samedi 14 avril 2018

STRANGERS: PREY AT NIGHT



Epouvante-horreur/Un petit slasher movie plutôt sympa dans son genre

Réalisé par Johannes Roberts
Avec Bailee Madison, Christina Hendricks, Martin Henderson, Emma Bellomy, Lewis Pullman, Damian Maffei, Preston Sadleir...

Long-métrage Américain
Durée: 01h25mn
Année de production: 2018
Distributeur: Paramount Pictures France

Date de sortie sur les écrans américains : 9 mars 2018
Date de sortie sur nos écrans : 18 avril 2018


Résumé : Une famille s’arrête pour la nuit dans un parc de mobile home isolé qui semble complètement désert. Une jeune femme étrange frappe à leur porte…. C’est le début d’une terrible nuit d’horreur : pris pour cible et poursuivis sans relâche par trois tueurs masqués, chacun devra lutter pour sauver sa peau dans un jeu de cache-cache impitoyable.

Bande annonce (VOSTFR)



Ce que j'en ai penséSTRANGERS: PREY AT NIGHT est un slasher movie. Film à petit budget, il s'en sort plutôt bien pour nous faire frissonner. Le réalisateur, Robert Johannes, construit son ambiance pour rendre tout inquiétant. Le moindre mouvement devient suspect et la peur se tapit dans l'ombre. Il ne faut pas chercher une intrigue allant plus loin que le bout d'une lame de couteau tranchante, mais il y a un mini contexte et les enchaînements d'événements sont fluides. On pardonnera les petites impossibilités qui jalonnent le parcours pour apprécier le fait que le réalisateur part d'une situation très clichée pour nous tirer vers l'horreur inspirée d'une histoire vraie(ce qui n'est pas rassurant en soi). 



Les acteurs sont convaincants et ils font ce qu'il faut pour réussir à nous intéresser au sort de la famille prise pour cible. On notera la présence de Christina Hendricks dans un rôle de mère qui ne repose pas sur sa plastique, ce qui est appréciable. 



STRANGERS: PREY AT NIGHT est un petit film d'horreur qui accomplit sa mission d'épouvante. Il n'est pas sans défauts, mais il est aussi étonnamment efficace. Les amateurs du genre et ceux qui veulent découvrir ce type de film apprécieront.

Copyright Photos © Paramount Pictures. All Rights Reserved.

NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

DES PEURS QUI RELÈVENT DE L’INCONSCIENT COLLECTIF

Des tueurs masqués qui harcèlent et tuent sans mobile apparent, des personnages au parcours émotionnel très fort : STRANGERS : PREY AT NIGHT suscite l’effroi avec un style tout particulier. “Faire sursauter le public avec un personnage qui surgit de l’ombre au moment où on s’y attend le moins peut être drôle mais j’avais envie de dépasser cela et de me focaliser avant tout sur la création d’une atmosphère terrifiante. Ici, le spectateur a une longueur d’avance sur les personnages car il est le premier à voir d’étranges rôdeurs à l’écran”, insiste Johannes Roberts, le réalisateur du film. “Quand les protagonistes se retrouvent face à ces assaillants terrifiants qui ne pensent qu’à les tuer, cela provoque une peur psychologique atroce – un sentiment irrationnel d’inéluctable qui rend ce film vraiment effrayant” poursuit le réalisateur. Et la méthode aléatoire avec laquelle ces agresseurs choisissent leurs proies ajoute encore à l’idée insupportable que personne n’est en sécurité. “Ce qui rend ces tueurs intéressants, c’est qu’ils essaient toujours de jouer avec leurs victimes”, ajoute le producteur James Harris. “Voir ces trois inconnus commettre sans motifs apparents des actes gratuits particulièrement atroces est terrifiant, car cela signifie qu’il n’y a pas d’explication rationnelle à un tel comportement. Les victimes se trouvent simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Et cela puise dans des peurs qui relèvent de l’inconscient collectif”.

