A travers une sélection de près de 400 œuvres d’art majeures, cette exposition, conçue et écrite par l’équipe du Musée Art Ludique en collaboration avec la Walt Disney Animation Research Library, rendra hommage à l’incroyable modernité et au talent artistique des studios depuis près d’un siècle.
De nombreux films d’animation Disney sont devenus de grands classiques du cinéma – du premier long métrage d’animation « Blanche-Neige et les Sept Nains » au récent « La Reine des Neiges », plus gros succès mondial de l’histoire de l’animation. L’exposition montrera à quel point la dynamique à l’origine de ces chefs-d’œuvre fut novatrice et visionnaire.
Walt Disney compte, sans aucun doute, parmi les plus grands artistes de notre temps, utilisant l’écran de cinéma comme la toile d’un peintre dont le dessin prendrait vie.
En 1935, il écrit : « Je sens que nous ne pouvons assurément pas faire de choses merveilleuses, basées sur le réel, à moins de d’abord connaître le réel ».
La volonté de conférer de l’authenticité à l’animation conduit les animateurs à s’inspirer du monde qui les entoure et à dessiner d’après nature. Grâce à l’organisation de séances de poses de modèles vivants ou la venue d’animaux au sein du studio, les artistes observent démarches et mouvements, qu’ils réinterprètent de manière unique dans les films.
Dans cette perspective, l’exposition dévoilera des dessins d’étude inédits, comme ceux d’un faon pour « Bambi » ou de la marche d’un chien pour « Les 101 Dalmatiens », ainsi que des dessins d’animation des héros emblématiques, de Blanche-Neige à Tarzan en passant par Maléfique, afin de montrer l’importance accordée aux mouvements dans la création de personnages émouvants et attachants.
Au fil du temps, les films des Studios Disney accompagnent naturellement la plupart des grands mouvements artistiques à travers des séquences aux graphismes d’avant-garde, parfois empreintes de surréalisme, de cubisme, ou même d’abstraction. Les visiteurs pourront s’immerger dans le jaillissement et le développement de l’art de l’animation des années 1920-40, dans le tournant artistique résolument moderne des années 1950, dans le renouveau stylistique de la fin des années 1980 marquant la transition entre les mythiques « Nine Old Men » et une nouvelle génération d’artistes, jusqu’aux réalisations des années 2000 à nos jours, qui offrent une réinterprétation des mythologies contemporaines.
La double dynamique croisée de l’étude de la vie en mouvement et des mouvements artistiques successifs constituera le cœur de l’exposition « L’Art des Studios d’Animation Walt Disney - Le Mouvement par Nature ».
La double dynamique croisée de l’étude de la vie en mouvement et des mouvements artistiques successifs constituera le cœur de l’exposition « L’Art des Studios d’Animation Walt Disney - Le Mouvement par Nature ».
Des œuvres originales historiques issues des tous premiers cartoons de Mickey Mouse, tels « Plane Crazy » (1928) ou « Steamboat Willie » (1928), seront exposées, ainsi que des œuvres issues de nombreux films mythiques des Studios Disney :
« Blanche-Neige et les Sept Nains » (1937), « Pinocchio » (1940), « Fantasia » (1940), « Dumbo » (1941) « Bambi » (1942), « Saludos Amigos » (1942), « Alice au Pays des Merveilles » (1951), « La Belle et le Clochard » (1955), « La Belle au Bois Dormant » (1959), « Les 101 Dalmatiens » (1961), « Le Livre de la Jungle » (1967), « La Petite Sirène » (1989), « La Belle et la Bête » (1991), « Le Roi Lion » (1994), « Pocahontas » (1995), « Mulan » (1998), « Tarzan » (1999), « Raiponce » (2010), « Les Mondes de Ralph » (2012), « La Reine des Neiges » (2013), « Les Nouveaux Héros » (2014), « Zootopie » (2015), et le nouveau film très attendu des Studios d’Animation Walt Disney, « Vaiana, la Légende du Bout du Monde » (2016).
L’exposition-évènement « L’Art des Studios d’Animation Walt Disney - Le Mouvement par Nature » est la première en son genre à célébrer l’animation des Studios Disney et un exemple remarquable de l’esprit de programmation novateur du premier musée au monde consacré à l’Art contemporain figuratif narratif issu de “l’entertainment” : Art Ludique !
Ce que j'en ai pensé : Le mercredi 12 octobre 2016, dans le cadre du Disney Social Club, dont j'ai la chance de faire partie, j'ai été conviée à une soirée pour découvrir en avant-première l'exposition « L’Art des Studios d’Animation Walt Disney - Le Mouvement par Nature » au musée Art Ludique, situé au 34 quai d'Austerlitz, dans le 13ème arrondissement de Paris.
Dès l'arrivée au musée Art Ludique, l'exposition est bien indiquée.
