Thriller/Policier
Réalisé par Louis Leterrier
Avec Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Isla Fisher, Dave Franco, Mélanie Laurent, Morgan Freeman, Michael Caine, José Garcia...
Long-métrage Français/Américain
Durée : 01h56mn
Année de production : 2013
Distributeur : SND
Titre original : Now You See Me
Page Facebook : https://www.facebook.com/insaisissables.lefilm
Date de sortie sur les écrans U.S. : 31 mai 2013
Date de sortie sur nos écrans : 31 juillet 2013
Résumé : « Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence.
Bande annonce (VOSTFR)
Ce que j'en ai pensé : J'attendais 'Insaisissables' avec impatience pour quatre raisons (pas moins que ça) : son casting, son réalisateur, son thème (la magie) et le sentiment que j'allais passer un bon moment grâce aux éléments cités précédemment. Je mets fin au suspense insoutenable. Mon sentiment était le bon.
Sans être parfait, 'Insaisissables' présente quelques très bonnes qualités qui en font un pur divertissement au sens positif du terme.
Il titille les méninges grâce aux tours de magie superbement mis en scène par Louis Leterrier, le réalisateur, ainsi que lors de scènes pendant lesquelles l'habileté des magiciens est très bien exploitée pour nous faire croire à l'impossible.
Il amuse grâce au jeu du chat et de la souris entre les agents du FBI et ces Quatre Cavaliers, sortes de robins des bois modernes.
Il surprend par le déroulement de son intrigue aux fils des tours tous plus surprenants les uns que les autres.
Il fait voyager dans des villes aux architectures et ambiances différentes et met en avant des sites originaux.
Pour ceux qui aiment les acteurs du film, c'est du bonheur de les voir s'amuser et s'affronter pour notre plaisir.
Du coup, j'ai un peu regretté le survol des personnages. Ils sont attachants mais au final on ne sait pas grand chose d'eux. Il faut aussi garder un regard d'enfant sans chercher absolument à trouver le(s) truc(s) sous peine d'y parvenir et de se gâcher un peu de mystère... Mieux vaut se laisser porter par le film et par le plaisir direct qu'il offre.
Super casting, réalisation originale, même jolie et étonnante par moment, et intrigue sympa, je vous conseille 'Insaisissables' comme un bon tour de magie à savourer.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu’après avoir vu le film pour éviter les
spoilers !)
INSAISISSABLES est un thriller palpitant et exaltant, un
film de braquage élégant et sophistiqué qui se déroule dans l’univers fascinant
des illusionnistes professionnels. Policiers et criminels se lancent dans une
course contre la montre tandis que le film révèle d’anciens secrets et en
invente de nouveaux. Dépoussiérant les tours de magie traditionnels, il
embarque le public dans un périple aux frontières de l’impossible.
Le producteur Bobby Cohen, président de Kurtzman/Orci,
confie : « J’ai toujours adoré la magie. Lorsque j’étais enfant, mon grand-père
m’emmenait au Holiday Inn du coin, voir des magiciens qui créaient leurs
propres tours et leurs accessoires et les vendaient. On pouvait y acheter des
jeux de cartes spéciaux, des baguettes magiques, ou encore des balles et des
gobelets. Il m’offrait chaque année trois ou quatre objets que j’ai conservés
dans une petite boîte de pêche. Lors des fêtes de famille, j’embêtais tout le
monde avec mes tours. » Bobby Cohen, qui a produit des dizaines de films dont
JARHEAD – LA FIN DE L’INNOCENCE, le drame militaire sur la Guerre du Golfe
réalisé par Sam Mendes, ou CAMPING-CAR, la comédie farfelue de Barry Sonnenfeld
interprétée par Robin Williams, avait envie de s’atteler à un film d’action sur
le thème de la magie depuis plusieurs années. Il explique : « Mes associés,
Alex Kurtzman et Roberto Orci, sont également passionnés par cet univers. Nous
attendions ce scénario depuis très longtemps. ».
Il poursuit : « Le principe même de la magie provoque une
double réaction chez la plupart des gens. D’un côté, nous avons envie d’être
émerveillés, mais de l’autre, nous aimerions savoir comment sont réalisés ces
tours de passe-passe. Alex, Roberto et moi-même nous sommes souvent demandés
quelle serait la meilleure manière de réunir ces deux sentiments dans un film.
» Bobby Cohen et ses partenaires ont finalement trouvé l’équilibre parfait dans
INSAISISSABLES, le scénario original d’Edward Ricourt. Ce film est un projet
très personnel pour le scénariste, qui a commencé à le développer alors qu’il
était encore étudiant à l’université de New York.
Edward Ricourt confie : « Je souhaitais écrire un film de
braquage classique par sa structure, mais qui se déroulerait dans un cadre
particulier afin de se démarquer des autres films du genre. Une histoire à la
Robin des Bois dans laquelle le moteur ne serait pas l’appât du gain, mais la
réalisation du braquage. Que se passerait-il si les quatre plus grands
magiciens au monde s’associaient pour former une équipe invincible ? Ensemble,
ils pourraient réaliser l’impossible. » Le scénariste a créé des personnages
uniques, chacun possédant un talent très particulier. Il commente : « À mesure
que ces personnages prenaient vie, ils devenaient un peu comme des super-héros.
Comme si un rêve devenait réalité : si vous pouviez obtenir un superpouvoir,
lequel choisiriez-vous ? Certains aimeraient pouvoir lire dans les pensées ou
faire apparaître n’importe quel objet comme par enchantement. Cela permettait
d’asseoir l’identité des personnages et de rendre la magie plus tangible. »
Bobby Cohen déclare : « Il y a quelque chose de très
intéressant dans le fait de voir une équipe se former. Qu’il s’agisse des SEPT
MERCENAIRES, d’OCEAN’S ELEVEN ou des Quatre Cavaliers dont il est question ici,
c’est toujours passionnant. Je n’avais jamais vu un film sur une équipe de
magiciens auparavant. Cela nous a notamment permis de réaliser une scène d’ouverture
grandiose spécifique au talent et à la personnalité de chacun des personnages.