UN HOMMAGE AU CINÉMA D’HORREUR DES ANNÉES 1970 ET 1980

Pour réaliser STRANGERS : PREY AT NIGHT, Johannes Roberts s’est inspiré des ingrédients caractéristiques des films d’horreur traditionnels des années 1970 et 1980. “Je suis un fan inconditionnel de John Carpenter et son film CHRISTINE a largement inspiré ce projet. STRANGERS : PREY AT NIGHT est essentiellement un hommage aux films de John Carpenter et aux grands classiques du genre comme DUEL, NE VOUS RETOURNEZ PAS, HALLOWEEN : LA NUIT DES MASQUES et MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE. Ils m’ont tous inspiré d’une façon ou d’une autre. Des clins d’œil à ces œuvres cultes ponctuent délibérément le film et cela me tenait vraiment à cœur”.

DES TUEURS MASQUÉS QUI PORTENT L’HORREUR A SON MAXIMUM

Les tueurs masqués sont l’une des premières sources des sentiments d’horreur et de terreur que propage le film. Pour que ces figures extrêmement inquiétantes fonctionnent complètement, il fallait qu’ils soient incarnés par des acteurs à la hauteur : “Les tueurs devaient être joués par d’excellents comédiens également capables d’exécuter des cascades”, précise Roberts. “Deux des tueurs, Dollface et Pin-up, sont particulièrement joueurs et le troisième a un aspect dégingandé. On voulait des interprètes qui puissent aussitôt faire croire à leurs personnages. On a beaucoup travaillé pour qu’ils atteignent la plus grande des justesses. Et on a trouvé des comédiens qui ont su insuffler leur créativité à ces personnages pour les rendre encore plus effrayants et porter l’horreur à son maximum”.

UNE BANDE-ORIGINALE CENTRALE

Pour Johannes Roberts, la bande originale du film, comprenant la musique composée par Adrian Johnston et d’autres morceaux, est un personnage à part entière du film : “J’étais tombé sous le charme de la musique de Johnston dans I AM NOT A SERIAL KILLER et je l’ai donc contacté moi-même pour ce film, car je savais qu’il insufflerait les bonnes émotions et une certaine sensibilité au projet”, précise le réalisateur. “Il ne s’agit pas d’une musique d’arrière-plan : elle est centrale dans le film. On y retrouve des influences, notamment celle de Carpenter, tout au long de l’histoire. La musique parvient toujours à faire sursauter et à mettre mal à l’aise grâce à des sonorités très fortes et stridentes et ce que j’aime dans cette bande-originale, c’est qu’elle est intimement liée aux émotions des personnages : elle fait en sorte de nous plonger au cœur de cette histoire de survie et c’est de là que naît la véritable horreur, une fois qu’on ressent de l’empathie pour les personnages”.

Même si une partition aux accents forts et au thème identifiable est un élément clé du cinéma d’horreur, le contrepoint des chansons pop des années 1980 qui illustrent les scènes de violence extrême pourrait constituer un choix allant à l’encontre du genre. Roberts a toujours eu en tête l’idée d’une ballade rock pour la scène où Lewis Pullman et l’un des tueurs masqués se battent dans la piscine, mais généraliser ce parti-pris à l’ensemble du film n’a été décidé que lors du montage. “Une fois qu’on s’est attelé à la postproduction et qu’on a passé du Bonnie Tyler sur cette séquence, mon seul et unique choix pour cette scène, il a semblé logique que le camion ne diffuse que de la musique des années 1980 tout au long du film. Ça se marie vraiment bien avec ma façon de filmer”, précise Roberts. “Johannes est un immense fan de Jim Steinman”, précise le producteur James Harris, “et c’est ce qui a inspiré cette idée. Une fois qu’on a obtenu le morceau ‘Total Eclipse of the Heart’, il semblait logique de faire tout le film comme ça. Ça le démarque des autres films d’horreur et c’est la musique qui a bercé notre adolescence. Je pense que la scène de la piscine sur la musique de Bonnie Tyler est l’une des meilleures illustrations musicales que j’aie récemment vue au cinéma”.

