Aventure/Famille/Fantastique/Un film visuellement abouti, mais au scénario un peu confus
Réalisé par Tim Burton
Avec Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Judi Dench, Ella Purnell, Chris O'Dowd, Allison Janney, Terence Stamp, Rupert Everett...
Long-métrage Américain/Belge/Britannique
Titre original : Miss Peregrine's Home For Peculiar Children
Durée: 02h07mn
Année de production: 2016
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 30 Septembre 2016
Date de sortie sur les écrans britanniques : 30 Septembre 2016
Date de sortie sur nos écrans : 5 octobre 2016
Résumé : À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis.
Bande annonce (VOSTFR)
FAITES CONNAISSANCE AVEC UN ENFANT PARTICULIER - Extrait "Les Particuliers" (VOSTFR)
Miss Peregrine vous invite à rencontrer ses enfants particuliers ... - Extrait "Le Tour "(VOSTFR)
Faites connaissance avec Emma, qui a le pouvoir de manipuler l’air, et doit porter une paire de chaussures lestées pour ne pas s’envoler. - Extrait "Ne me lâche pas" (VOST)
Ce que j'en ai pensé : Ransom Riggs nous fait rentrer dans un univers très spécial
avec sa série de romans MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS. Tim Burton était
un choix parfait pour réaliser cette adaptation. Qui mieux que lui pouvait traduire
visuellement l’imaginaire riche et sombre, mais avec une touche d’enfance, des
livres.
La mission est-elle accomplie ? La réponse est un peu plus
complexe que oui ou non. Je m’explique.
Pour moi, le film se divise en deux parties. Dans la première, Tim Burton
respecte l’histoire telle que décrite dans les livres à quelques détails près.
Il lui donne vie à l’écran. Les ambiances sont soignées et la mise en scène
efficace. Les effets spéciaux sont supers et ils sont joliment mis en avant par
la 3D. La narration prend son temps, mais permet de rentrer peu à peu dans cet
univers étrange de façon claire. Tim Burton fait honneur au livre éponyme et nous entraîne
dans un monde fait de magie, cauchemars, découvertes, joies et angoisses. Il
surprend et fascine.
Tim Burton, le réalisateur |
Puis, viens la deuxième partie du film. Pour les spectateurs
qui auront lu les livres, elle déconcerte totalement, car elle prend de grandes
libertés et abandonne des thématiques. Elle est plus étendue que dans les
livres, mais aussi plus confuses. Et c’est là que le problème se pose. A mon
avis, l’histoire devient complexe à suivre dans cette deuxième partie. Les
lecteurs des romans ne vont pas retrouver l’histoire des livres et les non-lecteurs des
romans risquent d’être un peu perdus. Pourtant, visuellement, le film reste
très intéressant jusqu’au bout. Tim Burton nous fait un festival des techniques
et de l’imaginaire qui lui sont chers. C’est agréable à regarder. Cependant,
sur la fin, on ne comprend pas tout à fait où il veut nous emmener, c’est un
peu dommage.
Les acteurs sont très bien. J’ai déjà vu Asa Buterfield dans
d’autres films et il confirme ici ce que je pensais déjà, c’est un acteur étonnant. Le rôle de Jacob lui va comme un gant. Il traduit parfaitement les
incertitudes et le mal-être d'un jeune homme qui s’ennuie dans un monde ordinaire, mais sans comprendre vraiment pourquoi. Il peut faire ressortir un côté très
enfantin et en même temps très mûr dans sa personnalité.
Eva Green est à la fois fascinante et ensorcelante dans le
rôle de Miss Peregrine. C’est un rôle de composition qui lui sied à merveille.
J’aime beaucoup le cinéma de Tim Burton et ce MISS PEREGRINE
ET LES ENFANTS PARTICULIERS ne fait pas exception. Cependant, pour moi, Tim Burton est un grand conteur,
mais dans ce cas, ce n’est pas ce qu’il réussit le mieux. Visuellement abouti
et agréablement fantaisiste, ce MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS est
un sympathique film d’aventure fantastique.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Après la projection du film, Tim Burton a eu la gentillesse de venir nous parler de son expérience de réalisateur sur ce film. Vous trouverez le résumé de cette rencontre dans la vidéo ci-dessous ainsi que quelques photos.
Crédits photos : Epixod Le Blog
Avec MISS PEREGRINE ET LES
ENFANTS PARTICULIERS, le réalisateur visionnaire Tim Burton nous offre une de
ces expériences de cinéma singulières dont il a le secret, une plongée dans un
univers fantastique, fascinant et magique, peuplé de personnages mémorables et
de spectaculaires batailles, dans une réalité temporelle multiple… Il nous
entraîne ailleurs, dans l’espace et dans le temps, pour une histoire
extraordinaire où l’on retrouve le caractère unique de ses précédents films,
EDWARD AUX MAINS D’ARGENT, ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, L’ÉTRANGE NOËL DE
MONSIEUR JACK et CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE. Une histoire qui parle d’accepter
ce que chacun d’entre nous peut avoir d’original et de particulier…
RESTEZ PARTICULIER
Non seulement accepter nos
différences, mais en être fiers : c’est ce thème qui a parlé le plus aux
créateurs du film. Un message qui tient en quelques mots : c’est une bonne
chose — et même une chose nécessaire — d’être différent.
