Action/Science fiction/Très moyen
Réalisé par Justin Kurzel
Avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Ariane Labed, Brendan Gleeson, Michael K. Williams, Denis Ménochet, Brian Gleeson...
Long-métrage Américain/Français
Durée: 01h55mn
Année de production: 2016
Distributeur: Twentieth Century Fox France
Date de sortie sur les écrans américains : 21 décembre 2016
Date de sortie sur nos écrans : 21 décembre 2016
Résumé : Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.
Bande annonce (VOSTFR)
Extrait - La Cafétéria (VOSTFR)
Extrait - La Cafétéria (VOSTFR)
Featurette Entrez dans l'Animus (VOSTFR)
Featurette The Creed Mythology (VOSTFR)
Featurette The Creed Mythology (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : il est bancal cet ASSASSIN'S CREED. Il y a des incohérences, trop pour qu'elles passent inaperçues. On n'accroche pas au début, qui permet à l'intrigue de se mettre en place, il ne fonctionne pas émotionnellement. On a l'impression qu'on ne nous donne pas toutes les informations qui nous intéresseraient, notamment sur Cal Lynch, interprété par Michael Fassbender, et qu'on nous en répète certaines.
Dans le fond, on comprend l'enjeu, mais le chemin pour atteindre l'objectif défini est parfois cliché. Justin Kurzel, le réalisateur, nous offre quelques belles scènes de poursuites et des cascades très sympathiques. Cependant, il ne réussit pas à rendre l'ensemble attrayant. Les atmosphères des époques sont distinctes et plutôt bien maîtrisées. La deuxième partie du film permet aux spectateurs de rentrer dans l'action et de commencer à s'y retrouver dans les ramifications de l'histoire. Malheureusement, la mise en scène de la fin n'est pas très convaincante. Michael Fassbender assure dans tous les aspects du rôle, mais difficile pour lui de donner de l'ampleur à son personnage, alors qu'elle manque au scénario.
ASSASSIN'S CREED est un film d'aventures qui contenait beaucoup de promesses, mais qui, faute à un scénario trop alambiqué et qui manque de profondeur, n'offre pas aux spectateurs un spectacle de haut niveau, jute un divertissement très moyen. C'est vraiment dommage.
Dans le fond, on comprend l'enjeu, mais le chemin pour atteindre l'objectif défini est parfois cliché. Justin Kurzel, le réalisateur, nous offre quelques belles scènes de poursuites et des cascades très sympathiques. Cependant, il ne réussit pas à rendre l'ensemble attrayant. Les atmosphères des époques sont distinctes et plutôt bien maîtrisées. La deuxième partie du film permet aux spectateurs de rentrer dans l'action et de commencer à s'y retrouver dans les ramifications de l'histoire. Malheureusement, la mise en scène de la fin n'est pas très convaincante. Michael Fassbender assure dans tous les aspects du rôle, mais difficile pour lui de donner de l'ampleur à son personnage, alors qu'elle manque au scénario.
ASSASSIN'S CREED est un film d'aventures qui contenait beaucoup de promesses, mais qui, faute à un scénario trop alambiqué et qui manque de profondeur, n'offre pas aux spectateurs un spectacle de haut niveau, jute un divertissement très moyen. C'est vraiment dommage.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
« Nous agissons dans l’ombre pour
servir la lumière.
Nous sommes des Assassins. »
Dans ce film d’action et d’aventures
visionnaire, un homme se retrouve au cœur d’une lutte ancestrale opposant deux
puissantes sectes. Pour mettre un terme à ce conflit et enfin trouver la paix, il
n’a qu’une seule solution : explorer les souvenirs de son ancêtre contenus dans
son propre ADN…
DU JEU VIDÉO AU GRAND
ÉCRAN
Sorti en 2007, Assassin’s Creed a plongé les adeptes de jeux vidéo au cœur des
Croisades en imaginant un univers dans lequel la longue guerre sanglante entre
les Assassins et les Templiers a marqué de son empreinte l’histoire de
l’humanité. Le jeu a connu un succès immédiat, engendrant pas moins de huit
suites et une série de populaires spin-offs qui se sont vendus à plus de 100
millions d’exemplaires dans le monde. La série a transporté les fans à l’époque
de la Renaissance italienne, de la fondation des États-Unis, de l’âge d’or de
la piraterie dans les Caraïbes et de la Révolution française.
Chacune des versions du jeu nous entraîne
dans un monde alternatif où le conflit entre Assassins et Templiers fait
toujours rage. La mystérieuse entreprise de biotechnologie Abstergo Industries
y figure comme la façade des Templiers qui emprisonnent les Assassins et
utilisent une machine baptisée l’Animus pour explorer leur mémoire génétique et
mettre au jour les secrets de leurs ancêtres.
Le film introduit un
nouveau personnage dans l’univers d’Assassin’s
Creed : Cal Lynch, incarné par Michael
Fassbender. Descendant de célèbres Assassins, Cal est un criminel
professionnel qui échappe de peu à la peine de mort grâce à Abstergo
Industries, l’incarnation moderne de l’ordre du Temple. Il est alors forcé de
prendre part au projet Animus et de revivre les aventures de son ancêtre,
Aguilar de Nerha, un Assassin vivant à l’époque de l’Inquisition espagnole. En
explorant davantage les souvenirs d’Aguilar, Lynch commence à mieux comprendre
son tumultueux passé et son rôle dans la lutte séculaire entre les deux
factions ennemies.
