Thriller/Policier/Pas sans défauts, mais super sympa dans son genre
Réalisé par Christian Gudegast
Avec Gerard Butler, Pablo Schreiber, Curtis '50 Cent' Jackson, O'Shea Jackson Jr., Maurice Compte, Evan Jones, Kaiwi Lyman, Mo McRae...
Long-métrage Américain
Titre original : Den Of Thieves
Durée : 02h20mn
Année de production : 2018
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Date de sortie sur les écrans américains : 19 janvier 2018
Date de sortie sur nos écrans : 21 février 2018
Résumé : chaque jour, 120 millions de dollars en liquide sont retirés de la circulation et détruits par la Réserve fédérale de Los Angeles. Un gang de braqueurs multirécidivistes va tenter l’audacieux tout de force de mettre la main dessus. Mais, ils vont se heurter à une unité d'élite de la police qui n’a pas l'intention de jouer dans les règles de l'art. Tous les coups sont permis pour coincer ces gangsters prêts à tout.
Bande annonce (VOSTFR)
Extrait "Le gang" (VOSTFR)
Extrait "Repérages" (VOSTFR)
Extrait "Assaut" (VOSTFR)
Extrait "Première rencontre" (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : CRIMINAL SQUAD est un film de braquage finalement assez classique, mais il est bien fichu et traite efficacement son sujet. Il répond aux envies de son profil d'audience : excès de vitesse, testostérone débordante et mitraillage en règle à gros calibre. Le scénario est bien travaillé, car il traite deux points de vue en parallèle en laissant certains passages hors de notre portée pour nous surprendre à plusieurs reprises. Même si on voit venir quelques rebondissements, il n'en demeure pas moins que l'ensemble est bien amené et jubilatoire à condition qu'on aime ce genre de film.
Le réalisateur, Christian Gudegast, soigne sa mise en scène en donnant de l'impact à l’action, en dynamisant les scènes de dialogue et en faisant monter l'adrénaline aux moments opportuns. Il prend le temps de poser le cadre, de nous faire comprendre les imbrications et de nous guider dans la mise en place de l’intrigue.
Les protagonistes sont un peu caricaturaux, mais les acteurs sont supers. Ils réussissent à nous entraîner dans cette aventure et à nous faire trembler pour eux. Les flics sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire et les braqueurs sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire. Gerard Butler est à la tête de l'équipe en charge d’enquêter sur les braqueurs. Il assure dans le rôle de Nick Flanagan, un mâle dominant qui se joue des règles pour venir piétiner avec détermination les plates-bandes des criminels.
Ces derniers sont menés par Ray Merrimen interprété par Pablo Schreiber qui est très convaincant pour nous faire croire que Ray sait aussi bien jouer des muscles des bras que de ceux de son cerveau.
À ces côtés, Enson Levoux est un bras droit solide et calme interprété par Curtis '50 Cent' Jackson.
Dans son équipe, il y a également Donnie Wilson, interprété par O'Shea Jackson Jr., un gars à la bonne bouille qui sait définitivement se servir d’un volant, mais qui a visiblement du mal à naviguer en eaux troubles, ce qui le rend attachant.
CRIMINAL SQUAD remplit haut la main son contrat de nous divertir avec une histoire travaillée, une réalisation très sympa, des acteurs enthousiasmants. Je vous le conseille, car même s’il n’est pas sans défauts, il permet de passer un bon moment au cinéma en nous réservant quelques surprises.
Le réalisateur, Christian Gudegast, soigne sa mise en scène en donnant de l'impact à l’action, en dynamisant les scènes de dialogue et en faisant monter l'adrénaline aux moments opportuns. Il prend le temps de poser le cadre, de nous faire comprendre les imbrications et de nous guider dans la mise en place de l’intrigue.
Les protagonistes sont un peu caricaturaux, mais les acteurs sont supers. Ils réussissent à nous entraîner dans cette aventure et à nous faire trembler pour eux. Les flics sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire et les braqueurs sont des gros durs auxquels on ne voudrait pas avoir à faire. Gerard Butler est à la tête de l'équipe en charge d’enquêter sur les braqueurs. Il assure dans le rôle de Nick Flanagan, un mâle dominant qui se joue des règles pour venir piétiner avec détermination les plates-bandes des criminels.
Ces derniers sont menés par Ray Merrimen interprété par Pablo Schreiber qui est très convaincant pour nous faire croire que Ray sait aussi bien jouer des muscles des bras que de ceux de son cerveau.
À ces côtés, Enson Levoux est un bras droit solide et calme interprété par Curtis '50 Cent' Jackson.
Dans son équipe, il y a également Donnie Wilson, interprété par O'Shea Jackson Jr., un gars à la bonne bouille qui sait définitivement se servir d’un volant, mais qui a visiblement du mal à naviguer en eaux troubles, ce qui le rend attachant.
CRIMINAL SQUAD remplit haut la main son contrat de nous divertir avec une histoire travaillée, une réalisation très sympa, des acteurs enthousiasmants. Je vous le conseille, car même s’il n’est pas sans défauts, il permet de passer un bon moment au cinéma en nous réservant quelques surprises.
NOTES DE PRODUCTION
(Á ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
CRIMINAL SQUAD explore les liens
parfois étroits qui unissent les membres d’une unité d’élite
des forces de l’ordre du comté de Los Angeles et la plus célèbre
bande de braqueurs de la région, alors que ces derniers cherchent à
s’attaquer à l’impénétrable banque de la Réserve fédérale.
Les films de braquage occupent une place à part dans le cœur du
public : on est fasciné par l’audace des malfaiteurs, bluffé par
leur intelligence, scotché par leur inventivité. On les admire
parce qu’ils sont à la fois des héros et des voyous. Dans
CRIMINAL SQUAD, un groupe de braqueurs de banques exceptionnels
décide de s’attaquer à la Réserve fédérale de Los Angeles sous
le nez des autorités locales, qui les attendent au tournant. Un jeu
du chat et de la souris palpitant qui ne vous laisse pas une minute
pour souffler !
