Action/Espionnage/Comédie/Un divertissement pur et dur, super fun !
Réalisé par Matthew Vaughn
Avec Taron Egerton, Mark Strong, Colin Firth, Julianne Moore, Channing Tatum, Pedro Pascal, Halle Berry, Jeff Bridges, Poppy Delevingne...
Long-métrage Britannique/Américain
Titre original : Kingsman: The Golden Circle
Durée : 02h21mn
Année de production : 2017
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans britanniques : 20 septembre 2017
Date de sortie sur les écrans américains : 22 septembre 2017
Date de sortie sur nos écrans : 11 octobre 2017
Résumé : KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costume trois pièces, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis.
Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi, qui ne reculera devant rien dans sa quête destructrice.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : Matthew Vaughn, le réalisateur, nous embarque à nouveau dans le monde déjanté des Kingsman. Encore une fois, une intrigue politico-globale se met en place, alors qu'en coulisse les relations entre agents Kingsman sont explorées plus avant. Paré de sa vision performante de la scène d'action, Matthew Vaughn nous en concocte quelques-unes à la fois précises et hautement divertissantes. Entre références à son opus précédent, clins d'œil au genre de l'espionnage, à la science-fiction et aux films de super-héros, sans oublier des références pop délirantes, il nous propose un spectacle qui mêle humour, trash, violence et émotion. Le tout est bien équilibré. Bien que la surprise de la découverte de cet univers ne soit plus d'actualité, le plaisir de retrouver les personnages et les singuliers excès qui les caractérisent reste entier.
Matthew Vaughn, le réalisateur |
Taron Egerton reprend le costume d'Eggsy avec auto-dérision. Il est toujours aussi attachant, n'oubliant pas les racines du personnage, mais montrant son appartenance justifiée au statut de Kingsman expérimenté.
Colin Firth continue d'incarner le chic à l'anglaise avec une grande classe. Son personnage, Harry, est la pierre angulaire de l'organisation.
KINGSMAN : LE CERCLE D'OR est une suite soignée en parfait accord avec l'esprit si brillament insufflé à KINGSMAN : SERVICES SECRETS. Matthew Vaughn nous offre un divertissement pur et dur. Il ne faut pas hésiter à monter à bord de son délire pour profiter du bon moment qu'il nous sert sur un cercle doré.
Crédits photos : 20th Century Fox 2017
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
ESPIONS DE GRANDE CLASSE
ET ACTION PUISSANCE 10 !
Début 2015, lorsque le film de Matthew Vaughn KINGSMAN : SERVICES SECRETS sort sur les écrans, plusieurs choses se produisent.
Premièrement, le public découvre l’existence des Kingsmen, une agence d’espionnage indépendante et autofinancée qui se donne pour mission de préserver la paix dans le monde, dont les agents opèrent en toute discrétion grâce à leur couverture, une boutique de tailleur haut de gamme à Londres. Véritables gentlemen, les Kingsmen sont toujours tirés à quatre épingles et donnent l’impression de sortir tout droit de Savile Row. On rencontre ainsi Harry Hart, alias Galahad (Colin Firth), un gentleman raffiné et parfaitement éduqué, qui manie un parapluie mortel avec une élégance fatale ; le méticuleux Merlin (Mark Strong), un Écossais qui assure la direction de toute la partie technique et haute technologie ; Chester King, alias Arthur (Michael Caine), un chef ayant aussi une facette sombre ; et Roxy (Sophie Cookson), une nouvelle recrue très motivée. Et bien sûr, Eggsy (Taron Egerton), un jeune mal parti dans la vie mais prometteur à qui Harry donne sa chance, et qui va finalement devenir un vrai Kingsman… quoique encore un peu rustique.
Deuxièmement, ce film d’action survitaminée surprend par son inventivité et sa manière de jouer avec les figures de style et les règles établies par des centaines de films d’espionnage avant lui. Matthew Vaughn et sa coscénariste Jane Goldman ont en effet concocté un mélange détonant et ébouriffant qui brise constamment les règles établies et propose des ingrédients jamais vus dans un film d’espionnage grand public, de la séquence d’action à couper le souffle dans une église à la scène où des dizaines de têtes explosent sur les accords du célèbre morceau d’Edward Elgar, « Pomp & Circumstance ».
