Animation/Aventure/Action/Comédie/Pour les enfants, mignon & pétillant
Réalisé par Charlie Bean, Paul Fisher & Bob Logan
Avec les voix, en version originale, de Jackie Chan, Dave Franco, Justin Theroux, Olivia Munn, Michael Peña, Fred Armisen, Kumail Nanjiani, Abbi Jacobson...
Avec la voix française de Teddy Riner dans le rôle de Cole
Avec la voix française de Teddy Riner dans le rôle de Cole
Long-métrage Américain
Titre original : The LEGO Ninjago Movie
Durée : 01h41mn
Année de production : 2017
Distributeur : Warner Bros. France
Date de sortie sur les écrans américains : 22 septembre 2017
Date de sortie sur nos écrans : 11 octobre 2017
Résumé : Pour défendre la ville de Ninjago City, Lloyd, alias le Ninja Vert, et ses amis maîtres-bâtisseurs Lego et combattants infiltrés se mobilisent. Avec à leur tête le maître kung-fu Wu, aussi sage que blagueur, ils doivent affronter l'abominable Garmadon … qui se trouve aussi être le père de Lloyd ! Mais il leur faudra d'abord surmonter leur ego et apprendre à unir leurs forces pour se révéler de redoutables guerriers. C'est à ce seul prix que notre bande de ninjas modernes, redoutables et insoumis, pourront remporter la bataille…
Bande annonce (VF)
Ce que j'en ai pensé : LEGO NINJAGO LE FILM s'adresse aux enfants. Il y a des références aux films de science-fiction, aux teen-movies, aux super-héros, aux mangas, ainsi qu'aux mythes et légendes asiatiques. Cependant, même si ces clins d’œil s’adressent aux adultes et sont un moyen réussi pour instaurer une personnalité propre à l'univers de la ville de Ninjago, ils n'approfondissent pas le scénario qui reste gentillet.
Ce dernier démontre l'importance de l'esprit de famille et qu'il faut croire en soi. Il prend d'ailleurs pour héros un adolescent qui porte le poids au jour le jour d'une famille différente dans le regard des autres et par rapport à son propre vécu. Sa quête de reconnaissance aux yeux de son père et son chemin vers l'apprentissage de ses capacités, accompagné de ses amis, est une jolie thématique pour les plus jeunes qui pourront s'identifier.
Le rythme est un peu inégal, avec des moments plein d'action acidulée, suivis de séquences d'émotion, parfois un peu répétitives et longuettes. L’humour fait mouche. Il reste accessible aux petits. L'animation est impressionnante, rigolote et maîtrisée. Il y a parfois une multiplicité d'événements dans une même scène, mais tout reste fluide et clair. Elle est vraiment bien faite. Elle créée des atmosphères particulières et nous fait rire ou nous touche selon les moments.
Les personnages sont bien distincts, à la fois dans leurs tenues, leurs accessoires ou encore leurs expressions. J’ai vu LEGO NINJAGO LE FILM en français. Bien que je sois persuadée qu’on perd forcément un peu de références et de dynamique avec la traduction, les voix françaises font un super travail pour donner un ton cohérent à leurs personnages en fonction des différents moments et faire ressortir les traits de caractère propre à chaque protagoniste.
LEGO NINJAGO LE FILM fera très plaisir aux enfants qui y trouveront un divertissement pétillant sur fond de morale positive. Les parents passeront un agréable moment avec ce film d’animation familial.
Le rythme est un peu inégal, avec des moments plein d'action acidulée, suivis de séquences d'émotion, parfois un peu répétitives et longuettes. L’humour fait mouche. Il reste accessible aux petits. L'animation est impressionnante, rigolote et maîtrisée. Il y a parfois une multiplicité d'événements dans une même scène, mais tout reste fluide et clair. Elle est vraiment bien faite. Elle créée des atmosphères particulières et nous fait rire ou nous touche selon les moments.
Les personnages sont bien distincts, à la fois dans leurs tenues, leurs accessoires ou encore leurs expressions. J’ai vu LEGO NINJAGO LE FILM en français. Bien que je sois persuadée qu’on perd forcément un peu de références et de dynamique avec la traduction, les voix françaises font un super travail pour donner un ton cohérent à leurs personnages en fonction des différents moments et faire ressortir les traits de caractère propre à chaque protagoniste.
LEGO NINJAGO LE FILM fera très plaisir aux enfants qui y trouveront un divertissement pétillant sur fond de morale positive. Les parents passeront un agréable moment avec ce film d’animation familial.
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire/regarder qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Un conte épique sur le bien et le…
mâle
Les auteurs des superproductions de la
saga LEGO®, qui ont ravi les spectateurs de tous âges et de tous
pays, nous offrent aujourd'hui un nouvel épisode avec LEGO®
NINJAGO, LE FILM. Toujours aussi tendre, malicieux et follement
divertissant que les deux premiers opus inoubliables de la saga,
LEGO® NINJAGO, LE FILM explore un univers cinématographique
différent : celui de l’île lointaine et mystérieuse de Ninjago.
On y découvre une nouvelle bande de personnages ainsi qu’un style
caractéristique : un mélange de briques numériques de dernière
génération et d’éléments issus du monde réel, que le
producteur Dan Lin qualifie de nouvelle étape de l’évolution
des films Lego®. Les auteurs envisageaient une aventure
spectaculaire pleine d’action qui donne l’impression de sortir
tout droit de l’imagination d’un enfant en train de construire
son propre univers en Lego dans son jardin. Il s’agissait de
réveiller le maître bâtisseur qui sommeille en chacun de nous. On a des scènes de combat conçues par la légende du kung-fu
Jackie Chan, une bataille de robots monumentale, et une créature
déterminée à détruire la ville.
C’est complètement fou !,
estime Charlie Bean, l’un des réalisateurs du film, amateur de
Lego de longue date. J’adore les films d’arts martiaux, de
robots et de monstres, et ce film est un hommage à tous ces
registres, à la sauce Lego". Dans le même temps, le film
aborde des sujets qui sont non seulement propres à la saga mais qui
font partie intégrante de l'état d'esprit des Lego depuis plusieurs
générations. On parle de famille et de découverte de soi,
résume Charlie Bean, qui fait allusion au conflit central entre
Lloyd, le jeune ninja déterminé à protéger Ninjago City, et son
père, Garmadon, qui passe son temps à l’attaquer. Même si
elle se déroule à bien plus grande échelle, il s’agit au fond
d’une histoire personnelle qui met en scène un père et son fils.
Ils ne se comprennent pas pour de nombreuses raisons, et pas
seulement parce que l’un est un héros et l’autre un salaud.
Lloyd regrette l’absence de son père dans sa vie.
Au cours de leur aventure, ils font
face à des défis qui les dépassent complètement, et se retrouvent
contraints de se supporter, ce qui les pousse à se découvrir
mutuellement.
