans la campagne
de nos jours, qui a subi des siècles et des siècles de culture et
d’enclosure.” Gemma Stevens a donc passé plusieurs semaines à
sillonner le pays, jusqu’à ce qu’elle tombe sur le massif de
Snowdonia au Pays de Galles, qui abritait sept espace différents
dans un rayon de quinze kilomètres. Le site était désigné comme
espace naturel protégé par l’organisme de conservation du
patrimoine du Royaume-Uni (le National Trust). Il a donc fallu
patienter six mois avant que Stevens et son équipe n’obtiennent
l’aval du conseil régional de l’environnement (le National
Resources Wales), afin de construire le décor incontournable du
cimetière de Gwen Gorf Isaf.
Située à la frontière du Pays de
Galles et de l’Angleterre, la Forêt de Dean offre un contraste
saisissant avec Snowdonia, et constitue un décor magnifique pour les
scènes se déroulant dans les Darklands. C'est là, par exemple, que
le Mage envoie Arthur accomplir une épreuve du feu au cours de
laquelle il découvrira la vérité sur son passé. La production y a
aussi trouvé un lieu idéal pour l’extérieur de la cachette de
Bedivere, au nom prédestiné : la grotte du Roi Arthur. Cette région
minérale, où se côtoient des bois verdoyants, des roches, des
collines et des arbres, est également traversée par la rivière
Wye. Cette dernière a été utilisée pour la fin d’une séquence
où Arthur et ses amis sautent du haut d’une montagne dans la
Carrière Vivienne (tournée à Snowdonia), avant d’émerger hors
de la rivière Wye. D'autres scènes se déroulant dans les Darklands
ont été tournées en décors naturels en Écosse et sur l’île
voisine de Skye.
“Le degré de précision, d’amour, d’attention
et de talent qui a été apporté à la conception de ces décors
était tout simplement incroyable”, déclare Hunnam. “En ce qui
me concerne, travailler au milieu de cet environnement m’a
énormément responsabilisé : il fallait que je sois encore
meilleur, et que je fasse en sorte de travailler du mieux possible,
afin d'être à la hauteur”.
Law remarque : “L’univers qui a
été créé à Leavesden, et même ailleurs, était absolument
stupéfiant, à la fois familier et complètement nouveau. C’est
très rare de se retrouver sur un plateau avec ce genre de
constructions : il fallait vraiment savoir en appréhender
l'envergure. Et c’était très exaltant d’en faire partie”.
C'est avec le même dévouement qu'ont été conçus les costumes des
acteurs et des figurants. Pour habiller Hunnam, Law et le reste des
comédiens, la chef-costumière Annie Symons explique qu’elle a
commencé par consulter des ouvrages historiques, des tableaux et des
gravures, puis qu’elle a “ajouté une touche plus extravagante,
plus sexy. On ne voulait pas de costumes vieillots en toile de jute.
Je voulais imaginer des vêtements qui ne soient pas trop étranges
pour le jeune public, et qui leur soient familiers. Il faut que les
personnages soient crédibles, et leurs tenues vestimentaires y
contribuent. Et comme Guy l’a dit, ‘Donnez un air cool aux
personnages, donnez-leur de l’allure, et rendez les gentils aussi
intéressants que les méchants.’ Et c’étaient de très bons
conseils !” C’est dans ce but qu’elle s’est rendue aux deux
grands marchés aux puces de Camden et Spitalfieds à Londres, où
elle a pris en photos de jeunes gens arborant des tenues
caractéristiques de leur âge. “J’ai imprimé les photos en noir
et blanc pour ne pas être trop distraite par les couleurs, et j’ai
commencé à analyser les coupes. Puis, je me suis à nouveau tournée
vers les costumes médiévaux et j’ai tâché d’aboutir à une
synthèse des deux”.
L'iconographie des décors l’a aussi
beaucoup inspirée. “Le Londinium du film est multiethnique,
multiculturel, et cosmopolite, tout comme le Londres d’aujourd’hui
est enseveli sous la grisaille, le noir et le brouillard. Je voulais
créer un monde qui ne soit pas totalement médiéval”,
explique-t-elle. “Il fallait trouver un langage visuel qui
corresponde à cette histoire. Du coup, je me suis aussi intéressée
aux vêtements japonais, chinois, turcs, et africains, surtout pour
les motifs, et j’ai dessiné un camouflage urbain, géométrique et
abstrait.”