Michael
Fassbender, qui s’est imposé comme l’un des acteurs les plus accomplis et les
plus populaires de sa génération, a immédiatement perçu le potentiel d’une
nouvelle adaptation du jeu. Il déclare : « L’univers d’Assassin’s Creed se prêtait parfaitement
à l’expérience cinématographique. »
Sa foi dans le
projet était telle qu’il a accepté de produire le film à travers sa société, DMC
Film. Il a été rejoint par Frank Marshall et Patrick Crowley, à qui l’on doit
la série de films JASON BOURNE, et plus récemment JURASSIC WORLD.
Le producteur Patrick
Crowley déclare : « Le jeu Assassin’s
Creed est massivement présent dans le monde entier. Partout sur la planète,
les gens connaissent les règles, les lois, l’histoire et les divers personnages
qui constituent cet univers. »
Le film, écrit par Michael
Lesslie, avec Adam Cooper et Bill Collage, ne s’adresse cependant pas
uniquement aux fans de la première heure pour qui la riche mythologie de la
série n’a plus de secrets : il est aussi destiné à ceux qui ne
connaîtraient pas l’univers du jeu vidéo. Le producteur précise :
« L’histoire que nous avons imaginée a été conçue de manière à ce qu’il ne
soit pas nécessaire d’avoir joué au jeu vidéo pour apprécier le film. »
Fort de son expérience
dans le rôle du puissant mutant Magneto dans les films de la saga X-MEN,
Michael Fassbender a tout de suite compris les possibilités narratives qu’offrait
le jeu vidéo avec ses voyages dans le temps et ses éléments de science-fiction.
Il était donc très enthousiaste à l’idée de développer l’univers déjà
conséquent d’Assassin’s Creed pour le
grand écran. Il déclare : « Lorsque j’ai rencontré l’équipe d’Ubisoft
et qu’ils m’ont expliqué l’univers du jeu et la notion de mémoire génétique, j’ai
trouvé que c’était une théorie scientifique plausible. J’ai également pensé que
cela ferait un film formidable. L’adaptation cinématographique a cependant nécessité
une approche différente de celle du jeu vidéo. »
Des personnages originaux
– comprenant notamment le double rôle de Cal et Aguilar interprété par Michael
Fassbender – ont en effet été créés spécialement pour le film. L’acteur
déclare à ce sujet : « Cal n’éprouve aucun sentiment d’appartenance.
C’est une âme perdue qui a passé l’essentiel de sa vie derrière les barreaux. À
l’inverse, Aguilar est tout entier investi auprès des Assassins dont il sert la
cause. Il a une raison d’être et est prêt à donner sa vie pour elle. »
Une fois l’acteur attaché au projet, la production s’est mise en quête
d’un réalisateur qui puisse faire équipe avec lui et apporter une profondeur
supplémentaire au film. Justin Kurzel, qui avait déjà dirigé Michael Fassbender et Marion
Cotillard dans MACBETH en 2015, était le candidat tout trouvé. Michael Fassbender avait rencontré le cinéaste
australien après avoir vu son premier film, le très sombre LES CRIMES DE
SNOWTOWN. Il se souvient : « J’ai immédiatement eu envie de
travailler avec Justin. À travers nos conversations et ce qu’il dégageait, j’ai
su que nous pourrions collaborer. Nous avons eu de la chance que ce projet lui
plaise car la force et la vision qu’il confère au film ont été un avantage de
poids. »
L’acteur poursuit : « Le talent de Justin repose sur sa
capacité à rendre un sujet difficile et des éléments complexes accessibles au
grand public, comme il l’a fait avec MACBETH. Nous étions conscients que la
rencontre de son point de vue et de ce monde fantastique serait un énorme atout
pour nous. »
Le producteur Frank Marshall ajoute : « Justin
Kurzel nous a complètement bluffés. Sa vision de l’histoire et son approche
ultra réaliste nous ont tout simplement scotchés. Il voulait créer un univers
très réel, ni surhumain ni fantastique, ce qui nous a beaucoup plu. »
Le réalisateur a été particulièrement séduit par la trajectoire du
personnage de Cal. En découvrant la vérité sur ses ancêtres, le héros pose un
nouveau regard sur son passé tourmenté et commence à comprendre et à accepter
son rôle dans le monde. Il était capital pour Justin Kurzel d’explorer des
questions aussi fondamentales que le rapport entre l’Histoire et l’identité, et
il a aussi été fasciné par le concept de la mémoire génétique et le fait que
nos actions et nos choix peuvent se répercuter à travers les générations.
