Animation/Aventure/Comédie/Mignon et réussi, il aborde plein de thématiques et met de bonne humeur
Réalisé par Tony Leondis
Avec les voix, en version originale, de T.J. Miller, James Corden, Anna Faris, Maya Rudolph, Jennifer Coolidge, Jake T. Austin, Patrick Stewart, Sofia Vergara...
Avec les voix, en version française, de Jérôme Commandeur, Jonathan Cohen, Caroline Receveur...
Long-métrage Américain
Titre original : The Emoji Movie
Durée : 01h26mn
Année de production : 2017
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Date de sortie sur les écrans américains : 28 juillet 2017
Date de sortie sur nos écrans : 18 octobre 2017
Résumé : Au sein de l’appli de messagerie, la cité de Textopolis fourmille d’activité : c’est là que vivent tous les émojis, chacun porté par l’espoir d’être choisi par l’utilisateur du téléphone… Dans ce monde, chaque émoji ne possède qu’une seule expression faciale. Seul Bof, un émoji exubérant né sans aucun filtre, dispose de multiples expressions. Rêvant désespérément de devenir « normal », pareil aux autres émojis, Bof demande de l’aide à son meilleur ami, Tope-Là, et à la célèbre casseuse de codes, Rebelle. Tous trois s’embarquent dans une « app-venture » épique d’appli en appli, passant d’un monde fou et amusant à l’autre, à la recherche du code qui accomplira le rêve de Bof. Mais un terrible danger menace bientôt le smartphone. Le destin de tous les émojis repose désormais sur les trois amis. À eux de sauver leur monde avant qu’il ne soit effacé à jamais...
Bande annonce (VF)
Extrait - Emoticons (VF)
Extrait - Welcome to the Wallpaper (VF)
L'avant-première
Le dimanche 8 octobre au matin, j'ai eu la chance de pouvoir assister à une avant-première exceptionnelle du film d'animation LE MONDE SECRET DES EMOJIS au Gaumont Marignan sur les Champs-Elysées à Paris. Sony Pictures avait tout prévu pour nous faire passer un bon moment en cette matinée d'automne. Des animations permettaient aux enfants de se faire maquiller, de faire des selfies avec les émojis ou de se faire prendre en photo avec leur famille pour ramener un souvenir de cet événement.
Le dimanche 8 octobre au matin, j'ai eu la chance de pouvoir assister à une avant-première exceptionnelle du film d'animation LE MONDE SECRET DES EMOJIS au Gaumont Marignan sur les Champs-Elysées à Paris. Sony Pictures avait tout prévu pour nous faire passer un bon moment en cette matinée d'automne. Des animations permettaient aux enfants de se faire maquiller, de faire des selfies avec les émojis ou de se faire prendre en photo avec leur famille pour ramener un souvenir de cet événement.
Avant le lancement de la projection, les voix françaises des personnages principaux, JÉRÔME COMMANDEUR (Gene), JONATHAN COHEN (Tope-là) et CAROLINE RECEVEUR,(Rebelle) sont venues nous faire une petite introduction :
Puis la séance a débuté avec le court métrage UN CHIOT D’ENFER, qui nous a bien fait rire. Le plaisir de retrouver les personnages des HOTEL TRANSYLVANIE est intact et quand grand-père Drac offre un chiot pour le moins envahissant à son petit fils, les bêtises de ce mignon 'petit' chien vont vite devenir exhubérantes...
LE MONDE SECRET DES EMOJIS - Ce que j'en ai pensé : mais que se passe-t-il donc dans nos smartphones quand on les utilisent pour communiquer avec nos connaissances à coup d'émojis (Terme japonais pour désigner les émoticônes - courtes figurations symboliques d'émotions - utilisées dans les messages électroniques et les pages web [Source Wikipedia]) ? C'est ce que LE MONDE SECRET DES EMOJIS nous explique avec pédagogie, humour et un dynamisme fort sympathique. Il ne se contente pas de démontrer les imbrications informatiques qui parleront surtout aux parents, il explore aussi la vision de la femme dans la technologie, l'importance d'une amitié de proximité et de contact, l'utilité de se distinguer intelligemment sans forcément accepter de rentrer dans une case, ainsi que plein d'autres minis thématiques comme le premier amour, la gourmandise...
Les petits personnages sont des émojis et expriment par conséquent des émotions. Ils sont attachants. Le scénario leur permet d'exprimer pleinement leurs mono-personnalités qui sont efficacement relayées par les voix françaises. L'humour est omniprésent dans les blagues échangées ou dans les mises en situation. Le ton est léger. Le scénario aborde beaucoup de sujets et les mène de front. Le déroulement est clair et continu.
Le monde des émojis ressemble à un parc d'attractions joyeux et sans dangers, sauf que dans l'ombre, un totalitarisme souriant empêche le bonheur de tous en limitant les capacités de chacun.
Le réalisateur Tony Leondis est habile pour instaurer plusieurs niveaux de lecture permettant aux enfants, aux adolescents et aux adultes de trouver des sujets qui les touchent et qui leur parlent. Il sait amener des moments presque poétiques, d'autres énergiques, certains un peu plus sombres (mais jamais angoissants) et aussi des instants amusants. Il fait impacter les actes des émojis sur la vie d'un jeune garçon, ce qui permet aux plus jeunes de s'identifier et de comprendre la quête de Gene, un émoji 'bof' en devenir (ou pas).
La musique des années 80 vous donne envie de vous trémousser sur votre fauteuil et les clins d'œil à nos applis de smartphone nous font sourire.
