dimanche 25 mars 2018

BLUE


Documentaire/Images magnifiques et scénario instructif, une merveilleuse plongée dans l'océan

Réalisé par Keith Scholey & Alastair Fothergill

Long-métrage Américain
Titre original : Dolphins
Durée: 00h00mn
Année de production: 2018
Distributeur: The Walt Disney Company France

Date de sortie sur les écrans américains : 9 mars 2018
Date de sortie sur nos écrans : 28 mars 2018


Résumé : Blue, le nouveau film Disneynature, nous plonge au cœur des océans et nous fait découvrir les créatures étranges, merveilleuses et fantastiques de ce monde aquatique à l’équilibre fragile.

Laissez-vous guider dans ce voyage au cœur des récifs coralliens par un groupe de dauphins, l’une des espèces les plus fascinantes et intelligentes de ce monde. Vous découvrirez avec eux cette maman baleine à bosse qui, après des milliers de kilomètres parcourus, rejoint ce lieu préservé pour donner naissance à son petit mais aussi les centaines de requins qui y patrouillent et les orques qui surgissent de nulle part…

Bande annonce (VOSTFR)



Extrait : La Squille multicolore (VF)



Reportage : Dans les coulisses du film (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensé : pour ses 10 ans, DisneyNature nous propose de plonger dans l'océan à la découverte de quelques-unes de sa multitude de merveilles. Nous suivons en parallèle des dauphins et des baleines à bosse et, sur le chemin, nous faisons également la connaissance de plusieurs autres protagonistes de leur environnement.





Chacun joue un rôle, chacun est important. C'est ce que ce long-métrage nous apprend. L'océan est une mine d'or en terme de biodiversité et se base sur un équilibre précieux et fragile à la fois. Comme nous nous entêtons avec conviction à rompre ce dernier, alors l'océan est en danger et tous ses habitants avec lui. Alors profitons des magnifiques images proposées dans BLUE pour transmettre aux enfants, pour leur faire connaître et découvrir ce monde sous-marin plein de vie, de couleurs, d'intelligence, de beauté, d'enjeux... Peut-être sauront-ils mieux le respecter que nous.






La façon dont les réalisateurs Keith Scholey et Alastair Fothergill filment les protagonistes de leur histoire est absolument splendide. Les images sont précises, nettes, impeccables. La scénarisation est simple, mais efficace, pédagogique et instructive. Bercés par la voie de Cécile de France, les spectateurs ont juste à se laisser porter dans cette aventure dans laquelle des héros attachants nous font découvrir leur monde plein de surprises, d'humour, d'étonnement, d'enchantement, de solidarité, de logique, mais aussi plein de dangers, d'apprentissages nécessaires à la survie, d'injustices et de violence. Les jeunes spectateurs trouveront donc un parallèle avec le monde qui les entoure. Cela rend l'océan plus proche de nous.

BLUE est encore une belle réussite de la part de DisneyNature. Ses réalisateurs ont fait un travail remarquable pour nous offrir un superbe spectacle, un ballet enchanteur. Il ne faudra donc pas hésiter à aller en profiter sur grand écran dès sa sortie.

Copyright Photos @ Disneynature

NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

BLUE, le nouveau film Disneynature, nous plonge au cœur de l’Océan pour une expérience cinématographique immersive. Il nous fait découvrir les créatures étranges, merveilleuses et fantastiques de ce monde aquatique à travers le parcours d’un delphineau qui chemine vers l’indépendance. Racontée par la comédienne Cécile de France, l’histoire de ce jeune dauphin entraine le spectateur dans des lieux époustouflants et s’attache également à conter celles d’autres animaux en montrant à chaque fois les liens qu’ils tissent entre eux. Un réseau interconnecté constituant un équilibre aussi magique que fragile.

Grâce à des innovations techniques jamais expérimentées encore sous l’eau, le spectateur va véritablement vivre l’Océan et la vie du récif corallien, rire, trembler et être émerveillé.

Le réalisateur Keith Scholey confie :  «Comme dans chaque film Disneynature, nous essayons de raconter une histoire riche en émotions et montrer au spectateur ce que c’est que d’être un animal dans son milieu naturel. Ce film est le récit d’une communauté et la morale qui en découle, c’est que sur un récif corallien, tout le monde a besoin de tout le monde. Au fur et à mesure que le récit se déploie, nous découvrons à quel point chaque animal, chaque espèce est dépendant de son voisin – de ses amis, comme de ses ennemis. Cela montre comment fonctionne l’écologie dans le monde naturel et que le pilier de tout cela, c’est la communauté. »


« Nous avons toujours pensé qu’il y avait un film extraordinaire à faire pour Disneynature dans les eaux tropicales et les récifs coralliens car, en terme de diversité, des formes de vie, des couleurs, il n’y a rien de comparable. Ce sont littéralement les forêts tropicales de l’Océan ! Et il y a tant de personnages hauts en couleurs, d’histoires, de lieux. Nous voulions emporter les gens dans ce monde immergé que beaucoup n’auront pas la chance de visiter autrement. » rajoute Alastair Fothergill le co-réalisateur du film.  

GALERIE DE PORTRAITS

DANS LE PREMIER RÔLE, Le grand dauphin

Keith Scholey raconte  :   «Nous avons choisi le dauphin comme personnage principal car c’est indubitablement l’une des créatures les plus intelligente de l’Océan. Il évolue au sein d’une société complexe dans laquelle la famille est plus importante que tout. Cet animal est si intelligent, si malicieux... Je crois que le dauphin est sans conteste mon espèce favorite. »

Avec une longueur de 2 à 3 mètres et environ 650 kg sur la balance, le grand dauphin est probablement le plus connu de toute sa famille, d’autant qu’on le rencontre dans presque toutes les eaux du globe, des plus tempérées aux plus tropicales. Il parcourt en moyenne 30 kilomètres par jour, parfois 50 et lorsqu’il chasse certaines proies comme les calmars, il peut plonger à une profondeur de 200 mètres et tenir des apnées de 5 minutes. Les mâles s’absentent parfois plusieurs jours ou semaines pour rencontrer d’autres groupes, avant de revenir au sein de leur communauté.

Roger Horrocks, un des directeurs de la photographie déclare :  «Lorsque vous faites un film, et notamment un film animalier, vous souhaitez que le personnage principal ait un certain charisme, qu’il soit passionnant et que vous puissiez vous identifier à lui. Nous avons tous le sentiment d’entretenir un lien avec les dauphins. Ce sont des mammifères comme nous, dont les ancêtres vivaient autrefois sur la terre ferme avant de retourner dans l’Océan. Les dauphins sont probablement les animaux les plus connus du monde marin, les plus aimés également, mais ils restent extrêmement difficiles à filmer. »

Le producteur délégué Daniel Rasmussen, rajoute  :   «Keith voulait absolument filmer des dauphins sauvages. Pas des dauphins captifs entraînés à jouer devant la caméra, de vrais dauphins sauvages. »

Roger Horrocks précise  :   «C’est en travaillant avec des chercheurs comme Angela Ziltener en Mer Rouge - qui peut reconnaître près de 200 individus sur son site d’étude - que nous avons pu réaliser des séquences incroyables. Les dauphins sont comme les humains, avec des personnalités qui se déploient au fur et à mesure qu’ils grandissent. Ce qui est fascinant, c’est de voir que les jeunes individus flamboyants vont avoir tendance à prendre ces traits chez leurs mères, à les imiter. C’est incroyable. »

Les dauphins vivent en moyenne 40 ans pour les mâles et 50 ans pour les femelles. Après une gestation de 12 mois, la femelle donne naissance à un seul petit qu’elle allaitera durant 3 à 5 ans et qui restera à ses côtés parfois jusqu’à l’âge de 9 ans avant d‘acquérir son indépendance. Ce qui les distingue, à l’instar des grands singes ou des corvidés, c’est aussi leur incroyable capacité à inventer de nouveaux comportements et à les transmettre de générations en générations au sein de leur communauté, ce qui incite les chercheurs à parler de traditions et de cultures. Les dauphins comptent parmi les espèces animales les plus sociales et chaque individu tisse un important réseau relationnel au sein de sa communauté. Certains liens que l’on peut qualifier d’amitié, dureront toute une vie.

