lundi 27 juillet 2015

Back to the present


Drame/Un scénario très classique mais des personnages forts

Réalisé par Antoine Fuqua
Avec Jake Gyllenhaal, Rachel McAdams, Forest Whitaker, Naomie Harris, Curtis '50 Cent' Jackson, Oona Laurence, Miguel Gomez, Skylan Brooks...

Long-métrage Américain
Titre original: Southpaw
Durée: 02h03mn
Année de production: 2015
Distributeur: SND 

Date de sortie sur les écrans U.S.: 24 juillet 2015
Date de sortie sur nos écrans: 22 juillet 2015


Résumé: Champion du monde de boxe, Billy Hope mène une existence fastueuse avec sa superbe femme et sa fille qu’il aime plus que tout. Lorsque sa femme est tuée, son monde s’écroule, jusqu’à perdre sa maison et sa fortune. Pire, la garde de sa fille lui est retirée, la justice estimant son comportement incompatible avec son rôle de père. Au plus bas, il trouve une aide précieuse en la personne de Tick Willis, un ancien boxeur avec lequel il reprend l’entrainement. Billy va devoir se battre pour trouver la voie de la rédemption et regagner ainsi la garde de sa fille.

Bande annonce (VOSTFR)


Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé: J'ai été agréablement surprise par la manière dont LA RAGE AU VENTRE prend aux tripes. En tant que spectateurs, on est pris dans les combats, hypers réalistes, et on souffre avec le héros à chaque coup. Antoine Fuqua, le réalisateur, réussit donc à nous intéresser à cette histoire de champion déchu qui doit remonter la pente. Pourtant, le film ne bénéficie pas d'un scénario très original. Il est même super classique. Cependant, il est bien ficelé et cohérent. LA RAGE AU VENTRE est facile à suivre et comme il est bien filmé, il n'y a pas de longueurs, c'est agréable.
Bien sûr, la performance de Jake Gyllenhaal, dans le rôle du boxeur Billy Hope, est impressionnante et il porte le film sur ses épaules. J'ai particulièrement aimé le fait qu'il soit parfaitement crédible sur un ring (physiquement et techniquement, il assure) et si touchant dans ses fêlures en dehors du ring.



Son duo avec Rachel McAdams, dans le rôle de Maureen Hope, sa femme, est immédiatement convainquant. Etant donné que toute l'histoire de Billy découle de leur relation et de leurs interactions, le fait qu'il fonctionne si bien est important.



Ses échanges avec Oona Laurence, qui interprète Leila Hope, sa fille, sont naturels et rendent Billy encore plus touchant.


Enfin, Forest Whitaker, dans le rôle de Titus Willis, se révèle parfait en coach de la deuxième chance. Billy et Titus forment une équipe attachante.


LA RAGE AU VENTRE ne sort peut-être pas des sentiers battus du film de boxe en terme d'intrigue, mais il assure le spectacle sur le ring avec brio et nous offre une belle histoire humaine en compagnie de Billy Hope.


NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers!)