LE MONDE SECRET DES EMOJIS est vraiment mignon et réussi. Il est dans l'air du temps et aborde des thématiques actuelles. Il s'adresse à toutes les générations à condition qu'on cherche un divertissement familial pour se détendre.
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Nous
n’avons jamais été aussi connectés. Nos smartphones nous
permettent d’être constamment en contact avec nos proches, mais
également avec le monde entier. Et grâce à une invention toute
simple, nous sommes désormais capables de nous affranchir des
barrières linguistiques et géographiques pour communiquer avec
n’importe qui sur la planète. Tout le monde sait en effet ce que
signifie …
Avec
LE MONDE SECRET DES ÉMOJIS, Sony Pictures Animation nous entraîne
dans une aventure effrénée au cœur de l’étonnant petit monde
dissimulé à l’intérieur de notre téléphone.
Tony
Leondis, l’un des scénaristes et le réalisateur du film,
déclare : « Les émojis nous permettent de nous exprimer
lorsque nous sommes limités par le temps, que nous ne savons pas
comment dire quelque chose ou que nous avons peur de le dire. Lorsque
ma mère m’envoie l’émoji aux yeux en forme de cœur, cela a un
sens pour moi, ça me donne le sourire. Au sein de cet univers
technologique, nous avons trouvé le moyen de communiquer nos
émotions. »
La
productrice Michelle Raimo Kouyate ajoute : « Tout le
monde utilise des émoticônes, elles font partie de notre quotidien.
J’ai toujours aimé les films d’animation qui explorent des
univers que l’on côtoie chaque jour mais auxquels on ne songe
jamais vraiment. »
Pour
T.J. Miller, qui prête sa voix au personnage principal de
l’histoire, un émoji baptisé Gene, le sujet du film s’inscrit
parfaitement dans cette optique. Il explique : « Les
parents envoient des émojis à leurs enfants et vice-versa, si bien
que tout le monde est sur la même longueur d’onde. Dès la
première scène, on reconnaît les émoticônes qu’on utilise tout
le temps ou que nos amis nous envoient. Et puis je dois avouer que
j’étais très enthousiaste à l’idée de rejoindre Sir Patrick
Stewart, qui incarne l’émoji Caca, Sofia Vergara, qui joue
Flamenca, Anna Faris dans le rôle de Rebelle – qu’elle
interprète avec un dynamisme extraordinaire –, l’hilarante Maya
Rudolph, Steven Wright, qui est un de mes modèles dans le milieu du
stand-up, et Jennifer Coolidge et James Corden, qui sont drôles quoi
qu’ils fassent… Ce projet possédait tous les éléments pour
faire un film passionnant et surprenant. »
L’action
du MONDE SECRET DES ÉMOJIS se déroule au cœur d’un smartphone
qui appartient à un adolescent baptisé Alex. C’est là que se
trouve Textopolis, où vivent tous les émojis. Le réalisateur
raconte : « Textopolis est une ville très animée qui n’a
qu’un but : aider Alex à communiquer. Ses habitants se lèvent
le matin et vont à leur travail, et tous ont un rôle très
important à jouer. »
Chaque
émoticône n’est censée faire qu’une seule chose :
exprimer l’émotion pour laquelle elle a été créée. Quoi qu’ils
ressentent vraiment intérieurement, Smiler arbore toujours un large
sourire, Crier pleure constamment à chaudes larmes – quand bien
même il vient de gagner à la loterie – et l’Arbre de Noël
reste festif tout au long de l’année.
Mais
Gene est différent : il est né avec la capacité d’exprimer
toutes les émotions… ce qui lui vaut bien des ennuis.
Tony
Leondis déclare : « Dans cet univers peuplé
d’émojis à expression unique, Gene représente une menace. Mais
dans notre monde aussi, les gens différents sont parfois considérés
comme une menace. »
Michelle
Raimo Kouyate confie : « Ce qui m’a vraiment plu chez
Gene, c’est qu’il ne se sent pas seulement différent : il a
le sentiment de ne pas fonctionner correctement, d’avoir un vrai
problème qu’il pourrait régler. Alors qu’il tente de
« réparer » ce qui cloche chez lui, il réalise qu’il
ne présente aucune anomalie et que sa différence est en fait une
force. C’est le message que nous avons voulu transmettre à travers
le film, et je pense que c’est quelque chose d’universel. »
Accompagné
de son ami Tope-là, Gene sollicite l’aide de Rebelle, l’émoticône
décrypteuse de codes, qui promet de régler le « problème »
de Gene… si le trio réussit à atteindre le Cloud. Cette aventure
va bien évidemment transformer Gene, mais pas comme il l’imaginait.
Le
réalisateur poursuit : « Au début du film, Gene est
pétri de doutes, puis progressivement il apprend à s’accepter et
enfin à célébrer sa différence. Je trouve qu’il est très
important de souligner nos différences, aujourd’hui plus que
jamais. »
Mais
les aventures de Gene au sein du téléphone ont des répercussions
dans le monde réel. Alex tente depuis quelque temps de trouver le
courage d’envoyer un SMS à la fille de ses rêves, mais un mauvais
choix d’émoticône pourrait anéantir ses chances. Lorsque Gene
perturbe involontairement le fonctionnement de son téléphone,
l’adolescent pense que la seule solution est de le reformater…
supprimant du même coup tous ceux qui y vivent.