Si les mâles forment de petits duos ou trios très soudés, les femelles s’associent en bandes entretenant - outre des liens affectifs profonds - des liens de parenté parfois sur 4 générations successives. Mais le plus fort de tous est celui qui unit une mère dauphin à son enfant. Durant les premières années, elle ne s’éloigne jamais à plus de 10 mètres de son rejeton et va même jusqu’à modifier son régime alimentaire en remplaçant les céphalopodes - qui nécessitent des plongées en eaux profondes - par des poissons volants. Ces premières années sont cruciales pour les jeunes dauphins : avec leur mère, ils vont apprendre à maîtriser les techniques de recherche de nourriture, les dangers à éviter mais aussi les règles de la vie en groupe.

Daniel Rasmussen, producteur délégué, confie  :   «Lors du tournage au Mozambique, nous avons noté que les dauphins adoptaient tous le même comportement en même temps, qu’ils se déplacent en grands groupes ou en petits comités. Leur synchronisation était parfaite même lorsque de vastes étendues de mer les séparaient les uns des autres. Si l’un surfait dans les vagues, tous le faisaient. Certains chassaient, tous le faisaient. C’était fascinant, et nous avons essayé à travers ce film de raconter cette histoire, cet aspect unique de la vie des dauphins. »

Il poursuit  :   «Aux Bahamas, lorsque vous vous mettez à l’eau, tout ce que vous voyez, c’est une étendue de sable avec des dépressions comme des cratères qui pourraient faire penser à la surface de la lune. Vous n’avez plus aucune idée de l’endroit où vous êtes. Puis soudain arrive un groupe de dauphins. Ils nagent puis d’un seul coup se mettent à la verticale et enfouissent leur tête dans le sable. En fait, grâce à l’echolocalisation (leur système de communication fonctionnant comme un sonar), ils localisent de petits poissons canifs qui ont la taille d’un doigt. Ils plongent la tête dans le sable pour les attraper. Ce qui est incroyable, c’est que chaque groupe de dauphins que vous rencontrez au gré des lieux que vous visitez a une façon bien à lui de trouver sa nourriture. »

Angela Ziltener, chercheuse au département d’anthropologie à l’Université de Zurich ajoute   «En Mer Rouge, nous avons observé un comportement inédit : les dauphins se frottaient sur des gorgones, un type de corail. Notre hypothèse est que ce corail possède des substances antibactériennes et que ce serait pour les dauphins un comportement dit d’automédication leur permettant de débarrasser leur peau de différents pathogènes tels que des champignons. Cela reste difficile à prouver mais c’est passionnant ! »

Helen Sampson, photographe et plongeuse précise   «Ce comportement avec les gorgones était probablement l’un des plus difficiles à filmer. Ils s’y frottent fréquemment mais pour des durées très courtes. Souvent, c’était à leur arrivée sur le récif qu’ils venaient s’y frotter or, quand nous les voyions arriver, c’était le moment où nous nous préparions à plonger. Le temps de nous mettre à l’eau, ils avaient déjà fini. »

Daniel Rasmussen raconte  :   «Au Mozambique, nous avons rencontré ce groupe de raies que l’on voit dans le film et que les dauphins semblaient suivre. Elles sont de la taille d’une table, environ 2 mètres de long et elles cherchent des céphalopodes cachés dans le fond marin. Dès qu’elles en trouvent et que les dauphins les voient en train de libérer leur dard, ils se ruent sur elles et leur volent leur proie. Encore une fois ce comportement montre leur intelligence »

Le réalisateur Keith Scholey ajoute  :   «L’une des scènes les plus incroyables, c’est un comportement que l’on a appelé le cercle de boue. Cela se passe dans les Keys (Floride). Les groupes de dauphins arrivent dans des eaux très peu profondes, si peu profondes qu’ils doivent parfois nager sur le côté. Ici, il y a pléthore de poissons. En battant leur queue fortement contre le fond, ils créent un cercle de boue qui fait office de filet et retient les poissons captifs. La seule façon de s’échapper consiste à sauter par-dessus la surface hors du cercle. Les dauphins le savent et attendent tout autour qu’ils leur tombent littéralement dans le bec. C’est le plus extraordinaire des comportements que l’on puisse imaginer. »

Daniel Rasmussen confie :  «Les chercheurs ne savent toujours pas comment les dauphins communiquent entre eux et arrivent à savoir ce qui va se passer. Lorsque vous verrez le film, vous constaterez qu’ils sont toujours au bon endroit au bon moment, là où le poisson va sauter. La façon dont ils sont organisés est incroyable. »

Roger Horrocks, un des directeurs de la photographie se souvient   «Le moment le plus mémorable du tournage fut pour moi une rencontre avec un jeune dauphin. C’était la fin de journée, et bien que le soleil finissait sa course au-delà de l’horizon, il avait décidé avec sa mère de rester sur le récif. Il attrapait des morceaux de corail et jouait avec. Sa mère tournait autour de lui, en le regardant comme si elle disait ‘regardez, regardez mon bébé, n’est-il pas fantastique ?’. C’est ce que j’ai ressenti et voulu transmettre dans cette séquence. Puis, il s’est dirigé vers elle, a plongé sous elle et s’en est allé au-dessus du récif vers le grand bleu. Une sortie on ne peut plus cinématographique d’autant que la lumière était fabuleuse. J’ai ressenti l’incroyable intimité entre eux deux et la profondeur de leur relation. »

UN GÉANT DE L’OCÉAN la baleine a bosse

S’il est le personnage principal, le dauphin n’est pas le seul héros du film. BLUE nous transporte également dans l’intimité d’un géant de l’Océan  : la baleine à bosse.

Keith Scholey confie  :   «Avant de faire ce film, je ne réalisais pas à quel point la sociabilité de ces animaux est complexe. Lorsque vous commencez à suivre un baleineau au sein de sa société et que vous le voyez grandir, vous réalisez la violence et la difficulté de son parcours. Vous prenez également la mesure de la puissance du lien qui unit différents individus pour protéger les leurs des dangers. »

Bien que colossales avec une quinzaine de mètres de long et pesant de 25 à 30 tonnes, les baleines à bosse n’en sont pas moins vulnérables surtout durant leurs premières années. A la naissance, le baleineau pèse près d’une tonne pour 4 mètres de long et sa mère le nourrit de 200 litres de lait quotidien afin qu’il grossisse de 80kg par jour. Pourtant, malgré ces mensurations de géant, le baleineau reste un être vulnérable face à un groupe d’orques. Ces baleines ‘tueuses’ attaquent en groupe afin d‘isoler le jeune de sa mère et du reste du groupe, mais c’est sans compter sur l’incroyable dévouement maternel. En frappant dans l’eau avec ses nageoires pectorales, la mère envoie un appel de détresse qui va voguer dans l’Océan jusqu’à d’autres individus dans les parages qui vont venir à la rescousse.