Ce n’est certainement pas sa passion pour la boxe qui a convaincu Jake Gyllenhaal de s’engager dans l’aventure de LA RAGE AU VENTRE. En réalité, le comédien cité à l’Oscar ne connaissait pas bien cette discipline avant de s’atteler à ce projet, même s’il se déclare aujourd’hui grand fan de ce sport. Pour lui, c’est avant tout la présence d’Antoine Fuqua au générique qui lui a donné envie de participer au film. D’ailleurs, le réalisateur est lui-même boxeur et s’entraîne tous les jours.
Alors qu’il l’avait rencontré il y a quelques années, Fuqua souhaitait diriger l’acteur – déjà plébiscité par la critique à l’époque – dans un rôle inédit pour lui. Si, au départ, Gyllenhaal n’accordait guère de crédit à ce genre de propos si répandus à Hollywood, le réalisateur a tenu parole. Déterminé à ne pas faire de LA RAGE AU VENTRE un "banal film de boxe", Fuqua devait trouver un comédien prêt à incarner le rôle de Billy "The Great" Hope de manière viscérale, sans se reposer sur une doublure, ni sur des effets visuels ou des effets de montage. Il fallait que l'acteur qui relève le défi accepte de s'entraîner sans relâche et s'imprègne de l'univers de la boxe.
"Ce qui me pousse à camper certains personnages, c'est souvent le fait que je doute de ma capacité à y parvenir", souligne Gyllenhaal. "Antoine croyait en moi avant même que je ne sois au courant du projet, et par la suite, pendant la préparation, il était convaincu que je pouvais y arriver. Je crois que quand on a foi en vous, on est à même de donner le meilleur de soi". Lorsqu'on voit la manière dont Gyllenhaal s'est investi dans le rôle de Billy, on ne peut qu'être surpris d'apprendre que le personnage était initialement conçu pour un tout autre artiste : le chanteur de hiphop Marshall Mathers, mieux connu sous le nom d'Eminem. Le créateur de la série SONS OF ANARCHY Kurt Sutter, dont le père a lui-même été boxeur semi-professionnel, a d'abord été contacté par l'équipe du rappeur il y a trois ans dans l'optique de tourner un remake du CHAMPION (1979), classique du film de boxe. Néanmoins, Sutter ne voulait pas se contenter d'un simple remake : "Je tâche de ne rien faire qui semble peu original, si bien que j'avais l'idée de raconter l'histoire de Marshall à travers l'analogie de la boxe", dit-il. La descente aux enfers de Billy Hope s'inspire donc de la souffrance d'Eminem face à la mort de son meilleur ami, Proof. La paternité, autre thème central du film, s'appuie sur sa relation très forte avec sa fille Hailie Jade. Lorsque le musicien a abandonné le projet au dernier moment pour se consacrer à un album, Sutter et Fuqua se sont remis à écrire et ont piqué la curiosité de Gyllenhaal. Pour autant, Eminem a continué à s'intéresser au projet puisque son single, "Phenomenal", est la première chanson qu'on entend sur la bande-originale du film, dont il assure la production exécutive et l'édition sur son label Shady Records.
"Il a une faculté naturelle à connaître la vie, ses bonheurs, ses malheurs et ses psychodrames", indique Fuqua, en expliquant pourquoi il a insisté pour qu'Eminem participe au projet. D'ailleurs, c'est au rappeur qu'il a montré son film en premier, une fois finalisé. "Je voulais connaître sa réaction", dit-il. "Il a lui-même connu l'enfer. Si, en sortant de la projection, il ressentait cette tension, je savais que j'avais bien fait mon boulot". Tout comme Sutter, Fuqua et Gyllenhaal étaient décidés à signer un film qui soit à la fois un hommage réaliste à la boxe et un récit complexe et attachant d'une épreuve familiale et personnelle.
Gyllenhaal précise : "Ce qui m'a intrigué d'emblée, c'est le fait que Billy ait mis à profit sa rage et sa colère, qu'il ait construit sa carrière là-dessus, qu'il ait eu du succès et gagné beaucoup d'argent. Ce type de colère peut vous détruire indirectement. En fin de compte, pour moi et pour Antoine, il s'agit de l'histoire d'un homme aux prises avec sa propre colère et avec sa conception de la paternité". Sutter remarque également qu'après avoir retouché le scénario avec Fuqua et Gyllenhaal, l'intrigue aborde des thèmes plus universels. "Je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait pas uniquement de l'histoire d'un seul homme", déclare Sutter "C'était une histoire universelle de rédemption, de capacité à surmonter des obstacles et des démons intérieurs, et d'abnégation". Le réalisateur, le scénariste et le comédien ont aussi convenu que le film de boxe est un genre tellement codifié qu'ils souhaitaient tout mettre en œuvre pour que LA RAGE AU VENTRE s'en démarque nettement.