Tony
Leondis déclare : « Les histoires d’Alex et Gene sont
très similaires. Il y a d’un côté un garçon qui aimerait dire à
une fille ce qu’il ressent pour elle mais ne se sent pas libre
d’exprimer ses émotions, et de l’autre un émoji qui possède
plein d’émotions mais qui est forcé de les contenir, si bien
qu’il ne sait pas non plus comment exprimer ce qu’il ressent. »
Au
cours de ses aventures, Gene traverse plusieurs applications parmi
les plus populaires au monde, dont Candy Crush Saga, Dropbox,
Instagram, Just Dance, Spotify, Twitter, WeChat et YouTube. Chacune
d’entre elles est un monde à part que nos trois héros parcourent
pour atteindre le Cloud. Crackle, Facebook, Shazam, Snapchat et
Twitch apparaissent aussi dans le film.
Michelle
Raimo Kouyate raconte : « Dans Candy Crush, Gene risque de
se faire supprimer – son pire cauchemar. Dans Just Dance, il doit
laisser s’exprimer librement sa personnalité. Dans Spotify, il
vogue sur différents flots de musique. Dans YouTube, ses amis et lui
sont encerclés par des écrans qui diffusent des milliers de vidéos,
tandis que dans Instagram, les photos prennent vie à 360 degrés. »
Le
réalisateur commente : « C’est un immense privilège de
pouvoir visiter ces univers qui font partie intégrante de notre vie
quotidienne. Chacune des applications que nous avons choisies devait
mettre Gene au défi et le faire progresser dans son cheminement
émotionnel, mais il fallait également qu’il s’agisse
d’applications intéressantes et familières que tous les enfants
possèdent sur leur téléphone. C’est ainsi que nous avons réussi
à allier le thème de la communication à celui de la différence à
travers l’histoire de ce personnage très attachant. »
ÉMOJIS
EN FOLIE
À
Textopolis, les émojis ont une expression et une seule… tous sauf
Gene, qui a la particularité de posséder TOUTES les
expressions ! Il est incapable de dissimuler ses émotions, il
n’a aucun filtre : ce qu’il ressent, il l’exprime
immédiatement. Drôle, charmant, maladroit et optimiste, Gene
n’aspire qu’à une chose : être comme tout le monde. Bien
décidé à s’intégrer et à faire la fierté de ses parents, il
se lance dans une dangereuse aventure à travers les différents
mondes du téléphone dans l’espoir de devenir enfin « normal ».
Il prend alors conscience que sa capacité à exprimer ses émotions
n’est peut-être pas si redoutable que cela…
Le
rôle est interprété par T.J. Miller. Tony Leondis déclare :
« Gene a été créé avec T.J. à l’esprit. C’est un
acteur exubérant, très expressif et plein de vie. Une véritable
boule d’énergie pleine d’enthousiasme, de rire et d’émotion.
Il a en outre le cœur sur la main, c’est l’une des personnes les
plus adorables que j’aie jamais rencontrées. Il aime la vie et les
gens, et le rôle de Gene, gentil et expressif, était donc taillé
sur mesure pour lui. »
T.J.
Miller déclare : « Gene est un émoji « bof », et
en tant que tel, il est censé être indifférent et avoir en
permanence une expression blasée sur le visage. Mais Gene est loin
d’être constamment désabusé, il lui arrive donc souvent de
prendre la mauvaise expression… ce qui n’est pas bien vu du tout
à Textopolis. »
Trop
original, Gene est tenu à l’écart. Pire encore, lorsqu’il
adopte la mauvaise expression dans un SMS, les instances supérieures
du téléphone élaborent un plan pour le faire supprimer. Désespéré,
il se lance à la recherche de Rebelle, la célèbre casseuse de
codes, accompagné de son meilleur ami, Tope-là – un émoji jadis
populaire aujourd’hui sur le déclin. T.J. Miller raconte :
« Gene et Tope-là passent un accord avec Rebelle : elle
reprogrammera Gene et réintégrera Tope-là parmi les émojis
favoris s’ils l’aident à venir à bout du pare-feu qui l’empêche
de quitter le téléphone. »
L’enjeu
est de taille pour nos trois héros. L’acteur poursuit :
« Lors de son premier jour de travail, Gene fait une grave
erreur : pris de panique, ignorant ce qu’il doit faire, il
prend la mauvaise expression et l’envoie dans un texto. Le
propriétaire du téléphone, Alex, en conclut alors que son appareil
a une panne. Lorsque Gene et Tope-là quittent Textopolis, ils
pénètrent dans d’autres applications et les activent ; Just
Dance et Candy Crush démarrent ainsi sans que l’adolescent n’ait
rien demandé, ce qui le met dans des situations embarrassantes. Alex
envisage alors de faire réinitialiser son smartphone… auquel cas
Textopolis sera rayée de la carte. »
Tope-là
est un émoji en forme de main toujours prêt pour un « high
five » ! Son expression favorite ? « Tape-m’en
cinq ! » Tope-là est un clown doté d’une assurance
exubérante. Il faisait autrefois partie des émojis les plus
populaires et était une célébrité respectée par ses pairs. Mais
il a récemment été détrôné par l’émoji Fist Bump, poing
contre poing, et ne supporte pas la situation. Il n’aspire qu’à
renouer avec sa popularité d’antan mais au cours de ses aventures
avec Gene, il prend conscience que l’amitié est bien plus
importante que la célébrité.
