Epouvante-horreur/Un petit slasher movie plutôt sympa dans son genre
Réalisé par Johannes Roberts
Avec Bailee Madison, Christina Hendricks, Martin Henderson, Emma Bellomy, Lewis Pullman, Damian Maffei, Preston Sadleir...Long-métrage Américain
Durée: 01h25mn
Année de production: 2018
Distributeur: Paramount Pictures France
Date de sortie sur les écrans américains : 9 mars 2018
Date de sortie sur nos écrans : 18 avril 2018
Résumé : Une famille s’arrête pour la nuit dans un parc de mobile home isolé qui semble complètement désert. Une jeune femme étrange frappe à leur porte…. C’est le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour sauver sa peau dans un jeu de cache-cache impitoyable.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : STRANGERS: PREY AT NIGHT est un slasher movie. Film à petit budget, il s'en sort plutôt bien pour nous faire frissonner. Le réalisateur, Robert Johannes, construit son ambiance pour rendre tout inquiétant. Le moindre mouvement devient suspect et la peur se tapit dans l'ombre. Il ne faut pas chercher une intrigue allant plus loin que le bout d'une lame de couteau tranchante, mais il y a un mini contexte et les enchaînements d'événements sont fluides. On pardonnera les petites impossibilités qui jalonnent le parcours pour apprécier le fait que le réalisateur part d'une situation très clichée pour nous tirer vers l'horreur inspirée d'une histoire vraie(ce qui n'est pas rassurant en soi).
Les acteurs sont convaincants et ils font ce qu'il faut pour réussir à nous intéresser au sort de la famille prise pour cible. On notera la présence de Christina Hendricks dans un rôle de mère qui ne repose pas sur sa plastique, ce qui est appréciable.
STRANGERS: PREY AT NIGHT est un petit film d'horreur qui accomplit sa mission d'épouvante. Il n'est pas sans défauts, mais il est aussi étonnamment efficace. Les amateurs du genre et ceux qui veulent découvrir ce type de film apprécieront.
Les acteurs sont convaincants et ils font ce qu'il faut pour réussir à nous intéresser au sort de la famille prise pour cible. On notera la présence de Christina Hendricks dans un rôle de mère qui ne repose pas sur sa plastique, ce qui est appréciable.
STRANGERS: PREY AT NIGHT est un petit film d'horreur qui accomplit sa mission d'épouvante. Il n'est pas sans défauts, mais il est aussi étonnamment efficace. Les amateurs du genre et ceux qui veulent découvrir ce type de film apprécieront.
Copyright Photos © Paramount Pictures. All Rights Reserved.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
DES PEURS QUI RELÈVENT DE
L’INCONSCIENT COLLECTIF
Des tueurs masqués qui harcèlent et
tuent sans mobile apparent, des personnages au parcours émotionnel
très fort : STRANGERS : PREY AT NIGHT suscite l’effroi avec un
style tout particulier. “Faire sursauter le public avec un
personnage qui surgit de l’ombre au moment où on s’y attend le
moins peut être drôle mais j’avais envie de dépasser cela et de
me focaliser avant tout sur la création d’une atmosphère
terrifiante. Ici, le spectateur a une longueur d’avance sur les
personnages car il est le premier à voir d’étranges rôdeurs à
l’écran”, insiste Johannes Roberts, le réalisateur du film.
“Quand les protagonistes se retrouvent face à ces assaillants
terrifiants qui ne pensent qu’à les tuer, cela provoque une peur
psychologique atroce – un sentiment irrationnel d’inéluctable
qui rend ce film vraiment effrayant” poursuit le réalisateur. Et
la méthode aléatoire avec laquelle ces agresseurs choisissent leurs
proies ajoute encore à l’idée insupportable que personne n’est
en sécurité. “Ce qui rend ces tueurs intéressants, c’est
qu’ils essaient toujours de jouer avec leurs victimes”, ajoute le
producteur James Harris. “Voir ces trois inconnus commettre sans
motifs apparents des actes gratuits particulièrement atroces est
terrifiant, car cela signifie qu’il n’y a pas d’explication
rationnelle à un tel comportement. Les victimes se trouvent
simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Et cela puise dans
des peurs qui relèvent de l’inconscient collectif”.
