Action/Fantastique/Aventure/Chouette divertissement
Réalisé par Marc Webb
Avec Andrew Garfield, Emma Stone, Jamie Foxx, Dane DeHaan, Campbell Scott Michael, Embeth Davidtz, Colm Feore, Paul Giamatti, Sally Field, Denis Leary...
Long-métrage Américain
Titre original : The Amazing Spider-Man 2
Durée : 2h23m
Année de production : 2014
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Site officiel : http://www.theamazingspiderman.fr/
Facebook : https://www.facebook.com/SpiderMan.LeFilm
Twitter : https://twitter.com/SonyPicturesFr et #SpiderMan
Date de sortie sur les écrans américains : 2 mai 2014
Date de sortie sur nos écrans : 30 avril 2014
Résumé : Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville. Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui. Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : J'ai eu la chance de découvrir THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HÉROS ce matin en avant-première. Marc Webb, le réalisateur, a gardé exactement le même type de réalisation que dans The Amazing Spider-Man (2012). Le spectateur replonge immédiatement et facilement dans l'univers du tisseur, les repères sont là.
Il y a un bon équilibre entre les scènes d'action, l'humour (bien présent et il fonctionne parfaitement), les sensations et la narration. Certaines scènes sont particulièrement spectaculaires et très réussies. Encore plus, lorsqu'elles sont guidées par l'émotion et/ou la tension.
Il ne faut pas être trop regardant sur quelques détails scénaristiques qui facilitent le récit mais ne sont pas très cohérents ou bien expliqués. On sent également certains moments placés comme si le scénario devait répondre à une liste de desiderata de sentiments à mettre en scène. Mais, peu importe, parce que l'enthousiasme de retrouver les personnages et le dynamisme du film l'emporte sur ces imperfections. L'histoire se suit facilement. Les rapports entre les personnages sont faciles à comprendre et l'intrigue aisée à suivre.
Dans le rôle de Peter Parker/Spider-Man, on retrouve l'excellent Andrew Garfield. Il joue toute la palette des émotions en restant super cool. Il assure vraiment bien dans ce rôle.
Avec Emma Stone, qui interprète l'adorable, intelligente et amusante Gwen Stacy, ils forment un super duo. Ils sont très attachants.
J'ai eu plaisir à retrouver Sally Field dans le rôle de Tante May. Elle est toujours aussi touchante.
La très bonne surprise, c'est Dane DeHaan que j'ai trouvé parfait dans le rôle de Harry Osborn.
J'ai été moins convaincue par le personnage d'Electro. J'ai trouvé Jamie Foxx plus intéressant en Max Dillon que dans le costume de cet être maléfique.
Le spectateur connaisseur s'amusera des références au Daily Bugle et du caméo de Stan Lee. Par contre, n'attendez pas une scène post générique, il n'y en a pas.
A mon avis, cette saga s'adresse prioritairement à un public jeune et cet opus réunit tous les ingrédients d'un blockbuster fait pour plaire à sa cible.
J'ai passé un très bon moment. THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HÉROS est un divertissement à grand spectacle avec des acteurs principaux toujours au top et quelques surprises à nous dévoiler pour notre plus grand plaisir. Sans aucun doute, si vous avez aimé le premier opus, vous ne voudrez pas rater celui-là!
Il y a un bon équilibre entre les scènes d'action, l'humour (bien présent et il fonctionne parfaitement), les sensations et la narration. Certaines scènes sont particulièrement spectaculaires et très réussies. Encore plus, lorsqu'elles sont guidées par l'émotion et/ou la tension.
Il ne faut pas être trop regardant sur quelques détails scénaristiques qui facilitent le récit mais ne sont pas très cohérents ou bien expliqués. On sent également certains moments placés comme si le scénario devait répondre à une liste de desiderata de sentiments à mettre en scène. Mais, peu importe, parce que l'enthousiasme de retrouver les personnages et le dynamisme du film l'emporte sur ces imperfections. L'histoire se suit facilement. Les rapports entre les personnages sont faciles à comprendre et l'intrigue aisée à suivre.
Dans le rôle de Peter Parker/Spider-Man, on retrouve l'excellent Andrew Garfield. Il joue toute la palette des émotions en restant super cool. Il assure vraiment bien dans ce rôle.
Avec Emma Stone, qui interprète l'adorable, intelligente et amusante Gwen Stacy, ils forment un super duo. Ils sont très attachants.
J'ai eu plaisir à retrouver Sally Field dans le rôle de Tante May. Elle est toujours aussi touchante.
La très bonne surprise, c'est Dane DeHaan que j'ai trouvé parfait dans le rôle de Harry Osborn.
J'ai été moins convaincue par le personnage d'Electro. J'ai trouvé Jamie Foxx plus intéressant en Max Dillon que dans le costume de cet être maléfique.
Le spectateur connaisseur s'amusera des références au Daily Bugle et du caméo de Stan Lee. Par contre, n'attendez pas une scène post générique, il n'y en a pas.
A mon avis, cette saga s'adresse prioritairement à un public jeune et cet opus réunit tous les ingrédients d'un blockbuster fait pour plaire à sa cible.
J'ai passé un très bon moment. THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HÉROS est un divertissement à grand spectacle avec des acteurs principaux toujours au top et quelques surprises à nous dévoiler pour notre plus grand plaisir. Sans aucun doute, si vous avez aimé le premier opus, vous ne voudrez pas rater celui-là!
NOTES
DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers!)
LE
PLUS GRAND COMBAT DE SPIDER-MAN
Andrew Garfield
reprend le rôle-titre de THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS, deux
ans après avoir ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire du super-héros avec
THE AMAZING SPIDER-MAN, succès planétaire ayant engrangé plus de 750 millions
de dollars de recettes dans le monde. Il déclare : « C’est dur d’être Peter
Parker, mais c’est fabuleux d’être Spider-Man ! Lorsqu’il est Peter Parker,
c’est un garçon qui partage les mêmes soucis que tous les autres : les filles
et l’argent. Endosser le costume de Spider-Man est une formidable libération.
Il peut enfin respirer. Spider-Man sait toujours trouver la meilleure solution
: il véhicule le bien, il a l’héroïsme dans la peau et sauve des gens. Il y
prend beaucoup de plaisir et cela exalte son côté ludique. » Marc Webb revient
lui aussi derrière la caméra. Pour le réalisateur, l’un des enjeux clés de ce
nouveau film était de saisir l’intelligence innée de Peter Parker, surtout
lorsqu’il est Spider-Man. Il déclare : « Nous avons voulu rendre ce volet plus
ludique, plus drôle. Tout est dans les comics : ses plaisanteries, sa drôlerie
et sa légèreté. C’est ce qui explique en partie sa popularité et c’est ce que
j’adore vraiment chez lui. » Mais la vie est loin d’être une partie de plaisir
pour Peter. Son serment de protéger ses concitoyens va le confronter à la plus
puissante entreprise newyorkaise : Oscorp. Celle-là même qui avait autrefois
employé son père et joué un rôle dans la disparition de ses parents. Elle
semble à présent abriter les nouveaux adversaires de Spider-Man. Leurs pouvoirs
et leurs ressources issues d’une technologie de pointe sont redoutables.
Le
producteur Matt Tolmach déclare : « Dans ce film, les enjeux n’ont jamais été
aussi critiques. Pour Spider-Man, il s’agit d’affronter des ennemis qui se sont
ligués contre lui et sont tous liés à Oscorp ; quant à Peter, il découvre que
ses choix et les promesses qu’il tente de tenir auront un impact concret sur
son existence et sur celle de ses proches. » Le producteur Avid Arad commente :
« Dans ce nouveau volet, Spider-Man adore ce qu’il est, cela saute aux yeux.
Comme dans tous les autres SPIDER-MAN, Peter voit son quotidien bouleversé par
son double héroïque. Et le grand méchant de l’histoire se nomme cette fois
Oscorp. Tout est lié à cette entreprise diabolique : la vie de Peter, de son
père, de Harry et de tous les nouveaux super-méchants. » Marc Webb développe :
« Oscorp a été bâtie dans un seul but : maintenir Norman Osborn en vie. Il est
atteint d’une terrible maladie et le capital de la société a servi à créer la
section des Projets Spéciaux : une réponse délirante à un problème tout simple.
Sauf que Norman Osborn est immoral : au coeur de ce secteur se dissimulent des
forces obscures et maléfiques que personne ne souhaite voir lâchées dans la
nature. » Quant à Electro et au Bouffon Vert que Spider-Man va devoir
affronter, ils ont des motivations différentes de s’attaquer au monte-en-l’air
et, d’une certaine façon, estiment ne pas combattre le même adversaire.
Comme
l’explique Alex Kurtzman, l’un des scénaristes : « L’un déteste Spider-Man ;
l’autre hait Peter Parker. Ils veulent tuer la même personne mais pour des
raisons différentes. Ils finissent donc par faire équipe, et sont tous deux
submergés par leurs émotions. » Pour Jamie Foxx, qui incarne Electro, intégrer
la saga SPIDER-MAN est une expérience unique. Il confie : « C’est formidable
d’être dans un film comme celui-ci. La première fois que j’ai mis les pieds sur
le plateau, je suis tombé sur Andrew en costume. C’était historique ! On fait
partie d’une aventure que les gens adorent parce qu’elle appartient à notre
patrimoine culturel. Cela avait du sens pour moi et c’était une responsabilité
que j’ai prise très au sérieux. J’ai voulu faire d’Electro un adversaire de
taille pour Spider-Man. » Toute l’équipe du film devait garder à l’esprit que
c’est l’homme derrière le masque qui fait de Spider-Man le héros qu’il est.
Marc Webb confirme : « Quand il est Spider-Man, Peter s’éclate à combattre le
crime, à mettre K.O. les brutes épaisses et à voltiger sur les hauteurs de la
ville. Mais lorsqu’il redevient un jeune homme ordinaire, ses problèmes le sont
tout autant. Peter est juste un garçon amoureux. Et lorsque Gwen a l’occasion
de réaliser son rêve de toujours, il est confronté à la dure réalité que nous
connaissons tous : le plus difficile en amour est parfois de laisser partir la
personne que l’on aime. »
Matt Tolmach reprend : « Peter Parker cherche
constamment à trouver le juste équilibre entre sa condition de jeune homme, de
fiancé et de super-héros. Il veut tout concilier ; il croit pouvoir être les
trois. Sauf que l’existence est faite de choix et de compromis. C’est un des
fondamentaux de la mythologie Spider-Man et ce sera son éternel dilemme. Dans
ce film, la succession des événements va obliger Peter à faire des choix
décisifs dont il ne maîtrise pas forcément la portée. » Peter avait promis au
père de Gwen, juste avant sa mort, qu’il resterait à l’écart pour mieux la
protéger, mais l’amour est décidément plus fort que tout. Elle est son âme
soeur, intellectuellement et sentimentalement. Emma Stone, qui reprend son rôle
de Gwen Stacy, déclare : « Gwen est major de sa promotion, elle est sur le
point d’entrer à Columbia mais elle a aussi été acceptée à Oxford. Elle devrait
savourer ce moment mais elle affronte aussi la mort de son père et s’interroge
sur sa place auprès d’un garçon aussi compliqué que Peter. Savoir que le public
accroche à l’histoire de Gwen est réjouissant, parce que c’est un rôle
complexe, passionnant à jouer. »
Pour la production, l’histoire de Gwen Stacy
était d’autant plus intéressante à développer qu’elle a marqué un tournant dans
l’histoire des bandes dessinées. La perspective de la transposer le plus
fidèlement possible à l’écran était très séduisante. Marc Webb explique : «
Tous les précédents SPIDER-MAN ont fait référence à l’histoire de Gwen Stacy,
mais nous avons voulu lui rendre hommage d’une autre manière. Si nous prenons
des libertés cinématographiques, notre inspiration puise directement sa source
dans les comics. Le numéro 121 de Amazing Spider-Man est
l’un des plus profonds de la saga au sens où il marque à jamais Peter Parker.