La musique des années 1980 est l’un des aspects les plus marquants du style du film. Mais elle est aussi une occasion supplémentaire de mettre encore plus mal à l’aise le spectateur. “C’est toujours amusant de juxtaposer une chanson pleine d’entrain sur une séquence vraiment terrifiante”, déclare Roberts. “Je pense que ce qui est intéressant dans cette musique, c’est à quel point certaines scènes deviennent agréables ou glaçantes”. Le superviseur musical Phil Canning estime lui aussi que c’est le renversement des attentes qui s’avère dérangeant : “Il y a quelque chose de proprement terrifiant à ce que cette musique pop entraînante accompagne la terreur et les meurtres. Cette musique très mélodieuse donne au spectateur l’impression faussement rassurante qu’il est en terrain connu avant de le plonger brusquement dans l’inconnu et de lui faire connaître une peur telle qu’il n’en a jamais rencontrée”. Le contraste accentue encore l’effet de vertige que ressent le public en regardant le film : “Je pense que ça entraîne les gens dans un registre différent et ça donne à l’horreur une nouvelle dimension”, ajoute Harris.

Contrairement à la plupart des films, ces chansons sont très présentes à l’écran et elles finissent par incarner la signature des meurtriers, soulignant davantage encore la vacuité de leurs crimes : “Leur attitude – tuer et terroriser sans raison – est incompréhensible et leur musique pop-rock accentue encore plus leur indifférence : ils font ce qu’ils ont prévu de faire en écoutant leur musique préférée”, détaille Canning.

Il faut préciser que toutes ces chansons rappellent des souvenirs personnels à Roberts. “En regardant ce film, on passe en revue ma discographie d’enfant”, ajoute-t-il. “J’adore tous les morceaux mais mes préférés sont les deux de Jim Steinman : ‘Total Eclipse of the Heart’ et ‘Making Love Out of Nothing at All’. Les séquences dans lesquelles ces morceaux sont diffusés prennent une dimension quasi lyrique. J’ai toujours aimé la musique répétitive : j’ai l’impression qu’un thème musical qu’on entend plusieurs fois accentue les émotions par un effet boule de neige. Carpenter est bien évidemment un maître en la matière et Adrian s’en est inspiré pour la musique, mais Jim Steinman le fait aussi très bien. J’adore le chœur à la fin de la chanson ‘Making Love…’ qui est répété encore et encore à la fin du film. Ça contribue à l’horreur d’une façon originale et – je trouve – assez belle aussi”.

LE CAMION DE L’ANGOISSE

Une des plus grandes sources d’inspiration de Johannes Roberts est l’étrange voiture dotée d’une âme du film CHRISTINE de John Carpenter. Autant dire que le camion présent dans STRANGERS : PREY AT NIGHT n’est pas là par hasard !

“C’est le camion qui m’a attiré vers ce projet ! Il est comme un personnage à part entière”, raconte Roberts. “J’ai vraiment mis l’accent sur ce camion pour exagérer le côté spectaculaire de la situation. Quand on sait qu’un des tueurs est au volant, le camion s’anime et on dirait que lui aussi harcèle la famille et essaie de la tuer”.

UN LIEU ET UN CADRE IDÉAUX POUR LA TERREUR

Pour les producteurs, il était capital de dénicher le lieu idéal pour instaurer une atmosphère parfaitement terrifiante : un espace enclavé et fermé, totalement éloigné de toute civilisation pour accentuer la terreur liée à la solitude et à la menace qui se rapproche. “Le plus grand défi du film a sans doute été de repérer l’endroit où tourner”, reconnaît Harris. “On ne voulait pas utiliser un parc de mobile homes classique car ça aurait été trop petit. On avait besoin d’un espace plus vaste, à mi-chemin entre le camp de vacances et le parc de bungalows mais ça n’existe pas. On a donc trouvé un terrain et créé le parc de A à Z”.

Pour mettre en scène cette dimension horrifique de manière efficace, il a également fallu tourner de nuit. “L’essentiel du film a été tourné la nuit, ce qui est en soi un cauchemar logistique”, détaille Harris. “Quand on tourne de nuit, il est parfois difficile de maintenir le niveau d’énergie de l’ensemble de l’équipe. Dans le même temps, c’est la course contre la montre avant que le jour ne se lève. Le tournage a eu lieu en juillet, quand l’obscurité est limitée et on avait l’impression d’être constamment minuté, mais on ne peut pas lutter contre la nature et quand la lumière arrive, il faut l’accepter”.