Troisièmement, les spectateurs du monde entier sont séduits par le mélange de film d’espionnage « old school » et d’une intrigue aux rebondissements très contemporains. KINGSMAN : SERVICES SECRETS fait en effet plus de 400 millions de dollars de recettes dans le monde, et ouvre la voie à une suite…
C’est aujourd’hui chose faite avec KINGSMAN : LE CERCLE D’OR, dans lequel Eggsy et les Kingsmen vont faire équipe avec une agence américaine pour déjouer un dangereux mégalomane qui veut régner sur le monde. Un projet qui représente pour Matthew Vaughn, l’homme qui a donné un nouveau souffle aux films de gangsters, aux films de superhéros et aux films fantastiques, le plus grand défi de sa carrière…
GRAINE DE HÉROS
Matthew Vaughn explique : « J’avais conçu le premier film pour qu’il puisse avoir une suite. À la fin de KINGSMAN : SERVICES SECRETS, Eggsy et Roxy avaient réussi ensemble à vaincre la menace planétaire représentée par le dangereux milliardaire Richmond Valentine (Samuel L. Jackson), devenant ainsi des Kingsmen à part entière. En tant que réalisateur, j’avais adoré faire le premier film, et l’idée d’un deuxième ne pouvait que me plaire. Mais par définition, faire une suite est très difficile. Le public a aimé le premier film, mais si vous refaites la même chose, l’originalité n’est plus là et cela devient ennuyeux. »
Matthew Vaughn s’est alors intéressé à plusieurs suites qui avaient été à la hauteur, voire même avaient dépassé l’original : des films comme LE PARRAIN II ou L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE. Il note « Ces films poursuivaient l’histoire, mais avec originalité. Et l’histoire que je voulais continuer à raconter était celle d’Eggsy. »
Jane Goldman, partenaire à l’écriture de Matthew Vaughn sur tous les films qu’il a réalisés depuis STARDUST, LE MYSTÈRE DE L’ÉTOILE en 2007, remarque : « Nous n’avons pas voulu faire une suite du style des James Bond où Eggsy aurait à affronter une nouvelle menace sans évoluer lui-même en tant que personnage. Ce qui nous intéressait, c’était son cheminement personnel. »
Eggsy poursuit la relation qu’il a entamée avec la princesse suédoise Tilde (Hanna Alström) en lui sauvant la vie à la fin du premier film, et qui l’en a bien récompensé. Jane Goldman commente : « Dans les films d’espionnage, on assiste toujours à un défilé de belles filles. Nous voulions changer cela dans KINGSMAN, comme tout le reste, et nous avons aimé l’idée que ce ne soit pas uniquement l’affaire d’une soirée entre eux, que cela devienne du sérieux. Quelle influence une liaison durable aurait-elle sur eux, sur la profession d’Eggsy ? »
Quand Taron Egerton a tourné le premier film, c’était la première fois qu’il mettait le pied sur un plateau de cinéma, et a fortiori la première fois qu’il tenait un rôle principal. Depuis, le jeune acteur gallois a connu une ascension fulgurante avec des rôles de plus en plus marquants dans des films comme LEGEND, EDDIE THE EAGLE (également produit par Matthew Vaughn), TOUS EN SCÈNE ou prochainement, la nouvelle version de ROBIN DES BOIS. Il confie être ravi de revenir au rôle par lequel tout a commencé : « C’est la première fois que je tourne une suite, mais ça ne me fait pas peur parce que c’est Matthew qui est à la barre ! Et puis Eggsy fait vraiment partie de moi. »
Lorsque KINGSMAN : LE CERCLE D’OR commence, Eggsy est un Kingsman depuis maintenant deux ans, avec pour nom de code Galahad. Mais Matthew Vaughn comme Taron Egerton tenaient à ce que le personnage ne soit pas devenu un espion modèle : il a toujours les mêmes défauts, il est toujours au fond de lui ce garçon des cités un peu bravache… Taron Egerton explique : « Le côté brut de décoffrage ne s’est pas atténué. Il lui arrive de se planter dans les grandes largeurs, ou de devoir s’échapper par les égouts et en sortir couvert de matières infâmes. Ce n’est pas Harry Hart, c’est Eggsy ! On le voit même remettre son sweat à capuche Adidas quand il est de repos. »
Pour ce qui est de l’évolution personnelle d’Eggsy, Matthew Vaughn confie s’être inspiré à nouveau de l’un de ses films préférés, LA GUERRE DES ÉTOILES (STAR WARS : ÉPISODE IV – UN NOUVEL ESPOIR). Il explique : « Pour moi, Luke Skywalker est le meilleur exemple de l’évolution réussie d’un héros populaire sur plusieurs films. Dans L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE (STAR WARS : ÉPISODE V – L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE), on a le sentiment qu’il n’est pas encore un héros accompli, qu’il a encore des choses à régler, des conflits intérieurs. Je me suis efforcé de faire la même chose avec LE CERCLE D’OR. »
UN BON MÉCHANT POUR UN GRAND HÉROS
Tout héros ne prend sa véritable dimension qu’en affrontant un vrai grand méchant. C’est la qualité du méchant qui fait la grandeur du héros ! Dans LE CERCLE D’OR, le méchant est… une méchante : il s’agit de Poppy Adams, une trafiquante de drogue qui, en tant que chef de la mystérieuse organisation criminelle du Cercle d’Or, concocte un terrible plan auquel Eggsy va s’opposer.