Ce sont les choix du héros qui déterminent le destin de Gwen. Grâce à cet épisode,
la bande dessinée a opéré un virage en gagnant davantage de complexité
dramatique, ce qui nous a permis par ricochet de donner au film une tonalité
shakespearienne, voire lyrique. »
Réalisateur de (500) JOURS ENSEMBLE et THE AMAZING SPIDER-MAN, Marc Webb
revient à la barre du second volet des aventures de l’homme-araignée. Avi Arad
commente : « Marc Webb a prouvé qu’il maîtrisait tous les ingrédients d’un film
consacré à Spider-Man. Parmi toutes ses qualités, il y a cet amour véritable
des personnages et de l’histoire combiné à son savoir-faire en matière d’action
et de gros blockbuster. Il est doué pour donner de l’ampleur à un film de
super-héros bourré d’action. Et même lorsqu’il s’agit de la scène la plus
spectaculaire, Marc ne perd jamais de vue ses personnages, ce qui donne à ses
films un supplément d’âme. À partir de l’instant où l’on est convaincu que le
personnage est la pierre angulaire de tout le film, chaque plan doit en
témoigner. Marc a également un sens de l’humour très aiguisé qui rend justice à
l’un des grands traits de la personnalité de Spidey : la drôlerie. » Marc Webb
explique : « Les histoires de super-héros aiment à repousser les limites,
physiques comme émotionnelles. S’il y a un point sur lequel je m’identifie à
Spider-Man, c’est son absence de stoïcisme. Après tout, c’est un gamin. Et cela
me paraît fondamental que les héros montrent leurs émotions avec justesse,
authenticité et honnêteté. Dans mes films, j’aime voir les gens tomber le
masque, qu’il s’agisse de moments de bonheur ou de souffrance. »
Le réalisateur
poursuit : « La relation entre Peter et Gwen est au coeur du film. Ce qui
arrive à Spider-Man est crucial mais c’est l’identité secrète de Peter Parker
qui est mise en péril, ce qui est très difficile à gérer pour lui. À mesure que
grandit la menace représentée par Oscorp, dont notre héros ne saisit pas
pleinement la portée, Peter réalise qu’il doit en même temps résoudre un
problème bien plus délicat : comment préserver son amour pour Gwen ? C’est la
partie la plus importante du film, celle à laquelle le public peut s’identifier
le plus fortement. » Voilà ce qui distingue, selon Marc Webb, THE AMAZING
SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS des autres SPIDER-MAN. « Ce film offre autant
sinon davantage de spectacle et d’action que n’importe quel autre. Il est très
spectaculaire. Mais ce feu d’artifice visuel, cette action époustouflante n’a
aucun sens si le public se moque des personnages. Des conflits qui agitent
Peter Parker naît le récit tendre et humain du passage à l’adulte d’un gamin.
Ce thème, nous l’avons développé sous un angle épique et lyrique, mais il n’en
demeure pas moins essentiel, délicat, magnifique, drôle et divertissant en soi.
»
Le réalisateur ajoute : « Les superpouvoirs de Peter ne sont qu’une part de
son héroïsme, et certainement pas la plus importante. C’est sa personnalité,
son intégrité qui font de lui ce qu’il est vraiment. » Ce second volet a été
écrit par Alex Kurtzman & Roberto Orci & Jeff Pinkner déjà auteurs de
franchises cinématographiques à succès (STAR TREK, TRANSFORMERS) et de séries
télé novatrices (« Alias », « Fringe » entre autres). James Vanderbilt a
participé à l’histoire. Pour Avi Arad, « Le trio a fait souffler un vent de
fraîcheur sur la franchise. THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS est
très différent des autres SPIDER-MAN sur plusieurs points : son ampleur, son
intensité dramatique, son humanité, la crédibilité des personnages et son
humour, par exemple dans la scène où Peter et Gwen posent les règles régissant
leur relation. Notre équipe de scénaristes a écrit une histoire pleine
d’espoir, qui va parler à tous et donner envie d’en voir davantage. » Marc Webb
ajoute : « Lorsque nous avons commencé à développer l’histoire, nous nous
sommes demandé où Peter en était dans sa vie. Les scénaristes ont
intelligemment creusé des aspects du personnage auxquels nous n’avions pas
songé auparavant. »
Pour autant, Alex Kurtzman, Roberto Orci et Jeff Pinkner
ont pris soin de respecter l’univers mis en place dans THE AMAZING SPIDER-MAN.
Alex Kurtzman confie : « Nous avions adoré le ton du film. Il était ancré dans
la réalité, à la fois novateur et respectueux dans son approche du mythe : en
fait, il le révélait sous un nouveau jour. Nous avons dû à la fois nous montrer
à la hauteur du premier volet et lui insuffler du sang neuf. THE AMAZING
SPIDER-MAN laissait tellement de questions en suspens que nous avions matière à
réflexion. » Jeff Pinkner précise : « THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN
HÉROS dépeint le processus de maturité chez Peter, non seulement à travers sa
relation avec Gwen, mais aussi son passage de l’adolescence à l’âge adulte.
Peter va devoir affronter le fait que la vie est courte et éphémère, que les
relations vont et viennent, et que le mieux à faire est d’essayer de profiter
du temps qui nous est imparti. » Alex Kurtzman souligne : « Si certaines
libertés concernant la narration ont été prises, le scénario est resté fidèle
aux fondamentaux des comics. Nous avions un défi passionnant à relever :
comment rester fidèles à l’esprit et aux origines des personnages tout en
remettant l’histoire au goût du jour ? Nous devions faire honneur à ces grands
noms qui nous avaient précédés. La collection des Ultimate Marvel nous a énormément aidés parce qu’elle traçait la meilleure voie à
suivre. »
LES
PERSONNAGES
Peter
Parker / Spider-Man
Andrew Garfield,
lauréat d’un BAFTA Award du meilleur acteur, avait donné une nouvelle image du
super-héros dans THE AMAZING SPIDER-MAN. Le voilà de nouveau
dans la peau du célèbre monte-en-l’air. Avi Arad observe : « C’est un rôle
plutôt complexe. Spider-Man peut faire des choses dont Peter serait bien
incapable, mais c’est ce dernier qui est l’âme du personnage. Stan Lee et Steve
Ditko ont créé un personnage incroyablement dense, et son interprète hérite de
deux rôles, Peter Parker et Spider-Man. Mais Andrew peut tout faire, c’est le
meilleur acteur que j’aie vu depuis des années. Il porte toute l’humanité du
personnage, il sait créer le conflit et l’émotion ; il peut même effectuer
toutes les cascades que nous pouvons lui laisser faire. C’est vraiment un jeune
homme incroyable. Cerise sur le gâteau, Andrew possède un sens de l’humour et
du comique, à la fois physique et mental, en totale adéquation avec le
caractère de Spider-Man. » Andrew Garfield était impatient de reprendre son
rôle, notamment parce que c’est un fan pur et dur du super-héros.
Il confie : «
Je sais combien c’est important d’être fan et ce que Spider-Man peut apporter
aux petits comme aux grands. Lorsque l’on est familier du personnage, que l’on
se sent des affinités avec lui, c’est rassurant de savoir que celui qui
l’interprète fera du bon boulot. Quels que soient les soucis que vous
rencontrez dans la vie, Spider-Man est la preuve que vous pouvez les surmonter,
parce que Peter Parker passe par là aussi et qu’il y parvient. C’est comme s’il
vous tendait la main pour vous dire : ‘Ne t’inquiète pas, ça va aller’ ». Pour
Andrew Garfield, Spider-Man est le protecteur ultime des petites gens : « Il a
un sens des responsabilités et une fibre héroïque surdéveloppés, mais aussi un
sens très aigu de la justice. Cela ne s’apprend pas, on naît avec. » L’acteur
explique : « La production a voulu que Peter se dévoile davantage dans ce
second volet, revenant ainsi aux sources du personnage décrit dans les bandes
dessinées. Si Peter Parker peut se prendre les pieds dans le tapis, Spider-
Man, lui, tire le tapis de sous les pieds de n’importe qui. C’est un rusé. Et
ce qui caractérise un malin comme Spider-Man, c’est sa capacité à retourner les
faiblesses de ses ennemis contre eux, plutôt que de distribuer les coups. »
Pour être à la hauteur du défi, Andrew Garfield a étudié puis pratiqué les
grands maîtres : « Cal McCrystal était notre ‘conseiller en clowneries’,
c’est-à-dire notre consultant en comique corporel. Certaines scènes et idées
m’ont été directement inspirées par nos conversations. J’admire aussi le talent
de Charlie Chaplin et de Buster Keaton. Spider-Man pratiquant le même genre
d’excentricités physiques, nous nous sommes inspirés de ces grands de l’humour
visuel. » Même si le héros masqué affronte une horde de super-méchants ligués
contre lui, Peter doit aussi faire le point sur celle qui illumine son
existence : Gwen Stacy. Le jeune homme a beau garder en mémoire la promesse
faite au Capitaine Stacy, il ne peut la tenir. Andrew Garfield explique : «
Peter et Gwen se sont donné une chance. Pour le meilleur et pour le pire, Peter
se sent investi d’une énorme responsabilité. C’est difficile de vivre avec
l’idée qu’il a trahi sa promesse, mais il lui est impossible de vivre sans
Gwen. Il se sent coupable mais le destin l’a uni à Gwen de manière évidente.
Peter est un jeune homme déchiré, désorienté, qui s’efforce de trouver la
meilleure solution. »
Gwen
Stacy
Andrew Garfield s’est
montré enthousiaste à l’idée de retrouver sa partenaire Emma Stone. Il commente
: « Elle fait en sorte que vous restiez vigilant et que vous bossiez votre rôle
pour ne pas perdre le rythme. Elle rebondit sur tout ce que vous pouvez dire ou
faire. C’est l’actrice la plus talentueuse que je connaisse. » Emma Stone
raconte : « Avant de rencontrer Andrew sur THE AMAZING SPIDER-MAN, je n’avais
pas vu grand-chose de lui. Aujourd’hui, je sais qu’il a d’immenses capacités.