Il déclare : « C’est l’histoire d’un homme qui découvre qui
il est à travers les expériences et les vies de ceux qui l’ont précédé. Cette
notion m’a toujours intrigué. Si nous ignorons nos origines, comment comprendre
certaines des émotions que l’on ressent et qui trouvent leur source dans notre
ADN ? Cette idée fait partie intégrante du concept d’Assassin’s Creed,
ce qui en fait bien plus qu’un simple jeu vidéo. »
Le réalisateur confie cependant que l’histoire n’a pas été évidente à
définir : « La difficulté réside dans la complexité du concept même
d’Assassin’s Creed : un personnage d’aujourd’hui remonte le temps
grâce à une machine baptisée l’Animus ; cependant il ne s’agit pas d’une machine
à voyager dans le temps mais d’une machine à voyager dans la mémoire. À cela
s’ajoute la guerre que se livrent les Templiers et les Assassins depuis des
siècles. Il fallait pourtant que le film soit cohérent, qu’il ait un fil
conducteur. Le plus difficile a été de trouver le moyen d’allier ces deux
genres différents et complexes, ces deux époques éloignées, à travers un acteur
qui incarne deux personnages différents dans une histoire qui plaise aux
spectateurs. »
Par chance, comme l’explique Michael Fassbender, « la vision et la
maîtrise du réalisateur ont guidé la production vers la lumière. La précision
et la perspicacité de Justin, et le fait qu’il sache exactement ce qu’il
voulait pour chaque scène ont apporté au film toute la clarté nécessaire. »
LE CONTEXTE HISTORIQUE
L’une des plus grandes réussites de la
franchise Assassin’s Creed est son
habile mélange d’éléments historiques et fantastiques. Les Assassins et les Templiers
sont deux groupes aux philosophies diamétralement opposées qui ont vraiment
existé et dont la culture du secret a donné lieu à de nombreuses spéculations.
Les Assassins sont inspirés des Nizârites,
une communauté musulmane représentée comme un ordre secret ayant pour chef une
figure appelée le Vieux de la Montagne. En l’espace de 300 ans, les Assassins
ont éliminé des centaines de cibles importantes – le terme
« assassins » dériverait d’ailleurs du mot Hashashin, Heyssessini ou
Assissini qui les désignait. Les Croisés, qui apparaissent dans le premier jeu Assassin’s Creed, considéraient ce clan
comme particulièrement redoutable, et leur légende a été encore embellie dans
les récits de Marco Polo sur les Croisades.
Les chevaliers du Temple étaient un ordre
chrétien qui a existé pendant près de deux siècles au Moyen Âge. Officiellement
ratifié par l’Église catholique romaine, les Templiers comptaient parmi eux
certaines des figures les plus éminentes et les plus craintes de leur époque, et
le groupe détenait un pouvoir et une influence majeurs jusqu’à sa dissolution
en 1312. La chute brutale de l’organisation à l’apogée de sa puissance a porté
à croire que ses membres étaient entrés dans la clandestinité où ils auraient
continué à exercer leur influence.
Assassin’s
Creed met en scène un monde dans lequel ces groupes n’ont pas complètement
disparu et continuent à se livrer une guerre silencieuse depuis plusieurs
siècles, déterminant le cours de l’histoire de l’humanité à travers leurs
actions. De nombreuses figures historiques sont présentes dans le jeu, tout
comme dans le film, à l’image de Tomás de Torquemada par exemple, présenté
comme un sbire de l’ordre du Temple que les Assassins doivent arrêter aux pires
heures de l’Inquisition espagnole.
Patrick Crowley déclare : « Dans
l’univers d’Assassin’s Creed, les
Assassins agissent dans la plus grande discrétion, contrairement aux guerriers
traditionnels de l’époque avec leurs longues épées, leurs boucliers et leurs
chevaux. Ils portent des lames dissimulées dans leurs manches et fixées aux
poignets par des liens en cuir, dont ils se servent pour tuer leurs victimes de
près. »
Les Assassins vivent selon plusieurs
principes clés, le principal d’entre eux étant d’agir dans l’ombre au service
de la lumière. Le producteur précise : « Un de leurs credos consiste
à se dissimuler à la vue de tous, ils sont donc passés maîtres dans l’art du
camouflage. Ils sont particulièrement doués pour se fondre dans la foule et
provoquer le désordre social car personne ne sait qu’ils se trouvent là. »
Les Assassins sont les défenseurs du libre arbitre
alors que les Templiers ne sont intéressés que par le pouvoir et la soumission
des peuples libres. Patrick Crowley explique : « Les Templiers
veulent tout contrôler, rendre la vie prévisible et éliminer le hasard et la
chance. Leur approche est totalitaire. »
Les détails historiques qui ont fait le
succès d’Assassin’s Creed dans
l’industrie du jeu vidéo ont fait l’objet de la même attention particulière
dans le film, au point d’être à l’origine d’un spectaculaire élément de décor.