Quand j’étais gamin, je me déguisais presque
tout le temps en ninja pour Halloween, si bien qu'on peut facilement
comprendre pourquoi j’étais aussi enthousiaste à l’idée de
prêter ma voix à un personnage du film LEGO® NINJAGO, raconte
Dave Franco, qui interprète Lloyd, jeune homme intrépide mais un
peu perdu, lycéen solitaire le jour, guerrier ninja à l’identité
secrète la nuit lorsque le devoir l’appelle. Je crois que si
beaucoup de gens comme moi sont aussi passionnés par les Lego, c’est
parce que quand on termine une construction on ressent un véritable
sentiment d’accomplissement. Il faut se donner du mal avant de
pouvoir vraiment commencer à jouer avec les figurines, et c’est ça
qui fait que c’est aussi gratifiant.
De même, l’histoire
pousse Lloyd et ses amis ninjas à faire preuve d'introspection, à
identifier leurs forces et leurs talents, et à retrouver la joie de
vivre. Ce sont des jeunes d’aujourd’hui, passionnés par la
technologie, comme nous tous, note Charlie Bean. Leur
professeur, Maître Wu, essaye de leur inculquer les rudiments de ce
que signifie être ninja, même s’ils préféraient se battre à
coup de robots de combat bruyants dernier cri. Il essaye de leur
montrer que ces robots ne sont pas infaillibles et que la technologie
peut les lâcher. Il faut qu’ils comprennent que ce qu’ils ont au
fond d’eux-mêmes est bien plus puissant que toutes ces armes.
Tandis que Lloyd et ses amis répondent au devoir qui les appelle,
LEGO® NINJAGO, LE FILM évoque aussi l'importance de l’amitié et
du travail d’équipe. On découvre les talents cachés de chacun
lorsqu’ils se débarrassent de leur personnalité d’ado pour
adopter leur identité secrète, afin de protéger Ninjago City des
attaques de Garmadon. Mais à mesure que l’intrigue progresse, on
constate qu’ils feraient mieux de travailler ensemble. Tant qu’ils
ne formeront pas une véritable équipe, ils ne parviendront pas à
déployer la force surhumaine à laquelle ils aspirent. C’est une
leçon que Garmadon lui-même n’a pas encore apprise. Justin
Theroux, qui prête sa voix au personnage le plus abominable de
l’histoire, explique : Il est hyper narcissique, et cherche à
prendre possession des villes qu’il attaque pour en devenir
dictateur. Son problème, c’est aussi qu’il pense toujours
pouvoir tout faire tout seul… tout en se demandant pourquoi
personne ne l’aide.
Mais ce qui complique encore la
situation, c’est que si Garmadon sait que Lloyd est son fils, le
vieux tyran aux quatre bras et aux yeux rouges ignore que ce dernier
est aussi le Ninja Vert, son ennemi juré – ce morveux juché sur
un dragon vert qui lui botte les fesses sans arrêt et qui ruine ses
espoirs de conquérir un jour la ville de Ninjago. Mais il ne va pas
tarder à l’apprendre. C’est à bord d’un robot de combat en
forme de requin gigantesque, qui projette lui-même des requins
vivants, que Garmadon tente cette fois de prendre possession de la
ville.
Lloyd, lui, est prêt à riposter grâce à l’Arme Absolue.
Malheureusement, cette botte secrète représente une menace qu’aucun
d’eux n’avait imaginée et n’est capable de contrôler. Père
et fils doivent alors partir ensemble à la recherche du seul élément
qui puisse régler leurs problèmes, tout en affrontant les dangers
qui se dressent sur leur route. Dan Lin remarque : Lloyd doit
sauver sa famille avant de pouvoir sauver la ville. Il ne peut pas
continuer à accuser son père de tous les maux, et c’est ce qu’il
va apprendre au fil de l’intrigue : il va mûrir et prendre son
indépendance.
Si le film regorge de gags et de farces destinés
aux enfants, les adultes y trouveront aussi leur compte, comme le
révèle le producteur Chris McKay : On a écrit le film pour
l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Ça a peut-être l’air
d’un cliché mais c’est vraiment ça : on essaye de saisir
l’imagination débordante et les idées folles qu’on avait quand
on était gamins. C’est aussi un hommage aux productions des frères
Shaw et aux films de monstres, et les fans y trouveront de nombreuses
références. On essaye tout simplement d’aller chercher
les gags les plus marrants qui nous passent par la tête ; on vise un
type d’humour qui parle aux grands comme aux petits, aux filles
comme aux garçons, peu importe leurs origines, ajoute Charlie
Bean. Les adultes comprendront mieux les sous-entendus de la
relation entre Garmadon et son ex-femme, la mère de Lloyd, Koko,
interprétée par Olivia Munn. Bien que séparés depuis longtemps,
et pour des raisons évidentes — ce n’est pas facile d’être
l’épouse de l’ennemi public numéro un —, leurs échanges
suggèrent qu’au moins l’un d’entre deux pourrait éprouver une
certaine nostalgie du temps passé. La relation de Koko et
Garmadon est… compliquée, reconnaît Olivia Munn.
Koko est loin de n’être que la
mère de Lloyd ou l’ex de Garmadon. Sa véritable
fonction constitue l’une des révélations d’un film qui ravira
autant les garçons que les filles. De la même façon, Nya, Ninja de
l’Eau, fait partie intégrante de l’équipe de choc de Lloyd.
Abbi Jacobson, qui lui prête sa voix, raconte : Nya conduit une
moto, arbore un blouson en cuir, et manœuvre un robot de combat
géant. Elle est super cool.
Fred Armisen, Kumail Nanjiani,
Michael Peña et Zach Woods viennent compléter la Force Secrète
Ninja. Phil Lord et Christopher Miller, scénaristes et réalisateurs
LA GRANDE AVENTURE LEGO® et producteurs et LEGO® BATMAN, LE FILM
comme de LEGO® NINJAGO LE FILM, considèrent chaque film comme une
saga indépendante, mais qui s’intègre à l’univers Lego. Chacun des films a sa propre singularité et sa propre
personnalité, ce qui est l’un des avantages de travailler avec des
auteurs qui apportent leurs idées et leur esthétique personnelle,
note Christopher Miller. Phil Lord et Christopher Miller, à
l’origine du film qui a lancé la saga et montré au monde à quel
point ces figurines en plastique pouvaient être dynamiques,
expressives et attachantes sur grand écran, étaient prêts pour ce
nouvel opus à creuser encore plus cet univers et à corser les
scènes d’action.
On a toujours adoré les films d’arts
martiaux, confie Phil Lord. Il s’agit d'acquérir la maîtrise
de soi, d’affronter ses peurs et de donner le meilleur de soi-même.
Et on s’est dit que la seule façon de voir un film qui mette en
scène un chat géant, c’était de le faire nous-mêmes.
