Épouvante-horreur/Flippant !
Réalisé par John R. Leonetti
Avec Annabelle Wallis, Ward Horton, Alfre Woodard, Eric Ladin, Kerry O'Malley, Tony Amendola, Brian Howe...
Long-métrage Américain
Durée : 1h38m
Année de production : 2014
Distributeur : Warner Bros. France
Date de sortie sur les écrans américains : 3 octobre 2014
Date de sortie sur nos écrans : 8 octobre 2014
Résumé : John Form est certain d'avoir déniché le cadeau de ses rêves pour sa femme Mia, qui attend un enfant. Il s'agit d'une poupée ancienne, très rare, habillée dans une robe de mariée d'un blanc immaculé. Mais Mia, d'abord ravie par son cadeau, va vite déchanter.
Une nuit, les membres d'une secte satanique s'introduisent dans leur maison et agressent sauvagement le couple, paniqué. Et ils ne se contentent pas de faire couler le sang et de semer la terreur – ils donnent vie à une créature monstrueuse, pire encore que leurs sinistres méfaits, permettant aux âmes damnées de revenir sur Terre : Annabelle…
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : Le vendredi 3 octobre 2014, Warner Bros. France a organisé une projection d'ANNABELLE un peu particulière. En effet, la poupée, star du film, était présente et elle était accompagnée d'un esprit qui semblait ne pas avoir quitté ce monde tranquillement.
Voilà qui nous a mis dans l'ambiance avant même que le film ne débute !
J'ai passé un bon moment avec ANNABELLE. Le film réussit à faire sursauter à plusieurs reprises. L'atmosphère des années 70 mêlée au surnaturel est bien dessinée grâce à la réalisation habile et soignée de John R. Leonetti. Le grain spécifique des couleurs apporte une identité visuelle particulière au film.
Tout et tout le monde paraît étrange ou suspect.
Le réalisateur ménage des moments de tranquillité apparente, et introduit un peu d'humour parfois, pour mieux nous surprendre et nous effrayer au tournant. Il utilise des effets classiques basés sur nos peurs de l'inconnu, de l'intrusion, de l'isolement... Il le fait fort bien. Pour peu qu'on ait envie de se laisser faire, on finit par rentrer dans son jeu. D'ailleurs les rires nerveux dans la salle le prouvent. Ses stratagèmes fonctionnent.
J'avais beaucoup aimé THE CONJURING - LES DOSSIERS WARREN qui se rapprochait plus d'une enquête paranormale. Il y a une cohérence scénaristique puisqu'Annabelle nous était déjà présentée dans THE CONJURING et que le lien est ici repris dans le but d'expliquer les origines de la poupée maléfique. Avec ANNABELLE, il s'agit de voir les effets du surnaturel sur une famille classique.
Cette fois, les victimes sont un jeune couple qui démarre dans la vie et qui attend son premier enfant. Le mari est sur le point de devenir médecin. L'avenir s'annonce sans surprises et (trop) tranquille, jusqu'à ce que leur chemin croise Annabelle.
Voilà qui nous a mis dans l'ambiance avant même que le film ne débute !
J'ai passé un bon moment avec ANNABELLE. Le film réussit à faire sursauter à plusieurs reprises. L'atmosphère des années 70 mêlée au surnaturel est bien dessinée grâce à la réalisation habile et soignée de John R. Leonetti. Le grain spécifique des couleurs apporte une identité visuelle particulière au film.
Tout et tout le monde paraît étrange ou suspect.
Le réalisateur ménage des moments de tranquillité apparente, et introduit un peu d'humour parfois, pour mieux nous surprendre et nous effrayer au tournant. Il utilise des effets classiques basés sur nos peurs de l'inconnu, de l'intrusion, de l'isolement... Il le fait fort bien. Pour peu qu'on ait envie de se laisser faire, on finit par rentrer dans son jeu. D'ailleurs les rires nerveux dans la salle le prouvent. Ses stratagèmes fonctionnent.
J'avais beaucoup aimé THE CONJURING - LES DOSSIERS WARREN qui se rapprochait plus d'une enquête paranormale. Il y a une cohérence scénaristique puisqu'Annabelle nous était déjà présentée dans THE CONJURING et que le lien est ici repris dans le but d'expliquer les origines de la poupée maléfique. Avec ANNABELLE, il s'agit de voir les effets du surnaturel sur une famille classique.
