samedi 20 juin 2020

NOUS, LES CHIENS


Animation/Vous allez craquer pour leurs mignonnes petites truffes

Réalisé par Sung-yoon Oh et Lee Choonbaek

Long-métrage Sud-Coréen
Titre original : The Underdog
Durée: 01h42mn
Année de production: 2019
Distributeur: Les Bookmakers / The Jokers

À partir de 6 ans

Date de sortie sur nos écrans : 22 juin 2020


Résumé : le chien est le meilleur ami de l'homme. Affectueux, fidèle… mais lorsqu'il vieillit ou se comporte mal, il est parfois abandonné comme un mouchoir souillé. Et lorsqu'il se retrouve seul face à la nature, l'instinct animal et l'esprit animal reprennent le dessus. Solidaire, déterminée, notre petite bande de chiens errants va peu à peu réapprendre à se débrouiller seule. Et découvrir la liberté, au cours d'un extraordinaire voyage.

Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé les réalisateurs Sung-yoon Oh et Lee Choonbaek nous proposent un long-métrage d'animation sud-coréen plein d'aventures autour d'un groupe de chiens qui doivent s'efforcer de trouver un endroit sans humains pour survivre. Ils dénoncent la maltraitance et l'irresponsabilité des hommes vis-à-vis de ces animaux. 

Quelques notes de piano, dès la première minute, suffisent à nous faire rentrer dans l'univers de leur charmante animation à l'ancienne. Elle est très picturale, a un côté poétique et sert aussi bien les moments légers que les moments dramatiques.


Les scènes d'action sont menées avec intensité et les sensations de rapidité sont visuellement bien mises en scène. Les protagonistes canins sont attachants, par leur solidarité, leur humour, leurs traumatismes et leur capacité à faire équipe pour aller vers un avenir meilleur.





Copyright photos @ Les Bookmakers / The Jokers

Le déroulement des événements comprend de nombreuses étapes et des vrais moments de tristesse qui font que ce film est peut-être un peu trop concentré pour des tout-petits. Par contre, il se révèle fort joli pour des enfants un peu plus âgés. Les parents ne bouderont pas non plus leur plaisir devant cette œuvre qui leur permettra de discuter avec les bouts de choux sur les messages transmis entre autres sur la cruauté et l'imbécillité que l'on trouve chez certains Hommes, sur la réflexion qui doit accompagner le choix de prendre un animal domestique, ainsi que sur l'impact de la diminution de l'espace naturel pour les animaux. Sur sa fin NOUS, LES CHIENS met en lumière un aspect culturel qui permettra aussi de leur parler de la situation politique de la Corée.

Ce long-métrage d'animation séduit par son animation attachante, la densité de sa narration, l'originalité de son point de vue et par ses protagonistes qui nous font craquer avec leurs adorables truffes.

NOTES DE PRODUCTION 
(À ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Un mot des réalisateurs

La définition du mot “underdog” (titre original du film) qualifie les plus faibles dans une compétition. Nous trouvions intéressante l’idée de faire un film sur des animaux en apparence plus faibles que les humains, mais qui finissent par trouver, à long terme, ce qui fait leur force: l’union, la solidarité.

Nous voulions montrer que la vie n’est pas un don, mais plutôt un objectif que nous devons atteindre par nous-mêmes. Vivre notre vie telle que nous l’avons rêvée permet d’en éprouver la quintessence.

NOUS, LES CHIENS est un film qui narre la quête de ce bonheur universel.
Nous aimerions que les spectateurs adhèrent à ce message.

OH SUNG-YOON & LEE CHOON-BAEK

Pour les deux réalisateurs Oh et Lee, NOUS LES CHIENS traite de la quête d’identité et de son acceptation, une thématique à travers laquelle, pour eux, il n’y a pas de différence entre les humains et les animaux. 