C’est un honneur de travailler avec un tel acteur. J’apprends énormément à ses
côtés : il répète beaucoup en amont, il est méticuleux et courageux. Il donne
beaucoup de profondeur à son personnage. »
Avi Arad ajoute : « Emma Stone est Gwen. C’est un merveilleuse actrice qui apporte au film charme, amour,
légèreté et un souffle d’indépendance. Elle incarne notre idéal féminin :
intelligente, ambitieuse et loyale. » Matt Tolmach poursuit : « Gwen est une
femme de caractère, un personnage fort en soi. Elle n’est pas du genre à
attendre que Peter Parker se décide à vivre ou non avec elle. Elle nourrit des
rêves tout aussi importants que ceux de Peter. » THE AMAZING SPIDER-MAN : LE
DESTIN D’UN HÉROS ouvre d’ailleurs sur la scène de remise des diplômes, au
cours de laquelle Gwen triomphe comme major de sa promotion. Emma Stone
commente : « À la fin du premier volet, Gwen et Peter s’étaient séparés mais
visiblement, ça n’a pas duré longtemps. Gwen a beaucoup de choses à régler.
Elle est censée entrer à l’université de Columbia, elle va peut-être aussi
intégrer Oxford et s’interroge sur sa relation avec un garçon aussi compliqué
que Peter. » Reprendre le rôle mythique de Gwen Stacy a été un bonheur pour
Emma Stone, qui confie : « Gwen est un personnage tellement important dans
l’univers de Spider-Man ! Le sort que le destin lui réserve reste un sujet de
conversation enflammée.
Marc s’est pris de passion pour cette histoire et en
livre sa version au fil de la saga. Avant d’auditionner pour THE AMAZING
SPIDER-MAN, j’avais lu ce qui concernait Gwen : plus j’avançais dans son histoire,
plus j’avais envie de l’incarner. » Emma Stone déclare : « Gwen a une vision
bien différente des relations amoureuses de celle de Peter, une vision investie
et responsable. C’est une femme déterminée à faire ses propres choix, sans
avoir besoin de protection masculine – Spider-Man inclus. Peter avait juré de
ne plus approcher Gwen – ce qu’elle sait parfaitement – mais elle préfère être
avec lui. Et pas seulement parce qu’ils sont amoureux. Son père est mort, ce
qui lui a donné une conscience aiguë du temps qui passe et de sa fugacité.
Peter en est moins convaincu, ce qui crée beaucoup de tensions entre eux tout
au long du film. »
En même temps, il y a comme une menace qui plane sur leur
relation. Marc Webb commente : « Gwen a sa propre existence à mener. Elle a la
chance de pouvoir partir étudier en Grande-Bretagne. Elle veut devenir médecin
et sauver des vies. Elle est promise à un bel avenir. Peter est heureux pour
elle : il voudrait la laisser partir mais n’y arrive pas. Il l’aime. C’est son
âme soeur et il lui est follement attaché, comme on peut l’être quand on est
adolescent. »
Max
Dillon / Electro
L’héroïsme de
Spider-Man et la mission de protection de New York qu’il s’est donnée vont
évidemment contrarier l’histoire d’amour entre Gwen et Peter. Dans THE AMAZING
SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS, le super-héros mène un combat titanesque et
la production lui a concocté un adversaire à sa mesure, un méchant dans la
grande tradition Marvel : un personnage tragique, sympathique par certains
aspects mais dont les mauvais choix le font basculer du côté obscur et
l’amènent à défier Spider-Man. Avi Arad explique : « Les méchants créés par
Marvel sont aussi victimes des circonstances. Ils résolvent leurs douloureux
problèmes en faisant les mauvais choix, ce qui fait d’eux des méchants.
Contrairement à Spider-Man, ils ont beau affronter les mêmes soucis quotidiens
que n’importe qui, ils ne font pas la différence entre le Bien et le Mal.
Electro en est l’exemple type. Max Dillon n’est pas un méchant, c’est un laissé-pour-compte
qui suscite la pitié. C’est un homme qui, pendant toute sa vie, a été ignoré.
Lorsqu’il devient Electro, il cherche à tout prix la reconnaissance. Electro
déverse sa frustration et sa colère sur l’humanité, notamment sur Spider- Man.
On est toujours puni pour avoir fait le bien. »
Alex Kurtzman reprend : «
Spider-Man est la personne la plus en vue de New York, contrairement à Max
Dillon qui est littéralement invisible. Il rêverait que tout le monde lui
témoigne la même sympathie qu’envers Spider-Man. Il fantasme même sur ce
dernier, imaginant qu’ils sont devenus les meilleurs amis du monde après une
seule rencontre. Il ne désire qu’une chose : être reconnu pour le travail qu’il
a fourni – ce que nous désirons tous. »
Si Max a été l’un des plus grands fans de Spider-Man, Electro devient
son pire ennemi. Comme le souligne Avi Arad : « Personne ne se souvient de son
nom, personne ne se soucie de lui au travail. Il n’a pas de famille, personne
sur qui compter. Spider-Man est le seul modèle, le seul ami qu’il a en tête.
Mais il se sent trahi après avoir mal interprété les agissements de
l’homme-araignée. Cela l’endurcit. Tout son monde s’écroule. C’est là qu’il
devient Electro. Max passait inaperçu et vivait dans l’ombre. Electro va priver
les autres de leur énergie et leur apprendre à quoi ressemblait sa vie. C’est
la signature d’un grand super-vilain. » Pour Jamie Foxx, qui incarne Electro, «
Max est un gars très intelligent qui aurait dû être récompensé par Oscorp pour
services rendus. Il aurait dû obtenir une voiture de fonction et un compte
particulier. Il n’a rien de tout ça. Il trouve cela injuste mais ne sait pas
comment réagir. Il est prêt à riposter violemment mais n’en a pas les moyens. »
La riposte trouvée par Max va s’abattre sur celui qu’il idolâtrait.
Jamie Foxx
commente : « Spider-Man était la seule personne qui semblait l’avoir remarqué,
qui l’avait appelé par son nom. Max pensait qu’il était son ami. Il en est
devenu obsédé, collectionnant notamment des photos du héros sur son mur.
C’était très sérieux pour lui. Ensuite, lorsque Max acquiert ses pouvoirs et se
retrouve à Times Square, Spider-Man essaye de l’empêcher de se faire du mal et
de blesser des personnes innocentes. Max se sent trahi par son héros.
Malheureusement, il interprète de travers ce que tente de faire Spider-Man. Il
le voit récolter toute la gloire à ses dépens, même si ça n’était pas dans les
intentions de Spider-Man. Peu importe car, pour Max, c’est une trahison. »
Matt
Tolmach analyse pourquoi Jamie Foxx était fait pour ce double rôle : « Il
fallait un acteur capable de nous briser le coeur en jouant quelqu’un de
vraiment sympathique et discret, quelqu’un que l’on pourrait croiser tous les
jours sans lui prêter la moindre attention. Le genre de gars que personne ne
remarque alors qu’il a une immense richesse intérieure. Ce personnage exigeait
aussi un acteur capable d’incarner celui dont les pouvoirs se révèlent
dévastateurs quand la situation tourne mal : Electro est l’alter ego extraverti
et grandiloquent du sympathique Max. Jamie était idéal dans ces deux registres.
»
Matt Tolmach, poursuit : « La performance de Jamie Foxx dans ALI en 2001 a
contribué à ma conviction qu’il était l’acteur qu’il nous fallait. Il y
incarnait Bundini Brown, un type discret, sympathique et vulnérable. J’ai
toujours gardé en tête son interprétation magique. Nous connaissons tous le
Jamie Foxx plein d’audace et charismatique, à la voix puissante et à
l’incroyable humour, mais ALI nous a révélé une autre facette de son talent. Il
possède une palette de jeu extraordinairement large. » Avant d’accepter le
rôle, Jamie Foxx s’est référé à l’avis de l’un de ses plus proches conseillers
quant au sort réservé à Electro. Il se souvient : « Quand j’ai annoncé à ma
fille que j’allais jouer Electro dans un SPIDER-MAN, elle m’a répondu ‘Oh papa,
mais tu sais qu’il va se faire écraser par Spider-Man. Tu le sais, hein ?’ »
Harry
Osborn / Le Bouffon Vert
C’est Dane DeHaan,
remarqué pour ses rôles dans CHRONICLE, DES HOMMES SANS LOI, KILL YOUR DARLINGS
et THE PLACE BEYOND THE PINES, qui s’est vu confier le rôle-clé de Harry
Osborn. Pour le comédien, Harry et Peter
sont des amis qui se sont perdus de vue depuis longtemps : « Leurs pères,
Norman Osborn et Richard Parker, ont été associés mais quand les relations
entre eux se sont envenimées, puis quand Richard a disparu, Peter et Harry ont
été séparés. Ils ne s’étaient plus parlé jusqu’à aujourd’hui. » Après des
années d’internat, Harry est rappelé à New York par son père, sur son lit de
mort. Dane DeHaan explique : « Il pense qu’il va lui dire ‘Je t’aime mon fils,
adieu’ mais tout se passe différemment. Harry découvre qu’il est atteint de la
même maladie qui ronge son père, et celui-ci lui lance ‘Tu dois faire avec’.
C’est à ce moment-là que Peter revient dans la vie de Harry. Ils se remémorent
la profonde amitié qui les unissait enfants. » Harry n’a pas été éduqué de la
même manière que Peter.
L’acteur commente : « Pour moi, Harry est né avec une
cuillère en or dans la bouche. Il fait partie de la jeunesse dorée
new-yorkaise. C’est une position très particulière. Harry est un garçon à part
qui sait où il va. Il s’accroche à sa fortune parce que c’est le seul secteur
de sa vie qu’il n’a pas peur de montrer. Il se cache derrière ses biens
matériels. Marc a pris en compte mes idées et m’a accompagné tout au long du
processus de construction du personnage. » Harry passe ainsi du statut d’enfant
privilégié à celui de super-méchant menaçant New York. En prenant les rênes
d’Oscorp, Harry, à l’instar de son père, utilise les immenses ressources de la
société pour sauver sa peau. Lorsqu’il découvre l’antre secret des Projets
Spéciaux, il est persuadé que seul le sang de Spider-Man est la réponse à
toutes ses prières. Cela devient une obsession qui va mener Harry à se métamorphoser
en Bouffon Vert.
Pour Avi Arad, « Harry Osborn est révélateur du conflit
classique entre Peter Parker et Spider-Man. Harry était son meilleur ami et les
circonstances s’acharnent de nouveau pour faire de Harry l’ennemi de
Spider-Man. La tâche est d’autant plus difficile pour notre héros qu’il veut à
la fois aider son ami et l’empêcher de devenir ce méchant autodestructeur. »
Dane DeHaan observe : « Dans la saga Spider-Man, il y a plusieurs Bouffon Vert.
Nous avons cherché à savoir comment les différents personnages étaient devenus
le Bouffon et ce qu’il représentait. Nous devions à la fois rendre hommage aux
comics et trouver notre propre voie. Même si nous avons pris quelques libertés,
il était crucial de rester fidèle aux traits du Bouffon Vert que tout le monde
connaît et adore. » Selon Marc Webb, Peter et Harry font face aux mêmes choix,
sauf qu’ils y répondent différemment. « Harry et Peter sont complémentaires.
