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Au cinéma le 10 avril 2013
LES CROODS sort aujourd'hui au cinéma et je vous le conseille absolument (mon avis est ici: http://minu.me/8pzx).
Comme c'est un film pour les enfants (petits et grands), je vous propose découvrir leur avis, ainsi que quelques extraits en version française, un making-of et autres petits bonus sympathiques.
L'AVIS DES ENFANTS
Les enfants sont la cible du film (même s'il plaira sans aucun doute aussi aux adultes). Retrouvez leur réaction dans cette vidéo:
MAKING-OF (avec Kev Adams et Bérengère Krief les voix françaises de Guy et Eep)
LE PACK D’ACTIVITÉS (jeux et coloriages) téléchargeable ici
EXTRAITS (VF)
« À la rencontre de Guy »
« Chaussures »
NOTES DE PRODUCTION
(Attention, elles contiennent des spoilers! A ne lire qu'après avoir vu le film)
HORS DE LA CAVERNE, L’AVENTURE
LES CROODS est une comédie d’aventures en 3D qui raconte l’inoubliable
épopée de la première famille moderne de l’Histoire. Chassés de leur caverne et
du monde qu’ils connaissaient, les Croods vont devoir vivre l’aventure de leur
vie… Chaque voyage possède son lot de découvertes, c’est bien connu, et le périple
des Croods n’en manque pas. Au cours de ce tout premier voyage en famille, ils
découvrent entre autres choses le feu, les chaussures, ainsi que le premier
animal domestique, le téléphone portable (d’accord, il s’agit d’un coquillage,
mais quand même), l’humour, les lunettes de soleil… et la crise de la
quarantaine.
Pourtant, LES CROODS reste avant tout
l’histoire d’une famille. Chris Sanders, scénariste et réalisateur du film avec Kirk DeMicco, déclare :
« L’élément comique, le burlesque, a toujours été présent au cours du
développement du film. Mais nous avons réalisé qu’une fois écartés tous les
concepts de la vie moderne – comme le travail, les voitures, les
responsabilités –, il ne reste plus que l’essentiel : la famille et les
amis. »
Le thème des liens familiaux, celui des
conflits surmontés et des découvertes faites ensemble, a trouvé un écho en
chaque membre de l’équipe du film, des réalisateurs aux acteurs qui prêtent
leurs voix aux Croods, en passant par les producteurs de DreamWorks. Chris Sanders
raconte : « LES CROODS est le premier film de DreamWorks Animation
sur une famille humaine. Au cours de sa création, le film a fait remonter de
nombreux souvenirs de famille chez les membres de l’équipe. Chacun y allait de
son anecdote personnelle ou reconnaissait un membre de sa famille chez les
personnages… »
Kirk DeMicco ajoute :
« Je pense que le film plaira à tout le monde car chacun peut s’identifier
à un ou plusieurs personnages, même si nous ne voulons pas admettre qu’ils sont
exactement à l’image des membres de notre famille ! »
La productrice Kristine
Belson déclare : « Malgré le fait que les Croods vivent à une époque
très, très, très lointaine, leur famille n’est pas si éloignée que cela de la
nôtre. Le concept de famille est universel. Le monde a évolué bien sûr, mais ce
qui était vrai à propos de la famille il y a des centaines, voire des milliers
d’années, l’est toujours aujourd’hui et continuera à l’être dans le futur. Nous
traversons les mêmes épreuves, et partageons les mêmes victoires et les mêmes
émotions. »
L’autre thème majeur des
CROODS est celui du changement et de la dimension comique que peuvent revêtir
les « premières fois ». La productrice Jane Hartwell commente :
« C’est également un sujet qui nous parle à tous. Quel que soit l’âge que
l’on a, quelle que soit l’époque à laquelle on vit, le changement est toujours
quelque chose de très difficile à affronter, mais il est nécessaire pour
grandir et évoluer. Grug est l’incarnation même de cette peur. Il est terrifié
à l’idée que sa famille change sans qu’il puisse rien y faire, ce qui pourrait
avoir des conséquences sur sa capacité à la protéger. »
Accepter le changement n’est
pas chose facile pour Grug, dont
l’obstination n’a d’égal que l’amour qu’il porte à son clan et son extrême
éthique professionnelle. Pour Grug, point de week-ends, de vacances ou de congés
maladies : il travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an.