Ce qui rend les jeunes
Particuliers différents est aussi ce qui les rend capables, forts, et spéciaux.
La Maison de Miss Peregrine leur fournit un havre de paix à l’écart du monde
extérieur, incapable de comprendre et d’accepter les talents spéciaux des
Particuliers. C’est également un refuge caché de leurs puissants ennemis.
Chaque enfant possède une
particularité unique, par exemple la lévitation, la manipulation du feu ou une
force hors du commun. Les capacités des Particuliers sont limitées et ces
jeunes gens doivent faire face aux mêmes problèmes que les non-Particuliers. Le
producteur exécutif Derek Frey explique : « Ils ont découvert comment utiliser
ingénieusement leurs talents dans certaines situations. »
Eva Green, qui joue Miss
Peregrine, développe : « Dans le monde extérieur, ces enfants seraient perçus
comme des bêtes curieuses et persécutés, alors que sur cette île reculée où ils
vivent et s’épanouissent, leur « bizarrerie » est reconnue et vue comme quelque
chose de spécial et de beau. »
Tim Burton se retrouve
complètement dans cette idée : « Les enfants n’oublient jamais vraiment ce
sentiment de différence. Cela reste avec vous pour toujours. J’ai moi-même été
désigné comme « particulier » parce que j’adorais les films de monstres. Dans
l’enfance, on vit ce genre de chose, et parfois cela se prolonge même plus tard
dans la vie. Beaucoup de gens le ressentent. »
Aujourd’hui, dans un monde
obsédé par les réseaux sociaux, c’est encore plus difficile de « rester
particulier ». C’est ce qu’explique Ella Purnell, qui joue Emma, une jeune
femme qui peut contrôler l’air : « Nous sommes tous plongés dans Twitter,
Instagram, toutes sortes de réseaux sociaux, il est donc très facile de se
comparer aux autres et de se dire qu’on n’est pas assez bon ou qu’on
n’appartient pas à tel ou tel groupe. Mais on devrait être fier de ce qui nous
rend unique. »
Cette idée développée par le
film ressort sur les réseaux sociaux. Depuis le début de la campagne, un
mouvement prend de l’ampleur autour du hashtag #StayPeculiar (en français #JeSuisParticulier). Le
hashtag a été mentionné dans un tiers des conversations à propos du film, soit
625 % de plus que les hashtags d’une campagne classique.
Ce thème
#JeSuisParticulier s’étend à la famille, c’est ce que découvre Jake (Asa
Butterfield), le jeune personnage principal, quand il rencontre les
Particuliers dans la Maison de Miss Peregrine. Jenno Topping, qui produit le
film aux côtés de Peter Chernin, note : « Les familles ont tous types de
formes, de tailles et de particularités. Jake finit par comprendre que les
Particuliers, avec qui il partage énormément d’affinités, constituent sa
véritable famille. »
DU LIVRE AU
FILM
MISS PEREGRINE
ET LES ENFANTS PARTICULIERS est tiré du premier roman de Ransom Riggs, publié
en 2011. Le livre a connu un succès immédiat et atteint la première place sur
la liste des meilleures ventes du New York Times, dans laquelle il est resté
classé pendant des années. Il s’est vendu à plus de 3,1 millions d’exemplaires.
Une suite,
Hollow City, a été publiée en 2014, bientôt suivie par le dernier livre de la
trilogie, La Bibliothèque des âmes.
L’histoire née
dans l’esprit de Riggs lui est venue de son passe-temps de collectionneur de
vieilles photos qu’il trouve dans des foires et des marchés aux puces — il y
recherche les photos les plus bizarres. Il travaillait également comme pigiste
pour Quirk Books (éditeur d’Orgueil et Préjugés et Zombies). Il envoya un jour
quelques-unes de ses photos à l’équipe de Quirk en se disant que ces images
pourraient former un recueil étrange et inquiétant. Au lieu de cela, Quirk eut
l’idée d’utiliser ces photos pour créer un roman.