Ce film captivant qui se déroule dans la capitale
mondiale des cambriolages renouvelle le genre du film policier
traditionnel en brouillant la frontière entre le bien et le mal,
prenant ainsi la forme d’un thriller d’action oppressant à
mi-chemin entre le film de casse et le drame psychologique. Il
explore la dynamique entre les personnages de Gerard Butler (LA CHUTE
DE LA MAISON BLANCHE, 300) et Pablo Schreiber (13 HOURS, « Orange Is
the New Black »), des ennemis jurés appartenant à des camps
opposés dont la confrontation sera explosive.
Gerard Butler incarne
« Big Nick » O’Brien, le chef des Régulateurs, l’unité
d’élite de la brigade criminelle du bureau du shérif du comté de
Los Angeles chargée d’enquêter sur une série de braquages non
résolus. Pablo Schreiber interprète quant à lui Ray Merriman,
ancien membre des forces spéciales en liberté conditionnelle et
leader des Hors-la-loi, une bande d’ex-militaires dont l’expertise
et les compétences tactiques leur ont jusqu’à présent permis
d’échapper aux forces de l’ordre.
L’histoire de CRIMINAL SQUAD
est représentative du monde moderne, un monde peuplé d’être
complexes où la frontière entre le bien et le mal n’est pas aussi
clairement définie qu’on aimerait le croire, un monde fait de
multiples nuances dans lequel rien n’est tout à fait blanc ni tout
à fait noir.
FUSILLADES ET STRATÉGIES
Une bande de braqueurs de
haut vol prépare le casse du siècle tandis que la police fait tout
pour les arrêter… CRIMINAL SQUAD revisite un concept familier pour
en donner une vision à la fois originale et intemporelle. Dirigés
par le glacial et flegmatique Ray Merriman (Pablo Schreiber), les
Hors-la-loi ne sont en effet pas des braqueurs ordinaires : ils
agissent avec une précision militaire, planifient méticuleusement
leurs coups et font preuve d’une expertise hors pair – des
compétences acquises au sein des forces spéciales et lors de
séjours en prison. Merriman est secondé par Enson Levoux (Curtis «
50 Cent » Jackson), un père de famille discipliné, et Bosco
Ostroman (Evan Jones), un vétéran aguerri qui est aussi un
talentueux cambrioleur. Ils sont rejoints par leur chauffeur, Donnie
Wilson (O’Shea Jackson Jr.), un ex-détenu au passé mystérieux
devenu barman.
Pour mener à bien le casse du siècle, les
Hors-la-loi vont devoir se montrer plus habiles que les Régulateurs,
la brigade criminelle du département du shérif de Los Angeles qui a
recours à des méthodes peu conventionnelles, souvent à la limite
de la légalité, pour arrêter les criminels les plus dangereux et
les plus insaisissables. Les Régulateurs sont dirigés par « Big
Nick » O’Brien (Gerard Butler), un officier de carrière porté
sur la boisson qui semble exempt de tout sens moral et à qui ses
choix ont coûté sa vie de famille. « Big Nick » ne s’arrêtera
devant rien pour mettre un terme à la série de crimes commis par
Merriman, lequel nargue les autorités depuis plusieurs années déjà
en réalisant des casses toujours plus ambitieux… sans jamais se
faire prendre.
Nick O’Brien est entouré de son protégé, Tony
Zapata (Kaiwi LymanMersereau), un séducteur, Gus Henderson (Mo
McRae), un type aux allures de gangster originaire de South L.A.,
Murphy « Murph » Collins (Brian Van Holt), l’éminence grise aux
nerfs d’acier de la bande, et Benny Magalon, alias « Borracho »
(Maurice Compte), un parieur alcoolique particulièrement doué pour
recruter des indics.
Après une opération visant à s’emparer d’un
véhicule blindé qui a dérapé et viré à la fusillade, faisant
plusieurs morts parmi les vigiles et les forces armées, les
Hors-la-loi se retrouvent dans la ligne de mire des Régulateurs.
Très vite, il est évident qu’aucun des deux camps ne respecte les
règles établies.
Ébranlé par l’échec de ce braquage, Merriman
décide de réaliser le plus ambitieux des casses en infiltrant la
Réserve fédérale de Los Angeles pour y dérober 30 millions de
dollars de billets impropres à la circulation et destinés à être
détruits… s’accaparant ainsi de l’argent qui ne manquera à
personne. Après d’importantes recherches et la mise au point de
tous les détails, le plan est mis en œuvre et les Hors-la-loi se
retrouvent forcés de prendre part à un jeu du chat et de la souris
de plus en plus tendu, tandis que les Régulateurs s’efforcent de
les relier à une série de braquages non résolus tout en anticipant
leurs actions.
Il n’y a ni héros, ni méchants dans cet
affrontement complexe, simplement des ennemis expérimentés de force
égale. La série de confrontations de plus en plus intenses
auxquelles se livrent les personnages donne à la ville de Los
Angeles des allures d’échiquier géant sur lequel chaque équipe
prend stratégiquement à l’autre ses pions, ses tours, ses fous,
ses cavaliers et sa reine dans l’espoir d’être la première à
mettre l’adversaire échec et mat.
LE RÉALISATEUR
Christian
Gudegast passe avec CRIMINAL SQUAD à la mise en scène et à la
production, après avoir été le coscénariste de LA CHUTE DE
LONDRES dont Gerard Butler était le héros. Il retrouve son complice
d’écriture, Paul Scheuring, avec qui il avait signé UN HOMME À
PART, réalisé par F. Gary Gray, avec Vin Diesel.
L’idée de
CRIMINAL SQUAD a germé dans l’esprit de Christian Gudegast en
2002. Le scénariste lisait alors Where the Money Is, un essai sur la
manière dont Los Angeles est devenue la capitale mondiale des
braquages de banque, lorsqu’une photo publiée dans le Los Angeles
Times a attiré son attention. Le cliché montrait les monceaux
d’argent conservés à la Réserve fédérale. Ces deux éléments
ont fait naître chez lui l’idée d’une histoire qu’il a écrite
et qui est à l’origine du film.
