Action/Science fiction/Fantastique/Spectaculaire, un grand divertissement mais le scénario manque d'envergure
Réalisé par Bryan Singer
Avec James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Oscar Isaac, Sophie Turner, Nicholas Hoult, Rose Byrne, Olivia Munn, Evan Peters, Alexandra Shipp, Hugh Jackman, Ben Hardy, Tye Sheridan, Lana Condor, Kodi Smit-McPhee, Lucas Till...
Long-métrage Américain
Durée: 02h24mn
Année de production: 2016
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 27 mai 2016
Date de sortie sur nos écrans : 18 mai 2016
Résumé : Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d'années et désillusionné par le monde qu'il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l'humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l'humanité d'une destruction totale.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : J'adore les X-Men. Je suis les films depuis le début et j'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouver les personnages. Cet X-MEN APOCALYPSE n'a pas fait exception à la règle. Bryan Singer, le réalisateur, nous propose un divertissement de qualité hautement spectaculaire. J'ai trouvé la première partie du film particulièrement soignée. La scène d'introduction est impressionnante. Visuellement il relève le défi haut la main. Mais le manque d'envergure du scénario autour du méchant de cet opus m'a un peu déçu. Bryan Singer fait intelligemment monter la pression autour de ce personnage. Il construit sa mythologie peu à peu, l'entourant de ses cavaliers, mais dans la scène finale, j'ai fini par me dire 'Tout ça pour ça ? C'est un peu léger !'. Je comprends qu'il fallait un catalyseur pour que l'histoire du groupe des mutants puisse s'exprimer, évoluer et prendre forme par rapport aux films déjà existants, mais ce catalyseur (le méchant donc) m'a laissé sur ma faim. Certes, il joue son rôle par rapport aux interactions des mutants, puisqu'en effet les alliances se forment, les histoires individuelles se mettent en place... mais compte tenu de l’Apocalypse annoncée, le résultat n'est pas à la hauteur.
Par contre, je trouve les idées de Bryan Singer pour illustrer les métaphores toujours aussi brillantes. Il respecte ses personnages et leur offre une mise en scène pleine d'imagination pour les mettre en avant. Il avance sur la présentation des super-héros dans leur jeunesse et réussit à intégrer à la fois les connections avec les films récents et les plus anciens. Il continue d'explorer intelligemment les thèmes de la différence, de l'acceptation, de l'influence du passé sur l'avenir...
Les acteurs sont toujours aussi bons. Que ce soit James McAvoy dans le rôle de Charles Xavier / Professeur X, Michael Fassbender dans le rôle d'Erik Lehnsherr / Magnéto, Jennifer Lawrence dans le rôle de Raven / Mystique, Nicholas Hoult dans le rôle d'Hank McCoy / Fauve ou encore Evan Peters dans le rôle de Peter Maximoff / Vif-Argent, ils sont tous parfaits et apportent une personnalité particulière et reconnaissable à leurs protagonistes. Ils forment un socle solide pour permettre aux autres personnages de partager la scène avec eux.
Parmi les jeunes mutants qui se dévoilent dans ce film, il y a Jean Grey / Phénix interprétée par Sophie Turner, Scott Summers / Cyclope interprété par Tye Sheridan et Kurt Wagner / Diablo interprété par Kodi Smit-McPhee. Je suis impatiente de les retrouver dans un prochain film sur les X-Men.
Avec X-MEN APOCALYPSE, Bryan Singer nous offre un divertissement très spectaculaire et un bel écrin pour permettre aux personnages récurrents de nous impressionner avec leurs dons si particuliers. Par contre, la partie du scénario autour du méchant ne tient pas toutes ces promesses. Le film est suffisamment riche pour que cela n'impacte pas le plaisir global du spectateur. Je vous conseille d'aller découvrir X-MEN APOCALYPSE au cinéma et n'oubliez pas de rester pour la scène post-générique. Elle donne un indice très appuyé sur le prochain mutant malintentionné de la série.
Par contre, je trouve les idées de Bryan Singer pour illustrer les métaphores toujours aussi brillantes. Il respecte ses personnages et leur offre une mise en scène pleine d'imagination pour les mettre en avant. Il avance sur la présentation des super-héros dans leur jeunesse et réussit à intégrer à la fois les connections avec les films récents et les plus anciens. Il continue d'explorer intelligemment les thèmes de la différence, de l'acceptation, de l'influence du passé sur l'avenir...
Les acteurs sont toujours aussi bons. Que ce soit James McAvoy dans le rôle de Charles Xavier / Professeur X, Michael Fassbender dans le rôle d'Erik Lehnsherr / Magnéto, Jennifer Lawrence dans le rôle de Raven / Mystique, Nicholas Hoult dans le rôle d'Hank McCoy / Fauve ou encore Evan Peters dans le rôle de Peter Maximoff / Vif-Argent, ils sont tous parfaits et apportent une personnalité particulière et reconnaissable à leurs protagonistes. Ils forment un socle solide pour permettre aux autres personnages de partager la scène avec eux.
Parmi les jeunes mutants qui se dévoilent dans ce film, il y a Jean Grey / Phénix interprétée par Sophie Turner, Scott Summers / Cyclope interprété par Tye Sheridan et Kurt Wagner / Diablo interprété par Kodi Smit-McPhee. Je suis impatiente de les retrouver dans un prochain film sur les X-Men.
Avec X-MEN APOCALYPSE, Bryan Singer nous offre un divertissement très spectaculaire et un bel écrin pour permettre aux personnages récurrents de nous impressionner avec leurs dons si particuliers. Par contre, la partie du scénario autour du méchant ne tient pas toutes ces promesses. Le film est suffisamment riche pour que cela n'impacte pas le plaisir global du spectateur. Je vous conseille d'aller découvrir X-MEN APOCALYPSE au cinéma et n'oubliez pas de rester pour la scène post-générique. Elle donne un indice très appuyé sur le prochain mutant malintentionné de la série.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Après le succès de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, le réalisateur Bryan Singer propulse la franchise vers de nouveaux sommets avec X-MEN : APOCALYPSE, un film dans lequel les X-Men affrontent le tout premier et le plus puissant des mutants : Apocalypse. En 1983, l’invincible et immortel Apocalypse s’éveille après un sommeil de plusieurs millénaires. Furieux de découvrir que ses semblables ne sont plus considérés comme des dieux, il réunit de puissants mutants, dont Magneto, pour réduire l’humanité à néant et instaurer un nouvel ordre mondial sur lequel il règnera en maître. Pour mettre un terme à ses actes de destruction, Raven (Jennifer Lawrence) et le Professeur X (James McAvoy) rassemblent une équipe de jeunes X-Men afin d’affronter leur plus dangereux ennemi à ce jour…
APOCALYPSE, ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT
Succéder au blockbuster salué par la critique X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST n’est pas chose facile, d’autant plus que l’objectif des cinéastes n’était pas seulement d’être à la hauteur des attentes du public, mais de les surpasser. Simon Kinberg, scénariste et producteur des deux films, déclare : « Imaginer une histoire qui surpasse celle de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST en termes d’ampleur et d’enjeux était un défi de taille. » C’est pour cette raison que l’équipe a choisi de mettre en scène le plus puissant mutant de tout l’univers X-Men : Apocalypse. Simon Kinberg précise : « Apocalypse constitue une menace cosmique dont l’ampleur nous a séduits, Bryan et moi. » Il était évidemment crucial que le personnage plaise au réalisateur qui a réinventé le genre avec les blockbusters X-MEN en 2000 et X-MEN 2 en 2003.
