Comédie/Action/Des acteurs très sympas, mais pas beaucoup d'originalité et peu de crédibilité
Réalisé par Nash Edgerton
Avec David Oyelowo, Charlize Theron, Joel Edgerton, Thandie Newton, Amanda Seyfried, Sharlto Copley, Kenneth Choi, Harry Treadaway, Alan Ruck...
Long-métrage Américain/Australien
Durée : 01h51mn
Année de production : 2018
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Date de sortie sur nos écrans : 9 mai 2018
Résumé : Harold Soyinka travaille pour un groupe pharmaceutique dirigé par Elaine Markinson et Richard Rusk. Lorsque ces derniers décident de se lancer dans le commerce lucratif du cannabis médical, ils envoient Harold au Mexique pour le lancement de leur nouvelle usine de production.
Ignorant que la société qu’il représente a trahi un dangereux cartel local, l’employé modèle échappe de justesse à un enlèvement. Perdu au fin fond du Mexique, réalisant que ses patrons ont tout intérêt à le voir disparaitre, pourchassé par les tueurs du cartel et un mercenaire implacable, Harold ne peut compter que sur lui-même s’il veut rester en vie.
Bande annonce (VOSTFR)
Extrait "Hey Stranger" (VOSTFR)
Extrait "I know a guy" (VOSTFR)
Featurette "Harold" (VOSTFR)
Featurette "Stunts" (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : à mon grand regret, je ne suis pas rentrée dans ce film. Bien qu'il soit bien filmé et bien joué, l'histoire m'a paru confuse au début, tirée par les cheveux dans l'ensemble et plus ou moins déjà-vu dans le fond. Le scénario est travaillé, les faits s'enchaînent une décision après l'autre, une rencontre après l'autre. Pourtant, l'ensemble souffre d'un manque de rythme et de crédibilité. Le ton est également compliqué à saisir, on ne sait pas si le réalisateur, Nash Edgerton, cherche à faire une comédie ou un film policier. Il fait quelques tentatives d'humour noir, mais ne convainc pas parce qu'il ne garde pas le cap en permanence. C'est d'autant plus dommage que sa mise en scène est maîtrisée. En plus, les acteurs sont supers sympathiques.
David Oyelowo est attachant dans le rôle d'Harold Soyinka, un type honnête et droit dont la vie s'apprête à être légèrement chamboulée.
Joel Edgerton interprète, Richard Rusk, le typique patron salopard centré sur lui-même.
Charlize Theron est très efficace dans son interprétation de la manipulatrice aux dents longues, Elaine Markinson.
Sharlto Copley est sympathique dans le rôle de Mitch Risk.
Harry Treadaway, qui interprète Miles, et Amanda Seyfried, qui interprète Sunny, forment un duo plutôt mignon.
GRINGO ne réussit pas à nous entraîner dans son univers, malgré le soin apporté à sa réalisation, à son scénario qui enchaîne les événements et au travail appliqué de ses acteurs. On ne passe pas un mauvais moment, mais on ne s'amuse pas non plus. Un film passable, sans plus.
David Oyelowo est attachant dans le rôle d'Harold Soyinka, un type honnête et droit dont la vie s'apprête à être légèrement chamboulée.
Joel Edgerton interprète, Richard Rusk, le typique patron salopard centré sur lui-même.
Copyright Photos @ Metropolitan FilmExport
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
À la fois comédie noire, film
d’action et thriller, GRINGO raconte le combat d’un homme
ordinaire qui se retrouve brusquement du mauvais côté de la loi
sans avoir rien fait pour ça… et qui va tout faire pour en sortir
vivant !
BOOSTÉ ET DÉCALÉ
Venu d’Australie, Nash Edgerton s’est
d’abord fait connaître à Hollywood comme acteur, cascadeur et
coordinateur de cascades en prenant part à plus d’une centaine de
films dont MATRIX, AMERICAN ULTRA et STAR WARS : ÉPISODE II –
L’ATTAQUE DES CLONES. Il a commencé parallèlement à réaliser
des courts métrages tels que « Spider », primé à plusieurs
reprises, ce qui l’a conduit à mettre en scène THE SQUARE, un
thriller noir salué par la critique en 2008. Cette expérience lui a
donné envie de réaliser d’autres films plus ambitieux. Lorsque
son agent lui a fait parvenir le scénario de Matthew Stone, Nash
Edgerton a su qu’il tenait le défi qu’il attendait.