Ransom Riggs
raconte : « J’ai toujours été fasciné par les photos anciennes. J’avais une
idée d’histoire, et les photos sont devenues en quelque sorte la pierre
angulaire des personnages. J’avais par exemple une photo très intéressante d’un
garçon recouvert d’abeilles. Je me suis donc demandé qui il était et quelle
était son histoire. »
Les droits du
best-seller de Ransom Riggs, Miss Peregrine et les enfants particuliers, furent
par la suite acquis par Chernin Entertainment, société de production basée chez
Twentieth Century Fox, dont la présidente Jenno Topping est productrice du
film. « C’est un livre superbe qui nous a parlé à de nombreux niveaux,
dit-elle, il est étrange, un peu effrayant, et c’est une très belle histoire
sur le passage à l’âge adulte. »
Pour Jenno
Topping, le choix du metteur en scène était évident. « À l’instant même où nous
avons lu le manuscrit, nous savions que Tim Burton serait le metteur en scène
parfait pour tourner une adaptation. C’était comme s’il avait été écrit pour
lui. »
Les équipes de
Chernin et Fox ont visé juste dans leur choix. « Je me suis vraiment senti
connecté au livre, se souvient Tim Burton. J’aime le fait que Ransom ait
imaginé une histoire en partant de ces photos trouvées. Le récit était très
attirant — onirique, puissant et mystérieux. »
Ransom Riggs,
lui-même réalisateur et admirateur de Burton depuis toujours, confie : « Cela
n’a pas été très difficile d’accepter de confier mon livre, sachant que Tim
Burton serait aux commandes ! »
Pour écrire
l’adaptation, Tim Burton et les producteurs se sont tournés vers la scénariste
reconnue Jane Goldman (KINGSMAN : SERVICES SECRETS, X-MEN : LE COMMENCEMENT, LA
DAME EN NOIR). « Les sensibilités de Jane et de Tim sont très proches, explique
Jenno Topping. Ils participent aux mêmes types de projets et ont un univers
créatif similaire. »
La
collaboration avec Tim Burton a été passionnante pour Jane Goldman, qui raconte
: « Les photos constituent une partie essentielle du livre, il est donc facile
d’imaginer cette histoire sous la forme d’un film. Ce fut une grande joie et un
privilège de travailler avec Tim. J’adore ses idées ; tout ce qu’il touche vous
emporte dans un environnement extrêmement imaginatif. »
Selon le
producteur exécutif Derek Frey, Jane Goldman se devait de rester fidèle à
l’esprit du livre, tout en offrant aux spectateurs une véritable expérience de
cinéma. « Nous avons vraiment essayé de garder dans le film ce qui rend le
livre spécial, explique-t-il. Le projet a une identité très particulière, la
connexion entre les personnages de Jake et son grand-père Abe (Terence Stamp)
est au coeur de l’histoire et il était important de la préserver. Mais dans le
même temps, il faut offrir des choses précises, cinématographiques, aux
spectateurs. »
« Le livre et
le film ne sont pas identiques et j’ai mis un peu de temps à accepter cette
idée, admet Ransom Riggs. Mais les scènes ont pris vie dans mon esprit quand
j’ai vu les lieux de tournage, rencontré Tim et découvert les décors qu’il
avait créés et les acteurs qu’il avait choisis. J’ai commencé à comprendre. À
vrai dire, j’ai assisté au tournage de certaines scènes, écrites par Jane
Goldman et dirigées par Tim, et je me suis dit ‘J’aurais dû y penser !’ »
L’auteur
poursuit : « J’ai visité les plateaux parce que... c’est évident, non ? J’adore
le cinéma et le processus de création d’un film, j’avais donc très envie de
voir Tim à l’oeuvre sur ce film à grande échelle tiré de mon livre. »
MISS
PEREGRINE: PROTÉGER LES PARTICULIERS
Miss
Peregrine, la protectrice des Particuliers qui donne son nom au roman et au
film, a pour particularité d’être une ombrune : elle peut manipuler le temps et
se transformer en oiseau. Aux côtés d’autres ombrunes, elle utilise cette
capacité pour créer une « boucle » temporelle d’une journée qui se répète à
l’infini et dans laquelle elle vit aux côtés des enfants. Cela les protège des
démons du monde qui existe à l’extérieur de la boucle.
Le personnage
de Miss Peregrine est intrigant et parfois mystérieux ; elle représente autant
une figure maternelle pour les jeunes dont elle s’occupe qu’un adversaire
terrifiant pour ceux qui les menacent. Le producteur exécutif Derek Frey
explique : « On ne connaît pas vraiment ses motivations ou ses origines. »
La productrice
Jenno Topping ajoute : « Miss Peregrine n’est ni sentimentale, ni chaleureuse,
ni drôle. Elle s’avère très atypique, et c’est pour cela qu’on l’adore. Elle
est intelligente et assez dure. »
Eva Green, qui avait collaboré précédemment
avec Tim Burton sur DARK SHADOWS, décrit le personnage qu’elle interprète comme
« une sorte de Mary Poppins assez excentrique et courageuse, qui protège ses
Particuliers en maniant une arbalète meurtrière. Ses enfants représentent tout
pour elle et Miss Peregrine fera tout ce qu’elle peut pour les protéger. C’est
un personnage brave qui n’a pas froid aux yeux. »
Tim Burton est
un grand fan de Miss Peregrine — et de l’actrice qui l’incarne — et il a
parfois surnommé le personnage « Scary Poppins » (« Poppins Flippante »). Il
remarque : « À l’école, on aurait tous aimé avoir une directrice comme Eva ou
Miss Peregrine, quelqu’un de solide, drôle, mystérieux et protecteur. »
JAKE : UN
NOUVEAU VENU
Jake, le héros
de l’histoire, est le nouveau venu dans la Maison de Miss Peregrine. Jake
représente l’adolescent typique, aussi gauche qu’on peut l’imaginer, un garçon
rejeté qui trouvera enfin de la reconnaissance chez les Particuliers. Il ne se
sent pas à sa place et ne s’attache à personne, à l’exception de son grand-père
dont la mort déclenche ce voyage de découverte. MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS
PARTICULIERS se déroule à travers les yeux de Jake et au fil de sa quête.
