Comédie/Science fiction/Super point final à la trilogie
Réalisé par Edgar Wright
Écrit par Simon Pegg & Edgar Wright
Écrit par Simon Pegg & Edgar Wright
Avec Simon Pegg, Nick Frost, Paddy Considine, Martin Freeman, Eddie Marsan, Rosamund Pike...
Long-métrage Britannique
Durée : 01h49mn
Année de production : 2013
Distributeur : Universal Pictures International France
Titre original : The World's End
Page Facebook : https://www.facebook.com/Universal.Pictures.fr
Twitter : #LeDernierPubAvantLaFinDuMonde
Date de sortie sur les écrans britanniques : 19 juillet 2013
Date de sortie sur nos écrans : 28 août 2013
Résumé : L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub. À leur arrivée à Newton Haven, le club des cinq retrouve Sam, la sœur d’Oliver pour qui Gary et Steven en pincent toujours. Alors que la fine équipe tente, tant bien que mal, d’accorder le passé avec le présent, une série de retrouvailles avec de vieilles connaissances et des lieux familiers les font soudain prendre conscience que le véritable enjeu, c’est l’avenir, non seulement le leur, mais celui de l’humanité entière, et arriver à «La Fin du Monde» devient le dernier de leurs soucis...
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : J'ai vu LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE ce matin et je n'ai pas du tout été déçue. Edgar Wright conclut avec toujours autant de talent sa trilogie et il n'oublie pas ses fans. Et oui, le caméo du Cornetto est bien là ainsi que les clins d’œils habituels et surtout cette structure si particulière qu'il sait donner à ses films. A la fin, vous vous dites 'Et tout ça c'est parti d'un groupe de cinq gars qui voulaient faire la tournée des pubs... Waouh'. Le film mélange une histoire simple et humaine avec de la science-fiction. Mais sans jamais perdre son cap, Edgar Wright manie les deux genres avec brio. J'ai été impressionnée par la manière dont il nous fait passer de l'émotion au rire en deux secondes. Sans compter que le film prend une tournure totalement inattendue mais qu'il y a bel et bien un message dans tout cela. L'identité britannique du film entre ambiance des pubs et humour anglais est très marquée. Les scènes de bagarres sont bien mises en scène avec des moments réellement drôles. J'aime vraiment beaucoup ce cinéma inventif et tellement original.
J'ai trouvé Simon Pegg absolument génial. Il interprète Gary, un type qui ne tourne pas rond. C'est un personnage totalement différent de ceux qu'il interprétait dans SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ. Il lui procure une énergie folle, beaucoup d'expressivité et réussi à en faire un gars vraiment attachant malgré ses mille défauts. C'est Gary qui (en)traîne ses quatre amis dans cette mission qu'il se fixe : réussir à boire dans 12 pubs en une seule soirée comme au bon temps de leur adolescence.
Nick Frost, qui interprète Andy, aussi est super. Il a un rôle à contre-emploi dans ce dernier opus, plus sérieux et raisonné. Quand les deux sont réunis, c'est un vrai bonheur de les voir s'engueuler et péter des câbles à tout va à l'écran. Le duo est extra.
Bien sûr, les trois autres amis interprétés par Martin Freeman, dans le rôle d'Oliver, le plus détaché, Eddie Marsan, dans le rôle de Peter, le plus fragile et Paddy Considine dans le rôle de Steven, celui qui voit un concurrent en Gary pour certains sujets, sont impeccables. Même s'ils représentent chacun une valeur ajoutée, ils sont cependant plus des prétextes ou faire-valoir par rapport aux deux personnages centraux.
LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est un film qui parle d'amitié, des effets néfastes de vivre dans le passé, de la difficulté de devenir adulte et d'affronter la vie, des idées reçues, des faux-semblants, des regrets, de la force de persuasion, de l'humanité, des pubs et de la bière. J'ai passé un excellent moment, j'ai beaucoup aimé ce film. Cependant, je suis consciente qu'il s'agit d'un cinéma un peu spécial mais si avez apprécié SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ alors vous aussi, vous passerez sans aucun doute un très bon moment.
J'ai trouvé Simon Pegg absolument génial. Il interprète Gary, un type qui ne tourne pas rond. C'est un personnage totalement différent de ceux qu'il interprétait dans SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ. Il lui procure une énergie folle, beaucoup d'expressivité et réussi à en faire un gars vraiment attachant malgré ses mille défauts. C'est Gary qui (en)traîne ses quatre amis dans cette mission qu'il se fixe : réussir à boire dans 12 pubs en une seule soirée comme au bon temps de leur adolescence.
Nick Frost, qui interprète Andy, aussi est super. Il a un rôle à contre-emploi dans ce dernier opus, plus sérieux et raisonné. Quand les deux sont réunis, c'est un vrai bonheur de les voir s'engueuler et péter des câbles à tout va à l'écran. Le duo est extra.
Bien sûr, les trois autres amis interprétés par Martin Freeman, dans le rôle d'Oliver, le plus détaché, Eddie Marsan, dans le rôle de Peter, le plus fragile et Paddy Considine dans le rôle de Steven, celui qui voit un concurrent en Gary pour certains sujets, sont impeccables. Même s'ils représentent chacun une valeur ajoutée, ils sont cependant plus des prétextes ou faire-valoir par rapport aux deux personnages centraux.
LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est un film qui parle d'amitié, des effets néfastes de vivre dans le passé, de la difficulté de devenir adulte et d'affronter la vie, des idées reçues, des faux-semblants, des regrets, de la force de persuasion, de l'humanité, des pubs et de la bière. J'ai passé un excellent moment, j'ai beaucoup aimé ce film. Cependant, je suis consciente qu'il s'agit d'un cinéma un peu spécial mais si avez apprécié SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ alors vous aussi, vous passerez sans aucun doute un très bon moment.
C’est la lancinante question à
laquelle le scénariste et réalisateur Edgar Wright, le scénariste et acteur
Simon Pegg et l’acteur Nick Frost tentent de répondre, après le succès
international de SHAUN OF THE DEAD (2004) et HOT FUZZ (2007). Le réalisateur nous explique que LE DERNIER PUB AVANT LE FIN DU MONDE est une fable “qui
illustre la tendance britannique à se montrer cynique ou sceptique face à une
possible catastrophe, en racontant l’histoire d’une soirée entre potes qui
dégénère horriblement.” “Le thème se rapproche de ceux de nos deux films
précédents. Il s’agit d’histoires distinctes avec des personnages différents,
mais les obsessions de Simon et les miennes y sont tout aussi présentes”, ajoute-t-il. “À
une plus large échelle qu’avant”,
précise l’acteur. “LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est en effet ambitieux”,
confirme Edgar Wright. “C’est
évident en termes de production, mais aussi d’histoire. On s’attaque à la
nostalgie : regarder en arrière, et pire encore, vouloir revenir en arrière, sont-elles
des aspirations positives ? On a tous rêvé de pouvoir changer certains
événements du passé, de notre adolescence. Tous les films qu’on a faits avec
Simon et Nick ont une part autobiographique.”
Simon Pegg déclare : “C’est
le plus personnel de nos trois films. Nous avons appris avec SHAUN OF THE DEAD qu’il
était possible de combiner des situations sérieuses avec des éléments comiques
et de l’émotion. Dans LE
DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE comme
dans nos deux films précédents, on a affaire à un individu face à un groupe,
une personne contre une force collective.” Et
pour le réalisateur, “les trois films partent d’idées
toutes faites sur le Royaume-Uni, de stéréotypes, et en jouent, s’en amusent.”
L’acteur révèle que l’idée d’une tournée des pubs “vient en partie d’un scénario auquel Edgar s’était essayé
dans sa jeunesse, intitulé Crawl (tournée).” Et
le coupable reconnaît : “Quand j’étais
ado, je me suis lancé dans une tournée des quinze pubs que comptait ma ville
natale. Je n’ai pas dépassé le sixième ou septième. Je n’en suis pas très fier.
Quelques années plus tard, j’ai écrit un scénario sur des étudiants faisant une
tournée des pubs. L’idée qu’il s’agissait d’une quête, d’une aventure, ne m’avait
pas lâché.” Cette idée a continué à faire son
chemin et Nick Frost se souvient : “Il
y a une dizaine d’années, Edgar et moi en avons parlé. On a loué une voiture et
une petite maison à la campagne dans l’intention de nous mettre à écrire. On
s’est baladés en écoutant de la musique mais on n’a rien écrit du tout, ce que
je regrette aujourd’hui.”
Après HOT FUZZ, l’idée s’est à nouveau immiscée dans la tête d’Edgar
Wright : “C’était au moment de la sortie de SUPERGRAVE (Greg
Mottola, 2007). J’ai repensé à mon scénario de beuverie adolescente, en
me disant, et si cette quête adolescente n’était que le début de l’histoire...
Je me souviens, Simon et moi attendions nos bagages à Sydney durant la tournée
de promo d’HOT FUZZ et je lui ai dit : “J’ai une idée de film : ‘Durant les
cinq premières minutes, on voit ces cinq types dans les années 90, puis on les
retrouve adultes en train de tenter à nouveau leur odyssée et quelque chose de
surnaturel se passe.’ On s’est mis à y réfléchir et à imaginer ce que cet élément
cosmique pourrait être.”
Simon Pegg explique : “Cette idée de rentrer à la maison et
que quelque chose ait changé nous parlait parce qu’on était à l’autre bout du
monde. Ce qui nous intéressait, c’était d’envisager qu’il ne s’agisse pas d’un
changement de point de vue, mais d’un réel changement.” Et à Edgar Wright d’ajouter : “Alors que le film prend un tournant
à 90° au niveau de l’intrigue et du genre, l’histoire
du départ continue. Le but des personnages, leur quête, restent les mêmes du
début à la fin. Seuls les obstacles changent.” Mais les trajectoires des trois
comparses prirent des directions différentes. Après la sortie d’HOT FUZZ, Nick Frost et Simon Pegg
écrivirent et tournèrent PAUL
(Greg Mottola, 2011) alors qu’Edgar Wright cosignait et réalisait SCOTT PILGRIM (2010), tous deux produits par Nira Park qui
commente : “Il a
fallu du temps pour que Simon et Edgar puissent enfin se retrouver. Je me
demandais si et quand on allait pouvoir à nouveau les réunir.”