Il s’est particulièrement
intéressé aux relations complexes entre les cambrioleurs de banques
professionnels et les policiers qui les traquent. Il déclare : «
J’ai été fasciné par la singularité de leurs mondes et la
manière dont ces deux secteurs opèrent. Comprendre ce qu’ils font
et pourquoi ils le font a été le moteur de ce film. »
Christian
Gudegast a imaginé une histoire basée sur les personnages qui
réinvente le genre du film de casse traditionnel en mettant en scène
d’ex-militaires athlétiques au mode de vie sain animés davantage
par le désir de réussir une mission difficile que par l’appât du
gain, et des policiers ayant un penchant pour l’alcool, la violence
et les clubs de strip-tease. Il s’éloigne ainsi des archétypes
traditionnels associés à ces deux types de personnages. Pour donner
vie aux Hors-la-loi et aux Régulateurs, le réalisateur s’est
inspiré de criminels et d’officiers de police qu’il a côtoyés.
Malgré de nombreux défis en termes de développement et de
production, les producteurs Tucker Tooley et Mark Canton, qui ont
respectivement rejoint le projet en 2006 et 2008, ont toujours
soutenu le film. Tucker Tooley déclare : « Je connais Christian
depuis presque vingt ans et j’ai produit le premier film qu’il a
écrit. Nous avons tenté de monter CRIMINAL SQUAD à plusieurs
reprises au cours des dix dernières années, mais pour une raison ou
une autre, ça a toujours échoué à la dernière minute, ce qui ne
nous a pas empêchés d’insister. »
Mark Canton ajoute : «
Lorsqu’on a foi dans un projet, il faut faire preuve de
persévérance et s’entourer des bonnes personnes pour le mener à
bien. »
Malgré le vif intérêt d’autres producteurs et
réalisateurs, Christian Gudegast tenait à mettre lui-même son
scénario en scène, une décision soutenue par Tucker Tooley et Mark
Canton. Ce dernier note : « Malgré son inexpérience, Christian
était de taille à réaliser son premier film. Son degré de
préparation était extraordinaire. Pendant tout le temps qu’il a
fallu pour monter le projet, il a pris des photos qu’il a
rassemblées dans des look-books ; il a fait des tests vidéo et
rencontré de nombreux acteurs. Il n’a rien laissé au hasard. Il
avait tourné le film au moins un millier de fois dans sa tête et
savait exactement ce qu’il voulait. »
LES PERSONNAGES
Duel au
sommet : Merriman vs. « Big Nick » O’Brien
Chacun des deux
groupes mis en scène par le film a un chef à sa tête : Merriman
pour les Hors-la-loi, « Big Nick » O’Brien pour les Régulateurs.
Les deux hommes sont des adversaires de force égale, des hommes
appartenant à des camps opposés mais qui ont des points communs et
éprouvent un certain respect mutuel. Ils viennent du même milieu,
et bien qu’ils ne se connaissent pas, ils se comprennent.
Intimidants, ils ne se laissent pas eux-mêmes facilement intimider,
c’est pourquoi le choix de leurs interprètes était essentiel pour
parvenir au parfait équilibre et explorer la dualité entre les deux
personnages.
Merriman et O’Brien se livrent une guerre
psychologique. Des deux, il est difficile de dire qui est le chat et
qui est la souris. Ils ne se craignent pas l’un l’autre, leur
affrontement est donc inévitable. O’Brien et les Régulateurs
défient Merriman et sa clique avec désinvolture dans un restaurant
japonais ; « Big Nick » nargue son adversaire en lui rappelant
l’époque où ils jouaient au football américain dans des équipes
rivales. C’est sa manière de faire comprendre à Merriman qu’il
sait qui il est, qu’il va l’attraper et que le jeu du chat et de
la souris prendra bientôt fin. Merriman répond à la provocation
d’O’Brien posément, en lui expliquant qu’il dîne en famille
et qu’il ne tient pas à ce que la situation dégénère… quand
bien même la tension est à son comble.
Dans une des scènes les
plus intenses du film, Merriman et les Hors-la-loi se trouvent au
stand de tir lorsque O’Brien fait son apparition. Il les dépasse
et s’installe à un poste de tir inoccupé, pointe son arme sur sa
cible et tire plusieurs coups successifs avant d’établir un
contact visuel avec Merriman. Leur entraînement prend alors des
allures de duel à distance. Tandis que Big Nick s’apprête à
reprendre ses tirs, Merriman répond en déchargeant plusieurs
chargeurs sur sa cible, faisant ainsi la démonstration de ses
talents dans un tonnerre assourdissant. Les Hors-la-loi remballent
alors leurs armes et quittent le champ de tir, n’échangeant rien
de plus que des regards avec O’Brien. Curieux, ce dernier se rend à
la place qu’occupait Merriman pour examiner sa cible et découvre
que le cœur en est criblé de balles. Bien qu’aucun mot ne soit
échangé au cours de cette scène, les actes des personnages parlent
d’eux-mêmes.
Les deux hommes se retrouvent à nouveau face-à-face
après qu’O’Brien a passé la nuit chez une magnifique danseuse
exotique qui se révèle être la compagne de Merriman, Holly.
Merriman rentre chez lui au petit matin alors qu’O’Brien sort de
la salle de bains. Ils se jaugent alors brièvement, c’est la
première fois qu’ils sont aussi près l’un de l’autre.
Merriman passe alors dans une autre pièce et O’Brien s’en va.
Une fois de plus, ils n’échangent aucune parole mais leur silence
est éloquent et annonciateur de l’inévitable confrontation qui se
dessine...
« Big Nick » O’Brien
Gerard Butler a attendu plusieurs
mois avant de lire le scénario de CRIMINAL SQUAD, malgré la
pression de son agent. Il explique : « J’étais surmené. Mon
agent n’arrêtait pas de me demander si je l’avais lu mais je
n’étais tout simplement pas dans le bon état d’esprit. Et puis
un weekend, je me suis lancé, et j’ai été captivé. C’était
incroyable, et j’ai immédiatement appelé mon agent pour lui
demander pourquoi diable il ne m’avait pas encouragé à lire ce
script plus tôt ! »
L’acteur s’est particulièrement intéressé
au personnage de « Big Nick » O’Brien et a fait preuve d’un
engagement sans faille durant le long processus de développement du
film, jusqu’à le produire avec son partenaire de production Alan
Siegel.
