Back to the future
Les informations ci-dessous, sur le nouveau film de Tim Burton, viennent directement de Warnerbros:
« Dark Shadows » est un soap opéra qui démarra le 27 juin 1966 sur la chaine ABC. Initialement présenté comme une romance gothique dont les intrigues mélodramatiques se déroulent dans le Maine, auprès de la famille Collins, le feuilleton plonge rapidement dans le surnaturel. 9 mois après le lancement, le créateur Dan Curtis introduit un nouveau personnage: Barnabas Collins, vampire libéré par mégarde de son cercueil et qui se présente comme un cousin éloigné de la famille. Interprété par Jonathan Frid, ce personnage solitaire et frappé d’une malédiction va devenir la coqueluche des jeunes américains. Mois après mois, le soap s’enrichit de nouveaux personnages, tel Angélique la sorcière (Lara Parker) et Quentin Collins (David Selby), un fantôme loup-garou. Au fil des années, le soap proposa des voyages dans le passé, ou chaque acteurs tenait le rôle de son propre ancêtre, des plongées dans des mondes parallèle, des malédictions et même une visite en Enfer !
Le feuilleton pris fin en avril 1971 et totalise 1.225 épisodes d’une demi-heure. Il était diffusé quotidiennement à 16h et chaque épisode était tourné en une demi-journée, en vidéo, en studio et dans les conditions du direct. En 1968, le soap cumulait une audience de 16 millions de téléspectateurs.
En plein succès, deux long métrages furent tournés pour le cinéma : « House of Dark Shadows » en 1970 et « Night of Dark Shadows » en 1971, tout deux avec les comédiens du soap. Une série de prime-time fut aussi produite en 1991, avec Ben Cross dans le rôle de Barnabas. Un pilot fut aussi tourné en 2004 pour la chaine WB, mais il resta sans suite.
Dark Shadows est le seul soap opéra américain dont tous les épisodes sont rediffusés et édités en DVD. Il a généré des conventions, des livres ainsi que de nouvelles histoires racontés en CD, avec les voix des comédiens d’origine.
Quand il était tout petit, Johnny Depp se précipitait chez lui dès la sortie de l'école pour ne surtout pas rater sa série télé préférée, DARK SHADOWS, et tout savoir des formidables exploits du mystérieux vampire Barnabas Collins.
"Je crois bien que mes parents m'ont filmé à l'âge de 5 ou 6 ans, devant un poster de Barnabas Collins", raconte l'acteur. "J'adorais cette série. Je rentrais à la maison en courant après les cours pour être là à 15h30 et regarder cette géniale série sur les vampires. C'était un feuilleton gothique qui parlait de vampires, de loups-garous et de voyage dans le temps, et de tas d'histoires délirantes du même genre, et qui passait en plein milieu de l'après-midi, juste après LA FORCE DU DESTIN et ALLIANCES & TRAHISONS".
Quelques décennies plus tard, Johnny Depp, aujourd'hui l'un des comédiens les plus respectés de sa génération, se retrouve à échanger des idées avec son ami et mentor Tim Burton. Alors qu'ils étaient encore sur le plateau de SWEENEY TODD, LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET, en 2007, Depp suggéra au réalisateur de tourner ensemble un film de vampire. "C'était avant la vogue TWILIGHT", précise-t-il. "Je lui ai demandé s'il se souvenait de la série DARK SHADOWS, et Tim la connaissait aussi bien que moi et m'a dit que c'était une idée formidable. Puis, de fil en aiguille, je me suis retrouvé sur ces décors extraordinaires. Pour moi, c'est comme un rêve devenu réalité".
Ces décors, construits dans les studios de Pinewood, dans les environs de Londres, sont effectivement magnifiques et créent une atmosphère fascinante qui rappelle l'univers de la série, tout en étant d'une envergure et d'une originalité inédites.