Tony
Leondis commente : « Tope-là est une rock star sur le
déclin qui rêve de revenir sur le devant de la scène. Il espère
que son aventure avec Gene le rendra à nouveau populaire. Mais il
découvre en chemin qu’avoir un véritable ami est bien plus
précieux que des dizaines de milliers de likes. »
C’est
James Corden qui a prêté main forte aux cinéastes pour
donner vie au personnage. Le réalisateur déclare : « James
est incroyablement talentueux, c’est un brillant acteur et un
scénariste hors pair. J’ai été époustouflé par son
interprétation dans la pièce « One Man, Two Guvnors »
et j’ai eu envie de travailler avec lui. Tope-là est imprévisible,
on ne sait jamais ce qu’il va faire ou dire. Il n’est jamais là
où on l’attend, et James est parfait dans ce registre. »
L’acteur
raconte : « Tope-là a longtemps figuré parmi les émojis
préférés d’Alex, mais avec le temps, l’adolescent l’a oublié
et s’est mis à utiliser Fist Bump. Tope-là a le sentiment d’avoir
été délaissé, mais il est convaincu que si Alex le voyait à
nouveau parmi ses favoris, il recommencerait à l’utiliser. »
James
Corden a été séduit par l’histoire et la manière dont elle
donne vie au monde caché derrière les célèbres pictogrammes. Il
déclare : « Chaque moment de la vie peut être ponctué
par une émoticône. Mais dans le film, il s’agit de personnages
dotés d’une âme et d’un cœur dont l’existence même est en
danger. »
Il
poursuit : « J’ai été séduit par l’idée que ces
symboles que nous utilisons à longueur de journée aient une
personnalité, une vie propre et des amis. J’étais convaincu que
cela ferait un film fantastique. »
Dure
à cuire aux cheveux bleus, Rebelle est un véritable crack en
informatique. Cynique et très intelligente, il n’existe aucun
programme qu’elle ne puisse modifier. Elle rêve de quitter un jour
le téléphone et de s’installer dans le Cloud, un monde légendaire
où elle pourra vivre sa vie comme elle l’entend. Lorsqu’elle
rencontre Gene, Rebelle accepte de l’aider dans le but secret
d’accéder au Cloud, mais contre toute attente, la jeune fille
développe des sentiments pour l’émoji…
Tony
Leondis raconte : « Rebelle est obstinée et directe, et
elle n’a aucune intention de se laisser dicter sa conduite. On
ignore initialement pour quelle raison elle tient tant à rejoindre
le Cloud, mais on découvre peu à peu qu’elle a un secret… »
Rebelle
doit sa voix à Anna Faris. Le réalisateur déclare :
« Anna est non seulement drôle, mais très attachante. C’est
en outre une formidable actrice et interprète, elle donne du sens à
chacune de ses répliques et les rend percutantes et touchantes. Elle
est capable de vous faire rire aux larmes et de vous bouleverser en
quelques mots seulement. »
L’actrice
raconte : « Rebelle est la seule émoticône du film qui
s’y connaisse un tant soit peu en informatique. Elle est rigolote,
indomptable, déterminée et sacrément intelligente – c’est sans
doute l’un des personnages les plus malins que j’aie jamais
interprétés – et elle n’a pas peur de poursuivre ses rêves.
Gene et Tope-là sollicitent son aide parce qu’ils savent que
lorsqu’on veut que quelque chose soit bien fait, on fait appel à
une femme ! »
Rebelle
est une émoticône à part. Anna Faris explique : « La
plupart des émojis vivent à Textopolis, mais la jeune femme n’a
jamais trouvé sa place au sein de l’application, c’est pourquoi
elle a décidé de tracer son propre chemin. Elle traîne désormais
du côté de l’application de piratage tout en essayant de trouver
le moyen de quitter définitivement le téléphone – ce qui
ressemble à s’y méprendre à ma propre vie ! »
Smiler est la
toute première émoticône et la chef de Textopolis. Elle est
joyeuse et pétillante et garde le sourire en toute occasion… mais
cette façade cache une réalité bien différente. Smiler tient à
ce que tous les émojis respectent une règle simple : n’avoir
qu’une seule et unique expression. Lorsqu’elle entend parler des
multiples expressions de Gene, elle décide de faire tout ce qui est
en son pouvoir pour le supprimer, car elle n’a aucune intention de
le laisser détruite sa parfaite petite communauté.
Tony Leondis explique :
« Smiler est très fière que les autres émojis soient tous
inspirés d’elle. Rien ne l’arrête pour faire en sorte que ses
congénères remplissent parfaitement leur rôle… Peu importe le
degré de sournoiserie auquel elle a recours, elle arbore toujours un
large sourire. »
L’émoji aux deux
facettes mais à l’expression unique est incarnée par Maya
Rudolph. Le réalisateur confie : « Personne ne sait
mieux que Maya jouer les personnages d’apparence avenants mais
intérieurement perturbés. La méchanceté de Smiler, qui garde
pourtant le sourire tout au long du film, transparaît de manière
hilarante grâce au talent de Maya. Elle me fait mourir de rire à
chaque fois qu’elle ouvre la bouche ! »
L’actrice
déclare : « Smiler est un personnage à mi-chemin entre
la fille la plus populaire du lycée et la patronne la plus
terrifiante qui soit. Lorsqu’on la rencontre pour la première
fois, on croirait une reine de beauté avec ses cheveux
magnifiques et son sourire parfait. Elle dit tout avec le sourire, ce
qui donne parfois lieu à des situations étranges, voire
complètement déjantées. Mais plus on en apprend sur elle, plus on
comprend que ce sourire permanent n’est qu’une façade. »
Se glisser dans la peau
de Smiler s’est révélé plus compliqué qu’il n’y paraît.