LES FLAMMES DE L’ENFER

Il fallait bien un brasier de flammes et les ravages qui vont avec pour compléter le tout : “Mes séquences préférées sont sans doute celles où le camion est en flammes ou semble sur le point d’être détruit”, constate Harris. “Malgré la présence des formidables cascadeurs et spécialistes d’effets spéciaux sur le plateau, à chaque fois, on n’est jamais sûr de rien. Il n’y a aucun moyen de voir ce que ça rendra avant que le réalisateur ne crie ‘Action !’ Tout ce qu’on sait, c’est qu’il va y avoir du feu et des explosions et c’est vraiment passionnant d’être là à attendre et de voir le résultat”.

C’est le chef cascadeur Cal Johnson qui a bravé les flammes et exécuté les cascades du camion. Dans une séquence époustouflante de pyrotechnie, Johnson a même eu l’honneur de doubler l’un des tueurs. “Dans l’une des scènes, on a dû emboutir l’arrière d’une voiture de police à environ 60 km/h”, déclare Johnson. “Puis, on a démonté la voiture de police et installé l’actrice à l’intérieur de façon à ce que le camion puisse s’arrêter à son niveau et la provoquer un peu. La voiture est totalement hors d’état de rouler, elle y lance une allumette et met le feu aux deux véhicules alors que je semble être à l’intérieur. Une fois que le camion est en feu et que je suis à l’intérieur en train de le conduire, elle court le long de la route et je commence à la poursuivre. On arrive à un croisement et là encore, je l’encercle avec le camion pour l’effrayer encore plus. C’est une scène vraiment efficace”.

STRANGERS, CHAPITRE 2 !

“STRANGERS : PREY AT NIGHT s’inspire directement du film THE STRANGERS de Bryan Bertino, tourné il y a dix ans avec Liv Tyler et Scott Speedman”, explique le réalisateur Johannes Roberts. “J’ai adoré ce premier film et les idées de mise en scène de Bryan Bertino”.

Comme dans le premier film, les personnages principaux de STRANGERS : PREY AT NIGHT ne sont pas qu’un simple prétexte pour jouer avec l’hémoglobine et l’horreur. “THE STRANGERS se démarquait déjà du genre, qui repose souvent sur une intrusion dans une maison, en construisant une relation entre les personnages – et c’est ce qui rendait d’autant plus effrayante l’arrivée d’intrus dangereux venus les terroriser”, raconte le producteur James Harris. “Ici, on a une fois encore voulu que les spectateurs s’attachent aux personnages dès le départ, car sinon ils se moquent totalement de les voir mourir. C’est un élément essentiel pour rendre le suspense plus intense et exacerber les peurs”.

Bien que les deux films adoptent des approches similaires par rapport aux personnages principaux et mettent en scène des tueurs, les décors et l’intrigue sont différents. “ STRANGERS : PREY AT NIGHT est un film à plus gros budget et de plus grande envergure”, explique Harris. “On a pris les mêmes psychopathes que dans le précédent film et on a changé de scénario, impliquant cette fois-ci toute une famille qui se retrouve dans une situation similaire. Et au lieu d’être circonscrite à un espace clos, l’histoire se déroule en extérieur dans un parc à mobile homes avec plus de cascades, plus d’action et de problèmes de logistique”.

CHRISTINA HENDRICKS (CINDY, LA MÈRE) :

« Je ne sais pas si on peut vraiment se préparer pour ce type de scènes »

“Christina Hendricks est la première à avoir accepté de participer au film. Elle avait adoré le premier film et elle s’est jetée sur le rôle de Cindy, la mère de famille. C’était merveilleux de travailler avec elle. Elle a vraiment une forte personnalité” déclare Johannes Roberts.

L’actrice, plusieurs fois nommée aux Emmy Awards pour la série MAD MEN, n’a pas hésité une seconde avant de rejoindre le projet. “L’un de mes agents m’a dit qu’ils avaient reçu une proposition pour ce rôle mais qu’ils ne savaient pas si ça m’intéresserait”, se souvient Christina Hendricks. “Quand j’ai entendu le titre du film, j’ai tout de suite accepté, parce que j’avais adoré THE STRANGERS ! C’est l’un des films les plus effrayants que j’aie jamais vus. Et comme j’adore le cinéma de genre, je trouvais ce projet dément et exaltant”.

