Action/Aventure/Fun, pop, divertissant
Réalisé par Jonathan Liebesman
Avec Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner, Alan Ritchson, Noel Fisher, Pete Ploszek, Jeremy Howard, Danny Woodburn, Whoopi Goldberg, Minae Noji, Abby Elliott...
Long-métrage Américain
Titre original : Teenage Mutant Ninja Turtles
Durée : 1h40m
Année de production : 2014
Distributeur : Paramount Pictures France
Site officiel : www.ninjaturtles-lefilm.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/NinjaTurtles.fr
Twitter : https://twitter.com/paramountfr et #NinjaTurtles
Date de sortie sur les écrans américains : 8 août 2014
Date de sortie sur nos écrans : 15 octobre 2014
Résumé : Tenez-vous prêts : quatre héros de légende vont bientôt faire parler d’eux à New York…
Leonardo, le leader, Michelangelo, le beau gosse, Raphael, le rebelle et Donatello, le cerveau, vont tout faire pour défendre la ville de New York, prise entre les griffes de Shredder. Entre deux dégustations de pizzas (sans anchois, bien sûr) et un entraînement intense aux arts martiaux, prodigué par leur maître Splinter, ils vont accomplir leur destin, aidés par la courageuse reporter, April O’Neil.
Bande annonce (VOSTFR)
Featurettes (VOSTFR)
L'univers des Tortues Ninja
L'univers des Tortues Ninja
Les Méchants
Les Armes
Soirée NINJA TURTLES
Le lundi 29 septembre 2014, Paramount Pictures France a eu la gentillesse de me convier à la soirée organisée pour les blogueurs à l'occasion de la sortie de NINJA TURTLES au cinéma le 15 octobre.
Nous avons été accueillis au cinéma MK2 Bibliothèque. Notre première surprise a été de découvrir l'expo "La Légende des Yokai".
Il s'agit d'une exposition d’œuvres d’art originales, qui dévoilent les origines mythiques des Ninja Turtles à travers des artistes de renoms internationaux.
http://www.legendoftheyokai.com/fr/
Chaque œuvre d’art est catégorisée dans l’un des thèmes suivants :
L’Honneur, incarné par le personnage de Leonardo
Le Courage, incarné par le personnage de Donatello
La Sagesse, incarné par le personnage de Raphael
La Fraternité, incarné par le personnage de Michelangelo
A savoir
Un jeu concours Twitter sur l'expo est organisé par Paramount Pictures France
Puis, un cocktail accompagné de mini pizzas (les pizzas sont l'aliment préféré des Tortues Ninja) nous a été servi, nous laissant le temps de profiter de l'espace mis aux couleurs du film :
Finalement, nous avons accéder à la salle de projection où d'autres surprises nous attendaient. Un animateur nous a proposé un quizz pour remporter des Finger Skates et des parts de pizzas ont été servies à quelques chanceux.
Cette soirée pré-projection fût donc fort sympathique. Il ne nous restait plus qu'à découvrir le film !
Ce que j'en ai pensé : J'aime bien les Tortues Ninjas. Elles ont fait partie de mon enfance et de mon adolescence. Ce sont des personnages amusants et cools. Les films précédents sur ce thème s'adressaient surtout aux enfants. Je ne m'attends jamais à un chef d'oeuvre avec les films mettant en scène les Tortues Ninjas. Par contre je veux du fun et du divertissement, point barre. J'ai trouvé cet objectif étonnament bien atteint avec NINJA TURTLES. Il s'agit à nouveau de nous expliquer les origines des quatre tortues et de leur père/maître rat Splinter.
Toutes les références y sont. Le décor de leur repère cachés au fin fond des égouts de New York est bien détaillé. Suffisamment en tout cas, pour nous faire un gros clin d’œil sur les années 80 (c'est la décennie qui a vu naître les Tortues Ninjas sous forme de comics).
Mais ce n'est pas le seul élément qui rappelle cette époque, la structure de l'histoire aussi. La façon dont les événements s'enchaînent, l'introduction des personnages, le positionnement des hauts et des bas dans l'intrigue, tout cela m'a furieusement rappelé les films des 80's. Pour moi, ces références sont à la fois fun et pop.
En même temps, le réalisateur, Jonathan Liebesman, ancre son film dans la modernité grâce aux effets spéciaux. La motion capture a été utilisée pour les tortues. C'est très réussi. Les 4 frères ont des visages et des personnalités propres. Ils sont identifiables et différentiables rapidement et facilement. Les acteurs font un bon travail sur les voix et les expressions faciales.
Il y a des scènes d'action spectaculaires qui sont supers - il y a notamment une course poursuite qui décoiffe ! Par contre, le réalisateur filme à plusieurs reprises les personnages de trop près dans leurs mouvements. Je n'apprécie pas cela car je trouve qu'on ne comprend pas toujours ce qu'il se passe. La sensation brouillonne qui en ressort est désagréable, surtout lorsqu'on regarde le film en 3D.
Toutes les références y sont. Le décor de leur repère cachés au fin fond des égouts de New York est bien détaillé. Suffisamment en tout cas, pour nous faire un gros clin d’œil sur les années 80 (c'est la décennie qui a vu naître les Tortues Ninjas sous forme de comics).
