Back to the future
Comédie dramatique/Joli film
Réalisé par Vianney Lebasque
Avec Paul Bartel, Reda Kateb, Eddy Mitchell, Samy Seghir, Olivier Rabourdin, Adel Bencherif, Ralph Amoussou, Margot Bancilhon...
Long métrage Français
Durée: 01h30mn
Année de production: 2013
Distributeur: EuropaCorp Distribution
Date de sortie sur nos écrans: 26 juin 2013
Résumé: JB, jeune prodige de 16 ans, est le dernier à intégrer le centre de formation où évoluent les plus grands espoirs du ballon rond. Entre l'amitié, la compétition, les rivalités et son attirance pour Lila, une jeune fille passionnée de street art, JB va devoir se battre malgré le lourd secret qui pourrait l'empêcher d'atteindre son rêve.
Bande annonce
Ce que j’en ai pensé : ‘Les Petits Princes’ est un petit film sans prétention, très maîtrisé et réussi. J’ai apprécié tout particulièrement que le réalisateur, Vianney Lebasque, dont c’est le premier film, reste centré sur son sujet tout en parvenant à faire vivre les personnages secondaires pour mieux faire comprendre les enjeux de l’intrigue principale.
Le réalisateur, Vianney Lebasque |
Mais si vous êtes comme moi et que, très franchement, vous ne vous intéressez jamais au foot et bien ‘Les Petits Princes’ vous parlera tout de même. C’est aussi pour ça que j’ai trouvé ce film intéressant. Peu importe de quel sport il s’agit, l’intérêt est ailleurs. Il s’agit avant tout de l’histoire de JB, interprété par Paul Bartel, épatant, très juste et touchant.
JB est passionné et est prêt à prendre de gros risques pour ne pas laisser passer son rêve. C’est un ado déterminé. Tout comme ceux qui l’entoure dans son centre de formation. Ce n’est pas une vie facile mais comme le sport à ce niveau n’est pas encore pourri par l’argent, c’est aussi le moment où la pratique du foot est certainement la plus intéressante. Ils apprennent à travailler ensemble, à devenir coéquipier. Certains égos ressortent plus que d’autres mais c’est le travail qui compte comme facteur déterminant. Le monde des adultes de ce milieu est lui aussi exploré par le biais des entraîneurs. Dans ce rôle, on retrouve Eddy Mitchell en coach principal grincheux et Reda Kareb qui interprète Reza, son bras droit. Ils se complètent et interviennent à des moments clés dans la vie de ces jeunes joueurs.
Certes, toutes les histoires ne sont pas développées, mais le film a une durée relativement courte (1h30mn) et le nombre de personnages est important. Il a certainement fallu faire des choix. Et au final, à mon avis, Vianney Lebasque a fait les bons. Tous les sujets secondaires ne sont pas traités à fond, mais au moins les protagonistes jouent tous un rôle dans la vie de JB. Le réalisateur réussit vraiment à nous faire croire que c’est une histoire vraie. Et, pour sûr, des personnes ayant suivi ce genre de cursus ou travaillant dans des centres de formation se reconnaîtront dans certaines situations.
En dehors du terrain de foot, les ados ont une vie privée, également traitée dans le film. Cette vie, qu’elle soit familiale, amicale ou amoureuse a bien sûr un impact sur ces jeunes. Le réalisateur équilibre de manière adroite les sujets entre les différentes scènes. La trame principale (l’histoire de JB) est explorée de bout en bout. Franchement, ce film m’a étonné et plu. Direct et efficace, ‘Les Petits Princes’ est un très joli film à découvrir quel que soit son âge.
Notes de production:
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers)
VIANNEY LEBASQUE
Le réalisateur
Pourriez-vous nous résumer le
film ?
LES PETITS PRINCES est
l’histoire d’un jeune homme, Jean-Baptiste, qui a un talent certain pour le
foot. Il vient de la campagne, son père est agriculteur, il rêve de devenir footballeur
professionnel et un jour, il a l’opportunité d’intégrer un centre de formation.
Mais JB a un talon d’Achille : son anomalie cardiaque. N’ayant pas le droit de
faire du sport à haut niveau, il falsifie les documents du médecin pour pouvoir
intégrer ce centre, et le but est de savoir jusqu’où il va pouvoir aller pour
réaliser son rêve.
Y a-t-il une part
autobiographique dans votre film ?