Le producteur explique : « Cela nous a obligés à nous surpasser
en termes de costumes, d’armes et de styles de combat. Nous avons notamment
recréé un autodafé où, durant l’Inquisition espagnole, les gens étaient
régulièrement brûlés vifs. C’était un moyen pour les inquisiteurs de démontrer
leur pouvoir et de se débarrasser de ceux qu’ils considéraient comme des
hérétiques. La reproduction fidèle de ce bûcher a nécessité énormément de
recherches et de travail de la part de tous les départements. »
C’est à travers ses recherches sur
l’Espagne du XVe siècle et le jeu lui-même que Justin Kurzel a
défini l’univers du film. Il raconte : « Je ne savais pas grand-chose
du jeu mais j’ai été époustouflé par le degré de détail, les efforts et la
passion manifestes présents dans chaque plan. Il y a une véritable intégrité
historique dans Assassin’s Creed, ce
n’est pas une simple façade. Le jeu est sous-tendu par une solide trame
narrative, une vision et une culture. Ça a été une vraie révélation. Nous nous
sommes donc inspirés de quelques idées et avons commencé à les développer, comme
si nous adaptions un livre, en se concentrant sur ce qui nous semblait le plus
intéressant : les personnages et leur histoire. »
Le réalisateur a voulu autant que possible
ancrer le film dans la réalité afin de rendre l’histoire crédible et
captivante. C’est en partie cette volonté qui a poussé l’équipe à sous-titrer
les séquences historiques qui se déroulent sous l’Inquisition et dans
lesquelles les personnages parlent espagnol. Il explique : « Nous
étions déterminés à rendre ce monde et ces personnages les plus réalistes
possible aux yeux du public. Je voulais que ce film soit un concentré de
sensations fortes et une expérience immersive qui mêle des univers exotiques à
des séquences d’action haletantes. »
ASSASSINS ET TEMPLIERS
Pour compléter la
distribution principale, Michael Fassbender et Justin Kurzel ont fait
appel à Marion Cotillard, une
actrice qu’ils connaissent bien pour avoir collaboré avec elle sur MACBETH,
dans lequel elle incarnait Lady Macbeth. Michael Fassbender déclare :
« Lorsque Justin a rejoint l’équipe, Marion s’est intéressée au projet. Ça
a été une chance incroyable de pouvoir compter sur une actrice aussi
talentueuse, crédible, sensible et intelligente. »
Marion Cotillard incarne Sofia Rikkin, la
scientifique d’Abstergo Industries qui présente le projet Animus à Cal. Le but
de ses recherches est de trouver l’antidote à la violence… du moins le
croit-elle. De son personnage, l’actrice dit : « Sofia pense œuvrer
pour une noble cause. Elle est passionnée par ce qu’elle fait mais elle est
aussi très humaine, ce qui la rend particulièrement intéressante. Abstergo
signifie « purifié » en latin et Sofia tente d’améliorer la race
humaine, elle cherche à découvrir ce qui déclenche le recours à la violence
chez l’être humain pour mettre au point un remède. Elle est fascinée par les
êtres humains ainsi que par la science. Elle est convaincue que son travail va
aider l’humanité. »
L’actrice n’a pas pu résister à
l’opportunité de retravailler avec Justin Kurzel et Michael Fassbender. Elle
explique : « Ce que je recherche avant tout chez un réalisateur,
c’est qu’il soit sûr de lui. J’ai tout de suite su que je pouvais faire entière
confiance à Justin lorsque nous avons discuté pour la première fois au
téléphone pour MACBETH. Je savais d’autre part que Michael était un acteur
extraordinaire qui s’implique totalement. Ce que nous avons vécu sur MACBETH
était intense et nous a permis de nouer des liens très forts. Arriver sur un
tournage en ayant une confiance absolue en son partenaire et son réalisateur
est inestimable, et j’étais très enthousiaste à l’idée de retravailler avec eux
sur un nouveau projet totalement différent. »
Lors de leur précédente collaboration sur
MACBETH, les acteurs et le réalisateur avaient développé une complicité qui
leur a permis de travailler plus efficacement sur ASSASSIN’S CREED. Michael
Fassbender se souvient : « Nous avions dû tourner MACBETH en un temps
très court, et puis nous avions été confrontés à une météo extrême. Sans
oublier le sujet lui-même, particulièrement intense. Nous nous sommes donc
très vite rapprochés. Le fait d’avoir partagé cette expérience nous a beaucoup
aidés, nous nous comprenons d’un regard et pouvons nous concentrer plus
facilement sur notre travail. »
À propos de son partenaire, Marion
Cotillard déclare : « Il arrive parfois que l’on rencontre quelqu’un
que l’on a l’impression de connaître depuis toujours. C’est ce que j’ai
ressenti avec Michael. Il est créatif et inventif mais son imagination ne prend
jamais le pas sur sa simplicité. Il me surprend tous les jours. »
Une fois les acteurs principaux réunis, la
production s’est mise en quête des interprètes des personnages secondaires. Jeremy Irons (LE MYSTÈRE VON BULOW)
incarne Rikkin, le père de Sofia et le PDG visionnaire d’Abstergo Industries.
Les motivations de Rikkin, directeur d’une organisation consacrée au « perfectionnement »
du genre humain, sont plus complexes qu’il y paraît et ses liens avec l’ordre
du Temple moderne en font un personnage ambigu.