Il a de nombreux crédos et autres « Grugismes » tels que « La peur est une bonne chose, pas le
changement », « Tout ce qui est amusant est mauvais » ou
« Ne jamais pas avoir peur ». Cette dernière déclaration est en fait
un « Kirkisme », une expression de Kirk DeMicco entrée dans le
lexique de Grug. Le cinéaste plaisante : « Oui, j’ai toujours
peur ! ».
Afin de véritablement protéger sa
famille, Grug doit apprendre à faire la différence entre survivre et vivre.
Chris Sanders commente : « Grug tient à protéger sa famille, c’est
tout naturel. Mais comme tous les pères, il doit faire face au défi majeur qui
consiste à garder le contrôle d’un clan qui se montre de plus en plus
aventureux. »
Kirk DeMicco ajoute : « Grug
a un cœur immense. C’est un père fantastique qui fait de son mieux, mais il est
totalement dépassé par l’aventure dans laquelle sa famille s’embarque. Comme si
cela n’était pas suffisant, Grug traverse la toute première crise de la
quarantaine de l’Histoire lorsqu’il réalise que le petit ami de sa fille, Guy,
en sait beaucoup plus que lui. »
L’acteur oscarisé Nicolas Cage, qui
prête sa voix à Grug, déclare : « J’ai beaucoup d’empathie pour Grug,
parce qu’il est impossible d’être père et de ne pas penser à la première
histoire d’amour de son enfant, ou au fait d’être dépassé par sa manière de
voir les choses. »
Il poursuit : « En tant que
parents, nous allons parfois trop loin, et c’est le cas de Grug. Mais il change
petit à petit, comme nous devons tous le faire à certains moments de notre vie. »
Guy est l’un des déclencheurs de ce
changement chez Grug, car il provoque en lui un sentiment de méfiance (à cause
de sa romance naissante avec Eep) et de jalousie (face à son intelligence).
Nicolas Cage commente :
« Grug se demande comment il peut rivaliser avec l’intelligence et les
idées novatrices de Guy. Grug est costaud et balourd, tandis que Guy est
athlétique, malin, charmant, et a des vues sur Eep, ce qui met naturellement
Grug mal à l’aise. Mais à la fin du film, Grug s’ouvre à un nouveau mode de
vie. Il finit par admirer Guy. »
Avant que les Croods ne fassent la
rencontre décisive de Guy, Grug doit gérer Eep,
qui tente par tous les moyens de faire sortir la famille de sa caverne pour
découvrir le monde qui les entoure. Son sentiment tenace que l’aventure et la
découverte sont aux portes de la caverne familiale se vérifie lorsque les
Croods sont propulsés dans leur aventure.
Eep a beau être une
adolescente comme on n’en a jamais vu dans un film d’animation, tout le monde
peut s’identifier à elle, jusque sur le plan physique. Avec son corps dense et
musclé, Eep est un personnage fort qui suscite l’admiration et l’inspiration,
et dont les principales qualités sont la force, la curiosité et la ténacité.
Emma Stone, sa voix
originale, déclare : « Eep ressemble beaucoup aux adolescentes
d’aujourd’hui, elle est par exemple considérablement agacée par sa famille.
Elle veut voler de ses propres ailes et explorer le monde qui l’entoure, il lui
est donc difficile de respecter les règles strictes imposées par Grug. Elle ne
comprend pas pourquoi il bloque l’entrée de la caverne avec un immense rocher
tous les soirs et isole, physiquement et psychologiquement, la famille de
l’extérieur. Lorsqu’on rencontre Eep, elle n’a jamais vu
d’étoiles ! »
Tout cela commence à changer lorsqu’un
cataclysme pousse les Croods à entreprendre un voyage inoubliable. Au cours de
cette aventure épique, Eep fait de nombreuses découvertes – elle vit notamment
ses premiers émois amoureux.