Pour Matthew Vaughn, les motivations du méchant étaient d’une importance vitale : « Je me suis réveillé un matin avec toute l’intrigue du film en tête, mais le méchant me posait problème. C’est très délicat de trouver un complot qui soit plausible, compréhensible et qui ait du sens aujourd’hui. »
Dans le premier film, Richmond Valentine cherchait à réduire considérablement la population mondiale afin de diminuer le poids néfaste que l’humanité fait peser sur la planète, en émettant un signal qui force les gens à se suicider. L’intention était louable, mais le moyen plus que discutable… Le réalisateur commente : « Le plan de Valentine se tenait, et tout le monde sait que l’environnement est une question essentielle. Pour ce qui est de la motivation de Poppy, je vous garantis qu’elle offre matière à débat ! A-t-elle raison ou tort ? Ses raisons sont compréhensibles, mais ses méthodes terribles… »
Pour ce personnage, Matthew Vaughn et Jane Goldman voulaient proposer au public du jamais vu, ils ont donc confié le rôle à Julianne Moore – par l’intermédiaire de Colin Firth, qui avait déjà tourné avec elle. L’actrice confie : « J’ai adoré le premier film, il avait une telle imagination, c’était tellement drôle ! »
Poppy rêve de son pays natal, qui lui manque cruellement ; elle s’est donc installée dans des ruines en Asie du Sud-Est où elle a investi une partie de son immense fortune pour bâtir Poppyland, un parc à thème de rêve pour méchant qui comprend toutes les caractéristiques du mode de vie américain : salon de beauté, salle de bowling, salle de concert, et diner qui fait aussi office de bureau – équipé d’un rutilant et terrifiant hachoir… Jane Moore commente : « Poppy est passionnée par la culture populaire américaine et tout ce confort lui manque. Tout, dans le monde qu’elle s’est créé, sert à satisfaire ce besoin de se sentir chez elle. »
Matthew Vaughn aime tourner en décors réels et préfère les cascades et les effets « à l’ancienne », réalisés sur le plateau et non en images de synthèse. Il a donc fait construire Poppyland pour de vrai aux studios Longcross, dans la banlieue de Londres. Le producteur Adam Bohling déclare : « C’était un décor intérieur/extérieur au grand complet. » David Reid, lui aussi producteur, ajoute : « On avait le Cambodge juste à la sortie de l’autoroute ! »
Le décor de Poppyland a été supervisé par le chef décorateur Darren Gilford et son directeur artistique, Joe Howard. Darren Gilford confie : « Joe s’est quasiment installé sur place pendant cinq mois ! Il a supervisé le moindre détail. Concevoir et construire Poppyland a été du pur plaisir. Matthew voulait un croisement entre Las Vegas et Disneyland, le tout dans des ruines anciennes. Poppy voulait recréer un endroit où elle se sente bien, avec tout le confort : un bowling, un salon de beauté, une boutique de hot-dogs. Elle a voulu bâtir un petit coin d’Amérique dans sa prison, un chez-soi harmonieux où il fait bon vivre. »
Matthew Vaughn commente : « Poppy est une « expat » : elle est dans l’impossibilité de revenir aux États-Unis pour des raisons légales… et illégales. C’est un peu la petite fiancée de l’Amérique qui aurait mal tourné. »
Julianne Moore ajoute : « Elle a quelque chose de très humain, d’attirant, de touchant. Mais c’est quand même une méchante ! C’est un personnage amusant mais une véritable sociopathe. Jouer cette dualité pour qu’elle paraisse complexe et ait du charme, surtout ne pas en faire un personnage caricatural, était très intéressant pour moi. »
Pour le look du personnage, Julianne Moore a étroitement travaillé avec la chef costumière Arianne Phillips, qui occupait déjà ce poste sur le premier film. Julianne Moore confie : « Arianne est fantastique. Matthew voulait pour Poppy un look de femme de la bonne société américaine, très classique, et Arianne et moi désirions qu’elle soit intemporelle. Elle a de l’allure, dans un style très américain.