Maya Rudolph explique : « C’est très difficile de jouer
les répliques en souriant constamment, au point que j’en avais mal
aux joues ! Cela m’a fait prendre conscience que les êtres
humains normaux ne parlent pas comme ça. Plus Smiler est survoltée,
plus son caractère devient explosif et plus elle est amusante à
interpréter… et plus les muscles de mes joues me faisaient
souffrir ! Hurler tout en souriant est loin d’être évident. »
Comme nombre de ses
partenaires, Maya Rudolph était enthousiaste à l’idée de prendre
part à un film qu’elle puisse partager avec ses enfants. Elle
confie : « Les émojis tiennent une place importante
dans ma vie. Je me suis rendu compte qu’en fait, je les utilise
tout le temps. Ma fille les emploie énormément, elle est de la
« génération émojis ». Je savais que mes enfants
seraient heureux que je joue dans ce film. »
Caca
est l’une des émoticônes les plus populaires – une
responsabilité que le personnage prend d’ailleurs très au
sérieux. Avec son accent bourgeois, son impeccable nœud-papillon en
papier toilette et sa tendance à porter un peu trop d’eau de
Cologne, Caca a fière allure et ne réalise généralement pas qu’il
fait l'objet de plaisanteries.
Caca
est interprété par le légendaire acteur Sir Patrick Stewart.
Tony Leondis déclare : « Patrick est l’incarnation même
du parfait gentleman britannique, mais il est en réalité très
humble et travailleur. Il a non seulement immédiatement saisi le
caractère humoristique inhérent au personnage, mais il l’a
décuplé et a surpassé toutes nos attentes. »
Patrick
Stewart raconte : « Caca a le suprême honneur de figurer
parmi des émoticônes les plus utilisées. Il est très populaire et
dans l’univers du film, les émojis les plus utilisés bénéficient
de privilèges ou d’avantages. Caca a donc un statut de V.I.P. On
peut dire qu’il a la belle vie ! »
L’acteur
a été attiré par le rôle pour plusieurs raisons. Il déclare :
« J’ai toujours beaucoup aimé l’animation. En tant
qu’acteur, c’est très libérateur car cela permet de
s’affranchir des contraintes géographiques et physiques : on
peut être ce que l’on veut, voire même incarner un personnage qui
dépasse la réalité. Et puis comme tout le monde, j’utilise
évidemment des émojis, ils sont très drôles ! Mais la raison
principale pour laquelle j’ai accepté de prendre part au projet
est sans doute parce qu’on me proposait le rôle de Caca, ce que je
trouve hilarant. Certaines personnes ont toujours qualifié mon jeu
de … Maintenant au moins je peux dire que je suis d’accord avec
eux ! »
Rien
dans l’univers de Textopolis ne serait possible sans Alex,
un adolescent dont le smartphone regorge d’émojis qui lui servent
à communiquer. Le jeune garçon essaie de trouver le courage
d’envoyer un SMS à la fille de ses rêves, mais un mauvais choix
d’émoticône pourrait tout gâcher. Lorsque les aventures de Gene
perturbent son téléphone, l’adolescent pense que la seule
solution est de le reformater… mais cela ferait disparaître tous
ceux qui y vivent.
C’est
Jake T. Austin qui donne la parole à Alex. Michelle Raimo
Kouyate déclare : « Jake exprime parfaitement le mal-être
et l’anxiété propres à l’adolescence, ainsi que l’appréhension
qu’on ressent à cet âge dans les relations avec le sexe opposé. »
Son
smartphone est bien plus qu’un simple accessoire ou un outil pour
Alex : c’est toute sa vie. Jake T. Austin explique :
« Comme pour la majorité d’entre nous, le téléphone d’Alex
occupe une place majeure dans sa vie. C’est grâce à lui qu’il
communique avec ses amis et interagit avec le monde réel. C’est un
élément central de ses relations quotidiennes avec les autres. »
Comme
son personnage, l’acteur reconnaît l’intérêt des émojis.
« Les émoticônes permettent de préciser le ton des SMS ou
des tweets qu’on envoie. Qu’il s’agisse de quelque chose de
drôle, de triste ou de sérieux, il y a presque toujours un émoji
pour exprimer ce que l’on veut dire. »
ILS SONT
LÀ AUSSI !
Le
téléphone d’Alex est également peuplé de plusieurs personnages
interprétés par des célébrités qui font de brèves apparitions
dans le film.
Sofia
Vergara incarne Flamenca, l’une des émoticônes les plus
populaires. Flamenca est une séduisante danseuse latina en robe
rouge. Exotique et exubérante, elle achève toutes ses phrases par
quelques pas de flamenco.
Michelle
Raimo Kouyate déclare : « Sofia Vergara était parfaite
pour ce rôle. Elle nous a confié que tout le monde lui dit tout le
temps qu’elle ressemble à l’émoji Flamenca – elle portait
d’ailleurs une fabuleuse robe rouge lors de sa session
d’enregistrement ! Elle a vraiment pris son rôle à cœur et
s’est beaucoup amusée à l’interpréter. »
L’application
de piratage est une sorte de bar tapageur où se retrouvent toutes
les canailles du téléphone pour faire la fête : trolls,
chevaux de Troie, virus et autres créatures répugnantes. On y
trouve notamment Jeff Ross (l’animateur star de Comedy
Central) dans le rôle d’un troll odieux et hilarant. Michelle
Raimo Kouyate commente : « Jeff est un blagueur invétéré !
Ce rôle était taillé sur mesure pour lui. »
C’est également là
que traîne Spam – doublée par Rachael Ray – qui passe
son temps à essayer de détourner l’attention de Gene et Tope-là
avec des offres et des réductions sur des tonnes de choses inutiles.