» Lorsque Edward Ricourt a présenté son idée à son ami, le scénariste, réalisateur
et producteur Boaz Yakin, il l’avait intitulé POOF! Il se souvient : « Je trouvais
que c’était un titre amusant et frappant, mais Boaz a tellement ri lorsqu’il
l’a entendu que je n’ai jamais pu finir mon laïus. Il a cependant lu et adoré
le script. Il a immédiatement compris de quoi il retournait et m’a soumis de
très bonnes idées. Il a apporté beaucoup de complexité à l’histoire. »
Le scénariste déclare : « Durant des siècles, les
magiciens ont eu une réputation de hors-la-loi. Mais ici, il n’est pas question
d’argent, car les Cavaliers le redistribuent. Ils sont à la recherche de
quelque chose qui possède plus de valeur, et c’est un sujet qui n’avait encore
jamais été exploré. » Bobby Cohen commente : « Il y a quelque chose de
subversif chez les magiciens, ils appartiennent à une sorte de contre-culture.
Le public va adorer voir les Cavaliers accomplir leurs tours, mais nous suivons
également les agents du FBI et d’Interpol qui sont sur leurs traces, et tentent
de les arrêter. »
INSAISISSABLES adopte à la fois le point de vue des policiers
et celui des criminels, c’est pourquoi les spectateurs auront envie de les
soutenir tour à tour. Le producteur continue : « On a envie d’être émerveillés
par les illusions et de voir les Cavaliers commettre leurs braquages sans être
inquiétés. Mais on veut également savoir comment ils font, ce qui crée un
conflit. On assiste au jeu du chat et de la souris, et il est impossible de
prendre totalement parti pour l’un ou pour l’autre durant tout le film. » Une
fois le scénario retravaillé par Edward Ricourt et Boaz Yakin, Bobby Cohen et
ses collègues producteurs ont approché le réalisateur Louis Leterrier et l’ont
invité à leur donner son avis sur le film.
Le producteur déclare : « Nous voulions faire un film
joyeux et original, tout en donnant un côté branché à la magie. Les gens ont
souvent du magicien l’image de l’homme qui se produit dans les fêtes
d’anniversaires d’enfants et fait de grands mouvements de bras dans tous les
sens. Nous en sommes bien loin dans le film. »
Louis Leterrier s’est imposé grâce à un style visuel unique
et des films d’action inoubliables tels que LE CHOC DES TITANS, LE TRANSPORTEUR
et L’INCROYABLE HULK. Il a été séduit par l’histoire complexe et les
personnages fascinants de INSAISISSABLES, mais c’est avant tout le fait que le
film explore les coulisses de l’univers de la magie qui l’a décidé à accepter
le projet. Le réalisateur est revenu vers les producteurs la tête pleine
d’idées pour donner plus d’ampleur au film. Il souhaitait que les tours de
magie prennent des proportions inégalées, comme d’ailleurs tous les autres
éléments du film : effets visuels, cascades, décors et costumes. Il a par ailleurs
proposé de tourner le film essentiellement sur pellicule 35 millimètres et
d’utiliser des objectifs anamorphiques vieux de 40 ans afin de mieux servir la
richesse et la poésie des images. Il a enfin suggéré d’avoir recours à deux
directeurs de la photographie. Mitchell Amundsen a ainsi éclairé les
spectaculaires séquences d’action du film, tandis que Larry Fong a supervisé
les scènes des illusions particulièrement élaborées.
Bobby Cohen commente : « Louis a parfaitement compris ce
que nous cherchions. Le film de casse est un genre en soi, mais la question
était de savoir comment nous allions y intégrer un élément novateur tout en
conservant des personnages forts. Son influence sur le scénario et le choix des
acteurs a donné une tout autre dimension au film. » Edward Ricourt commente : «
Louis et les producteurs du film ont rendu les scènes de magie authentiques et
créé des décors fabuleux. C’était impressionnant à voir. Des centaines de
personnes et des milliers d’éléments ont été nécessaires à la réalisation de ce
film. C’était incroyable. » Afin d’aider le metteur en scène à concrétiser
cette vision ambitieuse, le scénariste chevronné Ed Solomon a également rejoint
l’équipe. Edward Ricourt déclare : « Le film est le fruit d’une collaboration.
C’est un peu comme dans un match de baseball : un lanceur s’occupe des huit
premiers tours, puis il faut parfois faire appel à un stoppeur décisif pour remporter
le match. Mais chacun est resté fidèle à ma vision originale. J’ai beaucoup de
chance d’avoir pu travailler avec des scénaristes aussi talentueux et
expérimentés. » L’équipe du film a également bénéficié des conseils avisés de
plusieurs magiciens professionnels de premier ordre, experts dans le domaine du
mentalisme ou des tours de passe-passe. Sous la direction de David Kwong, le
fondateur de Misdirectors Guild, une société régulièrement consultée par le
cinéma sur l’art de la magie, ils se sont plongés comme jamais auparavant dans
les mécanismes et la philosophie qui sous-tendent le monde de l’illusion afin
de donner au film un cadre des plus authentiques.
À l’ère où les images de synthèse permettent de réaliser l’impossible
avec une efficacité remarquable, l’équipe de INSAISISSABLES a insisté pour que
les illusions soient réalisées le plus possible au moment des prises de vues. David
Kwong raconte : « Nous avons inculqué les principes de base de la magie à
l’équipe, mais également formé les acteurs et pris part à la création des tours.
L’un de nos buts principaux était d’interpeller le public sur le plan
intellectuel, afin qu’il prenne conscience de toute la préparation nécessaire à
la création de ces illusions. Nous ne révélons pas énormément de secrets, mais
les spectateurs comprendront combien il est difficile de réaliser ce dont sont
capables les Quatre Cavaliers. »
Edward Ricourt déclare : « INSAISISSABLES renvoie à
l’époque où les films étaient projetés au moyen d’une lanterne magique, et
rappelle au public que ces deux arts que sont le cinéma et la magie ont
toujours été liés. Lorsqu’on achète une place de cinéma pour aller voir un
film, on accepte de croire à la magie, car c’est l’essence même du septième art.
On laisse momentanément son scepticisme à la porte le temps d’un film ou d’un
tour de magie, on oublie ce que l’on sait être vrai pour croire ce que l’on
voit. Et c’est précisément ce dont il est question dans ce film. Tout est
possible ! ».