Le film n’est pas une
autobiographie, car je ne suis pas le personnage de JB et je n’ai pas de
malformation cardiaque, par contre j’ai pris des thèmes que je connaissais. Je
suis moi-même fils d’agriculteur, j’ai été dans un centre de formation de la
même façon que JB, il y a donc certains traits de son caractère qui me
ressemble. Le personnage est né d’un mélange entre ma personnalité et de celle
de Paul. J’attendais que l’on découvre lors des castings une vraie
personnalité, et Paul dégage vraiment quelque chose de très personnel et de
très singulier dans son attitude et dans son regard. Le thème principal abordé dans
le film est la capacité du jeune homme à garder son secret, il était nécessaire
de trouver une personnalité taciturne pour incarner JB. Une personnalité qui
intériorise ses émotions.
C’est avant tout un film
générationnel, non ?
Dans ce
film, les générations se confrontent. Je souhaitais que les coachs soient d’âge
différent, on a donc choisi Reda Kateb et Eddy Mitchell. Le duo incarne la
France d’hier qui côtoie, au quotidien, la France d’aujourd’hui, métissée et
issue de la diversité. Je trouvais intéressant de créer ce rapprochement entre
les générations. C’est, d’ailleurs, une des caractéristiques fondamentales du
football, les frontières sociales et générationnelles disparaissent grâce au sport.
L’aspect social est prépondérant dans le film : le centre de formation de foot
a été pour moi une vraie rencontre entre différents milieux. Généralement,
plusieurs milieux modestes sont représentés dans un centre de formation, des
milieux qui n’ont, pourtant, rien à voir entre eux. L’idée de mélanger des
milieux qui, en temps normal, n’auraient pas nature à se rencontrer, m’a beaucoup
intéressé. Et c’est, notamment, ce que
permet le football chez les jeunes d’aujourd’hui. De même, j’ai souhaité que le
personnage féminin soit d’un milieu social plus élevé, et provoquer la
rencontre du milieu de l’art et celui du sport, ce qui d’ailleurs n’a jamais
été fait auparavant. J’ai l’impression qu’on oppose souvent la campagne à la
ville, le monde de l’art au monde du sport sans aboutir à une compréhension
mutuelle. Avec LES PETITS PRINCES, nous avons voulu rapprocher ces milieux-là
en cassant les frontières sociales.
MARC-ETIENNE SCHWARTZ, MAYA
HARIRI, JOFFREY HUTIN
Les producteurs
ENTRETIEN AVEC MARC-ETIENNE SCHWARTZ
Quelle est l’origine du film ?
La genèse de ce projet vient d’une amitié, d’une rencontre avec
vianney, d’une passion commune pour le cinéma. Nous partagions régulièrement
nos lectures, confrontions nos points de vue, puis un jour, au cours d’une
discussion, nous avons réalisé que le paysage cinématographique manquait de
films portant sur le football malgré le nombre de distributeurs et de chaines
télévisées qui investissent dans ce sport. Nous avons fait un état des lieux,
de ce qui avait été fait. Très vite, nous nous sommes tournés vers la période
la plus cruciale, la plus importante, celle ou tous les espoirs sont permis, ou
l’on parle encore de passion, celle de l’adolescence et des centres de
formation.
Quelle était votre intention sur ce film ?
Notre souhaitions avoir un sujet puissant, une dramaturgie très
forte qui se rapproche beaucoup des films d’auteur et, à la fois, d’offrir un
esthétisme, je dirais un peu plus commercial, avec des couleurs et des décors
chaleureux. Nous voulions que le centre de formation paraisse comme le plus
prestigieux de France. on voulait que n’importe quel adolescent, qui rêve de
devenir footballeur professionnel, aspire à intégrer ce centre de formation.
Aussi, nous ne citons pas de lieu, de ce fait, le club n’est pas assimilable à
un club déjà existant. Cela nous a permis de créer nos propres coloris, notre
propre esthétisme, notre propre univers.
Comment avez-vous casté les acteurs ?
Une de nos erreurs a été de vouloir trouver nos talents dans des
vrais centres de formation, des vrais joueurs de foot et non des comédiens,
comme dans le film ENTRE LES MURS. on souhaitait trouver des personnalités à l’état
brut et travailler leur jeu avec eux. Nous nous sommes très vite rendu compte,
que la tâche était utopique, car elle nécessitait un considérable travail en
amont, surtout pour un premier film. Nous nous sommes donc tournés vers un
casting traditionnel, avec des comédiens d’expérience. Le casting a débuté un
an avant le début du tournage, ainsi, nous avions six mois pour former les
comédiens à la pratique du foot et créer une réelle synergie de groupe.