Pour préparer au mieux ce film de boxe des plus réalistes, Fuqua a fait appel au célèbre entraîneur et chorégraphe combat Terry Claybon. Ancien boxeur professionnel ayant remporté trois fois le championnat des Golden Gloves, Claybon n'a jamais perdu un seul match. Il a travaillé avec les plus grands comédiens, à l'instar de Denzel Washington, Kevin Spacey, Nicolas Cage, Matt Damon et Ben Affleck. Claybon joue même le rôle de T., assistant de Tick Willis, interprété par Forest Whitaker. Les deux hommes se sont rencontrés il y a sept ans, à l'époque où Claybon travaillait avec le réalisateur sur TRAINING DAY. Fuqua l'a contacté trois ans environ avant le tournage, alors qu'Eminem était en discussion pour camper le rôle principal. Claybon évoque les qualités du réalisateur : "Antoine connaît vraiment la boxe", affirme-t-il. "Il est monté sur le ring, il s'est vraiment entraîné et il a participé à des matchs. Du coup, s'il voit une scène à l'écran qui ne lui semble pas crédible, il est capable de trouver une solution rapidement. Il a un regard exercé sur la boxe". En partant du scénario de Sutter, Gyllenhaal et Fuqua n'ont pas ménagé leurs efforts conjoints pour mettre au point le personnage de Billy Hope de manière réaliste. Le réalisateur et le comédien ont choisi de s'entraîner ensemble avec Claybon – qui les a suivis partout en déplacement – à un rythme quotidien pendant six mois. Ils ont ainsi appris les subtilités des techniques de boxe, la dimension physique et la mentalité de la discipline. Au fil de ces mois, ils ont travaillé deux fois par jour : Fuqua était en général présent à la première séance de la journée afin de participer à l'élaboration du personnage.
"Antoine a choisi de m'accompagner tout au long de ce parcours physique", se remémore Gyllenhaal. "C'était formidable d'avoir son réalisateur qui vous encourageait tous les jours", dit-il. "C'est cette énergie et ce sens du sacrifice qui nous animaient tous les deux. Je crois que cela se voit à l'écran". Le programme d'entrainement de six heures quotidiennes débutait par une course de 3 à 15 km, puis se poursuivait par un saut à la corde, des exercices avec gants et mitaines de boxe, des exercices au sac de frappe, des jeux de jambes, et d'autres exercices de conditionnement physique comme des sprints, des tractions, et des abdos fessiers. Étant donné que Billy est censé être un poids mi-lourd, Gyllenhaal a dû perdre 7 kg pour atteindre un poids de 79 kg.
"Cela a été six mois d'entraînement extrêmement intensif où j'ai dû apprendre les rudiments de la boxe", confie-t-il. Claybon précise : "Jake s'est initié à la boxe bien plus rapidement que je ne l'aurais pensé. Il n'avait aucun préjugé alors que la plupart des types se la jouent macho". La démarche de l'acteur ne s'est pas limitée à la dimension physique du personnage. Pour lui comme pour le réalisateur, la compréhension de la mentalité d'un boxeur était tout aussi importante.
"La plupart des gens estiment que la boxe se résume à une question de physique", note Claybon. "Mais mentalement, il faut aussi se préparer au combat et savoir élaborer un style différent pour chaque match". Outre l'entraînement éreintant, l'immersion dans l'univers des boxeurs était essentielle pour l'incarnation de Billy Hope : Gyllenhaal a passé l'essentiel de son temps tout près du ring d'un club de boxe, entouré de professionnels, pour observer plusieurs matchs d'affilée et même se rendre dans le centre d'entraînement du champion du monde Floyd Mayweather.
"Le corps fonctionne au diapason avec l'esprit", souligne Gyllenhaal. "Je n'ai presque rien fait d'autre, ni vu personne d'autre". Pour l'acteur, fidèle à l'approche du réalisateur, il s'agissait de devenir le personnage et pas seulement de l'interpréter. "Au bout d'un moment, on s'imprègne du monde dans lequel on évolue", explique Gyllenhaal. "Ce qui me plaît, c'est de faire en sorte qu'en tant qu'acteur, cette démarche soit inconsciente, mais cela prend du temps. Quand on joue un personnage et qu'on passe pas mal de temps dans son univers, on finit par s'en imprégner".