Pour son interprétation, l’actrice a vu en Cindy une mère aimante qui tente désespérément de se rapprocher de ses enfants devenus adolescents. “Cindy est mère de deux ados qui traversent une période difficile”, souligne-t-elle. “Elle aime ses enfants, elle ne sait pas toujours quoi faire mais elle est prête à tout quand il s’agit de les aider”.

Pour Christina Hendricks, la complicité entre les acteurs a permis de créer une atmosphère familiale sur le plateau. “On s’est immédiatement sentis très proches les uns des autres. Et on s’est aussi beaucoup appréciés, ce qui a suscité cette formidable impression de dynamique familiale”.

Pour provoquer en elle la peur qu’éprouve son personnage, l’actrice a décidé de lâcher prise et de laisser les événements se dérouler sans chercher à les maîtriser. “Il y a eu des moments vraiment flippants sur le plateau”, déclare Christina Hendricks. “Bien sûr, tous les fans du précédent film connaissent la célèbre scène dans laquelle l’un des hommes masqués frappe à la porte et dit, ‘Salut ! Est-ce que Tamara est là ?’ Ça me donne toujours la chair de poule. Du coup, dans notre réinterprétation de ce passage et pendant les répétitions, j’étais galvanisée et effrayée à la fois de vivre ce moment”. “

Mais pour être honnête, je n’ai pas lu tout le scénario, ce qui ne m’est jamais arrivé avant”, confie l’actrice. “J’adore tellement le premier film que je voulais vivre les mêmes sensations sans filtre, comme les spectateurs en regardant le film. En plus, je ne sais pas si on peut vraiment se préparer pour ce type de scènes. Il faut surtout vivre l’instant et en tirer le maximum”.

D’autre part, Christina Hendricks a trouvé que le postulat de départ du film était en lui-même terrifiant. “Le plus affreux, c’est de ne pas savoir qui sont ces hommes et de devoir accepter le fait que leurs actes n’ont pas l’air motivés par quoi que ce soit de rationnel – c’est ça qui est effrayant. Un homme ou une femme qui agit comme ça, en suivant ses pulsions, est bien plus terrifiant qu’un individu qui prend le temps de préméditer un meurtre”.

L’actrice a déjà été victime d’un inconnu qui s’est infiltré chez elle. “Dans la vie, j’ai déjà vécu une expérience similaire, puisque quelqu’un a essayé d’entrer chez moi par effraction pendant que j’y étais et c’était horrible”, se souvient-elle. “Même si on connaît les moindres craquements de sa maison, tout à coup on perçoit un bruit inhabituel. Et le sentiment éprouvé à la vue d’une silhouette passant par la fenêtre est terrible. Je pense que c’est pour ça que ce film me terrifie autant – j’ai peur qu’une personne en apparence normale décide de m’agresser. Il ne s’agit pas d’un conflit moral, ni d’une créature venue d’ailleurs. Ça n’a rien de surnaturel. C’est littéralement quelqu’un qui surgit pour vous terroriser. C’est ce qui me terrifie”.

BAILEE MADISON (KINSEY, LA FILLE) :

« Ce film donne envie de se battre aux côtés des personnages »

Bailee Madison tient le rôle de l’adolescente rebelle, Kinsey, qui a du mal à trouver sa place. “Kinsey est une adolescente très entière, un peu farouche, qui se sent totalement différente de sa famille mais qui a envie que ça change”, explique la jeune actrice. “Elle veut se rapprocher de ses parents et de son frère et sentir qu’elle a sa place dans cette famille. Mais elle a perdu tout espoir et estime que toute tentative en ce sens est vouée à l’échec. Du coup, elle se forge une carapace qui empêche sa famille de se rapprocher d’elle et face aux difficultés qu’elle rencontre et aux obstacles épouvantables qu’elle doit surmonter, elle découvre ce qui compte dans la vie et ce qui vaut la peine de se battre”.