C'est la huitième fois que Depp tourne avec Tim Burton, qui a récemment signé une relecture d'ALICE AU PAYS DES MERVEILLES, d'après l'œuvre de Lewis Caroll. Burton se souvient de cette série qui l'a marqué quand il était enfant. "J'adorais le ton de DARK SHADOWS", confie-t-il. "Il y avait un rythme et une musicalité particulières que les comédiens respectaient parfaitement. Même si, au fond, il s'agissait d'un feuilleton, il était imprégné d'une tonalité surnaturelle qui le distinguait des autres. C'était comme un étrange cauchemar télévisé qui rythmait nos après-midis. C'était vraiment un programme unique en son genre".
La série était tournée dans les conditions du direct et diffusée tous les jours entre 1966 et 1971. Son principal atout était Barnabas Collins, vampire âgé de 200 ans. "Il y a des caractéristiques le concernant qui sont assez mémorables", indique le cinéaste. "Comme son étrange coiffure, sa voix et ses dialogues romantiques et d'inspiration shakespearienne. Ce qui le rendait intéressant, c'est qu'il s'agissait d'un vampire qui n'aimait pas franchement sa condition, tout comme plusieurs personnages campés par Vincent Price sont des créatures torturées".
Pour Burton, seul Depp était à même d'interpréter un personnage aussi romantique et tortueux que Barnabas. Le metteur en scène le dépeint comme "un acteur à la Lon Chaney ou à la Boris Karloff, davantage que comme une star". Il poursuit : "Il suivait tous les épisodes de DARK SHADOWS quand il était petit, et il s'est rapidement passionné pour le projet auquel il voulait absolument participer. Et comme Johnny s'investit totalement dans les personnages qu'il interprète, j'avais très envie de voir ce que cela allait donner".
D'entrée de jeu, leur objectif était donc de rester fidèle à l'esprit de la série créée par Dan Curtis, tout en réalisant une œuvre à l'esthétique contemporaine. Le producteur Richard D. Zanuck, qui collabore avec Burton pour la sixième fois, s'est montré très sensible au point de vue original du réalisateur sur l'univers de DARK SHADOWS : "Sa vision est empreinte d'humour et de compassion, et même si c'est assez sanguinolent, ce n'est pas franchement un film de vampire classique", dit-il. "Il y a des personnages excentriques qui évoluent dans un univers décalé et déjanté qui ressemble beaucoup à Tim Burton. Je sais que cela peut paraître cliché et démagogue, mais chacun peut trouver son compte dans ce film. En effet, il mêle des scènes spectaculaires et baroques à des moments poignants, romantiques et tragiques, sans même parler de séquences terrifiantes et d'autres témoignant d'un humour inattendu".
"Quand j'ai lu le scénario, j'ai compris qu'on n'allait pas s'ennuyer", affirme le producteur oscarisé Graham King. "Mais c'était sans compter avec la mise en scène féerique de Tim Burton et ses comédiens exceptionnels. Tim a tenu à rester fidèle à la série car nous sommes tous conscients qu'il y a beaucoup de fans de DARK SHADOWS qui veillent au grain. Le film est tout aussi original que la série l'était à l'époque, mais il est résolument conçu pour le spectateur d'aujourd'hui. Il a été réalisé comme un long métrage de grande envergure et il est extrêmement drôle".
David Kennedy, qui compte parmi les producteurs du film, a notamment produit la série grâce à laquelle les téléspectateurs ont découvert un vampire à la fois séduisant et sympathique : "On n'avait encore jamais vu de vampire sur le petit écran avant Barnabas Collins", souligne-t-il. "Ce qui le distingue, c'est qu'il n'aime pas sa condition, même s'il sait qu'il est condamné à être vampire pour l'éternité, et c'est ce qui le rend particulièrement attachant. Ce que j'ai adoré dans le film, c'est que Tim est resté d'une grande fidélité aux personnages, tout en offrant un relecture originale de la série".
Si DARK SHADOWS n'est bien évidemment pas un film de vampire classique, il comporte des séquences terrifiantes et d'autres drôles et émouvantes. "Seth a su introduire de l'humour dans le scénario", précise Kennedy. "La série, elle aussi, faisait preuve d'humour, mais Dan nous encourageait toujours à ce qu'il y en ait davantage".