Arianne Phillips précise : « Il ne fallait rien dévoiler de ce qu’elle cache. Je voulais qu’elle ait des tenues très colorées. Et la couleur préférée de Poppy, que l’on retrouve dans tout Poppyland, c’est le rouge (à noter que « poppy » est le nom anglais du pavot et du coquelicot). Poppy a un optimisme très américain, et une attitude amicale. Aussi méchante et malintentionnée soit-elle, elle est sympathique et souriante. Je voulais que ses tenues traduisent ce contraste . »
LES STATESMEN
Le CERCLE D’OR commence par un vrai choc : l’organisation Kingsman subit une attaque dévastatrice. Matthew Vaughn explique : « Je place ainsi Eggsy dans une position où il doit s’émanciper, déployer ses ailes et aller à la rencontre d’autres personnes. Faire exploser le QG de Kingsman n’était pas une obligation absolue, mais cela m’a semblé la chose à faire.
Après la destruction de l’agence, Eggsy va faire équipe avec Merlin (Mark Strong), le seul autre survivant, pour mener l’enquête. Celle-ci va les conduire dans le Kentucky, où ils vont découvrir que Kingsman n’est pas la seule organisation à œuvrer dans l’espionnage international. Bienvenue à Statesman, leur équivalent fièrement américain !
Matthew Vaughn explique : « Les Statesmen sont les alter ego américains des Kingsmen, et à présent ils vont devoir travailler ensemble. Américains et Anglais parlent la même langue, mais ce sont deux cultures très différentes. J’ai voulu jouer sur cette relation très particulière. Ce que les gens avaient aimé dans KINGSMAN : SERVICE SECRETS, c’était de voir le choc des deux mondes très différents de Colin Firth et de Taron Egerton. J’ai voulu continuer dans cette veine en faisant entrer en contact l’univers des Américains et le nôtre. »
Matthew Vaughn et Jane Goldman ont imaginé les Statesmen comme des self-made-men, des milliardaires qui ont fait fortune par eux-mêmes : ce sont leurs activités dans le business du bourbon qui leur ont apporté leur immense fortune et les moyens de fabriquer des armes et des gadgets incroyables, sur une échelle bien supérieure à celle des Kingsmen. Mais là où Kingsman est toute en style et en sophistication, Statesman est américaine jusqu’au bout du lasso… Matthew Vaughn commente : « Enfant, j’adorais les films de cowboys. C’étaient des personnages géniaux, très cools, et j’avais envie de m’amuser un peu avec toute cette imagerie typique de la culture américaine. On avait imaginé une séquence d’action avec un parapluie dans le premier film, là j’en voulais une avec un lasso. On leur a donné des fouets d’enfer, et des six-coups… qui en tirent douze ! ».
Quand les Kingsmen étaient en activité, ils opéraient dans la boutique d’un tailleur de Savile Row à la devanture discrète et élégante parfaitement adaptée à une organisation tout aussi discrète et élégante. Le QG de Statesman est d’un genre bien différent, bien plus grand par ses proportions et plus tape-à-l’œil. Il s’agit d’une distillerie de whiskey géante située au milieu du Kentucky – un autre challenge pour le chef décorateur, Darren Gilford.
