Action/Comédie/Policier/Inégal mais super duo d'actrices
Réalisé par Paul Feig
Avec Sandra Bullock, Melissa McCarthy, Demian Bichir, Thomas F. Wilson, Marlon Wayans, Michael Rapaport, Jane Curtin, John A. Baker Jr...
Long-métrage Américain
Durée : 01h57mn
Année de production : 2013
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Titre original : The Heat
Page Facebook : https://www.facebook.com/LesFlingueuses
Date de sortie sur les écrans U.S. : 28 juin 2013
Date de sortie sur nos écrans : 21 août 2013
Résumé : D'un côté il y a l’agent spécial du FBI, Sarah Ashburn, une enquêtrice rigoureuse et méthodique dont la réputation la précède tant pour son excellence que son arrogance démesurée. De l'autre l’agent de police de Boston, Shannon Mullins, reconnue pour son fort tempérament et son vocabulaire fleuri. L’une comme l’autre, n’ont jamais eu de partenaire dans le travail… ni vraiment d’amis.
Ainsi, lorsque ces deux représentantes de la loi radicalement opposées sont obligées de faire équipe pour arrêter un baron de la drogue sans pitié, elles se retrouvent à devoir lutter non seulement contre un puissant syndicat du crime, mais aussi et surtout contre l’envie de s’entretuer.
Bande annonce (VOSTFR)
Extrait (VOSTFR) - Good Cop Bad Cop
Ce que j'en ai pensé : ‘Les Flingueuses’ n’est clairement pas la comédie de l’année (et elle est malheureusement mal soutenue par son affiche française peu élégante). L’intrigue policière n’est pas originale et les personnages sont assez caricaturaux. Cela dit, c’est un buddy movie au féminin avec duo d’actrices ultra sympathique qui fonctionne parfaitement. Personnellement, j’aime beaucoup Sandra Bullock, qui interprète Sarah Ashburn et Melissa McCarthy, qui interprète Shannon Mullins.
Ce que j’adore avec Sandra Bullock c’est qu’elle réussit à avoir de la classe même en jouant les pires situations. Et Melissa McCarthy est une actrice avec une énergie folle, on a sans arrêt l’impression qu’elle fait de l’improvisation et qu’elle est indomptable ! C’est étonnant et amusant. Evidemment, étant donné que le film repose sur leurs épaules, si vous ne les appréciez pas, je ne vous conseille pas d’aller le voir. Dans le cas, contraire, sans en attendre un super film, vous serez contents de les regarder s’éclater à l’écran et vous passerez un bon moment.
C’est assez typiquement un film pour se vider la tête après une journée de boulot. Même si l’humour est assez irrégulier, certaines scènes sont vraiment drôles (celle dans le bureau du commissaire ou celle du bar par exemple).
Les deux personnages féminins sont à l’opposé (vraiment aux antipodes) ce qui est évidemment la base de la plupart des blagues du film. J’ai apprécié que Paul Feig, le réalisateur, fasse passer de l’émotion et parfois aussi un peu de tristesse dans les interactions entre les protagonistes. Cela permet de ne pas tomber dans la comédie lourdingue sans queue ni tête.
Le scénario, même sans être très original, se tient, donc l’histoire se suit bien. Certains personnages secondaires sont des acteurs connus. : le commissaire est joué par .Thomas F. Wilson.,
le frère de Shannon est joué par Michael Rapaport, la mère de Shannon est interprétée par Jane Curtin, l’assistant local de l’agent Ashburn est joué par Marlon Wayans.
Ces acteurs expérimentés donnent de l’épaisseur à des personnages assez classiques.
le frère de Shannon est joué par Michael Rapaport, la mère de Shannon est interprétée par Jane Curtin, l’assistant local de l’agent Ashburn est joué par Marlon Wayans.
Ces acteurs expérimentés donnent de l’épaisseur à des personnages assez classiques.
‘Les Flingueuses’ est un film amusant avec un peu de cœur, pour lequel il n’y a pas besoin de se remuer les méninges, avec deux actrices attachantes et drôles. Ce long métrage ne prêtant pas être autre chose que ce qu’il est, c’est-à-dire une comédie légère qui cherche à changer les idées des spectateurs. En tout cas, cela a fonctionné avec moi; mission accomplie.
NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers!)
L’agent spécial du
FBI Sarah Ashburn et l’agent de police de Boston Shannon Mullins pourraient
difficilement être plus différentes. Mais lorsqu’elles unissent leurs forces
afin d’arrêter un impitoyable baron de la drogue, elles deviennent ce que
personne n’aurait pu imaginer : des amies. Réalisé par Paul Feig, couronné aux
DGA Awards et nommé aux Emmy Awards, à qui l’on doit le succès international
MES MEILLEURES AMIES, LES FLINGUEUSES raconte comment ce drôle de duo de flics
se découvre, contre toute attente, des points communs. Interprété par l’actrice
oscarisée Sandra Bullock et l’actrice citée aux Oscars Melissa McCarthy,
récemment à l’affiche des comédies à succès MES MEILLEURES AMIES et ARNAQUE À
LA CARTE, LES FLINGUEUSES allie éclats de rire et émotions dans une comédie
policière vraiment pas comme les autres.
Espérant décrocher
une promotion, l’agent du FBI Sarah Ashburn quitte New York pour Boston afin de
travailler sur une affaire de meurtres. Mais elle va trouver sur sa route
l’énergique agent de police Shannon Mullins, qui ne voit pas d’un bon oeil que
le FBI, et en particulier cette pimbêche d’Ashburn, empiète sur ses
plates-bandes. Ashburn est bien décidée à s’approprier le dossier de Mullins,
mais cette dernière, une flic débraillée au langage fleuri avec un sacré
caractère, se révèle être une redoutable adversaire. Les deux femmes vont
découvrir au fur et à mesure qu’elles partagent bien davantage que leurs
compétences complémentaires… notamment leur statut d’inadaptées sociales. La
relation d’Ashburn et Mullins peut se comparer à la rencontre forcément pleine
d’étincelles entre une force irrésistible et un objet inébranlable… sauf
qu’ici, il est difficile de dire qui est quoi. Sarah Ashburn est ambitieuse,
compétente, futée et possède des pouvoirs de déduction et une intuition à la
Sherlock Holmes. C’est toujours elle la plus brillante, et elle n’hésite pas à s’en
vanter. Mal à l’aise en société, elle n’a pas de famille, pas de petit ami, ni
même d’amis. Son seul compagnon est… le chat de ses voisins.
Sandra Bullock
commente : « Si Ashburn est un si bon agent du FBI, c’est grâce
à sa méticulosité, son obstination et son perfectionnisme. En revanche, elle
est complètement inapte en matière d’interactions avec les autres. Elle tente
si désespérément de compenser cette défaillance qu’elle en devient imbuvable
d’arrogance au travail. Elle est respectée pour ses qualités professionnelles,
mais personne ne l’apprécie humainement car elle est incapable de travailler en
équipe. À chaque fois qu’elle ouvre la bouche, tout le monde grimace. »
Lorsque Ashburn a
besoin d’être remise à sa place, Mullins est plus qu’heureuse de s’y coller. À
propos de son personnage, Melissa McCarthy déclare : « Shannon aboie mais ne mord pas - enfin, la plupart du temps. Elle a
grandi dans les rues de Boston et ne prend pas de gants pour combattre le crime
et les criminels. Ashburn est le yin, et elle le yang. » Sarah Ashburn s’intéresse à la psychologie de ceux qu’elle interroge,
tandis que Mullins préfère leur mettre une bonne raclée. Le réalisateur, Paul
Feig, commente : « Il n’est pas surprenant
qu’Ashburn et Mullins soient initialement hostiles l’une envers l’autre, car
Ashburn veut se faire mousser en résolvant une grosse affaire et Mullins ne
veut pas se faire évincer. Elle ne se laissera pas faire. D’ailleurs, elle est
plutôt habituée à ce que ce soient les autres qui cèdent face à elle. » Ashburn est donc obligée de faire équipe avec Mullins, mais l’agent
spécial du FBI réalise que l’expérience de la rue de sa nouvelle partenaire est
en fait un atout pour résoudre leur enquête. Paul Feig explique : « En apprenant auprès de Mullins à être plus spontanée, à vivre dans
l’instant et à moins réfléchir, Ashburn sort de sa coquille, apprend à penser
différemment et devient, de fait, un meilleur agent. Dans le même temps,
Mullins apprend au contact d’Ashburn à se maîtriser davantage et à réfléchir
avant d’agir. »
C’est alors que
quelque chose de totalement inattendu se produit. Melissa McCarthy raconte : « Ça a été le sujet de beaucoup de plaisanteries entre nous, mais pour
moi, LES FLINGUEUSES est en quelque sorte une histoire d’amour. Au début, Mullins
et Ashburn se détestent, puis elles s’apprivoisent et finissent par prendre
plaisir à travailler ensemble. C’est assez touchant. Ça n’intéresserait
personne de voir deux gourdes superficielles faire n’importe quoi sans raison.