Agé de 36 ans, Seth Grahame-Smith est, bien entendu, trop jeune pour avoir vu la série quand elle était diffusée à la télévision, mais sa mère en suivait tous les épisodes et le scénariste s'est largement documenté avant de se mettre à écrire. "Il y a énormément de fans qui ont suivi la série à l'époque, et j'ai donc fait en sorte de connaître les lieux, les personnages et les intrigues secondaires sur le bout des doigts avant de m'atteler à l'écriture", dit-il. "DARK SHADOWS était une série audacieuse et gothique. Elle s'inspirait de l'univers d'Edgar Allen Poe pour bâtir des intrigues de feuilleton. Cette série comporte 1200 épisodes et parlait de vampires, de loups-garous, de voyage à travers le temps, de pirates et de crimes. C'était fascinant et visionnaire".
Le film débute au XVIIIème siècle, dans la petite ville portuaire de Collinsport, dans le Maine : le nom lui a été légué par les Collins, originaires de Liverpool en Angleterre, qui s'est installée là et y a fait fortune grâce à leur conserverie. La famille habite à Collinwood Manor, imposante demeure qui surplombe la ville.
"Ils ont la belle vie", indique Grahame-Smith. "Ils sont riches, ils vivent dans une magnifique demeure et ils ont même des domestiques, dont Angélique, jeune femme qui s'éprend de Barnabas". Le scénariste précise : "Mais Barnabas est un séducteur extrêmement égocentré qui ne pense qu'à lui. Et Angélique se met très en colère lorsqu'il la répudie".
Car ce que Barnabas ignore, c'est qu'Angélique est une sorcière qui n'hésite pas à jeter une malédiction sur lui, détruisant du même coup Josette, la femme de sa vie, et le transformant en vampire. Pire encore, elle l'enterre vivant dans un cercueil d'acier, où il restera enfermé pendant deux siècles.
"Tim n'arrêtait pas de me demander : 'Et si un terrible conflit opposait cet homme et cette femme, qui ont tous deux des pouvoirs surnaturels, pendant 200 ans?'", raconte le scénariste. "Et c'est cette formidable tension qui se cristallise vers la fin du film – une tension sexuelle, mais aussi physique et financière – car ces deux personnages se vouent une haine profonde. Il ne faut pas oublier qu'elle a quand même enfermé Barnabas dans un cercueil pendant deux siècles !"
Angélique est interprétée par Eva Green, avec qui Graham King avait travaillé sur la série camelot. "Elle incarne le personnage maléfique", indique-t-il. "Elle veut Barnabas pour elle à tout prix, et elle a le pouvoir d'y parvenir. C'était donc un rôle formidable pour Eva, et elle est merveilleuse".
En 1972, Barnabas se retrouve projeté dans un monde qui a totalement changé, et qui est à la fois terrifiant et exaltant. "Il erre à travers une ville qu'il ne reconnaît plus et se retrouve à une époque qu'il ne connaît pas", reprend le scénariste. "Quand il revient au manoir, il est bouleversé de voir que la propriété familiale est totalement délabrée et que la conserverie n'existe plus".
Les Collins des années 70 se composent de personnages attachants et excentriques, comme la chef de famille Elizabeth Collins Stoddard qu'interprète Michelle Pfeiffer, elle-même fan de la série DARK SHADOWS. "J'ai travaillé avec Michelle sur BATMAN, LE DÉFI, où elle campait Catwoman, ce qui reste l'un de mes meilleurs souvenirs de collaboration avec un comédien", souligne le metteur en scène. "Mais je ne lui avais pas reparlé depuis longtemps, et un jour, elle m'a appelé à l'improviste pour me dire qu'elle avait cru entendre que j'allais peut-être réaliser DARK SHADOWS. J'ai eu beaucoup de chance qu'elle ait envie de participer au film car elle était vraiment fan de la série. D'ailleurs, elle la regardait tous les matins au moment du maquillage et me disait, 'Regarde cette scène. Tu te souviens de celle-là ?'"
