Drame/Science fiction/Ambitieux et intéressant, prévisible par moments
Réalisé par Mike Cahill
Avec Michael Pitt, Brit Marling, Astrid Berges-Frisbey, Steven Yeun, Archie Panjabi, Cara Seymour, Venida Evans...
Long-métrage Américain
Durée : 1h47m
Année de production : 2014
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 18 juillet 2014
Date de sortie sur nos écrans : 24 septembre 2014
Résumé : Sur le point de faire une découverte scientifique, un médecin part en Inde à la recherche d'une jeune fille qui pourrait confirmer ou infirmer sa théorie. Le film retrace le voyage incroyable qui va relier des individus totalement différents, et prouver que la science et les sentiments ne sont pas deux univers séparés...
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : I ORIGINS pourrait tout aussi bien s'appeler "Eye Origins". Il s'agit bel et bien d'un film de science-fiction. Il ne laisse pas indifférent et fait réfléchir. C'est un film indépendant qui est intelligemment réalisé car avec peu de moyens et des idées, il nous entraîne dans une histoire incensée (c'est de la science-fiction, sans aucun doute) mais qui attise la curiosité. J'ai eu envie de comprendre et de connaître la suite pendant tout le film.
Pour moi, il se divise en 3 parties. La première pose une ambiance bizarre avec une rencontre et des signes qui nous laissent penser que la vie du héros va basculer. La deuxième partie captive car on rentre dans le vif du sujet et on commence à comprendre où l'histoire nous mène. L'acte final m'a moins enthousiasmée car une fois que j'ai eu compris le cheminement de l'histoire, les derniers événements du film m'ont paru trop prévisibles.
Pour moi, il se divise en 3 parties. La première pose une ambiance bizarre avec une rencontre et des signes qui nous laissent penser que la vie du héros va basculer. La deuxième partie captive car on rentre dans le vif du sujet et on commence à comprendre où l'histoire nous mène. L'acte final m'a moins enthousiasmée car une fois que j'ai eu compris le cheminement de l'histoire, les derniers événements du film m'ont paru trop prévisibles.
Mike Cahill, le réalisateur, filme ses acteurs en plans rapprochés dans des endroits à l'espace souvent réduit, donnant au spectateur une sensation de claustrophobie. Cette dernière participe d'ailleurs à la mise en place de l'atmosphère étrange qui prépare aux découvertes des scientifiques.
Le New York du film paraît être un monde parrallèle, tant il ressemble à notre réalité mais pourtant il donne l'impression tenace de s'en éloigner complètement.
J'ai trouvé la réalisation très maîtrisée et cohérente par rapport au ton donné au film.
Le New York du film paraît être un monde parrallèle, tant il ressemble à notre réalité mais pourtant il donne l'impression tenace de s'en éloigner complètement.
J'ai trouvé la réalisation très maîtrisée et cohérente par rapport au ton donné au film.
Les acteurs vont parfaitement avec la spécificité de l'ambiance et de l'histoire. Michael Pitt, qui interprète le Docteur Ian Gray, Brit Marling, qui interprète Karen, et Astrid Berges-Frisbey, qui interprète Sofi, sont la pierre angulaire de l'histoire. Ce sont leurs croyances, leurs oppositions, leurs compromis, leurs doutes et leurs défauts, bref leur humanité, qui nous permettent de les suivre avec intérêt.