Dès que Bailee Madison a lu le script, elle a su que c’était le genre de film d’horreur qu’elle avait envie de tourner en raison de sa dimension plus humaine que d’habitude. “Ce n’est pas le premier scénario de film d’horreur que je lis et dans lequel les personnages sont projetés dans des histoires totalement inhumaines et abominables. Ces scénarios y perdent souvent en humanité et empêchent parfois de s’attacher aux personnages”, analyse-t-elle. “ STRANGERS : PREY AT NIGHT réussit justement, dès le début, à vous entraîner dans la vie de ces gens et à vous donner envie de vous battre à leurs côtés. C’est le genre de films d’horreur qui me captive et me touche et c’est pour ça que ce projet me tenait tellement à cœur et que je voulais y participer”.

Grâce à ce tournage, l’actrice a aussi été en mesure d’affronter ses pires angoisses. “Tourner dans STRANGERS : PREY AT NIGHT a été une expérience qui m’a glacé le sang”, fait-elle remarquer. “Je déteste voir des gens porter des masques. Je suis incapable d’assister à des fêtes d’Halloween, je déteste avoir peur et sursauter, je déteste les labyrinthes et je me mets souvent à pleurer dans les parcs d’attraction. Quand j’ai accepté de faire ce film, certains de mes amis m’ont dit, ‘Tu te rends compte que tu as signé pour un film qui va te confronter à tes plus grandes peurs, non ? C’est ton pire cauchemar dans une énorme pochette surprise’. Ce à quoi j’ai répondu, ‘Oui, je suis prête affronter ça’. Mais la première fois que j’ai vu les tueurs masqués, je suis devenue toute pâle. J’ai d’ailleurs été désagréable envers eux tellement j’ai eu peur !”.

Au cœur de cet environnement terrifiant, Bailee Madison s’est protégée grâce à son propre humour. “Christina et moi avons eu très peur quand ils nous ont enfermées dans la salle de bain”, se rappelle l’actrice. “Dollface cognait à la porte et j’ai dit à Christina, ‘Bon sang, c’est de la folie’. À ce moment-là, on s’est regardées en disant, ‘On est en train de tourner un film d’horreur vraiment effrayant’ et on a rigolé”.

Peureuse en apparence, Bailee Madison n’a pourtant pas manqué de courage sur le tournage et a réalisé elle-même toutes ses cascades. “Toutes les cascades du film ont été démentes à réaliser”, raconte l’actrice. “Cal Johnson, le chef cascadeur, a été formidable. Au départ, il ne voulait me laisser faire que les cascades qu’il jugeait sans danger, mais je voulais toutes les faire sans exception ! J’ai plusieurs blessures de guerre pour le prouver. J’ai été un peu malmenée mais ça valait le coup, j’adore faire ça”.

LEWIS PULLMAN (LUKE, LE FILS) :

« La séquence de la piscine restera certainement l’une des plus mémorables »

Lewis Pullman campe Luke, l’enfant prodige et frère aîné de Kinsey. “Lewis possède un charme inné”, indique Harris. “Quand Bailee Madison et lui se sont retrouvés ensemble, ils avaient vraiment l’air d’être frère et sœur”.

Ils s’étaient déjà rencontrés une première fois à Los Angeles avant le tournage et s’étaient immédiatement bien entendus. Ayant déjà travaillé sur un autre projet avec le père de Lewis, l’acteur Bill Pullman, Bailee Madison a tout de suite compris qu’ils allaient être complices. “Je l’ai immédiatement apprécié”, dit-elle, en évoquant sa première rencontre avec le jeune Pullman.

Une fois sur le plateau, Lewis Pullman a mieux compris son personnage et son rôle de médiateur entre Kinsey et leurs parents : il est au cœur des rapports familiaux. “Luke est constamment pris entre deux feux et c’est ce qui fait de lui un personnage auquel on peut s’identifier. Je crois qu’il y a un Luke dans toutes les familles”, déclare l’acteur. “Quand le public rencontre cette famille pour la toute première fois, c’est dans un de ces moments où Luke commence à en avoir assez de jouer les médiateurs de la famille, ou du moins de faire tampon entre Kinsey et leurs parents. Luke est un bon garçon qui se retrouve dans une position qui n’est pas des plus faciles. Une fois que les tueurs entrent en scène, tout bascule : au lieu ‘d’aider sa sœur à gérer ses problèmes’, il doit maintenant ‘aider sa sœur à rester en vie.”