Cette fois, les victimes sont un jeune couple qui démarre dans la vie et qui attend son premier enfant. Le mari est sur le point de devenir médecin. L'avenir s'annonce sans surprises et (trop) tranquille, jusqu'à ce que leur chemin croise Annabelle.
Utiliser une poupée comme vecteur du mal, pourquoi pas ? Surtout quand elle ressemble à celle du film. Sans avoir été emparée d'une entité spirituelle maléfique, elle fait déjà peur !
Le jeune couple, Mia, interprétée par Annabelle (sic) Wallis, et John, interprété par Ward Horton, font parfaitement opposition à l'ambiance mise en place par le réalisateur. Ils sont assez mièvres, ils ont l'air décalés. Ils semblent sortir d'une publicité pour dentifrice des années 50. Annabelle va anéantir leur quotidien trop pépère et ils vont devoir faire face et évoluer.
Ils sont entourés d'Alfre Woodard, qui interprète Evelyn, et de Tony Amendola, qui interprète le Père Perez. Ces deux acteurs sont impeccables pour ajouter un peu de bizarre à l'ensemble.
Ils sont entourés d'Alfre Woodard, qui interprète Evelyn, et de Tony Amendola, qui interprète le Père Perez. Ces deux acteurs sont impeccables pour ajouter un peu de bizarre à l'ensemble.
ANNABELLE réserve des surprises angoissantes et terrifiantes. Vous n'auriez peut-être pas achetés cette poupée avant de voir le film mais vous serez sûr de ne jamais le faire après l'avoir vu ! Si vous aimez les longs-métrages qui donnent des frissons, ANNABELLE est fait pour vous.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
De tout temps, les poupées sont adorées par les enfants, vénérées par les peuples primitifs et utilisées comme armes magiques pour faire le bien et le mal.
Je vous ai manqué ?
Annabelle,
l’inquiétante poupée qui a défrayé la chronique à l'occasion d'une
retentissante affaire d'Ed et Lorraine Warren, célèbre couple d'experts en
paranormal, a donné la chair de poule au public dès ses débuts dans CONJURING :
LES DOSSIERS WARREN de James Wan, qui a triomphé récemment au box-office. Au cours
du tournage de CONJURING, James Wan et le producteur Peter Safran envisageaient
déjà d’offrir à cette poupée redoutable un film à part entière.
Wan,
qui a toujours été fasciné par l’affaire Annabelle, raconte : ″On sait
qu’elle est tellement maléfique qu’elle doit, encore de nos jours, être
enfermée à double tour, mais la question est de savoir ce qui l’a rendue comme
ça″.
″Et
comment un jouet charmant et innocent peut-il être le catalyseur d’un esprit si
maléfique et destructeur″ ?, ajoute Safran.
Tous
deux ont convaincu John R. Leonetti, fidèle directeur de la photographie de
Wan, de réaliser ce film : ″J’ai eu beaucoup de chance d’avoir John à mes
côtés pour éclairer la plupart de mes films, et c’était donc une évolution
naturelle que de lui confier la réalisation d’ANNABELLE″, déclare Wan. ″Son
sens de l’esthétique, son attachement à cette histoire et son aptitude innée à
communiquer avec l’ensemble de l’équipe et des acteurs sont autant d’atouts et
nous avons eu de la chance de le compter parmi nous″.
Leonetti,
qui a signé des plans terrifiants dans CONJURING : LES DOSSIERS WARREN et
INSIDIOUS, était lui aussi fasciné par les origines de la sinistre poupée, et
exalté à l'idée de porter son histoire à l’écran – mais cette fois-ci avec la
casquette de réalisateur.
″Je suis un grand passionné de films d’horreur.
J’adore aussi travailler avec James et Peter, et je suis ravi qu’ils aient
choisi de me confier ce projet. J’avais vraiment hâte de faire partager tout ce
que j'ai appris avec James, qui est le maitre absolu du frisson, et de pouvoir
en témoigner dans ce film, explique Leonetti.