I ORIGINS a le mérite d'étonner et de surprendre et de mettre mal à l'aise. Il pose de nombreuses questions. Il faut d'ailleurs rester jusqu'à la fin du générique pour quelques images supplémentaires qui ajoutent au débat. On ne sort pas indifférent. Bien qu'il soit trop prévisible sur la fin, il reste ambitieux. C'est un film à découvrir.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
Après
ANOTHER EARTH, primé au Festival de Sundance en 2011, Mike Cahill revient avec
un nouveau thriller associant science, découverte, spiritualité et sentiments
humains…
Scénariste,
réalisateur, producteur et monteur de ce nouveau film, Mike Cahill
confie : « Depuis la nuit des temps, on a coutume de dire que les
yeux sont les fenêtres de l’âme. Sur chaque visage, à la vue de tous, chacun
possède deux magnifiques chefs-d’œuvre. Plus vous les observez de près, plus
ils se révèlent complexes et fascinants. En 1987, John Daugman, chercheur
à l’université de Cambridge, a apporté un fondement scientifique à cette image
poétique en découvrant que contrairement aux empreintes digitales, l’iris
humain était unique pour chaque individu… »
LA VÉRITÉ AU FOND DES YEUX…
D’un
point de vue scientifique, l’œil est un système remarquablement complexe formé
d’un iris, d’une pupille, de la rétine, d’un cristallin, d’une sclérotique, d’un
nerf optique, le tout animé par une série de muscles. Chacun de ces éléments
est hyper spécialisé mais tous travaillent en parfaite cohésion dans une précision
exceptionnelle.
Dans
son précédent film, Mike Cahill explorait déjà de façon inédite les mystères de
la science. Il explique : « Les scientifiques sont des personnages
passionnants qui m’inspirent. Ils passent leur vie à se poser des questions essentielles.
Pourquoi existons-nous ? De quoi sommes-nous faits ? Ils explorent
chaque aspect de ce qui fait notre vie en espérant y trouver les réponses.
J’aurais beaucoup aimé être un scientifique, mais je suis réalisateur, alors je
fais des films à leur sujet. »
Le
personnage central de I ORIGINS, le docteur Ian Gray (Michael Pitt) est un
spécialiste de la biologie moléculaire qui étudie l’évolution de l’œil depuis
l’apparition de notre espèce. Le réalisateur et scénariste explique :
« Le docteur Gray est en partie inspiré de Richard Dawkins, le célèbre
biologiste adepte de l’évolutionnisme et athée. Comme lui, Gray ne croit qu’aux
faits, aux preuves, aux données indiscutables. Pour lui, la spiritualité est
d’abord guidée par une foi, qui ne repose sur aucune donnée tangible mais sur
une croyance. Il existe – à ses yeux – une frontière entre le spirituel et
le scientifique. »
Sa
rencontre avec une énigmatique jeune femme aux yeux magnifiques va tout
remettre en cause… Les sentiments qu’ils vont partager, sa personnalité, vont
obliger Gray à évoluer et à envisager d’autres approches.
Depuis
les travaux de recherche pionniers de John Daugman à Cambridge, les systèmes de
reconnaissance de l’iris se sont développés et multipliés. On peut aujourd’hui
identifier formellement un individu grâce à cet élément biométrique, et de
multiples applications sont désormais couramment utilisées aussi bien chez les
militaires que dans les aéroports ou même chez des entreprises comme Google.
Mike
Cahill raconte : « A l’aéroport londonien d’Heathrow, vous pouvez
passer les contrôles plus rapidement si vos yeux sont scannés. Dans certains hôpitaux,
les iris des nouveaux-nés sont aussi enregistrés. C’est encore plus puissant
qu’une empreinte digitale et son relevé ne nécessite pas de contact, pas
d’encre. Chacun de nous possède un iris unique. Dans ce film, nous partons de
ce fait établi pour emmener le spectateur encore plus loin, au cœur de notre
humanité. »
Les
grandes découvertes scientifiques ont toujours alimenté le débat autour d’une
éventuelle implication divine. Michael J. Behe, professeur de biologie
moléculaire adepte de la théorie créationniste, est convaincu que l’œil est un
système bien trop complexe pour n’être que le fruit d’une évolution. Il y voit
la marque d’un esprit créateur supérieur qui à lui seul, accrédite l’existence
de Dieu. D’autres chercheurs, comme Richard Dawkins, s’attachent à démontrer
que l’œil peut avoir acquis sa complexité par des mutations intervenues sur des
millions d’années.