Nous avons pu voir l'exposition en avant-première en compagnie de conférencières qui ont partagé leurs connaissances sur l'art des studios d'animation Disney avec nous. Vous retrouverez une partie de ces informations ci-dessous.
L'exposition suit un ordre chronologique pour montrer les évolutions des techniques et des sujets étudiés au cours du temps à travers des concepts arts, des dessins, des sculptures, des maquettes et des extraits vidéos. Les artistes travaillant chez Disney ont toujours été influencés par l'époque qui a été la leur. Cela se retrouve dans leurs choix et dans leur travail.
Les pièces se divisent en quatre grandes périodes.
La première commence bien sûr par Mickey et Minnie les deux superstars du Studio dès la création de ce dernier, mais ils ne sont pas seuls sur les murs. On y retrouve notamment Mickey à ses débuts en 1928 avec des dessins et des extraits du célèbre court métrage Steamboat Willie.
L'innovation se fait sentir dans les choix du studio avec la décision de manier l'image et le son (bruitages), au sortir de la période du muet. Il y a déjà des recherches sur l'expressivité et le mouvement.
Vient ensuite le premier long métrage du studio : BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS. Il s'agissait d'un film d'animation à l'attention des adultes qui faisait la part belle à l'émotion.
Puis on arrive aux dessins de DUMBO avec des études de la rondeur et l'expressivité des yeux. DUMBO était un bel exemple de liberté d'expression dans l'animation avec ces fameuses scènes d'hallucinations.
La seconde partie débute avec ALICE AUX PAYS DES MERVEILLES. Les visiteurs se retrouvent donc en 1950. Il s'agit d'un tournant moderne, l'esthétique évolue, avec un intérêt pour l'histoire de l'art. En 1951, ALICE AUX PAYS DES MERVEILLES inaugure l'âge moderne. Mary Blair, qui a réalisé l'attraction IT'S A SMALL WORLD, est à l'origine des concepts arts, anguleux, aux couleurs fortes, à l'esthétique aplatie (le meilleur exemple est l'alignement des cartes de la Reine Rouge). On retrouve dans des extraits le crayonné qui fait la facture du film.
LA BELLE ET LE CLOCHARD prend le relais. Nous sommes en 1955 et c'est la première réalisation en cinémascope. Le grand défi de ce dessin animé était de rendre crédible des chiens qui mangent amoureusement un plat de pâte. Les artistes insufflent une telle personnalité aux personnages qu'ils réussissent à les rendre attachants. Il y a du romantisme dans les postures, les regards et les attitudes. Cela est visible sur les superbes dessins affichés.
Au début des années 60, c'est au tour de LA BELLE AU BOIS DORMANT de faire son apparition. L'artiste en charge des concept arts suit les pas de Mary Blair. Il se dirige vers une esthétique néo-gothique et utilise des motifs à l'esthétique médiévale. Les concept arts sont tellement réussis qu'ils seront utilisés directement pour le film. Il y a également une explication sur l'utilisation de la superposition d'images.
Avec LES 101 DAMALTIENS, on voit apparaître les maquettes. L'exposition nous montre les maquettes d'origine de la voiture de Cruella D'Enfer. Il y a une utilisation de l'esthétique streamline dans laquelle on souligne les lignes fortes des objets. Sur ce dessin animé, les artistes ont utilisé la technique du Xerox (les photocopieurs) pour multiplier les cellulos (petit nom des "celluloïds" - il s'agit des feuilles transparentes sur lesquelles sont peints les éléments animés tels que les personnages dans les dessins animés). En se basant sur un dessin crayonné puis encré, grâce au Xerox, ils supprimaient l'étape de l'encrage et réalisaient ainsi jusqu'à 60 cellulos par heure au lieu de 4 avec la technique de l'encrage. Walt Disney n'aimait pas cette technique, car de la douceur dans les traits du dessin était perdue. Cependant, cela s'est amélioré par la suite.
LE LIVRE DE LA JUNGLE est sorti en 1976. Il s'agit du dernier film réalisé du vivant de Walt Disney qui est décédé en 1966. LE LIVRE DE LA JUNGLE met en avant les contrastes physiques des personnages, entre un mowgli tout menu et un Baloo bien imposant. L'exposition montre l'étude de la recherche du mouvement dans les dessins.
La troisième partie revient sur les années 80/90, celles du renouveau pour les studios Disney avec une nouvelle génération de concepteurs et l'intégration de nouvelles technologies (image de synthèse, stop motion...).
Au moment de sa sortie, LA PETITE SIRÈNE est un projet de longue date puisqu'il remonte à 1930. Il s'inspire d'un conte d'Andersen. On y trouve déjà une scène peinte à l'ordinateur et c'est le dernier dessin animé du studio réalisé avec des cellulos. Pour l'anecdote : c'est l'actrice Alyssa Milano, très en vogue à l'époque, qui a servit de modèle pour Ariel.