Le cinéaste était particulièrement intéressé par le thème d’Apocalypse se voyant lui-même comme un dieu. « J’étais fasciné par cette notion de pouvoirs mutants très anciens, et par ce qu’aurait pu penser un mutant de lui-même s’il était né il y a 20 000 ou 30 000 ans. Évidemment, il se serait considéré comme un dieu et se serait comporté comme tel. Et l’espèce humaine lui aurait rendu un culte comme s’il en était véritablement un. »
Il poursuit : « Apocalypse pense qu’il est de sa responsabilité de bâtir une société et d’éradiquer la sauvagerie intrinsèque à la nature humaine. Au fil des millénaires, il l’a déjà fait à plusieurs reprises - avec les Babyloniens, les Arcadiens, les Sumériens - et il a été dieu au cours de plusieurs existences. »
Le producteur Hutch Parker déclare : « Bryan a ouvert la porte du passé pour ressusciter ce méchant immémorial. » Bien avant que le monde ne prenne conscience de l’existence des mutants, Apocalypse régnait en effet en maître absolu sur la Terre. Simon Kinberg commente : « Il ne se considère pas comme un dieu parmi les autres mais comme le seul et unique dieu qui soit. C’est un concept intéressant pour un méchant. Il ne s’agit plus ici du combat entre les hommes et les mutants comme on a pu le voir dans les précédents films, mais d’une vision apocalyptique du monde et de l’avènement de la loi du plus fort. »
Hutch Parker ajoute : « Apocalypse est un personnage millénaire et mystique à la fois qui constitue une menace telle que les X-Men n’en ont encore jamais connue. » Étant donné la volonté de destruction totale d’Apocalypse, il n’est pas surprenant que X-MEN : APOCALYPSE soit le film le plus ambitieux de la franchise sur le plan visuel.
Le directeur de la photographie Newton Thomas Sigel, qui a entre autres collaboré avec Bryan Singer sur X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, X-MEN 2 et X-MEN, commente : « Nous ne nous contentons pas de nous rendre aux quatre coins de la planète, il est question de la probable fin du monde, voire de la fin de l’univers. »
L’acteur OSCAR ISAAC, qui interprète ce personnage représentant la menace ultime, ajoute : « Le décor est planté pour une guerre épique entre les mutants et les super-mutants. L’affrontement entre les X-Men et Apocalypse dépasse de loin tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. »
Les spectateurs ont eu un premier aperçu d’Apocalypse dans la séquence bonus qui clôturait le générique de fin de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, dans laquelle on découvrait le jeune mutant en train d’ériger des pyramides par télépathie sous le regard de ses sbires. Lorsque Apocalypse a été plongé dans un profond sommeil il y a de cela 5 000 ans, la civilisation était à son apogée, mais il semblerait qu’elle n’ait fait que décliner depuis. À son réveil au Caire en 1983 après un sommeil de plusieurs milliers d’années, Apocalypse est stupéfait et révulsé par le déclin de la planète. Les voitures, le bruit, la pollution sont à ses yeux les signes d’un monde en pleine décadence qu’il doit purifier. Sa mission consiste à exterminer les plus faibles pour reconstruire un monde où seuls les plus forts auront leur place.
Bryan Singer commente : « L’heure est donc au conflit, à la guerre et à la destruction. Apocalypse considère l’humanité comme une civilisation qu’il faut épurer. Il doit éradiquer les fausses idoles : le peuple vénère à présent l’argent et possède l’arme nucléaire, ce qui lui donne l’impression erronée de détenir un pouvoir divin. Apocalypse s’élève contre tout cela et veut y mettre un terme afin de recommencer de zéro. Il veut rebâtir le monde à son image. »
Simon Kinberg, qui a grandi dans les années 80, reconnaît que la décennie a été marquée par les excès, comme le prouvent sans équivoque les coupes de cheveux, la mode et les voitures de l’époque. « Apocalypse laisse le raffinement de l’Égypte ancienne derrière lui pour s’éveiller en 1983 dans un monde surpeuplé et pollué dominé par la menace nucléaire. Ses motivations sont donc compréhensibles, mais son objectif et ses méthodes sont plus qu’excessifs. » Oscar Isaac, qui endosse le rôle d’Apocalypse après avoir incarné le personnage star de l’héroïque pilote de la Résistance Poe Dameron dans STAR WARS : ÉPISODE VII – LE RÉVEIL DE LA FORCE, déclare : « Apocalypse n’est autre que l’ultime force créatrice et destructrice de cette planète. Lorsque les choses ne semblent plus évoluer – comme dans les années 80 – sa solution est tout bonnement d’anéantir la civilisation. » Bryan Singer a d’abord envisagé de faire du personnage d’Apocalypse un géant, avant d’écarter cette idée – au moins pour la plus grande partie du film.
« Le voir plus grand que nature est satisfaisant, explique-t-il, mais j’avais aussi le sentiment qu’Apocalypse devait dominer en exerçant ses facultés de conviction. C’est pour cette raison que j’ai choisi un acteur d’un talent exceptionnel, Oscar Isaac, pour l’incarner à travers son jeu d’acteur. Je ne voulais pas lui faire enfiler une combinaison numérique et en faire un personnage animé par ordinateur. Il y a des effets spectaculaires, mais il était important d’avoir un sentiment de réalité palpable. Apocalypse a une réalité physique. Il ne fallait surtout pas perdre l’acteur derrière la création numérique. » Pour ce rôle, l’acteur a dû allier la cruauté et la violence à une conception singulière de l’humanité. Simon Kinberg commente : « À l’instar des plus grands acteurs, Oscar est capable d’exprimer des nuances extraordinaires. » Hutch Parker ajoute : « Il possède une telle authenticité et une telle intégrité dramatique qu’il est un des piliers du film ; il incarne le personnage autour duquel gravite tout le reste. »
RAVEN, CHARLES ET ERIK : ESPOIR, DÉSESPOIR ET ARMAGEDDON
Le monde de 1983 a également connu de profonds bouleversements concernant le traitement réservé aux mutants. Ce nouveau stade de l’évolution humaine est désormais accepté par le plus grand nombre - quoique pas par tous - grâce à l’héroïsme dont a fait preuve Raven, alias Mystique, en empêchant l’assassinat du Président des États-Unis et une guerre entre mutants et humains dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST. Raven, une mutante métamorphe à la peau bleue, cherche désormais un but à son existence et tente tant bien que mal de s’accepter. Dans les années qui ont précédé X-MEN : APOCALYPSE, elle a essayé de vivre à l’abri des regards, ne supportant pas d’être considérée comme l’incarnation de l’espoir et du changement vers un monde plus tolérant envers les mutants. Elle refuse en effet de porter une telle responsabilité car selon elle, son passé ne justifie pas son statut d’héroïne. Raven suit désormais son propre code de conduite et travaille seule à libérer clandestinement les derniers mutants asservis aux humains et à aider ceux qui sont encore persécutés.