Gerard Butler et Christian Gudegast se sont retrouvés autour
de nombreux dîners mouvementés pour façonner le personnage. Le
réalisateur commente : « « Big Nick » est une force de la nature
qui dévore tout ce qui se trouve à sa portée. Sa seule présence
suffit à imposer son autorité. C’est un personnage de dur qui a
aussi de l’humour – une nécessité quand on bosse dans la
brigade criminelle et qu’on passe son temps à poursuivre les pires
truands. Nous avons creusé le personnage jusqu’à ce qu’il n’ait
plus aucun secret pour nous et je dois dire que Gerard m’a beaucoup
impressionné. »
À propos de son personnage, l’acteur déclare :
« Il évolue dans un milieu extrêmement dangereux où il faut être
prêt à tout pour avoir une longueur d’avance sur son adversaire.
Au début, on pense avoir affaire à une tête brûlée mais au fil
de l’histoire, on découvre un homme à la personnalité obsessive
soumis à une pression colossale. « Big Nick » a sacrifié sa vie
personnelle à son métier et cela lui coûte énormément sur le
plan émotionnel. »
« Ce qui me plaît dans CRIMINAL SQUAD,
poursuit Gerard Butler, c’est qu’il me rappelle nombre de mes
films préférés : BUS 657, HEAT ou encore UN APRÈSMIDI DE CHIEN et
FRENCH CONNECTION, sans pour autant en être une pâle copie. Même
s’il s’agit d’un film de braquage complexe, CRIMINAL SQUAD est
étonnamment émouvant et pourrait bien devenir un classique du
genre, en particulier grâce à ses personnages. »
Ray Merriman
Au
sujet de son personnage, Pablo Schreiber déclare : « Merriman vient
de sortir de prison après six années derrière les barreaux, et il
a longuement préparé ce moment. Il rassemble ses hommes en quête
d’un gros coup et apprend que la Réserve fédérale de Los Angeles
n’a jamais été cambriolée… C’est sa manière à lui
d’essayer de retrouver le frisson de ses années dans l’armée. »
Merriman et ses Hors-la-loi partagent un même passé militaire qui
se révèle très utile. Pablo Schreiber raconte : « Ils parlent le
même langage et se comprennent parfaitement, que ce soit sur le plan
tactique ou sur celui des déplacements. Ils forment une équipe bien
huilée et ultra efficace. »
Pablo Schreiber avait retenu
l’attention de Christian Gudegast depuis son travail dans 13 HOURS
et UN CRIME DANS LA TÊTE. En acceptant le rôle, l’acteur n’était
en effet pas tout à fait en territoire inconnu. Il explique : « Je
possédais quelques connaissances en matière d’armes à feu grâce
à mon expérience dans 13 HOURS de Michael Bay, qui s’est révélée
particulièrement utile. Ce léger avantage m’a permis, à l’image
de mon personnage, d’endosser naturellement le rôle de meneur au
sein du groupe. Nous avons travaillé avec un conseiller technique
qui nous a beaucoup appris et avons passé énormément de temps sur
le champ de tir. Apprendre à manier les armes ensemble nous a
vraiment préparés au tournage. »
Cet intense entraînement a en
effet porté ses fruits, comme l’explique Pablo Schreiber : « Il y
a une scène dans laquelle « Big Nick » débarque au champ de tir
pour intimider Merriman et ses hommes. Il vise une cible et se met à
tirer à un rythme normal. En réponse, mon personnage vide quatre
chargeurs sur sa cible en quelques secondes, ce qui est en soi une
prouesse. Il a fallu que j’apprenne à maîtriser la technique qui
permet de recharger une arme en une fraction de seconde. »
Tandis
que Gerard Butler incarne un « Big Nick » O’Brien arrogant et
impétueux, Pablo Schreiber livre une interprétation d’une extrême
sobriété. Christian Gudegast, que la discipline et l’intensité
de l’acteur ont impressionné, déclare : « Pablo est impeccable
dans ce rôle. Il parvient à susciter la peur par sa simple
présence. Il n’est jamais aussi bon que dans les moments
d’entre-deux et ne surjoue à aucun moment. »
L’acteur confie
cependant avoir été intrigué par l’absence de peur chez son
personnage et précise : « Merriman est nihiliste, il n’a pas peur
de la mort et en a même accepté l’idée, mais s’il doit mourir,
il veut que ce soit selon ses propres termes. Il n’entend pas
laisser à Nick le plaisir de le coffrer. »
Enson Levoux : criminel
et père de famille
Dans le rôle d’Enson Levoux, le bras droit de
Merriman, Curtis « 50 Cent » Jackson livre le portrait intense et
discret d’un homme qui est parvenu à se construire une vie de
famille en parallèle de ses activités criminelles. Levoux et
Merriman sont unis par des liens profonds et une longue histoire. Ils
ont été coéquipiers au sein de l’équipe de football de leur
lycée puis ont rejoint les Marines ; ils ont été déployés et ont
raccroché les armes ensemble. Mais très vite, ils ont pris
conscience que la vie civile ne pourrait pas leur offrir l’adrénaline
à laquelle ils s’étaient habitués.
Curtis Jackson a découvert
le scénario de CRIMINAL SQUAD il y a six ans et a immédiatement
contacté le réalisateur. Il raconte : « Christian m’a montré
l’incroyable look-book qu’il avait réalisé et dans lequel
l’univers du film était détaillé jusque dans les moindres
nuances : texture, couleurs, tout était là. Il était évident que
sa vision était le fruit d’une longue réflexion. Dès lors, j’ai
su qu’il fallait absolument que je prenne part au projet. J’ai
alors croisé Tucker Tooley lors de la soirée des Golden Globes et
je suis allé droit sur lui, même si le cadre ne s’y prêtait pas.