Une fois leur projet respectif terminé, la réunion eut
lieu. “Nous voulions que l’équipe reste
unie”, déclare Simon Pegg. “Ça voulait aussi dire les mêmes producteurs : Nira et Big
Talk Pictures font partie de la famille, et nous sommes très reconnaissants de
l’aide de Tim Bevan et Eric Fellner chez Working Title qui nous soutiennent
depuis SHAUN OF THE DEAD.” “Ils ont pris les armes comme de preux chevaliers sur
ce film, et c’est à eux qu’on doit notre premier succès. Nous voilà 10 ans plus
tard et toujours solidaires”,
continue le réalisateur.
Eric Fellner se souvient de sa première entrevue avec Edgar
Wright et Nira Park : “Quand on a l’habitude de rencontrer
des gens créatifs, on identifie vite ceux qui sortent du lot. LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est plus ambitieux et a pris plus de temps à se
concrétiser. Mais je savais que quelque chose d’unique allait émerger de la
tête de Simon et d’Edgar. Ensemble, leur créativité décuple.” Et Nira Park avoue : “Quand
on a débuté, on se voyait presque chaque soir, en plus des heures de travail.
On n’avait pas d’enfant à l’époque. Pour la phase d’écriture de ce film, j’ai
dû mettre en place un planning pour les réunir. Edgar et Simon détaillent
minutieusement chaque scène.” À
l’acteur et scénariste de confirmer : “On
écrit toujours ensemble, dans la même pièce.” Et courant 2011, ils se mirent au travail sur le scénario
du DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE dans les bureaux de Working Title aux États-Unis. “On y pensait depuis un moment, et tout est sorti d’un
coup”, raconte le réalisateur. “L’écriture s’est faite rapidement”, confirme Simon Pegg. “On
a développé un rythme, on comprend notre manière respective de travailler. On
est en phase plus que jamais et on a incorporé beaucoup d’expériences
personnelles dans ce scénario. En termes de genre, on utilise les figures et
les idées propres aux films et aux romans d’anticipation britanniques. On ne
les parodie pas, on les envisage d’un point de vue comique. John Wyndham a eu beaucoup
d’influence sur nous.”
“Tout comme les films mettant en scène le professeur
Bernard Quatermass (personnage créé par l’écrivain Nigel Kneale et repris dans
LE MONSTRE et LA MARQUE
de Val Guest, 1955 et
1957 ; LES MONSTRES DE L’ESPACE de Roy Ward Baker, 1967
et THE QUATERMASS CONCLUSION de Piers Haggard, 1979),
L’INVASION DES PROFANATEURS (Philip
Kaufman, 1978) et les romans et nouvelles de John Christopher”, ajoute Edgar Wright. “Je
pense qu’on s’est concentrés sur les romans et films d’anticipation des années 50, 60 & 70 parce
qu’on pouvait s’amuser avec toutes ces questions d’identité. La thématique est
riche, de la différence entre le moi de notre jeunesse et celui qu’on devient à
l’âge adulte au décalage qu’on ressent quand on retourne dans sa ville natale
et qu’on se rend compte que rien n’a changé mais que tout est différent.”
“Simon et Edgar connaissent parfaitement le genre, mais ce
qui était important pour moi, c’est que l’histoire existe par elle-même”, déclare Eric Fellner. Et à Edgar Wright de conclure : “Au final, LE
DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est
un film de science-fiction paranoïaque mélangé à une réunion de vieux potes
pour une tournée des pubs qui s’apparente à une quête mythique avec à sa tête,
un roi Arthur totalement irresponsable !”
Durant leur travail d’écriture, Simon Pegg a développé son
point de vue sur Gary King, le personnage principal. Il remarque : “Avec Edgar, on évoquait les films de
retrouvailles, comme LES
COPAINS D’ABORD (Lawrence
Kasdan, 1983), dans lesquels la réunion se fait
autour du corps d’un défunt. Dans notre film, le corps du défunt, c’est Gary !
Quand il revoit ses vieux amis individuellement pour les convaincre de retenter
le ‘Golden Mile’, c’est comme s’ils voyaient un fantôme.” Et Wright déclare : “On voulait que Gary apparaisse ainsi
au début. Je pense que beaucoup de gens ont fait cette expérience. Pour une
raison ou une autre, on s’éloigne d’un ami dont on a été très proche dans sa jeunesse.
Cet ami a peut-être des problèmes auxquels on ne veut pas être confronté. On
connaît tous un Gary, et il y a un peu de Simon et de moi dans Gary, sans doute
plus qu’on ne veut l’admettre.”
L’acteur précise : “La
tenue qu’il revêt n’est pas nécessairement celle qu’il porte depuis 1990.
Il s’est habillé ainsi comme un officier revêtirait son uniforme, avec
médailles et gants blancs, pour une occasion spéciale.” Et le réalisateur nous confie : “Si vous pouviez lire l’autobiographie de Simon, vous
sauriez qu’il est passé par une période gothique. Il existe des photos de lui
avec la coiffure qu’arbore Gary dans le film et qui donne à Simon une toute
autre aura que dans nos films précédents.” “Je ne m’étais jamais teint les
cheveux en noir. Le film répond donc à une ambition de longue date. Et les
costumes correspondent vraiment à ce que j’aurais pu porter à 18 ans”, précise Pegg. “Gary
a un côté tragique, mais je trouve que Simon s’en sort très bien. Je le trouve
étonnement cool dans ce look”,
ajoute encore le réalisateur.