Jackie Chan a contribué à mettre en œuvre des scènes d’action
fidèles au style et au ton que souhaitaient leur donner les
réalisateurs. Non seulement il prête sa voix à Maître Wu, mais il
a aussi sollicité sa célèbre équipe de cascadeurs afin qu’ils
chorégraphient les combats. Tous portent sa marque de fabrique : des
mouvements extrêmement rapides exécutés avec brio, agrémentés de
traits d’humour bien sentis. Mais le résultat est-il à la hauteur
? On parvient à recréer n’importe quel type de mouvement, à
faire des choses absolument incroyables, et grâce à l’animation,
c’est 10 fois mieux que dans la réalité, 10 fois plus
divertissant, estime le grand maître des arts martiaux. De plus,
faisant référence à sa collection de blessures presque aussi
célèbres que ses rôles, Jackie Chan ajoute en riant : Comme ça,
pas besoin de faire mes cascades moi-même, et pas de blessés !
Former les figurines aux arts martiaux
sans oublier que leurs articulations ne sont pas flexibles s’est
avéré un véritable défi. Il fallait que tout fonctionne selon les
règles de l’univers Lego. Chris McKay, qui a prêté main forte à
l’équipe d’animation pour les trois films Lego, raconte : Le
format exige plus de réflexion, plus d’astuce ; il faut faire des
choix plus ambitieux et plus surprenants. En ce sens, je trouve que
c’est la forme la plus authentique d’animation. Une fois
encore, les producteurs ont travaillé avec Animal Logic, studio
d’effets spéciaux renommé, et se sont entretenus avec les
graphistes et concepteurs de Lego au siège social danois, afin de
réfléchir ensemble à des idées et de créer et tester des
modèles.
L’objectif était que toutes les constructions Lego à
l’écran, qu'il s'agisse des robots de combat, du centre
commercial, ou encore du stand de hot dog, puissent être reproduites
dans la réalité. Comme pour les précédents opus, LEGO® NINJAGO,
LE FILM est construit à l’aide de briques numériques, et chaque
pièce est virtuellement assemblée aux autres comme s’il
s’agissait de véritables briques en plastique. Mais il y a tout de
même une grande différence. Comme l’explique Dan Lin, l’un des
premiers concepteurs de la saga Lego®, Dans le premier film, on
trouvait le Kragle, et dans LEGO® BATMAN, LE FILM quelques effets
ont été introduits comme de la fumée et de l’eau, mais cette
fois la réalité fait véritablement irruption, avec de l’herbe,
des plantes, du sable, du feu, de l’eau qui coule, et même une
jungle de bambou. Sans oublier un chat grandeur nature très
réaliste qui fait figure de bête monstrueuse aux yeux des
minuscules figurines Lego et qui est susceptible de faire voler en
éclats Ninjago City d’un coup de patte.
À mesure que les
personnages évoluent dans cet univers parfaitement réaliste,
ajoute-t-il, on voit comment la réalité peut coexister avec les
briques de Lego. Riche et chatoyant, et éclairé comme un film
traditionnel, ce nouvel opus possède une esthétique sublime et
singulière. En évoquant la série télévisée NINJAGO, dont
l’animation est plus traditionnelle, Dan Lin souligne : Ces
personnages sont suivis par une gigantesque communauté de fans, et
on s’en est servi comme inspiration. Notre idée était de prendre
les éléments que l’on adore dans la série et de les développer,
puis de les intégrer à un univers plus vaste qui suscite un impact
visuel digne du grand écran grâce à une technique d’animation
ultrasophistiquée. Le format long métrage leur a aussi donné
la possibilité de creuser les personnages et d’imaginer leurs
trajectoires individuelles. Mais peu importe le format, les
concepts fondamentaux du jeu, de l’imagination et de l’aventure
sont universels, juge Charlie Bean. Une idée parcourt tous ces
films ainsi que le concept Lego : la créativité. On peut se sortir
d’une situation difficile en construisant la solution, on peut
transformer son environnement pour résoudre un problème et raconter
une histoire, et c’est ce qui est vraiment génial et
enthousiasmant.
UN INCROYABLE PÉRIPLE
T’inquiète pas Lloyd, personne n’a des parents parfaits
Lord Garmadon et Le-Loyd
Au-delà de ce combat acharné pour
Ninjago City, où les robots de combat s’affrontent, les briques
volent de partout, les habitants courent se mettre à l’abri et le
ciel s'obscurcit, on découvre un père et un fils qui n’arrivent
pas à se comprendre. Lloyd est un bon gamin bien intentionné.
Il travaille dur et c’est un ami fidèle, témoigne Dave Franco. Mais parfois il se met en colère et se renferme sur lui-même à
cause de sa situation familiale. Son père l’a abandonné alors
qu’il n’était encore qu’un bébé, avant de devenir le méchant
le plus redoutable de tous les temps. Étant donné que les
assauts de Garmadon ont détruit les maisons et les commerces de la
quasi-totalité de ses proches, Lloyd est totalement exclu au lycée.
En dehors de ses cinq amis fidèles qui connaissent son identité
secrète de Ninja Vert, tout le monde l’évite. Ils ne savent
pas que c’est lui leur héros ; tout ce qu’ils savent c’est que
c’est le fils de Garmadon, ce qui n’est pas une bonne chose,
explique Charlie Bean.
Rien que de marcher dans la rue est un
cauchemar pour ce pauvre gamin parce qu’on ne lui témoigne aucune
reconnaissance – il n'essuie que des critiques. Toute sa
vie, il a dû assumer les conséquences de l’attaque destructrice
de Garmadon et il en a assez d’être traité comme un paria. Tout
ce qu’il souhaite, c’est une vie normale, ajoute Dave Franco.
Même si, malgré tout, Garmadon reste son père et au fond Lloyd
aimerait le connaître et comprendre pourquoi il se comporte comme
ça. Mais le type n’est pas facile d’accès. Déjà, il faut
toujours qu’il ait raison sur tout… même quand il a tort. Ce qui
donne lieu à l’un des gags centraux du film : Garmadon écorche le
nom de son fils sans arrêt. Charlie Bean raconte que c’est Justin
Theroux qui a eu cette idée de buter sur les deux l de Lloyd. On a fait beaucoup d’enregistrements avec Dave et Justin pendant
lesquels ils improvisaient, testaient des idées, et c’est comme ça
qu’ont vu le jour certaines des scènes les plus amusantes et les
plus émouvantes du film. Le coup de LeLoyd, c’est Justin qui l’a
improvisé en cabine d’enregistrement.
Justin Theroux donne au guerrier
aguerri une voix grave et gutturale, si bien que tout ce qu’il dit
semble vaguement menaçant. J’ai adoré jouer Garmadon. C’est
toujours très amusant de se mettre dans la peau d’un grand
salopard, et sa psychologie se résume à son égocentrisme absolu.
Il ne comprend pas pourquoi son fils ne veut pas lui ressembler et
avoir à sa merci une ville entière, explique l’acteur. Aucun
d’entre eux n’a vraiment envie de continuer à se battre, mais
comme Garmadon est incapable d’arrêter de se jeter des fleurs en
permanence, et Lloyd de dépasser sa peine, que faire d’autre ?
Koko : l’ex-Mme Garmadon
Si Lloyd a parfois du mal à comprendre
les motivations de Garmadon, ce n’est pas le cas de Koko.