Il déclare : « Le concept m’a
beaucoup plu alors que la comédie n’est habituellement pas un
genre qui m’attire. Le scénario était quelque peu absurde mais je
savais que si les acteurs incarnaient les personnages au premier
degré, cela valoriserait l’humour tout en conservant le caractère
divertissant de l’histoire. Il suffisait d’adapter légèrement
le ton. »
Avec l’aide du cinéaste, Anthony
Tambakis a retravaillé le script en y mêlant adroitement action et
comédie. Nash Edgerton confie : « La plupart de mes films ont pour
thème le karma : si on agit mal, on en paie les conséquences. Avec
GRINGO, je trouvais intéressant de raconter l’histoire d’un
homme qui s’engage dans cette voie, se perd et finit par découvrir
qui il est vraiment. »
Les décors dans plusieurs pays et les
époustouflantes séquences d’action ont également séduit le
réalisateur. Pour le financement de cet ambitieux projet, il a fait
appel à la productrice chevronnée Rebecca Yeldham (CARNETS DE
VOYAGE, LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL), qu’il avait rencontrée sur
le tournage de THE GIFT, réalisé et interprété par son frère,
Joel Edgerton. Rebecca Yeldham raconte : « Nous avons soumis le
projet à Amazon et quand ils ont accepté d’y prendre part, tout
s’est fait très vite. »
C’EST AUSSI UN COMIQUE…
GRINGO révèle les formidables talents
comiques d’acteurs généralement connus pour leurs rôles
dramatiques. Le film est porté par le naïf Harold, interprété par
l’acteur britannique de formation classique David Oyelowo. Nommé
au Golden Globe pour son incarnation de Martin Luther King dans le
film cité aux Oscars SELMA, Oyelowo a saisi sa chance de s’essayer
à un genre plus léger. L’acteur, qui a remporté sa deuxième
nomination aux Golden Globes pour le rôle d’un tueur dans le
poignant « Nightingale » pour HBO, commente : « GRINGO est ma
première comédie noire. J’ai joué beaucoup de rôles sérieux,
mon côté loufoque ayant toujours été réservé à mes enfants et
mes amis. Ce projet était pour moi l’occasion idéale d’exprimer
cette facette de ma personnalité. »
David Oyelowo et Nash Edgerton se sont
rencontrés autour d’un déjeuner pour discuter du projet, et
l’acteur avait de nombreuses suggestions à soumettre au
réalisateur : « J’ai proposé à Nash de faire d’Harold un
immigrant nigérian. Mes parents sont nigérians et j’ai vécu sept
ans au Nigéria, cela me permettait donc de m’identifier plus
facilement au personnage. Je tenais à apporter quelque chose
d’original au rôle car lorsqu’on interprète un loser, on est
tenté de succomber à la facilité et d’en faire un geek à
lunettes en surpoids ! Il me semblait en outre que les origines
nigérianes d’Harold soulignaient de manière intéressante le
caractère incongru de ses aventures en terre mexicaine. »
Son partenaire, Joel Edgerton, affirme
que David Oyelowo était le candidat idéal pour incarner cet employé
modèle et époux dévoué qui croise la route de personnages très
peu recommandables. Il explique : « Harold est quelqu’un de bien
sous tous rapports ; pour l’interpréter il fallait donc un acteur
qui ait toutes les qualités ! En plus d’être quelqu’un de bien,
David aussi un acteur extraordinaire et un homme en qui l’on peut
avoir toute confiance, et la caméra perçoit cela en lui. »
La version de ce gentil loser incarné
par David Oyelowo a également ravi la productrice Rebecca Yeldham,
qui déclare : « David est parfait dans le rôle de cet homme
ordinaire qui croit au rêve américain mais se retrouve pris au
piège d’une vie rébarbative. Ironiquement, c’est lorsqu’il
débarque au Mexique et que toutes ces choses horribles lui arrivent
qu’il parvient à reprendre sa liberté et à tracer son propre
chemin. »
BUSINESS WOMAN ET FEMME FATALE
Charlize Theron s’est forgé la
réputation d’une actrice dramatique au large registre de jeu grâce
à une filmographie éclectique allant du terrifiant biopic MONSTER,
qui lui a valu l’Oscar, au film d’action futuriste MAD MAX : FURY
ROAD. Mais en dehors de quelques apparitions en guest star dans la
série télévisée « Arrested Development – Les nouveaux pauvres
», elle a rarement eu l’occasion de démontrer ses talents
comiques.
Elle a découvert l’humour noir de
Nash Edgerton il y a plus de dix ans dans « Spider », le court
métrage qu’il a réalisé en 2007. Elle raconte : « J’ai été
tellement impressionnée que j’ai demandé à le rencontrer en
simple fan. Nous nous sommes immédiatement bien entendus et sommes
devenus amis. Cela faisait plusieurs années que nous étions à la
recherche d’un projet sur lequel collaborer. »
Lorsque Nash Edgerton lui a offert le
rôle d’Elaine, une femme d’affaires sans scrupules, Charlize
Theron n’a pas hésité une seconde et s’est même engagée à
produire le film via sa société, Denver & Delilah Productions.