Pour l’interprète, “Gary
est en effet une tragédie vivante. Il se teint les cheveux toutes les deux
semaines et il s’accroche à cette fameuse nuit, plus de 20 ans en arrière, qui
représente le sommet de sa gloire. Ce qui en a fait un personnage si excitant à
écrire et à jouer, c’est le mépris total qu’il a pour sa propre pérennité et le
pouvoir de persuasion avec lequel il parvient encore à drainer les autres dans
son sillage, et à leur faire vivre des aventures qu’il ne soupçonnait pas
lui-même. Ces scènes de persuasion ont été un vrai plaisir à écrire. En tant
qu’acteur, j’adore penser en termes de dialogues. Gary intimide Peter, il
flatte Oliver, lance un défi à Steven et fait du chantage affectif à Andy.
Quant aux scènes d’action, je laisse souvent Edgar se débrouiller. La bagarre au
pub le Beehive (la ruche) est géniale. Edgar a travaillé avec le chef cascadeur
Brad Allan auparavant, et il savait ce dont il était capable.”
Eddie Marsan, qui interprète Peter, s’enthousiasme : “Le décor de ce pub, élaboré par le chef décorateur
(Marcus Rowland) et son équipe, était formidable. On le fracassait tous les
jours, et ils le reconstruisaient pour qu’on puisse tourner sous un autre angle,
et le mettre à nouveau à sac.”
Pour les scènes de bagarre, un entraînement intensif aida
les acteurs à ne pas sortir de leur personnage et à accomplir l’action en toute
sécurité. Eddie Marsan loue le travail de Brad Allan et de son équipe qui
suivirent le scénario de près pour “intégrer
les personnages dans les scènes de bagarre et ne pas les laisser sur la touche.
Il y a une logique et une continuité dans leur façon de se battre que les spectateurs
apprécieront.” Quant à Rosamund Pike, qui joue Sam,
elle déclare : “Il y a une scène que j’adore : celle
où Gary accomplit des prouesses physiques dans le seul but de ne pas renverser
sa pinte de bière.” Le réalisateur explique : “Filmer les scènes d’action et les cascades demande plus
de temps. On essaie aussi de tourner les scènes comiques et les dialogues plus
rapidement, et le jeu en bénéficie. L’action est déterminée par le fait que ces
types n’ont aucun pouvoir spécial, ça ne fait pas partie de notre histoire. On
s’est inspirés du MAÎTRE CHINOIS (Woo-ping Yuen, 1978)
et de COMBATS DE MAÎTRE 2 (Chia-Liang
Liu, 1994) avec Jackie Chan, dans lesquels plus le héros boit, plus
les prouesses qu’il réalise sont impressionnantes. Il existe une forme de courage
qu’on dit puisé dans la bouteille et on voulait que nos protagonistes
deviennent de plus en plus téméraires à mesure que l’histoire progresse. Brad
Allan a travaillé durant des années avec Jackie Chan, et il infuse de la fougue
et de l’inventivité dans la mise en scène de l’action. Mais je voulais que les
spectateurs aient l’impression d’assister à une bagarre qui pourrait faire
éruption dans le bar du coin.”
Martin Freeman, qui interprète Oliver, remarque : “Les cascadeurs venaient d’un autre monde. Je me suis
essayé à quelques cabrioles et je m’en suis sorti quand il s’agissait d’une bagarre
précisément chorégraphiée. Quant à me faire balancer par dessus une table...
Doublure, please !” Mais le réalisateur précise qu’au
bout du compte, peu d’acteurs furent doublés, ce qui est clairement visible à
l’écran.
Et Nick Frost explique : “Une fois que j’ai compris que plus on tapait fort, plus
l’équipe de Brad s’amusait, je m’en suis donné à coeur joie. Ma scène de
bagarre préférée est celle du Beehive dans laquelle je donne des coups de
tabouret. Avec Simon, on s’était mis dans l’idée d’impressionner les
cascadeurs.” “Ils sont épatants”,
s’extasie Rosamund Pike. “Nick est
incroyablement agile et le visage de Simon est d’une telle mobilité.” Les exigences du rôle obligèrent Simon Pegg à commencer sa
préparation sept mois avant le début du tournage, alors qu’il filmait STAR TREK INTO DARKNESS (J.J.
Abrams, 2013) :
“Je voulais que Gary ressemble à un
de ces types qui ne devraient plus être de notre monde, sec et nerveux comme certaines
rock stars qu’on connaît si bien, et pour qui on se demande : c’est quoi ce
métabolisme ?”
À Edgar Wright d’ajouter, “Gary est irresponsable, mais il est le seul à avoir un
plan, et les autres suivent le mouvement. Il fait preuve d’une débrouillardise
surprenante quand les choses se compliquent et ne se laisse pas impressionner.
Il est implacable et les autres n’ont d’autre choix que de lui emboîter le
pas.” Un souci premier des deux
scénaristes était l’implication des spectateurs dans le film. “Edgar et moi adorons donner des indices au public sur la
direction que peut prendre l’histoire, suggérer des connections possibles, etc.