L’actrice oscarisée JENNIFER LAWRENCE, qui a incarné le personnage pour la première fois dans X-MEN : LE COMMENCEMENT et l’a retrouvé dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, déclare : « Dans ce film, Raven est plus présente que Mystique car elle a peur de se montrer sous son vrai visage dans un monde dont elle sent qu’il n’est pas si tolérant que cela envers les mutants. Elle ne veut pas qu’on sache qu’elle est la célèbre Mystique, c’est la raison pour laquelle elle a conservé l’apparence de Raven depuis les évènements du précédent film. Lorsqu’on la retrouve dans X-MEN : APOCALYPSE, elle vit cachée sous les traits de Raven. » La mission de Raven qui consiste à aider ses semblables comme elle le peut la conduit à prendre la tête des X-Men dans l’affrontement contre Apocalypse. Mais avant cela, elle retrouve les deux hommes dont elle est le plus proche et avec qui elle partage une histoire complexe en constante évolution : Charles Xavier (Professeur X) et Erik Lensherr (Magneto). Raven et Charles, qui appartenaient à l’équipe originale des X-Men, ont une longue histoire commune. Cependant, le temps les a éloignés, tant à cause de la distance qui les sépare que de leurs philosophies divergentes. Au moment où ils se retrouvent, l’opinion de Raven est en conflit avec celle de Charles. Bryan Singer explique : « Elle est toujours convaincue que les humains n’accepteront jamais les mutants, elle a vu leur côté obscur. Elle va donc s’élever contre Charles. Lui n’a aucunement l’intention de créer une force de combat de quelque nature que ce soit. Ils ont des vues divergentes de la situation et de l’évolution des choses depuis ces dix dernières années et de ce qui conduit à la création des X-Men. » Lorsque l’on retrouve Charles dans X-MEN : APOCALYPSE, il se consacre à nouveau à la construction de son école pour jeunes surdoués, qu’il a conçue comme un havre de paix où les jeunes mutants apprennent à maîtriser leurs pouvoirs. Dans le contexte de l’univers Marvel, le producteur Simon Kinberg qualifie le concept de l’Institut Xavier de « radical ». Il explique : « Le Professeur X prend des jeunes sous son aile et les entraîne dans la « salle des dangers » située au sous-sol du manoir, puis, équipés de costumes, ils se rendent aux quatre coins du monde pour combattre le mal et l’injustice. Mais loin de rejeter cette idée, nous avons voulu explorer et adopter la radicalité propre aux X-Men. »
JAMES MCAVOY, qui reprend le rôle du puissant télépathe, déclare : « Le plus grand talent de Xavier est sa capacité à enseigner et à faire preuve d’empathie. Les évènements du dernier film lui ont donné de l’espoir et l’ont rendu plus responsable. » Le Charles Xavier optimiste et plein d’espoir de 1983 est en effet à mille lieues de l’homme brisé de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST. L’acteur poursuit : « Il est entouré de brillantes jeunes recrues et est désormais capable de voir au-delà des préjugés, de la peur et de la haine qui subsistent dans le monde. » Son nouvel optimisme est cependant ébranlé lorsque Apocalypse entame son règne de terreur et de destruction. L’acteur ajoute : « Ses pires craintes refont surface et il doit prendre la mesure des réalités d’un monde tombé aux mains d’un mutant malveillant. D’une certaine manière, il doit devenir plus militant… et davantage comme Magneto. » James McAvoy fait ici référence au meilleur ami et pire adversaire de Xavier, qui, au début de X-MEN : APOCALYPSE, a enfin trouvé la paix. Suite à l’échec de sa tentative d’assassinat du Président des États-Unis à la fin du précédent film, Magneto a disparu. Son silence et son absence ont été bénéfiques à l’intégration des mutants dans la société.
L’acteur nommé à l’Oscar MICHAEL FASSBENDER, qui reprend le rôle du redoutable mutant, note : « Dix ans plus tard, Erik est un autre homme. Il a renoncé à ses pouvoirs et à ses méthodes malveillantes. » Magneto mène en effet une existence tranquille dans une petite ville de Pologne. Il a une femme et une fille et travaille dans une fonderie. Mais lorsqu’une confrontation avec les autorités locales prend un tournant tragique, la vie tranquille de Magneto est bouleversée et son coeur brisé. Bryan Singer déclare : « Magneto a choisi de mener la même vie que ses parents en s’installant et en travaillant dans son pays natal, la Pologne. Mais lorsque la situation tourne mal, il est anéanti et choisit de s’allier à Apocalypse. »
« DÉTRUIRE »
Motivé par la rage et le désir de vengeance, Magneto est particulièrement sensible à l’offre d’Apocalypse, qui lui propose de se joindre à lui en devenant l’un de ses quatre nouveaux Cavaliers. Michael Fassbender explique : « Inspirés de la version biblique des Cavaliers de l’Apocalypse dont la chevauchée annonce la destruction divine et la fin du monde, les quatre disciples d’Apocalypse sont des mutants mercenaires vivant en marge de la société qui ont été ostracisés ou persécutés. » À son réveil en 1983, Apocalypse choisit de s’entourer de Magneto, Psylocke, Angel et Tornade.
Psylocke, incarnée par OLIVIA MUNN, est une puissante télépathe et une redoutable tueuse ninja. Lorsqu’on la rencontre, elle sert de garde du corps à Caliban, un chasseur de mutants clandestin. Apocalypse perçoit son pouvoir et la persuade de s’allier à sa cause. De son personnage, Olivia Munn dit : « Psylocke est un personnage fascinant. Contrairement à la plupart de ses semblables qui ne tuent que lorsqu’ils y sont obligés, elle a toujours pris plaisir à ôter la vie, ou du moins n’a-t-elle aucun problème à le faire. » Pour l’actrice, fan du personnage, Psylocke a toujours joué un rôle important dans les comics : « C’est une combattante aguerrie qui fait preuve d’une force et d’un acharnement incroyables. C’est une vraie dure à cuire et une digne représentante du girl power. » Tornade (dont le vrai nom est Ororo Monroe) est une orpheline qui a grandi dans les rues du Caire où elle a survécu en devenant une voleuse.