Avez-vous eu des difficultés à tourner avec de
jeunes comédiens ?
Pour un premier film, oui. Nous avions des appréhensions à l’idée
de devoir gérer 11 adolescents au quotidien. Surtout, qu’ils sont très présents
tout au long du film. Bien qu’ils soient tous très professionnels et très
gentils, cela pouvait se compliquer sur le tournage. Par exemple, lorsque nous
tournions des scènes sur le terrain de foot, à chaque coupure, les jeunes
allaient jouer entre eux. on les retrouvait aux quatre coins du terrain et il
nous fallait, à chaque fois, quinze, vingt minutes pour les rassembler. Tout
cela, était très amusant, surtout que cette liberté était nécessaire pour créer
une réelle cohésion de groupe. Lors des castings, nous avons eu la chance de
rencontrer Julien Derobe, le Directeur
du jeune club de la Salésienne de Paris dans le 17ème arrondissement. Nous nous
sommes aperçus que nous avions des aspirations communes. Ayant grandi dans le
milieu du cinéma, Julien intégrait promptement nos choix. Il a pu soutenir Vianney
dans ses choix de mise en scène du foot, et à former nos jeunes à la pratique du
foot, avec 3 entrainements par semaine. Julien leur a apporté de la rigueur,
grâce à une formation technique, dans une ambiance bon enfant.
Côté production, avez-vous rencontré des
complications ?
LES PETITS PRINCES est un film très ambitieux, surtout pour un premier film. Il n’aurait
pas pu exister sans le soutien de la Région Île-de-France, qui nous a permis d’approcher
l’équipe du Paris Saint Germain et d’acquérir leur soutien. Par chance, nos
dates de tournages correspondaient aux dates de clôture d’été de leur Centre de
Formation, c’était aussi une opportunité pour eux de communiquer autrement sur
le football et ses valeurs. Jean-Claude Blanc, le Président du PSG, et la
Fondation PSG ont tout de suite adhérer à notre projet et, grâce à eux, nous
avons pu tourner dans des décors existants, notamment au Camp des Loges et au
Parc des Princes. Cela a permis de rendre le film plus réaliste, et avec des
plans plus esthétiques. Par ailleurs, le PSG nous a offert la chance inouïe de
tourner avant le début du match prestigieux : le PSG/BARCA du 4 août 2012. Le
stade était comble et en « pleine effervescence », je pense que cela restera un
souvenir inoubliable pour toute l’équipe du film.
Et les femmes dans tout ça ?
Au
début de l’écriture, le scénario était essentiellement basé sur les centres de formations
et les jeunes sportifs. Néanmoins, que serait un film d’adolescents sans les filles
? Aussitôt, il nous a paru essentiel d’intégrer une touche féminine et d’aborder
des sujets tels que les relations amoureuses chez les adolescents. En revanche,
cette histoire ne devait pas arriver en second plan. Lila est une jeune fille
qui s’affirme, très charismatique et très intelligente, elle apporte une vision
moderne des jeunes filles d’aujourd’hui. Un rôle primordial qui apporte de la
couleur, de l’énergie au film, notamment grâce à son intérêt pour le street
art, très urbain et très tendance.
REDA KATEB
Reza
Comment avez-vous intégré ce
projet ?
Dès la première lecture
du scénario, j’ai été séduit par le projet. Habitué à recevoir des propositions
pour des rôles de dealer, de caïd, j’ai senti qu’avec LES PETITS PRINCES, j’aurais
autre chose à défendre. J’ai, tout de suite, souhaité rencontrer Vianney, et
cette première rencontre m’a enchanté. Vianney connaissait très bien son sujet
et on sentait qu’il souhaitait faire un vrai film de cinéma. Un film pour faire
plaisir au public, un film populaire avec une histoire personnelle à raconter.
J’ai donc très rapidement accepté le rôle.
Comment décririez-vous Vianney
?
C’est quelqu’un qui sait
ce qu’il veut et qui est également très disponible, il y avait un réel échange,
on pouvait discuter des scènes et les mettre en place ensemble. J’aime beaucoup
travailler de cette façon avec les réalisateurs, qu’il n’y ait ni prise de
pouvoir de la part du comédien ni du réalisateur lui-même, mais où finalement
l’histoire que l’on veut raconter, est au centre et nous autour. Je trouve que
pour un « jeune réalisateur », il a vraiment une lucidité et un « lâcher prise
» qui permettent aux acteurs qui collaborent avec lui de s’approprier le film.