L’acteur revient sur ce qui l’a séduit dans
ce rôle : « J’ai toujours aimé jouer des personnages immoraux ou à
contre-courant. Et bien que je n’aie jamais joué à Assassin’s Creed, j’ai trouvé que le film avait un pedigree
intéressant. En outre, Justin est un réalisateur captivant. J’étais aussi très
enthousiaste à l’idée de travailler avec Michael et Marion, deux acteurs que
j’admire énormément. Michael a une énergie qui transperce l’écran, et Marion
est une remarquable comédienne qui a réussi à saisir la nature très complexe et
délicate de la relation entre Sofia et son père. »
Les ambitions de Rikkin pour les recherches
menées à Abstergo, l’entreprise qui sert de façade à l’ordre du Temple moderne,
sont à mille lieues de ce qu’imagine Sofia. Marion Cotillard
raconte : « Sofia entretient avec son père une relation
complexe. Ce sont pratiquement des étrangers l’un pour l’autre, c’est comme
s’ils avaient vécu séparément pendant la plus grande partie de leur vie. Sofia
est entièrement dévouée à ses recherches mais elle veut également obtenir la
reconnaissance de son père, au point qu’elle ne sait parfois plus ce qui est le
plus important. »
L’acteur irlandais Brendan Gleeson, qui incarne Joseph Lynch, le père de Cal,
déclare : « Cal entretient lui aussi une relation particulièrement
compliquée avec son père. Les souvenirs qu’il en garde ne sont pas agréables. Ces
deux hommes ont une vision différente du passé et Cal est déterminé à tuer son
géniteur. »
Ce n’est pas la première fois que Brendan
Gleeson et Michael Fassbender incarnent un père et un fils à l’écran :
plus tôt cette année, les deux acteurs ont déjà endossé ces rôles dans TRESPASS
AGAINST US, le drame indépendant présenté au Festival international du film de
Toronto. Brendan Gleeson commente : « Il est difficile de savoir à
l’avance ce que va faire Michael tant il est unique et instinctif. Travailler
avec lui est fascinant car il possède une force vitale totalement différente
des autres acteurs auxquels j’ai pu donner la réplique. Et Justin est
extrêmement talentueux ; Michael et lui forment un duo fantastique. »
L’acteur ajoute : « Je trouve le
thème du film très actuel et réaliste. Il évoque le pouvoir, l’appartenance,
les croyances et la foi… toutes ces choses qui poussent les hommes aux pires
actes. »
Chez Abstergo se trouve aussi Moussa,
interprété par Michael K Williams.
Moussa est un descendant de Baptiste, un Assassin haïtien qui se sert du vaudou
contre ses ennemis. L’acteur déclare : « Moussa possède toutes les
aptitudes d’un bon Assassin mais il préfère la ruse, la magie et le vaudou au
combat rapproché pour vaincre ses adversaires. Cependant, s’il le faut, il est
plus que capable de se battre. »
Ariane
Labed incarne Maria, elle aussi un Assassin et une alliée clé d’Aguilar.
Justin Kurzel déclare : « J’ai beaucoup aimé Ariane dans ses
précédents films. C’est une femme magnifique, fascinante, qui possède une part
de mystère. Je savais en outre que son passé de danseuse lui permettrait
d’aborder les scènes d’action avec plus d’aisance que les autres
acteurs. »
La distribution est complétée par Matias Varela dans le rôle d’Emir, un
descendant de Yusuf, un Assassin du Moyen-Orient qui manie l’arc, l’épée et les
couteaux avec dextérité contre ses ennemis, et Denis Menochet, qui incarne McGowan, le chef de la sécurité
d’Abstergo.
Enfin, l’emblématique actrice oscarisée
Charlotte Rampling fait une apparition dans le rôle d’Ellen Kaye, l’un des
membres les plus haut placés de l’ordre du Temple, une femme dont l’unique
objectif est de créer une société où règne l’ordre. L’authenticité que
Charlotte Rampling confère au personnage a permis d’ancrer la mythologie des
Templiers dans la réalité et de rendre l’organisation crédible et
incroyablement menaçante.
Justin Kurzel confie : « Comme
pour chacun de mes films, j’ai choisi de m’entourer d’acteurs que j’aime
profondément. »
LA RÉALITÉ POUR CREDO
Figurant parmi
les franchises les plus populaires et les plus appréciées de l’industrie du jeu
vidéo, Assassin’s Creed est célèbre
pour ses séquences d’action à couper le souffle. La série a été l’une des
premières à faire du Parkour un élément majeur de son gameplay, permettant aux
Assassins de bondir d’un bâtiment à l’autre à un rythme effréné sur les toits
de villes telles que Jérusalem, Florence, Paris et Londres.
Pour le grand écran, Justin Kurzel a voulu
développer ce style étourdissant à travers d’impressionnantes
courses-poursuites en voitures à cheval, des combats à l’épée élaborés et des
corps-à-corps au plus près des combattants. Le réalisateur était également
conscient que le film se devait d’accorder une place de choix au Saut de la foi,
un mouvement caractéristique du jeu vidéo dans lequel les Assassins s’élancent
du toit d’un édifice et plongent avec grâce vers le sol pour atterrir sur le
dos dans l’eau ou sur des bottes de paille.
Justin Kurzel déclare : « Je me
suis demandé comment réaliser un vrai Saut de la foi et ce que cela produirait
chez les spectateurs de voir les Assassins sauter de bâtiment en bâtiment. Ce
qu’il y a de formidable avec le cinéma, c’est que cela permet d’introduire
l’élément humain dans ce genre de scènes : le public est conscient de
regarder un être de chair et de sang accomplir ces dangereux
enchaînements ; il vit alors toute l’intensité de la scène avec lui. »
Le réalisateur et son équipe ont fait appel
aux meilleurs traceurs pour mettre en scène l’action d’ASSASSIN’S CREED sans
avoir systématiquement recours aux images de synthèse. La production s’est
ensuite rendue dans les plus beaux endroits de la planète dans l’espoir de
réaliser des séquences incomparables pour offrir aux spectateurs une expérience
immersive et réaliste.