ENTRETIEN AVEC LES RÉALISATEURS OH SUNG-YOON & LEE CHOON-BAEK
 
Quelle est la raison pour laquelle vous avez d’abord enregistré les voix puis dessiné les décors comme le font la plupart des films d’animation hollywoodiens ? 

L : Pour améliorer la qualité de toute animation, je pense qu’il est nécessaire d’enregistrer d’abord les voix afin que les animateurs puissent créer et designer des personnages en fonction des voix préenregistrées. De plus, nous avons opté pour cette méthode afin de différencier le film de ses prédécesseurs. 
O : Avant l’enregistrement, nous n’avons montré aucun croquis aux acteurs afin qu’ils puissent s’imaginer librement leur personnage. Il s’est avéré qu’ils ont fait un excellent travail grâce à cette méthode, donc je suis assez satisfait. 

Pour ce qui est des effets visuels, quelles sont les choses qui vous tenaient à cœur lors de la réalisation du film ? 

L : Nous voulions montrer plus de paysages de notre pays avec un style inspiré de la peinture coréenne. En comparaison avec la peinture occidentale qui exprime les choses à travers les lumières et les ombres, le peintre coréen ne se soucie pas des ombres, mais plutôt des formes et des lignes. Si vous appréciez les montagnes dans les peintures coréennes, il serait difficile de remarquer des zones sombres et claires, mais vous pourrez facilement suivre ses formes saillantes et ses contours. Quand j’ai travaillé sur le dessin, j’ai essayé d’utiliser la méthode coréenne. En particulier lorsque j’ai dessiné les arrière-plans, je l’ai fait manuellement et ensuite, j’ai utilisé mon ordinateur seulement à la fin. C’était difficile et fastidieux, mais le travail effectué dans le cadre de cette pratique est plus attrayant pour les spectateurs qu’une fabrication 100 % informatique. 

Ce film a attiré l’attention de nombreux festivals de films internationaux. Qu'avez-vous ressenti ? 

O : Malgré des relations quelque peu hostiles entre la Corée du Sud et la Chine ces dernières années, notre film a reçu le prix du meilleur film d’animation au Silk Road International Film Festival. Je pense que c’est très significatif. Le film a été montré à de nombreux spectateurs asiatiques issus de différents pays. Au Japon par exemple, notre film s’est fait remarquer auprès de l’industrie cinématographique. Et les spectateurs taïwanais ont adoré notre film. J’étais donc ravi et excité. 
Que voulez-vous que les spectateurs retiennent de votre film ? 
L : La “mignonneté” des chiens ! (Rires) Non, blague à part, on a travaillé pour qu’à travers les expressions des chiens, les spectateurs puissent ressentir le même bonheur que celui des protagonistes de l’histoire. 
O : Beaucoup de jeunes cinéphiles vont au cinéma pour regarder des films d’animation pendant leurs vacances scolaires. La plupart se contentent de films étrangers. Mais je pense que notre film est assez différent de ces derniers. Ce qui m’a rendu si heureux, c’est que notre film trouve sa place entre les films américains et japonais. De nos jours, de nombreuses animations sont créées avec des images générées en 3D, mais le nôtre est un mélange d’images 2D et 3D. J’ai l’impression que grâce à cela, notre film a ouvert la voie à un nouveau style d’animation. 

Quelles sont les qualités qui rendent ce film si atypique ? 

O : Je voulais faire un film accessible à tous. En effet, je pense qu’il peut également plaire aux adultes, ne serait-ce que grâce au propos qu’il défend. NOUS, LES CHIENS traite de quelque chose d’universel, la quête du bonheur, un thème qui ne s’adresse à aucune génération en particulier. Ainsi, j’ai tendance à croire que les spectateurs amoureux des animaux apprécieront le film mais aussi que tout être humain est amené à se reconnaître dans les personnages principaux. 

Source et copyright des textes des notes de production 
@ Les Bookmakers / The Jokers

  
#NousLesChiens


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