UN HOMMAGE AU CINÉMA D’HORREUR DES
ANNÉES 1970 ET 1980
Pour réaliser STRANGERS : PREY AT
NIGHT, Johannes Roberts s’est inspiré des ingrédients
caractéristiques des films d’horreur traditionnels des années
1970 et 1980. “Je suis un fan inconditionnel de John Carpenter et
son film CHRISTINE a largement inspiré ce projet. STRANGERS : PREY
AT NIGHT est essentiellement un hommage aux films de John Carpenter
et aux grands classiques du genre comme DUEL, NE VOUS RETOURNEZ PAS,
HALLOWEEN : LA NUIT DES MASQUES et MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE. Ils
m’ont tous inspiré d’une façon ou d’une autre. Des clins
d’œil à ces œuvres cultes ponctuent délibérément le film et
cela me tenait vraiment à cœur”.
DES TUEURS MASQUÉS QUI PORTENT
L’HORREUR A SON MAXIMUM
Les tueurs masqués sont l’une des
premières sources des sentiments d’horreur et de terreur que
propage le film. Pour que ces figures extrêmement inquiétantes
fonctionnent complètement, il fallait qu’ils soient incarnés par
des acteurs à la hauteur : “Les tueurs devaient être joués par
d’excellents comédiens également capables d’exécuter des
cascades”, précise Roberts. “Deux des tueurs, Dollface et
Pin-up, sont particulièrement joueurs et le troisième a un aspect
dégingandé. On voulait des interprètes qui puissent aussitôt
faire croire à leurs personnages. On a beaucoup travaillé pour
qu’ils atteignent la plus grande des justesses. Et on a trouvé des
comédiens qui ont su insuffler leur créativité à ces personnages
pour les rendre encore plus effrayants et porter l’horreur à son
maximum”.
UNE BANDE-ORIGINALE CENTRALE
Pour Johannes Roberts, la bande
originale du film, comprenant la musique composée par Adrian
Johnston et d’autres morceaux, est un personnage à part entière
du film : “J’étais tombé sous le charme de la musique de
Johnston dans I AM NOT A SERIAL KILLER et je l’ai donc contacté
moi-même pour ce film, car je savais qu’il insufflerait les bonnes
émotions et une certaine sensibilité au projet”, précise le
réalisateur. “Il ne s’agit pas d’une musique d’arrière-plan
: elle est centrale dans le film. On y retrouve des influences,
notamment celle de Carpenter, tout au long de l’histoire. La
musique parvient toujours à faire sursauter et à mettre mal à
l’aise grâce à des sonorités très fortes et stridentes et ce
que j’aime dans cette bande-originale, c’est qu’elle est
intimement liée aux émotions des personnages : elle fait en sorte
de nous plonger au cœur de cette histoire de survie et c’est de là
que naît la véritable horreur, une fois qu’on ressent de
l’empathie pour les personnages”.
Même si une partition aux accents
forts et au thème identifiable est un élément clé du cinéma
d’horreur, le contrepoint des chansons pop des années 1980 qui
illustrent les scènes de violence extrême pourrait constituer un
choix allant à l’encontre du genre. Roberts a toujours eu en tête
l’idée d’une ballade rock pour la scène où Lewis Pullman et
l’un des tueurs masqués se battent dans la piscine, mais
généraliser ce parti-pris à l’ensemble du film n’a été
décidé que lors du montage. “Une fois qu’on s’est attelé à
la postproduction et qu’on a passé du Bonnie Tyler sur cette
séquence, mon seul et unique choix pour cette scène, il a semblé
logique que le camion ne diffuse que de la musique des années 1980
tout au long du film. Ça se marie vraiment bien avec ma façon de
filmer”, précise Roberts. “Johannes est un immense fan de Jim
Steinman”, précise le producteur James Harris, “et c’est ce
qui a inspiré cette idée. Une fois qu’on a obtenu le morceau
‘Total Eclipse of the Heart’, il semblait logique de faire tout
le film comme ça. Ça le démarque des autres films d’horreur et
c’est la musique qui a bercé notre adolescence. Je pense que la
scène de la piscine sur la musique de Bonnie Tyler est l’une des
meilleures illustrations musicales que j’aie récemment vue au
cinéma”.