LA BELLE ET LA BÊTE est quant à lui un travail sur les espaces, qui amplifie la charge émotionnelle, ainsi que sur les gestes et les regards.
LE ROI LION pour sa part intègre des décors précis. L'équipe créative s'était rendue au Kenya, au zoo et des lions avaient même été invités dans les studios Disney pour des séances de dessin. Il n'y a pas un seul être humain dans ce film. Il y a donc eu une étude poussée pour rendre l'aspect humain à des expressions animales.
POCAHONTAS et MULAN sont des héroïnes fortes. Il s'agissait de mettre en avant, pour les équipes créatives, la rencontre des cultures et de s'inspirer des coutumes. Pour les deux héroïnes, il y a un travail sur les cheveux, initié avec Ariel. Les dessinateurs se sont inspirés d'une karatéka pour les sauts de Pocahontas. MULAN est également une étude du mouvement. Les deux films militent pour la cause féminine.
TARZAN est un personnage à moitié nu, donc le travail de recherche portait surtout sur la musculature. La fluidité des mouvements a été inspirée des skateurs sur ce film. Il y a des gestuelles animales et humaines mélangées qui appuient la dualité psychologique face au choix que Tarzan doit faire.
La dernière partie se consacre à la période contemporaine et débute avec RAIPONCE qui réunit le meilleur de la synthèse et du dessin animé traditionnel. Il fallait beaucoup de crédibilité dans la souplesse et le poids des cheveux, c'est un défi que les équipes de créateurs ont surmonté. Ils voulaient également montrer les émotions avec les yeux (le mot d'ordre était de dessiner ce que le personnage pense, pas ce qu'il fait). On voit dans les dessins la recherche sur les émotions.
Le long-métrage d'animation LES MONDES DE RALPH réunit les jeux d'arcade et reconstitution historique. On peut voir une maquette en 3 dimensions utilisée pour la création de l'univers plein de sucreries du film. Les créateurs sont partis du réel (la maquette) pour le sublimer dans les dessins.
En 2013 sortait LA REINE DES NEIGES qui se base également sur un conte d'Andersen et parle d'une relation sororale. On peut admirer les sculptures en résine des personnages. La représentation de la neige était complexe. Les artistes ont pris conseil auprès des scientifiques, car chaque flocon de neige est unique. Le rendu visuel et la texture de la neige ont été travaillés pour en faire un personnage à part entière. Les équipes créatives ont voyagé en Norvège et au Canada. Il y a une très belle peinture sur le palais de glace qui laisse penser que les reflets et l'éblouissement étaient là aussi de difficiles défis à relever.
LES NOUVEAUX HÉROS étaient le premier film à s'inspirer d'un comics Marvel, qui venait d'être racheté par les studios Disney. Le film associe héros et robot. La recherche autour du langage corporel du merveilleux Baymax a été inspirée par des animaux et de petits enfants. Il a fallu développer un logiciel spécifique pour réussir à éclairer la ville de San Fransokyo d'une certaine manière.
ZOOTOPIE avait pour but de rendre humain des animaux. Il y a une idée de transgression avec le lapin qui ne reste pas à sa place. Des recherches ont été menées par les créateurs afin d'adapter nature et civilisation dans la ville de Zootopie.
L'exposition se termine par le dernier-né des studios Disney : VAIANA, LA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE qui sortira au cinéma le 30 novembre 2016. Il s'agit d'une aventure qui prendra place dans les îles du Pacifique. Une petite fille sera aidée dans sa quête par un demi-dieu maori. Les tatouages du demi-dieu seront animés en 2D (animation classique) alors que le film est en 3D. Pour ce long-métrage d'animation, les équipes créatives ont étudié les mouvements de l'océan.
J'espère vous avoir donné envie de vous rendre à cette belle exposition « L’Art des Studios d’Animation Walt Disney - Le Mouvement par Nature ». Il y a vraiment de magnifiques dessins à découvrir. Elle n'est ni trop longue, ni trop courte et elle s'adresse aussi bien aux adultes qu'aux enfants. À savoir : il y a des audioguides à disposition, il ne faut pas hésiter à s'en servir. Ils vous permettront de visiter chaque partie de l'exposition avec des commentaires et des anecdotes pour en apprendre plus sur l'art des studios Disney.
Les équipes Disney nous ont, une fois de plus, gâtés avec cette soirée. Nous sommes repartis avec de belles images dans la tête, une meilleure connaissance de l'art des Studios Disney et des petits cadeaux sur VAIANA, LA LÉGENDE DU BOUT DU MONDE.
#DisneySocialClub, #ArtLudique, #ExpoDisney
Horaires :
Lundi, Mercredi, vendredi de 11h00 à 18h
nocturne le jeudi de 11h00 à 21h
Samedi, dimanche et vacances scolaires, ouverture de 10h à 19h
(Fermeture du musée le mardi, Sauf vacances scolaires)
Horaires vacances scolaires Toussaint 2016
Lundi,Mardi, Mercredi, vendredi : 10:00 – 18:00
Jeudi : 10:00 – 21:00 (nocturne)
Samedi, Dimanche : 10:00 -19:00
Prix des billets :
Adulte : 16,50 euros
Enfants (4 à 12 ans) : 11 euros
Réservation des billets ici.