Elles font plus que se compléter : leur duo a davantage de valeur que la simple
somme de leurs compétences. Cela se place sur le plan humain, et c’est pour ça
qu’on s’attache à elles. » L’amitié naissante des deux
femmes se fonde en partie sur leur statut commun d’inadaptées sociales, mais
également sur le fait qu’elles sont très douées dans leur domaine. Le
réalisateur déclare : « J’aime beaucoup me frotter à ce
genre de personnages de femmes de caractère qui tentent de trouver leur place
dans le monde. Ashburn et Mullins se rapprochent parce qu’elles sont toutes les
deux très compétentes dans leur métier, elles ont beaucoup sacrifié à leurs
carrières et refusent de faire des compromis. »
Pour expliquer la
manière dont elle a abordé le film, Melissa McCarthy déclare : « La première fois que Sandra et moi avons discuté, nous sommes tombées
d’accord sur le fait que le film était à mourir de rire, mais que bien que nos
personnages soient imparfaits et asociaux, l’important était qu’ils restent
crédibles. Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de femmes policiers et faire
en sorte que les situations comiques, même les plus extrêmes, restent
réalistes. Nous n’avions aucune envie de faire un film sur deux folledingues,
incapables de faire leur job correctement et qui se disputent dans leur voiture
pour des broutilles. Nous interprétons un véritable agent fédéral et une vraie
policière qui ne s’apprécient pas. Cela a déjà été fait, mais je pense qu’à
chaque fois qu’il est possible de traiter intelligemment le sujet en restant
dans le domaine du plausible, le public répondra présent. »
Paul Feig commente
: « En dépit de leur drôlerie et de leur excentricité,
les personnages et les situations du film restent authentiques. Les policiers
ou les agents du FBI prêts à s’attaquer aux missions les plus difficiles sont
forcément des durs à cuire. Comme tout le monde, ils ont des défauts et des
peurs, mais au fond ils possèdent une force particulière qui leur permet
d’exercer ce métier. C’est le cas de Mullins et Ashburn. » Melissa McCarthy ajoute : « Mullins et Ashburn sont très
différentes, mais ce qui les rapproche, c’est qu’elles prennent leur travail
très au sérieux. Leurs personnalités ont peutêtre freiné leur avancement
professionnel, mais leurs aptitudes parlent d’elles-mêmes. Et ce respect mutuel
se transforme en amitié. » L’actrice poursuit : « Pour m’assurer que mon personnage soit crédible et authentique, je me
suis entraînée avec un officier de police de Boston, et je me suis rendue dans
un stand de tir. Il ne s’agissait pas tant d’apprendre à tirer que de savoir
comment manier une arme. Je voulais m’assurer d’avoir l’air d’une policière
sûre d’elle, qui a l’habitude de porter un pistolet au quotidien depuis plus de
quinze ans. Sandra avait déjà pas mal d’expérience dans ce domaine, elle a donc
tout de suite repris le coup de main Il faut que ce soit comme une seconde
nature pour être convaincant. C’est une question de mémoire musculaire : la
position de vos doigts, la façon dont vous saisissez l’arme et la direction
dans laquelle vous la pointez, tout cela doit être instinctif. »
Sandra Bullock
ajoute : « Les membres des forces de l’ordre savent
d’instinct comment manier leur arme parce qu’ils ont suivi une longue formation
et qu’ils ont énormément de respect pour les armes à feu. Cela ne s’acquiert
pas en un instant parce qu’on vous met un pistolet entre les mains sur un
tournage. Chacun a son style personnel, et il existe différents types d’armes.