Keith Scholey poursuit  :   «Les orques savent où chasser de jeunes baleineaux. Personne n’a jusqu’à présent véritablement compris les raisons pour lesquelles les baleines à bosse migrent des pôles vers Hawaï pour mettre bas. Certains font l’hypothèse du bénéfice des eaux chaudes, mais d’autres espèces de baleines ne le font pas. Une des théories scientifiques consiste à dire que c’est pour se protéger des prédateurs. Si vous rassemblez plein de baleines dans un même endroit durant la période de reproduction, vous avez la sécurité du nombre lorsqu’un danger se présente ! »

Helen Sampson, photographe et plongeuse explique  :   «Après avoir été pourchassées jusqu’à la quasiextinction, les baleines, grâce aux incroyables efforts de conservation, voient leurs populations aujourd’hui plus étoffées. Mieux, nous voyons pour la première fois que ces animaux, comme les dauphins, vivent en groupes sociaux. Lorsqu’elles viennent à Hawaï, les baleines viennent rejoindre une immense communauté et chacune communique avec l’autre. Elles voyagent probablement ensemble, se connaissent depuis des années et se retrouvent à cet endroit précis durant l’hiver. »

Les baleines à bosse passent leur été dans les eaux froides polaires, des eaux extrêmement riches en krill et autre petits poissons, avant de migrer vers les tropiques pour mettre bas. Durant leur voyage de près de 7000 kilomètres, elles ne cessent d’être en contact avec le reste de leur groupe, via une communication sonore longue distance. Mais ce sont les mâles qui excellent dans ce domaine. Eux seuls produisent d’incroyables chants qui peuvent durer plus de trente minutes chacun. Pouvant s’entendre à plusieurs kilomètres de distance, ces chants comptent parmi les productions sonores les plus longues et complexes du monde animal. Mais il y a plus. Chaque petite population de baleines à bosse possède son dialecte et ne le fait entendre que durant la période de reproduction.

C’est aussi à ce moment que les mâles s’engagent dans une incroyable bataille pour avoir accès aux femelles.  «Une scène que nous avons pu filmer pour la première fois grâce à la fabrication d’une caméra que nous avons attachée sur le bord du bateau afin de pouvoir suivre la course poursuite de ces mâles. Une scène incroyable. Un comportement qui n’avait encore jamais été filmé. Probablement celle dont je suis le plus fier. » raconte Keith Scholey.

Didier Noirot, un des directeurs de la photographie ajoute :  «Être au milieu de ce rassemblement de trente mâles n’est pas l’endroit le plus sûr. Ils ne font absolument pas attention à vous. Ils filent à toute allure jusqu’à 6-7 nœuds parfois et vous pouvez vous prendre un coup de nageoire, de queue… Durant cette course, tout ce que les mâles veulent, c’est être le premier près de la femelle, peu importe ce qui entrave leur chemin ! Ce n’est pas comme ces incroyables ballets où les baleines à bosse sont attentives à tout ce qui les entoure. Ces danses de baleines à bosse sont d’ailleurs probablement la plus belle chose que je n’ai jamais observée sous l’eau. Des colosses gracieux qui peuvent s’approcher au plus près de vous sans vous faire de mal, sachant exactement où vous êtes, quel moment magnifique ! »

Helen Sampson poursuit  :   «Ce ballet a été pour nous une chance incroyable. Une scène que nous n’avions pas planifiée car c’est un comportement extrêmement rare à observer. Didier était en train d’enregistrer une baleine qui chantait sous notre bateau et, en nous mettant à l’eau, nous avons réalisé que deux autres baleines la rejoignaient et toutes les trois se sont littéralement misent à danser autour de lui. Lorsqu’il est remonté sur le bateau, il était totalement euphorique. Il filmait les baleines depuis des années mais n’avait encore jamais vu cela. »  

«Nous avons vécu des moments très émouvants avec les baleines en Polynésie française  » nous confie Denis Lagrange, un des directeurs de la photographie.  «Je me souviens d’une fin de journée où je dérivais tranquillement au milieu des baleines non loin du bateau, dont le moteur était arrêté. Soudain, la mère baleine a décidé de se positionner sous le gros zodiac et est resté immobile pendant de très longues minutes. Les passagers (le capitaine et l’assistant caméra) n’osaient pas bouger ou manœuvrer de peur que l’animal fasse surface et renverse le bateau… Tout s’est finalement bien terminé. L’équipage n’a pas démarré le moteur pour ne pas blesser ou stresser la baleine, et nous avons continué à dériver jusqu’à l’arrivée de la nuit. »

Keith Scholey explique  :   «Les baleines jouent un rôle écologique crucial dans le fonctionnement de l’Océan. Elles brassent les nutriments et un tas d’autres choses et il s’avère que plus vous avez de baleines dans un écosystème océanique, plus la productivité de l’ensemble augmente. Certains vont dire que si vous enlevez les baleines, cela fera plus de poissons pour l’humanité, mais cela ne fonctionne pas du tout comme cela. Si vous les enlevez, toute la productivité s’écroule et les populations de poissons avec. »

PLUS QU’UN DÉCOR, UN ACTEUR Le corail

Loin de n’être qu’un décor, le corail est un personnage à part entière du film. Un pilier sur lequel repose toute cette diversité végétale et animale bigarrée et fascinante.

Sous une dénomination singulière, le corail est en réalité pluriel. Une colonie de milliers voire de millions d’individus tous intimement liés les uns aux autres s’assemble pour former d’incroyables édifices aux proportions parfois titanesques. Immensément bariolés et d’une beauté époustouflante, les récifs coralliens abritent une variété impressionnante de vie. De minuscules animaux - les polypes - et des algues se sont associés et ont construit en calcaire des murs formant d’incroyables   «immeubles  » aptes à les abriter. C’est un partenariat sans faille que les deux espèces ont scellé en apportant chacune de quoi nourrir la communauté  : l’algue s’alimente du soleil et d’éléments dissous dans l’eau quand le polype, sorte de mini anémone de mer, attrape à l’aide de ses tentacules de minuscules animaux comme des copépodes, qui flottent dans l’océan.

Véritables cités construites par de minuscules animaux associés à des algues, ils couvrent 300 000 km2 essentiellement situés dans les zones tropicales, même si des récifs coralliens en eaux froides et profondes ont récemment été découverts dans l’Atlantique nord. C’est l’un des milieux les plus beaux et les plus complexes du globe. Barrière naturelle protégeant les îles et les côtes de l’érosion, ils sont aussi une source de nourriture pour des millions de personnes vivant à leurs abords. Enfin, parmi les innombrables espèces les peuplant, nombreuses sont celles qui ont de potentielles vertus médicinales et inspirent la recherche médicale.

L’avancée de nos connaissances scientifiques a permis de nouvelles découvertes et a notamment mis en avant l’importance des fragiles récifs coralliens qui, partout à travers le monde, affichent un mauvais état de santé. Ils abritent pourtant la plus grande biodiversité de tous les écosystèmes océaniques. Ici se côtoient des milliers d’espèces de poissons, de mammifères, de reptiles ainsi que tous les groupes majeurs d’invertébrés tels qu’éponges, vers marins, crustacés, mollusques ou encore échinodermes. Le moindre petit recoin de cet édifice offre un abri à un animal.

Romain Troublé affirme :  «Les récifs coralliens couvrent moins de 1% de la surface de l’Océan alors qu’ils abritent 30% des espèces connues. C’est-à-dire 1 habitant de l’Océan sur trois. C’est une énorme diversité spécifique, comparable sur terre aux forêts tropicales. Et si les grandes espèces sont plus connues, il ne faut pas oublier les microorganismes, bactéries, virus et autres dinoflagellés qui constituent 98 % de la biomasse marine. C’est un monde essentiel que l’on connaît peu. L’expédition Tara Pacific travaille en ce moment même en Asie sur des microorganismes encore totalement méconnus. »

Et de poursuivre  :   «La France possède la deuxième surface corallienne à l’échelle mondiale. Nous avons donc une grande responsabilité vis-à-vis de ces milieux ! »

Les relations entretenues par les espèces.