Spam se fait passer pour votre meilleure amie, celle qui vous
accompagne partout… sauf qu’elle n’a rien d’une amie et
qu’elle ne vous laisse JAMAIS tranquille ! Tony Leondis
déclare : « Rachael est hilarante, chacune de ses
émissions est à mourir de rire. C’était exactement le genre de
voix que je voulais pour Spam, qui devait être sympathique et
accessible… même si ce n’est qu’une façade ! »
Christina Aguilera
endosse quant à elle le rôle d’Akiko Glitter, la danseuse la plus
cool et la plus extravagante qui ait jamais foulé la piste de danse
de l’application Just Dance ! Ses choix musicaux sont
extraordinaires et ses talents de danseuse inégalés. Son but dans
la vie ? Danser, pardi ! Pour être son ami, mieux vaut
être capable de suivre le rythme.
L’artiste déclare :
« Je suis obsédée par les émojis ! J’ai un rapport très
visuel à l’expression, je les utilise donc souvent pour formuler
ce que je ressens. Grâce aux émojis, on n’a pas besoin de mots
pour exprimer ses émotions. Mes enfants comprennent aujourd’hui le
sens des émoticônes, ils sont donc très fiers que je participe à
ce projet. Et puis, qui refuserait de prêter sa voix à l’énergique
Akiko Glitter ? »
ÇA SE
PASSE À L’INTÉRIEUR…
Pour
donner vie au MONDE SECRET DES ÉMOJIS, Tony Leondis a fait appel au
chef décorateur Carlos Zaragoza et au superviseur des effets visuels
David Alexander Smith. Le réalisateur déclare : « Ce
film a vu le jour grâce au talent des meilleurs artistes de
l’industrie sous la direction de Carlos et David, et tous tenaient
à faire le meilleur film possible. »
Carlos
Zaragoza, chef du département artistique et responsable de
l’esthétique générale du film – des personnages aux décors –
confie : « En dépit du sujet apparemment très moderne du
film, nous avons puisé l’inspiration dans les vieux classiques du
genre. Notre travail a consisté à donner vie à des objets, des
aliments, des notes de musique… ce qui nous a renvoyés aux courts
métrages d’animation des années 1930 où tout était animé et où
les objets étaient vivants. Il s’agit d’une de mes périodes
préférées de l’histoire de l’animation, c’était donc une
joie de prendre part à ce projet. »
Le principal défi auquel
le chef décorateur a été confronté a consisté à transformer
plus de 300 émoticônes au design élémentaire en personnages
expressifs et tridimensionnels. Il explique : « Les émojis
sont des créations graphiques, des pictogrammes que nous utilisons
pour exprimer un concept, mais ils ne sont pas très élaborés. Le
problème, c’est que pour cette histoire, nous avions besoin d’un
personnage complexe capable d’exprimer une multitude d’émotions
différentes – l’expressivité des personnages d’un film
d’animation est évidemment essentielle. Notre mission a donc
consisté à conserver la simplicité du graphisme des émojis tout
en leur conférant une grande polyvalence. »
David
Alexander Smith déclare : « Nous avons une formidable
équipe d’animation qui est capable de donner vie à presque
n’importe quoi – ce qui a été particulièrement utile pour ce
film ! Ils ont dû créer des grille-pains, des bornes
d’incendie, des panneaux stop et tout un tas d’autres objets
étranges, et ils ont réussi à conférer des caractéristiques
uniques à chacun d’entre eux. Ce qui nous a donné le plus de fil
à retordre, c’est que la plupart des personnages principaux sont
des sphères, et les sphères sont particulièrement difficiles à
animer. »
Pour
donner vie à Gene et le rendre expressif sans pour autant s’éloigner
de son emblématique apparence d’émoticône, les cinéastes ont
complexifié progressivement son design. Carlos Zaragoza
explique : « Nous avons commencé avec un graphisme
très simple et très similaire à un émoji classique. Nous voulions
nous faire une idée exacte des limites du personnage, tant sur le
plan expressif qu’émotionnel. Nous l’avons ensuite rendu petit à
petit plus polyvalent et tridimensionnel pour lui permettre de se
déplacer et le rendre plus facile à animer. »
L’équipe
du film est ensuite passée à l’étape supérieure pour rendre
Gene encore plus unique. Le chef décorateur détaille : « Nous
nous sommes concentrés sur son regard et ses expressions pour lui
donner plus de profondeur avant de nous intéresser à l’intérieur
de son corps. Nous avons développé un système de
« stratification » : Gene se compose d’une surface
extérieure translucide, lisse et microtexturée, et d’un intérieur
voxelisé – c'est-à-dire qu’il est constitué de pixels en trois
dimensions – ce qui lui donne une apparence « électronique ».
