PIFFF au MAX LINDER PANORAMA
6ème édition
J'avoue, j'ai eu un coup de cœur pour le PIFFF. Au-delà de la sélection riche et variée qui est proposée, c'est un festival de genre super convivial. Vous pouvez y rencontrer des passionné(e)s, fidèles du festival, à la culture cinématographique impressionnante, qui seront heureux de vous partager des références, vous conseiller sur ce qu'il faut voir absolument (ou pas) et discuter cinéma, même si vos maigres connaissances n'arrivent pas à la cheville de l'interlocuteur en face de vous. C'est vraiment sympa. Le sourire est de mise, les rencontres faciles, les informations intéressantes... Je crois que ce festival peut compter une fidèle de plus.
N'étant pas forcément une fan de gore et d'horreur, j'étais un peu sceptique sur ce que je pourrais trouver au PIFFF. La surprise a été excellente, car j'ai pu voir de nombreux films sans tourner de l’œil une seule fois. Exploit ? Non. Simplement, le PIFFF propose une grande variété de films fantastiques dans toute la gamme que ce genre inclus. Je me suis surtout dirigée vers la science-fiction et les thrillers fantastiques, ce qui m'a parfaitement correspondu. Il ne faut donc surtout pas hésiter à venir à la rencontre de ce festival parisien à l'identité forte et à l'organisation impeccable.
Sans plus attendre, place au retour sur mes découvertes de cette semaine.
N'étant pas forcément une fan de gore et d'horreur, j'étais un peu sceptique sur ce que je pourrais trouver au PIFFF. La surprise a été excellente, car j'ai pu voir de nombreux films sans tourner de l’œil une seule fois. Exploit ? Non. Simplement, le PIFFF propose une grande variété de films fantastiques dans toute la gamme que ce genre inclus. Je me suis surtout dirigée vers la science-fiction et les thrillers fantastiques, ce qui m'a parfaitement correspondu. Il ne faut donc surtout pas hésiter à venir à la rencontre de ce festival parisien à l'identité forte et à l'organisation impeccable.
Sans plus attendre, place au retour sur mes découvertes de cette semaine.
Long métrage hors compétition
THE MERMAID
Introduction du film
Introduction du film
Un film anglais réalisé par Stephen Chow
Avec Chao Deng, Show Lo, Yuqi Zhang
Résumé : Shan, une jolie sirène, est sommée par les siens d’assassiner Xuan, un promoteur immobilier dont le travail menace l’écosystème. Problème : la belle tombe amoureuse de cet homme qu’elle devait empêcher de nuire...
Acteur, scénariste, réalisateur… Stephen Chow sait tout faire. À 54 ans, il continue de multiplier les projets fous à l’image de The Mermaid, qui s’est vite imposé comme un énorme succès dans son pays d’origine. Mélange de comédie loufoque, de fantastique et de drame social, le résultat s’avère tout bonnement irrésistible grâce à la sensibilité et la conviction d’un cinéaste qui a définitivement rayé le mot « cynisme » de son répertoire.
Projection 3D du film inédite en France.
Bande-Annonce de The Mermaid de Stephen Chow... by pifff
Mon avis : c'est ma pépite, j'ai adoré ! À la fois, drôle, foncièrement original, complètement barré, mais cohérent en terme de narration, et visuellement très réussi, THE MERMAID, du réalisateur Stephen Chow est vraiment une super découverte. Il ne sortira malheureusement pas au cinéma en France, mais sera peut-être disponible en import ou en VOD. Croisons les tentacules !
Long métrage en compétition
REALIVE
Introduction du film
Un film franco-espagnol réalisé par Mateo Gil
Avec Tom Hughes, Charlotte Le Bon, Oona Chaplin
Complice d’Alejandro Amenabar pour lequel il a coécrit les géniaux Tesis ou encore Ouvre les yeux, Mateo Gil poursuit sa carrière de réalisateur avec Realive, une fable de science-fiction consciente et bouleversante, qui pose les bonnes questions et aménage une atmosphère de paranoïa insidieuse dont on se remet que très lentement...
Bande-Annonce de Realive de Mateo Gil (VOSTF) by pifff
Mon avis : REALIVE parle du difficile sujet de la réanimation suite à une cryogénisation. Il est délicat puisqu'il soulèvent beaucoup de questions d'ordre moral et éthique. Aujourd'hui, comme on a pu le voir dans l'actualité, cette solution est réellement proposée. Une fois de plus la fiction rejoint la réalité. Mais si on peut passer 50, 100, 150 ans endormi, puis être réveillé pour être soigné/rajeuni/prolongé, qu'en est-il alors des ramifications émotionnelles lorsqu'on se réveille dans une autre époque dans laquelle on ne connaît plus personne ? Et puis, on peut s'interroger sur la limite de l'implication scientifique ? Dans une esthétique parfaitement maîtrisée, le réalisateur Mateo Gil nous transporte dans cette expérience avec force. Même s'il n'y a rien de vraiment nouveau dans l'exploration de ce thème, cependant, j'ai apprécié qu'il le traite de bout en bout tout en abordant de vraies thématiques et en laissant la place au questionnement. Une découverte intéressante.