Aujourd’hui, les récifs doivent faire face à de nombreuses menaces comme la surpêche. Ils comptent également parmi les premières victimes du bouleversement climatique, avec des épisodes de blanchiment et donc de mort du corail qui se succèdent, comme sur la grande barrière australienne. Les relations entretenues par les espèces.

Dans l’Océan et en particulier dans les récifs, les espèces entretiennent des liens très fort les unes avec les autres. Une véritable communauté dont chaque membre dépend étroitement de son voisin. Au-delà des relations prédateur – proie, des animaux vont s’entraider, voire s’associer temporairement ou durablement. Le poisson clown trouve ainsi un abri et une protection dans les bras urticants d’une anémone tandis que les requins et murènes se rendent régulièrement à la station de nettoyage où crevettes et petits labbes viennent faire le ménage entre leurs dents et les débarrasse de débris gênants et éventuels parasites. Une entraide poussée à son paroxysme chez le corail où polypes et algues microscopiques ont véritablement fusionné pour façonner ces immenses édifices.

Cette mise en commun de compétences permet non seulement de survivre dans ce milieu mais aussi de le construire en offrant le couvert et le logis à une multitude d’autres espèces. Nudibranches en costume extravagant se dissimulant dans une crevasse, murène à ruban faisant le guet dans un terrier ou tortue verte venue grignoter un morceau de gorgone en guise de déjeuner, le corail constitue le pilier de cet incroyable écosystème et de ces nombreuses interdépendances entre espèces.

Romain Troublé affirme  « Aujourd’hui l’ensemble de l’écosystème Océan est profondément perturbé et on réalise à peine que notre impact a été si rapide. Aujourd’hui, après quelques décennies d’utilisation du plastique seulement, on retrouve des macros déchets sur les plages mais surtout des micro-plastiques dans tout l’Océan. Partout où Tara navigue, nous trouvons des fragments. En 2011 en Arctique, loin des populations, des habitations et des sources de pollution, nous avons découvert des zones d’accumulation de débris petits comme des grains de riz. Notre quotidien a eu un tel impact en seulement 50 ans. D’autre part, depuis la Révolution industrielle, on estime que 90% de la chaleur émise a été absorbée par l’Océan. Avec l’expédition Tara Oceans (2009-2013) nous avons découvert que la température avait un impact majeur sur la répartition du plancton, base de la chaine alimentaire marine, nourriture des poissons. On peut penser que le changement climatique en cours changera les populations halieutiques et provoquera des migrations des espèces que l’on peut déjà observer en 2018. Sans parler des récifs de corail qui subissent de plein fouet le réchauffement de l’océan. On estime que 20% des récifs sont aujourd’hui détruits, 15% sont sérieusement affectés et risquent de disparaître d’ici 10 ans, 20% sont menacés de disparition dans moins de 40 ans. Mais il faut aussi savoir que l’Océan est un écosystème très résilient capable de se régénérer très vite si tant est que l’on relâche la pression. »

Il poursuit  :   «Ce film est une fresque vivante, une façon de partager avec le plus grand nombre les merveilles de l’Océan. Avec les films Disneynature, c’est une mission commune qui nous anime : partager ce que la Nature a de plus essentiel, de plus noble et merveilleux et nous adresser au plus grand nombre. Aujourd’hui l’ensemble de l’écosystème Océan est profondément perturbé La sortie de BLUE est une invitation à aller plus loin, à découvrir des mystères naturels, à comprendre notre planète bleue ».  «In fine, ce que nous voulons réellement transmettre c’est que tous ces bouleversements impacteront bien plus l’homme que la planète. La planète en a vu bien d’autres et elle s’en remettra. Mais l’Homme, lui, pour continuer à profiter de cette planète, va devoir profondément revoir ses modes de vie, et cela passe avant tout par un changement dans nos modes de pensées … Et c’est aussi se dire que notre futur collectif ne dépend que de nos actes collectifs aujourd’hui. Les défis sont là pour être relevés, voilà qui est excitant ! »

Alastair Fothergill le co-réalisateur confie  «J’ai eu la chance de pouvoir plonger sur un grand nombre de récifs coralliens à travers le globe, de la grande barrière de corail jusqu’aux Caraïbes en passant par la mer rouge mais je crois que la beauté des récifs de Wakatobi à Sulawesi (Indonésie) est véritablement unique sur la planète. La conservation de ces lieux incroyables est totalement liée à l’impact que les humains peuvent avoir dessus. Ici, les communautés locales font un travail formidable. Ils ont alloué à la plongée des portions de récifs. Nous payons pour aller y observer ou filmer la vie et eux s’engagent à ne pas y pêcher. Cela devient un lieu de reproduction et une nurserie pour les poissons et autres animaux qu’ils pourront ensuite prélever lorsqu’ils seront plus âgés. Au final, ils ont plus de poissons et de plus grande taille qu’auparavant, c’est un partenariat gagnant-gagnant. Un véritable exemple du pouvoir de l’écotourisme. Les populations locales, utilisent les bénéfices liés au tourisme sur le récif pour le protéger. Le résultat est là, sous la surface. Des récifs intacts et une incroyable diversité de poissons et d’autres espèces. L’avenir de ces lieux incroyables dépend de la faculté des populations locales à réaliser que le récif a une plus grande valeur vivant que détruit, une valeur sur le long terme. »

UN PRÉDATEUR REDOUTÉ Le requin tigre

Les requins ont une bien mauvaise réputation. Mangeur d’hommes, redoutables prédateurs, agressifs, ils souffrent de cette image négative. Ce sont certes de grands prédateurs pour la plupart mais ils sont essentiels à l’équilibre de l’écosystème.

Solitaire, chasseur nocturne, le requin tigre est l’un des plus grands de tous, avec le grand blanc. 3 à 4 mètres de long pour 500 kg, il sillonne les eaux tempérées et tropicales de la surface jusqu’à 350 mètres de fond. Omnivore, on l’affuble du petit surnom de requin poubelle car il avale tout ce qui lui passe sous la dent, de la tortue au dauphin, en passant par ses congénères mais aussi du bois, du plastique et tous ces déchets qui jonchent l’Océan.  

«Les requins sont absolument essentiels à tous les écosystèmes marins sur la planète. Ce sont les prédateurs au sommet des chaines alimentaires. Ils se nourrissent des poissons les plus âgés, lents, blessés et sont de ce fait les garants de l’équilibre et de la diversité de l’écosystème. Ce sont des acteurs majeurs et vraiment essentiels comme cela a été prouvé à maints endroits. Enlevez les requins – par la surpêche pour les ailerons par exemple – et vous portez atteinte à l’ensemble du milieu ! » explique l’assistant plongeur Paul Collins.

Le requin tigre partage la vedette avec les requins gris de récif, de taille plus modeste et sociaux, qui se nourrissent essentiellement de poissons, de poulpes, de seiches, voire même de crabes et de crustacés. Pourtant, malgré sa taille, c’est aussi un prédateur redouté des récifs.