Asa
Butterfield, qui
incarnait le rôle principal d’Hugo dans le film de Martin Scorsese HUGO CABRET,
décrit son personnage : « Jake mène une vie ordinaire et pense qu’il ne
changera pas grand-chose à la marche du monde. Quand son grand-père adoré, Abe,
meurt mystérieusement, Jake part au pays de Galles avec son père pour découvrir
son passé — et ainsi vérifier si la Maison spéciale et ses résidents peuplant
les nombreuses histoires de son grand-père existent réellement. »
Jake n’aurait
jamais pu imaginer ce qui l’y attend. Le jeune acteur confie : « Ce qui ressort
à mon avis, c’est la façon dont tout ce qui l’entoure semble irréel. Il vient
de quelque chose de très ordinaire et rejoint quelque chose d’extrêmement
différent de ce à quoi il est habitué. Dans la Maison de Miss Peregrine, Jake
doit abandonner tout ce qu’il connaît — ou croit connaître — et laisser sa vie
normale derrière lui. »
C’est à la
fois une chance et un immense défi pour Jake – une combinaison que bon nombre
d’entre nous traversent dans leur vie de tous les jours. Nous ne faisons pas
face aux mêmes types de challenges hors du commun, ni aux choix auxquels Jake
est confronté avec les Particuliers, mais l’idée sous-jacente reste la même,
comme l’explique Butterfield : « il s’agit d’oser passer à l’étape suivante. »
Tim Burton
affirme que le jeune acteur représentait un bon choix pour le rôle : « Il
possède une sensibilité bien particulière et c’est quelqu’un qui réfléchit
beaucoup. Il était facile d’imaginer Asa en tant que Particulier. Il apporte de
la gravité au rôle, c’est comme s’il était toujours en train de découvrir
quelque chose. Asa transmet vraiment ce que Jake traverse et ce que vivent un
grand nombre d’adolescents. »
Le réalisateur
ajoute : « Asa ne triche pas. C’est un garçon et un acteur adorable et
émouvant. »
BARRON : LA
CHASSE AUX PARTICULIERS
Toute histoire
a besoin d’un méchant marquant, et MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS
ne fait pas exception à la règle avec Barron, un métamorphe sinistre, forme
évoluée des ennemis monstrueux des Particuliers, les Sépulcreux. Barron pense
devoir chasser les Particuliers et Miss Peregrine pour devenir immortel — et
peut-être regagner son humanité.
Tim Burton
commente : « Certains Particuliers aux intentions malveillantes veulent devenir
immortels. Mais ils finissent par devenir des monstres. »
Le réalisateur
n’avait qu’un seul acteur en tête pour incarner Barron : Samuel L. Jackson.
Il explique : « J’ai toujours voulu travailler avec Sam. Je vais voir tous les
films dans lesquels il joue. »
L’acteur lui
retourne le compliment : « J’adore la façon dont l’esprit de Tim fonctionne ! »
Dès le début,
Samuel L. Jackson et Tim Burton ont eu la même vision du personnage. « Tim et
moi étions d’accord sur le fait de ne pas rendre Barron excessivement sinistre,
explique l’acteur. Il est déjà assez effrayant, avec ses dents acérées comme
des lames de rasoir et ses yeux laiteux. Je voulais jouer en décalage avec cela
et qu’on essaye de s’amuser un maximum avec lui. »
Il poursuit :
« Les gens qui connaissent Barron d’après le livre seront peut-être surpris,
parce que j’ai beaucoup joué avec ce personnage en m’appuyant sur ses psychoses
très particulières. À certains moments, on se rend compte que Barron s’amuse —
quand il observe les Particuliers, il les trouve plutôt marrants. »
EMMA : UN
AIR DE MYSTÈRE ET DE ROMANCE
Emma, jouée
par Ella Purnell, a le pouvoir de manipuler l’air, et elle doit porter
une paire de chaussures lestées pour ne pas s’envoler. Alors que l’aventure
avance, Emma se rapproche de Jake.
Jake rappelle
Abe à Emma : elle était en effet très proche d’Abe quand il était jeune, dans
les années 1940, et qu’il se rendait dans la Maison. Ella Purnell explique : «
Elle est donc réticente à l’idée de se rapprocher de Jake car elle a peur de le
perdre lui aussi. »
Bien sûr,
c’est l’idylle naissante qui l’emporte. La jeune actrice précise : « La
relation entre Emma et Jake devient une histoire d’amour douce et innocente :
il est très nerveux car il n’est pas sûr de lui — et qu’elle flotte en l’air !
»
Pour Ransom
Riggs, cette relation représente « l’essence du voyage de Jake pour devenir un
jeune homme extraordinaire. Cela fonctionne car Asa et Ella sont drôles,
charmants et ont une belle alchimie. »
Une alchimie
d’autant plus aisée que les deux acteurs étaient amis depuis longtemps,
puisqu’ils se sont rencontrés au prestigieux Young Actors Theatre.
Cette
appréciation est particulièrement remarquable venant de l’auteur, car dans son
roman, c’est le personnage d’Olive qui possède la capacité de contrôler l’air,
tandis qu’Emma a le pouvoir d’enflammer tout ce qu’elle touche. Tim Burton et
Jane Goldman ont inversé les rôles car, selon la scénariste : « Tim et moi
étions fascinés par l’idylle entre Jake et Emma, et cette idée de flotter qui
permettait davantage d’options dans les interactions entre les deux
personnages. »
Emma fait
avancer Jake dans son apprentissage de la vie de Particulier et utilise sa
capacité à manipuler l’air pour approfondir leur relation et venir à bout de
situations difficiles.