La musique des années 1980 est l’un
des aspects les plus marquants du style du film. Mais elle est aussi
une occasion supplémentaire de mettre encore plus mal à l’aise le
spectateur. “C’est toujours amusant de juxtaposer une chanson
pleine d’entrain sur une séquence vraiment terrifiante”, déclare
Roberts. “Je pense que ce qui est intéressant dans cette musique,
c’est à quel point certaines scènes deviennent agréables ou
glaçantes”. Le superviseur musical Phil Canning estime lui aussi
que c’est le renversement des attentes qui s’avère dérangeant :
“Il y a quelque chose de proprement terrifiant à ce que cette
musique pop entraînante accompagne la terreur et les meurtres. Cette
musique très mélodieuse donne au spectateur l’impression
faussement rassurante qu’il est en terrain connu avant de le
plonger brusquement dans l’inconnu et de lui faire connaître une
peur telle qu’il n’en a jamais rencontrée”. Le contraste
accentue encore l’effet de vertige que ressent le public en
regardant le film : “Je pense que ça entraîne les gens dans un
registre différent et ça donne à l’horreur une nouvelle
dimension”, ajoute Harris.
Contrairement à la plupart des films,
ces chansons sont très présentes à l’écran et elles finissent
par incarner la signature des meurtriers, soulignant davantage encore
la vacuité de leurs crimes : “Leur attitude – tuer et terroriser
sans raison – est incompréhensible et leur musique pop-rock
accentue encore plus leur indifférence : ils font ce qu’ils ont
prévu de faire en écoutant leur musique préférée”, détaille
Canning.
Il faut préciser que toutes ces
chansons rappellent des souvenirs personnels à Roberts. “En
regardant ce film, on passe en revue ma discographie d’enfant”,
ajoute-t-il. “J’adore tous les morceaux mais mes préférés sont
les deux de Jim Steinman : ‘Total Eclipse of the Heart’ et
‘Making Love Out of Nothing at All’. Les séquences dans
lesquelles ces morceaux sont diffusés prennent une dimension quasi
lyrique. J’ai toujours aimé la musique répétitive : j’ai
l’impression qu’un thème musical qu’on entend plusieurs fois
accentue les émotions par un effet boule de neige. Carpenter est
bien évidemment un maître en la matière et Adrian s’en est
inspiré pour la musique, mais Jim Steinman le fait aussi très bien.
J’adore le chœur à la fin de la chanson ‘Making Love…’ qui
est répété encore et encore à la fin du film. Ça contribue à
l’horreur d’une façon originale et – je trouve – assez belle
aussi”.
LE CAMION DE L’ANGOISSE
Une des plus grandes sources
d’inspiration de Johannes Roberts est l’étrange voiture dotée
d’une âme du film CHRISTINE de John Carpenter. Autant dire que le
camion présent dans STRANGERS : PREY AT NIGHT n’est pas là par
hasard !
“C’est le camion qui m’a attiré
vers ce projet ! Il est comme un personnage à part entière”,
raconte Roberts. “J’ai vraiment mis l’accent sur ce camion pour
exagérer le côté spectaculaire de la situation. Quand on sait
qu’un des tueurs est au volant, le camion s’anime et on dirait
que lui aussi harcèle la famille et essaie de la tuer”.
UN LIEU ET UN CADRE IDÉAUX POUR LA
TERREUR
Pour les producteurs, il était capital
de dénicher le lieu idéal pour instaurer une atmosphère
parfaitement terrifiante : un espace enclavé et fermé, totalement
éloigné de toute civilisation pour accentuer la terreur liée à la
solitude et à la menace qui se rapproche. “Le plus grand défi du
film a sans doute été de repérer l’endroit où tourner”,
reconnaît Harris. “On ne voulait pas utiliser un parc de mobile
homes classique car ça aurait été trop petit. On avait besoin d’un
espace plus vaste, à mi-chemin entre le camp de vacances et le parc
de bungalows mais ça n’existe pas. On a donc trouvé un terrain et
créé le parc de A à Z”.
Pour mettre en scène cette dimension
horrifique de manière efficace, il a également fallu tourner de
nuit. “L’essentiel du film a été tourné la nuit, ce qui est en
soi un cauchemar logistique”, détaille Harris. “Quand on tourne
de nuit, il est parfois difficile de maintenir le niveau d’énergie
de l’ensemble de l’équipe. Dans le même temps, c’est la
course contre la montre avant que le jour ne se lève. Le tournage a
eu lieu en juillet, quand l’obscurité est limitée et on avait
l’impression d’être constamment minuté, mais on ne peut pas
lutter contre la nature et quand la lumière arrive, il faut
l’accepter”.