John et James ont si souvent collabore
ensemble qu'ils ont vraiment la même conception des choses, et nous avions tous
trois été tellement proches sur CONJURING : LES DOSSIERS WARREN, que nous
savions qu'il y aurait une confiance absolue entre nous au niveau de la création.
Tous deux ont été des partenaires rêves sur ce projet, précise Safran.
Leonetti a immédiatement été sensible au
script du scénariste Gary Dauberman qui raconte comment la poupée est devenue maléfique.
Le regard de Gary sur les origines du phénomène est génial, plein de suspense
et comporte une dimension psychologique vraiment intéressante, raconte
celui-ci.
Dauberman était ravi de travailler avec
ceux qui lui avaient offert de purs moments de terreur lors de leur précédent
film : J'avais vraiment hâte de pouvoir
collaborer avec eux ; tout le monde aime avoir une bonne frousse de temps en
temps et c'était notre objectif, confie-t-il.
Annabelle permet de faire peur de manière
hallucinante car elle existe vraiment, et rien n'est plus effrayant que ça,
ajoute Leonetti.
On a
tous eu un jouet qu'on a cru être
vivant la nuit, explique Annabelle Wallis qui joue dans le film le rôle d'une femme enceinte qui collectionne les poupées. C'est quelque chose qui a trouvé un écho chez moi et je pense que ca
parlera a beaucoup de gens.
Ward Horton, partenaire d'Annabelle Wallis dans le film, a également été fort impressionné
par cette histoire : J'ai adoré le
script, dit-il. Ca m'a vraiment
secoué au plus profond de moi tout en me donnant envie d'en savoir plus sur les personnages.
Alfre Woodward n'avait jamais joué dans un thriller surnaturel : Je me suis dit que ce serait marrant, mais
pour être franc, le film m'a
vraiment perturbé car il restitue une réalité très dérangeante dans laquelle
s'inscrivent des événements paranormaux terrifiants.
Il y a des vérités qui nous échappent
et des créatures que nous ne pouvons percevoir, explique Leonetti. La démonologie
va continuer à fasciner les gens, surtout quand elle prend le visage d'une poupée à la fois attirante et repoussante. On a beaucoup joue
avec cette idée.
Il se passe des choses ici que je n'arrive pas à m'expliquer.-Mia
Quand une agression bouleverse l’univers
de John et Mia, un couple en passe d’avoir leur premier enfant, des phénomènes
étranges se déclenchent, de plus en plus inquiétants et difficiles à expliquer.
Cela n’arrive-t-il que dans l’imagination de Mia, souffre-t-elle du syndrome de
stress post-traumatique, ou une créature diabolique cherche-t-elle à s’en
prendre à sa famille ?
″J’adore les histoires centrées sur des
personnages féminins et Mia est au cœur du film″, explique Leonetti. Les
directeurs de casting ont cherché partout qui pourrait l’interpréter, des
États-Unis jusqu’en Afrique du Sud : ils ont alors fait passer une audition à
Annabelle Wallis, qui travaillait sur un autre film au Royaume-Uni, et ont
soumis l’enregistrement aux producteurs.
″La lumière du jour n’éclairait qu’à
moitié le visage d’Annabelle″, se souvient le réalisateur. ″On ne voyait pas
bien ses yeux car la lumière ne les éclairait pas directement mais ça donnait
un effet très spectaculaire. Son interprétation était pleine de force et de
vulnérabilité, et c’est important pour l’évolution du personnage de Mia. À un
moment donné, elle s’est légèrement penchée, j’ai vu ses yeux et voilà…"
″John a eu cet instinct qui lui a fait
dire, ′c’est elle′ ; il était évident qu’on tenait notre Mia″, renchérit
Safran. Le rôle lui a été offert avant même que les producteurs ne la
rencontrent.
Pour Annabelle Wallis, son personnage
est ″une femme adorable et douce avec ses turpitudes intérieures ; elle
m’intriguait. Elle est intelligente et vulnérable, et elle se bat seule car
autour d’elle on pense que l’approche de la maternité accroît ses angoisses et
la rend paranoïaque. Mais la situation est un peu plus complexe, tout comme
l’est Mia″.