De la préparation à la fin du tournage, Gyllenhaal a ressenti un immense respect pour les épreuves physiques et mentales qu'endurent les vrais boxeurs. "Quand on monte sur le ring, une question légitime de vie ou de mort se pose, ce qui n'a rien à voir avec d'autres sports, ou avec quelque activité humaine que ce soit, à l'exception de l'armée", indique le comédien. "Je trouve que c'est une magnifique métaphore de la vie : on monte sur le ring seul, on le quitte seul également, mais la trajectoire n'appartient qu'à vous. Pour moi, qui suis fan de boxe, c'est vraiment émouvant de voir la force qu'il faut pour être boxeur professionnel – la détermination, la préparation, la discipline et la dextérité".
Fuqua éprouve une passion et un respect peut-être plus forts encore pour ce sport. Avec LA RAGE AU VENTRE, ce n'est pas la première fois qu'il s'entraîne à la boxe sur le plateau de l'un de ses films. D'ailleurs, il s'arrange toujours pour qu'il y ait un ring et une salle de sport à proximité de tous ses plateaux. "Pour moi, les boxeurs sont les sportifs les plus vulnérables parce qu'ils laissent un bout d'euxmêmes sur le ring à chaque fois", confie-t-il. Outre Gyllenhaal et Fuqua, Claybon a également travaillé avec les comédiens Victor Ortiz, Miguel Gomez, Forest Whitaker et Rachel McAdams. Si Ortiz est boxeur professionnel et Gomez amateur, Whitaker et Rachel McAdams estimaient qu'il était tout aussi important qu'ils puissent comprendre le monde de la boxe grâce à l'expertise de Claybon. Sous les traits de Tick Willis, unique entraîneur encore prêt à accompagner Billy, Forest Whitaker campe un personnage à la fois humble mais intraitable. S'il incarne un mentor et même un sauveur pour Billy, il est hanté par ses propres démons.
"Le travail avec Forest était hors normes parce qu'il s'y connaît vraiment bien en arts martiaux, et il a donc très vite compris comment fonctionne la boxe", signale Claybon. "S'agissant de la dimension mentale du sport, il a observé des matchs, étudié les mouvements et il a fait ses propres recherches pour donner à son personnage une dimension très forte". Au bout du compte, l'objectif de l'acteur était de camper Tick comme un homme qui inspire Billy et le pousse à devenir plus patient, mieux à même de canaliser sa colère et de développer ses facultés de défense et plus responsable. Sutter, qui avait travaillé avec Whitaker sur la série THE SHIELD, a pris un petit déjeuner avec le comédien pour évoquer le personnage de Tick, mais les deux hommes ont surtout parlé de samouraïs pendant une heure trente. "Forest est un garçon félin et spirituel", indique Sutter. "Il adore jouer ces personnages de maîtres samouraïs et de gourous spirituels qui guident les autres sans vraiment les guider".
Pour Rachel McAdams, il était essentiel de ne pas se contenter de camper Maureen, la femme de Billy, mais d'aborder le personnage en connaisseuse de ce sport, tout comme la véritable épouse d'un boxeur. "Rachel voulait vraiment se mettre à la place d'un boxeur afin de comprendre ce que vit son mari lorsqu'il est sur le ring", dit-il. "Elle prenait des cours de boxe avec moi, si bien qu'elle recevait des coups et qu'elle a fini par cerner ce qu'endure un vrai boxeur". Fuqua précise : "Quand le personnage de Rachel dit à son mari, 'tu prends trop de coups', elle sait vraiment de quoi elle parle parce qu'elle a assisté à beaucoup de matchs". Le réalisateur a aussi recherché les interprètes de Leila, fille mature, adorable et intelligente de Billy et Maureen, et de Jordan Mains, manager et ami fidèle de Billy. Gyllenhaal a participé à une séance de casting avec Fuqua et s'est présenté aux jeunes comédiens, sous la direction du metteur en scène, comme Billy. Fuqua et Gyllenhaal ont aussitôt compris qu'Oona Laurence, jeune actrice de théâtre et de cinéma âgée de 12 ans, était l'incarnation même de Leila. En racontant à Gyllenhaal l'histoire de plusieurs poupées qu'elle avait disposées devant elle avec un accent britannique impeccable, elle a convaincu le comédien et le réalisateur que personne d'autre qu'elle ne pouvait jouer le rôle.