ABE, SOURCE
D’INSPIRATION DE L’AVENTURE
Abe, le
grand-père adoré de Jake, partage bien plus de choses avec son petit-fils que
le jeune homme n’aurait pu l’imaginer. Ce sont en effet les indices semés par
Abe qui déclenchent l’aventure « particulière » de Jake.
Le personnage
d’Abe est incarné par le célèbre Terence Stamp, qui avait travaillé
précédemment avec Tim Burton sur le drame BIG EYES sorti en 2014. L’acteur a
saisi l’opportunité de travailler à nouveau avec Burton, et se dit
particulièrement intrigué par le rôle d’Abe, un conteur dont les récits,
accompagnés de vieilles photos, déclenchent l’inoubliable périple de son
petit-fils.
Le personnage
trouve un écho chez Tim Burton, qui le compare à sa propre grand-mère : « Elle
était magique, très spéciale, et elle a été la personne la plus importante de
ma vie. C’est pourquoi je comprends vraiment la relation entre Jake et Abe. Une
relation entretenue avec un grand-parent est différente de celle que l’on peut
avoir avec nos parents ou nos amis. C’est une situation unique. »
LES AUTRES
ADULTES
La célèbre Judi
Dench incarne Miss Avocet, une autre figure adulte importante de
l’histoire. Comme Miss Peregrine, Miss Avocet est une ombrune ; elle incarne
une avocette, un oiseau nerveux et fragile, bien différente de Miss Peregrine
et son allure de prédatrice (en anglais, un « peregrine falcon » est un faucon
pèlerin).
Tim Burton
note en souriant : « Pour la première fois dans sa longue carrière, Dame Judi a
dû tenir une arbalète et se faire jeter par la fenêtre par un monstre. Je me
suis dit que ce serait quelque chose d’intéressant à voir ! »
Les parents de
Jake, bien intentionnés mais austères, sont incarnés par Chris O’Dowd et
Kim Dickens. Le père, Frank, accompagne son fils au pays de Galles, et
alors que Jake embarque pour sa grande aventure, il se consacre à sa passion
pour l’ornithologie et se brouille avec un autre amateur d’oiseaux joué par Rupert
Everett. Tim Burton remarque : « Chris amène de la chaleur et du
paternalisme au rôle, tout en traduisant le manque de communication père-fils.
»
Le Dr Golan (Allison
Janney) aide Jake à traverser la période difficile suivant la mort d’Abe en
essayant de relativiser les sentiments qu’il ressent. Elle pousse Jake à partir
au pays de Galles et à répondre à ses interrogations sur la vie de son
grand-père — et sur la vérité derrière ses histoires.
BIENVENUE
PARMI LES PARTICULIERS
Le casting des
jeunes résidents de la Maison spéciale de Miss Peregrine s’est avéré inattendu.
Susie Figgis, la directrice du casting, qui collabore avec Tim Burton depuis
longtemps, constate : « Tout le monde croit que Tim veut des gens au physique
étonnant pour ses films, mais j’ai toujours pensé que c’était tout le
contraire. Pour ce film, je me devais de trouver des acteurs vrais, émouvants
et à qui l’on peut s’identifier. Au final, c’est cela le thème de l’histoire –
des gens tout simplement mal à l’aise dans la vie de tous les jours. »
Enoch (Finlay MacMillan) est le plus vieux
garçon de la Maison des Enfants Particuliers. La particularité d’Enoch lui
permet de pouvoir donner vie temporairement à des objets inanimés — une
compétence qu’il emploie lors d’une confrontation épique contre les forces
obscures. De temps en temps, il l’utilise pour s’amuser, comme lorsqu’il
déclenche une scène de bagarre entre poupées, rendue à l’écran grâce à une
animation en stop-motion typique du style de Burton et que l’on retrouvait de
manière aussi virtuose dans ses productions LES NOCES FUNÈBRES et L’ÉTRANGE
NOËL DE MONSIEUR JACK. Finlay MacMillan dit de son personnage qu’il est «
plutôt sexy et sombre, mais pas déprimant ».
Olive (Lauren McCrostie) est une
anticonformiste — avec du feu au bout des doigts. Elle doit porter de longs
gants noirs en permanence car elle enflamme tout ce qu’elle touche. L’actrice
Lauren McCrostie, une rousse sculpturale, a décroché le rôle car selon Derek
Frey, « elle avait la délicatesse nécessaire pour contrebalancer son intense
particularité ».