″C’est une grande responsabilité pour un
acteur d’être aussi souvent présent à l’écran et de devoir entraîner le
spectateur dans son combat, mais elle y est arrivée sans peine″, ajoute
Leonetti.
″John est extrêmement chaleureux et
enthousiaste, et sa passion pour le cinéma ainsi que ses connaissances dans ce
domaine sont tels qu’il ne peut s’empêcher de donner libre cours à sa
créativité″, signale Annabelle Wallis. ″Il a su faire passer ses idées qu'il a
partagées avec ses acteurs et ça m’a donné l’impression de faire partie d’une
famille ; c’était un vrai plaisir de travailler avec lui″, ajoute-t-elle.
Pour les producteurs, l’audition de Ward
Horton, qui interprète le mari de Mia, John, a été tout aussi mémorable :
Horton est arrivé habillé comme son personnage, vêtu de pied en cap comme un
étudiant en médecine des années 70, jusqu’aux lunettes et à la coupe de
cheveux.
Ward est entre dans la pièce et c'est comme s'il
avait été projeté directement d'une autre époque, disons les années 70 dans le style [de la marque
de vêtements] Brooks Brothers ; il était le jeune étudiant en médecine que nous
recherchions, se souvient Safran.
Des qu'ils ont vu Annabelle Wallis et Ward Horton ensemble, les
producteurs ont compris qu'ils
tenaient là le couple Form, qui voit son univers basculer au contact de la
monstrueuse poupée.
Je pense qu'ils vont très bien ensemble et incarnent parfaitement ce couple :
on peut croire a leur relation et les suivre au cours de cette aventure
effrayante. Le spectateur s'implique
émotionnellement et la terreur en est d'autant plus dérangeante. Je pense que c'est la vraie valeur ajoutée qu'apportent Annabelle et Ward au
film, précise Wan.
Les deux acteurs ont eux aussi senti une
connivence s'installer immédiatement
et Annabelle Wallis dit de son mari de cinéma : Il est réellement important d'arriver a croire que ces deux là s'aiment pour que le public s'attache à eux et Ward a été un merveilleux partenaire.
On a tout simplement accroché :
Annabelle est belle, très intelligente et drôle, et c'est génial de travailler avec elle, raconte Horton. Mia et John
sont très différents, ils incarnent les pôles opposés qui s'attirent, à tel point qu'ils forment le couple parfait et je pense qu'ils seraient perdus l'un sans l'autre.
Au début du film, ils semblent avoir
tout pour eux : Mia va connaître le bonheur d'être maman, John a une carrière de médecin qui s'offre a lui et
tout semble leur sourire. Mais bien vite leur avenir est compromis et, le plus
terrible, c'est parce
que John est un mari aimant que des événements atroces se produisent.
Et oui, c'est entièrement de sa faute, plaisante Horton. Mia collectionne
les poupées et John a passé beaucoup de temps a en dénicher une extrêmement
rare qu'elle a
toujours souhaité ajouter à sa collection. Il la lui offre pour célébrer l'enfant à venir, et elle la met dans la chambre du bébé. Ils sont très
heureux. Mais si seulement ils savaient...
Ils n'ont aucune idée de ce qui les attend : leur petit monde est en
effet complètement bouleversé lors d'une nuit abominable. Quand Mia entend des hurlements dans la
maison voisine, John part voir ce qui se passe, laissant Mia seule, mais pas
pour longtemps : les membres d'une secte satanique forcent la porte de leur
maison et, en tentant d'invoquer un démon, laissent un symbole sanguinolent sur
les murs de la chambre de l'enfant,
tandis que le sang se met à couler sur la poupée de Mia. Le couple survit mais
des événements étranges, de plus en plus inquiétants, ne tardent pas à
survenir.
Mia est tellement perturbée que le
couple décide de déménager à Pasadena. Est-ce un nouveau départ ou bien est-il déjà
trop tard ?
Ils vivent tous deux les choses différemment
et cela les met en porte a faux l'un vis-à-vis de l'autre, explique Anabelle
Walis. Mia se replie autour de son bébé; elle réagit en rescapée et ne pense qu'à
le protéger, et elle s'éloigne quelque peu de John.