Tout le monde s’est montré très respectueux pendant le tournage, personne ne
touchait à une arme avant d’être sûr que le barillet soit vide - nous comptions
les balles pour être absolument certains. Cela reste une arme à feu, et il faut
la manier avec précaution et comprendre comment ça marche. Sur un tournage,
personne ne devrait avoir une arme entre les mains avant d’avoir pris
connaissance des risques et s’être entraîné au tir dans un lieu sécurisé.
Chacun doit être conscient des dommages qu’une arme à feu peut causer. Nous
avons eu une relation très saine vis-à-vis des armes. »
Sandra Bullock et
Melissa McCarthy auraient-elles pu envisager une carrière au sein de la police
ou du FBI ? Sandra Bullock répond : « Je ne possède pas les aptitudes
nécessaires pour être flic. Les policiers, les pompiers et tous les autres
personnels en première ligne sont des êtres incroyables. Ils ont un don. Je me
mettrais en première ligne s’il le fallait, mais je doute d’avoir l’instinct
nécessaire pour en faire mon métier. » Sa partenaire ajoute : « Il s’agit d’une vocation. Il y a beaucoup de policiers dans ma famille à
Chicago, et je sais ce que cela implique. Pendant le tournage, j’ai fait mon
possible pour faire les choses correctement et avoir l’air crédible. Je ne
voulais pas qu’ils me disent : « Mais qu’est-ce que tu as fabriqué
? ». J’ai également un immense respect pour tous ceux
qui se mettent au service de la population et la protègent. »
LES FLINGUEUSES est
le premier scénario de Katie Dippold pour le cinéma. Elle est entre autres
scénariste des séries télévisées « Parks and Recreation » et « MADtv ». Le film est né de sa passion des « buddy movies » policiers. Son préféré entre
tous est DEUX FLICS À CHICAGO, la comédie d’action de 1986 réalisée par Peter Hyams, dans laquelle Billy Crystal et Gregory
Hines incarnent un tandem de flics désopilants. Katie Dippold, qui a récemment
signé un accord pour écrire la prochaine comédie de Paul Feig, déclare : « Ce genre de films m’a toujours plu. Les personnages, tout comme les
acteurs, ont l’air de beaucoup s’amuser. » L’amour de la
scénariste pour les « buddy movies » policiers est à la base d’un script qui
transcende le genre en alliant humour ravageur et émotion. Paul Feig a été
immédiatement séduit et a confié qu’il s’agissait « d’un des scénarios les plus drôles qu’il ait jamais lus ».
Sandra Bullock
déclare : « Ce scénario révolutionne le genre car il est
interprété par deux femmes. Le public va être surpris de voir ce dont nous
sommes capables ! » Lorsque Paul Feig a annoncé à Katie Dippold
qu’il allait réaliser LES FLINGUEUSES, la jeune scénariste en est restée
abasourdie. Elle se souvient : « J’ai cru qu’on me faisait une
blague. J’ai reçu un email me disant que Paul souhaitait déjeuner avec moi.
Après l’avoir lu, je suis restée médusée devant mon écran d’ordinateur durant
plusieurs minutes. Et puis je me suis dit que ça devait être une blague ! »
La productrice
Jenno Topping commente : « C’est du Katie tout craché ! Elle
est d’une humilité et d’une authenticité incroyables. » Une fois la
première version du scénario de la jeune femme au point, Paul Feig s’est immédiatement
mis en quête de ses actrices principales - une tâche grandement facilitée par
l’image bien précise qu’il s’était fait de sa « dream team » à la lecture du scénario. Il raconte : « J’ai toujours admiré Sandra Bullock, et en lisant ça a fait tilt : Sarah
Ashburn, c’était Sandra. Le personnage me faisait penser à elle. Sandra est
aussi drôle dans ses films qu’elle l’est dans la vie. Elle est sûre d’elle et
très cool, mais elle analyse également tout au point que ça en devient comique.