Son corps contient également des particules de lumière que nous
pouvons activer ou désactiver afin de souligner ses émotions au fil
de l’histoire ; il est ainsi plus ou moins lumineux selon
qu’il est heureux ou triste. »
Tope-là
constitue également un bon exemple du travail effectué par les
animateurs. Carlos Zaragoza déclare : « Il s’agit d’un
pictogramme représentant une main, mais une main au design
simplifié. Dans le même temps, c’est un personnage hilarant qui
est amené à se battre, courir, sauter et faire des acrobaties tout
au long du film. Son apparence est donc née du travail conjugué des
animateurs et des dessinateurs afin de créer un personnage
polyvalent qui est à bien des égards aussi complexe qu’un être
humain. »
David
Alexander Smith note : « Les animateurs ont réussi à
animer les doigts de Tope-là comme s’il s’agissait de membres
supplémentaires. Ils ont ainsi pu utiliser chacun de ses doigts à
leur guise, ils font parfois office de bras ou de jambes. Il ne
s’agit là que d’un exemple du fantastique travail qu’ils ont
accompli, ils ont trouvé les caractéristiques qui rendent chaque
personnage unique et les ont brillamment exploitées. »
Les
animateurs se sont en effet appliqués à souligner l’expressivité
des personnages. Le superviseur des effets visuels poursuit :
« Nous nous sommes longuement interrogés sur la nature de
chaque émoji et sur ce qu’il pouvait exprimer. Ça a été le fil
conducteur de notre travail, comme pour Tasse de Café qui est tout
le temps survolté – trop de caféine... »
L’équipe
de Carlos Zaragoza a également été chargée de représenter
visuellement l’univers qui se trouve à l’intérieur du
smartphone d’Alex, Textopolis, ainsi que chacune des applications
que Gene, Tope-là et Rebelle explorent durant leurs aventures. Le
chef décorateur commente : « Ce qui est passionnant
lorsqu’on crée les décors d’un film, c’est d’inventer
quelque chose d’unique et de très différent du monde réel. Sur
ce projet, j’ai eu la chance de diriger une incroyable équipe
d’artistes qui ont d’immenses talents de conteurs. Chacune de
leurs créations participe à raconter l’histoire. »
David
Alexander Smith déclare : « J’aimais l’idée de
pénétrer à l’intérieur du téléphone car je savais que ce
serait une formidable opportunité sur le plan créatif. C’était
l’occasion d’explorer et de créer des mondes que personne
n’avait encore jamais vus. Chaque application possède un univers
propre, tout comme chaque personnage est unique. Et ces décors sont
équilibrés par le réalisme du monde dans lequel évolue Alex. »
Carlos
Zaragoza explique : « Notre métier consiste parfois à
faire découvrir au public quelque chose qui lui est familier sous un
nouveau jour afin d’éveiller sa curiosité. C’est le cas avec
Textopolis qui, si elle a l’air d’une ville classique, est en
réalité un lieu surréaliste et absurde fait d’icônes et
d’émojis, qu’il s’agisse des bâtiments, des véhicules, des
panneaux ou des objets… Textopolis est fascinante et magnifique,
mais elle ne laisse pas vraiment la place à la différence, c’est
une sorte de cage dorée. Nous avons joué sur cette idée en optant
pour des angles arrondis, un graphisme simple et beaucoup de couleurs
attrayantes. »
Et
quelle meilleure source d’inspiration pour cette ville surréaliste
et absurde que la Cité des Anges ? Le chef décorateur
explique : « La première fois que je me suis rendu à Los
Angeles, j’ai visité l’observatoire Griffith, au sommet des
collines d’Hollywood. Lorsque le soleil se couche, la ville se pare
comme par magie de lumière, on voit alors progressivement apparaître
un quadrillage lumineux qui s’étend aussi loin que porte le
regard. Ça a été une de mes inspirations pour Textopolis, je
tenais à ce que la ville paraisse infinie et que tout y soit disposé
dans un quadrillage strict. »
Mais
ce célèbre panorama est loin d’avoir été la seule source
d’inspiration de Carlos Zaragoza. Quiconque a visité Los Angeles
sait que ses rues regorgent de panneaux originaux et insolites. Le
chef décorateur raconte : « Partout où l’on regarde,
il y a de gigantesques panneaux en forme de chapeau ou de donut
géant, cela fait partie du charme de Los Angeles où les bâtiments
prennent parfois la forme d’objet démesurés. Ce concept se
prêtait parfaitement au film. »
Le
superviseur des effets visuels David Alexander Smith
déclare : « Carlos voulait que Textopolis soit
littéralement fabriquée à partir d’icônes pour créer un
univers très simple et graphique. Nous n’avons donc eu aucun mal à
le modéliser. Ce qui s’est révélé plus difficile en revanche a
été d’injecter une dose d’originalité dans cette esthétique
« iconique ». Nous y sommes parvenus en lui conférant de
la profondeur. Nous lui avons apporté de la texture et de la
transparence. Nous avons fait en sorte que la lumière puisse passer
au travers des éléments du décor, auxquels nous avons donné
l’apparence des composants qui se trouvent à l’intérieur de nos
téléphones. Il s’agit d’une esthétique stylisée à laquelle
nous avons donné vie grâce à des matériaux complexes, ce qui a
constitué un défi majeur. »
Lorsqu’ils
quittent Textopolis, les personnages traversent une série de
célèbres applications que la plupart d’entre nous utilisent
quotidiennement : Candy Crush Saga, Dropbox, Instagram, Just
Dance, Spotify, Twitter, WeChat ou encore YouTube.
David
Alexander Smith déclare : « Chacune de ces applis se
devait d’être singulière et unique tout en appartenant au même
appareil. C’est la raison pour laquelle les icônes qui défilent
sur l’écran principal du téléphone ont un design original qui
permet de voir à l’intérieur des applications : dans chaque
cube on aperçoit quelque chose de différent. Et lorsqu’on pénètre
dans une application, on découvre des univers très distincts. »
Une application a été
spécialement inventée pour le film : il s’agit de
l’application de piratage dans laquelle Gene et Tope-là se lancent
à la recherche de la célèbre décrypteuse de codes Rebelle. Il
était important que le contraste entre l’application de piratage
et Textopolis soit saisissant pour qu’on comprenne immédiatement
le caractère intimidant et étrange de ce monde pour les
personnages. Carlos Zaragoza explique : « Nous avons
choisi de créer un univers tranchant et anguleux inspiré par
l’expressionnisme allemand où tout est déformé et saillant.