“Je suis même allée dans une salle de sport pour
voir comment bougeaient les gens qui s’entraînent”,
poursuit-elle. “Il fallait qu’Arthur puisse se mouvoir avec
aisance, puisqu’il est tout le temps en pleine action, et je
voulais que son apparence garde une certaine simplicité, un peu
comme l’équivalent médiéval de l’ensemble jean et tee-shirt.
Tout ça s’est finalement bien recoupé. Je l’avais d’abord
imaginé en boxeur, et il en reste des vestiges dans ses chaussures,
qui sont à mi-chemin entre les chaussures de boxe et les sandales de
gladiateur”.
Annie Symons a également établi un code couleur par
personnage. Pour Arthur, elle a opté pour une palette de coloris
neutres et des chemises blanches. “Les hommes des classes
populaires londoniennes portent toujours des chemises bien propres,
bien repassées”, observe-t-elle. Dans ses costumes, on retrouve
donc des matières comme le lin naturel, le cuir, mais aussi un
manteau en peau de mouton retournée. Pour le gilet d’Arthur (la
veste légère qu’il porte tout au long du film), la chef-costumière
a fait fabriquer par son tailleur un justaucorps en lin doublé et
rembourré, dans lequel elle a ensuite perforé des trous et ajouté
des détails brodés main, et pour lequel elle a ensuite confectionné
une fermeture cuivrée pour y ajouter une touche d’éclat. À
mesure que l’histoire avance, Arthur arbore une veste militaire
kaki qu’il portera à travers les Darklands. Les tonalités
naturelles d’Arthur tranchent avec l’apparat de cour de son père
Uther, à la mode de Camelot, qui fait montre de l’extraordinaire
richesse de la Couronne à travers des nuances dorées très riches,
des couleurs évocatrices des vitraux, et des pierres précieuses,
comme des émeraudes et des rubis.
Pour le frère d’Uther,
Vortigern, qui s’accroche désespérément au trône, Symons s’est
dirigée vers des coloris plus froids, des verts, des bleus et des
argents, coordonnés avec du cuir noir. “Vortigern porte des
tuniques sans col avec des empiècements en cuir noir, des pantalons
noirs, et un incroyable manteau de fourrure blanc avec des bottes
renforcées lui arrivant au genou. Les éléments métalliques en
étain de sa couronne, ainsi que ses boucles, et son armure sont plus
complexes et plus sophistiquées que l’artisanat traditionnel de
Camelot et Londinium. Il possède également un imposant manteau très
long, en velours bleu nuit avec un col Nehru”. Les costumes conçus
pour l’armée de Vortigern, les Blacklegs, évoquent les cafards,
“ces insectes durs, luisants et indestructibles qui grouillent dans
les rues, et leur identité a été dissimulée par de sinistres
masques en cuir”, développe Symons.
La silhouette du Mage est
simple et élégante, avec des touches sombres pour refléter sa
beauté mystérieuse. Annie Symons a conçu une série de robes dans
des tons bleu foncé, verts et bordeaux, aux coupes droites très
épurées, aux ourlets effrangés et ornées d’une ceinture tressée
en daim, le tout porté sous un manteau à capuche bleu. La
garde-robe du Mage pour les scènes d’action s'inspire d'un motif
de camouflage évoquant la forêt, rehaussé de broderies de fleurs
sauvages et d’insectes.
Annie Symons et son équipe ont écumé les
fournisseurs de tissus et de costumes à travers toute l’Europe, et
ont fait venir des étoffes de New York, d’Italie, de France et de
Turquie. La laine tissée utilisée pour le film venait tout
spécialement d’Écosse et du Yorkshire. Le département des
costumes a créé les broderies, les empiècements en cuir, les
armures et les bijoux… tout sauf les chaussures, confectionnées
par un cordonnier anglais indépendant, et pourvues de semelles
absorbantes pour les scènes d’action.