D'ailleurs, personne ne connaît Garmadon aussi bien que son
ex-femme. Koko est tombée amoureuse de Garm alors qu’il n'était
encore qu’un jeune homme romantique aux cheveux dans le vent, la
tête pleine d’idées mégalomanes et de rêves de domination.
Désormais, elle est la seule personne de tout Ninjago City à ne pas
craindre de défier son visage terrifiant et son regard flamboyant
pour l’envoyer paître. Surtout quand la vie de leur fils est en
jeu. Ce n’est pas de la faute de Koko s’il trouve son caractère
bien trempé toujours très attirant.
Évidemment, Garmadon ne
comprend rien”, explique Olivia Munn. “Il n’a aucune idée de
ce qui s’est réellement passé entre eux. Lui, il se dit : ‘Je
suis beau, je suis puissant, j’ai de l’argent. C’est quoi le
problème ?’ Mais pour Koko, c’est nature profonde et son
comportement égoïste et narcissique qui l’ont amenée à le
quitter pour que leur fils ait une vie meilleure”. En tant que
mère célibataire, Koko fait de son mieux pour guider et encourager
son Lloyd adoré à surmonter les hauts et les bas de l’adolescence,
sans jamais se douter qu’il est en fait le Ninja Vert.
“Elle
essaie d’être un véritable exemple pour lui. Ils ont une relation
unique, fondée sur la compréhension mutuelle. Elle se reconnaît en
lui à bien des égards”, détaille Olivia Munn. “Les liens qui
existent entre Lloyd et sa mère, entre Koko et Garmadon, et entre
Garmadon et Lloyd créent des dynamiques vraiment intéressantes,
parfois drôles et touchantes”, poursuit-elle. “Au début, on les
voit comme des personnages très stéréotypés, avec Koko qui joue
la maman heureuse et super positive, puis on apprend qu’elle a un
passé secret, et donc qu’elle n’est pas si banale. Ce qui est
amusant avec tous ces personnages, ce sont les moments de transitions
qu’ils vivent, et la façon dont ils deviennent plus réels, plus
proches de nous”. “Une fois que l’on découvre son histoire
avec Garmadon”, renchérit Bean, “on comprend mieux l’immense
sacrifice qu’elle a accompli pour son fils”.
Garmadon et Wu : les frères ennemis
Décidément, ce Garmadon semble avoir
bien du mal à s’entendre avec quiconque : ni avec son fils, ni
avec son ex-femme, et certainement pas avec ses généraux, qu’il
expulse à tour de bras à la moindre infraction, qu’elle soit
réelle ou imaginaire. Enfin, il les expulse — littéralement –
de son repaire du haut d’un volcan. Garmadon n’arrive même pas à
entretenir une relation cordiale avec son frère, le vénérable
Maître Wu, un vieux barbu très sage, toujours vêtu de blanc et
muni de sa flûte, qui dispense ses maximes zen et ses piques pleines
d’une surprenante ironie.
Lin le décrit comme “l’âme et le
repère émotionnel du film, et l’opposé de Garmadon”. “Jackie
Chan insuffle une grande dimension comique à Wu, et sa voix rend le
personnage vraiment attachant”, raconte Lin. “Il donne beaucoup
de nuances aux émotions voulues dans le film, que ce soit du
sentiment ou de l’humour, mais il apporte également une réelle
authenticité : nous voulions vraiment que ce film s’inspire des
films d’arts martiaux asiatiques, et Jackie a absolument tenu à
superviser les scènes d’action pour s’assurer que nous les
exécutions correctement”. “Maître Wu est le frère de Garmadon,
mais il est aussi son ennemi”, explique Chan avec une fausse
gravité. “Maître Wu est l’oncle de Lloyd mais il est aussi son
professeur. Dans tous les cas, c’est une relation très complexe,
très difficile et très intéressante”. L’animosité de longue
date entre Wu et Garmadon finit par exploser au-dessus d’un pont en
corde se balançant au-dessus d’un torrent : il s'agit de la scène
préférée de Jackie Chan.
Theroux explique : “C’est vraiment
une rivalité entre frères très classique. On ne sait pas ce qui
est arrivé à Garmadon pour qu’il devienne si maléfique, mais au
fil des années, les deux frères se sont éloignés l'un de l'autre.
Le premier s'est laissé dominer par sa part d'ombre, et le second
est resté dans la lumière, et désormais ils ne peuvent plus se
supporter. Désormais, histoire de remuer le couteau dans la plaie,
Garmadon apprend que Wu s’est beaucoup occupé du fils qu’il a
abandonné et qu’il l’a entrainé pour en faire l’un des
‘gentils’”. En effet, décelant de grandes qualités chez le
jeune Ninja, et conscient que Ninjago City a besoin d’un champion,
“Maître Wu aide Lloyd à accomplir sa destinée”, conclut Chan.
La Force Secrète Ninja de NINJAGO
Non seulement Maître Wu prépare
Lloyd à assumer ses responsabilités en tant que Ninja Vert, mais il
entraîne également les amis de Lloyd, cinq lycéens enthousiastes—
quoiqu’un peu dissipés : Cole, Nya, Jay, Kai and Zane. Chacun
d'entre eux possède ses talents propres, qui s’expriment à
travers leur robots de combat personnalisés et leur style individuel
– et, s’ils s’en montrent dignes, ces qualités se
manifesteront en pouvoirs élémentaires : la terre, l’eau, la
foudre, le feu et la glace. En un clin d’œil, ils doivent arrêter
toutes leurs activités, quitter leurs maisons ou le lycée, enfiler
leur tenue de ninja afin de repousser les attaques de Garmadon. C’est
une mission qu’ils prennent très au sérieux... Enfin, plus ou
moins.
En vérité, bien qu’ils fassent preuve d’un courage,
d’une intelligence et d’une volonté suffisantes pour leur
permettre de faire face à toutes les épreuves, Loyd et ses amis ont
encore beaucoup de chemin à parcourir avant de parfaire leur travail
d’équipe et d’atteindre leur vrai potentiel. D’après les
estimations raisonnables de Wu, les adolescents devraient moins
compter sur les robots de combat et la technologie pour mener la
bataille, et plus les uns sur les autres.
COLE / LA TERRE
Fred Armisen double
Cole, le Ninja de la Terre, un garçon plutôt détendu, toujours
vêtu d’un débardeur noir et passionné de musique. “Cole
refuserait probablement qu’on lui colle l’étiquette du ‘hipster’
mais il adore les vinyles et les trucs vintage, et il fait beaucoup
d’efforts pour avoir l’air ‘cool’”, explique Bean. Cole ne
se déplace jamais sans un bon rythme de guitare basse dans les
oreilles, et c’est le seul du groupe qui admet apprécier la flûte
de Maître Wu. Son robot de combat, nommé Séisme à juste titre,
consiste en une enceinte monolithique, pourvue de platines intégrées
et d’un caisson de basses qui lui permet d’envoyer ses ondes
sonores de choc tout en gardant le rythme.