Je trouve ça génial. Et le personnage d’Ashburn m’a fait la même impression. » Katie Dippold commente : « Sandra apporte une certaine
douceur à ce personnage qui aurait pu être assez désagréable. Elle incarne avec
une grande justesse le côté « première de la classe » d’Ashburn, elle est
hilarante. »
Melissa McCarthy ajoute : « Sandra est sensationnelle, elle est drôle et
bizarre à la fois. Nous sommes tout à fait en phase. » Il n’aura pas fallu grand-chose
pour convaincre Sandra Bullock d’accepter le rôle. Grande fan de MES MEILLEURES
AMIES, elle avait très envie de travailler sous la direction de Paul Feig. Elle
explique : « J’ai vécu un moment rare quand j’ai vu MES
MEILLEURES AMIES : ce film m’a donné très envie de travailler avec Paul.
J’étais certaine de m’améliorer à son contact, et je savais qu’il ferait des
FLINGUEUSES un film mémorable. » Elle ajoute : « Paul tient à raconter des histoires sur les femmes sans en faire des «
histoires de femmes ». Sa liberté de ton donne lieu à des films très drôles.
Les femmes jurent ! Moi-même, j’ai un langage de charretier, je vous assure !
Les gens pensent que les femmes ne sont pas comme ça, mais bien sûr que si !
Elles sont comme ça. Elles sont comme ça tout le temps. »
Pour trouver sa Shannon Mullins,
le metteur en scène s’est tourné vers Melissa McCarthy, qu’il avait révélée
dans MES MEILLEURES AMIES. Il commente : « Sur MES MEILLEURES AMIES, Melissa est devenu mon héroïne, c’est pourquoi
dès la 15e page du scénario des FLINGUEUSES, l’idée de faire appel à elle s’est
imposée à moi. Le script, qui était déjà hilarant, l’est devenu dix fois plus
lorsque j’ai commencé à imaginer Melissa dans le rôle. » Le réalisateur poursuit : « Melissa s’implique à cent pour cent dans ses rôles, c’en est
impressionnant. Il est difficile d’imaginer que c’est elle à l’intérieur de ce
personnage. »
L’actrice était quant à elle
ravie de retravailler sous la houlette du réalisateur de MES MEILLEURES AMIES.
Elle déclare : « Paul aime les femmes, il les
trouve drôlissimes. Parfois, en regardant un film, je me demande si le
réalisateur connaît vraiment les femmes. Il y a de cela plusieurs années, on
avait coutume de dire que les femmes n’étaient pas drôles, et je me souviens
m’être demandé dans quel monde vivaient ces gens ! Paul est intelligent et très
drôle. Il est ouvert et aime le travail d’équipe, je ne crois pas qu’il existe
de meilleures conditions pour faire un film que celles qu’il instaure sur le
plateau. »
Sandra Bullock reprend : « Pour raconter une histoire du
début à la fin, il faut nécessairement qu’elle soit bien structurée et qu’elle
repose sur un bon scénario. Katie Dippold a écrit une histoire qui nous a
enthousiasmées Melissa et moi. Nous pouvions nous représenter très clairement
les personnages. Comme le dit Melissa, lorsqu’on commence à triturer le
personnage, c’est qu’on tient quelque chose. Si le scénario nous enthousiasme,
qu’on n’a jamais rien lu de tel, c’est encore mieux. D’autre part, pour moi,
l’improvisation, et par extension tout l’univers du stand-up, constitue un
genre comiquetrès différent, qui en dépit de sa forme plus libre, nécessite le
cadre d’une histoire. Le tournage des FLINGUEUSES a été la rencontre de ces
deux univers avec l’appui d’un scénario remarquable. » Melissa McCarthy
ajoute : « Nous avons en effet eu une certaine marge de
manoeuvre. La manière dont j’ai toujours travaillé, qui est celle que nous
avons adoptée sur ce film, consiste à improviser très souvent, mais par petites
touches. Les règles sont les suivantes : ne jamais se détourner du script pour faire
prendre à l’histoire une direction différente, et ne jamais aller dans l’excès.