La rencontre avec Vianney et le tournage se sont passés dans une grande
harmonie.
Quel rôle interprétez-vous dans
ce film ?
J’interprète le rôle de
Reza, l’entraineur de JB dans le centre de formation. Il a été footballeur et
aurait pu aller assez loin dans le football mais des accidents de vie, de
parcours, l’ont poussé à devenir entraineur. Reza est quelqu’un qui n’a pas pu aller
au bout de sa passion, il va donc se projeter dans le personnage de JB, et
l’accompagner jusqu’au bout de son rêve.
Et vous, le foot, c’est une de
vos passions ?
Non, non (rires), moi je
ne connaissais rien au foot et d’ailleurs je n’en connais toujours pas
grand-chose. Je ne suis pas du tout un fan de football. Plus jeune, j’ai fait
une journée d’entrainement, un peu forcé par mon père qui avait été footballeur.
J’ai laissé tomber dès le premier jour pour me mettre à la lutte gréco-romaine,
ce qui n’était pas un sport beaucoup plus populaire, c’est le moins qu’on
puisse dire, mais c’était plus mon truc à l’époque. Donc non, le foot ne fait
pas partie de mes passions, mais je me suis très vite transposé dans cette
histoire. Mon métier de comédien peut être considéré comme un rêve, on ne sait
pas si ça va marcher, personnellement, je ne me suis pas laissé l’occasion de
faire autre chose. Je ne sais pas vraiment ce qu’est le talent mais je sais ce
qu’est le désir, l’envie et le travail. La transposition avec le film est assez
simple et évidente.
Vous avez une dizaine de films
à votre actif, quelle relation entretenez-vous avec les jeunes réalisateurs
comme Vianney ?
Je ne suis pas metteur en
scène, j’ai mis en scène deux petites choses au théâtre il y a quelques années
et il y a un court-métrage que j’aimerais beaucoup réaliser mais pour l’instant
il reste à le faire prendre forme, l’idée a germé mais tout reste à faire. Concernant
LES PETITS PRINCES, je ne me suis jamais positionné en tant que conseillé pour
vianney, par contre comme partie-prenante de cette histoire qu’on racontait ensemble.
Je sentais qu’il y avait la place de retravailler des scènes et de se poser les
questions « est-ce que ça fonctionne ? Est-ce qu’on y croit ? ». vianney est
disponible et très à l’écoute. Comme Jacques Audiard, lorsque j’ai travaillé
avec lui, il voulait qu’on apporte quelque chose, le comédien devait venir avec
son casse-croute, sa vision aussi, c’est une expression qui me plait et que je
trouve très juste, il ne faut jamais considérer qu’on est des marionnettes.
Avez-vous ressenti les enjeux
que représente la réalisation d’un premier film lors du tournage ?
Non, durant le tournage
j’ai senti qu’on était dans le jeu, et c’est vrai que j’ai été plutôt préservé
des enjeux. Mais évidemment, il y avait beaucoup d’investissement de la part de
Vianney, des producteurs, des comédiens également. Je sentais que ce film était
un peu « le bébé » de toute l’équipe, la production était souvent présente sur
le tournage, Marc-Etienne notamment mais d’une manière très encourageante et
bienveillante.
Comment avez-vous vécu le
tournage auprès d’une bande de jeunes comédiens ?
Ça s’est passé très
naturellement et facilement. J’ai senti lors du tournage que les jeunes comédiens
étaient crédibles, ils parlaient leur langage et étaient vrais.
Personnellement, j’ai travaillé dans des colonies avec des ados, des pré-ados,
le tournage ressemblait parfois à ce genre d’ambiance, fatiguant parfois, c’est
une ambiance qui peut-être bruyante et agitée mais c’est surtout une énergie
qui nous prend et nous emporte. Ça a été un tournage très agréable en partie
grâce à ces jeunes.
Le titre LES PETITS PRINCES ça vous
parle ?
LES
PETITS PRINCES ça me fait penser à un roman de Saint-Exupéry et ça m’intrigue, ça
me parle oui.
PAUL BARTEL
JB
Qu’est-ce qui vous a plu dans
ce projet ?
Le projet était, pour
moi, un gros challenge à relever, d’une part car il fallait avoir un très bon
niveau sportif pour jouer au football. Le scénario aussi, l’histoire de JB, ses
rencontres, son amour pour Lila également.
Vous êtes un fan de football ?
En fait non, pas du tout,
je suis plutôt fan de tennis de table moi. J’ai donc du beaucoup m’entrainer
pour ce rôle.