ET POUR NOTRE PROCHAIN TOUR…
Pour interpréter les huit rôles principaux du film, les
producteurs ont rassemblé un casting d’élite. Si INSAISISSABLES rassemble une
distribution prestigieuse cumulant trois Oscars et une douzaine de nominations,
les égos surdimensionnés sont cependant restés au placard. Bobby Cohen commente
: « Nous avons réuni des acteurs que nous apprécions et avec lesquels nous
avions envie de travailler, plutôt que les vedettes du moment. À chaque fois
qu’un acteur rejoignait le casting, cela rendait les autres rôles plus faciles
à attribuer.
Jesse Eisenberg a été le premier à nous donner son accord,
puis Woody Harrelson parce qu’il avait aimé donner la réplique à Jesse dans BIENVENUE
À ZOMBIELAND. Mark Ruffalo avait quant à lui envie de travailler avec Jesse et
Woody, et Isla Fisher était enthousiaste à l’idée de jouer avec eux trois. L’équipe
s’est donc formée tout naturellement. » Michael Atlas, jeune homme arrogant au
style vestimentaire recherché, doué pour la communication, devient le leader de
facto des Quatre Cavaliers. Edward Ricourt commente : « Au lycée, Michael était
sans doute un geek qui ne plaisait pas aux filles. Mais en apprenant quelques
tours de passe-passe, il a commencé à se faire remarquer. En tant que star de
la scène, il a désormais une copine et captive l’attention du public. » Interprété
par Jesse Eisenberg, nommé à l’Oscar pour son rôle dans THE SOCIAL NETWORK, Michael Atlas est
un expert en tours de passe-passe et un illusionniste complet. Pour ce rôle,
l’acteur a appris l’art de manipuler les cartes et les pièces. Le producteur
Bobby Cohen déclare : « Jesse est remarquable dans le rôle de ce véritable
arnaqueur au charisme extraordinaire. C’est un aspect que l’on n’a encore
jamais vu chez lui. Il s’est surpassé. » Plus encore que les autres Cavaliers,
Michael est en représentation même lorsqu’il n’est pas sur scène, ce qui a
permis à l’acteur de créer un personnage dans le personnage. Il commente : « Michael
ne s’arrête jamais. Il est prétentieux et sûr de lui, et est en perpétuelle
représentation. Mais ce personnage de magicien qu’il s’est inventé n’est en
réalité qu’une façade derrière laquelle il se cache. Il a besoin de tout
contrôler, et c’est l’une des raisons pour lesquelles il est capable de
réaliser ces incroyables illusions. » À l’instar de ses trois acolytes, Michael
Atlas est le meilleur dans sa spécialité, ce qui donne lieu à une compétition.
Jesse Eisenberg poursuit : « Ils adoptent tous une posture pour tenter
d’asseoir leur domination, mais une fois celle-ci assurée, ils forment une
équipe harmonieuse. Mon personnage se différencie des autres en déclarant être
« le meilleur magicien de l’esprit » qui soit. » Outre les deux spectacles très
médiatisés qu’ils organisent, les Quatre Cavaliers préparent un « coup » encore
plus spectaculaire dont ils gardent le secret. L’acteur déclare : « Michael
Atlas a le sentiment que le FBI ne pourra jamais le rattraper, et à bien des
égards, il a raison. La magie lui a appris à prendre en compte ce que son
adversaire va faire avant d’agir. Cela lui plaît de savoir que le FBI et le principal
démystificateur de l’univers de la magie cherchent à le coincer. Toutes leurs actions
ne font que démontrer l’étendue de son talent, car malgré toutes les ressources
dont ils disposent, Michael a toujours un coup d’avance. » Il poursuit : « Les
Cavaliers sont plus intéressés par les illusions que par l’argent qu’ils
volent, et c’est ce qui les rend sympathiques aux yeux du public. Ils doivent
non seulement se prouver à eux-mêmes, mais également aux autres, qu’ils sont capables
de réaliser ces casses. Le film met par ailleurs en scène deux forces opposées
et on ne sait jamais vraiment laquelle soutenir. D’un côté on découvre avec la
police comment sont réalisés ces tours, et de l’autre on suit cette bande de magiciens
et on prend conscience de tout le travail et de toute l’ingéniosité nécessaires
à la préparation de ces spectacles. »
Le film marque la première collaboration de Louis
Leterrier et Jesse Eisenberg, jusqu’alors peu habitué aux films d’action à
grand spectacle. L’acteur raconte : « Louis a réalisé des films d’action
d’envergure dans le passé. Je n’étais pas certain que le jeu d’acteur
intéresserait un metteur en scène comme lui, mais il avait énormément d’idées
au sujet de mon personnage et a souvent fait référence à des films centrés
avant tout sur les personnages. Ce fut une révélation pour moi de réaliser que
ces deux aspects pouvaient être réunis dans un film à gros budget. »
Isla Fisher travaille en tant qu’actrice depuis l’âge de 9 ans, mais ce n’est qu’en
2005, après le succès retentissant de SERIAL NOCEURS, qu’elle a réellement percé
à Hollywood. Dans INSAISISSABLES, elle incarne Henley, une reine de l’évasion
dont le tour de prédilection est de se libérer de ses chaînes dans un bassin de
plus de 400 litres d’eau plein de piranhas. Edward Ricourt déclare : « Le rôle
d’Henley avait initialement été écrit pour un homme. Mais au cours du développement,
nous en avons fait une femme, ce qui donne de l’épaisseur au personnage et
complexifie les relations entre les Cavaliers. » En tant qu’ancienne assistante
de Michael Atlas, Henley devait lui apporter ses accessoires sur scène et se
faisait couper en deux tous les soirs. Mais ils sont aujourd’hui sur un pied
d’égalité, et sa féminité permet de maîtriser les égos de ses collègues
masculins. Isla Fisher commente : « Son talent et son audace intimident Michael.
Une fois qu’elle a trouvé sa place, leur relation s’est transformée en une sorte
de rivalité fraternelle. Elle est intrépide, c’est passionnant à interpréter et
cela a beaucoup compté dans ma décision de faire ce film, car dans la vie, je
ne suis pas comme ça. » L’actrice s’est imaginé son personnage comme un mélange
entre Lisbeth Salander, l’héroïne de MILLÉNIUM : LES HOMMES QUI N'AIMAIENT PAS
LES FEMMES, et Katharine Hepburn, qui fut une star de cinéma indépendante et iconoclaste.