On a ajouté des détails ici et là et on s’est amusés à mettre des choses en
place qui prennent une signification plus tard. Ça rend le film jouissif et
interactif. On prend les spectateurs très au sérieux”, explique Simon Pegg. Pour Eric Fellner, “le scénario est très précis et très drôle, et plus sophistiqué
que leurs films précédents. Les spectateurs pourront apprécier ce film même
s’ils n’ont pas vu les deux autres et ne sont pas familiers avec leurs
influences et leurs sources d’inspiration. Et ceux qui suivent leur travail et
remarqueront les clins d’oeil se régaleront aussi.”
Pour les fans de longue date, ce film vient conclure ce
que Simon Pegg appelle “la
trilogie du sang et de la crème glacée” et
Edgar Wright “le Cornetto aux trois parfums”. À l’acteur d’ironiser, “en tant que cinéaste, il préfère cette appellation par
respect pour Krzysztof Kieslowski et ses TROIS
COULEURS (1993-94). Edgar a mis un Cornetto dans SHAUN OF THE DEAD,
et de manière plus évidente, dans HOT
FUZZ par souci d’autoréférentialité.” Et au coupable de nous confier : “Le Cornetto apparaît dans SHAUN OF THE DEAD parce
que c’était un remède contre la gueule de bois quand j’étais à la fac et parce
que je trouvais ça marrant que le personnage de Nick veuille en manger au
réveil le dimanche. Et le Cornetto est revenu parce qu’on en avait obtenu
gratuitement pour l’avantpremière de SHAUN
OF THE DEAD et on s’est dit que si on en
remettait un dans HOT FUZZ, la même chose se produirait. Ça n’a pas marché et je me
suis senti abandonné, mais c’était trop tard.” Simon Pegg continue : “On
avait cette passerelle entre les deux films et on a voulu prolonger la référence
au Cornetto dans LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE. C’est un petit rien, mais on espère que les fans apprécieront.”
Nick Frost remarque : “Simon, Edgar, Nira et moi ne perdons jamais nos fans de
vue. Ils partagent notre sens de l’humour et notre passion pour les films de
genre et les bagarres entre hommes. Après tout, quand on va dans un pub, comme
on le fait dans ces trois films, on est en contact permanent avec la violence
et le danger latents : Où est la sortie ? Et si un incendie se déclenchait ?
Quels genres de chips ont-ils ?” En dehors de ces questions fondamentales, les spectateurs
fidèles pourront également apprécier le fait que Nick Frost “joue un personnage plus complexe”, comme le qualifie Simon Pegg. “Les rapports de nos personnages sont
différents dans ce film : Andy n’est pas un simple acolyte dévoué, mais celui
qui critique Gary le plus sévèrement et avec beaucoup d’animosité. Andy a quitté
Newton Haven parce que la ville représentait pour lui le passé et la
déception.” Et
le réalisateur ajoute : “Nick
est formidable dans ce contre-emploi. C’est un comparse particulièrement
virulent. On a pris du plaisir à inverser les rôles par rapport à nos films
précédents.”
L’acteur explique : “Andy
est marié et père de famille. Il est devenu un brillant avocat d’entreprise, et
ça ne l’enchante pas de reprendre là où Gary et lui s’étaient arrêtés. Mais
c’est parce que Gary l’a laissé tomber toutes ces années auparavant qu’il est devenu
qui il est. Il doit aujourd’hui retourner à Newton Haven et réveiller de vieux
fantômes.”
Et Eric Fellner déclare : “Cette fois-ci, leurs personnages vont dans deux
directions opposées. L’attrait du couple que forment Nick et Simon à l’écran
nous donne envie de passer du temps avec eux, d’aller au pub avec eux.
Certaines personnes souhaitent même coucher avec eux. Bien que ce ne soit pas
sur ma liste, leur charisme est indéniable.”
Pour la productrice Nira Park, “leur amitié fusionnelle est visible depuis la série “Les
Allumés”. Simon et Nick donnent le meilleur d’eux-mêmes quand ils sont
ensemble. Je me souviens d’une lecture de SHAUN
OF DEAD durant laquelle j’ai vu Tim et Eric
se regarder avec l’air de dire : ça va le faire.” Et le réalisateur témoigne : “Pour “Les Allumés”, Simon et Nick étaient déjà un tandem
parfaitement au point. Ils ont une alchimie naturelle.”
“Dans nos vies, notre amitié n’a probablement jamais été aussi
forte. Elle a évolué, mais celle de Gary et Andy n’a pas évolué”, commente Nick Frost. Dans ce film, la multiplication
des rôles et la présence de talentueux acteurs britanniques de sa génération
poussa Nick Frost à exceller : “Je
devais faire tout mon possible pour ne pas être perdu dans le lot.”
La productrice explique : “Pour le reste de la distribution, Simon et Edgar avaient
fait leur choix. Ils ont écrit les personnages avec ces acteurs en tête.” Et Simon Pegg confirme : “On voulait rassembler cette brochette d’acteurs au sommet
de leur art. En prime, on a aussi eu des quarantenaires totalement immatures.” “Martin
Freeman a une mémoire encyclopédique, surtout en termes de musique. Il
n’arrêtait pas de lancer des quiz”,
raconte Eddie Marsan. “On passait du temps ensemble. On
était payés pour traîner au pub, et Nick était le clown de la bande.” Et le réalisateur avoue : “Ils faisaient beaucoup d’idioties. Il a fallu maintenir
l’ordre !”