Ce film sera rediffusé dans le cadre du PIFFF le lundi 12 décembre 2016 à 14h00.
Discussion autour du film avec son producteur Jérôme Vidal
Long métrage en compétition
THE UNSEEN
Introduction du film
Un film anglais réalisé par Geoff Redknap
Avec Aden Young, Camille Sullivan, Julia Sarah Stone
Venu du monde des effets spéciaux où il a travaillé sur des blockbusters tels que Deadpool ou Watchmen – Les Gardiens, Geoff Redknap se frotte au thème fascinant et inépuisable de l’invisibilité. Un sujet traité ici de manière intimiste, le cinéaste privilégiant une approche sobre et humaine de son sujet afin de dresser le portrait attachant d’un personnage de prolétaire rongé par la culpabilité.
Bande-Annonce de The Unseen de Geoff Redknap... by pifff
Mon avis : Une déception et une frustration, car il y a des idées avec ce mythe de l'homme invisible revisité dans un cadre social difficile. Il y a une atmosphère particulière, qui se construit au milieu de paysages froids et arides, et des effets spéciaux plutôt sympas. Mais le réalisateur, Geoff Redknap, ne se décide pas entre trop de genres. Le spectateur ne sait pas s'il voit un road trip, un film social, un thriller ou un film fantastique. À trop vouloir tirer le scénario pour faire un long-métrage, il dilue la thématique d'origine. On n'a finalement pas l'impression qu'elle est vraiment traitée. Le jeu des acteurs est inégal. Un film un peu longuet qui passe à côté de son potentiel.
Ce film sera rediffusé dans le cadre du PIFFF le lundi 12 décembre 2016 à 16h30.
Long métrage en compétition
SAM WAS HERE
Introduction du film
Un film franco-américian réalisé par Christophe Deroo
Avec Rusty Joiner, Sigrid La Chapelle, Rhoda Pell
Tourné en seulement douze jours, ce premier long-métrage franco-américain compense l'étroitesse de son budget par une inventivité atmosphérique qui procède d'une mécanique cauchemardesque lente et implacable. Perdu, sonné et fasciné, le spectateur erre – comme le personnage principal – dans un univers solaire très Quatrième dimension.
Extrait de Sam Was Here de Christophe Deroo by pifff
Mon avis : ce film tourné en 12 jours avec un micro budget est, pour moi, un exploit remarquable. La maîtrise de l'ambiance est impressionnante. La montée en puissance de l'enfer vécu par Sam, le personnage principal interprété par Rusty Joiner, est instillée de façon pernicieuse dans l'esprit du spectateur. On ressent ce que Sam est en train de vivre. L'ensemble est stressant et, pour le coup, il y a ici une vraie volonté de faire un film de genre. Le réalisateur, Christophe Deroo, veut entraîner le spectateur dans une autre dimension sans lui donner toutes les clefs, à lui de compléter la narration avec son imagination, ce qui bien sûr est beaucoup plus stressant si on se met à réfléchir aux implications de l'histoire racontée. C'est donc son but et il réussit parfaitement sa mission. J'ai totalement adhéré à l'aspect cinématographique du film, par contre, en terme de goût, je préfère avoir plus d'explications, car je sens qu'il y a beaucoup d'idées dans ce long-métrage et j'ai une petite frustration en pensant que je dois passer à côté de pas mal d'entres elles. SAM WAS HERE ne laisse pas indifférent, c'est certainement le film qui m'a le plus interpellé.
Ce film sera rediffusé dans le cadre du PIFFF le mardi 13 décembre 2016 à 14h00.
Discussion autour du film avec son réalisateur et scénariste Christophe Deroo
Un film anglais réalisé par Alice Lowe
Avec Alice Lowe, Kate Dickie, Gemma Whelan
Actrice révélée par le Touristes de Ben Wheatley (dont elle est également la co-scénariste), Alice Lowe a profité de sa grossesse pour se lancer dans l’aventure du DIY (« Do It Yourself » pour « Fais-le, toi-même ») en pondant cette comédie noire sur laquelle elle a cumulé les casquettes. Le résultat n’en est que plus authentique, cette production tournée en sept jours parvenant à renouer avec le meilleur de la série B sociale des années 70.
Mon avis : il y a de l'idée dans ce PREVENGE. La réalisatrice, Alice Lowe, a également écrit le scénario du film. Elle nous guide dans son scénario de façon claire. Cependant, il y a trop de redondances. À mon avis, il aurait fait un excellent court-métrage. En tant que long-métrage, il tire trop sur la corde (ceux qui l'ont vu comprendront l'astuce...), et malgré une envie de suivre le personnage principal, pour l'interprétation impeccable d'Alice Lowe (qui fait tout dans ce film, quelle énergie !), on est un peu impatient d'arriver au dénouement. Dommage, car la rencontre d'Alice avec chaque personnage offre des scènes variées qui explorent des personnalités différentes. Bien filmé, original, mais trop long.