Mike
Cahill déclare : « Dans le film, le docteur Gray s’efforce de
découvrir tous les mécanismes qui, depuis notre apparition sur Terre, ont conduit
l’œil à devenir cet outil extraordinaire. Il souhaite comprendre la suite
logique d’adaptations et d’évolutions qui répondra à toutes les
questions. »
UN AUTRE REGARD SUR LES ÉMOTIONS
Le
producteur Hunter Gray commente : « Mike nous parle de ce projet
depuis longtemps. C’est une histoire fascinante, passionnante, qui associe la
découverte, la science et la foi dans ce qu’elle a de plus touchant pour chacun
de nous. Mike a le don d’aborder des questions existentielles en passant par
des émotions concrètes dans lesquelles chacun peut s’identifier. Il a une façon de voir les choses qui dépasse les genres. Le
résultat est différent de tout ce que l’on peut voir ailleurs. »
L’implication
de Mike Cahill dans ses projets est telle qu’il est à nouveau à la fois
scénariste, réalisateur, producteur mais aussi monteur.
Mike
Cahill confie : « I ORIGINS nous interpelle sur des sujets aussi
puissants que ce que nous devenons après la mort. C’est un des sujets du film.
Le docteur Gray ne fait confiance qu’aux faits. La dernière chose à laquelle il
croit est qu’il existe une âme en chacun de nous. Mais lui et sa partenaire de
recherche Karen (Brit Marling) vont découvrir quelque chose qui va changer
cela… Le film nous parle de science, de découverte, mais au fond, il parle
de l’amour et de sa nature infinie. »
CEUX QUI OUVRENT LES YEUX
Mike
Cahill a écrit le personnage du Docteur Ian
Gray pour Michael Pitt (« Boardwalk Empire »). Pour jouer cet
homme sceptique par nature, chercheur passionné, le réalisateur n’a envisagé
personne d’autre. Mike Cahill commente : « J’admire Michael depuis
des années. Il associe une véritable énergie à une sensibilité remarquable. Le
personnage avait besoin de tous ses talents. »
Michael
Pitt raconte : « À partir du moment où Mike m’a parlé du film, je n’ai
plus été capable de penser à autre chose. Son histoire est passionnante,
intrigante, et la façon dont il la raconte à travers des personnalités très
humaines est unique. J’ai lu son traitement et j’ai adoré. Ensuite, nous avons
beaucoup échangé autour du personnage. Le frère de Mike est chercheur et avec
Brit Marling, ma partenaire de jeu, nous avons passé du temps au Johns Hopkins
Medical Center de Baltimore. Cette préparation est nécessaire pour ce genre de
rôle. Il faut posséder tous les codes et les attitudes pour ne plus se
consacrer qu’aux aspects humains du personnage. »
Le
comédien ajoute : « On oppose souvent la science et la foi, mais je
crois qu’il existe un milieu où chacun peut se retrouver. Je pense que le film
fera réagir et provoquera la discussion à propos de cela parce que ce que
propose Mike enflamme vraiment l’imagination. »
Découvrir
l’interprète de Sofi, la mystérieuse
jeune femme au regard si puissant, n’a pas été simple. C’est Michael Pitt qui a
parlé d'Astrid Bergès-Frisbey au réalisateur. Mike Cahill se souvient :
« Michael l’avait rencontrée à Paris. Il m’a tout de suite expliqué que
cette jeune actrice avait des yeux sublimes et un côté exotique que nous
cherchions pour le rôle. Elle avait reçu le prix de la révélation féminine au
Trophée Chopard des jeunes talents du Festival de Cannes 2011. »
Michael
Pitt raconte : « Sofi représente l’inconnu. Elle incarne tout ce que
Ian n’arrive pas à expliquer. Pour lui, elle est aussi attirante que
frustrante. Travailler avec Astrid est un processus instinctif, viscéral. Elle
dégage énormément, aussi bien par sa présence et son physique que par son
jeu. »
Mike
Cahill commente : « Dès notre première rencontre, j'ai été sous le
charme. Elle incarnait tous les aspects que le rôle exigeait et même un peu
plus. En effet, Astrid Bergès-Frisbey possède une particularité génétique rare
– l’hétérochromie – qui lui confère des iris de plusieurs couleurs. Ses yeux
dans le film n’ont subi aucun trucage d’aucune sorte. Ils associent
naturellement ces teintes de gris et de bleu tirant sur le vert. C’est très
beau et spectaculaire et cela apporte encore plus au personnage. »
Astrid
Bergès-Frisbey commente : « L’histoire m’a tout de suite touchée.