Ils ont la même intelligence. Ils ont tous les deux été abandonnés par leurs pères,
l’un physiquement, l’autre émotionnellement. Sauf que Harry n’a pas connu de
gens tels que Tante May ou Oncle Ben pour le réconforter et le guider. Ce qui
explique qu’il soit devenu plus impulsif et agressif que Peter. Il s’est
endurci pour mieux supporter la vie. Après avoir été les meilleurs amis, ils
finissent par devenir des ennemis mortels, à cause de la jalousie et de la
colère de Harry. » Le sentiment de trahison éprouvé par Harry s’intensifie
lorsqu’il est amené à croire que le sang de Spider-Man pourrait être un remède
à sa maladie. Jeff Pinkner précise : « Sauf que Peter sait que son sang a
provoqué la métamorphose du docteur Curt Connors en Lézard. Si Harry recevait
ce sang, il pourrait lui arriver la même chose, voire pire. Peter cherche désespérément
à aider Harry, mais lui donner son sang pourrait faire pire que le tuer. Peter
ne peut évidemment pas l’expliquer à Harry. Quand bien même, qui sait si Harry
le comprendrait ? Pour Peter, c’est une tragédie qui va conduire Harry à
s’allier avec Electro. »
Alex Kurtzman commente : « Harry et Electro s’allient
par haine mutuelle de Spider-Man. C’est un point fort de l’histoire : deux
méchants qui détestent le héros pour des motifs différents. C’est pourquoi
Harry mobilise toutes les ressources d’Oscorp contre Spider-Man. » Matt Tolmach
raconte : « Quand est venu le temps du casting, Dane DeHaan n’a pas été un
choix évident pour Marc Webb, Avi Arad et moi. Nous l’avions vu dans quelques
films mais nous n’avions pas conscience de l’étendue de son talent. Et puis la
magie a opéré. Nous avons rencontré un acteur complètement unique et singulier.
Il nous a poussés à concevoir Harry autrement, et c’était formidable. Nous
étions sous le charme. Il y a dans son regard une intensité brûlante, beaucoup
de coeur, de douleur et un côté sombre. C’est exactement Harry Osborn. »
Ari
Arad assure : « Dane est un acteur formidable. Il ne ressemble à personne. Il a
ce regard qui n’appartient qu’à lui. Il est fragile, il peut montrer la
maladresse comme la folie : il est capable d’exprimer tout ce qu’une scène
exige. Il colle parfaitement à la façon dont Marc dirige ses acteurs, en les
laissant exprimer ce qu’ils ressentent. Dane peut aussi prendre des chemins de
traverse et donner aux scènes une dimension inédite. » Dane DeHaan précise : «
C’était génial de décrocher ce rôle parce que Harry a une trajectoire riche,
évolutive et complètement dingue. J’avais vraiment quelque chose à me mettre
sous la dent ! » Il fallait quatre heures de maquillage et d’habillage pour
transformer Dane DeHaan en Bouffon Vert.
L’acteur explique : « Sarah Rubano,
chef maquilleuse, et moi avons élaboré ensemble toutes les étapes de
l’évolution du maquillage. Au début, j’ai un bouton qui apparaît sur le cou,
puis ça s’étend sur tout le visage, ce que Harry tente en vain de camoufler.
Ensuite, lorsqu’il s’injecte du venin d’araignée dans l’espoir de guérir, sa
maladie progresse encore jusqu’à un point critique, celui atteint par son père
au seuil de la mort. On m’a mis quelques prothèses – pour les oreilles plus un
embout nasal – mais nous nous sommes surtout concentrés sur les plaies et
blessures. Je portais aussi un dentier et des lentilles de contact pour avoir
le sourire menaçant et les grands yeux du Bouffon Vert. Ma coupe de cheveux est
un clin d’oeil direct à la capuche pourpre que porte le Bouffon Vert dans les
BD. »
Aleksei
Sytsevich / Le Rhino
Parmi la cohorte des
super-méchants du film, il y a le gangster russe Aleksei Sytsevich. Capturé par
Spider-Man au début du film, il fait son retour en tant que Rhino, une
invention de haute technologie d’Oscorp. Le Rhino était le personnage préféré
de l’acteur Paul Giamatti lorsqu’il était gamin.
Celui-ci note : « C’est une
force à l’état brut et les enfants adorent ça. Il détruit tout sur son passage et
explose les murs de brique. Le Rhino arbore tout le temps un visage méchant et
il est super à voir. » C’est une participation en 2011 au talk-show de Conan
O’Brien qui a permis à Paul Giamatti d’être choisi par les producteurs de THE
AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS.
L’acteur raconte : « Conan m’avait
demandé en rigolant quel personnage je voudrais être si je devais jouer dans un
SPIDER-MAN et j’ai répondu ‘Le Rhino’. J’imagine que Marc Webb a vu l’émission
car lorsqu’il m’a rencontré pour me parler de ce film, il m’a demandé si je
tenais sérieusement à jouer Le Rhino. C’était vraiment un truc merveilleux.
J’avais l’impression d’avoir 7 ans ! »
LES
SINISTRES SIX
Même si Spider-Man
parvient à vaincre Electro, le Bouffon Vert et le Rhino, une ère nouvelle du
Mal est sur le point de s’ouvrir. Dans THE AMAZING SPIDERMAN : LE DESTIN D’UN
HÉROS, les spectateurs vont découvrir les premiers indices de ce que complotent
les ennemis de Spider-Man. Avi Arad explique : « Ce film scelle le destin
d’Oscorp en tant que symbole de la science dans ce qu’elle a de pire. Les
Sinistres Six sont la création de cette organisation maléfique. Ces
super-vilains sont les ennemis de l’humanité. Un seul héros peut se dresser
contre eux : Spider-Man. On ne peut qu’essayer d’imaginer ce dont ils seront
capables pour l’empêcher de se mettre en travers de leur chemin. Leur objectif
est de s’emparer du contrôle total. C’est leur profonde haine pour Spider-Man
qui les unit. » Matt Tolmach ajoute : « Jusqu’à présent, chaque film était une
histoire indépendante qui se suffisait à elle-même. À présent, nous avons
l’opportunité de faire évoluer la franchise en se tournant vers l’avenir et en
développant un arc complet et continu pour l’histoire. »
Tante
May
Sally Field, couronnée
par deux Oscars de la meilleure actrice, est de retour dans le
rôle de Tante May. Elle explique : « Tante May est le guide moral de Peter.
Elle est celle qui relativise les choses et comprend ce que son neveu traverse.
Elle est son plus grand soutien. Mais elle garde également certains secrets
qu’elle ne partagera avec Peter que le moment venu. »
TOURNER
À NEW YORK
Avi Arad déclare : «
New York était et sera toujours le terrain d’action de Spider-Man : il y est
né, il y a grandi et y fait ses études, du lycée à l’Empire State University.
Tourner l’intégralité du film à New-York était une chance unique de montrer
l’environnement visuel et sonore de Peter. L’idée était d’utiliser ce décor
authentique et de permettre au public du monde entier d’être immergé dans l’aventure
urbaine de Spider-Man. » THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS est le
premier de la franchise des SPIDER-MAN à être entièrement filmé dans l’État de
New York. Comme le précise Marc Webb : « Spider-Man est de New York et son
histoire est aussi celle de la ville. Pouvoir tourner dans des décors naturels
au lieu de tout reconstituer en studio était très attrayant. » Outre le
tournage à New York et à Rochester, la production a investi les studios de Long
Island et de Brooklyn. Selon Andrew Cuomo, gouverneur de l’État de New York, «
c’est la plus grosse production jamais tournée dans cet État ».
Mark Friedberg,
chef décorateur et lui-même new-yorkais, s’est montré particulièrement
enthousiaste à l’idée de tourner à domicile. Il note : « J’avais confiance dans
les équipes du film. J’étais certain que cela apporterait beaucoup d’énergie au
processus créatif. Et je pensais que cela servirait le récit : c’est une
histoire propre à New York et nous avons pu faire de la ville un personnage à
part entière. Spider-Man est un héros très spécial pour tous les New-Yorkais. »
Le tournage en ville a drainé des milliers de curieux impatients de voir leur
héros local en pleine action.
Andrew Garfield raconte : « Spider-Man a été
accueilli avec amour et joie par les New-Yorkais. Tout le monde était de
sortie. Les appartements, maisons et magasins se sont vidés ; les gens
hurlaient et dansaient. Spider-Man leur appartient. Il appartient à leur ville.
C’était parfait de tourner le film là-bas. » Emma Stone commente : « Les gens
sont arrivés de partout pour voir le tournage d’un SPIDER-MAN parce que son
histoire est new-yorkaise et qu’il s’agit d’une grosse production. C’est un
personnage adoré de tous et cela se ressentait dans toute la ville. » Andrew
Garfield a d’ailleurs profité de ses pauses pour se mêler aux habitants. «
Entre les prises, c’était formidable. Je suis allé jouer au basket en costume
de Spider-Man avec des gamins du coin. C’était très drôle. J’avais une
demi-heure à tuer, je les ai aperçus en train d’improviser une partie sur le
trottoir et je les ai rejoints. C’est l’un de mes souvenirs préférés... ».
Comme tout New-Yorkais digne de ce nom, les gamins l’ont évidemment accueilli
sans sourciller. « Pour eux, il n’y avait pas de quoi en faire un plat », s’amuse
l’acteur.
La maison de Peter Parker se situant en dehors de Manhattan, le
public va pouvoir découvrir un côté méconnu de la ville. Mark Friedberg
explique : « New York ne résume pas à Midtown : il y a le Queens, Brooklyn,
DUMBO, les ponts et les tunnels. Dans le film, Spider-Man laisse un message
pour Gwen sur le côté d’un pont situé sous la voie rapide Franklin D.
Roosevelt. Il y a beaucoup de quartiers que le cinéma n’a pas exploités, des
endroits que vous ne songeriez pas une seconde à explorer si vous n’aviez que
deux semaines de tournage à New York. » Une grande partie des scènes a été
évidemment filmée dans New York même : à l’extérieur de la Hearst Tower pour la
société Oscorp ; à l’angle de la 57e Rue et de la 8e Avenue
; au Lincoln Center dans le West Side ; dans le quartier de Bensonhurst à
Brooklyn ; dans le quartier de Flatiron District à Manhattan ; à Union Square ;
dans Park Avenue ; à Chelsea ; dans l’Upper East Side ; dans le quartier de
DUMBO à Brooklyn; dans Financial District ; sur le Throgs Neck dans le Bronx ;
à East River Park dans le Lower East Side ; dans Windsor Terrace à Brooklyn et
à Chinatown dans Manhattan.
Certains des plus célèbres lieux de New York ont
aussi joué un rôle majeur. Dans l’une des scènes les plus spectaculaires, Max
Dillon tout juste métamorphosé en Electro, à la peau bleue rayonnante, erre à
travers les rues de Manhattan, stupéfait de découvrir qu’il contrôle
l’électricité. Lorsqu’il comprend que sa force augmente à mesure qu’il absorbe
les diverses sources de voltage, il est tout naturellement attiré par Times
Square : c’est avec le Las Vegas Strip l’endroit des États-Unis qui consomme le
plus d’électricité. Le temps d’une seule nuit, l’équipe a pu tourner une partie
d’une scène avec Jamie Foxx au coeur de Times Square, mais la majorité des
plans a été filmée dans les studios Gold Coast situés à Bethpage.