Long métrage hors compétition
THE PRIESTS
Introduction du film
Un film de Corée du Sud réalisé par Jang Jae-hyun
Avec Dong-won Kang, Byeong-ok Kim, Eui-sung Kim
Mêlant adroitement thriller et film de possession, ce long-métrage signé Jang Jae-hyun (Maley From India) prouve une nouvelle fois la santé de fer d’un cinéma sud-coréen capable d’en remontrer à Hollywood, que ce soit en matière de patine visuelle ou d’audace narrative. Un long-métrage-choc dont la puissante scène d’exorcisme finale risque de vous laisser carrément sur les rotules...
Compétition française
COURTS-MÉTRAGES
Le PIFFF a la très bonne idée de présenter des courts-métrages. Ils permettent de se faire une idée du cinéma à venir, puisque bien souvent, les jeunes réalisateurs de courts-métrages, seront ceux qui finiront par en faire des longs. Je n'ai pas vu la sélection internationale, par contre, par curiosité, j'étais dans la salle pour la sélection française. Je n'en suis pas sortie très enthousiaste pour être honnête. Des choses intéressantes, mais pas de coup de cœur en vue.
Introduction de la séance 'Courts-métrages français'
DÉNOMINATEUR COMMUN
Avec Léo Hardt, Louise Molinaro
Durée : 8 min
Mon avis : le court-métrage le plus drôle de cette séance. Le scénario s'inspire du thème du clonage, déjà exploré par ailleurs.
HERE WE ARE
Avec Aladdin Serraoui, Antoine Lesimple
Durée : 16 min
Mon avis : ce court-métrage nous offre de belles images du paysage islandais. Le scénario semble vouloir explorer un thème, mais il n'est pas évident de comprendre lequel.
LE PLAN
Avec Sigrid la Chappelle
Durée : 12 min
Mon avis : LE PLAN est le plus intéressant en terme d'ambiance et de photographie. L'atmosphère est tout de suite angoissante. La créature est réussie et bien mise en scène. Par contre, le scénario n'est pas clair sur tous les points.
LUMPEN
Avec Gustav Wallas
Durée : 8 min
Mon avis : je n'ai pas adhéré à la réalisation de ce court-métrage. Il y a un début d'histoire avec de l'idée, mais cela reste une étincelle. Dommage.
MARÉE BASSE
Court-métrage réalisé par Adrien Jeannot
Avec Clément Autain, Baptiste Ménage, Dimitri Besicovitch
Durée : 7 min
Résumé : Comme chaque matin Francis va chasser les terribles créatures qui envahissent les plages de son pays, jusqu'au jour où il est licencié.
Mon avis : Une vision du monde du travail à travers le prisme du fantastique. Assez marrant et bien fourni en idées.
MARGAUX
Court-métrage réalisé par Joséphine Hopkins, Rémy Barbe & Joseph Bouquin
Avec Juliette Pi, Benjamin Polounovsky, Christelle Garcia Moya
Durée : 17 min
Résumé : Margaux, une jeune fille de 15 ans, découvre son pouvoir de séduction et les balbutiements de sa sexualité, en tentant parallèlement de fuir une créature monstrueuse qui hante son quotidien et semble de plus en plus se rapprocher d’elle.
Mon avis : MARGAUX est un court-métrage sur un genre d'adolescence très convenu (et déprimant). Longuet et pas très clair sur là où il veut en venir.
POPSY
Avec Patrick Haudecoeur, Vincent Grass, Gilles Detroit
Durée : 18 min
Mon avis : faire une adaptation d'une histoire d'un maître de l'horreur vous assure au moins un scénario intéressant. C'est le cas ici. Le court-métrage le plus glauque, de loin. En terme d'ambiance, c'est réussi, on est mal à l'aise. Le fantastique arrive tardivement, mais frappe fort. Intéressant.
VARDØGER
Court-métrage réalisé par Ludovic De Gaillande
Avec Nico Rogner, Niels Dubost
Durée : 14 min
Résumé : Alors que plusieurs meurtres ensanglantent Paris, un photographe allemand, de retour dans la capitale après plusieurs voyages à l'étranger, devient la proie d'une présence invisible...
Mon avis : j'ai bien aimé le scénario. Ce court-métrage fait flipper dans l'idée. La réalisation est maîtrisée et il raconte une petite histoire. Pas mal du tout.
Informations pratiques sur le festival
Les cartes Gaumont-Pathé et UGC seront acceptées à toutes les séances.
MAX LINDER PANORAMA
24, boulevard Poissonnière
75009 Paris
Site officiel : http://www.pifff.fr/
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