J’ai joué au rappeur et je lui ai dit sans fioriture que je tenais
à jouer dans ce film. Il a dû se demander ce qui me prenait, mais
au moins le message est passé ! Peu après, il a changé de société
mais il avait tellement foi en ce projet qu’il l’a emmené avec
lui. Plusieurs années se sont écoulées et lorsque j’ai enfin eu
l’occasion de lui reparler du film, il m’a confié qu’il se
souvenait très bien de cette rencontre. C’était il y a cinq ans
et aujourd’hui je suis dans le film ! »
Autrefois expert en
explosifs quand il était dans les forces spéciales, Enson Levoux
est un homme qui parle peu et en dit plus par un simple regard que
par un long dialogue. Il est cependant à l’origine d’un des
rares moments humoristiques du film lorsqu’en père
ultra-protecteur, il demande aux Hors-la-loi de l’aider à
intimider le jeune homme qui vient chercher sa fille pour une soirée
dansante.
Cette scène souligne l’un des thèmes majeurs du film,
celui de la famille, qu’elle soit biologique ou pas. Le fait que
les Hors-la-loi se soutiennent mutuellement, comme n’importe quelle
famille, leur permet d’être plus efficaces sur le terrain.
Enson
Levoux est marié et père de cinq enfants. Contrairement à
Merriman, qui n’a jamais laissé quiconque entrer dans sa vie pour
ne pas le détourner de sa mission, il s’est rendu vulnérable.
Pour Tucker Tooley, Levoux est un des personnages les plus attachants
du film. Il explique : « C’est celui dont la décision concernant
ce braquage et sa loyauté envers Merriman est la plus difficile car
c’est lui qui a le plus à perdre. »
Tandis que l’affrontement
final approche, il devient évident que Levoux compense son manque
d’éloquence par un raisonnement stratégique hors pair et une
impressionnante puissance de feu. Il n’y a pas de doute : en cas de
fusillade, il est le partenaire idéal à avoir à ses côtés.
Donnie le chauffeur
L’équipe du film a eu beaucoup de mal à
trouver l’acteur idéal pour incarner Donnie, un criminel à la
fois candide et rusé, jusqu’à ce que Christian Gudegast découvre
O’Shea Jackson dans N.W.A. – STRAIGHT OUTTA COMPTON. Il se
souvient : « J’ai su qu’il serait parfait dans le rôle de
Donnie parce qu’il possède non seulement une décontraction toute
californienne mais également une grande intelligence. »
Le
réalisateur poursuit : « O’Shea donne vie au personnage en
l’étoffant audelà du scénario, et il s’en sort remarquablement
bien face à des acteurs de la trempe de Pablo et Gerard. »
Les
Hors-la-loi ont besoin d’un chauffeur et Donnie correspond
exactement à celui qu’ils cherchent : c’est à la fois un
talentueux mécanicien et un pilote hors pair. Il détient d’ailleurs
le record du plus important excès de vitesse de Californie : il a
été contrôlé à plus de 286 km/h, ce dont il tire une grande
fierté.
De son personnage, O’Shea Jackson dit : « Donnie est la
dernière recrue des Hors-la-loi, et à ce titre, il doit encore
faire ses preuves. Ses partenaires continuent à le mettre à
l’épreuve pour s’assurer de sa motivation avant de l’intégrer
pleinement au groupe. « Big Nick » surveille les Hors-la-loi depuis
quelque temps et réalise très vite qu’il a affaire à une
nouvelle tête. Il vient alors intimider Donnie, qu’il considère
comme le maillon faible du groupe, sur son lieu de travail. Et pour
mettre de l’huile sur le feu, il fait savoir aux autres qu’il le
surveille. »
Donnie prouve cependant sa loyauté envers les
Hors-la-loi et joue son rôle dans leur plan en devenant livreur pour
un restaurant chinois, ce qui lui permet d’infiltrer la Réserve
fédérale. Il est le seul membre de l’équipe à pénétrer dans
le bâtiment ultra sécurisé, par conséquent, il est la clé de
voûte du plan de Merriman.
Bosco
La bande est complétée par Evan
Jones dans le rôle de Bosco Ostroman, un braqueur aussi attaché à
son bien-être qu’à ses activités criminelles. L’acteur déclare
: « Ce qui me plaît chez ces personnages, c’est que ce sont a
priori des hommes bien sous tous rapports. Ils font du sport et sont
en parfaite condition physique. On ne les voit jamais boire ou fumer,
et on ne les entend jamais jurer. J’ai donc pris plaisir à jouer
quelqu’un qui mène une vie semble-t-il ordinaire la journée, mais
qui, une fois la nuit tombée, enfreint la loi en commettant les
crimes les plus dangereux qui soient. »
Du côté des Régulateurs
«
Big Nick » est quant à lui entouré par une galerie de personnages
hétéroclites. Ceux-ci possèdent une connaissance sans équivalent
de ce que l’ancien officier de police Jay Dobyns, qui a formé les
acteurs, appelle « le théâtre urbain ».
Kaiwi Lyman-Mersereau
incarne Tony Zapata, un homme à femmes au charme magnétique qui est
le protégé de Nick. Il déclare : « Nous avons tous sympathisé
dès le premier dîner au boot camp. Chacun des Régulateurs
représente une pièce d’un grand puzzle, et à cet égard, Tony
joue son rôle à merveille. »
Mo McRae, qui interprète Gus
Henderson, et Brian Van Holt, qui campe Murphy « Murph » Collins,
un flic de la vieille école, se sont glissés dans la peau de leurs
personnages en apprenant à se déplacer comme les membres des forces
de police. Ils ont également fait en sorte que la camaraderie qui
règne entre leurs personnages soit authentique. Tous deux ont des
amis et des proches qui sont dans les forces de l’ordre, c’est
pourquoi il était important pour eux de les représenter de manière
réaliste.
Benny « Borracho » Magalon, incarné par Maurice Compte,
est le membre le plus instable des Régulateurs. C’est un
alcoolique doublé d’un joueur compulsif, un professionnel
consciencieux qui est aussi un émouvant loser. Il déclare : «
Christian est parvenu à associer toutes ces personnalités de
manière harmonieuse. Plus important encore, il a créé un
environnement qui nous a permis d’étoffer ces personnages et de
nous les approprier. »
BOOT CAMP POUR GROS DURS
Pour s’assurer que
les personnages manient correctement les armes à l’écran,
Christian Gudegast a fait suivre à ses acteurs une rigoureuse
préparation physique de deux semaines en amont du tournage. Chaque
groupe s’est entraîné séparément, de manière à développer la
camaraderie au sein des Hors-la-loi et des Régulateurs, et afin que
les acteurs apprennent à se comporter comme leurs personnages.