Keith Scholey confie  :   «L’une des scènes que nous souhaitions absolument filmer était un grand défi : voir les requins gris de récif chasser en groupe à la nuit tombée. Nous avons choisi une passe dans l’un des récifs de Polynésie française où, durant la journée, nous les avions observés se reposant. Il y en avait des centaines. Nous suspections que leur comportement allait changer du tout au tout une fois la nuit installée. Nous avons donc vêtu chaque plongeur d’une combinaison spéciale résistant aux morsures, les avons dotés de recycleurs pour éviter que les bulles ne les effraient et de masques intégraux afin qu’ils puissent à tout moment communiquer entre eux. Lorsque nous sommes arrivés sur site, ils étaient des centaines à chasser. Certains se sont particulièrement intéressés aux plongeurs en charge de la lumière car les requins sont très sensibles aux ondes électriques. Une frénésie s’est installée mais tout se déroula bien et le résultat filmé est spectaculaire. »

Il poursuit  :   «Nous voulions vraiment que les requins fassent partie de notre histoire et ne pas leur donner un rôle de méchant. Le commerce des ailerons et la pêche industrielle ont eu un impact majeur sur ces poissons, dans les zones tropicales notamment. Mais si vous enlevez les requins, la productivité entière du récif s’écroule et les gens vivant autour auront moins de poissons à pêcher pour nourrir leurs familles. Les requins sont eux aussi quelque part les héros de l’Océan. »

LE PLUS TERRIBLE PRÉDATEUR DE L’OCÉAN L Orque

Ce n’est pas pour rien que l’orque est souvent surnommée la baleine tueuse. Malgré ce nom, elle appartient à la famille des dauphins et c’est la plus grande représentante de tous avec une longueur de 6 à 9 mètres et un poids de près de 9 tonnes. Reconnaissable à son immense aileron dorsal pouvant parfois mesurer près d’1,8 mètres de long, c’est aussi la plus redoutable prédatrice d’autres mammifères marins. Pour épingler à leur tableau de chasse des proies aussi surprenantes que de jeunes baleines bleues ou même des requins blancs comme cela a été observé en Afrique du sud, les orques coopèrent entre elles. La clé de leur succès tient dans leur intelligence et dans les liens très forts tissés entre chaque individu du groupe. De façon surprenante, dans un même lieu, certains groupes familiaux vont se spécialiser dans la pêche aux poissons tandis que d’autres seront des tueurs de phoques. Une affaire de goût pour certains comme en Alaska mais aussi une question d’opportunisme : pourquoi se fatiguer à chasser une espèce lorsqu’une autre est plus facile à attraper ou plus abondante ?

En Argentine, certains groupes d’orques maîtrisent l’art de s’échouer volontairement sur la plage afin de capturer de jeunes otaries. En Antarctique, elles ont une tactique spéciale  «éléphants de mer ». Le plus grand mâle du groupe, aileron dressé hors de l’eau, se place bien visible pour affoler les éléphants de mer allongés sur la banquise tandis que les femelles et les jeunes s’embusquent sur les routes de fuite. Une fois le piège en place, il ne reste qu’à semer la panique pour les pousser vers l’Océan. Dans BLUE, nous suivons un groupe d’orques qui tente d’attaquer le jeune baleineau à bosse, cette fois-ci, sans succès.

Daniel Rasmussen raconte  :   «Dans le nordouest de l’Australie, il n’est pas rare que requins baleines et orques se regroupent en nombre et en eaux peu profondes pour coopérer et frapper à la tête de jeunes baleineaux afin de les noyer. Ce comportement se rencontre ailleurs, aux Etats-Unis avec les baleines grises. Là, les orques vont carrément s’asseoir sur le baleineau pour l’entraîner vers le fond et le noyer. Leur dynamique sociale est particulièrement intéressante, chaque groupe étant mené par une femelle et chacun ayant un rôle à jouer dans ces attaques très coordonnées. »

LES AUTRES ACTEURS

Helen Sampson déclare :  «Tout le monde connaît les dauphins, les baleines et les requins mais j’espère qu’à travers ce film, les spectateurs seront tout aussi fascinés et émerveillés par les autres petits habitants du récif. Des animaux qui ont tout autant de caractère, comme la squille multicolore ou encore la rascasse volante. J’espère que ces animaux seront découverts sous un jour totalement inédit et surprenant. »

La squille multicolore

Semblant tout droit sortir de l’imagination d’un dessinateur, la squille multicolore est sans conteste le personnage le plus attachant et drôle du film. Mais il faut se méfier des apparences ! Derrière son allure de clown, cette crevette multicolore d’une quinzaine de centimètres de long est une redoutable boxeuse. Elle détient le record de l’uppercut le plus puissant de l’Océan. En effet, en expédiant sa paire de pinces à une vitesse de 120 km/h, cinquante fois plus vite que le clignement d’un œil, elle déploie une force équivalente à cent fois son propre poids. De quoi briser la carapace d’un crabe (ou la vitre d’un aquarium !).

Ce n’est pas là sa seule particularité. La belle possède - outre ses pinces ultra puissantes - des yeux comptant parmi les plus complexes du monde animal. Avec des millions de cellules photosensibles et 16 types de cônes décodant les couleurs (contre seulement 3 chez les humains), la squille distingue dix fois plus de nuances colorées que nous (jusque dans l’ultra-violet). Un atout de taille, ajouté au fait que chacun des yeux bouge indépendamment de l’autre pour non seulement détecter des proies mais aussi éviter les prédateurs.

Helen Sampson rajoute : « C’est une espèce particulièrement territoriale. Chaque jour, elle s’occupe de son terrier. C’est crucial pour elle. C’est un lieu de repli en cas de danger mais également le nid où la femelle pond ses œufs et surveille ses petits. Nous l’avons filmée chaque jour durant 2 semaines et demie. Il a d’abord fallu 3 à 4 jours pour qu’elle s’habitue à Doug, le cameraman et à tout son équipement (trépied, rampes de flashes). Il passait 2 à 3 heures le matin avec la squille, remontait pour déjeuner et partait la retrouver l’après-midi. La squille est très sensible : si vous la dérangez de trop, elle peut déménager. Une fois habituée à sa présence, elle fut une actrice parfaite. Elle sortait de son terrier, nettoyait devant chez elle (et il y avait à fort à faire avec les poissons perroquets venant faire leurs besoins !) et semblait jouer avec lui. C’est aussi ce caractère un peu espiègle que nous avons voulu faire ressortir dans le film. »

La seiche a larges tentacules

C’est l’une des plus grandes de toutes les seiches. Une géante de près de 50 centimètres de long hors tentacules avec une silhouette semblant tout droit sorti d’un film de science-fiction. Vivant au cœur des récifs ourlant les côtes et îles de l’Indopacifique ouest, c’est une championne du travestissement. Capable de changer de forme et de couleur en un clin d’œil, elle se camoufle à merveille et instantanément avec son milieu, prenant tantôt la couleur du sable blond, tantôt celle de roches foncées. Usant de ces variations colorées pour communiquer entre elles - notamment au moment de la reproduction - les seiches comptent également sur cette prouesse chromatique pour se cacher tant aux yeux de leurs prédateurs que pour attraper des proies, poissons, crabes et autres crustacés. Et si cela ne suffit pas, en expulsant violemment de l’eau par leur siphon, ces animaux particulièrement intelligents comme tous les céphalopodes, se propulsent à grande vitesse et en arrière dans le grand bleu tout en vidant une poche d’encre afin de brouiller un peu plus les pistes.