LES FLAMMES DE L’ENFER
Il fallait bien un brasier de flammes
et les ravages qui vont avec pour compléter le tout : “Mes
séquences préférées sont sans doute celles où le camion est en
flammes ou semble sur le point d’être détruit”, constate
Harris. “Malgré la présence des formidables cascadeurs et
spécialistes d’effets spéciaux sur le plateau, à chaque fois, on
n’est jamais sûr de rien. Il n’y a aucun moyen de voir ce que ça
rendra avant que le réalisateur ne crie ‘Action !’ Tout ce qu’on
sait, c’est qu’il va y avoir du feu et des explosions et c’est
vraiment passionnant d’être là à attendre et de voir le
résultat”.
C’est le chef cascadeur Cal Johnson
qui a bravé les flammes et exécuté les cascades du camion. Dans
une séquence époustouflante de pyrotechnie, Johnson a même eu
l’honneur de doubler l’un des tueurs. “Dans l’une des scènes,
on a dû emboutir l’arrière d’une voiture de police à environ
60 km/h”, déclare Johnson. “Puis, on a démonté la voiture de
police et installé l’actrice à l’intérieur de façon à ce que
le camion puisse s’arrêter à son niveau et la provoquer un peu.
La voiture est totalement hors d’état de rouler, elle y lance une
allumette et met le feu aux deux véhicules alors que je semble être
à l’intérieur. Une fois que le camion est en feu et que je suis à
l’intérieur en train de le conduire, elle court le long de la
route et je commence à la poursuivre. On arrive à un croisement et
là encore, je l’encercle avec le camion pour l’effrayer encore
plus. C’est une scène vraiment efficace”.
STRANGERS, CHAPITRE 2 !
“STRANGERS : PREY AT NIGHT s’inspire
directement du film THE STRANGERS de Bryan Bertino, tourné il y a
dix ans avec Liv Tyler et Scott Speedman”, explique le réalisateur
Johannes Roberts. “J’ai adoré ce premier film et les idées de
mise en scène de Bryan Bertino”.
Comme dans le premier film, les
personnages principaux de STRANGERS : PREY AT NIGHT ne sont pas qu’un
simple prétexte pour jouer avec l’hémoglobine et l’horreur.
“THE STRANGERS se démarquait déjà du genre, qui repose souvent
sur une intrusion dans une maison, en construisant une relation entre
les personnages – et c’est ce qui rendait d’autant plus
effrayante l’arrivée d’intrus dangereux venus les terroriser”,
raconte le producteur James Harris. “Ici, on a une fois encore
voulu que les spectateurs s’attachent aux personnages dès le
départ, car sinon ils se moquent totalement de les voir mourir.
C’est un élément essentiel pour rendre le suspense plus intense
et exacerber les peurs”.
Bien que les deux films adoptent des
approches similaires par rapport aux personnages principaux et
mettent en scène des tueurs, les décors et l’intrigue sont
différents. “ STRANGERS : PREY AT NIGHT est un film à plus gros
budget et de plus grande envergure”, explique Harris. “On a pris
les mêmes psychopathes que dans le précédent film et on a changé
de scénario, impliquant cette fois-ci toute une famille qui se
retrouve dans une situation similaire. Et au lieu d’être
circonscrite à un espace clos, l’histoire se déroule en extérieur
dans un parc à mobile homes avec plus de cascades, plus d’action
et de problèmes de logistique”.
CHRISTINA HENDRICKS (CINDY, LA MÈRE) :
« Je ne sais pas si on peut vraiment
se préparer pour ce type de scènes »
“Christina Hendricks est la première
à avoir accepté de participer au film. Elle avait adoré le premier
film et elle s’est jetée sur le rôle de Cindy, la mère de
famille. C’était merveilleux de travailler avec elle. Elle a
vraiment une forte personnalité” déclare Johannes Roberts.
L’actrice, plusieurs fois nommée aux
Emmy Awards pour la série MAD MEN, n’a pas hésité une seconde
avant de rejoindre le projet. “L’un de mes agents m’a dit
qu’ils avaient reçu une proposition pour ce rôle mais qu’ils ne
savaient pas si ça m’intéresserait”, se souvient Christina
Hendricks. “Quand j’ai entendu le titre du film, j’ai tout de
suite accepté, parce que j’avais adoré THE STRANGERS ! C’est
l’un des films les plus effrayants que j’aie jamais vus. Et comme
j’adore le cinéma de genre, je trouvais ce projet dément et
exaltant”.