Vous interprétez donc le rôle
principal, comment avez-vous préparé le personnage de JB?
Je pensais qu’il allait
être difficile d’interpréter ce personnage. Dans mes précédents films, je
ressemblais aux personnages que j’interprétais, or là, je n’ai pas beaucoup de
points communs avec JB. on a donc beaucoup parlé de mon personnage avec
vianney, je devais me préparer physiquement aussi. Je n’ai aucune idée de ce
qu’il attendait des autres, je me suis concentré sur mon personnage. Il voulait
quelque chose de vrai, de juste, de crédible. Pour être prêt, on a fait trois
matchs de préparation avant le film. Les premiers entrainements étaient simples
puis, de semaine en semaine, on a approfondi. Je me suis entrainé trois mois et
j’ai joué au foot pendant tout le tournage pour me mettre dans la peau du
personnage, et ça s’est très bien passé.
Quelle est la scène la plus
difficile que vous ayez eu à tourner ?
Il y en a eu
quelques-unes. Pour certaines scènes je devais être le meilleur, je devais donc
marquer des buts et ce n’était pas toujours évident, une scène relativement
simple peut s’avérer beaucoup plus compliquée. Mais je dirais que la scène la
plus difficile que j’ai eu à tourner, c’est la scène du vestiaire avec Reda,
j’étais censé me poser des tonnes de questions et « péter un plomb ». J’étais
tellement stressé à l’idée de faire cette scène, que bizarrement je me suis
senti très mal une fois la scène passée.
Et la plus drôle ?
Une scène avec Piwi, qui
devient un de mes très bons amis dans le film. on est dans une salle de cours,
les élèves se présentent, lorsqu’arrive le tour de Piwi, je lui demande si c’est
son vrai prénom, il me répond « Bah ouais, Pierre-Willy » et là un jeu de
regards a suffi pour que l’on se marre tous.
SAMY SEGHIR
Selim
Quel personnage interprétez-vous dans le film ?
J’interprète le personnage de Selim. Si je devais le décrire, je
dirais que c’est un garçon fragile. Son grand frère est pro et bien meilleur que
lui, il se mesure constamment à lui, et en souffre beaucoup. Selim joue souvent
perso, les tactiques il n’en a rien à faire. Il est numéro 10 : milieu offensif,
il occulte régulièrement l’esprit d’équipe. Il rejette JB lors de son arrivée
au centre. C’est un meneur, il met l’ambiance, il fait rire, il se moque des
autres. Le fait que JB, son rival, soit un bon joueur accentue les hostilités.
Qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
Le foot principalement, je suis un passionné de football depuis toujours,
c’était pour moi l’occasion de m’amuser et d’exercer mes deux passions en même
temps. Le genre, la comédie dramatique m’a aussi attiré, l’histoire est
touchante et me parle beaucoup.
Comment s’est passé le tournage ?
C’était super agréable, vianney nous a laissé une certaine
liberté, on s’est très vite donné des surnoms par exemple. Certaines scènes
étaient chorégraphiées mais dans l’ensemble nous pouvions jouer comme on le
souhaitait particulièrement les comédiens amateurs de foot et joueurs de
football. Les scènes d’impro sont probablement les plus drôles. Ce qui était
difficile, c’était de s’arrêter de jouer au foot entre les prises (rires).
Que souhaitez-vous aujourd’hui au film ?
Je
souhaite au film LES PETITS PRINCES un beau succès, que Paul ait un César ! J’aimerais bien que les
gens en parlent et surtout que les jeunes des centres voient le film et nous
disent ce qu’ils en pensent : si c’est crédible, s’ils y croient. J’aimerais bien
avoir leur opinion.
MARGOT BANCILHON
Lila
Comment avez-vous intégré ce projet ?
vianney m’a contactée. Il m’a demandé si j’aimais le foot, il se
trouve que ce n’était pas ma tasse de thé, mais apparemment cela n’était pas
grave. Finalement dans le film, le foot n’est qu’une trame de fond, le sujet
est plutôt la passion et les rêves des ados, leur déterminisme et leurs
espoirs.
Quel personnage interprétez-vous dans le film ?
Mon personnage c’est Lila, une jeune lycéenne qui fait du street
art, elle est en marge par rapport aux autres personnages du film. C’est la
soeur d’Anaïs (une nana assez friquée et super belle). Ce qui est intéressant,
c’est qu’elle est vraiment dans sa bulle et donc en contraste avec l’équipe de
foot et cet univers-là. C’est une richesse supplémentaire. Elle rencontre
rapidement JB au lycée qui va devenir plus qu’un ami. Ce film c’est aussi l’histoire
de leur amour.