Elle rencontre enfin quelqu’un qui ne fait pas partie de sa famille : Guy.
Emma Stone commente : « Elle
aime le non-conformisme de Guy, car elle est pareille. » Lui aussi admire
la jeune fille, même si au premier abord elle est un peu « too
much », notamment lorsqu’elle le fait virevolter sur son épaule. L’actrice
commente : « On comprend facilement pourquoi elle le terrifie, du
moins au début, car elle est brutale et très forte physiquement. »
La situation est électrique
et les étincelles fusent, littéralement, lorsque Guy enseigne à Eep et son clan
le miracle du feu et des « idées ». L’émerveillement d’Eep ne
s’arrête pas à cette découverte historique, car peu après, elle éprouve
l’immense plaisir de porter des chaussures – un instant décisif qui est
peut-être à l’origine de l’éternelle fascination féminine pour les chaussures.
Emma Stone raconte : « Eep pense que ses pieds ont disparu, elle
trouve ça époustouflant. »
Les nouvelles idées de Guy
offrent de nouvelles possibilités à tous les Croods et leur font découvrir un
nouveau monde où, dit-il, « il y a plus de soleils dans le ciel qu’on ne
peut en compter, et où tout est mieux ».
Mais malgré ses connaissances
supérieures, Guy doit faire face à ses propres défis. Ryan Reynolds, qui prête
ici sa voix à un personnage d’animation pour la première fois, déclare :
« Il vit seul depuis longtemps. Contrairement aux Croods, il n’a pas de
famille, sa vie est donc pleine de rebondissements, alors que la leur est
plutôt répétitive. Son style de vie nomade lui fait faire des découvertes
quotidiennes qui l’ont obligé à évoluer.»
L’acteur poursuit :
« Guy est également obligé de se fier à son imagination, il s’est créé
tout un univers intérieur. C’est formidable pour un acteur, car on peut
exagérer autant que l’on veut. Il n’a aucune limite car il réfléchit sans cesse. »
Malgré son esprit supérieur, Guy a besoin de la
compagnie des Croods, d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe.
Avant de rencontrer Eep, son
seul compagnon et ami, un paresseux baptisé Brassé, est ce qui se rapproche le
plus d’une famille pour lui. Brassé lui sert aussi accessoirement de ceinture.
Ryan Reynolds commente : « Il est utile et à la pointe de la
mode ! ». Brassé est le premier animal de compagnie de l’Histoire, ce
qui signifie que « c’est un animal qu’on ne mange pas », explique Guy
aux Croods, qui n’avaient jusqu’alors considéré les bêtes que comme du gibier à
chasser ou un danger à fuir.
Brassé ne parle pas, mais son
expression favorite – « Ta-ta-taaaaaaa ! » – est éloquente et a
été enregistrée par Chris Sanders en personne.
Les paresseux ont également
joué un rôle majeur en coulisses.
Kirk DeMicco explique : « Tout au long des années de production, nous
avons organisé des présentations pour tenir le personnel de DreamWorks au courant
de l’évolution du projet. Nous pimentions chacune d’entre elles avec un
événement spécial, et pour la dernière, Chris et moi avons réalisé un court
métrage avec un vrai paresseux. Cela semblait complètement dingue, mais nous
avons demandé à notre fidèle assistant Daniel Chun de nous trouver un paresseux, ce qu’il a fait sans
sourciller. Le lendemain, il avait non seulement trouvé un paresseux qui avait
déjà fait du cinéma, mais il voulait également savoir s’il fallait qu’il ait
des talents particuliers. C’est dans ces moments-là qu’on réalise qu’on est à
Hollywood ! »
Tandis que les Croods découvrent les
changements majeurs qu’impliquent les nouveaux concepts de Guy, Ugga, la femme de Grug, fait son
possible pour que la famille reste unie. Catherine Keener déclare :
« Dans cette famille qui semble parfois un peu folle, c’est sans doute elle
qui a le plus la tête sur les épaules. Ugga est affectueuse, attentionnée et
c’est une super maman. Physiquement, elle est aussi robuste que Grug. »
Pourtant, Ugga s’est toujours
soumise à l’autorité de son mari dans leur couple, ou pour l’éducation des
enfants. Mais leur changement de situation provoque d’importantes évolutions
dans leur relation. Chris Sanders déclare : « À la fin du film, c’est
elle qui dit à Grug qu’il doit changer sa vision des choses. »
Catherine Keener
ajoute : « Leur mariage et leur vie de famille ne sont pas si
différents de ce que l’on vit aujourd’hui. On comprend ce qu’ils traversent.