“En tant que batteur”,
explique Armisen, “je peux confirmer que les vibrations ont
beaucoup de puissance, et Cole s’en sert comme d’un marteau. Son
robot de combat ressemble un peu à une cabine de DJ améliorée”.
Malgré tout, Armisen comprend les motivations de Wu. “Il y a une
dimension très spirituelle dans l’entraînement du ninja : il
s’agit de découvrir son ‘ninja intérieur’ et de maîtriser
cette force, plutôt que de se reposer sur d'impressionnantes
machines”.
Hormis son travail en solo, Armisen a participé à
plusieurs sessions d’enregistrement en groupe. “On a fait une
séance tous ensemble, et j’en ai fait une avec Dave Franco”, se
souvient-il. “Je connais Justin Theroux depuis très longtemps, et
j’ai déjà travaillé avec lui auparavant. Tout le monde était
vraiment très drôle, et ce n’est pas nécessairement évident.
Parfois, on réunit des gens très marrants, et ils ne s’entendent
pas toujours. Mais ce groupe était vraiment génial. La personne qui
nous a tous réunis a vraiment fait du bon boulot !”
NYA / L’EAU
Abbi Jacobson campe Nya,
la Ninja de l’Eau, qui porte une veste en cuir lamé, et qui
parcourt terre et mer au volant de son agile Water Strider. Son autre
véhicule de prédilection est une moto qu’elle a customisée en
l’honneur de son idole, la légendaire Lady Iron Dragon. Pour Bean,
“au sein du groupe, Nya est probablement la plus sûre d’elle :
c’est une vraie dure à cuire qu’il vaut mieux ne pas trop
chercher”.
En effet, Nya est sans doute la petite
sœur de Kai, mais quand il s’agit de remplir sa mission de ninja,
elle n’est certainement pas la plus petite. Comme Abbi Jacobson
l’explique, “elle déborde d’énergie, elle est très motivée
et farouchement indépendante. Nya n’est pas une espèce de
faire-valoir au sein du gang ; elle est un membre très puissant de
la Force Secrète Ninja et participe sans conteste du succès des
ninjas”. Alors qu’elle apprenait son rôle, Abbi Jacobson avait
en tête ses petites nièces de deux et quatre ans. “Elles sont
peut-être encore un peu jeunes pour voir le film”, explique-telle,
“mais dans quelques années, lorsqu’elles le verront, je leur
dirai : ‘Voici une fille qui fait preuve d’un bel esprit d’équipe
et d’encouragement. Elle soutient ses amis et est toujours en train
de chercher des solutions aux problèmes qu’ils rencontrent’.
Franchement, je suis vraiment très fière de doubler ce personnage”.
De même, Abbi Jacobson estime que les spectateurs seront sensibles
aux thèmes du film, comme elle l'a été : “C’est un film très
sincère, qui parle d’amitié, de la famille, et de la prise de
conscience qu’on possède tous une qualité unique et des talents
qui nous sont propres. Une fois que vous les avez trouvés, le monde
est à vous !”
JAY / LA FOUDRE
Kumail Nanjiani
interprète Jay, le Ninja de la Foudre, toujours vêtu de bleu à
l’exception d’un cache-nez orange qui apporte une touche de
couleur—juste au cas où le temps se rafraîchirait. Jay peut
parfois se montrer un peu trop prudent pour quelqu’un qui vole à
bord de son robot de combat du nom de “Lightning Jet” et envoie
des décharges électriques… Mais c’est ce qui fait son drôle de
charme.
“Tout au long de l’histoire, Jay devient de plus en plus
courageux”, développe Bean. C’est un élément auquel Nanjiani
trouve qu’il est “facile de s’identifier, et pas seulement
lorsqu’on est au lycée. Je pense que ces sentiments—l’envie
d’être populaire, l’envie de s’intégrer et d’être
accepté—ne disparaissent jamais vraiment. En dehors de ses amis
ninjas, Jay n’a aucun autre copain. Cette bande n’est pas
particulièrement populaire au lycée. Tout le monde adore les
ninjas, mais personne ne sait que ce sont ces jeunes-là qui sont les
vrais ninjas. Lloyd est traité comme un paria parce qu’il est le
fils de Garmadon, et je pense que ses amis subissent la même chose,
juste parce qu’ils traînent avec lui. Si les autres élèves
savaient la vérité, ce serait tellement bien”.
Même au sein de sa bande, le caractère
nerveux et peu assuré de Jay le met un peu à part : lorsque tous
les autres manifestent leur enthousiasme à l’idée de partir en
mission, Jay avance un timide “peut-être”. Mais ses amis savent
très bien que si Jay n’apparaît pas comme le plus brave, il
arrive toujours à point nommé, et fait toujours preuve d’un
courage électrisant. Si seulement il arrivait à faire preuve du
même courage pour susciter l’étincelle avec celle dont il est
secrètement (ou plutôt, ouvertement) amoureux, Nya… “C’est
une histoire assez marrante, mais aussi très touchante”, reconnaît
Nanjiani. “Si le film parle avant tout de la relation père-fils,
il traite également des rapports que les autres personnages
entretiennent les uns avec les autres, ou avec eux-mêmes”.
KAI / LE NINJA DU FEU
Dans le rôle du frère de Nya, Kai, on
retrouve Michael Peña. Le Ninja du Feu, vêtu de rouge comme il se
doit, envoie des jets de flamme par les doubles canons de son robot
de combat Fire, et espère un jour faire jaillir des flammes du bout
de ses doigts—comme Maître Wu le lui a promis. Si Michael Peña
lui-même possédait ce talent, cela ferait sans aucun doute remonter
sa cote de popularité auprès de son fils de huit ans, qui est la
raison principale pour laquelle il a accepté le rôle.
“Peut-être
que maintenant je vais enfin passer pour un papa branché”, dit-il.
“J’ai commencé à regarder des dessins animés avec mon fils, et
ça le fait tellement rire !” explique Peña. “Tout le monde le
sait, quand vous avez un enfant, vous faites tout pour les faire
rire. Il n’est pas très bon public, mais il adore l’univers des
Lego. Il en parle comme s’il revenait d’une conférence, comme
s’il y avait tout un monde plein d’histoires de Lego que lui seul
connaît. Du coup, j’ai vraiment saisi l’opportunité de
participer à ce film. Le public va adorer, mais j’ai surtout eu un
franc succès à la maison”. Souvent décrit comme une vraie tête
brûlée, Kai est également plutôt impatient, mais il fait preuve
d’une loyauté à toute épreuve et se montre très protecteur.
S’il est le premier à s’engager dans la bataille, il est aussi
souvent le premier à faire un câlin chaleureux lorsque l’un de
ses amis ne se sent pas bien.
Pour Peña, les sessions
d'enregistrement avec ses partenaires se sont déroulées comme “les
Jeux Olympiques de l’impro—j’ai travaillé avec tous ces gens
talentueux, dont certains écrivent des sketches humoristiques, et
tout le monde sautait et dansait partout… C’était comme
apprendre à faire du saut à double corde”.