Bien sûr, elle est intelligente et surprenante, mais elle est en plus
extrêmement émouvante. C’est une histoire d’amour qui donne à penser. »
Karen, la femme et partenaire de
recherche du docteur Ian Gray, est jouée par Brit Marling, collaboratrice de
longue date du réalisateur. Mike Cahill déclare : « Karen est à
l’opposé de Sofi. Elle est rationnelle, scientifique de formation. Mais son
approche de leurs recherches et la perspective qu’elle leur donne vont être
décisives. »
Brit
Marlin et Mike Cahill se sont connus alors qu’ils suivaient leurs études à
l’université de Georgetown et ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans.
Mike Cahill explique : « Brit jouait déjà dans ANOTHER EARTH et elle
est proche de tous mes projets. J’aime son esprit et la façon que nous avons de
travailler tous les deux en nous poussant toujours plus loin l’un l’autre. C’est
ce qu’espère tout artiste, trouver un partenaire en lequel on a une confiance
absolue. Brit était idéale pour le rôle. Elle comprenait parfaitement tous
les aspects de l’histoire et apporte énormément au personnage de Karen. »
LA SPIRITUALITÉ ET LA SCIENCE SE
RENCONTRENT…
Bien
que d’un point de vue logistique, l’Inde ne soit pas la destination la plus
simple pour tourner, elle était de loin la meilleure pour le film. Mike Cahill
explique : « J’ai situé le troisième acte de l’histoire en Inde parce
que nous parlons à la fois de science et de spiritualité. Dans ce pays unique,
la notion d’âme est très ancrée dans tous les aspects de la vie, aussi bien
religieux que quotidien. L’Inde est aussi un pays qui a engagé un vaste
programme pour scanner l’iris de tous ses citoyens. À ce jour, le programme
indien Aadhaar – lancé en 2009 et connu
officiellement sous le nom de Unique Identification Authority of India (UIDAI) – est
probablement le plus ambitieux des projets de reconnaissance biométrique
existant sur notre planète. Le gouvernement met sur pied une base de données
qui concernera plus d’un milliard d’humains. Tourner là-bas avait donc
beaucoup de sens. »
Le
tournage s’est déroulé dans différents endroits de New Delhi, capitale indienne
et seconde ville du monde en termes de population.
Mike
Cahill commente : « Ici, la spiritualité est présente partout. Cela
trouve un écho particulier dans mon histoire. »
Il
conclut : « Einstein a dit : « Tous ceux qui sont impliqués
dans l’étude des sciences finissent forcément par devenir convaincus qu’un
esprit supérieur se manifeste à travers les lois de notre univers, un esprit
face auquel tout homme ne peut que se sentir humble et modeste ». Le Dalaï
Lama a pour sa part déclaré : « Si un jour la science arrive à
remettre en cause mes croyances spirituelles, alors je les changerai. » I
ORIGINS nous entraîne quelque part entre ces deux points de vue, entre Einstein
et le Dalaï Lama. Cette histoire est une porte ouverte sur une autre façon de
penser, à la fois plus vraie et plus profonde. »
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