La camaraderie sur le plateau semblait une extension naturelle
du scénario. Pour Paddy Considine, “ces
personnages n’ont pas grandi autant qu’ils le croient. L’humour, mais aussi le réalisme,
vient de la dynamique de groupe qui se réinstalle et des instincts adolescents
qui ressurgissent. Mon personnage, Steven, voulait être le meneur de la bande,
sans jamais vraiment y parvenir, à cause de la ‘rock star en herbe’ qu’était
Gary et qui lui faisait de l’ombre. Steven a beau avoir essayé de se distancier
de la personne qu’il était à 18
ans, les vieux sentiments reprennent le
dessus et la rancune revient.” Et
le réalisateur loue l’habileté de l’acteur à “jouer
le chiot sensible, et à user de ses poings le moment venu.” “Paddy est
formidable dans les scènes d’action”,
s’enthousiasme-t-il.
Si Paddy Considine et Martin Freeman avaient déjà travaillé
avec le trio Wright/Pegg/Frost, Eddie Marsan était novice en la matière, et
Simon Pegg déclare : “Connaissant
son talent dramatique, on s’est dit qu’il avait la trempe pour jouer dans une
comédie comme la nôtre. Il donne beaucoup de douceur au personnage de Peter.”
“Je l’avais rencontré à plusieurs occasions”, continue le réalisateur, “et je savais qu’il pouvait être drôle.
Pour Peter, j’ai pensé à VERA
DRAKE (Mike
Leigh, 2004) dans lequel il joue également un type
gentil et loyal.” Et
pour l’acteur, LE
DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE est “un
film sur la crise de la quarantaine, et la quête de soi-même. Ces types doivent
y faire face, comme nous tous. L’humour naît des circonstances extrêmes dans
lesquelles ils la vivent. Dans le groupe, Peter fait de la figuration, il est
toujours aussi peu sûr de lui que quand il était ado et il va devoir trouver le
courage et l’amour-propre qui lui manquent pour s’affirmer. Un certain talent
et une certaine dextérité sont nécessaires pour jouer des comédies si vives et
drôles, sans parler du timing. Je voulais travailler avec des gens qui
excellent dans cette discipline et de qui je pourrais m’inspirer. Si on avait
été plus jeunes, ç’aurait été la compétition. Mais on est tous mariés avec des
enfants, et on gagne tous notre vie, ce qui nous autorise à être altruiste. On
prend du plaisir à être ensemble et on a l’assurance nécessaire pour ne pas se
sentir menacé.”
Paddy Considine, qui a dirigé Eddie Marsan dans TYRANNOSAUR (2011), nous confie : “J’avais perdu le goût de jouer pendant un temps, mais c’est revenu avec LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE. Edgar est très sûr de lui et le fait de travailler avec des gens généreux permet de continuer à apprendre et à évoluer. Il y avait toutes sortes d’énergies différentes autour de moi, comme Simon qui se lâchait totalement.” Et Martin Freeman ajoute : “Gary est un super personnage pour Simon, une tornade d’enthousiasme et de déni. Quand lui et Edgar m’ont montré la liste des acteurs qu’ils souhaitaient rassembler, j’ai tout de suite voulu être de la partie.”
Le réalisateur explique : “Le rôle d’Oliver a été écrit pour Martin, mais c’est un
amalgame de plusieurs de mes amis, avec qui je suis toujours ami.” Et l’acteur commente : “J’aime
ce que le scénario dit sur l’amitié, sur sa perte et sa reconquête. Oliver est
le plus détaché des cinq. Il l’a toujours été. À l’école déjà, il avait des
prétentions de carrière et l’ambition d’aller travailler à Wall Street. Il a eu
un portable avant les autres et porte aujourd’hui une oreillette Bluetooth sans
aucune ironie. Ça me ressemble peu, j’ai donc dû travailler dur.” Quant à Rosamund Pike, elle confirme qu’il a fallu faire des
efforts, surtout pour les nombreuses scènes de beuverie : “Notre joyeuse bande a bu un mélange de boisson gazeuse à
la vanille avec une larme de citronnade tout au long du tournage.” L’équipe de Working Title avait invité l’actrice à
participer à une lecture du scénario pour le rôle de Sam, la soeur cadette d’Oliver,
dont l’existence a suffi à assurer à Oliver sa place dans le groupe à l’époque.
De la même façon, la performance de la comédienne durant la lecture a suffi
pour lui assurer sa place dans le film. Simon Pegg se souvient : “Elle était encore meilleure qu’on s’y attendait. Elle a
accouché entre la lecture et le début du tournage, huit mois plus tard, et nous
a tous surpris avec ses techniques de combat.” Rosamund Pike remarque : “Je savais que je devais être prête pour ce festival de
baffes et de tirage de cheveux. Les bagarres et les cascades ont été les plus
marrantes à réaliser de ma carrière parce qu’elles mélangeaient hyper-violence
et hyper-drôlerie. Ayant vu et apprécié leurs films précédents, je me faisais
une idée de ce qu’Edgar, et son allié Bill Pope (le directeur de la
photographie), allaient faire avec ce scénario qui m’avait fait rire dès les
premières pages. On peut tous se retrouver dans ces retrouvailles avec des gens
qu’on n’a pas revus depuis le lycée, sans oublier le type qui n’a pas évolué d’un
iota. Si vous n’arrivez pas à identifier cette personne, c’est probablement
vous...”