Ils découvrent une vérité universelle : il est difficile de changer et de
laisser le passé derrière soi. Mais le nouveau monde qu’ils découvrent est
somptueux. Ils doivent littéralement sauter d’une falaise pour l’atteindre.
C’est une métaphore qui s’applique à tout le monde : il faut prendre des
risques dans la vie, et parfois se jeter dans le vide… »
Gran, l’impétueuse mère d’Ugga, est un risque à elle toute seule,
en particulier pour son beau-fils, qu’elle prend plaisir à tourmenter. Le fait
que Gran soit une vieille femme de 45 ans (souvenez-vous qu’il s’agit d’une
époque lointaine), n’a en rien diminué son irascibilité ou son instinct de
survie. Cette boule d’énergie, à qui il ne reste qu’une dent, est un membre
actif de la race humaine… qui compte 5 ou 6 spécimens.
Cloris Leachman, qui lui prête sa voix,
commente : « Gran n’est pas une vieille femme recluse. Elle est aussi
prête pour l’aventure que n’importe quel membre de la famille. »
À propos du passé du personnage, Kirk
DeMicco déclare : « Gran est si vieille qu’elle a connu l’ère glaciaire
et survécu en dévorant ses ex-maris un par un ! Elle n’a de mot gentil
pour personne, surtout pas pour Grug, mais à la fin du film, elle surprend tout
le monde par sa grande sagesse. »
Le jeune Thunk est quant à lui gentil et sensible. Il mesure 1,90 mètre pour
127 kilos… à seulement 9 ans. Clark Duke observe : « C’est un
colosse ! Thunk veut être un grand chasseur comme son père, mais il est tout
sauf doué… »
Le réalisateur Kirk DeMicco
ajoute : « Thunk
cherche sans arrêt à impressionner Grug, il veut ressembler en tout point à son
père. Il est plein d’énergie et d’entrain, mais il n’est pas du tout
adroit... »
La petite dernière, Sandy, est encore
plus énergique que son grand frère – un vrai chat sauvage. Dans un monde
dangereux plein de créatures prêtes à ne faire qu’une bouchée d’elle, Sandy
n’hésite pas à se défendre. Chris Sanders commente : « C’est une
enfant difficile à gérer mais une fille dévouée. Grug espèrerait probablement
qu’Eep lui ressemble un peu plus. »
Les artistes, concepteurs et animateurs
du film ont joué un rôle essentiel dans la création de ces personnages, mais
Kirk DeMicco, Chris Sanders, et les productrices Kristine Belson et Jane
Hartwell, s’accordent à dire que les acteurs ont fait non seulement un travail
de doublage formidable, mais qu’ils ont aussi contribué à façonner les
personnages.