C’est un lieu chaotique et nous tenions à ce que cela
transparaisse à travers les formes, les couleurs et la lumière. »
Si
certaines des applications du film ont une apparence familière,
d’autres au contraire ont permis à l’équipe de laisser libre
cours à son imagination. Le chef décorateur déclare : « Ce
projet nous a donné l’extraordinaire opportunité de créer des
univers aux concepts parfois très abstraits pour lesquels nous
n’avions aucune référence. Ça a notamment été le cas de
l’univers musical de Spotify, pour lequel nous avons développé un
concept où la musique prend la forme de rivières qui façonnent le
paysage par le biais de cascades, de montagnes et de lacs. »
Pour
Candy Crush, les cinéastes tenaient à ce que les personnages jouent
au jeu vidéo. Le superviseur des effets visuels explique : « La
plupart des gens connaissent l’univers graphique de Candy Crush, ce
que nous avons exploité. Nous avons créé un monde fait de
sucreries et avons même utilisé des vermicelles pour figurer
l’herbe. Nous avons ensuite développé l’interface existante de
Candy Crush en ajoutant par exemple des surfaces en verre entre
lesquelles glissent les bonbons. »
Just
Dance a confronté les cinéastes à un défi de taille :
faire danser leurs émojis. Pour cela, ils ont fait appel à un
expert, le chorégraphe Matt Steffanina, un YouTubeur qui compte plus
de 10 millions d’abonnés et dont les vidéos ont été visionnées
plus de 1,5 milliard de fois.
Matt
Steffanina déclare : « Dans le film, deux des émoticônes
savent danser mais ce n’est pas le cas de la troisième. Il va
falloir que les trois fassent preuve de synchronisation pour sortir
de l’application. »
Mais
faire danser une émoticône dépourvue de hanches et d’épaules
est plus facile à dire qu’à faire. Le chorégraphe explique :
« Nous avons été confrontés à de nombreux défis car
beaucoup de mouvements sont impossibles quand on possède de petites
jambes toutes raides et qu’on ne peut pas lever les bras au-dessus
de la tête. Nous avons eu de nombreux échanges avec l’équipe en
charge de l’animation et finalement, je dois dire que les
mouvements des personnages sont incroyablement réalistes. »
Tope-là,
qui représente une main, a posé des défis tout particuliers au
chorégraphe. Il raconte : « J’envoyais à l’équipe
des vidéos de moi en train d’exécuter le mouvement et de
l’expliquer, puis de ma main en gros plan sur laquelle j’indiquais
ce que je voulais que le personnage fasse. »
Matt
Steffanina a également trouvé le moyen d’évoquer le thème
principal du film – l’importance de la libre expression –
à travers les séquences de danse. Il explique : « Le
principal mouvement du film s’appelle l’Émoji Pop : Gene
change d’expression en bougeant ses mains, dévoilant ainsi à
chaque fois une nouvelle facette de sa personnalité. C’est un
message qui va bien au-delà de la danse. »
Matt
Steffanina a aussi eu pour mission de chorégraphier la séquence
finale du film. Il raconte : « Tous les émojis sont
rassemblés sur la piste de danse. Papa Caca fait tournoyer la
danseuse de salon, l’Aubergine fait la vague et Gene exécute des
mouvements de break dance. J’ai puisé l’inspiration dans les
chorégraphies disco de vieux films avec leurs incroyables séquences
de danse et j’ai imaginé la scène comme s’il s’agissait d’une
house party ou d’une battle. »
Le
film atteint son apogée lorsque les personnages accèdent au
pare-feu, l’ultime rempart qui les sépare du code qu’ils
convoitent. David Alexander Smith déclare : « Le pare-feu
est l’un des environnements les plus hypnotiques que nous avons
créés, il s’agit tout simplement d’un immense mur de flammes.
Dans un souci de cohérence avec les autres mondes du film, il se
compose de voxels – des pixels en trois dimensions – qui se
déplacent verticalement et peuvent le traverser. »
En
raison de ses nombreux environnements uniques et de son grand nombre
de personnages – plus de 250 émojis ont été créés spécialement
pour le film –, le tournage du MONDE SECRET DES ÉMOJIS n’a pas
été de tout repos. Mais pour Tony Leondis, il s’est révélé
aussi agréable qu’enrichissant. Il confie : « L’équipe
du film s’est surpassée et Sony est un studio absolument
fantastique. J’espère que le public percevra le plaisir que nous
avons pris à créer ces personnages et ces univers incroyables et
hauts en couleur en découvrant le film. »
LE
SAVIEZ-VOUS ?
- Caca Junior, le fils de Papa Caca, est doublé dans la V.O. par Jude Kouyate, le fils de la productrice Michelle Raimo Kouyate.
- Le réalisateur Tony Leondis prête sa voix à l’émoji en forme de balai et à celui qui rit.
- Kate Gorney, la femme de T.J. Miller (la voix originale de Gene), fait une brève apparition dans le film dans le rôle de l’émoji aux yeux en forme de cœur.
- On peut apercevoir Henry et Sissy, les border terriers de Tony Leondis, dans la séquence Instagram du film.
- Mary Mel a été baptisée en l’honneur des mères du réalisateur et de la productrice qui s’appellent toutes les deux Mary.
- Le propriétaire du Smartphone, Alex, porte le même nom que le père et le neveu de Tony Leondis.
Autre post du blog lié au film d'animation LE MONDE SECRET DES EMOJIS
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