Celui-ci raconte : « Matthew voulait quelque chose de très américain, pour la distillerie comme pour leur imposant avion privé. Nous avons commencé par faire des recherches sur la culture du Sud des États-Unis. Ç’a été notre base pour développer tout ce qui touchait aux Statesmen. La distillerie ne montre aucune trace de l’organisation d’espionnage au-dessus du sol. Par contre, en sous-sol, on a voulu faire sentir la « culture bourbon » dans un laboratoire d’espions, et on s’est bien amusés ! »
Matthew Vaughn a également travaillé en étroite collaboration avec Arianne Phillips pour le style visuel des Statesmen. Halle Berry remarque en souriant : « Les Statesmen n’ont pas le même tailleur que les Kingsmen… »
Cette notion a dominé toute la conception des costumes des Statesmen dans l’esprit d’Arianne Phillips. « J’ai réfléchi à ce qui était totalement et complètement américain par essence… et donc, le denim. Et les bottes de cowboy. Il y a quelque chose du rude cowboy américain chez les uns et du gentleman britannique chez les autres. Et pourtant, il y a des points communs dans la coupe des costumes, bien que dans des tissus différents, afin que l’on perçoive une subtile connexion entre ces deux mondes. »
Au sein de Statesman, les principaux agents que rencontrent Eggsy et Merlin sont : Champagne (Jeff Bridges), Tequila (Channing Tatum), Ginger Ale (Halle Berry), et Whiskey (Pedro Pascal). Taron Egerton plaisante : « C’est vraiment curieux, tous les agents secrets de Statesman ressemblent à des acteurs de cinéma hollywoodiens ! »
Le premier Statesman que l’on rencontre est Tequila, un espion qui roule des mécaniques et prend très vite le dessus sur les deux intrus britanniques. Channing Tatum dit de son personnage : « Tequila est l’un des plus jeunes Statesmen en termes d’expérience. C’est un peu le petit dernier de la bande, le gamin à problèmes… »
Channing Tatum a été le premier choix de Matthew Vaughn et de Jane Goldman pour ce rôle. La scénariste confie : « Channing est très drôle, et il a un physique extra… »
Ginger Ale, incarnée par Halle Berry, est l’experte en technologie – l’équivalent de Merlin sur bien des plans. L’actrice oscarisée confie : « Je n’avais encore jamais joué de grosse tête super branchée technologie ! C’était très intéressant, d’autant plus qu’il y a bien autre chose chez cette femme que ce qu’on peut voir en surface. Elle peut être très dangereuse… »
Pour incarner le chef expérimenté de l’organisation, Champ (diminutif de Champagne, un nom que le personnage trouve « un peu trop chochotte »), Matthew Vaughn s’est tourné vers Jeff Bridges. Ce grand nom du cinéma n’en est pas à son premier rôle de cowboy, et il s’est aussi souvenu de son père, Lloyd Bridges, et de figures emblématiques de l’Ouest comme Wild Bill Hickok pour incarner ce personnage. « Champ peut se montrer parfois laconique, et il a une présence plutôt intense, dit l’acteur. Et il aime la picole, pour sûr ! Il aime son job ; il aime diriger cette organisation avec ces gens brillants. J’ai vu ça chez mon père, cet amour du travail mélangé à l’esprit de jeu, et j’apprécie beaucoup. »
Le Statesman avec qui Eggsy passe la majorité de son temps est l’agent Whiskey, interprété par Pedro Pascal. Taron Egerston déclare : « La relation qu’Eggsy développe avec Whiskey est fantastique. Eggsy a grand besoin de la figure paternelle que représentait Harry, et Whiskey commence à reprendre le flambeau. Mais il est plus jeune, plus incontrôlable, c’est un séducteur. Il n’est pas aussi sain et droit qu’Harry. »
Tout comme Harry Hart lui a été inspiré par David Niven, Matthew Vaughn avait certains modèles à l’esprit quand il a imaginé l’agent Whiskey. Le réalisateur confie : « C’est un peu le Marlboro Man saupoudré d’une pincée de James Coburn et de Burt Reynolds. Il roule des mécaniques, il a ce côté un peu fanfaron va-t’en-guerre à la Reynolds. Il y a bien longtemps qu’on n’avait pas vu ce genre de personnage avec le sourire, la moustache et le chapeau de cowboy... Et puis j’ai découvert Pedro, et je me suis dit : « c’est lui ! ».