Helen Sampson raconte : «Nous cherchions pour notre histoire une seiche juvénile de bonne taille pour incarner une sorte de personnage un peu machiavélique. Nous avons trouvé la candidate idéale en Indonésie, à quelques mètres seulement du lieu où vivait la squille. Alors que je prenais de nombreuses photos sous l’eau, elle était en train de chasser juste devant moi. Toute excitée, j’ai posé ma main dans le sable pour me stabiliser mais sous elle, il y avait un poisson démon, une rascasse avec des aiguillons venimeux très puissants. Ils sont entrés dans ma main et j’ai été remontée en urgence sur le bateau pour surveiller mon état de santé car ce poison peut provoquer un choc anaphylactique. Ma main est restée enflée deux jours durant. Ces poissons sont partout dans le détroit de Lambeh, ce qui démontre que vous devez tout le temps être très attentif quand vous filmez… »

La tortue verte

Appartenant aux tortues marines les plus répandues des eaux tropicales et tempérées du globe, la tortue verte affiche une nage des plus élégantes et nonchalantes de l’Océan. Comme les autres espèces, les femelles retournent pondre sur les mêmes plages avec une étonnante fidélité et peuvent parcourir plus de 1000 kilomètres pour rejoindre ces sites. Là, à la force de leurs seules nageoires, elles creusent un nid dans le sable où elles pondent près de 200 œufs qui vont éclore 8 semaines plus tard. Amateurs de mollusques et d’autres petits animaux marins, les jeunes tortues changent de régime alimentaire en grandissant pour se focaliser sur les herbes et algues poussant près des côtes.

Helen Sampson se souvient :  «À Sipadan, au large de la Malaisie, il y a une grotte sous-marine où réside une importante population de tortues vertes. Elles ont à côté tout ce dont elles ont besoin : des herbiers sousmarins où elles vont se nourrir, le récif comme refuge et les plages où elles peuvent pondre. Beaucoup restent ici toute l’année et régulièrement, il y a de nouveaux venus. Le fond de cette grotte est couvert de squelettes de tortues, car cet endroit aux abords paisibles agit comme un piège, certaines d’entre elles ne trouvant plus la sortie et venant à manquer d’air. Comme il n’y a pas de courant, des squelettes entiers jonchent le sol. C’était intéressant de montrer que les récifs coralliens ne sont pas que de fabuleux endroits colorés et qu’ils peuvent être dangereux pour certaines des espèces qui y vivent. »

Le poisson perroquet à bosse

Probablement le plus surprenant de tous les poissons rencontrés dans le récif, le poisson perroquet à bosse est non seulement imposant (70 à 100 kilos sur la balance pour 130 cm de long  !) mais aussi étrange de par cette excroissance surmontant sa tête. C’est le plus grand de tous les poissons perroquet. Fréquentant les récifs où ils viennent se nourrir des algues contenues dans le corail, ils vivent en groupe d’une dizaine d’individus. Mais ici, dans le récif de Wakatobi, l’équipe en a rencontré plusieurs milliers. C’est en période de frai que les rassemblements sont les plus importants et les mâles s’affrontent alors violement à coup de tête pour gagner les faveurs d’une femelle.

Paul Collins, assistant plongeur, affirme  :   «Nous n’avons jamais vu cela ailleurs. Aux Maldives, ou à Sipadan (Malaisie), vous pouvez voir des regroupements de 40, 50, 60 individus, pas plus. Nous ne savons pas s’ils se rassemblent pour se reproduire comme c’est le cas pour d’autres poissons. Cette espèce agit en véritables jardiniers pour le récif. Tous les ans, chaque individu ingère jusqu’à 5 tonnes de corail. Il broie le squelette calcaire pour en extraire les algues puis rejette le corail sous forme de sable qui va former ces fabuleuses plages coralliennes. Sans eux, les algues étoufferaient le corail, à commencer par les parties les plus faibles ou malades. Bientôt, c’est tout le récif qui serait atteint. En limitant leur expansion par son appétit vorace, le poisson perroquet à bosse entretient son milieu ! »

Helen Sampson commente  :   «À la nuit tombée, ils allaient souvent dormir sur une sorte de tombant dans le récif et, dès l’aube, ils remontaient des profondeurs vers la surface pour aller se nourrir. Nous savions donc précisément quand les poissons perroquet à bosse allaient arriver. Ce qui était incroyable c’était le bruit qu’ils faisaient en grignotant le corail. Cela s’entendait vraiment et comme nous avions un hydrophone, nous avons enregistré ce son fascinant.  »

La rascasse volante

Sans nul doute la plus élégante de toutes les espèces rencontrées dans le film et sur les récifs, la rascasse volante cache bien son jeu. Car derrière sa parure vive et rayée se cache de redoutables éperons venimeux.

Sa coloration est là pour le rappeler et sert d’avertissement à quiconque voudrait la croquer. Cachée durant la journée dans une anfractuosité du récif, elle sort à la nuit tombée pour chasser poissons, crevettes et autres crabes. Inféodée à l’indopacifique, la rascasse volante a malheureusement été introduite par l’homme dans les Caraïbes où elle est désormais devenue invasive, ayant ici trop peu de prédateurs et mettant ainsi en péril la survie de nombreuses espèces de poissons.

Le labre rasoir masqué

Le récif brille par ses multiples couleurs. Gorgones, éponges, nudibranches, crevettes ou poissons arborent des parures plus bariolées et extravagantes les unes que les autres. Parmi ces élégants que l’on rencontre dans BLUE, le labre rasoir masqué se distingue par ses motifs et une tête comme maquillée de blanc agrémentée de traits jaunes d’or venant strier l’œil. Sa tête est surmontée de deux petites cornes. Comme la plupart des autres labres, ils changent de couleur avec l’âge.

L’entraide est de mise dans le récif et l’un des points de ralliement est sans aucun doute la station de nettoyage. Ici, les prédateurs semblent oublier la nature de leur régime alimentaire et les plus petits œuvrant dans la gueule de ces géants carnivores n’ont visiblement aucune crainte, comme si un pacte avait été scellé entre eux. Minuscule crevette ou petit labre nettoyeur s’affairent ici à débarrasser parasites et restes de nourritures des dents des requins, raies, murènes et autres chirurgiens. Un partenariat où l’un gagne un repas et l’autre une dentition étincelante.

D’autres associations se font au détriment d’un partenaire ou tout du moins à son insu, comme les rémoras qui se collent à l’aide d’une sorte de ventouse sur le ventre d’une tortue ou d’un requin pour profiter d’un voyage sans effort.

UN TOURNAGE AMBITIEUX

Un voyage sous l'eau

BLUE a nécessité plus d’un an de tournage dans 10 pays différents (États-Unis, Mozambique, Bahamas, Egypte, Afrique du Sud, Indonésie, Malaisie, Micronésie, Tahiti, Australie), avec au minimum 2 sites de plongée par lieux de tournage, voire 7 ou 8 comme dans le détroit de Lambeh… Un dispositif essentiel pour pouvoir filmer le plus de comportements de dauphins et de baleines possibles dans les meilleures conditions de visibilité. Avec 6 mois de préparation logistique et 350 heures de postproduction, BLUE aura nécessité au final plus de 2 ans et demi de travail.