Interprétée par ALEXANDRA SHIPP, Tornade a le pouvoir de contrôler les éléments, et elle est également capable de voler grâce à la maîtrise des vents. Bien qu’elle soit amenée à devenir l’un des leaders majeurs des X-Men, la Tornade que l’on découvre dans ce film se cherche lorsque Apocalypse la convainc de le rejoindre. Alexandra Shipp raconte : « Cette Tornade est plus imprudente et se laisse davantage guider par ses émotions que la Tornade adulte interprétée par Halle Berry dans les précédents films. En quête d’identité et d’opportunités, elle accepte de rejoindre les Quatre Cavaliers modernes d’Apocalypse. »
Le dernier membre du quatuor est Angel, un mutant doté de grandes ailes qui lui permettent de voler. Son agilité, sa force et ses réflexes en font un redoutable adversaire au corps-à-corps. Dans X-MEN : APOCALYPSE, après avoir subi de graves lésions aux ailes, Angel n’est désormais plus que l’ombre de lui-même. En colère, ivre et négligé, il ne doit sa survie qu’à son instinct. Lorsqu’on le rencontre, il est le champion des combats en cage clandestins de Berlin Est. Il est alors approché par Apocalypse, qui lui offre l’opportunité de canaliser sa colère en se joignant à lui. Le super-mutant trouve en Angel un acolyte consentant qui est en quête d’une raison de vivre plutôt que d’une raison de tuer. En échange de son allégeance, Apocalypse répare les ailes d’Angel en utilisant un métal technoorganique qui les rend indestructibles et lui permet de projeter des lames meurtrières. Conscient que le personnage était très attendu par les fans, l’interprète d’Angel, BEN HARDY, ne s’est pas ménagé pour lui donner vie. Il a en effet suivi un entraînement physique exigeant. L’acteur raconte : « Je me suis entraîné six jours par semaine et j’ai suivi un régime alimentaire strict pour avoir l’air aussi surhumain que possible. » Pour les scènes de vol, Ben Hardy a exécuté des cascades complexes suspendu à des câbles, une expérience souvent vertigineuse. Il commente : « Plonger de 9 mètres de haut vers le sol, c’est un peu comme passer la journée sur des montagnes russes ! »
« DÉFENDRE »
Tandis qu’Apocalypse rassemble ses Quatre Cavaliers, Charles forme et entraîne ses jeunes élèves. Mais lorsqu’ils sont attaqués par Apocalypse, ces jeunes hommes et femmes doivent mûrir rapidement, car comme le leur rappelle Raven : « Vous n’êtes plus à l’école, vous êtes des X-Men. » Nombre de ces personnages sont connus des spectateurs, mais dans ce film ils ne sont pas encore les figures emblématiques que l’on a découvertes dans les premiers films de la franchise. Bryan Singer déclare : « Mettre en place la genèse de ces personnages a été l’un des grands plaisirs de notre travail sur X-MEN : APOCALYPSE. Le monde a accepté les mutants jusqu’à un certain point, et ce film présente non seulement de nouveaux personnages, mais il raconte la création de l’équipe et explique pourquoi les X-Men sont une nécessité. Ils ne sont pas de simples étudiants à l’école du professeur Xavier. Certains se sentent exclus et aspirent à trouver un endroit où ils se sentent chez eux, où ils sont pleinement acceptés. Mais pourquoi donc rassembler une force de combat constituée de mutants ? Quel besoin en aurait-on ? Ce film explique tout à ce sujet. »
Jean Grey (SOPHIE TURNER) possède le double pouvoir de télépathie et de télékinésie, mais étant encore adolescente, elle doit apprendre à les contrôler pour sa propre sécurité et celle de ses camarades de l’Institut Xavier. Charles la prend sous son aile, comme il l’avait fait avec Raven dans X-MEN : LE COMMENCEMENT. James McAvoy commente : « Charles et Jean partagent un lien puissant parce qu’il sait combien il est difficile de réussir à maîtriser ses pouvoirs. » Malgré l’aide de Charles, Jean a beaucoup de mal à s’adapter à l’école et à ses camarades. Sophie Turner explique : « Elle se sent isolée. Elle fréquente une école pour mutants mais elle est incapable de maîtriser pleinement ses pouvoirs et les autres élèves la considèrent soit comme une menace, soit comme une bête curieuse. »
Les choses changent cependant lorsque Jean rencontre un autre élève, Scott Summers, incarné par TYE SHERIDAN. Grâce à leur relation, la jeune femme commence à s’épanouir. Simon Kinberg commente : « C’est cette dynamique qui va donner naissance à leur histoire d’amour. » Mais Scott (alias Cyclope) doit avant tout réussir à accepter ses propres pouvoirs, lesquels lui permettent de projeter de puissants rayons optiques que seules des lunettes sur mesure en quartz-rubis peuvent contenir. Si les fans savent qu’il est destiné à devenir l’un des leaders des X-Men, Scott est très différent lorsque ses pouvoirs se manifestent en 1983. Maigrichon, maladroit et pétri d’angoisses existentielles, Scott éprouve également de la rancoeur vis-à-vis de son frère aîné, Alex (LUCAS TILL), également connu sous le nom d’Havok, que l’on a découvert dans X-MEN : LE COMMENCEMENT. Initialement, le jeune homme, tout comme nombre de ses camarades mutants, ne se sent pas à sa place. Tye Sheridan raconte : « Il a un sens de l’humour caustique, mais Jean vient rapidement à bout de son cynisme. Leur rencontre est empreinte de maladresse, d’insolence et de séduction et présage d’une grande histoire d’amour. »
C’est Hank McCoy, alias le Fauve, qui met au point la visière de combat qui permet à Scott de contrôler la puissance de ses rayons optiques. Ce genre d’inventions fait partie du travail de Hank, un véritable génie qui, lorsqu’il prend les traits du Fauve, se transforme en bête féroce surpuissante dotée d’une vélocité et d’une agilité hors du commun. Hank a passé les dix dernières années à aider Charles à reconstruire et ouvrir son école pour surdoués. NICHOLAS HOULT, qui reprend le rôle qu’il a tenu pour la première fois dans X-MEN : LE COMMENCEMENT, déclare : « Hank continue à fabriquer des gadgets et des appareils en tout genre. Il améliore ainsi Cerebro et met au point un jet supersonique résistant aux explosions. Il aime enseigner et être entouré de jeunes mutants. » Parmi les élèves de l’Institut figure Peter Maximoff, alias Vif-argent, un mutant doué d’une extrême rapidité. Vifargent a marqué les esprits dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST grâce à la séquence culte dans laquelle il courait sur les murs de la cuisine du Pentagone, parallèle au sol, au cours de l’évasion de Magneto d’une prison censée être inviolable. Une scène de X-MEN : APOCALYPSE va encore plus loin ! Le superviseur des effets visuels John Dykstra déclare : « Cette nouvelle scène nous a permis de mettre en lumière le caractère singulier du pouvoir de Vif-argent : il est si rapide qu’il peut faire en l’espace d’une seconde ce qui prendrait une journée à n’importe qui d’autre. »