Marc Webb
explique : « Nous avons construit en plein Long Island une large portion de la
partie nord de Times Square afin d’avoir un contrôle absolu du lieu. » Le décor
comprend des répliques parfaites de magasins sur Broadway et la 7e Avenue
(entre la 46e et la 47e Rue), dont le Father
Duffy Square avec ses gradins rouges et le guichet du TKTS illuminé par les
panneaux publicitaires de Times Square. Matt Tolmach ajoute : « Tout le monde
sait à quoi ressemble Times Square, c’est un endroit mythique. Le recréer
exigeait donc une authenticité absolue. Le décor que nous avons bâti faisait
vraiment la taille de Times Square, avec des écrans verts aussi grands que les vrais.
Nous l’avons éclairé comme Times Square. Le résultat était tout simplement
gigantesque. » La raison qui a poussé la production à recréer Times Square au
lieu de filmer sur place est évidente pour tous ceux qui connaissent ce lieu,
l’un des plus bondés du monde. Surtout que la scène d’action concernée implique
l’explosion des écrans géants, des voitures de police fendant l’air, une
fusillade et une foule en panique.
Mark Friedberg plaisante : « La ville de
New-York nous est reconnaissante d’avoir préféré tourner en studio plutôt qu’en
situation ! » Le chef décorateur et son équipe ont construit d’autres décors
imposants comme les divers intérieurs de la société Oscorp, multinationale à la
pointe de la recherche militaire et génétique. Le luxueux bureau occupé par
Norman Osborn ainsi que la section des Projets Spéciaux ont été reconstitués
sur les plateaux de Grumman à Long Island. La centrale électrique d’Oscorp a
été recréée dans les studios Gold Coast. La production a également investi
l’immense Marcy Armory de Brooklyn : l’équipe de Mark Friedberg y a construit
le hall d’accueil d’Oscorp, haut de trois étages, ultra chic et décoré
d’authentiques oeuvres d’art prêtées par les plus célèbres galeries de la
ville. Le chef décorateur déclare : « Notre défi consistait à bâtir un hall
d’accueil qui ait l’air d’avoir coûté un demi-milliard de dollars, sans en
dépenser autant mais en peaufinant le rendu architectural. »
LE
COSTUME DE SPIDER-MAN
Deborah L. Scott,
créatrice de costumes oscarisée, a dessiné son premier costume de Spider-Man
pour THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’ UN HÉROS. Elle confie : « Je trouve
très intéressante l’idée d’avoir un même personnage dont le costume change à
chaque nouveau film. » Pour celui-ci, Marc Webb a choisi une orientation plus
traditionnelle pour le look de Spider-Man.
Il note : « Dans le premier film,
j’avais voulu un costume très en Electro, à la peau bleue rayonnante, erre à
travers les rues de Manhattan, stupéfait de découvrir qu’il contrôle
l’électricité. Lorsqu’il comprend que sa force augmente à mesure qu’il absorbe
les diverses sources de voltage, il est tout naturellement attiré par Times
Square : c’est avec le Las Vegas Strip l’endroit des États-Unis qui consomme le
plus d’électricité. Le temps d’une seule nuit, l’équipe a pu tourner une partie
d’une scène avec Jamie Foxx au coeur de Times Square, mais la majorité des
plans a été filmée dans les studios Gold Coast situés à Bethpage.
Marc Webb
explique : « Nous avons construit en plein Long Island une large portion de la
partie nord de Times Square afin d’avoir un contrôle absolu du lieu. » Le décor
comprend des répliques parfaites de magasins sur Broadway et la 7e Avenue
(entre la 46e et la 47e Rue), dont le Father
Duffy Square avec ses gradins rouges et le guichet du TKTS illuminé par les
panneaux publicitaires de Times Square. Matt Tolmach ajoute : « Tout le monde
sait à quoi ressemble Times Square, c’est un endroit mythique. Le recréer
exigeait donc une authenticité absolue. Le décor que nous avons bâti faisait vraiment
la taille de Times Square, avec des écrans verts aussi grands que les vrais.
Nous l’avons éclairé comme Times Square. Le résultat était tout simplement
gigantesque. » La raison qui a poussé la production à recréer Times Square au
lieu de filmer sur place est évidente pour tous ceux qui connaissent ce lieu,
l’un des plus bondés du monde. Surtout que la scène d’action concernée implique
l’explosion des écrans géants, des voitures de police fendant l’air, une
fusillade et une foule en panique.
Mark Friedberg plaisante : « La ville de
New-York nous est reconnaissante d’avoir préféré tourner en studio plutôt qu’en
situation ! » Le chef décorateur et son équipe ont construit d’autres décors
imposants comme les divers intérieurs de la société Oscorp, multinationale à la
pointe de la recherche militaire et génétique. Le luxueux bureau occupé par
Norman Osborn ainsi que la section des Projets Spéciaux ont été reconstitués
sur les plateaux de Grumman à Long Island. La centrale électrique d’Oscorp a
été recréée dans les studios Gold Coast. La production a également investi
l’immense Marcy Armory de Brooklyn : l’équipe de Mark Friedberg y a construit
le hall d’accueil d’Oscorp, haut de trois étages, ultra chic et décoré
d’authentiques oeuvres d’art prêtées par les plus célèbres galeries de la
ville. Le chef décorateur déclare : « Notre défi consistait à bâtir un hall
d’accueil qui ait l’air d’avoir coûté un demi-milliard de dollars, sans en
dépenser autant mais en peaufinant le rendu architectural. »
LE
COSTUME DE SPIDER-MAN
Deborah L. Scott,
créatrice de costumes oscarisée, a dessiné son premier costume de Spider-Man
pour THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’ UN HÉROS. Elle confie : « Je trouve
très intéressante l’idée d’avoir un même personnage dont le costume change à
chaque nouveau film. » Pour celui-ci, Marc Webb a choisi une orientation plus
traditionnelle pour le look de Spider-Man.
Il note : « Dans le premier film,
j’avais voulu un costume très réaliste : nous nous étions demandé comment un
jeune homme aurait pu faire pour se fabriquer son costume. Par exemple, les
yeux étaient littéralement faits à partir de lunettes de soleil, parce que
c’est ce qu’il aurait trouvé. Cette fois, j’ai voulu me rapprocher des comics
et retrouver les éléments familiers et iconiques de Spider- Man. Les yeux, là
encore, étaient très importants. Cette fois, ils sont particulièrement grands,
et amicaux. Lorsque les personnages interagissent avec ce costume, il s’en
dégage une impression de chaleur humaine, un sentiment de sécurité, un lien, et
cela vient en grande partie des yeux. » Selon les instructions de Marc Webb,
Deborah L. Scott s’est donc replongée dans les comics pour concevoir le nouveau
costume.
Elle explique : « Nous sommes très fidèles à la source, aux comics
d’origine. C’est la base de notre nouveau costume, qui intègre les techniques
qui sont désormais à notre disposition afin de créer une version plus élégante
et plus cool. « Les yeux étaient un point essentiel. Ils sont blancs, et plus
grands que dans le film précédent. Ils sont faits d’une matière plastique
high-tech avec de vraies lentilles qui permettent de voir au travers. Et la
forme est caractéristique. « Un autre point important était d’obtenir les
nuances particulières de rouge et de bleu. Le bleu est plus foncé que
précédemment, et il y a des motifs complexes de toile d’araignée sur le devant
et dans le dos. Nous avons travaillé avec de nombreuses couches différentes
d’effets imprimés, d’abord en les créant sur ordinateur, en définissant
précisément les motifs, puis en les imprimant sur de multiples couches. Tout
cela demandait une extrême précision. »
CRÉER
ELECTRO
Pour le style visuel
d’Electro, Marc Webb a décidé de s’éloigner de sa représentation dans les
comics. KNB EFX Group a développé les maquillages spéciaux et Sony Pictures
Imageworks y a ajouté les effets visuels nécessaires pour que le personnage
prenne complètement vie. Chez KNB EFX, Greg Nicotero a supervisé le design et
le maquilleur oscarisé Howard Berger a finalisé le look sous forme de tests avant
le tournage. Ils ont ensuite été maquilleurs de plateau à la fois pour Jamie
Foxx et pour la doublure cascades d’Electro.
Pour créer les maquillages, KNB a
réalisé une série de scans et de moulages du visage et du corps de Jamie Foxx,
à partir desquels ont été fabriqués des « positifs », permettant de créer des
sculptures en trois dimensions. À partir de ces sculptures, les artistes
maquilleurs ont développé et exploré plusieurs possibilités, qu’ils ont
modifiées en fonction des indications de Marc Webb. Howard Berger raconte : «
Au final, le maquillage de Jamie se compose de 21 pièces de silicone
différentes que nous collions sur Jamie et sa doublure, Clay Fontenot, chaque
jour. C’était beaucoup de travail et d’implication, mais je voulais vraiment
retrouver dans le maquillage la qualité et la souplesse de la peau. » Sous la
peau luminescente bleue d’Electro, on distingue les veines dans lesquelles
semble couler de l’électricité plutôt que du sang. Ses yeux à l’iris blanc
brillent d’un éclat lumineux. KNB avait déjà travaillé avec Jamie Foxx sur
DJANGO UNCHAINED et RAY, et pour Howard Berger, il était de la plus haute
importance que le maquillage ne nuise en aucune façon à l’expressivité et au
jeu de l’acteur.
Il explique : « En créant le maquillage, je voulais être
certain que Jamie pourrait faire absolument tout ce qu’il voudrait et que sa
performance d’acteur ne serait en aucun cas entravée par le maquillage. Nous
avons réalisé des prothèses si fines que même s’il fronce les sourcils
légèrement, le maquillage suit. Même si c’est un type tout bleu avec des
lentilles de contact blanches, il suffit de le regarder pour voir que c’est
Jamie. » Sous la supervision du réalisateur, Howard Berger a travaillé
étroitement avec Jerome Chen, superviseur des effets visuels chez Sony Pictures
Imageworks, qui a ajouté les effets électriques au look final d’Electro. Marc
Webb explique : « Nous avons étudié les nuages à l’horizon et les éclairs qui
se produisent lors des tempêtes. C’est une lumière déroutante, magique, éthérée.
Je trouve que ce que nous avons créé est stimulant, c’est du jamais vu. »
Howard Berger commente : « Je savais que le résultat de notre travail combiné,
à Jerome et à moi, donnerait quelque chose d’innovant. En s’appuyant sur le
design et les effets, Jamie Foxx a créé un personnage stupéfiant qui ne
ressemble à rien de ce que l’on a pu voir jusqu’ici. » Jerome Chen observe : «
Marc nous avait dit dès le départ qu’il voulait que le personnage luise d’un
éclat particulier. Nous avons commencé par nous documenter sur des images
d’études de phénomènes électriques. Presque par hasard, nous sommes tombés sur
l’image d’un crâne éclairé par une lampe torche : une lumière diffusait de
l’intérieur. Nous sommes partis dans cette direction : l’électricité ne se trouve
pas seulement à la surface de sa peau, elle est à l’intérieur de lui. Elle est
devenue son sang. Electro est une entité électrique, de l’électricité englobée
dans de la chair. Elle est sous son épiderme et la lumière traverse la chair
jusqu’à la surface de la peau. » L’équipe des effets visuels de chez Sony
Pictures Imageworks s’est inspirée du ciel.