L’actrice sud-africaine, qu’on a
également pu voir dans le blockbuster fantastique BLANCHE-NEIGE ET
LE CHASSEUR et dans PROMETHEUS, le film de science-fiction de Ridley
Scott, confie : « J’aime Elaine parce qu’elle n’a pas de
filtre et n’a aucun scrupule. Elle dit des choses que je ne me
serais jamais permis de dire ! »
L’actrice confie d’ailleurs avoir
eu du mal à prononcer les répliques les plus acerbes de son
personnage. « J’étais souvent très gênée pendant le tournage
du film, au point de rougir et de me sentir obligée de m’excuser
auprès de l’équipe pour ce que je venais de dire. Heureusement,
tout le monde était très ouvert. »
Pour sa part, Joel Edgerton a pris
beaucoup de plaisir à voir sa partenaire se glisser dans la peau de
son personnage. Il déclare : « Charlize est aussi belle et élégante
que vive d’esprit et cynique. De temps à autre, il lui arrive de
sortir quelque chose de cinglant ou d’obscène qui choque tout le
monde parce que personne ne s’attend à cela de sa part. Eh bien
Elaine, c’est cette facette de Charlize portée à l’extrême ! »
L’actrice s’est également
appliquée à creuser au-delà des apparences pour révéler
l’humanité très bien dissimulée de son personnage. Elle commente
: « J’ai exploité le fait qu’au-delà de son apparente audace,
Elaine est en réalité une femme fragile et blessée. C’est ce qui
l’a rendue tangible à mes yeux. Je ne voulais pas en faire une
caricature. Elaine en impose, elle est excentrique et excessive, et
j’avais très envie d’explorer tous ces aspects en tant
qu’actrice. »
UN LOUP EN COSTUME D’AGNEAU SUR
MESURE
Pour Joel Edgerton – frère du
réalisateur Nash Edgerton – le personnage de l’impitoyable homme
d’affaires Richard Rusk marque un changement radical par rapport à
son précédent rôle, celui du discret pionnier du mouvement de
défense des droits civiques qu’il interprétait dans LOVING et
pour lequel il a été nommé au Golden Globe. Il commente : « Il
semblerait que j’alterne entre les rôles de héros et d’ordures
! Richard est l’incarnation de tout ce que l’on déteste dans le
monde de l’entreprise. Je voulais qu’il se dégage quelque chose
de doucereux de sa posture et de ses gestes quand on le découvre
dans ce luxueux bureau qui lui procure une fausse impression de
pouvoir. »
Parmi les « qualités » les plus
détestables de Richard figure notamment une absence totale de
loyauté envers Harold, ami du temps de ses études devenu son
employé. Joel Edgerton raconte : « La société de Richard est sur
le point de fusionner avec une grande entreprise, ce qui va lui
rapporter très gros, mais cela signifie que beaucoup de ses employés
vont rester sur le carreau… y compris Harold. Richard l’a engagé
en sachant qu’il pouvait lui faire entièrement confiance, mais
leur amitié est à sens unique. Et lorsque l’occasion de se
débarrasser d’Harold se présente, Richard n’y réfléchit pas à
deux fois. »
Il était essentiel pour l’acteur de
trouver le ton juste pour son rôle. Il déclare : « Je suis habitué
à jouer dans des films sérieux où il faut être le plus sincère
possible pour susciter l’émotion, mais dans une comédie comme
GRINGO, il est important de trouver le ton juste. S’agit-il d’un
film « tarte à la crème », d’une comédie tendre ou d’un peu
des deux ? Je dirais que GRINGO se situe dans la même sphère que
FARGO des frères Coen. Si l’histoire est plausible et parfois même
très réaliste, on ne peut s’empêcher de rire face au comique de
situation. »
Tandis qu’Harold est le cœur et
l’âme de GRINGO, ce sont les réactions de ses patrons
narcissiques, incarnés par Charlize Theron et Joel Edgerton, qui
sont à l’origine des moments les plus cocasses du film. La
productrice Rebecca Yeldham observe : « Richard et Elaine ont fière
allure, mais ils sont infâmes. Ils sont vulgaires, intolérants, ils
traitent les gens atrocement et sont totalement insensibles aux
besoins des autres. Mais c’est un plaisir de voir ces deux
personnages, aussi sexys et séduisants soient-ils, se comporter de
manière aussi abominable ! »
SUNNY & MILES
Amanda Seyfried (LES MISÉRABLES, «
Twin Peaks ») interprète Sunny, une touriste américaine innocente
qui se lie d’amitié avec Harold au Mexique. Elle explique : «
J’apprécie beaucoup Sunny car elle ne se laisse jamais abattre.