ZANE / LE NINJA DE LA GLACE
Passons du
feu à la glace : Zach Woods incarne Zane, le Ninja de Glace très
détaché, mi-homme, mi-robot, toujours couvert d’un blanc immaculé
comme un frigidaire vintage. Zane souffle un blizzard polaire grâce
à son robot de combat, le Tank de Glace, “construit comme un
tracteur des neiges avec d’énormes roues”, détaille Woods.
“De
tous les rôles que j’ai interprétés, Zane est peut-être celui
qui me ressemble le plus”, plaisante Woods. “Zane veut être
considéré comme un vrai adolescent comme les autres, bien que son
système de pensée robotique l’en empêche constamment”. Le
lycée est déjà bien assez compliqué pour les ados normaux. Mais
même si c’est du Fréon qui coule dans ses veines, et qu’il
possède un système d’exploitation à la place du cœur, et malgré
son caractère logique et méthodique, Zane possède une très bonne
dose d'émotions humaines—et la loyauté est en tête de liste. Son
trait humain le plus touchant est sans aucun doute son envie de
s’intégrer. Ça, et le fait de vouloir conduire un énorme robot
de combat.
“Le film s’intéresse à ces jeunes qui sont des
élèves tout à fait normaux le jour, et qui se transforment
soudainement en ninjas pour combattre les forces du mal”, explique
Woods. “Je crois que beaucoup de jeunes ont ce fantasme : plaquer
toutes les activités ennuyeuses de leur quotidien pour aller
combattre des méchants grâce à d’énormes robots de combat. Qui
n’en aurait pas envie ? Du coup, ce film est en fait une façon
d'assouvir ce fantasme”.
“Tout ninja sait quand il faut se battre et quand il faut se cacher”.
Bean ne tarit pas d'éloges sur le
casting : “Tous les acteurs étaient géniaux, drôles et
charmants, et ils ont tous mis beaucoup d’eux-mêmes dans le
projet. La plupart d’entre eux sont auteurs. Quand on les a tous
réunis, ils ont beaucoup échangé et fait des batailles d’impro
entre eux, et une grande partie des dialogues les plus drôles du
film et mes moments préférés viennent de ces premiers
enregistrements. Le plus difficile, ça a été de ne pas rire
pendant les prises, ou de ne pas s'extraire de son personnage quand
quelqu’un disait quelque chose d’inattendu”.
Il a également
fallu enregistrer certains personnages réunis dans la même pièce,
comme pour Franco et Theroux, dont le duo devait restituer la
dynamique père/fils du film. Mais dans la plupart des cas, les
acteurs ont enregistré individuellement : les répliques et les
indications de Bean leur parvenaient par Skype, ce qui se fait
couramment en matière d’animation. Les enregistrements se sont
étalés sur 18 mois environ, à mesure que l’animation se
complexifiait, le jeu des acteurs influençant le graphisme des
personnages et vice-versa.
“Charlie a vraiment parfaitement
communiqué avec nous et a tâché de nous faire travailler en
équipe”, explique Olivia Munn. “Faire un film d’animation
sollicite toute la palette de jeu des acteurs. Il faut vraiment s’y
mettre à fond, bouger, crier, sauter partout, et il vous faut penser
à 15 façons différentes de dire une réplique pour réussir à
donner la bonne intention. Charlie nous donnait la réplique : on
pouvait voir sa réaction quand on faisait plusieurs propositions, et
quand c’était la bonne, on voyait une étincelle dans ses yeux. Il
s’animait, et c’était vraiment drôle d’arriver à le faire
rire”.
En bonus, la plupart des comédiens se sont réunis pour un
enregistrement de groupe, dont tous se souviennent avec grand
plaisir. En filant tout le texte, ils ont pu jouer avec les réactions
des uns et des autres comme dans un film en prises de vue réelles,
travailler leur complicité dans les scènes comiques et se focaliser
sur les moments poignants d’une façon nouvelle. “Chacun était
dans son personnage et capable d’improviser n’importe quelle
situation, et toutes les scènes se sont construites autour de ce
processus. C’était vraiment génial”, se souvient Nanjiani.
Parmi les seconds rôles, on retrouve Robin Roberts et Michael
Strahan, qui doublent les figurines de Lego qui réveillent les
habitants avec leur émission matinale très populaire “ Bonjour
NINJAGO”. Ali Wong interprète le Général Olivia, l’un des
officiers de Garmadon ; Laura Kightlinger, l’une des professeurs du
lycée, Mme Laudita, et Randall Park et Retta, deux des pom pom girls
du lycée. Chris Hardwick joue le rôle du DJ de la radio locale, et
Bobby Lee prête sa voix à un prof de Pilates dont le studio a été
détruit par Garmadon.
Constance Wu assure la voix de la maire
de Ninjago City, et Kaan Gulder joue le jeune garçon qui apparaît
face à Jackie Chan dans les scènes en prises de vue réelle du
film.
L’ASSEMBLAGE
Il a fallu environ quatre ans pour
construire LEGO® NINJAGO LE FILM avec les réalisateurs, les
animateurs et les graphistes. Ils ont travaillé ensemble depuis
leurs bureaux de Los Angeles, ceux d'Animal Logic à Sydney en
Australie, et au siège de l’entreprise Lego à Billund, au
Danemark—comme cela avait déjà été le cas pour LA GRANDE
AVENTURE LEGO ® et LEGO® BATMAN, LE FILM.
Pendant deux ans, le
réalisateur américain Bean est parti vivre en Australie pour
travailler aux côtés de l’équipe d’animation. “Animal Logic
est un véritable vivier de gens très talentueux qui viennent du
monde entier et sont spécialisés en animation et effets visuels. Il
y règne une atmosphère très cosmopolite”, décrit-il. “Ce qui
est incroyable avec Animal Logic, c’est qu’ils sont très
pointilleux sur l’atmosphère et l’aspect visuel du film”,
ajoute Dan Lin. “Ils ont fourni un énorme travail de recherche et
développement pour emmener le film vers l'excellence”.
Dans une
certaine mesure, les animateurs ont puisé dans l’immense catalogue
de briques numériques qu’ils avaient commencé à compiler sur le
premier film LEGO®— chaque élément ayant un rendu, une texture
et une patine individuelle afin de donner une impression réaliste
d’usure—et ils s’en sont servis pour “bâtir” le décor,
les accessoires, les véhicules et la population de NINJAGO dans le
style des Lego. S’ajoutent à cela 3463 briques numériques créées
spécifiquement pour les besoins du film, de même que 350 vêtements
personnalisés pour les miniatures numériques, et 100 rochers
numériques. Plus de 100 millions de grains de sables apparaissent
sur la plage de NINJAGO en un seul plan, tandis que près de 12,7
millions de briques ont été nécessaires afin de créer la ville et
les montagnes environnantes.