Keith Scholey affirme  :   «Le plus grand défi de ce film consistait à faire oublier au spectateur qu’il voyageait sous l’eau. Souvent, les films subaquatiques suivent un rythme assez lent avec BLUE nous voulions transporter le public dans cet élément avec les mêmes techniques cinématographiques qu’une fiction, les surprendre et leur donner l’illusion qu’ils faisaient, eux aussi, partie de ce monde.  »

Alastair Fothergill, le co-réalisateur rajoute  :   «Pour les prises de vue subaquatique, une des nouveautés a été d’utiliser des loumas (grues avec contrôle à distance) pour obtenir des traveling – grues qui n’étaient jusqu’à présent utilisées que pour faire des travellings sur la terre ferme. C’est très difficile à manipuler sous l’eau mais le rendu est unique cela vous donne une impression de mouvement et vous plonge littéralement dans l’environnement, comme si vous y étiez.  »

Le réalisateur Keith Scholey ajoute  :   «Les films subaquatiques sont très différents des autres films animaliers car vous êtes limités dans le temps que vous pouvez passer dans l’eau. Vous allez donc à un endroit précis du récif et si vous avez de la chance, vous pouvez filmer une séquence avant de devoir remonter à la surface. Pour avoir des comportements naturels, vous devez aller dans de nombreux endroits et ensuite recoller les séquences pour la continuité de l’histoire. Dans BLUE, c’est la vraie vie des animaux qui est à découvrir, et tout est basé sur des recherches scientifiques. Nous avons beaucoup travaillé autour des innovations techniques pour offrir aux spectateurs des images surprenantes et des angles de vues inédits. Nous avons filmé en 4K, inventé une caméra pouvant suivre la nage très rapide des mâles baleines à bosse depuis un bateau… Mais, au final, tout cela reposait sur nos plongeurscameramen très expérimentés qui connaissaient extrêmement bien les animaux et savaient anticiper leurs mouvements, afin de se trouver derrière le viseur au bon endroit au bon moment. »

 «Lorsque vous travaillez sur un film autour des récifs coralliens, vous donnez l’impression de travailler dans un paradis tropical. Pourtant, le travail sous l’eau est extrêmement exigeant. Les cameramen sont très solides car ils doivent rester de longues heures sous l’eau. Parfois une plongée peut s’étendre sur 4 voire 5 heures, avec des recycleurs et je ne parle pas des séquences filmées de nuit, où ils doivent utiliser des loumas (grues avec contrôle à distance) et autres équipements très difficiles à manier. C’est l’un des films les plus difficiles et exigeant que nous n’ayons jamais réalisé. » rajoute Alastair Fothergill.

Daniel Rasmussen, producteur délégué, reconnait  :   «C’est également très gratifiant de savoir que certaines séquences que nous avons tournées vont servir aux scientifiques, qu’ils vont découvrir des images qu’ils n’auront jamais vues auparavant et grâce auxquelles ils vont pouvoir décrypter davantage le comportement de certaines espèces. Ce partenariat entre science et cinéma était vraiment passionnant.  » Et Keith Scholey d’ajouter  :   «Sans la communauté scientifique, nous n’aurions jamais pu faire ce film, trouver les lieux de tournage, les groupes de dauphins… Nous leur sommes tellement redevables. »  

«C’est important de rappeler aux gens que les films animaliers sont basés sur les opportunités que nous laissent les animaux, que ce sont eux qui dictent le cours du film. » déclare Helen Sampson  «Aux Bahamas, nous voulions filmer les dauphins qui chassent dans le sable, un comportement qu’ils ne font que les soirs de pleine lune. Nous sommes restés 4 semaines à attendre et les dauphins ne sont jamais venus. Cela vous fait réaliser à quel point filmer les animaux et encore plus la faune sous-marine est difficile. Vous avez très peu d’opportunités et, sous l’eau, vous ne pouvez pas utiliser de longues focales comme sur terre. Vous devez être avec les animaux, au plus près d’eux. Et vous ne pouvez pas prédire ce qu’ils vont faire. D’ailleurs, avant de commencer, vous avez un scénario qui s’avère la plupart du temps très différent du film final. »

Daniel Rasmussen raconte  :   «Au Mozambique, nous habitions de petites maisons sur la plage. Nous avons été très impliqués avec les communautés locales de ce petit village et c’est quelque chose d’assez rare dans mon expérience de cameraman. Habituellement, vous allez quelque part pour une courte période, vous filmez, vous repartez. Le fait que nous soyons dans un endroit si isolé nous a permis de faire connaissance avec chacun des habitants. Ils ont compris ce que nous cherchions et nous ont beaucoup aidés. C’était particulièrement gratifiant. C’est un lieu fantastique qui aurait besoin d‘une meilleure protection et les dauphins sont sans conteste les meilleurs porte-parole pour ce rôle. »

L’OCÉAN, UN LIEU DE TOURNAGE QUI INTERPELLE ET SENSIBILISE

Angela Ziltener, chercheuse, confie :  «J’espère qu’avec BLUE les gens verront l’étendue des trésors inestimables qui vivent sous la surface de l’Océan et aussi l’urgence que nous avons à protéger ce milieu. Nous pouvons vraiment tous faire quelque chose, passer le message, faire attention à nos déchets afin que tout ce plastique ne se retrouve pas à flotter dans l’eau… Chacun de nos actes quotidiens peut avoir un impact et bien sûr, nous pouvons aussi soutenir des organisations qui entreprennent des actions sur le terrain afin de protéger l’Océan et les espèces qui y vivent. »

Helen Sampson confie :  «BLUE m’a rendue totalement accro à l’Océan. C’est un univers parallèle, une planète alien bien qu’elle fasse partie de notre Terre. C’est si différent sous l’eau comparé au monde dans lequel nous vivons. Et le récif est véritablement un endroit des plus incroyables. C’est tellement triste que l’Océan soit soumis à de telles pressions extérieures et n’ait pas le respect qu’il mérite ! »

Roger Horrocks, un des directeurs de la photographie ajoute :  «J’espère qu’en sortant de la projection de BLUE, les spectateurs retourneront chez eux avec le sentiment que les dauphins sont des animaux particulièrement intelligents, dotés chacun d’une forte personnalité et d’émotions. Lorsque vous passez du temps avec eux et que vous les percevez comme des individus à part entière, c’est toute votre vision de la nature qui change. Vous portez un regard nouveau sur ce que nous, les humains, faisons subir à la planète, mettant en danger l’existence même de tous ces animaux. »

Alastair Fothergill déclare  «L’une des choses formidable avec Disneynature c’est qu’un pourcentage des bénéfices du film est ensuite versé à des projets de préservation ou de recherche et ici, dans le cas des récifs de corail, nous savons tous qu’ils sont extrêmement menacés et nécessitent une protection accrue. Ce film contribuera non seulement à sensibiliser le public mais directement également à la protection de ces habitats si uniques. »

Et Keith Scholey de conclure  :   «J’espère que les spectateurs de tous âges qui verront ce film seront emmenés dans un voyage inoubliable au cœur d’un monde qu’ils n’ont jamais vu, qu’ils vont faire des expériences inédites, magiques, rire, et être en empathie avec nos héros. J’espère surtout qu’à la fin de la séance, ils repartiront avec un émerveillement profond pour les récifs coralliens ainsi qu’un profond respect envers ce milieu et ses nombreux habitants. J’espère qu’ils seront tellement émerveillés qu’ils feront tout leur possible pour protéger le futur de cet écosystème. »

LE SAVIEZ-VOUS ?

LES DAUPHINS

Les grands dauphins mesurent de 2 à 3 mètres de long et pèsent en moyenne 400 kg.

Après une gestation de douze mois, la femelle grand dauphin donne naissance à un seul petit qu’elle allaitera durant près de deux ans et qui restera à ses côtés jusqu’à l’âge de 5 ans avant d‘acquérir son indépendance.

Les grands dauphins parcourent en moyenne 30 kilomètres par jour, parfois 50 et lorsqu’ils chassent certaines proies comme les céphalopodes.

Les grands dauphins peuvent tenir des apnées de 4 à 5 minutes environ.

La famille des Delphinidés à laquelle appartient le grand dauphin compte 32 espèces dont les dauphins d’eaux douces, les dauphins à long bec, les globicéphales ou encore les orques.

LES BALEINES À BOSSE

Contrairement à la plupart des autres espèces, chez la baleine à bosse, c’est la femelle qui est plus imposante que le mâle.