Pour en savoir plus : les notes du Dossier de
Presse
Art Ludique - Le Musée, premier
musée au monde dédié à l’art contemporain de « l’entertainment », a pour
vocation d’exposer les oeuvres des créateurs d’univers qui marquent notre
imaginaire, influencent la culture de notre époque et s’inscrivent ainsi
naturellement dans l’histoire de l’art.
L’exposition « L’Art des
studios d’animation Walt Disney – Le Mouvement par nature » est
particulièrement représentative du génie des artistes qui, pour divertir un
large public, dessinent les images les plus marquantes de notre siècle.
Conçue et écrite par Art
Ludique - Le Musée, en collaboration avec Walt Disney Animation Research
Library, cette exposition rend hommage à l’incroyable modernité artistique
des studios depuis leur création. En effet, si les films Disney deviennent
au fil du temps de « grands classiques » du cinéma, la dynamique à l’origine de
ces chefs-d’oeuvre reste révolutionnaire d’innovations.
Walt Disney compte sans aucun
doute parmi les plus grands artistes visionnaires de notre temps, utilisant
l’écran de cinéma comme la toile d’un peintre dont le dessin prendrait vie.
Participant à la création de personnages totalement iconiques, il est également
le tout premier à synchroniser la musique et les dialogues sur son oeuvre en
mouvement.
C’est aussi sous son impulsion
pionnière que le film d’animation se pare pour la première fois de couleurs.
C’est encore sa volonté de conférer de l’authenticité à l’animation qui conduit
les animateurs à dessiner souvent d’après nature, faisant même venir des
animaux au sein des studios pour mieux étudier leur anatomie et leur démarche.
C’est enfin bien sûr Walt
Disney qui signe le premier long métrage en dessins animés, Blanche-Neige et
les sept nains, et offre ainsi au public du monde entier une expérience
émotionnelle inoubliable. Pour la première fois, une oeuvre dessinée et animée
va faire vivre aux spectateurs durant le déroulement de l’histoire des
sentiments de peur, de tristesse et bien sûr du rire et de l’émerveillement.
Les chefs-d’oeuvre réalisés
par les studios vont accompagner naturellement, au fil du temps, la plupart des
mouvements artistiques, à travers des
séquences aux graphismes d’avant-garde, parfois empreintes de surréalisme, de
cubisme, ou même d’abstraction. Les personnages emblématiques de l’oeuvre de
Disney influenceront quant à eux de nombreux artistes contemporains qui s’en
empareront pour les réinterpréter.
L’héritage culturel de ce créateur
n’a cessé de perdurer au fil du temps grâce au talent des nouvelles générations
d’équipes artistiques qui se succèdent depuis près d’un siècle en apportant
leur vision et leur style novateur, ou en imaginant de nouvelles technologies
au service de l’art de l’animation.
Chacun de nous, petit ou grand,
garde à jamais en mémoire une séquence issue de la filmographie Disney qui l’a
ému, bouleversé, ou émerveillé.
Parcourir l’exposition « L’Art
des studios d’animation Walt Disney – Le Mouvement par nature » permet de
percevoir que ces moments précieux proviennent d’un art constamment moderne et
précurseur, qui anime et transcende la vie elle-même.
Jean-Jacques Launier
Président et fondateur d’Art
Ludique – Le Musée
La vie comme inspiration
La vie constitue une source
d’inspiration esthétique majeure dans la création des films du studio Disney.
Les artistes observent le quotidien le plus ordinaire, les actions les plus
spontanées, avant de les réinterpréter de façon unique dans leur création,
qu’il s’agisse de dessins de recherche ou de l’animation d’un personnage.
Soutenu par Walt Disney,
l’animateur Art Babbitt initie des séances de poses de modèles vivants au
studio de Burbank afin de développer l’inspiration des dessinateurs ou leur
compréhension de l’anatomie et des attitudes. Dans sa lettre Comment former
un animateur (« How to Train an Animator ») de décembre 1935, Walt
Disney écrit ce qui reste l’un des fondements de la conception de l’animation au
studio : « je sens que nous ne pouvons assurément pas faire de choses
merveilleuses, basées sur le réel, à moins de connaître d’abord le réel ».
Cette approche marque durablement les principes caractéristiques de l’animation
Disney.
« Je sens que nous ne pouvons assurément pas faire de choses merveilleuses, basées sur le réel, à moins de connaître d’abord le réel. »
Walt Disney
Lors du développement de Fantasia
en 1940, une poignée d’artistes étudient par exemple le mouvement de
gouttes de lait, l’opacité du liquide et la variété des formes créées par les
éclaboussures, afin de s’en inspirer pour animer avec authenticité la lave de
la séquence « Le Sacre du printemps ».