"Il me fallait une ado qui ne soit pas intimidée par Jake", note Fuqua. "Et elle lui tenait tête sans problème". Il envisageait depuis longtemps de travailler avec Curtis "50 Cent" Jackson sur un projet, mais il devait d'abord lui trouver un rôle qui lui convienne. Après avoir constaté que Jackson s'était lancé dans la promotion de la boxe sous l'égide de sa société SMS Promotions, et qu'il fréquentait des boxeurs comme Floyd Mayweather, il s'est dit que LA RAGE AU VENTRE pourrait lui correspondre. En se penchant de nouveau sur le rôle de Jordan, le réalisateur s'est aperçu que, comme pour tous les autres, son interprète devait être parfaitement crédible.
"Je voulais que Jordan ne soit ni un héros, ni un salaud", explique Fuqua. "Ce n'est pas un sale type : c'est un homme d'affaires. Et c'est là que 50 Cent a fait son entrée en scène". Le réalisateur, 50 Cent et Gyllenhaal se sont donnés rendez-vous au Church Street Boxing Gym de New York où ils se sont vus pendant plusieurs heures pour parler de boxe : le réalisateur a téléphoné au producteur exécutif Harvey Weinstein et 50 Cent a été engagé pour jouer Jordan. Le tournage, d'une durée de 40 jours, a commencé mi-juin et s'est achevé mi-août 2014. Il s'est surtout déroulé à Pittsburgh et Indiana, en Pennsylvanie, mais aussi à New York et dans le célèbre Caesar's Palace de Las Vegas. Fuqua et son chef-opérateur Mauro Fiore ont décidé de faire appel aux opérateurs caméra Todd Palladino et Rick Cypher, habitués des retransmissions de matchs de boxe pour HBO, pour filmer les matchs de LA RAGE AU VENTRE. Pour ajouter à l'authenticité du film, la production a eu recours aux commentateurs de légende Jim Lampley et Roy Jones Jr, toujours de HBO, et à l'arbitre Tony Weeks. Le Kovalchick Center d'Indiana, qui fait partie de l'Indiana University of Pennyslvania, a été aménagé pour camper le Caesar's Palace et Madison Square Garden pour les trois principaux matchs au cours des deux premières semaines de tournage. La composition de son équipe témoigne de l'objectif d'authenticité maximale du cinéaste. Si Claybon a soigneusement entraîné les comédiens qui interprètent des boxeurs et chorégraphié chaque match, le réalisateur tenait par-dessus tout à ce que les scènes de boxe se déroulent de la manière la plus réaliste possible.
Il raconte : "J'ai dit à Jake, 'Nous allons filmer les matchs dans leur intégralité. Du coup, si tu es fatigué, si tu t'évanouis ou si tu vomis, cela se verra à l'image'. Et j'ai dit à Mauro, 'On n'utilise pas d'éclairages supplémentaires. Il n'y a pas d'éclairage supplémentaire pour les matchs à Madison Square Garden ou à Las Vegas'". Palladino et Cypher, qui à eux deux cumulent près de quarante ans d'expérience à filmer des matchs pour HBO, ne se sont pas contentés de leur rôle de caméraman. Les deux hommes, qui ont collaboré à FIGHTER et MATCH RETOUR, ont tourné les scènes de boxe exactement comme ils l'auraient fait pour une véritable émission de télévision.
Sous la direction de Fuqua, les matchs se sont déroulés en rounds de 3 minutes, comme pour un affrontement réel. Palladino et Cypher ont utilisé entre quatre et cinq caméras dans leur dispositif, dont certaines étaient censées fonctionner comme pour une retransmission sur HBO, et d'autres servaient aux plans plus serrés de Fuqua et Fiore. D'autre part, Palladino et Cypher ont servi de consultants pour de nombreux détails : "Je trouve que c'est très malin de la part des producteurs et d'Antoine d'avoir fait appel à Tony Weeks, Jim Lampley, Roy Jones, Rick et moi pour collaborer aux scènes de boxe", indique Palladino.
"Nous avons donné des conseils à Antoine pour le déroulement des combats et la manière dont les choses se passent sur le ring : comment installer les pom-pom girls, comment les boxeurs sont censés faire leur entrée sur le ring, où les juges sont censés s'asseoir, où les agents de sécurité doivent se placer etc." Lampley précise : "On s'installait avec Antoine et on se mettait à parler boxe. Je regardais ma montre et je me demandais si je lui faisais perdre son temps en évoquant le match entre Michael Nunn et James Tony à Davenport au début des années 90. Mais cela en valait la peine car on apprenait l'un de l'autre et on enrichissait le film".

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