David Alexander Smith, superviseur
des effets numériques, déclare : « Sous la direction de Marc, nous avons
rassemblé des images d’orages nocturnes. Durant de tels orages, le ciel est
complètement couvert de nuages, mais parfois tout s’illumine, ou bien un éclair
ou un arc électrique surgit à travers les nuages. Cela a été notre inspiration
première. Nous avons combiné cela avec le système nerveux humain, qui est
devenu le réseau interne lumineux qui transporte les charges électriques dans
le corps. Tout part du front d’Electro – une vraie tempête électrique s’y
déroule – et se répartit dans tout son organisme. Le rendu visuel est très
impressionnant, et combiné au jeu d’acteur de Jamie Foxx, cela donne vraiment
un personnage tout à fait spécial. »
James Foxx commente : « Ce qu’ils ont
réussi à faire est vraiment époustouflant. Quand j’entrais dans la peau bleue
du personnage, même ma voix changeait – je me suis dit que les cordes vocales
d’Electro avaient dû être brûlées. » Au final, il a fallu un an de travail à
environ 150 artistes pour faire naître le personnage à l’écran. Les cinéastes
voulaient que la première apparition d’Electro, à Times Square, paraisse totalement
réaliste. Le producteur Matt Tolmach explique : « Il débarque à Times Square
vêtu d’un sweat-shirt à capuche et d’un pantalon baggy – et on devait avoir
l’impression que de la lumière s’échappait de son corps. Nous avons réalisé cet
effet en grande partie avec des trucages réels, comme des éclairages placés à
l’intérieur de la capuche, et la manière dont la lumière joue sur son visage
donne l’impression que l’éclat lumineux vient de l’intérieur. C’était
extraordinaire à faire. » Par la suite, Electro vole un des uniformes noirs
moulants de ses gardiens à l’Institut Ravencroft pour les criminels
pathologiques. Ce choix est né d’un long processus de réflexion.
Matt Tolmach
observe : « Les costumes que crée Deborah sont porteurs d’une sorte de mythologie.
Il faut comprendre pourquoi un personnage arbore ce costume, il faut que ce
soit authentique, crédible et convaincant. Nous aimions tous l’aspect d’Electro
dans les comics, mais il était difficile d’appliquer sa tenue au monde réel.
Deborah s’est alors intéressée à ce qu’allait faire le personnage, aux options
en termes de narration. Que portaient les gens à Ravencroft ? Comment
s’habille-t-on quand on travaille à proximité immédiate de quelqu’un qui est
chargé électriquement ? Comment s’en protéger ? Le costume est né de la somme
des réponses à toutes ces questions. »
DANS
LA PEAU DE SPIDER-MAN : CASCADES ET ACTION
THE AMAZING SPIDER-MAN
: LE DESTIN D’UN HÉROS démarre à toute allure, et il est tout de suite évident
que Peter Parker maîtrise désormais ses aptitudes en tant que Spider-Man. Marc
Webb commente : « Peter est devenu un virtuose dans la peau de Spider-Man. Il
se balance dans les airs avec une vivacité et une précision extraordinaires, il
vole littéralement vers nous. Il y a quelque chose d’intensément vibrant dans
ces images, nous voulions faire ressentir au public, et particulièrement aux
enfants, l’exaltation de voler dans les airs. Nous avons passé beaucoup de
temps à perfectionner cette impression avec les cascadeurs et les animateurs. C’est
grisant de voir ce jeune homme sauter du haut des toits des immeubles et
voltiger dans les airs avec une telle aisance et une telle vitesse, et surtout,
avec un tel plaisir ! »
Pour réaliser des séquences d’action innovantes et
mémorables à l’écran, les cinéastes se sont tournés à nouveau vers Armstrong
Action Team, la très réputée famille de coordinateurs des cascades qui avait
déjà créé et réalisé celles de THE AMAZING SPIDER-MAN. Andy Armstrong,
coordinateur des cascades, déclare : « Nous avons voulu des cascades très
spectaculaires et très réalistes, et nous avons eu recours aux images de
synthèse uniquement quand il était vraiment impossible de faire mieux dans la
réalité. » Matt Tolmach précise : « L’idée de créer les scènes d’action du film
de la manière la plus vraie possible, au moment des prises de vues, vient de
Marc Webb. Le public sent instinctivement quand ce qu’il voit à l’écran n’est
pas réel. Il y a bien sûr dans le film de nombreux plans à effets visuels parce
que Spider-Man fait des choses dont aucun être humain ordinaire n’est capable,
mais nous voulions que l’univers du film ait le maximum de réalité concrète, de
poids, de crédibilité. Partout où nous le pouvions, nous avons fait les choses
réellement. C’était cela, la vision de Marc Webb. »
Un bon exemple de cette
démarche est donné par l’une des premières séquences du film, lorsque
Spider-Man poursuit un camion volé plein de plutonium, conduit par un Russe
fou, Aleksei Sytsevich. Le producteur Avi Arad déclare : « Nous avons des caméras
placées sur la rue, au-dessus desquelles passe le véhicule. Un énorme camion
vient s’écraser contre la caméra. Nous voulions que tout cela soit
viscéralement ressenti, que les spectateurs aient l’impression d’être dans la
scène et de courir un réel danger. Nous avons eu la chance de travailler avec
la formidable équipe Armstrong, à l’arrière des véhicules et pour les cascades
câblées. Ce que vous voyez a été fait pour de vrai : pas d’informatique
là-dedans. Cela paraît réel parce que ça l’est. » Avi Arad précise : « Aucune
des scènes d’action n’est gratuite. Toutes font avancer l’histoire qui elle,
repose sur les personnages et leurs conflits. La scène d’ouverture par exemple,
n’a pas pour propos principal la difficulté d’arrêter ce fou qui a volé un camion
– même si évidemment c’est aussi cela – mais surtout de mettre en avant le
plaisir d’être Spider-Man. Tandis qu’il vole entre les gratte-ciel, nous
voulions rendre l’expérience du vol magnifique, élégante, exaltante pour les
spectateurs. Nous avons trouvé d’autres moyens de rendre cela différent et
intéressant. Puis, quand Spider-Man capture sa proie, il plaisante, et on peut
rire avec lui. On peut éclater de rire et faire baisser la pression parce que
Spider-Man a gagné. »
Andy Armstrong se souvient : « Nous avons traversé la
ville avec un convoi de 25 voitures de police, un camion du SWAT, une grosse
dépanneuse avec en remorque un véhicule blindé, le tout lancé à fond et
percutant des voitures sur leur passage et en les envoyant dans toutes les
directions. » La plus grande partie de la séquence a été tournée à Manhattan et
dans le quartier de DUMBO (District Under the Manhattan Bridge Overpass) à
Brooklyn. Les plans à grande vitesse ont été filmés à Rochester dans l’État de
New York, où l’architecture des bâtiments anciens du centre a doublé très
efficacement Manhattan. Andy Armstrong commente : « Rochester était absolument
sensationnel. Ils nous ont permis de tourner une grosse séquence d’action avec
beaucoup de véhicules d’une façon qui aurait été impossible dans la plupart des
villes américaines. » L’action accélère encore avec la séquence qui se déroule
dans un jet G-5, dont le décor a été construit aux Gold Coast Studios. La
séquence résulte d’un astucieux mélange de technologies qui simule le vol d’une
manière inventive et innovante.
John Frazier, superviseur des effets spéciaux
oscarisé, déclare : « Nous avons construit tout l’intérieur de l’avion, puis
nous avons fait quelque chose que personne n’avait encore jamais fait : nous
avons placé le décor sur une base mobile, la technologie même qui est utilisée
dans les simulateurs de vol, et l’avons fixé à deux énormes anneaux qui
pouvaient faire pivoter l’avion sur son axe, comme une rôtissoire. C’est la
première fois que l’on combine un décor et une base mobile qui donne le
tangage, le roulis et l’axe de lacet (rotation horizontale autour d’un axe
vertical). Lorsque l’avion entre dans une zone de turbulences, nous pouvions
donner à tout l’appareil un mouvement de roulis, lui faire faire un tour
complet sur lui-même ou lui donner l’inclinaison voulue. »
Andy Armstrong
précise : « Pratiquement chaque plan du vol en avion a été tourné avec les
acteurs et non avec des cascadeurs. Nous l’avons fait en utilisant la gravité,
ainsi ils pouvaient trébucher et tomber, dans des conditions réelles, avec des
mouvements obéissant aux lois de la physique. » La même technologie a été
employée plus tardivement au cours du tournage pour une scène où Peter Parker
roule en remontant le long du mur jusqu’au plafond, tandis qu’il s’efforce
d’enlever son costume le plus vite possible avant que Tante May n’entre dans sa
chambre. Pour cette scène, tout le décor de la chambre a été fixé sur les deux
énormes anneaux afin que la chambre puisse pivoter autour de son axe.
Pendant
le tournage, Andrew Garfield reste debout tandis que la chambre et la caméra
accomplissent un tour complet sur 360° – c’est la même technique que la
séquence de MARIAGE ROYAL dans laquelle Fred Astaire danse sur les murs et le
plafond. Andy Armstrong, qui a travaillé en étroite collaboration avec James
Armstrong, son fils et coordinateur des cascades adjoint, précise : « Notre
approche est différente cependant, parce que Spider-Man, grâce à ses pouvoirs,
est capable de rouler sur le plafond, il peut aller dans tous les sens, sur
360°, dans toute la pièce. » Les premières discussions avec Marc Webb ont
conduit Andy Armstrong à étudier les cascades des débuts du cinéma pour s’en
inspirer.
Il raconte : « Marc et moi, tout comme Andrew Garfield, sommes de
grands admirateurs des scènes d’action des premiers temps du cinéma, qui
étaient réalisées physiquement, sous l’oeil de la caméra, au moment des prises
de vues. Nous avons copié un mouvement – le cadrage et l’angle caméra – et
reconstitué pas à pas une scène dans laquelle Buster Keaton s’accroche à une
voiture en mouvement. » Les amateurs reconnaîtront cette fameuse scène d’un
court métrage des années 1920 où, alors qu’il s’échappe, Buster Keaton agrippe
l’arrière d’une voiture en mouvement et est arraché hors de la vue du
spectateur, sortant du cadre en volant presque à l’horizontale. Andy Armstrong
précise : « Je l’ai étudiée image par image, j’ai compris comment il a fait, et
nous avons refait exactement pareil. »
Andrew Garfield confie : «
Andy Armstrong se sent proche de Buster Keaton. Nous voulions nous rapprocher de Buster Keaton et de Charlie Chaplin
avec cette dimension de comique physique, de burlesque de notre film. Nous
avions envie de retrouver cet entrain et ce plaisir. » Andy Armstrong reprend :
« On retrouve le côté farce quand Andrew fait un truc à la Spider-Man et
s’écrase contre un mur le long duquel il glisse… Cela n’a l’air de rien, mais
ça a été très difficile à faire ! Il faut un acteur très physique, un athlète,
et en plus, il s’agit de Peter Parker, ce n’est pas rien ! Et il n’y a aucun
trucage. C’est Andrew qui joue la scène. »
Pour incarner Spider-Man, Andrew
Garfield a dû suivre un entraînement rigoureux et adopter un régime alimentaire
adapté. Sa préparation a commencé plusieurs semaines avant les prises de vues
et s’est poursuivie durant tout le tournage. Il raconte : « Armando Alarcon,
mon entraîneur personnel, est quelqu’un que j’apprécie énormément. C’est un
homme d’une grande gentillesse mais un vrai tyran pour tout ce qui touche à la
préparation physique ! Pour lui, la santé et le fitness, c’est une vraie
passion. Le régime a été dur – après tout, je suis presque nu dans une
combinaison ultramoulante – alors je rends grâce à Armando. Je n’y serais pas
arrivé sans lui. »
Armando Alarcon, qui avait déjà préparé Andrew Garfield sur
le premier film, raconte : « J’ai voulu savoir en quoi ce film serait différent
du premier. On m’a dit que Peter serait un peu plus âgé – ce n’est plus
l’adolescent très mince du premier film. Pour le faire paraître plus âgé, il
fallait lui donner plus de muscles, des muscles plus dessinés et plus denses.