Pour la création de Bambi,
les artistes Rico Lebrun et Marc Davis ainsi que des professeurs tels que Don
Graham initient une pratique à laquelle les artistes continuent de recourir
aujourd’hui lorsqu’ils se demandent : « comment les choses bougent-elles ? ».
Des faons sont amenés au studio de Burbank afin que les animateurs puissent analyser
la manière dont l’animal bouge et les effets des mouvements sur son corps, et
qu’ils s’en inspirent pour donner vie aux personnages du film.
Cette dynamique se retrouve
dans les voyages d’observation effectués par d’autres artistes concepteurs, tel
Mary Blair qui visite l’Amérique du Sud dans les années 1940 pour le
développement de Saludos Amigos (1942), afin de s’imprégner des
ambiances, des formes et des couleurs locales, et d’enrichir les dessins de
concept et de décors des films.
Loin d’être de simples copies
du monde, toutes ces oeuvres de recherche servent à nourrir l’échange entre
réel et imaginaire afin de rendre le dessin animé crédible aux yeux des
spectateurs. Cette inspiration tirée de la vie ne s’épuise jamais ; un
demi-siècle plus tard c’est un lionceau qui franchit les portes du studio
durant la production du Roi Lion afin que les animateurs puissent
observer et comprendre ses mouvements, avant de les réinterpréter dans les
performances uniques de Simba ou Mufasa.
Un temps d’avance…
Très tôt, le studio de Walt
Disney constitue un véritable laboratoire d’idées, un lieu de prédilection dans
lequel se développent des principes artistiques et des innovations techniques
qui font avancer l’art de l’animation encore aujourd’hui.
L’émergence de l’art de
l’animation
Des cartoons…
En 1928, Steamboat Willie
qui marque la rencontre officielle de Mickey avec un large public, est
le premier court métrage animé en son synchronisé du studio offrant
ainsi pour la première fois une parfaite coordination entre les effets sonores
et le rythme graphique du cartoon. Ce principe de bande-son synchronisée
s’épanouit ensuite dans la série des Silly Symphonies, réalisées par le
studio entre 1929 et 1939.
C’est également au cours de
cette série que le studio Disney signe le tout premier dessin animé en
couleurs, Des arbres et des fleurs, récompensé par l’Oscar du
meilleur court-métrage d’animation en 1932. Outre la mise en scène ponctuée par
la musique, les effets de lumière et de couleurs insufflent de la poésie et une
plus grande force aux émotions vécues par les personnages, amorçant ainsi la
création d’un langage artistique totalement novateur.
Le graphisme iconique et la
personnalité attractive de Mickey, dessiné par Ub Iwerks, lui confèrent
rapidement un statut de star du cinéma. A partir de 1930, l’emblématique souris
se trouve des compagnons : Pluto, Dingo et Donald qui bénéficient à leur tour
de leur propre série de cartoons. Les expressions exagérées de Donald ou les
effets de vitesse lorsque Dingo joue au base-ball sont caractéristiques du
cartoon de l’époque. Ils expriment toute la puissance graphique et l’esprit
comique de ces films et laissent leur empreinte dans l’âge d’or du cartoon
hollywoodien. La force créative et la dynamique de ces personnages
constitueront une source d’inspiration constante pour d’innombrables
artistes tout au long du siècle.
… Aux premiers longs métrages
Diffusé pour la première fois
en 1937 aux Etats-Unis, Blanche-Neige et les sept nains est le
premier long métrage en dessins animés de l’histoire du cinéma. Le film
exprime les aspirations artistiques de Walt Disney à lier le réel à
l’imaginaire, comme en témoigne la présence de la silhouette réaliste de
Blanche-Neige aux côtés des designs au style plus caricatural de la sorcière ou
des nains. Blanche-Neige et les sept nains est réalisé avec une caméra
multiplane qui permet de créer une profondeur dans l’image proche de celle du
cinéma en prises de vues réelles. Le film rencontre un immense succès
international et trace un sillon d’où émergent d’autres longs métrages
produits par des studios d’animation aux Etats-Unis, en Europe et au Japon.
Pinocchio (1940), second long métrage du studio, repousse les
limites de l’animation de personnages, en donnant vie à une marionnette en
bois dont les expressions et les mouvements rappellent ceux d’un véritable
petit garçon. La grande sophistication artistique du film se trouve dans l’apport
d’effets spéciaux inédits, comme ceux de la baguette de la fée ou durant
les mémorables séquences sous-marines.
Fantasia (1940) propose quant à lui une expérimentation
visuelle et sonore totalement inédite. Cette symphonie en sept tableaux
n’hésite pas à mélanger des images éblouissantes de la création de la Terre à
un ballet classique revisité par des hippopotames en tutu. Certaines séquences,
constituées de jeux de couleurs et de lumières, composent quant à elles une
oeuvre visuelle abstraite en mouvement sur le rythme de la musique.