Elle explique : « Elle se doit d’être la meilleure afin de ne pas se laisser marcher
sur les pieds par les garçons. Elle est combative, mais n’agit jamais comme un
homme. Sa féminité est la clé de son ascendant. » Isla Fisher a étudié la vie
et l’oeuvre de l’illusionniste Dorothy Dietrich afin de se préparer pour le
rôle. Elle commente : « Je souhaitais qu’Henley soit aussi audacieuse, aussi
éblouissante et aussi surprenante en privé que sur scène, de sorte qu’on ne
sache jamais ce qu’elle pense. Dorothy est une véritable reine de l’évasion qui
se produit encore aujourd’hui. Elle a été la première femme à arrêter une balle
avec les dents, ce qui est assez extraordinaire. Elle est non seulement douée
dans l’art de la manipulation, mais elle sait également créer un véritable lien
émotionnel avec le public qui lui permet de l’amener plus facilement à entrer
dans son jeu. » Si travailler avec des amis et pairs tels que Jesse Eisenberg a
fait du tournage une expérience agréable pour l’actrice, partager l’affiche
avec deux stars internationales fut tout simplement inoubliable. Elle explique
: « Donner la réplique à Michael Caine est sans doute ce qui m’a le plus
enthousiasmée. Il s’est comporté en parfait gentleman sur le tournage, c’est un
grand professionnel et un acteur extraordinaire. Quant à Morgan Freeman,
l’entendre parler chaque jour a été formidable. Sa voix est reconnaissable
entre toutes : grave, expressive, apaisante... Exceptionnelle. »
Woody Harrelson a rejoint la distribution dans le rôle de Merritt Osbourne, un mentaliste
drôle et subversif. Ancienne star de la magie, il a connu certaines difficultés
et se retrouve aujourd’hui dans le milieu des artistes de rue. Edward Ricourt
déclare : « Le passé de Merritt n’est pas irréprochable. Il a commis des erreurs.
C’est un personnage auréolé de mystère. J’aimais l’idée qu’il ait été populaire,
mais qu’aujourd’hui il s’apparente davantage à une vieille star du rock qui tente
de revivre ses années de gloire. » Cité aux Oscars à deux reprises pour LARRY
FLYNT et THE MESSENGER, Woody Harrelson a travaillé en étroite collaboration
avec le mentaliste Keith Barry afin de préparer le rôle de ce prestidigitateur
malheureux prêt à tout pour faire son comeback. L’acteur déclare : « J’ai
également lu plusieurs livres sur le sujet. Il y a eu quelques mentalistes fascinants
dans l’histoire qui ont réalisé des numéros assez incroyables. Je suis loin de
savoir comment tout cela fonctionne, mais j’ai mené quelques expériences.
Merritt est également hypnotiseur, j’ai donc également étudié cette discipline
et ai tenté d’hypnotiser des gens… sans succès, mais je n’étais vraiment pas
loin ! » C’est grâce à Jesse Eisenberg que Woody Harrelson a découvert le
scénario de INSAISISSABLES. Il raconte : « J’avais très envie de retravailler
avec Jesse, et les autres acteurs du film n’ont fait que renforcer mon désir de
prendre part au projet. C’était un honneur de travailler avec les deux légendes
que sont Morgan Freeman et Michael Caine. Isla Fisher et moi étions déjà amis
avant le tournage. J’avais vu Mélanie Laurent dans INGLOURIOUS BASTERDS, dans
lequel elle était tout simplement incroyable. Quant à Dave Franco, que je ne
connaissais pas du tout, il s’est montré acharné dans sa quête de l’excellence.
J’étais très enthousiaste à l’idée de travailler avec eux tous. »
Dave Franco, que l’on a récemment pu voir dans 21 JUMP STREET et WARM BODIES –
RENAISSANCE, incarne Jack Wilder, le plus jeune membre du quatuor. Le scénariste
Edward Ricourt commente : « Jack est très jeune et influençable. Il a beaucoup
d’admiration pour les autres Cavaliers, à qui il veut ressembler. C’est un brillant
pickpocket, on le rencontre d’ailleurs alors qu’il détrousse les passagers d’un
bateau-taxi à New York. » Jack est doué pour faire apparaître et disparaître
des objets, ainsi que pour manipuler et lancer les cartes – un talent qui se
révèle étonnamment utile dans le film. Dave Franco déclare : « C’est un
pickpocket qui admire les trois autres Cavaliers depuis toujours. Au début du
film, c’est un gamin candide, simplement heureux d’être aux côtés de ces
fantastiques magiciens. Maintenant qu’il fait partie de l’équipe, il essaye de
gagner leur respect, ce qui reflète un peu mon expérience personnelle sur le
tournage. J’ai travaillé avec des gens dont je regardais les films et que j’admirais
quand j’étais enfant. Observer leur façon de travailler et pouvoir leur poser
mille questions m’a tout de suite mis à l’aise. » L’acteur poursuit : « Louis
Leterrier est toujours très actif sur le tournage, et cela nous a tous beaucoup
motivés. Il était comme un gosse, c’était par exemple lui qui balançait des
éclats de chaises brisées en plein milieu d’une scène d’action intense. Il
était toujours au coeur de l’action. Son enthousiasme est vraiment contagieux.