“Le département costumes
et accessoires ressemblait à un ancien village d’artisans, avec
des taenneurs, des ferronniers, des modistes, des teinturiers, des
imprimeurs, des brodeurs, des forgerons, des couturiers…”, se
remémore Annie Symons. “Presque chaque élément était une pièce
unique, ce qui est franchement extraordinaire. Sans exagérer, cela
nous prenait deux semaines d’assembler le prototype d’une veste,
que ce soit le gilet à manches d’Arthur, ou le boléro en croûte
de cuir gravé de Maggie la servante”. Façonner les couronnes à
la main a pris un temps considérable, de même que les coiffes des
troupeaux des Highlands de l’armée des mages, et les toilettes
très féminines et vaporeuses des femmes du château. “Des heures
et des heures passées à tresser des kilomètres de rubans”, se
rappelle Annie Symons avec une tendresse amusée.
C’est un mage – Merlin – qui t’a
donné la grande épée.
Comme il l’a fait avec Jackson et
Symons, Ritchie a briefé de manière similaire l’armurier en chef
Tim Wildgoose en matière d'authenticité historique, en
l’encourageant à puiser son inspiration dans l’époque
contemporaine et à obtenir un résultat inédit et original. “Les
armes de cette époque ont un aspect très spécifique, mais comme il
s’agit là de mythologie nous pouvions infléchir un peu la
véracité historique", confie-t-il "Nous avons essayé de
nous en tenir aux procédés qui existaient à l’époque : par
exemple, la forme des boucliers n’est pas véridique sur le plan
historique, mais techniquement ils auraient pu être fabriqués en ce
temps-là. On a quelque peu joué avec la réalité historique et
inventé un style plus intéressant que ce qu'on trouvait communément
à l’époque.” “C’est évidemment beaucoup plus facile de
fabriquer une épée aujourd’hui qu’à l’époque, parce
qu’avant les épées devaient être forgées”, poursuit-il.
“L’acier devait être chauffé au rouge, puis façonné au
marteau. Ça prenait des jours et des jours de fabriquer une seule
lame d’épée qu’il fallait plier, marteler, façonner, aiguiser.
À l'heure actuelle, on réalise un modèle en 3D, on le met dans une
machine à commande numérique par calculateur (CNC) et cela produit
une épée en deux heures !” Le style d’Excalibur n’a pas été
simple à mettre au point car il fallait qu’elle se distingue de
toutes les autres épées. Si le réalisateur voulait qu'elle
paraisse délicate et pratique, plutôt qu’élaborée et incrustée
de pierres, il désirait aussi qu’elle ait une lame damassée,
faite de différentes couches d’acier plus ou moins concentrées en
carbone, ce qui la rend à la fois dure, tranchante et aussi
maniable. La pièce ultime que Wildgoose a conçue portait
l’inscription “Prenez-moi, Jetez-moi” en caractères runiques.
Pour Arthur, Excalibur n’est pas simplement une belle pièce
d’armurerie.
Comme l’explique Hunnam : “L’une des belles
idées concernant l’épée, c'est qu'elle provoque un circuit quand
on la tient des deux mains. L’énergie circule dans le corps
d’Arthur, mais le traumatisme émotionnel de son passé bloque
cette énergie : Arthur doit donc utiliser l’épée comme une forme
de catharsis, pour évacuer ce traumatisme émotionnel hors de lui
afin d’atteindre l’équilibre nécessaire à la maîtrise de
l’épée. Cela fait d’Excalibur un instrument très intéressant,
mais contribue aussi à l’évolution du personnage sur le plan
psychologique”. L’équipe d’armuriers a également fabriqué un
fourreau avec une face ouverte pour exhiber l’épée à chaque fois
qu'Hunnam la portait.
“La conception d’Excalibur a vraiment été
un travail collectif”, analyse Wildgoose. “Huit ou neuf personnes
y ont contribué. Un artisan a fabriqué la lame. Un autre a réalisé
la gravure. Quelqu’un d’autre a confectionné la garde. Quelqu’un
d’autre la poignée. Un autre artisan a fait le fourreau. Un
tanneur en a assuré les finitions en cuir. Et un autre encore a mis
au point le cristal pour la sertir. La version finale a été achevée
environ quatre jours avant que nous commencions à tourner et c’était
incroyablement satisfaisant de savoir que tant d'artisans avaient
contribué à la confectionner”.