Ce jaillissement d’innovations
artistiques se retrouve également dans la séquence des éléphants roses de Dumbo
(1941) avec ses figures hallucinées et son atmosphère onirique qui
connectent le film aux oeuvres des grands artistes surréalistes de son
époque.
Le film Bambi (1942)
propose une esthétique réaliste, certaines oeuvres préparatoires composent une
approche stylisée, dans laquelle l’atmosphère générée par la recherche sur les
couleurs et les ombres prime sur les détails du décor.
Le passage au long métrage
offre ainsi de nouveaux moyens d’expression encore jamais explorés, qui
propulsent naturellement le studio dans une constante modernité artistique.
La modernité
Les années 1950 marquent
l’avènement d’une nouvelle dynamique culturelle et artistique, résolument axée
vers la modernité. Dans l’animation, certains artistes évoluent vers une
stylisation des formes que l’on trouve également dans l’architecture, le design
d’intérieur ou l’illustration de livres pour enfants.
Au sein du studio Disney, ce
mouvement s’exprime tout d’abord à travers des courts métrages, puis dans les
longs métrages tels qu’Alice au pays des merveilles, La Belle au bois
dormant ou Les 101 Dalmatiens, qui restent encore aujourd’hui des
références particulièrement représentatives de ce souffle de modernité. Le
recours à une perspective aplatie, visible dans de nombreux dessins de
recherches, est l’une des caractéristiques majeures de ce mouvement
moderniste, le style visuel de chaque film étant orienté plus précisément
selon la perception et la touche du directeur artistique.
La composition des concept
art de l’artiste Mary Blair réalisés lors de la phase de développement d’Alice
au pays des merveilles (1951) exprime des intentions narratives d’une
immense clarté. La forme épurée des décors et des personnages ainsi que
l’utilisation harmonieuse, quoique très audacieuse, des couleurs construisent
des atmosphères intenses, distillant même parfois un sentiment de peur ou une
impression de folie qui inspireront les décorateurs et les coloristes pour le
film final. Les dessins d’animation d’Alice, de la Reine ou du Chat du Cheshire
soulignent à nouveau que les « Nine OId Men » constituent à la fois une
équipe de talentueux dessinateurs, mais aussi de fantastiques animateurs
capables d’émouvoir et d’enchanter le public en créant des personnalités
attachantes et sophistiquées.
Premier long métrage
d’animation au monde à être projeté en CinémaScope, La Belle et le
Clochard (1955) tient principalement sa modernité de cette nouvelle
technologie mise à disposition des artistes. L’innovation technique représentée
par ce format permet de projeter les images sur un écran plus large et donc de
réaliser de plus vastes et spectaculaires décors. De ce fait, le CinémaScope
autorise des séquences plus longues et une plus grande continuité dans le
mouvement des personnages. Le film marque également une étape importante dans
l’art de l’animation, en enrichissant avec toujours plus de nuances l’illusion
de vie. La scène mythique durant laquelle Lady et Clochard mangent leur plat de
spaghettis tient dans la justesse des émotions dessinées : le pouvoir d’identification
transcende leurs caractéristiques animales et l’on ne regarde plus deux chiens
mais avant tout deux êtres qui tombent amoureux.
Sous la direction artistique
d’Eyvind Earle, La Belle au bois dormant (1959) marque une
nouvelle dynamique visuelle en constituant une passerelle entre la peinture
médiévale et les designs modernes. Les concept art monumentaux,
d’une sophistication et d’une puissance visuelle époustouflante, témoignent de
l’approche architecturale d’Eyvind Earle. La stylisation des formes qui tend à
la pureté géométrique, grâce à un emploi récurrent de lignes strictement
horizontales ou verticales, se complète d’une attention particulière conférée à
certains détails graphiques, tel que le feuillage carré des arbres.
Les 101 Dalmatiens (1961) constitue sans doute le point culminant de
cette approche moderniste dans la création de décors et de personnages. Les
concept art de Walt Peregoy prennent en effet une dimension plus
abstraite, la simplification des formes et la perspective trichée conférant une
touche cubiste aux oeuvres. Le principe des larges aplats de couleurs débordant
sous les traits de contours se retrouve d’ailleurs tel quel dans le film.
Le Livre de la jungle (1967), dernier film réalisé du vivant de Walt Disney,
sort en salles trente ans après le premier long métrage du studio, Blanche-Neige
et les sept nains. Il marque une évolution en revenant à une esthétique
générale plus réaliste et s’appuie sur une narration plus simple. Après les
audaces modernistes de la décennie précédente, l’accent est porté sur le charme
des personnages et la force de leurs relations. Les concept art,
particulièrement variés, permettent d’observer la diversité et la richesse du
travail de recherche avant le résultat final.