Pour son interprétation, l’actrice a
vu en Cindy une mère aimante qui tente désespérément de se
rapprocher de ses enfants devenus adolescents. “Cindy est mère de
deux ados qui traversent une période difficile”, souligne-t-elle.
“Elle aime ses enfants, elle ne sait pas toujours quoi faire mais
elle est prête à tout quand il s’agit de les aider”.
Pour Christina Hendricks, la complicité
entre les acteurs a permis de créer une atmosphère familiale sur le
plateau. “On s’est immédiatement sentis très proches les uns
des autres. Et on s’est aussi beaucoup appréciés, ce qui a
suscité cette formidable impression de dynamique familiale”.
Pour provoquer en elle la peur
qu’éprouve son personnage, l’actrice a décidé de lâcher prise
et de laisser les événements se dérouler sans chercher à les
maîtriser. “Il y a eu des moments vraiment flippants sur le
plateau”, déclare Christina Hendricks. “Bien sûr, tous les fans
du précédent film connaissent la célèbre scène dans laquelle
l’un des hommes masqués frappe à la porte et dit, ‘Salut !
Est-ce que Tamara est là ?’ Ça me donne toujours la chair de
poule. Du coup, dans notre réinterprétation de ce passage et
pendant les répétitions, j’étais galvanisée et effrayée à la
fois de vivre ce moment”. “
Mais pour être honnête, je n’ai pas
lu tout le scénario, ce qui ne m’est jamais arrivé avant”,
confie l’actrice. “J’adore tellement le premier film que je
voulais vivre les mêmes sensations sans filtre, comme les
spectateurs en regardant le film. En plus, je ne sais pas si on peut
vraiment se préparer pour ce type de scènes. Il faut surtout vivre
l’instant et en tirer le maximum”.
D’autre part, Christina Hendricks a
trouvé que le postulat de départ du film était en lui-même
terrifiant. “Le plus affreux, c’est de ne pas savoir qui sont ces
hommes et de devoir accepter le fait que leurs actes n’ont pas
l’air motivés par quoi que ce soit de rationnel – c’est ça
qui est effrayant. Un homme ou une femme qui agit comme ça, en
suivant ses pulsions, est bien plus terrifiant qu’un individu qui
prend le temps de préméditer un meurtre”.
L’actrice a déjà été victime d’un
inconnu qui s’est infiltré chez elle. “Dans la vie, j’ai déjà
vécu une expérience similaire, puisque quelqu’un a essayé
d’entrer chez moi par effraction pendant que j’y étais et
c’était horrible”, se souvient-elle. “Même si on connaît les
moindres craquements de sa maison, tout à coup on perçoit un bruit
inhabituel. Et le sentiment éprouvé à la vue d’une silhouette
passant par la fenêtre est terrible. Je pense que c’est pour ça
que ce film me terrifie autant – j’ai peur qu’une personne en
apparence normale décide de m’agresser. Il ne s’agit pas d’un
conflit moral, ni d’une créature venue d’ailleurs. Ça n’a
rien de surnaturel. C’est littéralement quelqu’un qui surgit
pour vous terroriser. C’est ce qui me terrifie”.
BAILEE MADISON (KINSEY, LA FILLE) :
« Ce film donne envie de se
battre aux côtés des personnages »
Bailee Madison tient le rôle de
l’adolescente rebelle, Kinsey, qui a du mal à trouver sa place.
“Kinsey est une adolescente très entière, un peu farouche, qui se
sent totalement différente de sa famille mais qui a envie que ça
change”, explique la jeune actrice. “Elle veut se rapprocher de
ses parents et de son frère et sentir qu’elle a sa place dans
cette famille. Mais elle a perdu tout espoir et estime que toute
tentative en ce sens est vouée à l’échec. Du coup, elle se forge
une carapace qui empêche sa famille de se rapprocher d’elle et
face aux difficultés qu’elle rencontre et aux obstacles
épouvantables qu’elle doit surmonter, elle découvre ce qui compte
dans la vie et ce qui vaut la peine de se battre”.