Si l’on transpose ceci en mesures
réelles, les 841 mètres carrés de la ville la rendent à peine
plus petite que la base de la Grande Pyramide. Mais il y a eu du
changement depuis LA GRANDE AVENTURE LEGO®, en 2014. Le superviseur
des effets visuels Gregory Jowle explique : “Nous nous sommes
débarrassés d’une grande partie des techniques utilisées sur le
premier film, et on a tout repris, en beaucoup mieux. On voulait
aller plus loin et ajouter un haut degré de complexité à
l'ensemble. On a énormément enrichi notre catalogue afin d’ajouter
des détails à chacune des briques pour qu’elles aient une
matérialité aussi vraie que n’importe quelle brique Lego que vous
prendriez dans la main, qu’elle soit neuve ou qu’elle date d’un
certain temps.
Nous sommes même allés jusqu’à
effectuer des scanners en très haute résolution de l’une des
figurines pour être sûrs que tous nos angles étaient parfaits”.
“Nous n’avons triché sur rien”, ajoute Jowle. “Nous n’avons
pas altéré les briques. Si vous ajoutez à ça les plantes et les
rochers, ça nous a vraiment poussés à obtenir un rendu très réel.
Le plus motivant, je crois, c’était l’opportunité de créer des
effets visuels ‘naturels’, comme de minuscules gouttes d’eau,
du feu, des étincelles et des explosions”.
L’intégration des
pièces de Lego avec les éléments du monde réel – parmi lesquels
254 espèces uniques de flore – distingue visuellement LEGO®
NINJAGO LE FILM d'autres films du genre. “On voulait aller plus
loin et enrichir l’univers visuel de Lego”, explique McKay.
“Quand on était enfants, on amenait nos jouets à l'extérieur
pour jouer dans le jardin, dans le bac à sable ou même en camping.
Cette idée est devenue essentielle pour l’histoire parce que nos
cinq ninjas ont besoin de retrouver leurs racines pour découvrir
leurs pouvoirs élémentaires. Cette quête d’un ‘retour aux
sources’ se déroule pendant leur entrainement, mais également à
travers la jungle sauvage et dangereuse qui entoure la ville de
Ninjago. Du coup, il était vraiment nécessaire de mêler des
éléments organiques hyperréalistes aux éléments plastiques
hyperréalistes”.
C’est avec cette idée en tête que Kim Taylor,
l’un des deux chefs décorateurs du film, explique que “ce film
utilise beaucoup plus la lumière du jour, avec un vrai ciel
ensoleillé et de vrais nuages. Donner à voir le monde naturel à
travers les yeux des figurines était une idée majeure. J’ai pris
des photos macro en haute résolution, pour comprendre à quoi
ressemblaient un brin d’herbe ou un bonsaï quand on les regarde à
une distance d’un centimètre, et je me suis rendu compte qu’il y
avait plein d’autres petites plantes cachées dans la mousse ; il y
a tout un jardin secret là-dessous”.
Au-dessus du niveau de la
mousse, les vues de Ninjago City présentent une métropole asiatique
moderne, étincelante, fourmillante d’activités et de couleurs—57
des couleurs officielles de Lego, pour être tout à fait exact.
Comme l’explique Lin, “Ninjago est une île mystique, un monde
qui ne ressemble à aucun autre. Ce n’est pas un pays ou une
culture en particulier qui sont représentés, mais un mélange de
plusieurs influences asiatiques, de la Thaïlande à la Chine, en
passant par le Japon. En ce sens, la ville est un peu conçue d’après
l’imaginaire d’un enfant”.
À la différence de Bricksburg,
conçue sur une grille, et de la jungle urbaine de Gotham City,
Ninjago possède une structure horizontale à plusieurs niveaux. “Ce
n’est pas l’endroit le plus sûr où vivre, mais certainement le
plus amusant”, affirme Taylor. “C’est une ville non-linéaire :
il n’y a pas une seule ligne droite dans toute la ville. On voulait
lui donner un aspect historique, si bien qu'au sud de la ville, près
des canaux, il y a tout le centre historique, et plus au nord,
d’immenses gratte-ciels construits au-dessus d’autres bâtiments”.
Le monument emblématique de la ville est aussi son bâtiment le plus
haut : la Tour Ninjago, de près de 7 mètres de haut. C’est aussi
de là que Garmadon a l’intention de diriger le monde.
"Il
faut conserver l’échelle du monde que l’on crée, parce qu’une
figurine ne mesure que 4 cm de haut. Même si ces personnages pensent
qu’ils vivent dans un univers regorgeant d’aventures, leur
bâtiment le plus impressionnant est, à nos yeux, de la taille d’une
pièce de dimensions moyennes", explique Matt Everitt,
superviseur animation.
"Quand on réalise des séquences
animées, c'est utile de s’imaginer que ces êtres super petits
évoluent dans un monde gigantesque, une caméra braquée à quelques
centimètres de leur visage". "Charlie voulait que l’on
fasse tout avec deux équipes caméra : l’une pour filmer à
échelle humaine quand on a besoin de montrer que l’on regarde une
construction de Lego, et l’autre qui est réellement à l’échelle
des Lego, comme si une figurine tenait la caméra", explique
Taylor.
Dans le film, Ninjago City ne compte pas moins de 315
personnages : on y identifie 80 visages différents et 12 000
expressions de visages qui reflètent de façon étonnamment réaliste
toute une palette d’émotions. Les animateurs ont aussi étoffé
les personnages avec des détails comme le bandage que Kai porte
autour de la tête, signe qu'il a tendance à foncer dans les décors,
ou encore les yeux verts de Lloyd, couleur inhabituelle pour un Lego
mais choisie pour le film afin d'attirer l'attention sur son identité
secrète.
"Il faut être plein de ressources et recourir à des
méthodes traditionnelles", explique McKay. "On ne peut pas
jouer avec les silhouettes et il y a des limites à la quantité
d’effets d’animation que l'on peut utiliser pour les visages. On
doit parfois faire appel au langage corporel de toute la figurine
pour exprimer une émotion ou suggérer un sentiment. J'aime l'allure
des Lego quand on les filme. La simplicité des figurines permet de
les animer avec sincérité et sensibilité".
L'apparence des personnages a aussi
joué un rôle majeur. Car avec une palette aussi réduite, "il
suffit d’un détail subtil, comme un léger changement d'espacement
entre les yeux, pour changer radicalement l'allure d'un personnage.
Pour Lloyd, on a par exemple utilisé certaines expressions de Dave
Franco comme son petit sourire en coin qui le différencie des
autres", poursuit Talor.
La subtilité n'a pas été un
problème s’agissant des robots de combat. Les artistes-animateurs
ont collaboré avec les concepteurs de Lego pour réaliser des
structures non seulement imposantes, belles, effrayantes et bien
articulées, mais également reflétant la personnalité de chaque
ninja tout en ayant l’air convaincant.
"On a essayé de faire
en sorte que tous les robots de combat aient l'air gigantesque",
souligne Everitt. "Le robot de Kai avance vraiment d’un pas
lourd dans la rue et on sent des vibrations à chacun de ses pas.