On peut aborder le personnage avec un vrai point de vue, mais si on va trop
loin, alors on ne maîtrise plus rien. »
L’alchimie entre
les deux actrices principales a été évidente dès la première lecture. Sandra
Bullock se souvient : « À notre première lecture commune,
Melissa et moi avions les mêmes expressions au même moment. Nous avons des
styles très différents mais qui s’accordent à merveille. Nous nous sommes
retrouvées sur bien des points, je ne pensais pas vivre quelque chose d’aussi
fort. » Elle ajoute : « Nous nous sommes tellement bien entendues qu’aujourd’hui je la considère
comme ma soeur. Il est plutôt rare que des acteurs qui ne se connaissent pas se
découvrent une telle alchimie et développent une relation comme la nôtre. C’est
quelque chose d’inexplicable qui dépasse le cadre du scénario. » Melissa McCarthy déclare : « Sandra et moi nous sommes
trouvées cinématographiquement ! »
L’incroyable et
immédiate dynamique du duo a entraîné quelques légers changements dans le
scénario. Paul Feig commente : « À la fin de cette première
lecture, il était indéniable que Sandra et Melissa habitaient ces personnages.
Il ne tenait qu’à Katie Dippold et moi d’intégrer cette magie au scénario et de
laisser ces deux femmes prendre leur envol. » Katie Dippold a
assisté au tournage des FLINGUEUSES, imaginant des répliques alternatives et
affinant par touches les personnages. Le réalisateur commente : « Je suis toujours favorable à l’improvisation, mais pour cela il faut
avoir un scénario solide comme point de départ. » Pour la
scénariste, ce processus a été libérateur. Elle explique : « Sandra et Melissa se sont approprié leurs répliques et les ont rendues
plus drôles que tout ce que j’avais pu imaginer. »Ce fut notamment
le cas lors d’une diatribe de Mullins à l’encontre de son commissaire (incarné
par Tom Wilson), qu’elle accuse de manquer de courage lorsque celui-ci refuse
de retirer le dossier à Ashburn à sa demande. Katie Dippold raconte : « Melissa est partie d’une seule ligne de dialogue dans le scénario : « Quelqu’un a-t-il vu les couilles du commissaire ? » , qu’elle a transformée en un monologue extraordinaire. »
Melissa McCarthy
déclare en riant : « J’ai passé les deux mois du
tournage à tabasser des gens, c’était très cathartique ! » La cible préférée de Mullins est Rojas, un dealer et proxénète à la
petite semaine incarné par le phénomène YouTube Spoken Reasons (alias John A.
Baker Jr.). Au début du film, la policière lance une pastèque sur l’escroc
alors que celui-ci tente de s’échapper. Cette arrestation unique en son genre
est révélatrice de la détermination et de la présence d’esprit de Mullins… mais
aussi de l’humour délirant du film. Spoken Reasons, toujours incrédule, déclare
: « Sérieusement, qui se sert d’une pastèque pour
arrêter quelqu’un ? » Cependant, être stoppé net en
pleine course par une pastèque volante constitue seulement le début des ennuis
de Rojas avec Mullins, puis avec Ashburn. Pour lui tirer les vers du nez, nos
deux acolytes utilisent une méthode très… personnelle : elles le suspendent par
les pieds depuis un balcon. Le fait d’être véritablement suspendu par un simple
câble depuis le troisième étage d’un immeuble a évidemment eu une influence sur
la prestation du jeune homme. Paul Feig a apprécié que l’acteur accepte de se
prêter au jeu sans recourir à un fond vert ou des images de synthèse. Il
commente : « Il n’avait jamais fait de cinéma, mais j’ai été
impressionné par son désir de rendre la scène aussi authentique que possible.