En
raison de la chorégraphie minutieuse des scènes d’action du film,
il était essentiel que les acteurs aient une bonne connaissance de
leurs armes et qu’ils sachent comment se déplacer avec elles.
Jamie Marshall, producteur exécutif et réalisateur de la deuxième
équipe de CRIMINAL SQUAD, commente : « Les conseillers à qui
Christian a fait appel ont fait passer le film au niveau supérieur.
Ils ont joué un rôle déterminant dans le développement de
l’attitude et de l’énergie émotionnelle des acteurs. »
Les
Hors-la-loi ont été formés par Paul Maurice, actuellement en
service actif avec les forces armées américaines, au sein
desquelles il entraîne les soldats au perfectionnement des manœuvres
tactiques et du maniement des armes. Le réalisateur déclare : «
Paul a donné énormément d’assurance aux Hors-la-loi. Ils se sont
entraînés très dur et ont passé des heures sur le pas de tir pour
parvenir à réaliser des mouvements fluides. Ils ont ainsi appris à
charger, décharger et changer leur chargeur sans même avoir à y
penser. La manière dont ils manient les armes à feu dans le film
est tout simplement impressionnante, et c’est grâce à Paul. »
Les Régulateurs ont quant à eux travaillé avec Jay Dobyns, un
agent infiltré du département antigang de la police de Los Angeles
aujourd’hui à la retraite. Jay Dobyns a rencontré Christian
Gudegast en 2006, alors qu’il était encore en service. Il raconte
: « L’authenticité est incontournable pour Christian. Nous avons
souvent discuté de la meilleure façon de traduire la réalité dans
le scénario et à l’écran, qu’il s’agisse de la manière dont
les personnages portent et pointent leurs armes ou de leur façon de
se déplacer avec elles et de se comporter dans leurs véhicules. »
L’aide de Jay Dobyns s’est révélée tellement précieuse que le
réalisateur s’est librement inspiré de lui pour créer le
personnage de « Big Nick », ainsi que de ses anciens partenaires
pour créer les autres Régulateurs. Gerard Butler est même allé
jusqu’à s’approprier le vocabulaire et la gestuelle de l’ancien
officier pour donner plus de profondeur et d’authenticité à son
interprétation.
Jay Dobyns déclare : « Au début du boot camp,
j’ai confié aux acteurs que mon objectif était que les policiers
qui verraient le film soient bluffés par l’authenticité de leur
performance. Notre travail a donc eu pour but de rendre les
personnages les plus réalistes possible. » Les acteurs se sont
ainsi exercés avec la plus grande précision aux techniques et
tactiques utilisées par les agents en civil.
Les deux groupes sont
animés par des dynamiques différentes. Les Régulateurs ont ainsi
noué des liens chaleureux et passé de nombreuses soirées ensemble,
tandis que les Hors-la-loi sont restés très professionnels. De
cette différence d’approche dépend la justesse de leur
comportement à l’écran, car les Régulateurs sont des
patrouilleurs, alors que les Hors-la-loi forment une unité militaire
dont la structure repose sur leur formation individuelle au sein des
forces spéciales.
Durant leur entraînement, les deux groupes ont
utilisé de vraies armes à feu afin de se familiariser avec leur
poids, puis ils se sont exercés avec des fusils de paint-ball à
tirer en marchant, en courant et en sautant.
Jay Dobyns observe : «
En tant qu’anciens membres des forces spéciales, les mouvements
des Hors-la-loi sont plus fluides. Ils ont également de plus gros
fusils et davantage de munitions, ce qui est tout à fait réaliste,
car la plupart du temps, l’arsenal de la police ne fait pas le
poids face à celui des criminels. Mais l’intérêt de l’histoire
repose précisément sur le fait que les Régulateurs doivent
surmonter ce handicap grâce à leur audace et leur expérience
commune. »
Pablo Schreiber se souvient : « C’était amusant de
croiser les Régulateurs lorsqu’on quittait le terrain
d’entraînement, ou vice-versa. C’était l’occasion de se
jauger et de se jeter des regards pleins d’animosité, mais aussi
de s’envoyer des vannes à distance. Cela nous a permis de cultiver
une saine rivalité qui a été particulièrement bénéfique pour
Gerard et moi, car c’est elle qui est à l’origine de la tension
palpable entre nos personnages. »
L’ESTHÉTIQUE DU FILM
Bien que
l’action de CRIMINAL SQUAD se déroule à Los Angeles, le film ne
met pas en scène les quartiers les plus glamours de la ville mais
ceux situés au sud de l’agglomération – El Segundo, Torrance,
Gardena, Hawthorne, Palos Verdes, Long Beach et Lakewood – qui ont
rarement été filmés. Christian Gudegast, originaire de la région
et fasciné par sa diversité sociale, commente : « Il s’agit de
villes ouvrières où se côtoient blancs, noirs, latinos et
Polynésiens et où l’on croise aussi bien des punks que des
skateurs, des surfeurs ou des membres de gangs. L’identité de
chacun de ces groupes repose majoritairement sur les vêtements
qu’ils portent et les voitures qu’ils conduisent. »
Cependant,
pour des raisons financières et logistiques, le film a dû être
tourné à Atlanta, ce qui a engendré un défi unique pour la
production. Christian Gudegast, très pointilleux sur les détails et
l’authenticité, avait préalablement photographié chacun des
lieux mentionnés dans le scénario et rassemblé de nombreuses
références visuelles sur les bars, les rues, les bâtiments et même
les habitants de la région. Aucun détail n’a échappé à son
objectif.