Comme il est médecin, il voit les
choses de façon tranchée : pour lui, il n'y a pas d'entre-deux.
Et quand elle lui parle de ces événements étranges, il a beaucoup de mal à y
croire, et cherche une explication rationnelle, souligne Horton.
Mais il n'y en a pas. Même si le couple habite dans un nouveau quartier, Mia
n'arrive pas a échapper à ces menus incidents qui perturbent son
univers. Comme elle se sent isolée, elle décide de retourner dans leur maison :
les membres de la secte auraient-ils réussi à convoquer le démon ? C'est ce qui la conduit auprès d'Evelyn.
Alfre Woodard campe Evelyn, une voisine
qui possède une librairie : Evelyn connait la réponse aux questions que nous n'avons pas posées, ou que nous sommes effrayés de poser, explique
Leonetti. Alfre est extraordinaire en tant qu'être humain et qu'actrice. Nous
avons vraiment eu une bonne ambiance sur le plateau mais elle était très sérieuse
des qu'il s'agissait de son personnage. Je lui suis reconnaissant d'avoir été notre Evelyn.
Quand on fait la connaissance
d'Evelyn, elle dégage une aura de mystère, et on comprend qu'elle cache quelque chose. Elle peut être tout autant du cote du
bien que du mal, explique l'actrice.
Annabelle Wallis salue sa partenaire :
Elle est exceptionnelle, et décrit Evelyn comme quelqu'un qui jette la lumière sur le monde surnaturel qui plonge Mia
dans le brouillard et qui l'aide
à comprendre ce qui se passe vraiment autour d'elle.
Tout au long du film, alors que Mia
continue de se mesurer à la puissance diabolique qui l'attaque, elle et John demandent également l'avis d'un prêtre,
le Père Perez, incarne par Tony Amendola.
J'ai reçu une éducation catholique, j'étais enfant de cœur et connaissais les prières en latin, et tout
le reste, confie Leonetti. Je voulais un acteur qui puisse évoquer cette sensibilité
un peu vieux-jeu. Tony a une voix naturellement réconfortante, il apporte une
gravité au personnage et incarne vraiment bien ce conseiller spirituel qui
cherche à aider son prochain. Il a été formidable.
Plus la violence se déchaîne, et plus
le Père Perez commence à croire que quelque chose est a l'œuvre : il explique au couple que des démons peuvent s'attacher à des objets et les utiliser pour atteindre leur but : réclamer
un innocent, précise Amendola.
Et qu'y a-t-il de plus innocent qu'un enfant ?
C'est déjà assez horrifiant que ce démon en ait après eux mais qu'il puisse s'en
prendre à leur enfant fait tout basculer et pousse Mia àa lutter de toutes ses
forces, ajoute Leonetti.
Même si elle doit, pour y parvenir, s'engager dans un combat mortel contre Annabelle.
On trouve encore au casting Kerry O'Malley et Brian Howe respectivement dans le rôle des voisins
Sharon et Pete Higgins, ainsi qu'Eric Ladin sous les traits de l'inspecteur Clarkin, qui enquête sur ce crime.
Sans oublier, bien sûr, Annabelle.
La poupée. Il faut qu'on s'en débarrasse.-Mia
D'après ce que l'on sait, la véritable poupée
Annabelle a été achetée dans les années 70 dans une brocante comme cadeau d'anniversaire pour un étudiant. Elle a tourmenté son propriétaire
et, parait-il, s'est déplacée
seule, a écrit des mots sur du papier, menti sur son identité, fait des
griffures dans le salon et a même été accusée d'être responsable de la mort d'au moins une personne. Annabelle se trouve actuellement dans une
vitrine du Musée de l'Occulte
Warren dans le Connecticut, derrière un panneau disant : Danger, n'ouvrir sous aucun prétexte.
La première incarnation de la poupée
pour le film CONJURING : LES DOSSIERS WARREN a été soigneusement réalisée : Il était
très important qu'elle ait l'air humain, précise James Wan. Je pense que c'est quelque chose qui joue un rôle important dans le potentiel de
terreur psychologique du film. Quand on la voit sur une chaise ou dans le coin
d'une pièce, on doit y regarder à deux fois avant de se dire : Oh ce
n'est pas un être humain, c'est une poupée.