Bronwyn (Pixie Davies) est petite mais
puissante — c’est la plus jeune et de loin la plus forte des Particuliers. Ce
personnage haut comme trois pommes, courageux et énergique, s’est avéré l’un
des préférés de Burton. Jenno Topping commente : « C’est l’idée d’une toute
petite personne capable de réaliser des choses extraordinaires. Encore une
fois, c’est à l’image du travail de Tim et de son attrait pour les gens
surprenants. »
Fiona (Georgia Pemberton) a le pouvoir de
manipuler la croissance des plantes ; elle peut transformer en un instant une
graine minuscule en arbre immense. Susie Figgis se souvient de l’audition de
Georgia : « Elle avait fait preuve d’une concentration remarquable. Je n’avais
jamais vu un enfant faire quelque chose de pareil. »
Claire (Raffiella Chapman) est une
Particulière à l’apparence complètement normale, à l’exception de la collection
de dents aiguisées comme des lames de rasoirs qu’elle a derrière la tête. Derek
Frey se souvient : « Elle possède l’une des particularités les plus
particulières. Tim voulait trouver quelqu’un que personne ne pourrait soupçonner
d’avoir cette particularité. Raffiella possède une innocence à la Shirley
Temple absolument parfaite. »
Hugh (Milo Parker) est le « Seigneur des
Abeilles » : ce résident doit porter un masque d’apiculteur pour empêcher
l’essaim d’abeilles qui vit en lui de semer la pagaille chez ses amis. Jenno
Toping déclare : « Cette idée d’un jeune homme au visage angélique et paisible
avec ce truc incroyable vivant dans son corps est très intrigante. »
Horace (Hayden Keeler-Stone) possède la
particularité de faire des rêves prophétiques. Toutes les nuits, les
Particuliers se rassemblent pour regarder les rêves saisissants d’Horace
projetés sur un écran. Jenno Topping note : « Avec son allure particulière et
son beau costume anglais, Horace semble sortir d’une autre époque. »
Millard (Cameron King) a le don d’être
invisible, il est donc naturellement le Particulier le plus insaisissable et le
plus espiègle. Le choix de la voix de Millard était très important puisque le
personnage, comme l’acteur, serait invisible à l’écran. Derek Frey explique : «
Il fallait trouver un enfant avec une voix différente des autres, qui ferait
s’interroger sur ce que pourrait être son apparence. »
Les Jumeaux
(Thomas et Joseph
Odwell) sont les Particuliers les plus mystérieux. Ils portent des masques qui
cachent leurs visages, ils sont muets et leur particularité cachée ne surgit
que dans les situations les plus dangereuses. Il fallait que les acteurs qui
incarnent les Jumeaux soient capables de s’imiter et de jouer la même chose au
même moment. Les jumeaux Odwell possédaient la synchronisation nécessaire.
DES
CASCADES PARTICULIÈRES
La chorégraphe
Francesca Jaynes, qui a notamment collaboré avec Tim Burton sur les films
CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE, SWEENEY TODD – LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET
STREET, DARK SHADOWS et ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, a travaillé avec les
jeunes acteurs en se concentrant sur les mouvements spécifiques aux compétences
de chaque personnage. Elle souligne : « Le plus important pour Tim était de
donner de l’humanité aux enfants. Ces particularités ne sont pas des
superpouvoirs. C’est une part de ce qu’ils sont. »
Francesca
Jaynes a particulièrement travaillé avec Ella Purnell pour aider l’actrice à
comprendre ce que l’on éprouve lorsqu’on ne pèse rien et à effectuer les
mouvements associés à l’absence de poids. La jeune actrice se souvient de la
difficulté de la tâche, et notamment des chaussures spéciales plombées que Emma
doit porter pour rester au sol. Elle confie : « C’était plutôt intéressant
quand pour une scène, Tim me disait : ‘Bon, sois terrifiée et cours le plus
vite possible’. Je le regardais en disant : ‘Est-ce que tu as bien regardé les
chaussures que je porte ?’ ».
Le
coordinateur des cascades Rowley Irlam (Game of Thrones) a lui aussi travaillé
avec Ella Purnell qui a, la plupart du temps, rejeté l’emploi d’une doublure,
notamment sur les scènes montrant Emma flottant à six mètres du sol grâce à un
système élaboré de câbles. La jeune actrice a également appris à conduire une carriole
tirée par un cheval et, en compagnie d’Asa Butterfield, s’est entraînée à la
plongée pour une scène clé tournée sous l’eau.
Tous les
jeunes acteurs jouant les Particuliers ont été enchantés de participer à une
séquence d’évasion palpitante où ils devaient s’échapper en escaladant une
fenêtre au dernier étage de la Maison et glisser en bas du toit sous une pluie
torrentielle. Derek Frey raconte : « Tous les enfants ont été ravis de réaliser
leurs propres cascades ! »
DES
COSTUMES PARTICULIERS
Colleen
Atwood, couronnée par trois Oscars pour ses costumes, avait auparavant
travaillé avec Tim Burton sur EDWARD AUX MAINS D’ARGENT, ED WOOD, MARS ATTACKS
!, SLEEPY HOLLOW, LA PLANÈTE DES SINGES, BIG FISH, SWEENEY TODD – LE DIABOLIQUE
BARBIER DE FLEET STREET, ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, DARK SHADOWS et BIG
EYES. Elle rejoint à nouveau le réalisateur sur MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS
PARTICULIERS.
Le film se
déroule à deux époques — en 2016 et en 1943 — et la chef costumière a utilisé
des motifs, des couleurs et des styles propres aux deux époques. Elle a dû
faire face à un défi de taille : puisque les personnages vivent toujours la
même journée grâce aux boucles temporelles de Miss Peregrine, ils portent les
mêmes tenues pendant tout le film. « Chaque costume devait être unique en son
genre », note-t-elle.