J’aime incarner des personnages plus optimistes que moi. Sunny a
beaucoup de rêves et d’aspirations mais elle semble incapable de
les mettre en œuvre. » L’actrice se souvient avec affection de la
scène dans laquelle son personnage visite une réserve mexicaine
pour papillons et s’émerveille innocemment devant la faune,
totalement aveugle aux agissements criminels de son petit ami. Elle
raconte : « Les papillons pullulent, et comme moi, Sunny les adore.
Ce personnage était taillé sur mesure pour moi ! »
La naïveté de Sunny est
contrebalancée par le cynisme de Miles, son petit ami musicien
interprété par l’acteur anglais Harry Treadaway (« Penny
Dreadful », LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HÉROS), qui a organisé
ce séjour au Mexique pour de funestes raisons. L’acteur, qui a
joué avec Nash Edgerton en 2014 dans un court métrage intitulé «
Streetcar », déclare : « J’ai été fasciné par l’histoire et
le personnage. Miles est une sorte d’homme-enfant qui a quitté son
Angleterre natale pour s’installer à Los Angeles dans l’espoir
de se faire un nom dans l’industrie musicale mais qui a sans doute
passé trop de temps à regarder des documentaires sur les Doors au
lieu d’écrire des chansons. »
Pour préparer le rôle de cet aspirant
rocker, Harry Treadaway n’a pas eu à chercher l’inspiration bien
loin. Il confie : « Il a suffi que je me regarde dans le miroir !
J’avais déjà le look adéquat avec mon jean slim, mes colliers et
mes bagues. D’une certaine manière, Miles n’est qu’une version
poussée à l’extrême de beaucoup de gens que je connais. »
UNE HISTOIRE DE FRONTIÈRES
GRINGO se déroule dans deux univers
radicalement différents, avec d’un côté le centre-ville de
Chicago et ses élégantes tours de verre, et de l’autre les rues
animées et poussiéreuses du Mexique. Trouver les décors parfaits a
nécessité un long processus de repérages. La productrice exécutive
Trish Hofmann explique : « Nous avons envisagé de tourner le film
en Colombie, à Cleveland, à Porto Rico, au Canada… Mais lorsque
nous nous sommes rendus au Mexique, nous avons été subjugués par
la beauté des paysages. Le contraste saisissant entre l’architecture
de Chicago et celle du Mexique rend le film particulièrement
intéressant sur le plan visuel. »
Le tournage a débuté en mars 2016 à
Chicago avant de se poursuivre en avril au Mexique, à Mexico et
Veracruz. Le directeur de la photographie espagnol Eduard Grau, qui
avait déjà collaboré avec les frères Edgerton sur THE GIFT, s’est
appliqué à souligner le contraste entre les deux décors en
utilisant des mouvements de caméra marqués et des palettes de
couleurs sensiblement différentes. Il déclare : « À Chicago, la
palette de couleurs a été inspirée par la neige et nous avons opté
pour une esthétique sobre dans les tons de gris. Le cadrage est
également plus maîtrisé. À l’inverse, le Mexique est une
explosion de couleurs avec ses jaunes, ses rouges, ses roses et ses
bleus. Lorsque Harold arrive dans le pays, il est comme libéré de
sa vie ordinaire, tout est plus trépidant, c’est pourquoi nous
avons choisi d’avoir recours au travelling, au Steadicam et parfois
même à la caméra portée. Il était essentiel que la réalisation
soit fluide de manière à suivre Harold dans ses aventures. »
Patrice Vermette, le chef décorateur
nommé à l’Oscar pour le film de sciencefiction PREMIER CONTACT, a
puisé l’inspiration dans le travail de l’architecte moderniste
Ludwig Mies van der Rohe pour créer le lieu de travail des
personnages principaux à Chicago. Il commente : « Je tenais à ce
qu’il se dégage de ces bureaux une atmosphère d’hyper-contrôle,
notamment à travers l’absence quasi totale de couleurs. Les décors
sont directement inspirés de l’hiver et de la froideur des
personnages de Richard et Elaine, tout y est donc noir et blanc. »
Au Mexique, Patrice Vermette et son
équipe ont investi un bâtiment vide pour y installer le laboratoire
clandestin dans lequel la société fabrique de la marijuana
synthétique. Il déclare : « Pour créer ce lieu, nous avons mis la
structure existante à nu et imaginé un espace dont je suis très
fier. »
Le chef décorateur a également
cherché à illustrer le malaise d’Harold en peignant en vert le