Dès que Bailee Madison a lu le script,
elle a su que c’était le genre de film d’horreur qu’elle avait
envie de tourner en raison de sa dimension plus humaine que
d’habitude. “Ce n’est pas le premier scénario de film
d’horreur que je lis et dans lequel les personnages sont projetés
dans des histoires totalement inhumaines et abominables. Ces
scénarios y perdent souvent en humanité et empêchent parfois de
s’attacher aux personnages”, analyse-t-elle. “ STRANGERS : PREY
AT NIGHT réussit justement, dès le début, à vous entraîner dans
la vie de ces gens et à vous donner envie de vous battre à leurs
côtés. C’est le genre de films d’horreur qui me captive et me
touche et c’est pour ça que ce projet me tenait tellement à cœur
et que je voulais y participer”.
Grâce à ce tournage, l’actrice a
aussi été en mesure d’affronter ses pires angoisses. “Tourner
dans STRANGERS : PREY AT NIGHT a été une expérience qui m’a
glacé le sang”, fait-elle remarquer. “Je déteste voir des gens
porter des masques. Je suis incapable d’assister à des fêtes
d’Halloween, je déteste avoir peur et sursauter, je déteste les
labyrinthes et je me mets souvent à pleurer dans les parcs
d’attraction. Quand j’ai accepté de faire ce film, certains de
mes amis m’ont dit, ‘Tu te rends compte que tu as signé pour un
film qui va te confronter à tes plus grandes peurs, non ? C’est
ton pire cauchemar dans une énorme pochette surprise’. Ce à quoi
j’ai répondu, ‘Oui, je suis prête affronter ça’. Mais la
première fois que j’ai vu les tueurs masqués, je suis devenue
toute pâle. J’ai d’ailleurs été désagréable envers eux
tellement j’ai eu peur !”.
Au cœur de cet environnement
terrifiant, Bailee Madison s’est protégée grâce à son propre
humour. “Christina et moi avons eu très peur quand ils nous ont
enfermées dans la salle de bain”, se rappelle l’actrice.
“Dollface cognait à la porte et j’ai dit à Christina, ‘Bon
sang, c’est de la folie’. À ce moment-là, on s’est regardées
en disant, ‘On est en train de tourner un film d’horreur vraiment
effrayant’ et on a rigolé”.
Peureuse en apparence, Bailee Madison
n’a pourtant pas manqué de courage sur le tournage et a réalisé
elle-même toutes ses cascades. “Toutes les cascades du film ont
été démentes à réaliser”, raconte l’actrice. “Cal Johnson,
le chef cascadeur, a été formidable. Au départ, il ne voulait me
laisser faire que les cascades qu’il jugeait sans danger, mais je
voulais toutes les faire sans exception ! J’ai plusieurs blessures
de guerre pour le prouver. J’ai été un peu malmenée mais ça
valait le coup, j’adore faire ça”.
LEWIS PULLMAN (LUKE, LE FILS) :
« La séquence de la piscine
restera certainement l’une des plus mémorables »
Lewis Pullman campe Luke, l’enfant
prodige et frère aîné de Kinsey. “Lewis possède un charme
inné”, indique Harris. “Quand Bailee Madison et lui se sont
retrouvés ensemble, ils avaient vraiment l’air d’être frère et
sœur”.
Ils s’étaient déjà rencontrés une
première fois à Los Angeles avant le tournage et s’étaient
immédiatement bien entendus. Ayant déjà travaillé sur un autre
projet avec le père de Lewis, l’acteur Bill Pullman, Bailee
Madison a tout de suite compris qu’ils allaient être complices.
“Je l’ai immédiatement apprécié”, dit-elle, en évoquant sa
première rencontre avec le jeune Pullman.
Une fois sur le plateau, Lewis Pullman
a mieux compris son personnage et son rôle de médiateur entre
Kinsey et leurs parents : il est au cœur des rapports familiaux.
“Luke est constamment pris entre deux feux et c’est ce qui fait
de lui un personnage auquel on peut s’identifier. Je crois qu’il
y a un Luke dans toutes les familles”, déclare l’acteur. “Quand
le public rencontre cette famille pour la toute première fois, c’est
dans un de ces moments où Luke commence à en avoir assez de jouer
les médiateurs de la famille, ou du moins de faire tampon entre
Kinsey et leurs parents. Luke est un bon garçon qui se retrouve dans
une position qui n’est pas des plus faciles. Une fois que les
tueurs entrent en scène, tout bascule : au lieu ‘d’aider sa sœur
à gérer ses problèmes’, il doit maintenant ‘aider sa sœur à
rester en vie.”