Pour le retour d'Annabelle dans le film qui porte son nom, le même artiste de
Caroline du Nord, a qui Wan avait confié la confection de la première poupée,
en a réalise deux autres versions, chacune avec ses caractéristiques propres.
La première est neuve, immaculée et a l'air innocent, et c'est celle que le public découvre au début quand John l'offre à Mia, tandis que la seconde, plus abimée, est utilisée
lorsque le surnaturel s'installe.
Plus le démon l'habite,
plus sa peau devient foncée et plus ses yeux reflètent cette noirceur et cette
possession.
Leonetti a été très impressionne par les
détails effrayants de ces nouvelles poupées : Avant de voir CONJURING : LES
DOSSIERS WARREN, je me disais "Ce n'est qu'une poupée
et alors ?" Mais je ne l'avais pas encore vue en face de moi ! Elle fait
la taille d'un jeune
enfant, et cela en soi vous interpelle, et quand elle vous regarde et bien,
vous avez vraiment le sentiment qu'elle plonge son regard dans le vôtre... Mais
cette fois, la voir devenir de plus en plus effrayante m'a glacé les sangs.
Annabelle Wallis est celle qui a le plus
côtoyé Annabelle : Elle est totalement effrayante, et c'est en partie parce qu'on ne s'y attend
pas : elle représente à priori l'innocence et la bonté, elle a l'air désarmante et il y a pourtant quelque chose en elle de menaçant.
Je l'ai vue pour la première fois sur le fauteuil du maquillage et j'ai du y regarder à deux fois pour m'assurer qu'elle
n'était pas réelle ou qu'elle ne bougeait pas, je ne
sais pas trop !, raconte Horton en plaisantant. Dès que la poupée Annabelle
arrivait sur le plateau, elle était telle une diva qui suscite murmures et
chuchotements entre les membres de l'équipe. On a vraiment dû l'attendre a plusieurs reprises sur le plateau, et elle faisait
vraiment partie de la distribution ! Et c'est vrai qu'elle
est effrayante, à tel point que j'étais mal à l'aise
en sa présence.
Alfre Woordward, elle, décrit la poupée
comme terrifiante, j'ai vraiment
sauté au plafond plusieurs fois sur le plateau, juste parce qu'elle était assise là et que je tombais sur elle sans m'y attendre.
Pour Amendola, qui partage une séquence
d'anthologie avec elle : Elle est flippante.
Je me fiche de savoir si vous me
croyez ou non : si quelqu'un
vous proposait de laisser la poupée Annabelle passer la nuit dans votre maison,
vous refuseriez probablement, plaisante Safran. Annabelle effraye tout le
monde, et je me dis toujours que quelque chose de malsain va se passer si elle
est là.
Et, de fait, il est arrivé des événements
étranges à certains membres de l'équipe et du casting lors du tournage...
La nuit où a été tournée la séquence
inaugurale de l'attaque de
la maison, le scénariste Dauberman a vécu quelque chose d'inexplicable : Les
satanistes convoquent un démon en pratiquant un rituel sanguinaire qui implique
un symbole. C'était très
intense, sinistre et violent. On a termine vers 5h30 du matin et quand je me
suis réveille plus tard ce jour-là, juste au-dessus de moi au plafond, j'ai vu ce symbole, ce A très particulier. Est-ce que ca pouvait être
le reflet du soleil sur une lampe ? Oui, bien sur, mais cela m'a profondément ébranlé.
Horton atteste lui aussi d'une présences qui le suivait du plateau à l'appartement qu'il
louait temporairement pendant le tournage. Les objets disparaissaient et réapparaissaient
à des endroits différents. Et la première nuit, un vanity est tombé avec un
bruit sourd, pour retomber de nouveau après avoir été place en sécurité : Quelque chose qui nous dépasse était
visiblement à l'œuvre
durant le tournage de ce film, dit-il.
Un événement s'est également produit le tout premier jour du tournage dans l'appartement de Mia et John. Autant dire que toute l'équipe était
en émoi : alors qu'on tournait
les séquences impliquant des forces surnaturelles, une énorme structure de
verre s'est détachée
et fracassée au sol.