» Il ajoute : « Je pense que le public sera surpris, non seulement par les extraordinaires
illusions qui ont été imaginées pour le film, mais également par les retournements
de situations inattendus de l’intrigue. Lorsque j’ai lu le scénario, j’ai été
stupéfait par la fin. Il est remarquablement écrit, et je pense que les gens
seront étonnés et très satisfaits de voir comment cela se termine. »
Face aux magiciens, on découvre Mark Ruffalo, également nommé à
l’Oscar pour TOUT VA BIEN! THE KIDS ARE ALL RIGHT, dans le rôle de Dylan Hobbs,
l’agent du FBI en charge de l’enquête sur les Cavaliers. Sur le point de
réaliser un gros coup de filet dans l’univers du crime organisé, Dylan
n’apprécie pas du tout qu’on lui retire cette affaire pour mener l’enquête sur
un dossier qu’il juge insignifiant. Mark Ruffalo déclare : « Dylan a foi en la
justice, une justice identique pour tous. Il est intraitable sur ce point. Et
c’est sa motivation première tout au long du film. » Il poursuit : « La
présence des autres acteurs a joué un rôle majeur dans ma décision d’accepter
le rôle de Dylan. Je partage l’essentiel de mes scènes avec Mélanie Laurent,
qui est une actrice brillante et très drôle. Je joue deux scènes très importantes
dans le film face à Jesse et Woody. C’est un casting fabuleux et j’ai eu la chance
de pouvoir donner la réplique à tout le monde. » Il ajoute : « J’ai été séduit
par le côté altruiste des braquages réalisés par les Cavaliers, ainsi que par
leur modernité. J’ai reçu le scénario avant que le mouvement Occupy Wall Street
ne voie le jour, mais je trouve que le thème même de l’histoire est
profondément ancré dans la culture contemporaine. Nous avons réussi à en faire un
conte moderne à la Robin des Bois dans lequel des magiciens prennent aux riches
pour donner aux gens ordinaires. » L’acteur déclare : « Louis Leterrier a un
talent prodigieux ; la portée impressionnante de ce film, la complexité de son
intrigue et ses scènes de magie époustouflantes étaient taillées sur mesure
pour lui. C’était exactement dans ses cordes. Il a fait un travail formidable
et a réussi à réaliser un drame porté par ses personnages qui se révèle
également être un film de casse où on est émerveillé par des tours de magie. Il
est maître dans l’art de raconter des histoires grâce aux images, et pourtant
il s’est appliqué à mettre en avant le jeu des acteurs dans ce film à grand
spectacle. D’après mon expérience, c’est assez rare pour être souligné. » Dylan
Hobbs est obligé de faire équipe avec Alma, un agent d’Interpol basé à Paris choisi
pour enquêter sur le premier braquage. Mark Ruffalo raconte : « Dylan ne sait
pas comment se comporter avec elle. C’est un loup solitaire qui aime travailler
en solo, mais il est forcé de résoudre cette affaire avec cette charmante
Française. »
Alma, interprétée par Mélanie Laurent, se révèle un facteur
assez imprévisible au cours de l’enquête. L’acteur commente : « Le danger pour
Dylan, c’est qu’elle remet toujours tout en cause et cherche la nuance, tandis
que lui voit tout en noir et blanc. Elle veut croire en la magie, elle
s’intéresse à la manière dont les tours sont réalisés, et ses recherches
arrivent presque à le faire changer d’avis. » Bobby Cohen déclare : « Pour la
police, cette affaire semble simple : un crime a été commis, il faut donc
chercher les indices et arrêter le coupable. Mais Alma est un brillant agent
d’Interpol doublée d’une romantique, et ce jeu du chat et de la souris lui
plaît. Elle se plonge dans l’histoire de l’illusionnisme et apprend à apprécier
leur discipline et leur patience. » Dylan et les autres agents du FBI en charge
de l’enquête veulent à tout prix confondre les Cavaliers et les mettre hors
d’état de nuire, tandis qu’Alma est la seule à s’intéresser à leurs méthodes et
à leurs motivations. Mélanie Laurent raconte : « Elle cherche à comprendre la
magie, pas seulement les mécanismes mais également la philosophie qui sous-tend
cette discipline. Dylan, lui, ne cherche qu’à mettre tout le monde derrière les
barreaux. En se passionnant pour la magie, Alma développe un point de vue
différent. Je pense que si je travaillais dans la police, je serais comme elle,
car je suis de nature curieuse. Elle veut tout savoir sur tout. » La tension
entre les deux personnages est palpable dès leur première rencontre. Mélanie
Laurent commente : « Bien entendu, ils se détestent immédiatement. Mais lorsque
deux personnes se haïssent autant, c’est parce qu’elles sont attirées l’une par
l’autre. Elle apporte un nouveau souffle à sa vie et à son travail. » Elle
poursuit : « Donner la réplique à Mark Ruffalo, c’est un peu comme assister à
un spectacle de magie. J’avais l’impression d’être une enfant, j’étais tout le temps
morte de rire. Je ne m’étais encore jamais autant amusée sur un tournage. C’est
par ailleurs un acteur formidable. Le film ne serait pas le même sans lui. » Pour
interpréter les seconds rôles cruciaux de Thaddeus Bradley, démystificateur de
la magie, et Arthur Tressler, un industriel véreux, l’équipe de INSAISISSABLES
était à la recherche de deux acteurs de premier plan. Le producteur
Bobby Cohen déclare : « Nous espérions que ces
personnages seraient interprétés par deux acteurs de légende, mais nous avons
vraiment remporté le gros lot avec ce face-à-face entre Morgan Freeman et Michael Caine. Après avoir obtenu
leur accord, nous avons retravaillé certaines scènes du scénario pour eux.