Pourriez-vous nous parler un peu plus de la relation
qui unie JB et Lila dans le film ?
Je pense que ce qui rapproche Lila et JB c’est justement leurs
différences. Pour JB, elle représente une échappatoire. Avec elle, il est loin
de sa campagne, loin du centre et il ne pense plus à son handicap. Il est plus
fort et plus sincère à ses côtés.
AMÉLIE CHAVAUDRA
Anaïs
Comment décririez-vous LES PETITS PRINCES ?
Je décrirais le film comme une comédie et un film social, ça
regroupe assez bien les deux. C’est vraiment tout public, ce n’est pas un film
uniquement sur le foot qui ne peut pas plaire aux femmes, il y a de belles
histoires. Et même lorsqu’on est concentré sur l’aspect « foot » du scénario,
il n’est pas du tout traité comme on a l’habitude de le voir à la télé. C’est
un film intéressant pour son réalisme, ses personnages, et leurs histoires.
Quel est votre personnage dans le film ?
Anaïs est une fille qui a des problèmes, elle n’est pas très bien
dans sa peau : elle a toujours eu une maison, une famille (même s’ils ne sont
jamais là) mais elle évolue un peu seule au milieu de tous ces personnages, on
la sent un petit peu solitaire. Elle a un petit penchant pour la fête, la drogue
et l’alcool mais je ne pense pas que ce soit vraiment parce qu’elle aime ça,
elle cache quelque chose d’autre, c’est comme un mal-être qu’elle comblerait.
Avec Lila, nous ne sommes pas vraiment soeurs, nos parents se sont mis ensemble
et on se détestait au collège mais nous étions obligées de vivre dans la même maison.
on a donc appris à vivre ensemble et à s’aimer avec le temps. Ce sont deux personnages
très différents : Lila c’est la fille très cool, super bien dans ses baskets,
qui n’a pas de problème avec elle-même ou avec la vie, le contraire donc
d’Anaïs. Et justement c’est intéressant de les faire vivre ensemble, parce qu’on
a un super contraste. Elle a une histoire avec El Malah, ils jouent un peu au
chat et à la souris. El Malah lui court après, elle lui tend la main puis va
reprendre ce qu’elle lui donne, jusqu’à la fin du film où il va faire en sorte
qu’elle se sente mieux et qu’elle accepte l’amour tout simplement.
Qu’est-ce que vous évoque le titre du film ?
LES PETITS PRINCES est un titre intrigant, lorsqu’on l’entend on
ne pense pas forcément au football mais je trouve qu’il colle au film. Quand on
voit tous ces jeunes qui ont beaucoup de mal à interagir les uns avec les
autres au début, et qu’on voit cette bande à la fin c’est vraiment des petits
princes, ça leur va très bien, pas pour la réussite sociale des personnages mais
parce que ce sont des gens géniaux, des gens qui ont du cœur.
Créée en novembre 2011 à l’initiative de la société européenne de la réanimation – ESICM, LIFE-PRIORITY est la fondation qui oeuvre pour le progrès et la reconnaissance de la réanimation à travers l’Europe.
La réanimation est en quelque sorte la « médecine générale des détresses vitales ». La réanimation est la spécialité médicale qui prend en charge les patients les plus graves, ceux dont la vie est immédiatement menacée - lorsqu’un organe vital est touché : coeur, foie, poumon, reins, système nerveux… et ce, quelle que soit l’origine de cette menace (cancers, infections graves, accidents de la route, maladie cardio-vasculaire,…).
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Créée en novembre 2011 à l’initiative de la société européenne de la réanimation – ESICM, LIFE-PRIORITY est la fondation qui oeuvre pour le progrès et la reconnaissance de la réanimation à travers l’Europe.
La réanimation est en quelque sorte la « médecine générale des détresses vitales ». La réanimation est la spécialité médicale qui prend en charge les patients les plus graves, ceux dont la vie est immédiatement menacée - lorsqu’un organe vital est touché : coeur, foie, poumon, reins, système nerveux… et ce, quelle que soit l’origine de cette menace (cancers, infections graves, accidents de la route, maladie cardio-vasculaire,…).
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© 2013 M.E.S. PRODUCTIONS - RHAMSA PRODUCTIONS – EUROPACORP – SCORE AGENCIES
à mon avis, Vianney Lebasque a fait les bons
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