En matière de scènes d’action,
Pullman a trouvé que l’affrontement au bord de la piscine entre
son personnage et l’un des tueurs masqués, campé par Damien
Maffei, a été l’une des scènes plus impressionnantes à tourner.
“La séquence de la piscine restera certainement l’une des plus
mémorables. Ça a été un sacré défi et aussi l’une des scènes
les plus effrayantes du film”, se rappelle-t-il. “Damien est
parfaitement conscient que son visage est masqué, il se sert donc de
sa présence physique. Quand il se jette sur moi avec sa hache, c’est
sa gestuelle qui m’a fait le plus peur”.
Pour Pullman, le parc de mobile homes
est un décor tout aussi terrifiant que les méchants eux-mêmes. “Je
me suis retrouvé à avoir peur à de nombreuses occasions sur ce
plateau. Le décor est inquiétant et devient presque un personnage à
part entière. Ryan Samul, le directeur de la photographie, a
vraiment réalisé un éclairage flippant et en a fait un espace de
jeu à la fois magnifique et angoissant”, note l’acteur. “Les
ombres y sont plus inquiétantes et la lumière y est plus violente.
Ce contraste ajoute encore au mystère et cet entre-deux, comparable
à une sorte de purgatoire, reflète parfaitement l’identité de
ces psychopathes”.
Comme ses partenaires, Pullman a
apprécié de travailler sous la direction de Roberts. “Collaborer
avec Johannes a été un vrai plaisir pour moi et je crois que ça a
été le cas pour tout le monde. Il a le même engouement qu’un
garçon de douze ans sur un parcours de paintball, si bien qu’il
s’emballe pour quasiment toutes les scènes. C’est impossible de
ne pas partager son enthousiasme contagieux”, reconnaît-il.
MARTIN HENDERSON (MIKE, LE PÈRE) :
« J’ai été vraiment choqué à
la lecture du scénario »
C’est Martin Henderson qui incarne
Mike, l’homme fort de la famille. “Enfant, j’ai grandi en
regardant SHORTLAND STREET, une série culte dans laquelle jouait
Mark”, se souvient Johannes Roberts. “Il est très drôle,
décontracté et relax. C’est le père idéal”.
Ayant également participé au film
d’horreur LE CERCLE - THE RING, Henderson a apprécié que
STRANGERS : PREY AT NIGHT se concentre sur un tout autre type
d’adversaire : “Je pense que ce qui m’a frappé, c’est
l’atmosphère après le premier meurtre, quand on comprend qu’il
n’y a là rien de personnel. Ces tueurs masqués se font tout
simplement plaisir en tuant, assistent passivement à l’agonie de
leurs victimes, ne profèrent pas de menace, ne s’en réjouissent
pas et n’ont ni volonté de vengeance ni de motivation personnelle
– et c’est justement ce qui m’a horrifié”, explique
l’acteur. “Je ne regarde pas beaucoup de films d’horreur et ce
scénario était le premier du genre depuis longtemps et à sa
lecture j’ai été vraiment choqué. Il y a des rebondissements
inattendus dans le film, mais il y a surtout quelque chose de
profondément choquant et violent dans chacun des meurtres car ils
sont parfaitement absurdes et gratuits”.
En ce qui concerne les tueurs, c’est
surtout leur absence de mobile qui a frappé l’acteur : “Il
semble impossible de comprendre pourquoi ces inconnus se comportent
comme ça. Je pense que c’est leur totale indifférence qui rend le
film aussi tétanisant. Ils n’ont aucune motivation, hormis le
désir de tuer. Et comme on n’a pas l’occasion de découvrir qui
se cache derrière ces inconnus masqués, on ne comprend pas leurs
mobiles. Je pense que c’est cette ambiguïté totale et la
dimension énigmatique du film qui le rendent aussi glaçant. C’est
totalement gratuit et on prend conscience que ces personnages sont
juste à la merci d’un phénomène aléatoire, qu’ils n’ont
même pas provoqué”.
Henderson a apprécié le travail
d’équipe que Roberts a mis en place sur le plateau. “Il est
d’une grande souplesse car il sait exactement ce qu’il veut mais
il n’hésite pas à explorer d’autres pistes pour voir si elles
sont plus adaptées. En tant qu’acteurs, c’est ce qui nous permet
de participer à la fabrication du film”, explique-t-il. “Il est
toujours ouvert à de nouvelles idées et ça stimule notre
créativité”.
#Strangers #PreyAtNight
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