Kirk DeMicco déclare :
« Chacun des acteurs a énormément apporté au film. À la fin de chaque
session de doublage, nous étions épatés par leurs trouvailles, qu’il s’agisse
d’une façon de jouer le personnage ou d’une nouvelle réplique. »
Kristine Belson se souvient :
« J’étais surprise par la capacité d’exagération de Nicolas Cage. Mais
lorsqu’on mettait sa voix sur les images, nous réalisions que ça allait
fonctionner encore mieux que ce que nous avions imaginé. »
Chris Sanders déclare :
« Ryan Reynolds est imprévisible, il se lançait parfois dans des
improvisations fabuleuses. Il a fait de Guy un personnage hautain et charmant à
la fois. »
Kirk DeMicco ajoute : « L’expressivité et la gestuelle d’Emma
Stone étaient également assez inattendues… mais plus que bienvenues ! Nous
nous sommes inspirés de ses attitudes en
studio d’enregistrement pour son personnage. »
Nicolas Cage raconte : « Les
séances d’enregistrement ont parfois pris un tour inattendu, ce qui a été
bénéfique non seulement aux acteurs, mais aussi à l’histoire. Kirk et Chris
nous ont laissés nous exprimer et expérimenter différentes choses, parfois un
peu abstraites, mais ils savaient en l’entendant ce qui fonctionnerait. Ils ne
sont pas hyper pointilleux sur les dialogues, ce qui me convient parfaitement,
parce que ça me permet d’improviser, de me les approprier. »
Les prestations vocales des acteurs s’accordent
à la façon dont les voyaient les réalisateurs : les Croods sont plus que
capables de relever les défis physiques de cette aventure pleine de surprises.
Kirk DeMicco commente : « Nous voulions que les Croods soient plus
rapides et plus robustes que n’importe quel personnage de film sur la
préhistoire. Nous voulions qu’ils soient une partie intégrante de cet univers semé
d’embûches et de merveilles, et non qu’ils aient l’air de personnages
parachutés dans un décor. Les Croods ont donc toujours l’esprit et les
connaissances sommaires des premiers hommes des cavernes, mais leurs capacités
physiques sont très développées. »
L’une des premières scènes du film,
dans laquelle les Croods chassent ce qu’ils espèrent être leur dîner, souligne
leur agilité, leur force et leur vitesse. Chris Sanders raconte :
« C’est une séquence purement physique pour que le public comprenne à quel
point les Croods sont puissants. Elle permet d’établir les règles qui régissent
le monde du film. Cette scène me fait penser à un dessin animé des Looney Tunes. »
La musique du compositeur nommé aux
Oscars Alan Silvestri, interprétée par le célèbre University of Southern
California Marching Band, que connaissent bien les générations de fans de
football de l’université de Californie du Sud, met en valeur l’action débridée et
le chaos organisé de cette séquence. Elle souligne le style guerrier de la
scène. Kirk DeMicco déclare : « Nous avons expliqué à Alan quel type
d’ambiance nous recherchions. Il fallait que la musique soit explicite. À
travers la musique et l’action, on comprend que la chasse est un jeu pour les
Croods, mais « l’équipe adverse », la proie et possible plat de
résistance de la famille, est aussi endurante que ses assaillants. »
Collaborer avec Alan Silvestri sur
l’écriture de la chanson du générique de fin, « Shine Your Way »
interprétée par Adam Young et Yuna, a été une expérience inoubliable pour les
réalisateurs. Kirk DeMicco se souvient : « Au cours des huit ans que
nous avons passés à écrire LES CROODS, nous avons connu de nombreux hauts et
quelques bas. Mais il y a une chose que je n’oublierai jamais. Nous parlions
depuis un moment de trouver la chanson du générique final, mais pour diverses
raisons, cela n’avançait pas. J’ai suggéré à Chris que nous tentions de
l’écrire avec l’aide d’Alan Silvestri. Nous nous sommes rendus chez lui à
Carmel et nous sommes mis au travail avec son collaborateur, Glen Ballard. Ça a
été une expérience incroyable. Les contraintes inhérentes à l’écriture d’une
chanson sont très différentes de celles qui dictent l’écriture d’un scénario, et
nous étions épuisés mentalement après nos sessions de travail avec Alan et Glen.
Entendre des chanteurs aussi talentueux qu’Adam et Yuna interpréter notre
chanson a été l’une des plus grandes satisfactions de ce projet. »
MÈRE NATURE À L’ÈRE
CROODÉOLITHIQUE
Si le film se concentre essentiellement sur les personnages, leurs rapports
et leurs aventures, les réalisateurs souhaitaient néanmoins que les Croods
évoluent dans un univers toujours familier malgré son caractère merveilleux et
exotique. L’équipe s’est rendue au Parc national de Zion, dans l’Utah, au cours
de la pré-production, et s’en est inspiré pour créer des décors tout à fait
terrestres bien qu’insolites par certains aspects (en particulier dans la
première partie du film).