Morgan incarne un Thaddeus élégant et rusé, tandis que dans le rôle de
Tressler, Michael prouve qu’il possède encore ce côté dangereux dont il a fait
si bon usage dans des films tels que PIÈGE MORTEL, ALFIE LE DRAGUEUR, ou plus
récemment HARRY BROWN. C’est passionnant de voir s’affronter ces deux poids
lourds du cinéma. » Thaddeus Bradley est un célèbre démystificateur du monde de
l’illusion. Luimême ancien magicien, il a réalisé qu’il était plus rentable
d’expliquer les tours de magie plutôt que de les réaliser. Il aurait pu devenir
le plus grand magicien de tous les temps, mais a préféré utiliser ses talents
pour révéler les secrets de ses anciens collègues. Lorsque le FBI se retrouve
dans l’impasse après le braquage de Paris, ils font appel à ses compétences. Le
consultant en magie du film, David Kwong, déclare : « Thaddeus est l’antithèse
de tout ce que représentent les magiciens. Le public pense vouloir savoir comment
sont réalisés les tours de magie, mais c’est une erreur. Une fois que l’on est
dans le secret, l’illusion est brisée, le mystère disparaît et on perd sa capacité
d’émerveillement devant un tour. » Morgan Freeman a été séduit par le personnage,
et plus encore par ses partenaires. Il déclare : « L’histoire est en tout point
originale, mais la richesse de ce film ne repose pas uniquement sur son
scénario. Il est interprété par des acteurs incroyables avec lesquels j’avais
envie de travailler. Et bien que Michael Caine et moi ayons déjà collaboré sur
la trilogie BATMAN, c’est le premier film dans lequel nous avons une véritable
interaction. » Il poursuit : « J’ai également adoré apprendre les ficelles de
la magie. Mais par-dessus tout, ce qui m’a le plus intéressé, ça a été
d’explorer le personnage de Thaddeus. Il est intelligent, mais il est aussi
très complaisant et égocentrique. Lorsque le FBI fait appel à lui, il a le
sentiment d’être quelqu’un de très important. Ils sont dans l’impasse et c’est
à lui qu’ils s’adressent. » En tournant le dos à ses collègues, Thaddeus est
devenu un traître à leurs yeux. Morgan Freeman explique : « Tout le travail de
l’illusionniste consiste à faire croire au public que ce qu’il voit est vrai,
alors que l’objectif de Thaddeus est justement de révéler au grand jour les
secrets des tours de magie. Tout cela n’est qu’une question d’argent, il gagne
d’ailleurs très bien sa vie grâce à ses programmes télévisés spéciaux et ses
DVD sur les coulisses de l’illusion. Il ne m’est pas très sympathique parce que
j’aime croire à la magie. » Il ajoute : « Il est plus facile de prendre le
parti des Quatre Cavaliers qui ne font rien de mal. Je qualifierais même leurs
actions « d’altruisme punitif », ils ne font que rendre leur argent aux gens à
qui il a été volé. Le fait même qu’ils ne cherchent pas à s’enrichir personnellement
me les rend sympathiques. » Michael Caine a aimé incarner Arthur Tressler,
l’homme d’affaires milliardaire qui sponsorise les extravagantes représentations
des Quatre Cavaliers. L’acteur déclare : « Tressler a beaucoup de succès. Il
dirige les gens comme des pions sur un échiquier. Malheureusement, il n’est pas
aussi malin qu’il le pense. Il ne réalise pas que ce sont des escrocs et qu’au
lieu d’une petite arnaque discrète, ils braquent des banques au vu et au su de
tous. » Il poursuit : « J’ai accepté ce rôle car c’est un film que j’aimerais
voir au cinéma. L’aspect mystérieux du film m’a beaucoup intéressé, on croit
savoir ce qui va se produire, mais croyez-moi, ça n’est pas le cas. Les rebondissements
sont tout à fait extraordinaires. Il s’agit d’un film exceptionnel dans lequel
tout a son importance, tout a été pensé dans les moindres détails. » Louis
Leterrier a beaucoup aidé l’acteur à comprendre la nature de son personnage.
Michael Caine se souvient : « Louis a comparé Tressler à Bernard Madoff. Après
ça, j’avais une idée précise de la manière dont j’allais l’interpréter. Le scénario
est très bien écrit, et mon rôle a de la profondeur. J’espère qu’il marquera les
esprits. » L’un des temps forts de cette expérience a été sa collaboration avec
Morgan Freeman. Il déclare : « Morgan et moi partageons une scène incroyable.
La relation qu’entretiennent Tressler et Thaddeus est très complexe et un peu
inquiétante, mais elle est également teintée d’humour. Selon moi, peu importe
ce qui peut arriver dans la vie, il faut toujours en rire. Et c’est la philosophie
que nous avons appliquée à cette relation. »
Serait-il possible qu’il y ait un autre personnage
essentiel du film resté dans l’ombre ? Un cinquième Cavalier peut-être ? Bobby
Cohen commente : « La manière dont ces gens ont été réunis, et par qui, est
l’un des secrets les mieux gardés de ce film. C’est un élément avec lequel nous
nous sommes beaucoup amusés en développant INSAISISSABLES. Les braquages
représentent un défi majeur, et avec la préparation nécessaire à leur réalisation,
on suspecte que les Cavaliers ne travaillent pas seuls. Mais impossible de
savoir qui est leur mentor tant il y a de candidats… »
CROYEZ-VOUS À LA MAGIE ?
L’un des problèmes inhérents au fait de réaliser un film
sur la magie, c’est que le public doute instinctivement de la véracité de ce
qu’il voit, mais l’équipe de INSAISISSABLES était déterminée à se passer des
images de synthèse et autres effets spéciaux à chaque fois que c’était
possible. Ils ont fait appel aux conseils des magiciens les plus chevronnés au
monde afin de garantir l’authenticité des illusions du film et de donner aux
acteurs les moyens d’apprendre et de réaliser leurs tours eux-mêmes.
Mark Ruffalo déclare : « La plupart des illusions que
l’on voit dans le film ont été réalisées au moment du tournage, devant la
caméra. Les tours de magie ont été conçus pour fonctionner devant un public –
celui des figurants dans le film, exactement comme ils fonctionneraient devant
le public d’un théâtre. D’ailleurs, le cinéma n’est-il pas le tour de magie le
plus élaboré qui soit ? » Les valeurs fondamentales des magiciens et
illusionnistes professionnels ont été intégrées au scénario.