Comme Miss
Peregrine est une ombrune, son costume évoque un oiseau sans pour autant en
adopter complètement la forme. Colleen Atwood explique : « Elle a des épaules
pointues et ses vêtement flottent légèrement au vent, comme une sorte de
palpitation. Le bout de ses manches est original — de petits détails laissent
penser qu’elles pourraient s’envoler d’elles-mêmes, en quelque sorte. »
Le costume
porté par l’autre ombrune du film, Miss Avocet, comporte également des éléments
rappelant les oiseaux. « Judi Dench a été séduite par l’idée d’être un oiseau,
se souvient la chef costumière. Elle m’a fait remarquer les jolies pattes
grises des avocettes. On a donc réalisé son costume avec des bottes et des bas gris.
»
Colleen Atwood
a conçu les costumes de Jake et d’Abe en même temps car selon elle, « le coeur
de Jake est vraiment relié à Abe. J’ai habillé Jake dans des versions modernes
des classiques vestimentaires des années 1940. »
Asa
Butterfield explique : « Je suis en fait l’un des rares acteurs qui ait dû
changer de costume. »
Les
personnages de Barron et des autres ex-Sépulcreux – la version plus humanoïde
de leur monstrueuse confrérie – sont sans âge puisqu’ils couvrent les époques
victorienne et moderne ; leurs costumes évoquent donc naturellement ces deux
périodes.
Les costumes
d’Emma sont évidemment constitués de couleurs et de matériaux aériens. Colleen
Atwood a également conçu de nombreuses versions des chaussures plombées car
elle voulait qu’elles aient l’air « lourdes comme de vieilles chaussures de
scaphandrier que l’on aurait adaptées aux pieds du personnage. »
Les gants qui
protègent Olive et les autres personnages de ses compétences explosives ont été
faits en cuir noir verni de très bonne qualité, tandis que Hugh, le Seigneur
des Abeilles, a une apparence d’apiculteur tout à fait adaptée.
Colleen Atwood
commente : « Horace est un personnage romantique, un acteur sorti d’un vieux
film, une personnalité élégante à la Cary Grant ».
Elle a utilisé
de la gaze tissée à la main en Turquie pour les costumes des Jumeaux, qui sont
très fidèles à la description qui en est donnée dans les romans.
Colleen Atwood
décrit le personnage de Fiona comme « un petit garçon manqué à la Kate Hepburn
portant un pantalon. Je me suis dit qu’une des filles devrait porter des
vêtements plus modernes. »
DES LIEUX
DE TOURNAGE PARTICULIERS
Le film a été
tourné en Floride, en Belgique et à Blackpool, un haut lieu de villégiature du
Royaume-Uni qui a connu son apogée de l’époque victorienne aux années 1960.
Le chef
décorateur Gavin Bocquet, créateur des décors des préquels de STAR WARS qui
collabore pour la première fois avec Tim Burton, explique : « Tim a
principalement tourné en décors naturels. Cela signifie que l’on doit faire
avec l’environnement, ce qui peut être assez excitant et inspirant. »
Les scènes
d’ouverture sont filmées en Floride, où Burton a tourné son chef-d’oeuvre,
EDWARD AUX MAINS D’ARGENT. Les créateurs du film ont trouvé dans la ville de
Tampa « l’architecture terne, simple, aux couleurs neutres » qu’ils
recherchaient, notamment un supermarché et deux maisons que le chef décorateur
a utilisées pour créer la vie quotidienne de Jake en banlieue.
La palette de
couleurs et l’architecture que l’on trouve dans les scènes tournées en Floride
offre un contraste saisissant avec ce qui suit, puisque Jake démarre son
aventure dans le village de Cairnholm au pays de Galles. Après avoir effectué
un repérage sur plusieurs sites, les créateurs du film se sont mis d’accord sur
le hameau de Portholland, sur la côte des Cornouailles, pour reproduire la
ville imaginaire. Gavin Bocquet et son équipe ont ajouté au village un pub et
trois magasins.
Pour ce qui
est de la demeure principale du film, la production a tourné à Torenhof, un
château situé près d’Anvers en Belgique qui appartenait initialement à un
célèbre fabriquant de biscuits. Tim Burton a adoré sa structure et il a pensé
que le caractère du lieu était parfait pour représenter la Maison des
Particuliers. Il confie : « L’endroit avait de la personnalité, cela
ressemblait vraiment à une maison pour enfants particuliers. On sentait l’usure
du temps mais c’était toujours un endroit accueillant avec beaucoup de
caractère, un endroit où les enfants voudraient habiter. »
Eva Green
ajoute : « Je suis arrivée là-bas et je me suis dit : ‘Parfait, Miss Peregrine
pourrait tout à fait habiter dans cette maison’. »
Toutes les
scènes à l’extérieur de la Maison, ainsi que certaines scènes de la salle à
manger, de la cuisine et du salon ont été tournées à Torenhof. Par la suite, la
production a déménagé dans des studios de la région de Londres où des répliques
des chambres à l’étage, de la salle à manger et du salon ont été construites.