Ryan Reynolds déclare : « On pénètre facilement dans le monde des
Croods car il n’est pas si différent du nôtre. Mais le film nous embarque
en même temps dans une aventure rythmée à couper le souffle sur fond de
paysages sublimes. C’est une véritable déferlante visuelle. C’est pourquoi on
peut aller voir et revoir LES CROODS, car on découvre quelque chose de nouveau
à chaque fois. »
En plus des nombreux défis qu’ils rencontrent au cours de leurs
aventures, l’univers des Croods est peuplé d’une multitude de créatures avec
lesquelles nos héros vont devoir composer. Au début du film, la situation des
Croods n’est pas brillante, mais au moins ils connaissent les dangers de leur
environnement. Lorsqu’ils entament leur voyage dans ce nouveau monde, ils n’ont
presque plus de repères. Ils rencontrent notamment des animaux étranges qui,
même s’ils prêtent parfois à sourire, sont autant de menaces inattendues :
·
L’Ours-Chouette
est un croisement entre un ours et une chouette. Il dort le jour et chasse la
nuit dans le canyon, terrorisant Grug et sa famille lors de leur périple épique.
·
Le Perroquivore
a le corps d’un petit tigre et une énorme tête de perroquet dont il possède
également les couleurs. C’est une créature imposante capable d’en remontrer aux
Croods.
·
Comme leur nom l’indique, les Singes Puncheurs sont des animaux vraiment… frappants. Ils sont
drôles et attachants, sauf lorsqu’ils se sentent menacés, auquel cas ils se
transforment littéralement en machines à cogner. La scène dans laquelle Grug
sert de punching-ball à ces singes aux mains géantes est plébiscitée par le
public, mais elle n’a en réalité été ajoutée que tardivement au film. Kristine
Belson raconte : « Dès les premiers jours de développement du
projet, Chris Sanders voulait absolument qu’il y ait une scène où l’on verrait
les personnages se faire boxer par des singes. Cela a pris des années avant
qu’on trouve où intégrer cette scène au film, mais l’enthousiasme de Chris a
été le plus fort et nous avons fini par créer la séquence que vous verrez à
l’écran. »
·
Curieux mélange d’un chien et d’un crocodile, le Crocochiot cache un caractère
affectueux derrière une apparence menaçante et des crocs acérés. Thunk en fait
son animal de compagnie et le baptise Douglas. Ce nom incongru est l’idée de
Clark Duke –Douglas est le prénom de son agent.
·
Les Perruchanhas
sont des animaux hybrides : mi-perruches, mi-piranhas. Ces féroces
prédateurs évoluent en bande et dévorent très rapidement tout ce qui se trouve
sur leur passage grâce à leurs redoutables dents.
·
Moitié lézards, moitié coyotes, les Lézyotes aiment prendre des bains de soleil
à l’extérieur de la caverne des Croods, mais ce sont en réalité des animaux
assez peureux.
·
Le Souriphant
est un éléphant minuscule avec les oreilles et la queue d’une souris. C’est l’une
des premières créatures que rencontrent les Croods au cours de leur périple. Si
le Souriphant semble inoffensif, attendez de l’avoir entendu se servir de son
énorme trompe...
·
Les Béliémeus
sont le résultat d’un étrange mélange entre un bélier et un émeu. Ils sont dotés
de la puissance et de la vélocité d’un joueur de rugby.
·
Reliées par leurs queues, les Gerbillobstacles sont des rongeurs qui évoluent toujours deux par
deux, comme chasseurs ou comme proies.
Kristine Belson commente :
« L’idée qui sous-tend la conception de ces créatures était le fait que
les Croods vivent à une époque où Mère Nature expérimente et tâtonne à tout va.