Celui de Cole fait lui aussi trembler le sol : quand on aperçoit ce
dernier surgir sur son robot de combat sur roue, il fait un effet
certain ! Quand Garmadon réapparaît avec le robot de combat le plus
puissant de tous, le Garma Mecha Man, celui-ci pourrait être de la
taille d'un jeune enfant s'il était constitué de vraies briques de
Lego. On le sait parce que Simon Whiteley, l'un de nos chefs
décorateurs, l'a construit pour de vrai".
Une fois encore, le
plus grand défi a consisté à tenir compte du fait que les
figurines LEGO® ne sont pas articulées aux coudes ou aux genoux.
Dans le même temps, cette difficulté a aussi encouragé les membres
de l’équipe à se montrer particulièrement créatifs. "Il y
a beaucoup d'action avec des gestes bien particuliers dans le film,
comme les combats d'arts martiaux, les combats de robot contre robot,
de ninja monté sur un robot et de ninja à dos de monstre",
indique Lin. Pour donner aux arts martiaux une légitimité digne de
Jackie Chan, les artistes animateurs ont commencé par étudier les
scènes de combat les plus célèbres de ses films, dans lesquels son
côté Bruce Lee possède aussi une touche de comique à la Buster
Keaton : ils ont noté la puissance d'impact de chaque coup de poing
et de coup de pied, et sa façon d'utiliser l'espace ainsi que les
objets environnants.
"Jackie nous a énormément influencés
pour animer Maître Wu, non seulement dans sa façon de se battre
mais aussi de se déplacer et de se comporter, de hausser un sourcil
ou de parler à des enfants", reprend Everitt. Ils sont ensuite
passés aux choses sérieuses en invitant l’équipe de 15
cascadeurs formés par Chan pour les aider à mettre en scène chaque
séquence de combat. Les créateurs les ont ensuite
décortiquées, décomposant leur posture avant un combat jusqu’à
leur utilisation d'un bâton ou d'une épée. Bean se rappelle le
jour où Lin et lui ont abordé le sujet avec Chan.
"Il
regardait une figurine de Lego tout en agitant les bras, déclarant,
'Hum, je ne crois pas que ça va marcher'. On lui a alors montré le
clip vidéo qu'on préparait et je lui ai répondu, 'Ne vous
préoccupez pas des contraintes physiques des figurines. On trouvera
une solution. On voudrait juste que vous chorégraphiiez la scène
comme pour n'importe quel autre film' ".
Parfois, tout est
question de... roues de chariot et de saucisses. "On utilise des
briques de Lego pour créer des arrondis visuels dans le paysage,
c'est-à-dire qu'on choisit des éléments de notre catalogue de
briques qui créent une impression de mouvement, comme des boucliers,
des cornes de dinosaures, des roues de chariot qui tournent et des
saucisses", confie le réalisateur. "Il y a des saucisses
partout où on pouvait en mettre. Quand on regarde le film, on ne
s'en rend pas compte sur le moment mais si on y prête attention, on
peut les voir". La touche finale a consisté à introduire un
ennemi inopiné sous les traits d'un chat ordinaire, joueur et
naturellement destructeur. Mais aux yeux de la population miniature
de Ninjago City, "c'est avant tout un monstre", insiste
Lin. Et histoire de passer d’un défi à un autre, l'équipe
d'infographistes a également conçu la bête du film, entièrement
numérique.
"Ça nous a fourni une excuse pour regarder des
vidéos de chats sur Internet", raconte Everitt en riant. Ils
ont aussi mis en scène de vrais félins dans le studio au milieu de
constructions en Lego, pour observer comment ils utilisent leurs
pattes, clignent des yeux ou au contraire regardent fixement les
choses. Ils ont fixé des friandises aux robots de combat pour
enregistrer la façon dont les chats approchaient, reniflaient,
sautaient sur les robots ou bien les renversaient, et constater
comment les robots cédaient sous leurs assauts. "En raison de
sa taille démesurée dans l'univers des Lego, cet animal allait
surtout être filmé en très gros plan : il fallait donc que tout
soit impeccable, des oreilles à la pointe des moustaches jusqu'au
bout de la queue".
"Il doit certainement avoir autant
de poils qu'un vrai chat", déclare Taylor. En réalité,
l'animation numérique en possède 6 493 248, une véritable prouesse
technique. "On ne peut pas tricher avec ça : il faut dessiner
beaucoup de poils sur un chat numérique et faire en sorte qu'il y
ait un bon jeu de lumière. Charlie voulait que le chat soit mignon,
doux et joueur, même s'il détruit la ville".
“Pour comprendre ton avenir, tu dois revenir à tes racines de ninja”.
Le musicien, compositeur et artiste
multimédia Mark Mothersbaugh collabore une nouvelle fois avec Phil
Lord et Christopher Miller après avoir participé au premier film,
LA GRANDE AVENTURE LEGO®. "Le film intègre à la fois des
éléments du réel et du monde imaginaire que s’est créé un
jeune garçon, peuplé de personnages traditionnels à la fois
chinois et japonais, et je voulais que la musique s'en fasse l'écho",
explique Mothersbauch. "On entend à la fois des instruments
chinois et japonais mais, parce que c’est un garçon moderne, il y
a aussi des passages de musique électronique. Je ne parle pas
simplement du contenu musical mais des arrangements et de
l’orchestration qui vous emportent dans les hauteurs de
l’imagination d’un enfant, ou bien vous font ressentir
l’infiniment petit et l’intime, selon la scène",
poursuitil, se référant aux différents moments du film qui passent
d’un humour léger et burlesque à des moments d’action
trépidante ou émouvants. Le compositeur s’est appuyé sur un
orchestre au grand complet, car il sentait qu'une telle formation lui
permettrait de donner vie et humanité à "ces petits êtres en
plastique".
Les voix ont également été importantes puisque
"le son de voix humaines rend ces transitions plus faciles. Il y
a aussi plus de chants dans ce film, ce qui accentue encore
davantages les effets musicaux. Il y a notamment un chœur qui imite
des miaulements de chat lorsque Lloyd parle au monstre",
poursuit-il. "Avec ces films tirés de l'univers Lego, on veut
que les gens s’amusent, qu’ils rigolent", reprend Lin. Et
dans le même temps, "on adore jouer avec leurs émotions et les
surprendre. L’allure et le comportement de ces figurines les
rendent tout naturellement drôles. Et si on réussit à faire rire
tout en contrebalançant avec des vraies émotions qui surgissent de
façon inattendue, le tour est joué". "J’espère que le
public va apprécier l’histoire, avec ses rebondissements, son
humour et la quête dans laquelle se lancent les personnages",
ajoute Bean.
"J’espère qu’ils vont aimer les scènes d’art
martiaux – des scènes comme ils n’en ont jamais vues dans un
film de LEGO ni dans aucun film d’art martiaux. Mais je veux
surtout qu’ils comprennent qu’au-delà des combats et des
péripéties, ce qui compte avant tout, ce sont les rapports entre
Lloyd, sa famille et ses amis", conclut-il.
#LEGONinjagoLeFilm
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