Quarante exemplaires de l’épée
ont été fabriqués, dont dix en métal et une trentaine en
caoutchouc pour les scènes de combat. Au total, l’équipe a
réalisé plus de 2000 armes, notamment des épées, des boucliers,
des lances et des catapultes. Forcément, les catapultes n’étaient
pas une mince affaire. “Les catapultes que nous avons construites
mesuraient plus de quatre mètres de haut et plus de quatre mètres
de large, pesant à peu près une tonne chacune, et on en a construit
quatre”, souligne Wildgoose. “Elles ont été fabriquées en bois
et en acier, plus ou moins comme elles étaient construites à
l’époque. Elles étaient pleinement opérationnelles”.
Les
Blacklegs – les gardes de Vortigern qui protègent le château et
patrouillent dans les rues de Londinium – portent des matraques
inspirées par celles des polices antiémeutes actuels. “Les
Blacklegs portent un bâton ou une matraque pour mater la population
civile, parce qu’une épée cause plus de dégâts. En un sens, une
matraque est plus dangereuse car ils sont plus susceptibles de
l’utiliser”, avertit Wildgoose. Pour bien manier Excalibur et les
autres armes utilisées dans les nombreuses et impressionnantes
batailles, d’ampleur et de style variés, les acteurs ont été
guidés par la chefcascadeuse Eunice Huthart et le coordinateur des
combats Mike Lambert.
Bien entendu, le choix des acteurs est crucial
pour le travail de tout chef-cascadeur et Eunice Huthart était ravie
des acteurs avec lesquels elle a collaboré sur ce film. “Pour un
chef-cascadeur, Charlie Hunnam est probablement le garçon idéal”,
dit-elle. “Il peut tout faire, il est toujours partant pour tout et
inventif. Idem pour Jude Law. Quand je lis un script, j’aime bien
me frotter aux personnages en quelque sorte, parce que quelle que
soit l’action que je mets en place, je veux qu’elle serve à la
caractérisation des personnages, et Jude incarnait Vortigern
exactement comme je l'avais imaginé”. “J’avais fait un peu
d’équitation par le passé”, déclare Hunnam, “mais jamais de
combat à l’épée. C’est super de passer la journée à acquérir
de nouvelles compétences et de nouveaux talents dans le cadre de son
métier. Du coup, quand je repense à tout ce que nous avions à
faire pour LE ROI ARTHUR, c’était très exaltant”.
En ce qui
concerne le physique d’Arthur, Hunnam, qui a pris près de 10 kg de
muscle pour le rôle, poursuit : “Guy et moi avons beaucoup discuté
de lui comme d’un enfant des rues sauvage, une sorte de loup
affamé, avec l’idée qu’il s'était battu toute sa vie et qu’il
avait une forme d'avidité, mais aussi une noblesse nichée au fond
de son être. J’étais vraiment déterminé à trouver un moyen
physique de le montrer. J’avais pratiqué les arts martiaux et la
boxe par le passé, ce qui donne une certaine confiance en soi. Du
coup, j’ai passé beaucoup de temps en salle de sport, pas
seulement pour être en condition physique mais pour l'impact
émotionnel inévitable qui se produit quand on balance un millier de
coups de poing par jour”.
Tandis que les combats de rue sont d'un
grand réalisme, on est captivé dès le début par une
impressionnante bataille opposant le Roi Uther et ses fidèles aux
mages gouvernés par l’infâme Mordred. Cette guerre éclate au
terme d'une longue période de paix entre les deux royaumes. “La
bataille des Mages est d’une ampleur phénoménale”, remarque
Nick Davis, superviseur effets visuels. “Elle mobilise des
éléphants de 90 mètres qui n’existent pas attaquant un château
qui n’existe pas, si bien qu'il y avait beaucoup d’éléments à
gérer. C’était un formidable défi de créer cette dimension
fantastique tout en l'intégrant au monde réaliste et brutal où
évoluent les personnages".