Il confie : « Lorsque l’équipe de production est
arrivée à Atlanta, j’ai été très exigeant sur la manière de
reproduire ces éléments. Il fallait que tout soit parfait jusque
dans les moindres détails, qu’il s’agisse des fresques murales,
de la palette de couleurs ou des jantes des voitures. »
Lumière et
cadrage
Lorsque Christian Gudegast et le directeur de la photographie
Terry Stacey (MES VIES DE CHIEN, ELVIS & NIXON) ont commencé à
évoquer l’esthétique du film, ce dernier a mentionné le nom du
photographe Andreas Gursky. Le réalisateur confie : « J’ai
immédiatement su que Terry et moi parlions le même langage visuel
car mes murs sont recouverts de clichés de Gursky. »
Un des défis
auxquels Terry Stacey et l’équipe chargée des repérages ont été
confrontés a été de dénicher à Atlanta des zones industrielles
plates similaires à celles de Los Angeles. Une tâche ardue car la
capitale de l’État de Géorgie, à l’inverse de Los Angeles, est
plutôt vallonnée et verdoyante. Mais les efforts de l’équipe ont
porté leurs fruits, les spectateurs auront ainsi du mal à croire
que le film n’a pas été tourné dans la Cité des Anges.
Le
directeur de la photographie déclare : « Le plus difficile a été
de recréer l’atmosphère de Los Angeles. Le soin avec lequel nous
avons choisi les décors s’est également appliqué à l’image.
Nous avons opté pour une esthétique qui évoque la chaleur
californienne, entre brouillard de pollution et lumière dorée, et
ultra-réaliste. Pour les scènes de nuit, nous avons joué sur les
éléments naturels et fait le choix d’une lumière bleue, froide
et métallique. »
Pour parfaire le style visuel du film, Terry
Stacey a également opté pour une prise de vues fluide et viscérale
qui met la caméra dans la position d’un voyeur. Il explique : «
Pour filmer Nick et les Régulateurs, nous avons la plupart du temps
utilisé une caméra portée car j’ai pensé qu’il serait
intéressant que le personnage entre et sorte du cadre pour donner
l’impression qu’on tente de rester à son contact. Les mouvements
de la caméra sont donc assez brusques et reflètent l’univers
fracturé dans lequel évolue Nick. »
À l’inverse, pour filmer
Merriman et sa bande, le chef opérateur a préféré la maîtrise et
la précision. Il observe : « Nous avons eu beaucoup plus recours à
la grue et au Steadicam pour illustrer le contrôle dont fait preuve
Merriman en toute circonstance. »
Les décors
Christian Gudegast a
également travaillé en étroite collaboration avec la chef
décoratrice Kara Lindstrom (LILA & EVE, CRUSH) dont le talent a
particulièrement impressionné le producteur Tucker Tooley. Il
déclare : « Elle est parvenue à recréer des lieux parfaitement
identiques à ceux de Los Angeles à partir d’espaces simplement
délimités par quatre murs. Nous avons fait une rapide visite du
bâtiment de la banque fédérale au cours de laquelle nous n’avons
pas été autorisés à prendre de photos, mais Kara a réussi à le
reproduire de mémoire. »
La chef décoratrice commente : « Pour
moi, CRIMINAL SQUAD est un film sur la contrainte et la liberté. Il
met en scène beaucoup d’espaces restreints et autant de grands
espaces. Le défi a donc consisté à créer un monde qui rétrécit
progressivement jusqu’à se refermer sur les personnages avant de
s’ouvrir à nouveau, et ainsi de suite. »
Recréer la Réserve
fédérale s’est révélé particulièrement difficile. Kara
Lindstrom déclare : « On s’imagine la Réserve fédérale comme
une superforteresse high-tech, un lieu ultra sécurisé et
automatisé, mais puisqu’il s’agit d’un bâtiment
gouvernemental, il est également très épuré et fonctionnel. Mon
objectif était donc de créer quelque chose à la fois d’utilitaire
et de visuellement intéressant. La sécurité repose sur le fait que
les employés sont constamment observés – que ce soit par leurs
collègues, leurs supérieurs ou des caméras. J’ai donc opté pour
un bâtiment de verre, d’acier et de béton. »
La boutique de
doughnuts qu’on voit dans la scène d’ouverture du film fait
partie des décors préférés de la chef décoratrice car elle
contribue à instaurer une atmosphère propre à Los Angeles. Elle
déclare : « Los Angeles est une ville dans laquelle se mélangent
plein d’influences culturelles différentes, c’est pourquoi j’ai
imaginé que cette échoppe avait d’abord appartenu à une famille
américano-mexicaine qui a fait réaliser la fresque représentant
Notre-Dame de Guadalupe sur la façade, avant d’être rachetée par
une famille coréenne qui a également marqué le lieu de son
empreinte. Toutes ces cultures se superposent les unes aux autres
pour créer une atmosphère multiculturelle – exactement comme au
sein des Hors-la-loi et des Régulateurs. »
Les costumes
En
préparant le film, Christian Gudegast s’est inspiré du style
vestimentaire des habitants de Los Angeles qu’il a photographiés.
Il a ainsi noté leurs préférences en matière de chaussures, de
chemises, de jeans et de boucles de ceinture, mais également de
montres, de chapeaux, de bijoux et de tatouages. Il a ensuite remis
ses recherches au chef costumier Terry Anderson (JANE GOT A GUN,
ALBERT À L’OUEST).
Le chef costumier, conscient de l’importance
que revêtait chaque détail de l’apparence des personnages aux
yeux du réalisateur, se souvient : « En lisant le scénario pour la
première fois, j’ai été impressionné par le soin avec lequel
Christian décrivait les personnages. Il connaît les quartiers dont
ils sont originaires, leurs habitants et évidemment leur style. Nous
avons même intégré les petites différences vestimentaires qui
distinguent les quartiers dont sont issus chacun des personnages. »
Il était crucial que le personnage de Bosco soit représenté de
manière réaliste, et le chef costumier y est brillamment parvenu.
Le réalisateur commente : « Aucun détail n’a échappé à Terry.