Justin Kurzel déclare : « Je n’ai
jamais voulu que les personnages du film aient l’air de super-héros. Au
contraire, je tenais à ce qu’en les découvrant le public soit stupéfait de voir
des êtres humains réaliser ces cascades en décors réels et non en studio sur
fond vert, car ce genre d’artifice est palpable. Voilà pourquoi nous avons opté
pour une approche traditionnelle, afin de donner une dimension plus humaine et
plus intime au film. »
Le tournage a débuté fin août 2015 pour
s’achever en janvier 2016. Le film a été tourné en 90 jours à Malte et en
Espagne, ainsi que sur le plateau 007 des studios de Pinewood. Michael
Fassbender commente : « Alors que la plupart des films sont
aujourd’hui réalisés à grand renfort d’images de synthèse, nous voulions tourner
le plus possible en décors réels. Nous tenions à ce que la sueur, le sang
et les efforts nécessaires à la réalisation des scènes d’action soient presque
palpables. »
Justin Kurzel a fait appel au coordinateur
des cascades primé Ben Cooke (SKYFALL) pour concevoir un style de combat fidèle
au jeu vidéo mais aussi suffisamment cinématographique pour en mettre plein les
yeux aux spectateurs. Ben Cooke déclare : « L’authenticité a toujours
été notre mot d’ordre. J’ai pu compter sur les meilleurs traceurs au monde, et
les cascadeurs ont fait tout leur possible pour utiliser leurs capacités
physiques sans avoir recours aux effets visuels ou aux câbles, de sorte que ce
que l’on voit à l’écran est vrai. »
Le danger était réel lui aussi. À La
Valette, la capitale de Malte, la production s’est installée sur le toit d’une
église vieille de 500 ans, reliant parfois les câbles nécessaires aux cascades
à des constructions datant de plusieurs siècles en croisant les doigts pour que
tout tienne… Justin Kurzel déclare :
« Cette sensation de danger et ce réalisme apportent une bouffée d’oxygène
au film. Le fait d’avoir filmé la plupart de ces scènes d’action en vrai rend
le film beaucoup plus immersif. »
Michael Fassbender, qui n’a jamais eu peur
de prendre des risques, a réalisé lui-même la plupart de ses cascades. Le
réalisateur commente : « Michael a fait énormément de
musculation et a suivi un entraînement intensif. Il a pratiqué le Parkour et a
réalisé en personne beaucoup de ses combats. Je pense que la perspective
d’incarner ce personnage très physique est une des raisons pour lesquelles il a
voulu faire ce film. »
L’acteur raconte : « Tous les
matins, avant d’arriver sur le tournage, je faisais des exercices de
conditionnement et de renforcement. J’ai aussi fait beaucoup de Parkour – un
élément majeur du jeu qui a logiquement une présence essentielle dans le film.
Pour ce qui est de la technique de combat d’Aguilar, les lames rétractables
qu’il porte aux poignets sont son arme de prédilection car il y a beaucoup de
combats rapprochés, de mouvements d’attaque et de coups portés dans le film.
Nous ne voulions pas que ces scènes soient trop lisses, trop parfaites. Nous
tenions à ce qu’il règne une sorte d’anarchie. Par moments, les combats sont
très beaux et stylisés, et à d’autres, ils sont plus viscéraux, violents et
désordonnés, et donc plus impulsifs et improvisés. »
LE SAUT DE LA FOI… EN
VRAI !
Le réalisateur Justin Kurzel et son équipe
étaient conscients qu’en choisissant de réaliser ces séquences d’action au
moment du tournage, ils allaient devoir relever ce qui représente sans doute
l’ultime défi en termes de cascade : la chute libre. Dans tous les films,
chorégraphier des cascades nécessite de nombreux calculs, une évaluation
minutieuse de la sécurité et la réduction des risques, mais la chute libre
figure parmi les cascades les plus périlleuses qui soient à exécuter car elle
reste imprévisible. Avec l’avènement des images de synthèse, il est aujourd’hui
rare que de telles cascades soient réalisées réellement, et lorsque c’est le
cas, il ne s’agit généralement pas de vraies chutes libres mais de descentes
contrôlées grâce à des câbles.
Pourtant, la chute libre est indispensable
au Saut de la foi, si caractéristique du jeu Assassin’s Creed. La production était consciente qu’en omettant
cette cascade ou en la simulant sur ordinateur, l’action tomberait à plat.
C’est la raison pour laquelle plutôt que d’utiliser un double numérique,
l’équipe a fait appel au célèbre free runner, cascadeur et gymnaste Damien
Walters pour réaliser une impressionnante chute libre de 38 mètres.