EVAN PETERS, qui reprend le rôle qu’il tenait dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, ajoute : « L’échelle de temps de Vif-argent est régie par ses propres lois. Il se déplace à une vitesse telle que le temps semble s’arrêter, mais cela lui demande beaucoup d’énergie. » Cette nouvelle séquence a nécessité l’utilisation de diverses caméras, comme la Phantom et la Red, avec des vitesses de prise de vues pouvant aller jusqu’à 3 200 images par seconde. Des images fixes ont également été intégrées dans le plan composite. Bryan Singer détaille : « C’est une séquence de deux minutes qui nous a demandé plus d’un mois et demi de travail. Elle fait appel à plusieurs des technologies les plus avancées à ce jour. L’ambiance est un peu différente de la scène de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, elle a un ton doux-amer. C’est vraiment très spécial. » Les remarquables performances physiques du personnage illustrent le fait qu’il tient un rôle plus important dans le film. Certaines choses ne changent cependant jamais : bien que les mutants vivent ouvertement parmi les humains depuis une dizaine d’années, Vif-argent habite toujours dans le sous-sol de la maison de sa mère. Evan Peters explique : « Peter est légèrement déprimé. Sa chambre est désormais un peu plus ordonnée, mais il est à la recherche d’une personne avec qui il pense avoir un lien spécial. »
Parmi les autres nouveaux visages de l’Institut Xavier figure Kurt Wagner, alias Diablo, dont l’apparence démoniaque - avec sa peau bleue, ses yeux jaunes et sa longue queue pointue - a fait de lui un paria bien avant l’apparition de ses pouvoirs (dont une agilité surhumaine et la capacité de se téléporter, une action qui s’accompagne d’un son caractéristique). Diablo se révèle ici être un jeune homme timide, sensible et naïf doté d’une exceptionnelle sagesse qui en fait une sorte de prophète silencieux. Kurt Wagner est interprété par KODI SMIT-MCPHEE (LA PLANÈTE DES SINGES : LES ORIGINES). L’acteur, convaincu que son personnage touchera les spectateurs, explique : « Au fond, Kurt est un adolescent comme les autres : heureux, fanfaron et joyeux, mais aussi loyal et vulnérable. »
Jubilation Lee, alias Jubilé, incarnée par LANA CONDOR, fait elle aussi son apparition dans X-MEN : APOCALYPSE. Jubilé, qui a le pouvoir de projeter des boules d’énergie pyrotechnique avec ses mains, est connue pour son emblématique manteau jaune et sa personnalité de petite fille gâtée accro au shopping. À 18 ans, elle tente de mûrir tout en s’amusant et passe le plus clair de son temps en compagnie de Jean, Scott et Diablo. Lana Condor commente : « Jubilé est l’incarnation même des années 80. Elle est pétillante et comme nombre de jeunes de son âge – mutants ou pas –, elle adore les jeux vidéo ! »
Pour tenter d’arrêter Apocalypse, les X-Men acceptent l’aide de l’agent de la CIA Moira MacTaggert, avec qui Charles a vécu une histoire d’amour. Il a cependant effacé leurs souvenirs communs de sa mémoire en 1962, alors que la peur et la méfiance des humains envers les mutants étaient à leur apogée, afin de la protéger d’une éventuelle attaque de groupes anti-mutants. Malgré sa perte de mémoire, Moira est toujours aussi proche de ses amis mutants. ROSE BYRNE, qui reprend le rôle qu’elle avait déjà interprété dans X-MEN : LE COMMENCEMENT, déclare : « D’une certaine manière, Moira est une marginale. Elle soutient et défend les mutants mais la bataille contre Apocalypse est sa priorité. » À propos de la relation qui unit son personnage à Charles, l’actrice déclare : « Il lui fait le plus beau cadeau qui soit… » Mais elle n’en révèlera pas plus !
Un autre humain, qui à l’inverse de Moira nourrit une haine viscérale envers les mutants, fait son retour dans la franchise. William Stryker, spécialiste des opérations et scientifique militaire, est en effet déterminé à éliminer les mutants. Il est prêt à tout pour prévenir la menace qu’ils font selon lui peser sur l’humanité. Le personnage, que l’on a aperçu dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST aux alentours de 1973, n’a cessé depuis de poursuivre sa mission. JOSH HELMAN, qui reprend le rôle, déclare : « Stryker fait ce qu’il pense être nécessaire pour sauver son pays, mais il est tellement convaincu du bien-fondé de son action qu’il ne se rend pas compte du mal qu’il fait. »
UN UNIVERS APOCALYPTIQUE
Le tournage de X-MEN : APOCALYPSE a débuté le 20 avril 2015 à Montréal, au Canada. L’équipe du film s’est installée aux Mel’s Studios, un complexe cinématographique de plus de 10 hectares situé sur l’île de Montréal avec vue sur le fleuve Saint-Laurent. Pour répondre aux besoins colossaux du film, la production a entièrement transformé les 11 000 mètres carrés cumulés des sept plateaux de tournage du studio. Le film a en outre été tourné en décors réels dans plusieurs endroits de la ville, notamment sur des sites industriels, dans un théâtre délabré, dans un vieux centre commercial et dans une cabane dans les bois. Le directeur de la photographie Newton Thomas Sigel a pris plaisir à explorer de nouveaux univers visuels pour ce film, comme l’Égypte ancienne et l’Égypte moderne, la Pologne, l’Allemagne de l’Est et les États-Unis de 1983. Il a défini chaque environnement de plusieurs manières, notamment à travers l’utilisation des couleurs. Pour les scènes qui se déroulent au Moyen-Orient, il s’est ainsi attaché à créer une atmosphère qui évoque la chaleur, le sable et le désert en utilisant des sources lumineuses dorées et ambrées. Mais le fait que le film soit tourné au Québec à la fin d’un hiver rigoureux a posé un véritable défi.
Newton Thomas Sigel déclare : « Pour les intérieurs des décors de l’Égypte antique, nous avons laissé filtrer les rayons du soleil dans la pyramide et avons utilisé des flambeaux, des brasiers et des lampes à huile. Plus de 4 000 ans plus tard, sous le même soleil de plomb, le Caire est une explosion de couleurs et de lumières artificielles et fluorescentes. » C’est au chef décorateur oscarisé Grant Major (la trilogie LE SEIGNEUR DES ANNEAUX), avec la directrice artistique Michèle Laliberté (X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST) et l’ensemblière nommée aux Oscars Anne Kuljian (DIVERGENTE), qu’il a incombé de superviser la conception, la création et la construction de près de 60 décors en studios, ainsi que la décoration et la direction artistique des nombreux décors réels situés dans et autour de l’agglomération urbaine de Montréal. Le principal défi de Grant Major a consisté à recréer la ville du Caire à l’époque antique et moderne, mais également de rester fidèle à la richesse visuelle des comics X-Men et des précédents films.