Bobby Cohen explique : « Certains essayent parfois d’écrire
des films sur la magie sans vraiment s’y connaître. Nous ne nous sommes pas
contentés d’enseigner des tours de passe-passe à nos acteurs, bien qu’ils aient
tous appris les fondements de leur spécialité. Nous avons également fait appel
à de nombreux magiciens de talent, tels que David Kwong, notre principal
consultant sur les questions de magie, ou Jonathan Levit, qui se produit dans
tous les États-Unis. » Magicien professionnel et diplômé en histoire d’Harvard,
David Kwong étudie la magie depuis l’adolescence. Il déclare : « La plupart des
magiciens ont commencé à pratiquer très jeunes. Je suis venu à la magie après
avoir assisté à un spectacle dans un champ de citrouilles. J’ai su que c’était
ce que je voulais faire lorsque je me suis retourné vers mon père pour lui
demander comment le magicien avait fait et qu’il m’a répondu qu’il n’en avait
aucune idée : cet homme avait réussi à duper mon père, qui savait pourtant tout
sur tout. »
David Kwong a une approche de la magie plus
intellectuelle que la plupart des magiciens. Son tour fétiche nécessite
d’ailleurs un jeu de cartes et une grille de mots croisés, ce qui l’a conduit à
en créer pour le New York Times. Il déclare : « Je ne
suis pas partisan de l’évolution de la magie vers de grandes illusions
high-tech. J’attache de l’importance à l’exercice de l’acuité mentale et
j’adore les énigmes, qui, comme les illusions, remettent en question nos connaissances
et nos certitudes. Nous devons respecter des contraintes définies et essayer
d’être créatifs au sein des paramètres donnés. » David Kwong a fondé
Misdirectors’ Guild, une société de consulting pour le cinéma, qui a collaboré
avec les producteurs de plusieurs films sur la magie, dont le récent THE
INCREDIBLE BURT WONDERSTONE. Il explique : « Nous sommes un groupe de
spécialistes d’élite issus de toutes les disciplines de la magie. Nous nous considérons
comme une organisation semi-secrète spécialisée dans l’illusion. Cette société
me permet de réunir mes deux passions : le cinéma et la magie. » Le travail de
David Kwong a d’abord consisté à aider les scénaristes du film à intégrer au
scénario des principes authentiques de la magie. Il commente : « Je suis très
fier de la manière dont nous avons réussi à incorporer les fondements de la magie
dans ce film. Nous avons notamment mis l’accent sur l’idée que le magicien a toujours
un coup d’avance sur le public, ce qui se reflète dans tout le film, jusqu’au rebondissement
final. »
David Kwong a également aidé l’équipe à conceptualiser
les illusions, repoussant parfois les limites de ce qui peut actuellement être
accompli sur scène. Il explique : « Nous souhaitions que le film montre de
vrais spectacles de prestidigitation pour rappeler aux spectateurs que ces
grandes illusions sont le fruit de nombreuses années de pratique. C’est
pourquoi on voit des tonnes de tours avec des cartes et des pièces dans le film,
et nous sommes très fiers de cette authenticité. » Il ajoute : « D’un autre
côté, les Quatre Cavaliers inventent des tours incroyables et novateurs. Il a
donc fallu que nous sortions des chemins battus et imaginions des tours que je
ne suis peut-être pas capable de réaliser aujourd’hui, mais que j’espère
maîtriser bientôt. » Mark Ruffalo se souvient : « Les talents de David Kwong
nous ont tous transformés en gamin de six ans. À chaque fois qu’il était
présent sur le tournage, nous devenions dingues ! Les gens ont envie de croire
dans ce genre de mystères. Cela rend notre monde un peu plus intéressant. La
religion, l’occultisme ou la magie à la David Copperfield reposent tous sur la
foi. Les gens ont besoin de cela. »
L’équipe du film a également fait appel au mentaliste
irlandais Keith Barry, qui selon certaines sources, aurait hypnotisé Bobby
Cohen pour se faire engager… Le producteur raconte en souriant : « Certains
disent qu’il a utilisé ses pouvoirs pour que j’accepte de l’engager avant même
de l’avoir décidé. Mais je crois que j’étais prêt à dire oui de toute façon,
donc je ne pense pas que cela ait vraiment marché… » Keith Barry a passé la
majeure partie de son temps à former Woody Harrelson jusqu’à ce que celui-ci se
produise devant un public de près de 25 personnes. Bobby Cohen raconte : «
Woody a réalisé son tour devant le public d’un petit théâtre. Il s’est appliqué
à apprendre les bonnes méthodes de l’hypnose. »
C’est la vision de Louis Leterrier qui a été le moteur
des séquences les plus spectaculaires du film. David Kwong explique : « Louis a
toujours gardé en tête que les Quatre Cavaliers représentaient les magiciens de
demain. Cela a constitué un défi difficile, mais passionnant à relever. Nous
nous sommes par exemple inspirés d’un tour de David Copperfield qui consiste à
voler au-dessus de la scène, puis avons eu l’idée de créer une bulle de savon
autour d’Henley. » Stephen Pope, le coordinateur des cascades, a travaillé en
étroite collaboration avec le magicien afin de mettre cette scène au point. Il
déclare : « Chaque élément relevant de la magie a dû être soigneusement intégré
aux cascades, aux effets spéciaux et même aux costumes. Si un personnage doit
faire apparaître un objet par enchantement, cet effet est-il réalisé sur le
tournage ou en postproduction ? De nombreuses réunions ont été nécessaires
entre les différents départements afin d’orchestrer chaque cascade du film. » Dans
cette scène précise, Henley est enveloppée dans une bulle de savon géante et
s’élance de la scène vers le balcon. Stephen Pope explique : « Cette cascade a
évidemment nécessité l’utilisation de câbles, et le décor a dû être conçu en fonction.
Peter Wenham, le chef décorateur, avait imaginé un magnifique décor, mais il a
fallu le modifier ici et là pour prendre en compte la présence des câbles. Je n’avais
jamais vraiment travaillé sur un film sur la magie auparavant, mais ça a été une
expérience fascinante. »
Isla Fisher était bien décidée à réaliser elle-même ses
cascades. David Kwong se souvient : « Elle a travaillé d’arrache-pied. Elle a
appris à retenir son souffle pour le tour dans lequel elle doit s’évader d’un
bassin rempli d’eau. C’est bien elle que l’on voit enchaînée sous l’eau. Sa
persévérance et son professionnalisme forcent le respect. » Lors de sa première
apparition dans le film, Henley est plongée dans un bassin d’eau rempli de
piranhas, pieds et poings enchaînés. L’actrice déclare : « Louis était très
impressionné que je réalise mes propres cascades, mais je ne pensais pas avoir le
choix ! Le troisième jour de tournage, lors de l’une des dernières prises, nous
avons eu un problème, ma chaîne s’est bloquée dans la grille qui se trouvait au
fond du bassin. Je me suis demandé si c’était comme ça que j’allais mourir :
devant tous ces figurants, et en maillot de bain... » Cette scène a mis la
patience de Stephen Pope à rude épreuve à plusieurs reprises. Il explique : «
Il fallait que nous nous assurions que cette scène soit réalisée en toute