La Terre est en quelque sorte en train de tester la viabilité de différentes
formes de vie. Certaines évolueront pour donner les animaux que nous
connaissons aujourd’hui, d’autres vont s’éteindre. Et, comme on le voit dans le
film, c’est sans doute mieux comme ça ! »
Jane Hartwell ajoute : « Bien que certaines lois de la nature
aient été ignorées lors de la conception de ces créatures, nous souhaitions
qu’elles aient néanmoins l’air crédibles dans le contexte de leur
environnement. Nous devions faire en sorte que les créatures qui apparaissent
dans le film, aussi ridicules soient-elles, s’intègrent parfaitement à
l’univers des Croods. »
Au cours de leurs séances de doublage, les acteurs ont pu voir des
esquisses prometteuses du nouveau monde des Croods et de sa faune, mais ce
n’est pas avant d’avoir visionné la version quasi-finale du film que l’ampleur
du travail réalisé par les centaines d’artistes, de dessinateurs,
d’infographistes et de techniciens leur est apparue (en tout, 385 personnes ont
collaboré à ce film.) Ryan Reynolds commente : « Ce qui m’étonne le
plus, c’est de constater qu’avec un film d’animation, on réalise des choses qui
sont de l’ordre de l’utopie dans un film en prises de vues réelles. Les images
sont d’une telle qualité, d’un tel réalisme qu’on en oublie qu’il s’agit d’un
film d’animation. »
Grâce à Kirk DeMicco et Chris Sanders, le spectateur plonge dans
cette aventure aux côtés des Croods. Chris Sanders explique : « Nous
voulions tourner le film du point de vue des Croods, comme si nous vivions
cette aventure à leurs côtés. Les Croods découvrent un univers totalement
nouveau, et nous voulions que le public partage leurs découvertes. »
C’est pourquoi les réalisateurs ont adopté le style caméra à l’épaule,
notamment lors de la scène de course-poursuite initiale, qui donne le sentiment
que tout peut arriver à n’importe quel moment.
Chris Sanders explique : « Si un personnage part subitement
dans une certaine direction, il fallait que la caméra s’élance à sa poursuite
comme si le « caméraman » ne savait pas à l’avance où allait se
diriger le personnage. Nous avons essayé de ne pas trop anticiper leurs
mouvements. Nous ne voulions pas que l’action ait l’air chorégraphiée. »
L’ÉVOLUTION
Exactement comme les familles ont un arbre généalogique, chaque projet
de film a sa propre histoire. Celle du film LES CROODS a débuté en 2005 avec
l’écriture de l’histoire originale par Kirk DeMicco en collaboration avec John
Cleese, légende vivante du cinéma, écrivain et mythique membre des Monty
Python, puis avec Chris Sanders, qui a rejoint le projet quelque temps plus
tard. Si LES CROODS devait initialement être une comédie mettant en scène le
duo formé par Grug et Guy, au fil des années, le projet a cependant évolué vers
le genre du conte familial où interviennent toute une foule de personnages.
Kristine Belson déclare : « Le projet devait initialement
être une comédie générationnelle reposant sur un duo d’hommes des cavernes,
l’un plus jeune avec des idées nouvelles plein la tête et l’autre plus âgé et terrifié
au plus haut point par l’imagination de son ami. C’est Kirk DeMicco qui a eu
l’idée d’en faire une histoire sur une famille, et nous avons commencé à y
ajouter de nouveaux personnages que nous connaissons tous : la belle-mère,
le papa-poule surprotecteur, et la jeune adolescente rebelle. C’est dans cette
nouvelle direction que le projet a vraiment pris corps. »
Tout au long des huit années de son développement, de la production puis
de la postproduction, LES CROODS se sont installés chez DreamWorks Animation,
qui a soutenu et nourri le projet dès ses débuts et jusqu’à sa sortie en salles
dans le monde entier. Nicolas Cage déclare : « La première famille
créée par DreamWorks va offrir au public un voyage inoubliable. Les spectateurs
vont être ébahis devant l’incroyable créativité et la beauté du voyage qu’ils
effectueront en compagnie des Croods. Mais plus important encore, ils vont se
prendre d’affection pour cette famille et leur aventure, car derrière les
rires, se cachent de vrais sentiments et des émotions bien réelles. »
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