En matière de scènes d’action, Pullman a trouvé que l’affrontement au bord de la piscine entre son personnage et l’un des tueurs masqués, campé par Damien Maffei, a été l’une des scènes plus impressionnantes à tourner. “La séquence de la piscine restera certainement l’une des plus mémorables. Ça a été un sacré défi et aussi l’une des scènes les plus effrayantes du film”, se rappelle-t-il. “Damien est parfaitement conscient que son visage est masqué, il se sert donc de sa présence physique. Quand il se jette sur moi avec sa hache, c’est sa gestuelle qui m’a fait le plus peur”.

Pour Pullman, le parc de mobile homes est un décor tout aussi terrifiant que les méchants eux-mêmes. “Je me suis retrouvé à avoir peur à de nombreuses occasions sur ce plateau. Le décor est inquiétant et devient presque un personnage à part entière. Ryan Samul, le directeur de la photographie, a vraiment réalisé un éclairage flippant et en a fait un espace de jeu à la fois magnifique et angoissant”, note l’acteur. “Les ombres y sont plus inquiétantes et la lumière y est plus violente. Ce contraste ajoute encore au mystère et cet entre-deux, comparable à une sorte de purgatoire, reflète parfaitement l’identité de ces psychopathes”.

Comme ses partenaires, Pullman a apprécié de travailler sous la direction de Roberts. “Collaborer avec Johannes a été un vrai plaisir pour moi et je crois que ça a été le cas pour tout le monde. Il a le même engouement qu’un garçon de douze ans sur un parcours de paintball, si bien qu’il s’emballe pour quasiment toutes les scènes. C’est impossible de ne pas partager son enthousiasme contagieux”, reconnaît-il.

MARTIN HENDERSON (MIKE, LE PÈRE) :

« J’ai été vraiment choqué à la lecture du scénario »

C’est Martin Henderson qui incarne Mike, l’homme fort de la famille. “Enfant, j’ai grandi en regardant SHORTLAND STREET, une série culte dans laquelle jouait Mark”, se souvient Johannes Roberts. “Il est très drôle, décontracté et relax. C’est le père idéal”.

Ayant également participé au film d’horreur LE CERCLE - THE RING, Henderson a apprécié que STRANGERS : PREY AT NIGHT se concentre sur un tout autre type d’adversaire : “Je pense que ce qui m’a frappé, c’est l’atmosphère après le premier meurtre, quand on comprend qu’il n’y a là rien de personnel. Ces tueurs masqués se font tout simplement plaisir en tuant, assistent passivement à l’agonie de leurs victimes, ne profèrent pas de menace, ne s’en réjouissent pas et n’ont ni volonté de vengeance ni de motivation personnelle – et c’est justement ce qui m’a horrifié”, explique l’acteur. “Je ne regarde pas beaucoup de films d’horreur et ce scénario était le premier du genre depuis longtemps et à sa lecture j’ai été vraiment choqué. Il y a des rebondissements inattendus dans le film, mais il y a surtout quelque chose de profondément choquant et violent dans chacun des meurtres car ils sont parfaitement absurdes et gratuits”.

En ce qui concerne les tueurs, c’est surtout leur absence de mobile qui a frappé l’acteur : “Il semble impossible de comprendre pourquoi ces inconnus se comportent comme ça. Je pense que c’est leur totale indifférence qui rend le film aussi tétanisant. Ils n’ont aucune motivation, hormis le désir de tuer. Et comme on n’a pas l’occasion de découvrir qui se cache derrière ces inconnus masqués, on ne comprend pas leurs mobiles. Je pense que c’est cette ambiguïté totale et la dimension énigmatique du film qui le rendent aussi glaçant. C’est totalement gratuit et on prend conscience que ces personnages sont juste à la merci d’un phénomène aléatoire, qu’ils n’ont même pas provoqué”.


Henderson a apprécié le travail d’équipe que Roberts a mis en place sur le plateau. “Il est d’une grande souplesse car il sait exactement ce qu’il veut mais il n’hésite pas à explorer d’autres pistes pour voir si elles sont plus adaptées. En tant qu’acteurs, c’est ce qui nous permet de participer à la fabrication du film”, explique-t-il. “Il est toujours ouvert à de nouvelles idées et ça stimule notre créativité”.

 
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