motel miteux dans lequel il se cache. Il explique : « C’est comme
si tous les clients étaient atteint d’une maladie qui influe sur
la couleur de leur peau. Ça a été passionnant de jouer sur cet
aspect. »
À Veracruz, Patrice Vermette a tiré
profit de l’animation et du tumulte des rues. Il confie : « Les
couleurs et le chaos de cette ville étaient fantastiques et
incroyablement cinématographiques. »
Contrairement aux personnages habillés
de manière décontractée qu’ils croisent au Mexique, Harold,
Richard et Elaine se distinguent par leurs tenues de ville sur mesure
confectionnées par la chef costumière primée aux Emmy Awards Donna
Zakowska (« John Adams », « TURN »). Elle déclare : « Le
personnage de Charlize porte des pièces de haute couture. Durant les
essayages, nous avons épuré son style jusqu’à ce qu’il ne
contienne plus que des éléments absolument parfaits : la parfaite
paire de chaussures Dior, le parfait sac à main Fendi et la parfaite
paire de gants Prada. Tout a été étudié jusque dans les moindres
détails. »
Pour habiller Harold, Donna Zakowska a
commandé du tissu à Londres dans lequel elle a fait tailler des
costumes sur mesure à Los Angeles. Elle explique : « À Londres,
nous avons trouvé un tissu en laine très spécial dans lequel David
et moi avons imaginé ensemble un costume moderne sans être
tape-à-l’œil car les tenues du personnage se caractérisent par
leur simplicité. »
Pour les criminels que rencontrent
Harold après qu’il abandonne ses patrons, la chef costumière a
fait des recherches sur l’univers des cartels de la drogue et les
carnavals. Elle déclare : « Il était très important de parvenir à
reproduire le style et les masques du carnaval de Veracruz. C’est
un élément majeur du film, c’est pourquoi je me suis attachée à
donner aux costumes une dimension très visuelle. »
Les acteurs et l’équipe du film ont
été fortement impressionnés par les techniciens locaux qui ont
participé au tournage mexicain. Charlize Theron déclare : «
C’était un plaisir de travailler dans ce cadre merveilleux. Comme
l’essentiel de l’histoire se déroule au Mexique, ça a été un
immense avantage de pouvoir tourner dans le pays. Les habitants sont
chaleureux, la nourriture délicieuse et l’équipe mexicaine a
travaillé très dur et était extrêmement professionnelle. »
ACTION CHOC ET HUMOUR GRINÇANT
Drôle, imprévisible et sincère,
GRINGO revisite le genre de la comédie d’action. Charlize Theron
commente : « Les films originaux sont très rares, mais GRINGO ne
ressemble à rien ce que j’ai pu voir ou lire auparavant. Il est à
la fois hilarant et poignant et évoque la situation sociale dans le
monde actuel d’une manière très distrayante. Les acteurs du film
sont tous au sommet de leur art et Nash est un cinéaste
exceptionnel. »
Au-delà de son humour acéré, GRINGO
raconte également une histoire optimiste, comme l’explique Joel
Edgerton : « Ce qui est plaisant ici, c’est que la bienveillance
l’emporte sur la cupidité ; ce personnage attachant remporte son
combat contre le monde de l’entreprise. Il y a évidemment de
grandes scènes d’action avec des cascades automobiles et des
fusillades spectaculaires qui arrivent à point nommé, mais je pense
que ce qui plaira le plus aux spectateurs, ce sont l’originalité
et l’humour décapant de l’histoire. »
Pour Harry Treadaway, le succès de
GRINGO repose principalement sur l’alliance de l’humour et du
mystère. Il déclare : « J’aime jouer dans des films qui font
rire le public aux éclats. Il y a un fond de vérité chez les
personnages de GRINGO, mais ils ont été poussés à l’extrême.
C’est comme s’ils avait tous bu un peu trop de tequila ! »
Pour le réalisateur Nash Edgerton, le
fait que GRINGO se déroule à cheval entre les États-Unis et le
Mexique en fait un film très contemporain. Il explique : « Le monde
dans lequel nous vivons est tellement connecté qu’il était
important pour moi de faire appel à une distribution internationale.
Quand je vais au cinéma, c’est pour m’évader et être diverti.
J’espère que GRINGO parviendra à bousculer les spectateurs mais
surtout qu’il les fera rire et leur donnera à réfléchir. »
Textes des notes de production :
Pascale & Gilles Legardinier
#GringoLeFilm
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