S'il fallait mettre au point des
éléments qui n’ont jamais existé, l’équipe de Davis a dû
rehausser les décors en dur, par exemple en agrandissant la ville de
Londinium au-delà des décors conçus par Jackson. Mais Davis a
surtout dû mettre au point les effets liés à l'épée centrale du
film. “La relation entre Arthur et Excalibur était essentielle”,
affirme-t-il. “L’épée devait participer à la narration tout en
ayant un impact visuel, et le défi consistait à trouver l'équilibre
entre ces deux éléments. Est-ce l’épée qui commande, ou est-ce
Arthur ? À mesure qu’il maîtrise son maniement de l’épée,
cette relation évolue et les effets doivent donc s'en faire l'écho.
Par conséquent, dans chaque séquence, les effets de l’épée
évoluent vraiment puisque Arthur est de plus en plus en accord avec
Excalibur et avec lui-même”.
Le Roi Légitime viendra. C’est
inévitable.
Comme dans tous les films de Guy
Ritchie, la musique et la bande-son jouent un rôle déterminant, et
le réalisateur a de nouveau sollicité Daniel Pemberton, compositeur
d'AGENTS TRÈS SPÉCIAUX : CODE UNCLE.
S’il y a une dimension
assurément moderne dans LE ROI ARTHUR, la musique devait être
résolument originale. “Ce qui nous importe à Guy et moi, c'est
d'imaginer une musique qui ne ressemble à rien d’autre ; c’était
notre mission. Nous voulions repenser les règles pour un film de
cette ampleur. C’était un peu comme arracher une épée d’un
rocher, mais c'était quand même un peu plus difficile”, affirme
Pemberton en souriant.
“Pour LE ROI ARTHUR, nous voulions que la
musique soit viscérale”, poursuit-il. “Il y a un imaginaire
visuel très riche dans l’univers du film : la poussière, la
crasse, le cuir, le métal, le bois, les pierres. Je voulais qu'on
retrouve tout cela dans la musique autant que possible, et cerner à
la fois la lutte d’un orphelin élevé dans les rues et la noblesse
d’un chef qui était en mesure de changer l’histoire. Et avec
Guy, les règles habituelles ne sont pas en vigueur – en fait, il
n’y a aucune règle qui tienne !”
Pour coller à la période,
Pemberton a mené des recherches dans le monde des passionnés de
musiques anciennes qui collectionnent, fabriquent et jouent des
instruments du passé. “S’ils avaient l’air d’avoir existé
il y a 500 ans, on essayait de les utiliser”, explique le
compositeur. Parmi les instruments insolites qu’il a découverts,
citons la “redoutable Trompette Marine, une immense bête à cordes
du XVe siècle”, une “vielle impossible à accorder”, une
Nyckelharpa suédoise, un violon Hardanger, une Vielle à roue, et un
appareil qui s’est vu affublé du surnom de “sirène des
toilettes” durant le tournage, ainsi que des pierres et une paire
de baguettes chinoises. Pemberton et ses musiciens, tout aussi
enthousiastes, étaient accompagnés par le chanteur Sam Lee ainsi
que par un vaste ensemble d’instruments anciens et nouveaux. Et le
compositeur a même utilisé son propre corps – claquements de
mains, petites tapes sur la joue, cris et respirations déformés –
pour tenter de mettre au point une musique ingénieusement unique et
différente de tout ce que les spectateurs avaient entendu jusque-là.
“Pour moi et, je l’espère, pour tous les acteurs et techniciens
avec lesquels je travaille, faire des films c’est comme en regarder
: ça se résume à vouloir passer un bon moment”, conclut Ritchie.
“Il y a certains films de genre qu’on adorait quand on était
enfant que nous, cinéastes, pensons pouvoir réaliser pour un public
contemporain d’une manière qui n’était pas envisageable à
l’époque où nous les regardions. J’espère qu'extraire cette
épée de la pierre et s’aventurer dans ce périple héroïque peut
offrir aux spectateurs d’aujourd’hui le même plaisir que nous
éprouvions dans les salles obscures quand nous étions jeunes,
quoique d’une manière inédite et palpitante".
#RoiArthur
Autre post du blog lié au film LE ROI ARTHUR: LA LÉGENDE D'EXCALIBUR
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