Le réalisateur se souvient : “Rosamund m’a demandé de qui son personnage s’inspirait.
Je lui ai répondu qu’il s’agissait d’une fille avec qui j’étais sorti il y 21 ans. Elle
m’a demandé si elle pouvait la contacter, et comme on est toujours amis, elle
est allée déjeuner avec elle. Apparemment, elles ont passé un super moment. Je
ne sais pas de quoi elles ont parlé, et je ne suis pas sûr de vouloir le
savoir, mais Rosamund est revenue et m’a dit : ‘OK, j’ai
pigé.’ Son personnage fonctionne très bien et j’espère que mon ex sera
satisfaite. Rosamund est très Actors Studio. Elle buvait les pintes cul sec et
se jetait à bras-le-corps dans les scènes d’action en me disant, ‘Pourquoi je
ne le ferais pas ?’, plutôt que d’avoir recours à une cascadeuse.” Et l’actrice ajoute : “Je
n’avais tourné avec aucun d’eux auparavant, mais tout le monde était ouvert et
accueillant, personne ne disparaissait dans sa caravane après une prise.” Et Nick Frost ironise : “On
se regroupait souvent autour d’elle pour contempler sa parfaite peau d’albâtre,
puis on lui chantait une sérénade.”
Pour Simon Pegg, “Edgar
est un perfectionniste. Son talent et sa connaissance du cinéma m’épatent. Il a
évolué en tant que réalisateur et a acquis une maîtrise technique
impressionnante.” Et Nira Park raconte : “On s’est très vite entendus sur notre premier tournage.
On a le même sens de l’humour, et on refuse tant que possible les compromis. Le
quatrième jour, il se faisait tard et je lui ai fait remarquer. Il m’a répondu
: ‘Je vais tourner ce plan.’ Il l’a fait et il a eu mille fois raison. Il sait
exactement ce dont il a besoin pour qu’une scène fonctionne.”
Le réalisateur souhaitait retravailler avec Bill Pope
après leur collaboration sur SCOTT
PILGRIM : “Il
y a peu de chefs opérateurs aussi doués pour filmer les scènes d’action que les
performances d’acteurs. Bill a tellement d’expérience, il n’existe pas un plan
qu’il n’ait pas déjà tourné, mais il n’est jamais blasé. Au contraire, il
s’enthousiasme pour chaque scène et fourmille d’idées. On parle la même langue
et c’est devenu un ami. Je savais qu’en tant qu’Américain, il allait donner un
côté plus cinématique à nos décors typiquement britanniques.” Sachant qu’il allait travailler avec Pope, Edgar Wright a
insisté pour que le film soit tourné sur support argentique. “Je n’ai rien contre le numérique”, précise-t-il, “mais
on a tourné SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ en 35mm, et je voulais qu’il en soit de même pour ce film. Et
le prologue situé en 1990 a été tourné en 16mm.” En tant que réalisateur lui-même, Paddy Considine déclare
: “Ce que j’aime chez Edgar, c’est
qu’il passe l’intégralité du film en revue dans sa tête. Il a une grande
maîtrise technique et, ce qui me semble tout aussi important, il est très
attentif au jeu des acteurs et veut qu’ils le fassent rire.”
Le scénario ayant été finalisé suffisamment tôt avant le
tournage, le réalisateur souhaitait “répéter un peu comme pour une pièce de théâtre” et précise qu’il a peu recours à
l’improvisation au moment du tournage. Il encouragea les acteurs principaux à
passer du temps avec ceux qui incarnaient leurs personnages jeunes. Le
répétiteur Cal McCrystal travailla le mime et la coordination de leurs mouvements
avec les 10 acteurs, afin de créer une concordance entre les deux époques, et
Edgar Wright se souvient : “On
a fait un exercice de miroir durant lequel les jeunes acteurs devaient imiter
leurs homologues plus âgés. C’était très drôle à observer.” Certaines apparitions spéciales
surprendront le public, mais bon nombre d’habitués sont de retour, et parmi
eux, Rafe Spall (MARIAGE
À L’ANGLAISE de Dan
Mazer, 2013 ; L’ODYSSÉE DE PI d’Ang Lee, 2012) et l’acteur et réalisateur Garth Jennings (H2G2 : LE GUIDE DU VOYAGEUR GALACTIQUE,
2005) qu’on a déjà pu voir ou entendre
dans SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ.
“Ces rôles secondaires font partie de
la famille”,
déclare Nira Park.
Mais c’est derrière la caméra qu’on retrouve le plus de vétérans
de l’équipe, dont Marcus Rowland qui a signé les décors des trois
longs-métrages précédents d’Edgar Wright. Pour ne pas dépasser le budget, le
chef décorateur prit rapidement conscience qu’il lui faudrait restreindre la construction
de décors à l’essentiel : les pubs. “On
en tirerait beaucoup d’avantages par rapport à des décors naturels, pour les placements
de caméra, les dégâts qu’on allait leur faire subir et leur reconstruction,
etc.”, explique-t-il. “Pour les scènes dialoguées ou les pubs dans lesquels les
personnages ne restent qu’un temps limité, on a préféré tourner en décors
naturels. Et à un moment de l’histoire, les pubs commencent à perdre leurs
caractéristiques et leur charme respectifs et à tous se ressembler.”