Un nouveau souffle artistique
La période du milieu des années
1980 à la fin des années 1990 marque un souffle artistique résolument novateur
et fertile au studio d’animation Disney dont le renouveau artistique permet d’amorcer
l’arrivée des images de synthèse. Les grands artistes à l’origine des premiers
chefs-d’oeuvre passent le relais à une nouvelle génération de concepteurs et
d’animateurs, eux-mêmes influencés par les réalisations des studios Disney.
Grâce à leur modernité
technique et artistique, les nouvelles productions Disney vont alors participer
à l’élaboration d’un nouvel âge d’or de l’animation, qui voit aussi
l’arrivée de l’animation japonaise sur le marché occidental, la création de
films en stop-motion ou en images de synthèse.
La Petite Sirène (1989) propulse la nouvelle dynamique créative du
studio sur le devant de la scène. Le film se distingue par son mode narratif
proche des comédies musicales de Broadway et marque l’émergence d’une nouvelle
sensibilité dans l’art de l’animation, symbolisée notamment par l’immense
talent de la nouvelle génération d’artistes, dont Glen Keane. Son trait de
crayon brut et son approche spontanée du dessin génèrent des scènes
authentiques et saisissantes, qui confèrent une charge émotionnelle inédite aux
personnages des films, telle la sirène Ariel ou la Bête.
Cette époque marque également
l’intérêt grandissant pour les images de synthèse, dont le studio prend la
maîtrise afin d’élargir ses possibilités techniques et artistiques. La
Petite Sirène devient ainsi le film qui contient à la fois la première
scène peinte entièrement à l’ordinateur et la dernière utilisation de
celluloïds peints à la main.
Dans la célèbre séquence de bal
de La Belle et la Bête (1991), la caméra tourne autour des deux
héros dessinés et peints à la main, tandis qu’ils dansent dans une salle
somptueuse réalisée en images de synthèse. L’illusion de profondeur et d’espace
créée est inédite et s‘inscrit dans une réflexion entamée dès les années 1930 chez
Disney avec la caméra multiplane.
Le Roi Lion (1994) marque l’apothéose de ce retour triomphal,
grâce notamment à la création de fabuleux décors inspirés par un voyage de
l’équipe créative en Afrique et à des animations sophistiquées harmonisant
dessins traditionnels et images de synthèse, comme la séquence de la course des
gnous. On observe, dès les oeuvres de recherche du Roi Lion, la place
essentielle accordée aux éléments naturels et leur traitement graphique
élaboré, qu’il s’agisse de la foudre, du sable emporté par le vent, ou des
flammes.
A partir des années 1990, les
films offrent des représentations féminines et culturelles de plus en plus
diversifiées. Le studio Disney met en scène des héroïnes fortes et courageuses,
aux traits ciselés, telles que l’indienne Pocahontas ou la chinoise Mulan.
Pocahontas (1995) initie une nouvelle dynamique artistique,
en proposant des personnages aux formes plus anguleuses et des décors naturels
stylisés. Les dessins au fusain apparaissant dans la séquence de « L’Air du
vent » confèrent une touche d’abstraction visuelle à l’image. Cette partie du
film, plus expérimentale, conserve en effet à l’écran le trait original de
l’animateur, à la manière du procédé Xerox utilisé à partir des 101
Dalmatiens.
Pour la première fois, avec Mulan
(1998), le studio Disney fait le pari d’adapter une légende inconnue en
Occident. La direction artistique, alliant l’essence de l’histoire de l’art
chinois à l’inspiration d’un voyage d’observation en Chine, parachève la grande
modernité du sujet : la mise en scène de l’émancipation féminine.
En 1999, Tarzan apporte
une nouvelle dimension à l’art de l’animation. Si la démarche du héros
et ses gestes rappellent ceux des grands singes, d’autres scènes le montrent se
comporter comme un humain. Cette subtilité dans l’élaboration des mouvements de
Tarzan retranscrit parfaitement la confusion de son identité. Réalisé en
animation traditionnelle, le film bénéficie d’un espace tridimensionnel créé en
images de synthèse grâce à la nouvelle technique Deep Canvas, qui permet aux
artistes de multiplier les angles de vue au sein d’un même décor. Les scènes
dans les arbres se révèlent ainsi particulièrement immersives pour les
spectateurs.
Exploration des mythologies contemporaines
Si les années 1980 marquent un
tournant vers une approche novatrice et réussie dans l’animation traditionnelle
chez Disney, les productions réalisées à l’aune du 21è siècle
contribuent à l’émergence d’une nouvelle ère des images de synthèse.
Les films les plus récents
revisitent des récits légendaires en leur conférant une modernité de style et
de propos, et abordent des thématiques contemporaines comme le jeu vidéo ou les
super-héros. Si, sous la main de l’artiste la tablette graphique remplace
souvent la feuille de papier, les concept art désormais numériques
offrent une intensité picturale qui rivalise avec les crayonnés ou les
aquarelles traditionnelles.