Il explique : « Je tenais à rendre justice à ceux qui m’avaient précédé ainsi qu’au caractère emblématique de l’Institut Xavier et du Cerebro, dont l’esthétique est très singulière. » Pour le temple égyptien, l’équipe en charge des décors a fait appel à un égyptologue qui les a aidés dans leurs recherches. Le chef décorateur avait une longue liste de questions à poser à l’historien, il voulait notamment savoir quel dieu était lié à quel Cavalier de l’Apocalypse, comment les représenter et quels animaux étaient associés à leurs pouvoirs. L’égyptologue lui a remis une sélection de hiéroglyphes, d’expressions renvoyant à l’histoire et d’éléments pour décorer le temple, décor dans lequel s’élèvent également quatre immenses statues.
Grant Major explique : « Tous les hiéroglyphes ont été dessinés à la main. Ils ont ensuite été tracés dans du polystyrène par une machine de précision à commande numérique afin de donner un élément de référence à nos sculpteurs. L’équipe a passé plusieurs mois à sculpter et à plâtrer ces panneaux de mousse avant que les peintres ne prennent le relais. Nous avions été bien inspirés de commencer à travailler très en amont du tournage ! » Pour Michèle Laliberté, ce sont les scènes de destruction massives du film qui distinguent X-MEN : APOCALYPSE des précédents opus de la franchise. Elle explique : « La difficulté avec le caractère apocalyptique de l’intrigue a été de créer des décors de toute beauté pour ensuite les réduire à néant. » Dans l’une des scènes les plus spectaculaires du film, Apocalypse érige une gigantesque pyramide en plein milieu du Caire de 1983. Pour la réaliser, l’équipe a investi une ancienne usine de Montréal sur le point d’être démolie.
Grant Major raconte : « Nous avons littéralement détruit les bâtiments et ravagé les environs pour obtenir un véritable champ de ruines. » Pour le Manoir Xavier, le chef décorateur s’est appuyé sur le travail de John Myhre, à qui l’on doit les décors du premier volet de la saga, X-MEN, et de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST. Mais pour ce film, Bryan Singer tenait à agrandir le manoir, c’est pourquoi Grant Major y a ajouté une bibliothèque de deux étages, un foyer pour les étudiants, des chambres, des salles de bain et une série de couloirs. Aux Mel’s Studios, le décor, réparti sur plusieurs niveaux, occupait deux plateaux entiers dont le mur de séparation a dû être retiré pour accueillir la nouvelle version du manoir. Construit dans le style architectural défini par John Myhre, il s’agit à ce jour du plus vaste Institut Xavier de la franchise.
Grant Major confie : « Pour la première fois, les spectateurs vont découvrir le manoir dans les moindres recoins et à 360 degrés… après quoi nous le faisons exploser ! » Des centaines d’arbres, arbustes, fleurs et topiaires ont été plantés dans les jardins du manoir. Plusieurs décors satellites ont en outre été construits pour la scène d’extraction de Vif-argent, dont une salle de bain, deux chambres, la bibliothèque et un balcon. Cerebro a aussi été revisité à l’aune des années 80. Une scène d’introduction majeure de Cyclope, Jean Grey, Diablo et Jubilé se déroule dans un centre commercial qui offre une foule de détails d’époque.
Le chef décorateur et son équipe ont trouvé le décor idéal pour cette séquence en périphérie de Montréal : un centre commercial jamais rénové depuis les années 80. Par chance, le propriétaire et les commerçants ont accepté que la production transforme les lieux. L’équipe de Grant Major a ainsi vidé les boutiques qu’elle a ensuite remplies d’accessoires et de produits d’époque, recréant un centre commercial tout droit sorti de l’adolescence de Bryan Singer. Après des recherches sur les marques à la mode dans les années 80, la production a obtenu la permission d’utiliser leurs noms et logos pour récréer des boutiques telles que Contempo Casuals. Ils ont également déniché des jeux d’arcade vintage et donné vie à une salle de jeux vidéo baptisée Space Port – clin d’oeil au nom de celle que fréquentait le réalisateur dans sa jeunesse. La cabane bucolique où vit Magneto en Pologne et la fonderie où il travaille se trouvent en réalité à deux pas de Montréal. L’usine était non seulement de la bonne taille, mais fabriquait en outre des objets en fonte comme l’indiquait le scénario. Avec l’arrivée du printemps, la cabane était quant à elle entourée de fleurs comme le souhaitait l’équipe. Le chef décorateur raconte : « La maison était magnifique et colorée en ce début de printemps ; à l’inverse, la fonderie était assez austère. » Les couleurs ternes associées aux séquences en Europe de l’Est étaient en effet déjà présentes dans l’usine.
LE MAQUILLAGE ET LES COSTUMES
Pour le maquillage spécial d’Apocalypse, toute la difficulté a consisté à ne pas complètement masquer les traits d’Oscar Isaac. Sa transformation prenait initialement trois heures et demie, mais avec l’habitude, l’équipe a réussi à réduire ce temps à une heure et demie. Pour incarner le personnage, l’acteur portait des prothèses sur toute la tête, du front aux mâchoires, en passant par les joues et le nez, ainsi qu’une prothèse couvrant le crâne.
Le maquilleur Brian Sipe commente : « Seuls les globes oculaires d’Oscar n’étaient pas recouverts de maquillage ! Entre son crâne, son protège-cou et les vingt éléments de son costume, sa préparation tenait du puzzle géant. » Le costume d’Apocalypse se caractérise également par ses dreadlocks métalliques. Brian Sipe explique : « Toute la difficulté a consisté à faire en sorte que le costume ait l’air héroïque sur le corps d’un homme ordinaire tout en permettant à l’acteur d’être à l’aise et de se déplacer sans problème. »
Il a également fallu trouver un moyen pour qu’Oscar Isaac ne souffre pas trop de la chaleur et de l’humidité des étés québécois. Le maquilleur reprend : « Nous avons utilisé un système de refroidissement similaire à celui utilisé par les pilotes automobiles baptisé Cool Shirt. Entre les prises, Oscar était en outre immergé dans de l’eau glacée pour que la température sous l’armure reste acceptable. » Les cinéastes ont utilisé un procédé unique pour créer la voix d’Apocalypse.