Elizabeth a demandé au docteur Hoffman, psychiatre (Helena Bonham Carter), de venir s'installer au manoir pour aider sa famille à travailler sur ses – nombreux – problèmes. À Collinwood Manor vivent également le frère d'Elizabeth, Roger Collins (Johnny Lee Miller), le fils précoce de ce dernier, David Collins (Gulliver McGrath), âgé de 10 ans, et la fille d'Elizabeth, Carolyn Stoddard (Chloë Grace Moretz), en pleine crise d'adolescence, qui a du mal à trouver sa place dans le monde. Signalons encore la présence du gardien Willie Loomis (Jackie Earle Haley) et de la nouvelle nurse de David, Victoria Winters (Bella Heathcote). Quant à l'acteur de légende Christopher Lee, il incarne un pêcheur.
"Le scénario de Seth est tellement brillant qu'on pouvait imaginer, dès la lecture, quel genre d'acteurs allait correspondre aux personnages", souligne Zanuck. "C'est sans doute le meilleur casting de ma carrière, et je pense que Tim partage ce sentiment. Tous ces acteurs viennent d'horizons différents, ils sont très drôles et très séduisants".
"Le film culmine vers une sorte de paroxysme où toute la famille unit ses forces pour se protéger de cette sorcière qui est devenue folle", explique le scénariste. "Cette histoire parle surtout de l'importance des liens familiaux. La première réplique est 'Le sang est plus épais que l'eau', ce qui donne le ton des séquences à venir, comme lorsque Barnabas revient dans son manoir, ou qu'il rénove la conserverie et qu'il tente de rétablir l'unité au sein de sa famille".
Plusieurs comédiens de la série font ici des apparitions, comme Jonathan Frid (qui campait Barnabas Collins sur le petit écran), Lara Parker (Angelique), Kathryn Leigh Scott (qui tenait plusieurs rôles) et David Selby (Quentin Collins).
"C'était une vraie bouffée de nostalgie pour tous ces acteurs de tourner cette nouvelle version de DARK SHADOWS", souligne Zanuck. "C'est formidable qu'ils aient accepté d'y participer et, bien entendu, ce film est, à plusieurs égards, un hommage à leur travail pour la télévision".
"Nous avons cherché à respecter la série car nous savons qu'elle compte beaucoup de fans passionnés", affirme Grahame-Smith. "Quand on s'attelle à un tel projet, il faut prendre l'avis des fans en considération".
Dans les studios de Pinewood, l'équipe de tournage a investi six plateaux et construit une réplique d'un petit village de pêcheurs du Maine, en 1972. Collinsport, qui frappe par son authenticité, s'inspire d'un port maritime américain et témoigne de la magie du cinéma: voilà un petit coin typiquement américain reconstitué en Angleterre !
Les décors du film ont été bâtis autour du lac miniature de Pinewood, sur le plateau baptisé le "Paddock". Comme l'explique le chef-décorateur Rick Heinrichs, il aura fallu 300 ouvriers et 22 semaines de travail pour construire les décors sur un terrain de 90 m sur 120 m. "C'est pour cela que j'aime autant mon métier", déclare Heinrichs. "Nous sommes à 4m50 au-dessus du sol sur un plateau de Pinewood, et on a l'impression d'être projeté dans un autre lieu et à une autre époque".
Au départ, Collinsport était un parking jouxtant le Paddock, d'une surface 32 m de large sur 60 m de long. Il dispose d'un écran bleu géant (73 m x 18 m) au fond que la production a pu utiliser pour augmenter la profondeur de champ en infographie.
"On me demande souvent pourquoi on ne fait pas tout en infographie", reprend le chef-décorateur. "Et je réponds alors qu'avec de véritables accessoires, de véritables constructions, bateaux et voitures, le réalisateur et les comédiens ont le sentiment d'être plongés dans le décor et l'époque du film. On pourrait dire que nos décors illustrent une manière de faire du cinéma à l'ancienne".
Au-dessus du parking, l'équipe technique a construit un enchevêtrement d'échafaudages recouverts de traverses (de longues poutres de bois aggloméré), et de deux épaisseurs de contreplaqué. Puis, ils ont coulé du béton et du goudron pour créer les routes qui mènent à la ville.