sécurité, mais chaque ajustement en entraînait de nouveaux. Le moindre petit
changement de décor avait des conséquences sur tout notre travail. Il a fallu
que nous fabriquions un bassin qui réponde à tous les critères de sécurité. Si par
malheur Isla venait à avoir le moindre problème, il fallait que nous puissions
le vider en 10 secondes. Mais une fois ce problème réglé, nous avons réalisé
que le poids de l’eau était trop important pour le lieu où devait se dérouler
le tour et nous avons à nouveau dû trouver une solution. Tout s’est finalement
bien passé, mais cela nous a demandé beaucoup de réflexion et d’astuce. »
Presque tous les acteurs du film ont dû réaliser des
cascades eux-mêmes. Stephen Pope commente : « Ils étaient tous très agiles et
très athlétiques, à tel point que parfois nous avons dû les réfréner, car ils
étaient prêts à tout faire euxmêmes. » Dave Franco a notamment dû allier
cascades et magie dans une scène des plus extraordinaires. Le coordinateur des
cascades raconte : « Son personnage est un pickpocket extrêmement agile de ses
mains. L’une de ses spécialités est le lancer de cartes, discipline dans
laquelle Dave est devenu très bon. Il a chorégraphié toute une scène basée sur
ce talent particulier. Il est capable de vous atteindre avec une carte à plus
de 12 mètres : j’ai une marque sur le visage qui le prouve ! » David Kwong et
Stephen Pope ont collaboré à la réalisation de cette séquence. Le magicien
déclare : « J’appelle cette scène un « combat de passe-passe ». Nous avons inventé
un nouveau style d’affrontement qui s’appuie sur les effets de manipulation et
de surprise. Dave a un talent naturel pour la manipulation et le lancer de
cartes, nous l’avons donc utilisé de manière originale. Il s’est entraîné au lancer
de cartes durant des semaines, au point qu’aujourd’hui on dirait qu’il fait
cela depuis des années. »
L’acteur commente : « David m’a appris suffisamment de
tours pour que je passe pour un véritable magicien. J’ai découvert que j’étais
doué pour le lancer de cartes, à tel point qu’un jour j’ai même passé trois
heures à essayer de couper une banane en deux de cette manière. Et dire que
j’étais payé pour faire ça ! » En collaboration avec Chuck Jeffreys, le
coordinateur des combats du film, David Kwong et Stephen Pope ont mis au point
une scène d’action qui a nécessité près de deux semaines de tournage. Le
coordinateur des cascades raconte : « Jack est un brillant pickpocket qui
s’inspire du ju-jitsu. Nous voulions que cette scène intègre les tactiques de
fuite qu’il a développées afin d’échapper à la police ou au type très en colère
qu’il vient de détrousser. David nous a expliqué comment procédaient les
pickpockets. Pour voler une montre par exemple, ils ne se contentent pas de
l’arracher, ils commencent par ouvrir le bracelet dans un premier mouvement, puis
ils détournent l’attention de leur victime avant de s’en emparer. Ce type d’informations
a beaucoup aidé Chuck au cours du développement de cette scène. »
Dave Franco n’en était pas à son coup d’essai, mais cette
cascade a été éprouvante, même pour lui. Il explique : « Il s’agit d’une scène
chorégraphiée très intense dans laquelle nous nous assénons des coups
puissants. Cela a été très difficile sur le plan physique. À certains moments,
je pensais ne plus pouvoir en supporter davantage, et puis je jetais un oeil
aux images sur le moniteur et le rendu était tellement fabuleux que cela me
donnait envie de refaire une prise. » Le producteur Bobby Cohen commente : «
Selon moi, les grandes illusions réalisées par les Quatre Cavaliers sont
comparables à des scènes d’action.
Traditionnellement, un film d’action comporte trois
grandes séquences d’action. INSAISISSABLES s’articule autour de trois
représentations spectaculaires, et nous voulions que chacune d’entre elles soit
différente. Nous avons donc décidé de les situer dans trois villes différentes,
dont l’état d’esprit et l’énergie unique influencent chaque spectacle. Le
premier spectacle se déroule à Las Vegas devant 5 000 personnes rassemblées au
MGM Grand. Las Vegas est le royaume de la surenchère, nous avons donc eu
recours à d’éblouissants jeux de lumières et d’immenses écrans de télévisions
incrustés de diamants. » La représentation suivante des Quatre Cavaliers se
déroule à La Nouvelle- Orléans, une ville imprégnée de mysticisme et de
tradition. Bobby Cohen raconte : « La Nouvelle-Orléans est liée à la pratique
du vaudou et à la légende de Marie Laveau, la célèbre prêtresse de la magie
noire. Le spectacle se déroule dans un vieux cinéma rouge et or avec de
splendides chandeliers. L’atmosphère y est plutôt raffinée. » David Kwong
ajoute : « Il n’existe pas de ville plus appropriée à un film sur la magie que
La Nouvelle-Orléans. Son histoire est intimement liée à celle de la magie, c’est
le berceau du vaudou et des arts de rue. Royal Street est quotidiennement investie
par d’innombrables artistes de rue, magiciens, jongleurs et musiciens. C’est la
ville de l’illusion. » L’équipe du film a réussi à saisir l’atmosphère
authentique de La Nouvelle- Orléans en filmant notamment certaines scènes sur
Bourbon Street pendant les célébrations du Mardi Gras. Dave Franco raconte : «
C’est sans doute l’une des scènes les plus compliquées qu’il m’ait été donné de
tourner. Il y avait presque autant de figurants que de badauds ivres dans la
rue tandis que Mark Ruffalo me poursuivait à travers la foule. Des gens qui ne
faisaient même pas partie du film lui jetaient des perles. C’était dingue. » Le
jeu du chat et de la souris auquel se livrent les Cavaliers et les autorités atteint
son apogée à New York, où les célèbres graffitis de 5 Pointz, un centre d’exposition
en plein air de Brooklyn, servent de toile de fond à la scène. Les Quatre Cavaliers
réalisent leur grande illusion finale au sommet d’un bâtiment industriel désaffecté,
encerclés par des hélicoptères, des projecteurs et des milliers de spectateurs.
Le producteur Bobby Cohen déclare : « Lorsqu’ils arrivent
à New York, l’atmosphère est plus « underground ». Les Cavaliers se produisent
à nouveau dans la rue, berceau de la magie, et ce gratuitement. Leur
représentation a été conçue pour être filmée par des hélicoptères des chaînes
d’actualités, comme si le Nouvel An sur Times Square et la victoire des Yankee
aux World Series avaient lieu en même temps. » Il poursuit : « Ce dont je suis
le plus fier, c’est que le film lui-même est le tour de magie le plus
sophistiqué de tous. Il faut le voir pour le croire ! C’est un film intelligent
qui devrait plaire à un large public. En tant que cinéaste, mon plus grand souhait,
c’est que toutes sortes de spectateurs viennent voir ce film et l’apprécient. Les
enfants adorent la magie, les adultes aussi. Le film contient de l’humour, des courses-poursuites
et des combats au corps-à-corps où la magie intervient. Il y a également des
tours sophistiqués en forme d’énigmes que doit résoudre le public. C’est un
film qui a énormément à offrir ! »
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