Bryan Singer explique : « C’est bien la voix d’Oscar, mais au moment du réenregistrement des dialogues, en plus d’utiliser un micro Sennheiser standard, j’ai placé un micro grave près de sa joue droite, et un micro pour basse près de sa joue gauche, comme celui d’un musicien ; j’ai pu ainsi capter des tonalités que l’oreille humaine n’entend pas habituellement. Avec trois micros sur le visage, Oscar devait toujours garder la tête exactement dans la bonne position. » Le chef du département en charge des effets spéciaux maquillage Adrien Morot (X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST) et son équipe ont quant à eux travaillé sur l’apparence de Diablo et des quatre Cavaliers de l’Apocalypse antiques. Pour Mort, ils ont opté pour un maquillage inspiré du désert et des pyramides qui donne au personnage l’apparence d’une momie à la peau desséchée et craquelée comme un vieux parchemin.
Adrien Morot déclare : « La moitié du visage, des mains et du corps de Mort ressemble au lit d’une rivière asséchée. » Pestilence ressemble quant à lui à une créature aquatique bleutée portant des cicatrices chéloïdiennes sur le visage et dotée d’un regard gris perçant. La tête du personnage est une prothèse sur laquelle ont été intégrées les cicatrices. Le maquilleur commente : « Pestilence est un personnage très intimidant mais également agréable à regarder… jusqu’à ce qu’il vous tue ! »
Dans les comics, Diablo est élancé et ressemble à un félin : ses oreilles pointues rappellent celles d’un lynx et ses yeux, ceux d’une panthère. Pour rester fidèle aux années 80 et au personnage interprété par Alan Cumming dans X-MEN 2, Adrien Morot a réalisé un moulage de la tête de l’acteur Kodi Smit-McPhee pour créer des prothèses sur mesure, tandis qu’un moulage de son corps a été nécessaire pour fabriquer sa queue. Le maquilleur a collaboré avec la marque de maquillage MAC afin d’élaborer un fond de teint mat et longue tenue dans les couleurs du personnage.
L’équipe d’Adrien Morot a également conçu la queue préhensile de Diablo grâce à ce que le maquilleur décrit comme « une armature interne en tension ».
À chaque fois que l’acteur fait un mouvement, sa queue réagit. Le maquilleur a été surpris de pouvoir créer des mouvements aussi naturels sans avoir recours à un dispositif mécanique. À la fin du tournage, il ne fallait plus que 1 h 45 à Kodi Smit-McPhee – y compris l’application des prothèses, du maquillage, des fausses dents, des lentilles de contact, du harnais supportant sa queue, de ses pieds et de ses mains – pour se préparer. Adrien Morot déclare : « Le principal défi a été de faire en sorte que Diablo soit réaliste et de répéter l’opération à chaque fois qu’il était présent sur le tournage. Et puis bien évidemment, nous voulions aussi satisfaire les fans. » La chef costumière Louise Mingenbach a écumé les boutiques de location de costumes des États-Unis et de Montréal ainsi que les friperies d’Amérique du Nord pour trouver les milliers de costumes des années 80 que portent les acteurs dans le film, du Caire aux États-Unis en passant par l’Allemagne de l’Est. Au cours du tournage, la production a utilisé près de 100 000 vêtements et habillé entre 2 000 et 3 000 personnes.
Pour Louise Mingenbach, l’étape la plus stimulante du processus a consisté à échanger des idées avec Bryan Singer, avec qui elle a collaboré à sept reprises. Elle déclare : « Il n’y avait aucune limite et c’est là que nous nous sommes révélés les plus créatifs. »
La chef costumière se souvient également d’une scène de procession qui se déroule dans l’Égypte ancienne mettant en scène des porteurs d’éventails nubiens, des porteurs de bateaux, les quatre Cavaliers de l’Apocalypse et deux répliques d’Apocalypse. Les 30 costumiers présents sur le tournage ce jour-là ont commencé leur journée à 4 heures du matin pour avoir le temps de préparer tout le monde. Le costume d’Apocalypse a été l’un des plus difficiles et des plus complexes à créer. Une fois Oscar Isaac choisi pour le rôle, toutes les illustrations ont été réalisées à partir de sa morphologie, en tenant compte de détails tels que ses pommettes et la longueur de son cou. Au cours de la préproduction, l’équipe a passé plusieurs mois à tester différents tissus, différentes couleurs et différentes matières.
Louise Mingenbach commente : « Tous les tissus qu’Oscar porte dans le film ont été créés spécialement pour le personnage. Nous avons eu environ quatre mois pour concevoir et fabriquer le costume, et ça a presque été insuffisant ! » Il fallait deux, voire trois habilleurs, pour aider l’acteur à mettre et enlever son costume, un processus qui pouvait prendre jusqu’à 30 minutes. Les tenues des Cavaliers modernes d’Apocalypse ont été dérivées de son costume. La chef costumière tenait en effet à ce que les personnages soient liés entre eux, tels des guerriers appartenant à un même clan. Si les ailes d’Angel ont été imaginées par l’équipe de Louise Mingenbach et approuvées par Bryan Singer, elles n’ont cependant jamais été fabriquées car elles auraient été trop encombrantes sur le tournage. Leur création est donc revenue au département en charge des effets visuels. Le costume de Ben Hardy a été réalisé dans des matières plus flexibles et délicates que la plupart de ceux de ses partenaires pour lui donner une plus grande liberté de mouvements pour les scènes dans lesquelles il vole.
Le réalisateur a toujours tenu à ce que ses films contiennent le plus de références possibles aux comics. Pour Tornade, la chef costumière s’est donc inspirée des costumes portés par le personnage dans les B.D., en particulier de leur coupe, de leurs couleurs et de leur référence à l’Égypte ancienne et aux Cavaliers de l’Apocalypse – anciens et modernes. Il y a en outre une forte corrélation visuelle entre les costumes de l’Égypte antique et ceux de 1983. Le costume de Psylocke, incarnée par Olivia Munn, est quant à lui directement tiré des comics.
L’actrice commente : « Pour ce qui est de l’apparence de Psylocke, il était très important pour moi de satisfaire les fans car j’en suis une moi-même. ! » La difficulté a consisté à créer un costume qui permette à Olivia Munn de réaliser les exigeantes séquences d’action du film car le personnage ne porte pratiquement rien. Un membre de l’équipe en charge des cascades a aidé Louise Mingenbach à fabriquer un harnais extrêmement discret afin que l’actrice puisse réaliser ses cascades sans être obligée de porter l’encombrant attirail traditionnel.
Le fait que le costume porté par Olivia Munn soit très difficile à mettre et à enlever a posé un autre défi à la costumière, qui explique en souriant : « C’était comme enfiler un préservatif géant, il s’agit en effet d’un costume en latex réalisé par un sex-shop de Los Angeles ! » À propos de la séquence qui se déroule dans le Berlin Est de 1983, et pour laquelle son équipe a habillé des ouvriers, des médecins, des officiers de la Stasi, des prostituées et des vieilles dames, Louise Mingenbach déclare : « Tout est plus discret que dans les années 70, et tout en retenue. » La chef costumière a également collaboré avec Grant Major pour créer une unité de couleurs. Dans le comté de Westchester, dans l’État de New York, les élèves de l’Institut Xavier portent en revanche des tenues aux couleurs vives associées aux années 80.