Deux conserveries – où les poissons et autres crustacés pêchés sur place sont mis en boîte – se trouvent de part et d'autre du port : elles dominent la ville et incarnent la guerre entre les Collins et Angélique. Dans la rue, on passe devant le Blue Whale Bar, un cinéma – qui passe ORANGE MÉCANIQUE de Stanley Kubrick –, plusieurs boutiques, l'Angel Bay Garage et un petit hôtel. Des casiers à homard et des filets de pêche sont entreposés sur la jetée, et cinq chalutiers sont amarrés. Le département artistique a garé plusieurs voitures d'époque le long de la route, dont une Plymouth jaune canari et un minibus Ford.
Le soin apporté au moindre détail est tel que l'on comprend pourquoi la production a souhaité reconstituer Collinsport en studio plutôt que de tenter de trouver une ville qui lui ressemble. "Il y avait énormément d'éléments bien spécifiques à notre petit village de pêcheurs", reprend Heinrichs. "Il fallait qu'on représente visuellement la rivalité entre les deux conserveries, qu'on reconstitue l'époque et qu'on puisse régler des explosions en toute sécurité. Quand on tourne en décors naturels, on doit faire face à tout un tas de problèmes d'ordre pratique – les horaires des marées, le tournage de nuit – si bien que cela valait la peine de travailler en studio".
Collinswood Manor est un personnage à part entière qui évolue au cours de l'histoire. "Après avoir travaillé sur fonds verts pour mon précédent film, c'était agréable de tourner en décors en dur, et comme on ne s'est pas beaucoup reposé sur les effets spéciaux, l'environnement était crucial", signale Burton. "Je pense que cela a permis aux comédiens de trouver le ton juste. Le fait d'être sur un décor en dur et de voir les matières et les tissus utilisés pour les différentes pièces du manoir les a beaucoup aidés".
Chef-décorateur chevronné, Heinrichs a remporté l'Oscar pour 'Sleepy Hollow, La légende du cavalier sans tête' de Tim Burton, et a été deux fois cité au même prix pour 'Pirates des Caraïbes : le secret du coffre maudit' et 'Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire'. Mais, comme il le confie lui-même, "c'est sans doute Dark Shadows qui m'aura donné le plus de fil à retordre! Par chance, j'ai travaillé avec une équipe de gens extrêmement doués qui ont fait du très beau boulot. Du coup, c'était un vrai défi à relever, mais c'est ce qui explique que j'aime autant mon métier. On ressent une grande pression sur les épaules, et aussi beaucoup de plaisir".
Depuis que les vampires ont investi les légendes et le folklore populaire, ils sont une éternelle source de fascination – que tente d'expliquer Seth Grahame-Smith. "Nous sommes mortels et nous avons tous, d'une manière ou d'une autre, peur de la mort", dit-il. "Ce qui séduit autant chez les vampires, c'est qu'ils n'ont pas à redouter la mort – ils sont immortels – et c'est assez attirant. Par ailleurs, le fait de mordre quelqu'un et de boire son sang a des résonances sexuelles, puisqu'on prend l'énergie vitale de cette personne et qu'il se produit un échange de liquides. C'est pour cela, à mon avis, qu'il y a autant de vampires sexys. Et cela suscite un sentiment de culpabilité, y compris dans ce film, puisque la plupart des femmes s'éprennent de Barnabas Collins. Ce qui donne lieu à des scènes très drôles".
"La série Dark Shadows est l'une des premières à réunir tous ces éléments pour en faire une fiction", ajoute le cinéaste. "Ce sont moins les effets spéciaux qui comptent que l'opportunité d'intégrer des créatures surnaturelles – vampires, sorcières, loups-garous et fantômes – dans notre quotidien. Elles remontent aux plus vieilles légendes et contes de fée, et leur puissance incarne ces états émotionnels par lesquels nous passons tous, que ce soit l'amour, le passage de l'enfance à l'adolescence, ou de l'adolescence à l'âge adulte – bref, toutes les émotions de la vie et de la mort. Je pense que c'est parce qu'elles ont de telles résonances que ces créatures sont encore aussi présentes dans la culture populaire d'aujourd'hui".
Autre post du blog lié à 'Dark Shadows': http://minu.me/66rc
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