Les baleines à bosse ont une espérance de vie entre 70 et 90 ans.

La baleine à bosse mesure de 12 à 15 mètres de long et pèse entre 23 et 36 tonnes

La baleine à bosse ne possède pas de dents mais des fanons qui fonctionnent comme un filtre pour retenir le plancton dont elle se nourrit.

À la naissance, un baleineau à bosse mesure entre 3 et 4 mètre et pèse jusqu’à 900 kg.

Chaque population de baleines à bosse possède son dialecte, un chant qui lui est propre et unique.

LES TORTUES

La tortue verte est la deuxième plus grosse tortue marine après la tortue luth, avec une longueur de 1 à 1,2 mètres et plus de 150 kg sur la balance.

La femelle tortue verte pond de 70 à 200 œufs qu’elle enfouit dans le sable. C’est la température qui déterminera le sexe des futurs petits. En dessous de 28,5°C la majorité sera des mâles et au-dessus de 30°C des femelles. Le réchauffement climatique tend à favoriser l’éclosion de femelles, ce qui posera de gros problèmes à moyen terme pour l’espèce.

Au terme de longues pérégrinations dans l’Océan, la femelle reviendra tous les deux à quatre ans pondre sur la même plage où elle est née.

Une fois éclos, les bébés tortues regagnent tant bien que mal l’Océan, en échappant aux pinces des crabes, aux crocs des renards ou aux becs des oiseaux qui rodent et ils passeront de 25 à 50 ans dans le grand bleu avant de revenir, pour les femelles, pondre sur la terre ferme.

Dans les eaux profondes, les tortues vertes s’aident du champ magnétique de la terre pour se diriger.

LES AUTRES ESPÈCES

De nombreuses espèces de corail se reproduisent de manière synchrone. Une ponte massive se déroulant après la première pleine lune estivale et qui donne l’impression d’une neige tombant du récif vers la surface.

Beaucoup de poissons perroquets (comme les poissons clowns et d’autres espèces) commencent leur vie en étant des femelles puis ils se métamorphosent en mâles et changent souvent de couleur.

Les glandes salivaires des seiches contiennent des substances neurotoxiques qui permettent de neutraliser rapidement la proie capturée, crabe, poissons, crevettes, autres céphalopodes plus petits… Puis, la seiche use de ses mâchoires cornées formant ce que l’on appelle un bec de perroquet pour découper son repas et l’avaler.

Quand elles se sentent menacées, les seiches peuvent cracher un nuage d’encre qui trouble l’assaillant et leur permettent de fuir. Cette substance, appelée sépia, était autrefois utilisée en peinture et en photographie.

Les labres rasoirs masqués, comme d’autres labres sont très territoriaux et ils défendent activement une portion du récif vis-à-vis des intrus. Si un prédateur s’approche trop près, ils plongent vers le fond et s’enfouissent sous le sable.

Les juvéniles labres rasoirs masqués ne ressemblent aucunement aux adultes. Leur façon de se mouvoir imitent des algues qui dériveraient dans le courant.

A propos de Disneynature

Créé en 2008 par Jean-François Camilleri, Disneynature est un label engagé qui fait découvrir la beauté et la fragilité de la Nature par des histoires authentiques, attachantes et enrichissantes, en puisant ses racines dans les premiers documentaires animaliers «True Life Adventures» créés dans les années 50 par Walt Disney.

Disneynature se donne comme mission d’émerveiller, de faire découvrir notre planète au travers des merveilles de la Nature, pour susciter l’engagement de tous en faveur de la préservation de la biodiversité.

Ces histoires prennent vie sur grand écran avec aujourd’hui neuf films réalisés par les meilleurs cinéastes du genre ayant rassemblé plus de 30 millions de spectateurs dans le monde.

Disneynature, c’est aussi une expérience digitale quotidienne unique sur la nature «  Zoom by Disneynature », des contenus ludo-pédagogiques et des produits porteurs de sens et respectueux de l’environnement.

DISNEY NATURE A DIX ANS

Disneynature a 10 ans. Depuis 2008, nous essayons d’émerveiller le public avec des histoires vraies et touchantes que seule la nature est capable de créer pour contribuer à éveiller les consciences sur la beauté et la fragilité de notre environnement. Notre planète est une source de beauté majestueuse par les animaux qui la parcourent, par la végétation qui la recouvre mais plus encore par les histoires qu’elle leur fait vivre.

Après avoir produits neuf films, participé à l’édition de livres et documents pédagogiques, animé une série de mini-documentaires, créé la destination digitale Zoom by Disneynature, notre action reste guidée par une conviction centrale : la Nature est une féérie permanente à préserver et à transmettre aux générations futures.

En 10 ans, les Français et la société ont changé de regard sur la Nature et la protection de la biodiversité. Ils évoluent et Disneynature évolue avec eux. Notre mission demeure et demeurera de divertir, sensibiliser et inspirer grâce à la plongée dans le quotidien et la réalité de la vie des animaux. Nous souhaitons plus que jamais continuer à montrer la Nature telle qu’elle est, sans la travestir ou la fausser. La prise de conscience de chacun d’entre nous, au gré des catastrophes naturelles, des sommets climatiques, de la disparition d’espèces nous pousse à aller plus loin en réaffirmant tous les jours notre engagement pour la préservation de notre planète, des animaux et de leur écosystème.

En 10 ans, au-delà de nos films, nous avons noué des partenariats avec plusieurs ONG et pris de multiples engagements aux côtés d’autres entreprises ou d’acteurs institutionnels. Aujourd’hui, nous souhaitons aller plus loin en travaillant à co-construire avec une ONG des programmes Disneynature de préservation et en collaborant avec des scientifiques pour faire de nos films des sources d’apprentissage pour tous les âges.

La famille est au cœur de l’ADN de Disney et de Disneynature. Nos films et l’ensemble des produits du label contribuent à transmettre aux nouvelles générations, aux futurs gardiens de notre planète, l’envie d’agir, de préserver, d’apprendre et de partager. Nous sommes aux côtés des parents et des grands-parents qui transmettent au quotidien leur savoir, expliquent le monde et font découvrir aux plus jeunes le spectacle de la Nature.

Notre nouveau film BLUE est une plongée au cœur de l’Océan pour découvrir, comprendre, aimer un monde encore mystérieux et surprenant. Une expérience cinématographique immersive tournée dans les plus beaux endroits de la planète et une opportunité de vivre l’Océan et le récif corallien comme jamais grâce à de nouvelles technologies de production.

Préserver la Nature doit être un engagement pour tous. Elle a encore tant d’histoires à nous raconter...

JEAN-FRANCOIS CAMILLERI
Fondateur, directeur général de Disneynature et président de The Walt Disney Company France, Benelux Maghreb, Afrique francophone.



En 2016 et 2018, les films LE MONDE DE DORY (Disney•Pixar), VAIANA LA LEGENDE DU BOUT DU MONDE (Disney) et BLUE (Disneynature) plongent les spectateurs au cœur de l’océan. C’est dans ce contexte que depuis 2016 , The Walt Disney Company France a mis en place l’initiative « Oceans by Disney ». A travers cet engagement, l’entreprise affirme son intention de jouer un rôle dans la préservation des milieux marins en engageant ses équipes, ses médias, ses partenaires et l’ensemble de ses publics, et en soutenant la Fondation TARA EXPEDITIONS. Déjà mobilisée en faveur de l’environnement, à travers le Disney Worldwide Conservation Fund et Disneynature, l’entreprise marque ainsi une nouvelle étape de son engagement.

Site officiel : ZoomByDisneynature.com

  
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