On peut faire la différence entre un ado et un homme rien qu’en observant la
musculature. Et puisque c’est un super-héros, il fallait faire les choses de
façon plus marquante encore : des épaules larges, un dos large lui aussi et
musclé, mais une taille fine. »
Le préparateur physique explique : « Andrew
s’est montré un élève volontaire, capable et dévoué – même s’il ne voudra
jamais l’avouer. Il vous dira qu’il n’aime pas s’entraîner, travailler ses
muscles, qu’il déteste soulever de la fonte, mais son physique et ses capacités
clament le contraire. » Armando Alarcon s’est également assuré que la nutrition
du jeune acteur était adaptée au développement de sa musculature. « Il lui
fallait 4000 à 5000 calories par jour, des sources d’énergie rapide, des
légumes et des viandes maigres. Il est à 4 ou 5% de masse grasse, et sans
apport d’énergie immédiate, son corps brûle du muscle. Régulièrement, il
mangeait des pâtes et me taquinait en avalant un morceau de gâteau. »
Bien
entendu, certaines scènes ont nécessité la participation de cascadeurs
extrêmement entraînés. Pour les réussir, les cinéastes se sont adressés à Ilram
Choi et William Ray Spencer. Andrew Garfield commente en souriant : « Ce sont
deux des personnes que j’aime le plus au monde : grâce à Ilram et William, j’ai
vraiment l’air génial ! »
Matt Tolmach commente : « Andrew se sent en quelque
sorte propriétaire de Spider-Man, et il aime repousses les limites le plus
possible. S’il peut effectuer une cascade lui-même, en costume, il le fait.
Mais il a énormément de respect pour William et Ilram, qui portent eux aussi le
costume. Ces deux-là sont capables de choses que même Andrew ne peut pas faire.
» L’acteur reprend : « Entre nous trois, il y a une véritable collaboration. Il
n’est jamais question d’ego, la seule chose qui compte est de faire la
meilleure cascade possible, qui que ce soit qui l’accomplisse. Le but, c’est
d’être le plus utile possible au personnage, de le servir au mieux. »
LES
EFFETS VISUELS
Pour réaliser les
effets visuels de THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS, les cinéastes
ont fait appel à l’équipe oscarisée de Sony Pictures Imageworks, qui a réalisé
tous les effets visuels de tous les films SPIDER-MAN. Jerome Chen a repris la
fonction de supervision qu’il exerçait déjà sur THE AMAZING SPIDER-MAN. Il
confie : « J’étais ravi de faire à nouveau équipe avec Marc Webb. C’est un
merveilleux collaborateur. Il comprend instinctivement tout ce qui touche aux
effets visuels, c’est comme une deuxième langue vivante chez lui. Il vous donne
un concept de base en vous laissant suffisamment de marge pour vous permettre
de faire votre job, de mener vos propres recherches et de faire vos
propositions. Même l’idée la plus folle, il est capable de l’accepter si elle
est bonne, de s’en servir pour développer encore autre chose, et de faire en
sorte qu’elle s’intègre à la perfection à l’histoire. »
Tout film SPIDER-MAN
comprend son lot de challenges en matière d’effets visuels, et celui-ci ne fait
pas exception. Jerome Chen note : « L’un des plus grands défis a été de créer
les effets visuels pour Electro. Il reposait sur deux axes : le premier, il
fallait apporter un caractère électrique au personnage, et le second, il
fallait découvrir comment cette électricité qu’il génère se manifeste. » Il
était important pour Jerome Chen de représenter visuellement l’électricité que
peut projeter Electro de la manière la plus excitante possible. Il confie : «
Nous voulions de l’inattendu. Nous nous sommes tournés vers les phénomènes
naturels. Nous avons observé les couleurs et les textures de photos prises dans
l’espace et d’animaux sous-marins. Nous avons étudié les nébuleuses et les
palettes de couleurs des animaux tropicaux et intégré ces couleurs à la
transformation de Max dans le bassin, et par la suite, quand il lance ses
éclairs, ce ne sont pas de simples arcs électriques bleus, il y a du orange, du
violet… Nous avons opté pour une gamme de couleurs bien plus vaste. »
Christopher
Waegner, l’un des superviseurs de l’infographie du film, déclare : « Selon les
instructions que nous avons eues très en amont, l’électricité d’Electro devait
être magnifique mais mortelle. Nous avons étudié des vidéos à très grande
vitesse d’éclairs, de foudre, pour voir les ramifications, les embranchements
que forme l’électricité. Nous avons étudié les bobines Tesla, les boules à
plasma, toutes les représentations possibles et imaginables de l’énergie, et
nous avons tout réuni. Les éclairs sont composés d’une douzaine de couches
d’éléments différentes, qui dépendent du type d’éclair qu’il envoie et de la
façon dont celui-ci réagit à l’environnement. » L’équipe des effets visuels a
aussi recréé numériquement une grande partie de Times Square. Même si l’équipe
de construction des décors a fabriqué un énorme décor, très impressionnant,
certains éléments ne pouvaient être réalisés que par informatique. Cela inclut
des bâtiments – extérieurs et intérieurs -, des vitrines, des panneaux
d’affichage, l’éclairage, et même de petits détails comme des bacs à fleurs et
des réverbères. Pour recréer Times Square, l’équipe des effets visuels s’est
basée sur les lieux réels.
David Alexander Smith, superviseur des effets
numériques, explique : « Bien avant que le tournage ne commence, nous avons
réalisé une captation visuelle complète de Times Square : nous avons tout filmé
dans les moindres détails, avec une caméra, un appareil photo, et toute une
équipe de géomètres. Nous avons enregistré chaque détail, avons centralisé
toutes les données à nos locaux et point par point, nous avons reconstruit
Times Square numériquement. Dans ce modèle géométrique, nous pouvions nous
déplacer très précisément avec un rendu authentique. »
Jerome Chen poursuit : «
Évidemment, Times Square est un endroit gigantesque. Par exemple, il y a 140
jumbotrons, ces écrans géants qui tous, montrent des choses différentes. Nous
avons dû créer nos propres images pour chaque jumbotron. Donc, non seulement on
a créé un environnement numérique, mais en plus, nous avons réalisé des
centaines de clips et d’extraits vidéo. Et plus tard dans la séquence, ces
écrans deviennent un procédé de narration important : tous montrent soit
Spider-Man, soit Electro. Pour Marc, cette scène devait traduire le désir d’Electro
d’être vu. Lorsque les écrans passent sur Spider-Man, c’est un moment clé pour
Electro, qui réalise brusquement que Spidey lui a volé la vedette. » Comme si recréer entièrement un des paysages
les plus connus et les plus emblématiques du monde n’était pas suffisamment
compliqué, Marc Webb et Jerome Chen ont ajouté une difficulté supplémentaire :
le Spider Sense, le sens d’araignée de Spider-Man.
Jerome Chen explique : «
Electro a détruit l’un des lance-toiles de Spider-Man et celui-ci doit trouver
instantanément un moyen de sauver les gens. Marc a eu l’idée de figer ce moment
dans le temps, alors que Spider-Man réfléchit à tous les paramètres pour sauver
tous ces gens en une fraction de seconde. Nous l’avons appelé le « plan Spider
Sense » : tout le monde reste figé et Spider-Man se déplace à vitesse réelle. »
Il existait plusieurs solutions pour réaliser cette séquence, mais étonnamment,
l’équipe a choisi une méthode purement pratique. Jerome Chen raconte : « Andy
Armstrong a recruté des danseurs, des sportifs – des gens possédant une
excellente maîtrise de leurs muscles – et nous leur avons demandé de se figer
du mieux qu’ils pouvaient, pendant les cinq ou six minutes qu’il fallait à la
caméra pour se faufiler entre eux. Tout le monde s’est exercé pendant plusieurs
semaines à tenir la pose, qu’ils soient debout, en train de courir ou sur le
point d’être renversés. Nous avons fabriqué des supports pour les aider à
conserver leur équilibre s’ils se trouvaient dans une position dynamique. Puis,
en postproduction, nous avons pu retoucher l’image pour effacer les supports ou
figer les poses. Cela a demandé des mois d’efforts pour que l’illusion
fonctionne. »
THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HÉROS constitue aussi un
pas en avant dans la manière dont est représenté Spider-Man en train de
voltiger dans la ville. Jerome Chen commente : « Spidey est devenu une tête
brûlée, il se balance le plus haut possible, il se laisse tomber au plus près
du sol avant de lancer sa prochaine toile. Il y a donc des moments de chute
libre, il y a même un plan où on a l’impression qu’il a une caméra fixée sur la
poitrine. Nous nous sommes beaucoup amusés à chercher des moyens pour qu’il
interagisse au maximum avec la ville tout en conservant la gravité et les lois
de la physique qui rendent le tout crédible. » Cependant, certaines choses
concernant Spider-Man ne changeront jamais, et étant donné l’expérience acquise
par les animateurs de Sony Pictures Imageworks, Jerome Chen n’aurait pas pu
rêver meilleure équipe. Il commente : « Nos animateurs sont des experts en
observation. Ils étudient les mouvements avec une extrême précision, qu’ils
doivent être au final cartoonesques ou réalistes. Ils ont le talent d’imiter,
de reproduire, puis d’apporter leurs propres nuances. Ils ont observé la façon
de bouger d’Andrew, puis ont mené leurs propres tests avant de réaliser à la
main leurs images clés en apportant leurs touches personnelles. Le résultat est
magnifique. »
Le dernier élément en matière d’effets visuels est le troisième méchant
du film, le Rhino. David Alexander Smith confie : « Nous avons bénéficié d’une
certaine liberté créative pour ce méchant génial. Nous voulions que le public
rie et le craigne à la fois. Nous avons observé les vieux tanks russes et le
matériel militaire. Nous voulions qu’il paraisse solide, stable, qu’il
impressionne, mais en même temps il a quelque chose d’assez chaotique. Nous
avons finalement conçu quelque chose de très fort et d’amusant à la fois, en
jouant à partir du personnage créé par Paul Giamatti. »
Même si le costume du
Rhino est entièrement en images de synthèse – il comprend 2295 pièces
numériques géométriques, dont 263 écrous et boulons – Paul Giamatti a joué le
personnage sur le décor, dans une unité mobile de 3,65 m de haut. Jerome Chen
explique : « Il était important pour plusieurs raisons que Paul joue sur un
dispositif physique sur le plateau. Marc voulait que les directions des regards
d’Andrew et Paul correspondent, qu’ils jouent et réagissent l’un face à
l’autre. Et puis, la scène se déroulant de jour sur Park Avenue, nous pouvions
ainsi avoir le bon éclairage sur Paul quand on lui ajoutait son costume
numérique. Je suis sûr que les spectateurs ne s’arrêteront pas à de tels
détails, mais cela rend formidablement bien dans le film final. »
LA
MUSIQUE
La musique du film est
elle aussi née d’une démarche assez expérimentale : Marc Webb s’est adressé au
compositeur oscarisé Hans Zimmer pour créer un supergroupe comptant Pharrell
Williams (qui compte parmi les artistes les plus tendance et a contribué aux
deux plus grands hits de l’année 2013), Johnny Marr de The Smiths, Michael
Einziger d’Incubus, et Junkie XL – entre autres, qui ont tous travaillé
ensemble. Le résultat est une bande originale signée par un groupe : Hans
Zimmer and the Magnificent Six featuring Pharrell Williams and Johnny Marr.