Au réalisateur de préciser : “C’est un phénomène qu’on observe en Angleterre, les vieux
pubs du début du siècle dernier sont dénaturés par de la déco et des cartes
branchées. On retrouve les mêmes éléments d’un pub à l’autre. S’agit-il d’une
homogénéisation de la culture ? Ou les gens se lamentent-ils plus que de raison
de ces changements ? Avec Simon, on a voulu présenter les deux points de vue, à
travers l’attachement de Gary à sa ville natale et les souvenirs moins
romantiques qu’en gardent les autres membres de notre fine équipe.”
Les pancartes, les signes et les logos à Newton Haven et
ses alentours furent conçus et réalisés avec attention compte tenu de leur
importance dans l’histoire. “Sans
oublier les visuels sur les pompes à bière et les dessous de verres”, confie le chef décorateur. Pour
les effets spéciaux et sous la supervision de Frazer Churchill, Wright s’en est
tenu au principe selon lequel “le meilleur est obtenu en mélangeant effets traditionnels
et numériques.” “Même si les choses deviennent de plus en plus surréalistes,
Frazer et son équipe ont ancré les effets dans le réel. On les a réalisés au
tournage, puis magnifiés numériquement. De cette façon, les acteurs pouvaient
réagir à quelque chose d’existant. De nos jours, les effets numériques ont
atteint un tel niveau de perfection que beaucoup de gens n’ont plus la patience
de recourir aux effets traditionnels. On a vraiment été à même d’utiliser notre
imagination, et de tout planifier”, se félicite le réalisateur.
“Les
méchants du film sont un mélange de figurines d’action à moitié détruites avec
lesquelles je jouais quand j’étais petit et d’images tirées de posters de films
de science-fiction comme THE THING
(1982) de John Carpenter ou LES FEMMES DE STEPFORD (1975) de Bryan Forbes. J’ai fait une compilation d’extraits pour
l’équipe qui inclut également les squelettes de Ray Harryhausen dans JASON ET LES ARGONAUTES (Don Chaffey, 1963)”,
explique Edgar Wright.
Sur le tournage, le réalisateur consultait souvent les
chefs des différents départements techniques, dont le chef monteur Paul
Machliss dont la présence s’avéra précieuse durant les scènes d’action et de
bagarre. Celui-ci coordonna également ses efforts avec ceux d’un autre
collaborateur de longue date, le superviseur musical Nick Angel (le nom du
personnage joué par Simon Pegg dans HOT FUZZ).
Comme l’explique Edgar Wright, “il y a tous ces morceaux populaires des années 1989- 93, qu’il a fallu combiner avec la bande
originale composée par Steven Price. C’est comme s’il s’agissait d’une compil
faite par Gary qui reviendrait en boucle, dans la voiture mais aussi dans le
reste du film. Durant l’écriture du scénario, on avait une playlist de 300 titres de ces années-là qu’on
écoutait en mode aléatoire. Ça nous remettait instantanément dans le bain. Il y
a une tonne de super morceaux qui datent de notre adolescence et qu’on retrouve
dans le film.”
Avec ou sans musique, les scènes d’action furent
rapidement assemblées par le chef monteur durant le tournage, ce qui aida le réalisateur
à diriger les acteurs, à parfaire les séquences et à ne pas perdre de temps. Et
Simon Pegg rapporte : “On faisait une prise et on était à
même de la voir intégrée au film en quelques secondes seulement. Ça nous a
beaucoup aidés et motivés durant ces quatre semaines de tournage de nuit.”
La majorité des séquences nocturnes furent tournée à
Letchworth, dans le Hertfordshire. Avec la précieuse coopération de ses habitants,
l’équipe fut ainsi la première à pouvoir filmer de nombreuses scènes
d’extérieur et d’intérieur dans cette ville historique. Des scènes
additionnelles furent également tournées dans la ville de Welwyn, à une
vingtaine de kilomètres de Letchworth, à Gunnersbury Park dans l’ouest de
Londres, dans le Blue Fin building de Southwark Street (Londres) et dans la gare
d’High Wycombe où Gary vient chercher ses amis pour les conduire à Newton
Haven.
L’équipe passa également plusieurs semaines aux célèbres Elstree
Studios, où la trilogie STAR WARS (1977-83) a été tournée, et Simon Pegg déclare : “En tant que cinéphile, j’ai ressenti un immense privilège,
et une grande émotion, à travailler dans ces studios.”
À Eddie Marsan de conclure : “Je pense que les spectateurs passeront
un bon moment parce qu’ils se reconnaîtront dans Peter, Gary, Andy, Oliver ou
Steven. Et les jeunes pourront également s’identifier à eux parce qu’ils en
sont précisément à cette période de leur vie que les personnages tentent de
retrouver. Et pour parfaire le tout, ces personnages sont joués par des acteurs
super sexy.”
Autre post du blog sur 'Le Dernier Pub Avant La Fin Du Monde' : http://minu.me/acrx
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