Gavin Bocquet explique : « Nous avons fait cela pour pouvoir tourner une partie
de la journée, et continuer sur d’autres plateaux quand les heures de travail
réduites des enfants étaient écoulées. »
Ransom Riggs a
été impressionné par le savoir-faire de Tim Burton et de Gavin Bocquet lors de
sa visite sur le tournage. « Tim et son équipe ont fait un boulot incroyable
pour donner vie à la Maison de Miss Peregrine, note-t-il. J’ai vu un certain
nombre des décors en intérieur, ils étaient imposants, excentriques, victoriens
et tellement immenses et détaillés que j’ai eu l’impression de quitter mon
propre corps quelques instants quand je suis arrivé dans le studio. C’était
comme de marcher dans les pages de mon livre. Et puis voir Tim bondir sur les
plateaux de tournage comme un gamin excité dans une salle de jeu grandeur
nature... Une deuxième expérience déroutante ! »
Tim Burton a
tourné la conclusion mouvementée sur la jetée de Blackpool et dans le cirque
victorien de la Tour de Blackpool. Blackpool était une petite ville paisible à
l’époque victorienne, devenue une villégiature pour la classe moyenne dans les
années 1960, quand les usines des environs fermaient et que les gens s’y
pressaient pour se détendre dans l’un des nombreux hôtels ou pensions de la
ville.
À propos du
cirque de la ville, Gavin Bocquet déclare : « Il n’y a probablement rien de
pareil dans le monde entier. » Le cirque a fourni un décor coloré pour une
bataille entre les Sépulcreux et les Particuliers. Le coordinateur des cascades
Rowley Irlam a utilisé un système de câbles complexe pour certains moments clés
; un des personnages principaux est enflammé, un autre se retrouve sous une
piscine gelée ; presque tout le monde — notamment une armée de squelettes
animés — court, escalade, saute et se bat.
Frazer
Churchill, le superviseur des effets visuels, a aidé à créer l’apparence unique
des Sépulcreux en se basant sur des images de grandes silhouettes émaciées
dotées de dents acérées, de petits yeux, d’une peau à l’apparence maladive et
dépourvues de visage. Il précise : « Le tout ressemble à un cauchemar d’enfant.
Cela a constitué le point de départ pour la conception visuelle. Nous voulions
que les Sépulcreux ressemblent encore un peu aux humains qu’ils avaient été dans
le passé. Ils sont juste assez monstrueux pour être effrayants. »
Frazer
Churchill s’est également chargé des effets visuels contribuant à créer les
abeilles à l’intérieur de Hugh, la bouche derrière la tête de Claire, et les
squelettes de l’épique bataille de Blackpool qui comporte aussi des éléments en
stop-motion. Luis et ses équipes ont créé les boucles temporelles de Miss
Peregrine en employant sur le lieu de tournage des prises de vues en time-lapse
; une grande collection d’éclairages simulant le jour et la nuit, et pour
compliquer encore les choses, de la pluie. Des effets visuels ont également
donné vie à la plus grande partie du navire R.M.S Augusta où Emma montre à Jake
l’étendue de sa capacité à manipuler l’air.
Au sujet des
espoirs que toute l’équipe place dans le film et des thèmes abordés, la
productrice Jenno Topping déclare : « Nous espérons que ce film procurera au
public beaucoup de plaisir et une expérience très émouvante. Le message du
film, c’est soyez vous-même, acceptez votre singularité, ce qu’il peut y avoir
d’original et de particulier chez chacun d’entre nous. »
« Les fans
vont vivre à fond l’expérience, ajoute Derek Frey. L’histoire est rendue dans
toute sa richesse. »
De tous ceux
qui ont participé au film, c’est peut-être l’auteur original de l’histoire qui
se dit le plus satisfait du résultat. Ransom Riggs confie : « J’ai grandi en
adorant les films de Tim, c’est pourquoi j’étais si heureux qu’il soit
intéressé par mon livre. Cette histoire convient à merveille à Tim, et il se
l’est l’appropriée avec un immense talent. J’adore la direction qu’il a donnée
au film. »
LES CHANSONS
RUN, RABBIT, RUN
Paroles et musique de Ralph T.
Butler et Noel Gay
Interprétée par Flanagan and
Allen
Avec l’accord de Decca Music
Group Limited
Sous licence Universal Music
Enterprises
SUPERMARKET
Paroles et musique de John
Anthony
Avec l’accord de APM Music
30 MINUTE LOVE AFFAIR
Paroles et musique de Chris
Braide et Paloma Faith
Interprétée par Paloma Faith
Avec l’accord de Sony Music
Entertainment (UK) Ltd & Epic Records
Et de Sony Music Licensing
DIRTY D’s BEATBOXING
Paroles et musique de Tom
Higham
IN THE MOOD
Composé par Joseph Garland
Interprété par Glenn Miller
& son orchestre
Avec l’accord de RCA Records
Et de Sony Music Licensing
CONCERTO POUR PIANO n°1 –
ALLEGRO
Composé par Peter Tchaikovsky
Avec l’accord de APM Music
WISH THAT YOU WERE HERE
Paroles et musique de Florence
Welch, Emile Haynie et Andrew Wyatt
Interprétée par Florence + The
Machine
Produite par Emile Haynie
Avec l’accord de Island Records
Sous licence Universal Music
Operations Ltd
Produit en association avec BIG
SCREEN PRODUCTIONS
Photographe: 20th Century Fox 2016
© 2016 Twentieth Century Fox
Film Corporation et TSG Entertainment Finance LLC.
Textes :
Pascale & Gilles Legardinier
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