Louise Mingenbach commente : « Nous nous sommes inspirés des icônes de la mode de l’époque comme Boy George, Michael Jackson et Brooke Shields, et avons utilisé du fluo, des rayures et des pois à profusion. » La chef costumière a cependant opté pour une approche relativement sobre. « Au début des années 80, tout était démesuré. Il était impossible d’en faire trop en termes d’imprimés et d’accessoires. Nous nous sommes donc un peu restreints afin que les costumes des acteurs ne soient pas trop criards et ne détournent pas l’attention du public de l’histoire. »
Pour les costumes des jeunes mutants de l’Institut, Louise Mingenbach est une fois encore restée fidèle aux comics. Pour Jean Grey, incarnée par Sophie Turner, elle a notamment pris en considération le fait qu’à l’instar de son personnage, l’actrice était rousse. Elle déclare : « Sophie est une jeune femme magnifique mais nous voulions qu’elle ait parfois l’air gauche et mal à l’aise. » Au début de l’histoire, Jean ne se sent pas à sa place, ses vêtements ont donc été spécialement choisis pour l’envelopper et la protéger du monde extérieur. C’est pourquoi jusqu’à la séquence de combat finale, elle porte un blazer masculin déstructuré trop grand pour elle et agrémenté d’épaulettes stylisées.
Pour le personnage de Diablo, interprété par Kodi Smit- McPhee, la chef costumière s’est d’abord attelée à la création de la tenue qu’il porte dans la séquence clé qui se déroule dans un club de combats clandestins. Tout est parti d’une vieille veste qu’elle avait dénichée dans l’arrière-boutique de Western Costume à Los Angeles.
Elle raconte : « Il s’agissait d’une veste de cirque défraichie et tachée dotée d’une fantastique queue de pie. Kodi avait la carrure parfaite pour la porter, nous l’avons donc recréée et associée à un pantalon asymétrique des années 80 pour lui donner un style évoquant celui d’un jeune Boy George. Pour ses scènes à l’Institut, nous avons essayé de rester fidèles aux comics en optant pour une combinaison rouge et noire avec des lignes diagonales aisément identifiable par les fans. » Pour Jubilé, Louise Mingenbach a imaginé plus de 20 costumes différents.
L’actrice Lana Condor commente : « Ils étaient tous plus incroyables les uns que les autres, j’aurais pu en choisir un les yeux fermés et savoir qu’il serait parfait. » Finalement, la chef costumière a opté pour une jupe ample avec des collants et des bottes, et un top lui dénudant une épaule. Elle confie : « Jubilé a l’air tout droit sortie de FLASHDANCE ! »
En 1983, le professeur Hank McCoy est désormais adulte. Il s’habille de costumes élégants mais décontractés, un style caractéristique du Fauve selon Louise Mingenbach et qui a rappelé à Bryan Singer les tenues que portait son père dans les années 80. Nicholas Hoult déclare quant à lui avoir été enchanté en découvrant les détails de ses costumes : « Je porte une super montre-calculatrice Casio qui, croyez-moi, s’avère bien pratique ! »
Pour Jennifer Lawrence, Louise Mingenbach a pris en compte l’état d’esprit de Raven. Elle explique : « Elle lutte pour une cause et se moque pas mal de son apparence. » La chef costumière a ainsi vêtu l’actrice d’une veste en cuir cloutée à la Chrissie Hynde et d’un vieux tee-shirt rock’n’roll. « Les années 80 ont vu l’avènement de la figure de la rockeuse et ce style reflète bien la nature rebelle de Raven. »
Les costumes des X-Men se devaient d’être plus que pratiques et flamboyants, il fallait qu’ils aient l’air d’avoir été développés par l’armée. Ils devaient en outre aller de la même manière à tous les membres de l’équipe, hommes ou femmes, qu’il s’agisse de Hank, Moira, Raven, Vif-argent, Jean, Scott ou Diablo. Louise Mingenbach confie : « Trouver une tenue qui aille aussi bien à Jean Grey qu’au Fauve a constitué un défi de taille ! »
LA MAGIE DES EFFETS VISUELS
Le superviseur des effets visuels oscarisé à deux reprises John Dykstra a derrière lui une longue et brillante carrière. Sa remarquable expérience lui a permis de rendre indécelable l’intégration des effets visuels du film aux images en prises de vues réelles. Si Bryan Singer est considéré comme le maître absolu lorsqu’il est question des X-Men et de leurs aptitudes, alors John Dykstra est le magicien qui réalise ses prophéties.
Ce dernier déclare : « Les super-héros ne sont rien sans les effets visuels ! Nous amplifions tous les pouvoirs des X-Men par ordinateur. L’un d’entre eux utilise l’impact sonique et les infrasons pour éliminer ses ennemis, l’autre maîtrise la chaleur et projette des attaques thermiques, un autre encore a des pouvoirs de télékinésie. Toute la difficulté consiste à représenter ces divers pouvoirs sur le plan visuel, à les montrer dans un emploi précis et à donner un certain réalisme à des situations qui n’en ont aucun... »
Le tournage en 3D stéréo native confère une tout autre dimension aux effets visuels, une technologie à laquelle John Dykstra et son équipe ont cependant dû s’adapter. Il explique : « La 3D modifie la composition de l’image et la manière dont les objets sortent du cadre, ainsi que la luminosité et les détails des objets qui sont dédoublés pour obtenir l’effet de volume. La différence est du même ordre qu’entre la couleur et le noir et blanc, mais on s’y fait. » Il conclut : « Le désir du public d’images toujours plus sophistiquées croît de manière exponentielle, notre défi majeur consiste donc à faire de notre mieux pour répondre à ses attentes. »
TOUJOURS PLUS LOIN
Tandis qu’il apportait les ultimes touches à X-MEN : APOCALYPSE, Bryan Singer confiait : « Mon film précédent, X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, était extrêmement satisfaisant, mais celui-ci va encore plus loin de toutes les manières possibles, que ce soit par la portée de l’histoire, les thèmes, les personnages ou les spectaculaires images… X-MEN : APOCALYPSE implique le voyage dans le temps, des robots, d’extraordinaires exploits… C’est une histoire de destruction du monde, avec des personnages semblables à des dieux…
Tout est plus grand et plus intense ! Mais jamais, au grand jamais, nous ne perdons de vue les personnages, les émotions, les sentiments, parce que c’est essentiel. C’est ce qui fait que l’on vit le spectacle encore plus fort ! »
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