Comme Bosco vient d’Huntington Beach, il a opté pour un pantalon
Dickies, de vieilles Converse et un débardeur agrémentés d’une
chaîne en or et d’une chaîne de portefeuille qui lui donnent
l’air d’un vrai gangster de Californie du Sud. »
Pour Terry
Anderson, le principal défi a été la similitude de l’apparence
des Hors-la-loi et des Régulateurs. Il explique : « Leur style est
celui de South Bay et plus généralement du sud de L.A., avec des
références urbaines qui renvoient subtilement à l’univers des
gangs. Nous avons porté une attention particulière aux marques que
portent les personnages et qui sont autant d’indices visuels du
quartier dont ils sont originaires et de la manière dont ils
compartimentent leur vie. »
Il ajoute : « Le principal enjeu pour
moi était de me montrer à la hauteur du scénario de Christian et à
son profond ancrage dans la culture de cette ville. J’aimerais que
le film reste comme un instantané de la cité telle qu’on l’a
rarement vue au cinéma. »
Les tatouages
Pour parfaire les costumes
de Terry Anderson, le chef du département maquillage Allan Apone
(DUNKERQUE, SUICIDE SQUAD) a été chargé de créer les tatouages
des personnages. Il déclare : « Christian voulait que les
Régulateurs aient tous le même tatouage, un squelette portant un
pistolet fumant et des cartes à jouer. Ils forment une unité très
soudée, turbulente mais solidaire. Les Hors-la-loi sont quant à eux
impassibles. Ils n’ont pas besoin d’être expansifs pour former
une équipe de choc. »
Chaque acteur avait une idée des tatouages
qui permettraient de souligner le parcours de son personnage, ce qui
a rendu le travail d’Allan Apone d’autant plus important. Il
explique : « Il y a beaucoup d’éléments aisément identifiables
dans le film, comme les tatouages qui revendiquent l’appartenance à
un gang d’Huntington Beach, de South Bay ou de Ventura et qui ont
été créés sur mesure pour chaque personnage. »
Le maquilleur a
aussi dû être particulièrement attentif à la signification de
tous les tatouages, d’autant plus que chaque personnage en porte
plusieurs. Grâce aux recherches minutieuses du réalisateur, chacun
de ceux arborés par les personnages, qu’ils soient l’emblème
d’une prison militaire, d’une ville du sud de la Californie ou du
département du shérif, raconte une histoire spécifique et possède
sa propre police d’écriture. Tous ces détails participent à
rendre les personnages encore plus riches.
LES ARMES
Sur le tournage
d’un film qui nécessite une telle quantité d’armes à feu, le
rôle de l’armurier est crucial car les acteurs manient des armes
tactiques et tirent plusieurs dizaines de milliers de cartouches à
blanc. Les scènes doivent sembler authentiques et être tournées en
toute sécurité. Pour ce faire, l’équipe de CRIMINAL SQUAD a fait
appel à l’experte en armement Janette Latrelle (WORLD INVASION :
BATTLE LOS ANGELES, G.I. JOE : CONSPIRATION), l’une des rares
femmes armuriers de l’industrie cinématographique.
Janette
Latrelle, qui a commencé à collectionner les armes à feu à l’âge
de 18 ans, s’est entraînée avec les mêmes armes que celles
utilisées par les acteurs et a formé ces derniers lors de leur
préparation physique. Elle déclare : « Pour éviter toute blessure
ou incident, la sécurité est primordiale. Une arme à feu peut
gravement blesser ou tuer quelqu’un, il est donc essentiel que tout
le monde sache ce qu’il fait. Les Hors-la-loi utilisent des armes
militaires capables de tirer 30 coups d’affilée. Lorsque les
acteurs s’entraînaient sur le terrain, ils se mettaient à bonne
distance les uns des autres, mais ça n’est pas aussi évident sur
un tournage lorsqu’il y a quelque chose comme 200 personnes à
proximité immédiate. Il faut alors être très conscient des
choses. »
Le producteur exécutif Jamie Marshall a été stupéfait
par la technique des acteurs et la volonté de l’équipe de recréer
des fusillades réalistes. Il déclare : « J’ai travaillé avec
John Woo à plusieurs reprises et ce que je ne trouve pas réaliste
dans ce genre de films, c’est que les personnages ne semblent
jamais être à court de munitions. C’est pourquoi j’ai trouvé
fantastique de voir les acteurs de CRIMINAL SQUAD recharger leurs
armes devant la caméra en temps réel car cela nous permet de rester
dans l’histoire. C’est chaotique et palpitant, mais c’est
surtout réaliste. »
Tournée sur 10 des 52 jours qu’a duré le
tournage, la fusillade la plus intense du film se déroule sur
Alameda Corridor, la voie rapide qui relie les ports de Los Angeles
et Long Beach. Pour la réaliser, la production a fait boucler un
périmètre englobant quatre pâtés de maisons et une portion de
plus de 500 mètres d’autoroute. 250 véhicules, dont 50 ont été
détruits, et pas moins de 10 000 balles ont été nécessaires au
tournage de la séquence. Pour intensifier la scène, le réalisateur
a choisi de ne pas utiliser de musique. L’action est donc définie
par le seul bruit des tirs en rafales et de leur impact sur les murs,
la carrosserie des voitures et leurs victimes.
Bien que
continuellement contrarié par des conditions météorologiques
changeantes, Terry Stacey a finalement réussi à recréer la portion
d’Alameda Corridor sur laquelle se déroule l’infernale
confrontation. En optant pour des longues focales et des plans
larges, il a pu filmer les personnages individuellement et de manière
très dynamique tout en maintenant l’illusion que l’action se
déroule à Los Angeles.
Gerard Butler était très enthousiaste à
l’idée de relever le défi de cette scène. Il raconte : « Ce qui
me plaît, c’est qu’elle intervient une fois qu’on s’est
attachés aux personnages et qu’elle se déroule au pire endroit et
au pire moment. Tout le monde est pris au piège, c’est comme si
l’enfer se déchaînait sur Terre. C’est une formidable montée
d’adrénaline. »
LE MOT DE LA FIN
Le réalisateur Christian
Gudegast conclut : « J’espère que CRIMINAL SQUAD deviendra un
classique du genre et que ses personnages et l’univers dans lequel
ils évoluent marqueront durablement les spectateurs. C’est un film
haletant, viscéral et surprenant mais également drôle, émouvant
et crédible. J’espère que les spectateurs retireront quelque
chose de positif de cette plongée dans cet univers et dans cette
culture et qu’ils s’identifieront aux personnages. Mais le plus
important, c’est qu’ils passent un bon moment ! »
#CriminalSquad
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