Leonetti a aussi remarqué des traces qui
sont apparues au 8e étage de l'immeuble Langham (célèbre bâtiment de Los Angeles), ressemblant à
des griffures laissées par une main : C'était vraiment perturbant, surtout quand on sait qu'Annabelle fait
ça à ses victimes, remarque le réalisateur. Tout le monde a pris des photos, en
partie parce qu'ils se sont
dit que personne ne les croirait et aussi parce que cela les a tellement secoués
qu'ils ne pouvaient y croire eux-mêmes.
J'ai entendu un hurlement dans la pièce à coté. Je crois qu'il se passe quelque chose.-Mia
Le tournage d'ANNABELLE s'est déroule
en decors réels à Los Angeles et dans sa périphérie. Leonetti a décidé d'y filmer presque toutes les scènes dans la continuité.
Pour restituer l'histoire qui se déroule dans les années 70, Leonetti a fait appel
au directeur de la photographie James Kniest. "Jimmy a vraiment un don. C'est quelqu'un
de suffisamment ouvert pour que je puisse apporter ma petite touche et il sait interpréter
ma propre vision des choses et ma sensibilité pour créer ce qui convient",
raconte-t-il.
Les deux hommes ont décidé de dénaturer
les couleurs pour donner à l'image l'allure d'un film des
années 70. Pour y parvenir, ils ont procédé à des tests à la caméra afin d'établir
quelle nuance de chaque couleur réagissait le mieux à cet effet et ajuster en conséquence
la balance des couleurs. La palette a initialement été calée sur les tonalites
de l'époque avant qu'ils ne décident rapidement qu'il valait mieux opter pour une certaine atemporalité. Leonetti et
le chef décorateur Bob Ziembicki ont tous deux grandi à Los Angeles dans les années
70 et y ont leurs propres repères esthétiques. D'ailleurs, Leonetti s'est inspiré de la maison de son père pour créer l'intérieur du foyer des Form, ou Mia et John vivent au début de
leur vie de couple, jeunes et heureux. "Cela nous a servi de point de départ
pour en faire la maison des Form", confirme Ziembicki.
La demeure des Form est le cadre de l'une des séquences les plus intenses du film, tant en raison du degré
d'angoisse qu'elle
suscite que par la difficulté technique qu'elle a requise. L'invasion de la maison s'ouvre sur un plan de Mia et John au lit : Mia se réveille en
entendant un cri et se rend à la fenêtre de leur chambre d'ou elle voit - tout comme le public - la maison des voisins, où
les membres d'une secte satanique sont en train de commettre leur première
attaque. La caméra opère un travelling arrière et revient chez les Form, où l'on découvre les satanistes en train d'agresser Mia, enceinte.
Leonetti a voulu faire ce que l'on appelle un plan-séquence, c'est-à-dire une scène filmée en un seul plan par une seule caméra
et restituée telle quelle dans le film, sans montage. Le réalisateur en a d'ailleurs tourné plusieurs et les a conçus comme le ferait un
directeur de la photographie : "Je voulais accrocher le spectateur et
l'embarquer physiquement dans l'histoire, comme si c'était lui qui se réveillait au lit, qui
entendait le hurlement. Je désirais le projeter au cœur de ce déchaînement de
violence. En faisant ca, le ton est donné et les enjeux du film deviennent évidents :
voici un film bien réaliste qui vous prend aux tripes", décrit Leonetti.
L'équipe chargée des décors a construit la chambre des voisins, où
le drame commence, dans le jardin du lieu où se trouve la maison des Form. L'équipe des effets spéciaux a ensuite travaillé en tandem avec
Leonetti et son équipe de tournage et avec les acteurs : Il faut que tout le
monde soit vraiment synchrone à chaque instant, et si on peut y arriver, ça
signifie qu'on a réussi,
explique le réalisateur.
Leonetti a utilise un stabilisateur MoVI
pour réaliser ces plans-séquences complexes : C'est une prise longue, et ni la steadicam ni la caméra à l'épaule
ne peuvent réaliser ce type de prises. Avec le MoVI, on a un bon compromis des
deux : la caméra "flotte" un peu comme une steadicam et si on attrape
les poignées pour les bloquer avec le coude, on peut obtenir la rigidité d'une caméra à l'épaule, explique Leonetti.