Hans
Zimmer explique : « Marc et moi parlions de Spider-Man, et le bruit s’est
répandu. Nombre de nos amis musiciens nous ont appelés : ils avaient envie de
participer au projet simplement parce qu’ils aimaient Spider-Man. C’est ce qui
nous a tous unis, cet attachement à notre héros. Avec autant de super talents
qui voulaient se joindre à nous, c’est Marc qui a dit le premier : « Pourquoi
ne pas monter un groupe ? » Marc Webb remarque : « Le son et l’image sont
inextricablement liés. Je ne peux songer à l’un sans évoquer l’autre, et
vice-versa. Quand j’ai monté ce projet, j’ai voulu un collaborateur musical
capable d’apporter plusieurs voix différentes pour créer un paysage sonore
ample et éclectique. Je voulais aussi du rock parce que l’histoire se passe à
New York, là où est né le punk rock, le hip-hop, là où pulse la musique
électronique… Grâce à la musique, nous pouvions rendre le film réel,
contemporain. »
Hans Zimmer commente : « J’avais le sentiment que les films de
super-héros exigeaient une nouvelle approche. L’idée est née d’une conversation
que Pharrell et moi avons eue il y a un peu plus d’un an sur la nature de la
musique et ce qui fait qu’elle trouve un écho dans notre vie. Spider-Man est un
jeune homme, qui vient d’obtenir son diplôme. De grandes choses se passent dans
sa vie, qu’il aborde d’une manière différente de quelqu’un de plus âgé. Il
traite les choses avec un humour juvénile et une attitude un peu bravache digne
d’un jeune New-Yorkais. Je ne pensais pas à des cors wagnériens ou des cordes
mahlériennes pour exprimer intérieusement ses émotions. Il s’exprime par le
rock’n’roll ! » C’est avec cette idée en tête que Hans Zimmer et ses acolytes
ont commencé à réfléchir à une musique entièrement originale.
Le compositeur
explique : « Spider- Man ne possédait pas une identité musicale aussi marquée
que ce que nous souhaitions pour lui. Il méritait quelque chose qui lui soit
vraiment particulier, symbolique du personnage. Quelque chose d’américain, mais
d’une nouvelle Amérique. Marc songeait à une fanfare, et il m’a fallu un moment
pour trouver comment concilier cette idée avec mon approche « façon groupe »,
qui au final nécessitait un grand soliste – un grand leader, et non une section
orchestrale de trompettes. J’ai pensé à mon trompettiste préféré, Arturo
Sandoval. On a pris le jeu cinétique de Johnny Marr que nous avons juxtaposé à
la tonalité héroïque d’Arturo pour donner des ailes au morceau. On a fait cela
dans ce que j’appellerais « l’esprit new-yorkais », deux cultures qui se
rencontrent, se heurtent et s’apparient, deux fortes personnalités musicales
qui s’unissent pour donner naissance à quelque chose de neuf. » Hans Zimmer et
son groupe ont donc entrepris de réinventer la musique de film – une approche
radicalement à l’opposé de la façon dont on procède habituellement.
Le
compositeur explique : « Nous avons adopté une philosophie réellement et
complètement rock’n’roll : nous avons commencé par écrire des chansons dignes
d’un album, et ensuite nous avons dérivé la musique originale des mélodies de
ces chansons. » Pour parvenir à ce résultat, Hans Zimmer a fait appel à
plusieurs légendes dans leurs domaines respectifs. Il raconte : « Je voulais
créer le chaos, un bouillonnement dans lequel chacun apprendrait à connaître
les autres à travers leur façon de jouer, pour pouvoir jouer tous ensemble.
Pour un musicien, se reconnecter avec le feeling et l’énergie de la personne
que l’on était quand on avait vingt ans et qu’on faisait partie de notre
premier groupe est la chose la plus facile du monde. À vrai dire, Andrew K et
Steve Mazzaro ont effectivement une vingtaine d’années ! Nous avions avec nous
Johnny Marr, Pharrell Williams et Mike Einziger ; Ann Marie Simpson, une
fabuleuse violoniste ; Steve Lipson, ingénieur du son et producteur ; Junkie
XL, qui sait faire tant de choses, mais qui a vite réalisé qu’il devrait jouer
de la basse et qui en a attrapé une pour devenir notre bassiste ; et aussi Andy
Page, brillant musicien électronique… On s’est lancés dans des impros, avec
Marc dans la pièce, en balançant des idées comme un garage-band, en créant peu
à peu le son du film. Il n’a jamais été question d’ego, de grands noms de la
musique. Il y avait des grands musiciens qui mettaient en commun leur
générosité et leur joie de composer et de jouer, ce qui justement a fait d’eux
des grands noms de la musique. »
Les Magnificent Six, ce sont Pharrell
Williams, Johnny Marr, Michael Einziger, Junkie XL, Andrew Kawczynski et Steve
Mazzaro. Pharrell Williams confie : « Hans Zimmer est mon mentor et le leader
indiscutable du groupe. Il était le noyau, l’impulsion. Il nous a montré le
chemin, nous a guidés comme un général ses troupes. Il a fallu qu’on fasse
attention à nos tendances personnelles, et qu’on s’interroge sur ce que chacun
pouvait apporter, comment contribuer à la direction que Hans souhaitait donner
à l’ensemble. Hans n’a même pas réalisé combien ses idées étaient énormes à nos
yeux ! »
Johnny Marr commente : « Travailler sur THE AMAZING SPIDER-MAN : LE
DESTIN D’UN HÉROS a été une période aussi agréable qu’intéressante. Hans a
toujours fait en sorte que je reste en alerte et réceptif et il a poussé tout
le monde à réfléchir autrement à la musique. Certains thèmes vont réellement
surprendre les gens. » Comme exemple de la manière dont le groupe a travaillé
ensemble, Hans Zimmer cite le développement de l’un des thèmes. « Tout a
commencé par un motif qu’a écrit Mikey Einziger. Puis Ann Marie Simpson l’a
poussé un peu plus loin, d’une manière plus osée qui faisait que cela devenait
un vrai challenge pour Mikey de le jouer. Bien sûr, il a relevé le défi parce
qu’il aime ça. Il s’est exercé, il a répété, et puis ensuite j’ai repris le
flambeau et j’ai ajouté quelques notes à ma façon, certaines complications, en
partie pour repousser ses limites et aussi pour transformer le motif en quelque
chose qui s’approchait davantage d’un thème. Par la suite, c’est devenu un
thème plus important, plus développé une fois que tout le monde lui a apporté
ses propres idées. »
Hans Zimmer ajoute : « Pour le thème de l’amour, Johnny
est arrivé un matin avec toute une série d’accords. Lui et moi avons commencé à
les jouer. Pendant ce temps, Pharrell était assis tranquillement à taper des
messages sur son téléphone. Quand Johnny et moi avons eu fini de nous
chamailler à propos des accords, Pharrell a dit « Bon, est-ce que je peux avoir
un micro ? ». En fait, Pharrell n’était pas du tout en train d’envoyer des
textos, il écrivait les paroles et l’air de la chanson sur laquelle Johnny et
moi étions en train de travailler. C’est comme ça qu’est née notre chanson
d’amour. » Pour le thème d’Electro, les choses se sont passées encore
différemment.
Hans Zimmer raconte : « Pharrell, Marc et moi étions en train de
réfléchir au personnage, et nous nous sommes dit qu’on devrait lui écrire un
opéra. Pas un opéra au sens où on l’entend habituellement : l’instrumentation
est bien plus audacieuse et aventureuse que ce qui se fait en général pour une
musique de film – 12 instruments de la famille des bois dont le son a subi une
distorsion (ai-je mentionné que notre réalisateur est un ancien joueur de
basson ?), combinés avec un riff à la guitare de Johnny Marr et l’electronica
de Junkie XL. Ce n’est pas ouvertement une chanson, ni non plus un morceau
purement musical, c’est encore autre chose, et c’est, finalement, ce que l’on
cherchait à atteindre. » Hans Zimmer ajoute : « L’une des raisons pour
lesquelles j’aime travailler avec Pharrell, c’est que j’arrive à créer de la
musique pour bois mélancolique et que lui en tire une mélodie absolument
magnifique. »
Il poursuit : « Le groupe avait aussi un autre membre à part
entière : Marc Webb, le réalisateur. Il a l’âme d’un musicien. Il dit qu’il ne
connaît rien à la musique classique, et puis il vous sort dans la conversation
des termes comme ostinato et diminuendo. Il a
l’enthousiasme et la passion d’un musicien, et il est capable aussi de vous
décrire avec un luxe de détails le sous-texte d’une scène de manière à vous la
faire comprendre et ressentir à la perfection. »
Marc Webb déclare : « Je n’ai
jamais vu une musique de film comme celle-ci. Elle n’a pas du tout le son des
autres musiques de Hans Zimmer. Un même morceau peut s’inspirer à la fois des
opéras de Purcell et du dubstep. Les extrêmes du spectre musical que nous avons
explorés avec cette musique sont tout simplement phénoménaux. » La musique
donne même des indices sur les menaces qui planent sur l’avenir. La chanson «
It’s On Again », interprétée par Alicia Keys avec Kendrick Lamar, comprend un
thème musical créé par Hans Zimmer et Pharrell, imbriqué dans la chanson. Les
cinéastes et les compositeurs prévoient que ce thème deviendra celui de
l’équipe des super-vilains Sinistres Six dans les prochains films.
Hans Zimmer
conclut : « Au final, ce qui nous a réunis, c’est notre attachement à
Spider-Man. Nous avons tous grandi en admirant et en aimant ce héros, et c’est
formidable d’avoir pu oeuvrer à sa légende ! »
Autre post du blog lié à THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HÉROS : http://epixod.blogspot.fr/2014/02/back-to-future_27.html
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