Par chance, Damien Walters était fan des
jeux Assassin’s Creed. Avant même
d’être contacté pour ce projet, le Britannique, qui a réalisé des cascades pour
KINGSMAN : SERVICES SECRETS et SKYFALL, avait envisagé de faire le Saut de la
foi pour sa populaire chaîne YouTube. Michael Fassbender partage son admiration
pour la prouesse accomplie pour le film : « Damien s’est élancé pour
un Saut de la foi de 38 mètres depuis une grue, sans aucun câble ni aucun
élastique, et il a réalisé une impressionnante chute libre. »
Le Saut de la foi a été filmé dans le
désert espagnol, près d’Almería. Justin Kurzel déclare : « La lumière
dans la province d’Almería possède une certaine spiritualité. C’est là que
Sergio Leone a tourné ses westerns et cela semblait être le lieu idéal pour
filmer cette cascade. »
Damien Walters a en réalité exécuté huit
sauts. Il a commencé à 12 mètres et a progressivement augmenté la hauteur pour
atteindre les 38 mètres – un record. Le réalisateur poursuit : « À
l’écran, on ne voit pas vraiment la différence entre 24 et 38 mètres, mais
Damien tenait absolument à réaliser le plus grand saut de sa carrière. Cette
journée a été exaltante et éprouvante à la fois, mais ça en valait la peine
parce qu’on sent que la scène a été exécutée par un humain. Je suis très fier
d’avoir réussi à filmer ça sans avoir recours à la technologie moderne. »
Même pour un cascadeur de la trempe de
Damien Walters, cette chute libre s’est révélée assez terrifiante. La cascade a
été filmée par la deuxième équipe, mais l’équipe principale n’a pas pu
s’empêcher de marquer une pause pour regarder le cascadeur s’élancer dans les
airs. Damien Walters confie : « Le matelas au sol ne faisait que 10
mètres sur 10 si bien que d’en haut, il n’était pas plus grand qu’une feuille
de format A4… C’est quand on retrouve la terre ferme, indemne, qu’on réalise
vraiment la portée de ce qu’on vient d’accomplir. »
ENTRE XVe et
XXIe SIÈCLE
Le principal défi de la production a consisté
à recréer l’Espagne du XVe siècle, où les souvenirs d’Aguilar
entraînent Cal. Le tournage a débuté à Malte et s’est achevé à Almería. Entretemps,
la production a investi les studios de Pinewood en Angleterre. Un élément
unificateur a cependant permis de lier passé et présent, comme l’explique Justin
Kurzel : « La lumière joue un rôle très important dans ASSASSIN’S CREED,
elle a très largement inspiré et influencé l’esthétique du film. » Parmi
ses influences majeures, le réalisateur cite notamment les peintures du
Caravage.
Il poursuit : « Le credo des Assassins
qui « agissent dans l’ombre pour servir la lumière » et l’idée que
les personnages doivent opérer en toute discrétion et disparaître dans les
ténèbres, a évidemment influé sur l’esthétique du film. ASSASSIN’S CREED
emprunte des éléments au film noir mais également aux vieux westerns de Sergio
Leone avec ses plans filmés au grand angle, et à LAWRENCE D’ARABIE, qui a été
tourné en lumière et en décors naturels à un moment particulier de la journée.
Nous avons utilisé beaucoup de fumée et de poussière pour donner vie aux décors
et les rendre plus réalistes, mais aussi pour tirer profit des environnements
naturels des lieux de tournage. »
Malte a été choisie pour sa vraisemblance
historique, mais également pour le talent de ses équipes locales et ses
infrastructures. Le producteur Patrick Crowley explique : « Nous
avons tourné à Malte pendant quatre semaines et y avons construit d’importants
décors. Nous avons utilisé des forteresses existantes – Malte compte plus de
forteresses que n’importe quel autre endroit que j’ai visité – et quelques rues
du centre-ville qui correspondaient exactement à ce que nous recherchions sur
le plan historique. La Valette est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO,
ce qui donne une valeur inestimable au film. »
Si Malte avait l’architecture adéquate et
l’espace nécessaire pour la construction des énormes décors du film, elle ne
possédait pas les grands espaces dont la production avait besoin pour tourner
l’épique course-poursuite en voitures à cheval et construire les décors les
plus vastes. Pour cela, l’équipe s’est rendue dans le sud de l’Espagne. Patrick
Crowley explique : « Nous avons tourné près de la ville d’Almería, où
ont été filmés tous les westerns spaghettis. Nous avons opté pour ces paysages
parce que Justin est tombé sous leur charme. »
Le décor de l’Animus, la machine qui permet
d’explorer les souvenirs des ancêtres d’un sujet, a en revanche été construit
sur un autre plateau en raison de la complexité des scènes qui allaient y être
tournées. De plus, l’Animus a été repensé pour le film : il ne s’agit plus
d’un fauteuil mais d’un bras articulé qui suspend son utilisateur dans les airs
et permet une expérience plus moderne, interactive et spectaculaire.
Le contraste entre le monde de Cal et celui
d’Aguilar est volontairement saisissant. Justin Kurzel explique : « Le
passé est beaucoup plus archaïque. Il est plus chaud, chaleureux et moite.
C’est un univers poussiéreux et plein de caractère aux teintes riches, dorées
et ocre, alors qu’Abstergo est plus aseptisé. L’ambiance y est froide en raison
de la prédominance du béton et de son style classique. Je voulais quelque chose
de très linéaire et maîtrisé. Nous avons donc opté pour une architecture
classique qui donne une impression d’ordre et de structure, mais avec une
sophistication moderne, comme si la construction d’Abstergo avait été confiée à
un architecte contemporain. L’atmosphère tendue qui y règne contraste avec la
liberté dont jouissent les Assassins dans le passé. L’Espagne du XVe
siècle correspond parfaitement à l’état d’esprit des Assassins car ce passé est
beaucoup plus libre, primitif et riche sur le plan des couleurs et de
l’architecture. »
LES COSTUMES
Cette esthétique s’est également appliquée
aux costumes créés par Sammy Sheldon Differ. Justin Kurzel a demandé à la chef
costumière de donner aux costumes – y compris les emblématiques capes portées
par les Assassins – un caractère réaliste et historique. Le réalisateur
déclare : « Nous voulions que les Assassins représentent la liberté,
un peu comme les tziganes et les nomades, et que leurs tenues soient inspirées
par différentes cultures et ornées de talismans. Nous nous sommes inspirés des
vêtements maures et arabes, si bien que leurs costumes sont en réalité un
mélange d’influences. Je tenais également à ce que le tissu paraisse usé. Je ne
voulais pas que les costumes aient l’air « fictifs », au sens de
propres et neufs. Il était important pour moi qu’ils aient de la personnalité
et du caractère. Je ne tenais pas tant à ce qu’ils soient beaux qu’au fait
qu’ils aient une histoire propre. »
Sammy Sheldon Differ a commencé par définir
l’apparence des Assassins au XVe siècle avant de la transposer à la
période moderne. Elle explique : « Tout au long du film, nous nous
sommes inspirés des formes présentes dans le jeu vidéo, comme celle de l’aigle
par exemple. La récurrence de certaines coupes entre le Moyen Âge et le monde
moderne permet également d’établir une subtile continuité. »
Michael Fassbender assure que ce sont les
costumes de Sammy Sheldon Differ qui lui ont permis d’incarner pleinement Aguilar.