Je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui, se trouvant devant une caméra pour
la première fois, fasse preuve de tant de professionnalisme. »
Les scènes dans
lesquelles les criminels sont martyrisés par le tandem ne représentent qu’une
partie du comique physique du film. Celui-ci s’exprime également dans la scène
où Ashburn et Mullins se rapprochent à grand renfort d’alcool et enflamment la
piste de danse d’un bar de Boston.Melissa McCarthy commente : « Oui, oui, nous avions soigneusement chorégraphié la scène, enfin...
pendant trois secondes et demie ! » Sandra Bullock ajoute : « Il est impossible de chorégraphier une scène pareille, car elle doit
avoir l’air aussi ridicule et impromptue que possible. » Si l’improvisation a nourri les scènes comiques du film, elle a
également permis aux acteurs de créer des liens, tant devant la caméra qu’en
dehors du tournage. Sandra Bullock déclare : « J’ai adoré travailler avec Melissa. L’improvisation est une seconde
nature chez elle. Paul et la majorité des acteurs du film sont également issus
de cet univers. Toutes les comédies dans lesquelles j’ai joué étaient toujours
très contrôlées, très cadrées. Le scénario était quasi immuable, il fallait
obtenir l’aval de 27 personnes différentes, ainsi que du studio, avant de
pouvoir changer la moindre réplique. J’ai toujours voulu m’essayer à
l’improvisation, que j’utilise dans la vie de manière assez libre, mais je
n’avais jamais vraiment eu l’opportunité de le faire sur un film. » Elle poursuit : « À mon arrivée sur le tournage des
FLINGUEUSES, j’ai mis un moment à réaliser que j’avais le droit d’improviser.
Ça a été libérateur. Lorsqu’on est immergé dans une telle atmosphère, on s’en
imprègne et on cherche à s’améliorer. Observer mes partenaires au travail a été
passionnant et source d’inspiration, mais c’était parfois également intimidant.
»
Melissa McCarthy
commente : « Sandra est étonnamment douée en improvisation.
J’en fais depuis quinze ou vingt ans, mais elle, elle débarque en disant
qu’elle n’en a jamais fait de sa vie, et elle est juste formidable ! Tous les
membres de l’équipe qui font ça depuis des lustres étaient dégoûtés, moi y
compris. Elle possède un vrai don naturel. » À propos des
talents comiques de sa partenaire, Sandra Bullock déclare : « Melissa a un style incroyable, jusque dans sa façon de danser ! Dès que
je l’ai vue faire, j’ai su que nous allions très vite devenir amies. Nous ne
nous étions pas du tout entraînées pour cette scène. » Melissa McCarthy
commente : « Nous avons pris le parti de ne rien répéter et
d’être aussi mauvaises que possible. Le pauvre Paul a tourné le dos une seconde
et nous a retrouvées avec du scotch sur le visage ! Il était un peu surpris. Le
tournage de cette scène a été complètement déjanté. Nous nous sommes beaucoup
amusées et n’avons pas lésiné sur le scotch !C’est une des scènes les plus
drôles, et ça a été un grand moment ! »
Sandra Bullock
déclare : « Nous avons pris beaucoup de plaisir à partir en
vrille. Dans le scénario, il était indiqué que nos personnages se soulent et
dansent, rien de plus. Ce que l’on trouve drôle en lisant le scénario n’est pas
nécessairement ce qui est le plus amusant à jouer. Parfois, Melissa et moi
trouvions des trucs stupides très drôles alors que ce n’était pas du tout le
cas de l’équipe. Nous étions mortes de rire, et eux se disaient que nous étions
en train de gâcher une demi-journée de tournage à cause d’une blague stupide.