Réalisé en 3D, le long métrage Raiponce
(2010) perpétue l’illusion de vie caractéristique des oeuvres du studio
Disney. Le film témoigne de l’influence majeure de l’esthétique traditionnelle
dans le mouvement des personnages. Il excelle à recréer, en images de synthèse,
l’essence de l’animation, qu’Ollie Johnston, l’un des « Nine Old Men »,
résumait ainsi : « Ne dessinez pas ce que le personnage fait. Dessinez ce
que le personnage pense ». Lorsque Raiponce décide de s’échapper de sa
tour, les émotions qui l’envahissent la connectent naturellement au désir de
liberté ressenti par une héroïne tourmentée comme Ariel.
Aux antipodes du conte
classique, Les Mondes de Ralph (2012) se déroule au coeur de jeux
vidéo mythiques. Les univers de courses de kart ou de combat constituent un
défi pour les équipes de développement qui s’emparent des codes esthétiques et
narratifs de ces jeux pour leur réinventer une identité, à la fois
reconnaissable pour les spectateurs et artistiquement novatrice.
Dès sa sortie, La Reine
des neiges (2013) devient rapidement le plus gros succès mondial du
cinéma d’animation, renouant notamment avec la grande tradition de la comédie
musicale de Broadway. Pour la première fois, le film présente pour héroïnes
deux princesses radicalement différentes. Leur comportement s’harmonise avec l’évolution
des mentalités d’aujourd’hui, jusque dans la démarche d’Elsa qui, devenue Reine
des neiges, se déplace à la manière d’une femme fatale. Les artistes du studio
repoussent une nouvelle fois les frontières technologiques pour proposer une
immersion crédible au coeur d’un monde dans lequel les formes et les couleurs
de l’hiver et de la neige constituent un royaume d’une stature éblouissante.
Les Nouveaux héros (2015) explore nos mythologies contemporaines à
travers les thématiques des robots et des super-héros, dans le décor de la
ville de San Fransokyo dont le design élaboré s’inspire de San Francisco et de
Tokyo. Avec son armure constituée de microrobots pouvant créer des formes
spectaculaires, le vilain, Yokai, évoque les créatures aux silhouettes ciselées
et tentaculaires telles que Maléfique ou Ursula. Dans ce décor futuriste, il
livre des combats épiques contre de jeunes adolescents tout droit sortis des
bandes dessinées de super-héros Marvel.
Cet ancrage contemporain se
retrouve dans Zootopie (2016) qui met en scène, pour la première
fois, des animaux anthropomorphisés au coeur d’une grande ville. Le studio rend
cette fois hommage à l’univers des films hollywoodiens en élaborant un
incroyable bestiaire, dans lequel chacun des animaux semble incarner avec
humour une personnalité symbolique des grands classiques du film noir.
Les concept art et
croquis de recherche de Vaiana, la légende du bout du monde (2016),
le tout dernier long métrage du studio, témoignent de l’héritage artistique et
culturel des dessinateurs et animateurs pionniers du studio Disney, dont
l’observation précise de la nature ou le sens de la stylisation des formes
continuent d’inspirer les artistes et réalisateurs d’aujourd’hui.
A propos d’Art Ludique-Le Musée :
Art Ludique – Le Musée a été
imaginé et conçu en 2013 par Jean-Jacques Launier et son épouse Diane, qui en
sont respectivement Président et Directrice générale.
Le musée a présenté les
expositions “Pixar, 25 ans d’animation” et “L’Art des Super-Héros Marvel”,
classées dans le top 15 des expositions les plus vues en France en 2014,
“Dessins du studio Ghibli : les secrets du layout pour comprendre l’animation
de Takahata et Miyazaki”, “Aardman, l’Art qui prend forme”, “L’Art dans le jeu
vidéo, l’inspiration française” et “L’Art de Blue Sky Studios”.
Jean-Jacques et Diane Launier
ont également fondé à Paris, en 2003, la galerie Arludik, première galerie au
monde à exposer et vendre des dessins originaux issus de la bande dessinée, du
jeu vidéo, des mangas, du film d’animation et du cinéma.
Ils sont aussi les concepteurs
et organisateurs de l’exposition "Miyazaki-Moebius" qui a eu lieu au
Musée de la Monnaie de Paris en 2005 et de nombreuses expositions telles que
l’art de John Howe pour "Le Seigneur des anneaux", "Hommage à
Toy Story" à Angoulême ou "L’Art de Moi, Moche et Méchant" à
Annecy.
Jean-Jacques
Launier a également écrit un roman "La Mémoire de L’Ame", dont chaque
page est illustrée d’un dessin de Moebius (Anne Carrière-Stardom), et coécrit
le livre "Art Ludique" (Sonatine éditions).
Une exposition conçue et écrite par l’équipe du Musée Art Ludique
en collaboration avec Walt Disney Animation Research Library
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