Il explique : « Enfiler un costume, c’est se glisser dans la peau de
son personnage. J’avais déjà collaboré avec Sammy sur X-MEN : LE COMMENCEMENT
et je trouve que c’est une costumière très originale, passionnée et inventive.
Elle a fait un travail incroyable sur ASSASSIN’S CREED et a intégré à ses
créations un tas de références au jeu. Comme les costumes du jeu vidéo
n’étaient pas adaptés tels quels au cinéma et aux scènes d’action, elle en a
conservé certaines caractéristiques et s’en est remise à son incroyable
imagination pour le reste. Elle a ainsi créé de sublimes costumes riches de
détails. Il était aussi essentiel qu’ils soient très confortables pour qu’on
puisse courir et sauter librement sur le tournage, et elle a réussi à fabriquer
des tenues non seulement magnifiques mais également fonctionnelles. »
Reproduire la célèbre capuche des Assassins
était un défi de taille qui a exigé beaucoup d’expérimentation de la part de
Sammy Sheldon Differ. Elle en a conçu de nombreuses versions afin que le tissu
tombe parfaitement sur la tête de celui ou celle qui la porterait. Il lui aura
fallu entre 20 et 30 essais pour trouver la forme idéale.
Justin Kurzel déclare : « La
capuche est l’élément le plus cool et le plus emblématique du costume des
Assassins. Il y a quelque chose de très intéressant, d’à la fois énigmatique et
attirant quand on croise dans la rue quelqu’un dont le visage disparaît dans
une capuche. C’est un élément qui attire le regard, qui intrigue. »
Pour les Templiers, la
chef costumière a puisé l’inspiration dans l’Histoire, apportant cependant
quelques modifications stratégiques à leur tenue traditionnelle afin de créer
un costume unique pour le film. Elle explique : « Nous nous sommes
évidemment inspirés de l’univers des Templiers, mais nous nous le sommes réapproprié
en y intégrant un caractère tribal. Nous avons essayé de réinventer l’image de
l’ordre du Temple, loin de la croix rouge et du tabard qui leur sont
généralement associés. Je voulais qu’ils aient l’air beaucoup plus violents, plus
réalistes, il était donc important qu’ils ne soient pas entravés par tout ce
tissu d’une part, ni par ce que l’on sait de l’histoire des Croisades d’autre
part. »
Au total, l’équipe de
Sammy Sheldon Differ a créé plus de 1 000 costumes pour les acteurs
principaux, les personnages secondaires et les figurants. Pour Aguilar, dix
costumes ont été réalisés en l’espace de quatre mois. La chef costumière
explique : « Cinq d’entre eux ont été utilisés par Michael et quatre
par ses doublures – le dixième était là juste au cas où. Ils se détériorent
rapidement, ce qui est une bonne chose car de cette manière ils ont l’air usés.
Nous avons également imaginé différentes versions du costume en fonction de
l’action : la version « héros », la version pour les cascades
câblées, la version pour le Parkour, la version pour les autres cascades et la
version pour les combats. »
Tout au long de la
production, Ubisoft est resté impliqué, ouvrant ses archives à l’équipe pour
permettre au film de trouver sa place dans l’univers de la série. Le producteur
Frank Marshall déclare : « L’enthousiasme et l’engagement dont ont fait
preuve les créateurs du jeu ont tout simplement été fantastiques. Ils tenaient
absolument à nous aider et avaient hâte de découvrir le film sur grand écran.
Il s’agissait pour eux d’un défi d’une autre nature, mais collaborer avec eux
pour intégrer les éléments qui ont fait le succès du jeu vidéo nous a été très
précieux. Nous avons travaillé main dans la main pour nous assurer que
l’univers du film reste fidèle à celui du jeu. »
Pour le producteur, l’avenir de ASSASSIN’S
CREED au cinéma s’annonce aussi prometteur que celui des jeux dont il est
adapté. Il commente : « Nous sommes tout à fait conscients qu’il
nous revient d’installer l’histoire et de lui donner une direction. Et je pense
que les personnages que nous introduisons dans ce film sont tellement captivants
et intéressants que les gens auront envie de les retrouver dans d’autres
aventures. Grâce à la nature même de cet univers, nous n’avons que l’embarras
du choix. »
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