On n’arrêtait pas de dire qu’on était désolées, on essayait vraiment de se
ressaisir, mais eux savaient bien que nous allions devoir travailler jusqu’à
minuit parce qu’on n’arrêtait plus de rigoler. »
Toujours prête à
l’action sous toutes ses formes, Mullins arbore un look à michemin entre une
danseuse de hip hop et Patti Smith, systématiquement agrémenté d’une veste très
fonctionnelle (« pour ranger des trucs » dixit Paul Feig). La très performante Ashburn, plutôt coincée, porte
quant à elle un tailleur strict... et une gaine, ce qui laisse Mullins
perplexe. Lorsque Ashburn explique à Mullins, qui ne connaît rien à la mode, le
rôle de maintien de ce sous-vêtement, celle-ci, choquée, s’exclame : « Mais pourquoi, y-a des trucs qui vont sortir de vos sous-vêtements ? »
Sa relation
conflictuelle avec Ashburn est cependant loin d’être l’unique problème de Mullins,
qui doit également gérer sa famille déjantée. Après avoir arrêté son propre
frère (incarné par Michael Rapaport) pour trafic de drogue, Mullins est exclue
par les autres membres de son clan : sa mère, son père, ses quatre frères, et
pour faire bonne mesure, les petites amies de ces derniers. Paul Feig commente
: « Mullins a arrêté son frère et l’a jeté en prison
dans son propre intérêt, afin de le désintoxiquer de force. Mais aux yeux du
reste de sa famille, il s’agit d’un acte impardonnable, ils la considèrent
comme une traîtresse. C’est une famille très soudée, mais leur façon de montrer
qu’ils s’aiment est assez particulière ! »
Dans ce contexte,
imaginez un peu ce qui se passe lorsque Mullins invite Ashburn à se joindre à
elle pour un dîner familial au menu duquel figurent des nuggets de poulet, des
haricots verts et un plateau de charcuterie. Les termes « annihilation » et «
éviscération » ne suffisent pas à décrire ce que traverse Ashburn avant même de
s’asseoir.Melissa McCarthy raconte : « C’est un bain de sang verbal. Rencontrer la famille Mullins, c’est un
peu comme pénétrer dans l’antre du diable de Tasmanie. Vous n’avez pas d’autre
choix que de souffrir les affronts. On ne peut rien dire, seulement réagir. Il
ne faut jamais répondre, sinon ils vous écrabouillent en une seconde. »
Sandra Bullock
poursuit : « Les acteurs qui incarnent la famille Mullins sont
des génies, des vrais ! On aurait pu faire un film sur chacun d’entre eux. » Le comique Bill Burr, qui incarne Mark, le frère de Shannon, raconte :
« Nous nous liguons tous contre Ashburn, et ça va
vraiment loin. C’était une sorte de concours de celui qui dirait le truc le
plus grossier à Sandra. » Peter, autre frère de Mullins,
est interprété par Joey McIntyre (membre du groupe New Kids on the Block), tandis que Nate Corddry joue Nate, le petit dernier. Jane Curtin, pilier de l’émission «
Saturday Night Live », et Michael Tucci incarnent quant à eux les parents de
cette tribu déjantée. Jessica Chaffin et Jamie Denbo sont les fiancées des garçons.
La plupart des acteurs sont véritablement originaires de Boston, ce qui rend la
scène d’autant plus drôle et d’autant plus authentique. Le réalisateur explique
: « Leur accent et leur attitude apportent un bonus à
la séquence. »
La capacité de ces
acteurs à incarner ces personnages démontre également le talent particulier de
Paul Feig pour choisir ses interprètes. La productrice Jenno Topping commente :
« Paul choisit ses acteurs à l’instinct, mais également
en faisant appel à sa mémoire. Il aime tellement la comédie qu’il suit tout :
films, spectacles de stand-up, programmes télévisés… et sait qui sont les
meilleurs comiques du moment. Il est constamment en quête de nouveaux talents. »
Demián Bichir, qui
incarne le supérieur d’Ashburn, le capitaine Hale, et Marlon Wayans, qui
endosse le rôle de Levy, un agent du FBI, viennent compléter la distribution
des FLINGUEUSES. Demián Bichir, récemment cité aux Oscars pour son rôle dans A
BETTER LIFE et prochainement au générique de la série dramatique « The Bridge »
sur FX, a pris beaucoup de plaisir à donner la réplique à Sandra Bullock. Il
confie : « Ashburn rend Hale dingue, mais je pense également qu’il l’apprécie.
»
À propos de son
personnage, Marlon Wayans, que l’on a notamment pu voir dans SCARY MOVIE, déclare
: « L’agent Levy a un faible pour Ashburn ! Elle n’est pas facile à approcher,
mais s’il y a bien quelqu’un à la hauteur de la tâche, c’est Levy. »
La ville de Boston
joue également un rôle central dans le film. Le chef décorateur Jefferson Sage
commente : « Tous les décors que nous avons utilisés pendant le
tournage, comme le vieux bâtiment du Boston Herald et un commissariat
désaffecté, racontent une histoire à propos de la ville. Il s’agit de très
beaux édifices. ».
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