Pedro Pascal est bien connu pour avoir joué la Vipère Rouge dans la série culte de HBO « Game of Thrones ». Il est arrivé sur le projet après que Matthew Vaughn lui a parlé au téléphone du personnage tel qu’il l’imaginait. « C’est le côté canaille qui m’a plu chez Whiskey, confie l’acteur. C’est un homme qui vit toujours sur le fil. Il a une logique très terre-à-terre, son credo, c’est « profite du moment et de tout ce qui peut t’amuser dans la vie ». Ça n’a rien de négatif, c’est même plutôt malin. S’éclater est vraiment une priorité pour lui. »
Tous les acteurs qui incarnent les Statesmen ont un point commun : ils avaient beaucoup aimé KINGSMAN : SERVICES SECRETS. James Bridges confie : « J’ai sauté sur l’occasion. Je savais que j’allais m’éclater à jouer dans KINGSMAN : LE CERCLE D’OR.
Pedro Pascal se souvient avec plaisir de la joie qu’il a éprouvée en arrivant à Londres et en découvrant que le premier film était devenu une sorte de trésor national. « Dès que vous évoquez ce film, les gens vous disent qu’ils ont adoré. Ils me demandaient : « Que faites-vous à Londres ? » Quand je répondais : « Je tourne une séquence pour KINGSMAN », ils sautaient de joie en disant : « Génial ! J’adore ce film ! »
Quant à Channing Tatum, il confie avoir été bluffé par le premier opus. « Ce film faisait exploser toutes les conventions du genre. Matthew dit toujours : « Il n’y a aucune règle. Dès que vous en voyez une, faites-la sauter ! » C’est tout un état d’esprit ! »
ET HARRY ?
Harry Hart est mort. Il a été tué par Richmond Valentine près de l’église du Kentucky après avoir décimé une centaine de personnes dans KINGSMAN : SERVICES SECRETS – la séquence d’action la plus mémorable du film. Aucun doute là-dessus : il a pris une balle dans la tête, il est bel et bien mort.
Mais est-ce bien sûr ? Matthew Vaughn raconte : « Je me souviens m’être senti réellement mal quand Harry est mort. Mais de la manière dont j’ai tourné la scène, on ne le voit pas mourir… »
C’est rigoureusement exact : la scène de la mort d’Harry est filmée de loin, épargnant au public les détails sanglants. Comme si, inconsciemment, Matthew Vaughn avait laissé la porte ouverte au retour d’Harry…
C’est exactement ce qui se produit dans KINGSMAN : LE CERCLE D’OR. Harry Hart est de retour. Matthew Vaughn et Jane Goldman restent discrets sur les détails de ce retour (ils parlent juste d’un « mal de tête carabiné ») mais tous deux étaient d’accord sur le fait qu’ils ne pouvaient pas envisager une suite sans la présence de l’élégant et débonnaire gentleman de l’espionnage. Et certainement pas sans retrouvailles avec son protégé, Eggsy. « La dynamique entre lui et Eggy est très intéressante, note Jane Goldman. Je la trouvais très touchante dans le premier film. Et nous voulions que leur histoire, l’arc du développement des personnages, ait un impact fort. Nous avons pris beaucoup de plaisir à explorer cette dynamique et à mettre leur relation à l’épreuve. »
Matthew Vaughn est plus enthousiaste encore au sujet de la nécessité du retour de Harry. « C’est lui l’emblème de Kingsman. L’équipe de base, c’est lui et Eggsy. C’est très impressionnant de voir à quel point le public a aimé leur relation dans le premier film. L’alchimie fonctionnait à fond. J’ai toujours adoré les films où il y a un duo, et lui et Eggsy sont mon duo à moi. »
On remarque immédiatement un détail qu’une affiche teaser sur laquelle on voyait une paire de lunettes avec un verre sombre laissait présager. « Il a perdu un œil », révèle Vaughn.
Ce nouvel élément a permis au réalisateur et à la chef costumière, Arianne Phillips, de jouer avec son look. Elle explique : « S’il porte bien le costume classique des Kingsmen à un certain moment de l’histoire, ses nouvelles lunettes rappellent en permanence son état. L’idée d’un verre noir vient de Matthew, et cela contribue à rappeler au public que Harry est bien de retour, mais changé. Il est meilleur que jamais ! »
ACTION !