John aime à dire que la meilleure idée
l'emporte, et c'est
vrai, remarque Wan. Nous étions d'accord sur la manière de porter la tension psychologique à son
comble et sommes partis de la. Mais le long plan-séquence est l'idée de John et cela renforce davantage encore la terreur rampante
qui s'empare du spectateur.
Leonetti a filmé lui-même la scène
pendant que Kniest utilisait une deuxième caméra secondaire pour "se
couvrir" au maximum.
C'était très exaltant et c'était un vrai défi, explique Annabelle
Wallis. Il y avait beaucoup à faire, beaucoup d'éléments à déplacer et tout devait se faire au cours d'une seule prise. C'était un processus extrêmement intéressant.
Horton partage cet avis : "La première
fois que je me suis assis avec John, il m'a parlé de la façon dont il allait filmer cette attaque
inaugurale. Ca avait l'air
vraiment génial et la tourner l'a été plus encore".
La cuisine des Form a été reconstituée
sur le toit d'un parking
afin de réaliser une séquence a couper le souffle à l'aide d'effets
pyrotechniques, tandis que Mia, enceinte, est seule dans la maison avec la poupée.
Le film a été principalement tourné dans
les appartements Langham, célèbre immeuble situé dans Korea Town [le quartier coréen
de Los Angeles]. L'équipe de
Ziembicki a construit la chambre du bébé ainsi que toutes les autres pièces de
l'appartement des Form dans le penthouse de l'immeuble. Au sous-sol, ils ont recrée l'ascenseur et les caves ainsi que le bureau du Père Perez et l'intérieur de la librairie d'Evelyn.
Des choix tout aussi subtils ont été
faits pour les costumes. Annabelle Wallis remarque que la chef-costumière Janet
Ingram a opté pour un style atemporel et classique pour refléter la personnalité
de Mia : La garde-robe de Mia m'a beaucoup aidée à la comprendre, et ce même s'agissant
de la posture et des mouvements, explique Annabelle Wallis, qui a adoré le
style de son personnage. Les années 70 sont une époque emblématique pour la
mode et John voulait qu'on
remarque Mia. Elle est réservée, assez européenne dans ses choix. Janet a réussi
a proposer des vêtements classiques, inspirés quelque peu par Grace Kelly, pour
que Mia soit un peu plus habillée que la plupart des femmes de cette époque.
Comme pour tous les
films, mais sans doute plus encore pour un long métrage visant à terrifier son
public, la bande-son d’ANNABELLE a fait l’objet de tous les soins. Leonetti a
confié cette création à Joseph Bishara, qui a déjà été l’auteur des musiques
d'INSIDIOUS et CONJURING : LES DOSSIERS WARREN. Bishara y tient aussi un rôle
puisqu'il fait un caméo assez terrifiant, comme c'est le cas de l'ensemble des
films de Wan auxquels il a collaboré : ″J’adore Joe, c’est un type
extraordinaire et un compositeur de talent. Il fallait encore une fois se
montrer à la hauteur″, confie Leonetti.
Wan fait observer : "Tout
en respectant les codes du genre, John introduit une dimension unique et
irréelle dans ce film. Il a fait un travail formidable et j’ai hâte que le
public découvre le film. ANNABELLE est plein de suspense et vraiment
effrayant".
"Il
y a une réelle progression dans l’échelle de la peur jusqu'à ce que les choses
dégénèrent : John se lâche complètement jusqu'à atteindre un point
paroxystique. C'est un film qui tient vraiment en haleine",
ajoute Safran.
C’est à Leonetti que revient le mot de
la fin : "J’espère qu’ANNABELLE va tout d’abord vous donner des
frissons, puis que vous vous mettrez à y penser, de tout votre cœur, puis de
toute votre âme. Et si votre sang ne fait qu’un tour et que les poils se
hérissent sur vos avant-bras, c’est que nous avons réussi notre coup".
Autre post du blog lié à ANNABELLE : http://epixod.blogspot.fr/2014/09/back-to-future_76.html
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