Si les personnages étonnants, amusants et décalés de KINGSMAN : SERVICES SECRETS faisaient beaucoup pour classer le film à part, les séquences d’action y contribuaient également dans une large mesure. De la découverte de Lancelot, le personnage de Jack Davenport, qui liquidait un groupe de sales types avec nonchalance, au massacre de l’église sur la musique de Lynyrd Skynyrd, sans oublier la bataille finale dans le repaire de Valentine où Eggsy gagne ses galons, Matthew Vaughn et son réalisateur de la deuxième équipe, Brad Allan, avaient orchestré des scènes spectaculaires dont l’action à couper le souffle contribuait à faire avancer l’histoire.
Le réalisateur précise : « La difficulté était de ne pas se cantonner à dupliquer ces scènes. Il fallait des séquences d’action différentes. Il n’y a aucune tête qui explose ici. L’intrigue du premier film conduisait à cette séquence, et les spectateurs l’ont aimée parce qu’elle était bien barrée, mais il y avait une bonne raison pour qu’elle se produise. Cette fois, l’histoire amène deux ou trois séquences tout aussi dingues. Mais toutes ont une raison d’être ! »
KINGMAN : LE CERCLE D’OR ne lésine pas sur la marque de fabrique de KINGSMAN : le (gros) grain de folie et l’originalité. Dès l’ouverture du film, on est époustouflé par une poursuite en voiture dans laquelle Eggsy se bat pour sa vie dans un taxi Kingsman bien malmené dans les rues de Londres. Suivront une attaque à tout va contre Poppyland, sans oublier une bagarre de bar qui rappelle délibérément la scène de combat dans le pub du premier film. Taron Egerton déclare : « Les combats sont encore plus décapants cette fois-ci ! Matthew voulait faire quelque chose de différent, bien que tout aussi exceptionnel. Il y a une séquence dans le film qui donne cette impression d’hyper-perception, comme si on avait tourné un plan-séquence, mais on ne pouvait pas surpasser la scène de l’église. Il fallait aller de l’avant et trouver autre chose. »
Là encore, le réalisateur voulait faire le plus possible de grandes scènes d’action et de cascades « en vrai ». Le producteur Adam Bohling explique : « La préparation et la planification de la poursuite en voiture a été un vrai casse-tête. Nous avons tourné une bonne partie à Londres. Il a fallu construire deux voitures de drift spéciales pour les taxis, sur un modèle inédit. »
Steven Warner, le superviseur des effets spéciaux, explique : « Matthew voulait que le taxi Kingsman soit capable de se comporter comme une voiture de course de drift. On a donc dû construire les voitures de A à Z ; la carrosserie du vrai taxi original londonien est montée sur un châssis fait maison équipé d’un moteur Chevy V-8 de 680 chevaux. Les cascadeurs se sont bien amusés ! »
Le réalisateur a aussi fait appel à son expérience personnelle pour l’une des scènes d’action principales, où Eggsy et Whiskey se rendent incognito dans les Alpes italiennes et se retrouvent en situation délicate dans une télécabine à qui il arrive bien des aventures…. Matthew Vaughn explique : « Ces cabines tournent sur elles-mêmes pour de vrai. L’idée m’est venue lors d’une ascension en télécabine avec ma famille pendant les vacances – beaucoup plus tranquille que dans le film, Dieu merci ! Je me suis demandé ce qui se passerait si on commençait à tourner ou à se décrocher… »
Le résultat est une séquence pleine de frénésie dans laquelle Taron Egerton et Pablo Pascal ont dû dégringoler et ont été vigoureusement secoués dans la cabine. Steven Warner explique : « On a fabriqué une cabine pouvant tourner sur elle-même à trente tours par minute. Quand on voit à l’image les acteurs collés à la paroi, ils le sont bel et bien ! »
Matthew Vaughn espère bien pousser les choses encore plus loin avec un troisième film KINSGMAN qui entraînera Eggsy, Kingsman et les Statesmen dans une toute nouvelle aventure. « J’ai plein d’idées pour KINGSMAN 3, révèle le scénariste-réalisateur. On va encore augmenter le niveau pour tout, personne ne se doute à quel point ! KINGSMAN : LE CERCLE D’OR pose les bases de beaucoup de choses qui se passeront dans le 3. C’est là que la boucle sera bouclée. Il y a encore plein de choses à explorer… et à exploser ! »
#Kingsman
#LeCercleDOr
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