Mais ce n'est pas le seul élément qui rappelle cette époque, la structure de l'histoire aussi. La façon dont les événements s'enchaînent, l'introduction des personnages, le positionnement des hauts et des bas dans l'intrigue, tout cela m'a furieusement rappelé les films des 80's. Pour moi, ces références sont à la fois fun et pop.
En même temps, le réalisateur, Jonathan Liebesman, ancre son film dans la modernité grâce aux effets spéciaux. La motion capture a été utilisée pour les tortues. C'est très réussi. Les 4 frères ont des visages et des personnalités propres. Ils sont identifiables et différentiables rapidement et facilement. Les acteurs font un bon travail sur les voix et les expressions faciales.
Il y a des scènes d'action spectaculaires qui sont supers - il y a notamment une course poursuite qui décoiffe ! Par contre, le réalisateur filme à plusieurs reprises les personnages de trop près dans leurs mouvements. Je n'apprécie pas cela car je trouve qu'on ne comprend pas toujours ce qu'il se passe. La sensation brouillonne qui en ressort est désagréable, surtout lorsqu'on regarde le film en 3D.
L'humour est assez présent et il fonctionne bien. Il est en adéquation avec les tortues telles qu'elles nous sont présentées.
Il y a un bon équilibre entre noirceur et blagues. Le film s'adresse plus à des adolescents cette fois ou encore à des adultes qui aiment les Tortues Ninjas.
Côté personnages humains, Megan Fox, qui interprète April O'Neil n'est pas le meilleur atout du film en terme d'interprétation. Heureusement qu'elle est entourée par Will Arnett, qui interprète le cameraman Vernon Fenwick,
et par William Fichtner, qui interprète Eric Sacks. Leurs interprétations sont de bonnes surprises.
Je ne vous en dis pas trop volontairement sur les méchants qui sont classiques mais efficaces.
NINJA TURTLES est fun et divertissant. Si vous aimez les Tortues Ninjas, vous passerez un bon moment en famille ou entre amis. L'important c'est de se faire plaisir sans se prendre la tête, et pour cela le film est parfait.
et par William Fichtner, qui interprète Eric Sacks. Leurs interprétations sont de bonnes surprises.
Je ne vous en dis pas trop volontairement sur les méchants qui sont classiques mais efficaces.
NINJA TURTLES est fun et divertissant. Si vous aimez les Tortues Ninjas, vous passerez un bon moment en famille ou entre amis. L'important c'est de se faire plaisir sans se prendre la tête, et pour cela le film est parfait.
NOTES DE
PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
« Vous vivez, vous mourrez, vous vous battez… comme des frères. Rappelez-vous, rien n’est plus solide qu’une famille » (Maître Splinter)
Alors que New York est plongé dans les
ténèbres, la population a toujours plus que besoin de héros — et elle va en
avoir pour son argent, avec le retour des plus improbables défenseurs de la
veuve et de l’orphelin que l’humanité ait jamais connus : une force implacable
autant que reptilienne connue sous le nom de Tortues Ninja.
Extrêmement
populaires, ces personnages de comics aussi tenaces qu’hilarants, créés par
Kevin Eastman et Peter Laid, font ainsi leur entrée fracassante dans le 21ème
siècle, après avoir captivé plusieurs générations de lecteurs et de spectateurs
pendant des décennies. La criminalité et la peur se répandent dans les rues de
la ville, depuis que Shredder et son clan des Foot ont fait fléchir d’une
poigne de fer tout ce que New York pouvait compter de résistance, de la police aux
hommes politiques.
De fait, l’avenir de la grosse pomme paraît bien funeste,
mais c’est sans compter sur nos quatre frères, survivants d’une expérience scientifique
ratée, qui sortent des égouts pour prendre le destin de leurs compatriotes en
main, sous la forme des célèbres membres du groupe d’autodéfense masqué.
Pour
affronter Shredder et contrer son plan diabolique de domination, les Tortues
Ninja vont s’allier à la journaliste sans peur April O’Neil (Megan Fox) et à
son caméraman à l’humour bien trempé Vern Fenwick (Will Arnett), avec pour seul
objectif de sauver les citoyens de New York. Paramount Pictures et Nickelodeon
Movies présentent une production Platinum Dunes, en association avec Gama
Entertainment/ Mednick Productions/Heavy Metal Production : NINJA TURTLES.
Le
film est réalisé par Jonathan Liebesman (LA COLÈRE DES TITANS), d’après un
scénario écrit par Josh Appelbaum et André Nemec (MISSION : IMPOSSIBLE -
PROTOCOLE FANTÔME) et Evan Daugherty et produit par Michael Bay (la franchise
TRANSFORMERS), avec comme acteurs principaux Megan Fox, Will Arnett, William Fichtner,
Danny Woodburn, Abby Elliott, Noel Fisher, Jeremy Howard, Peter Ploszek, Alan
Ritchson et Minae Noji.
TURTLE
POWER – REBOOTED!
Les héros
uniques à la demi-carapace sont de retour et c’est une nouvelle génération de
Tortues Ninja qui éclot des égouts de New York. Cette nouvelle incarnation,
toute en fraîcheur, allie les origines souterraines et graveleuses de la Tortue
avec cet irrésistible attrait pour la baston et cette gaieté communicative qui
en ont fait les idoles du cinéma d’action les plus sympathiques qui soient… et
c’est ainsi que retentit leur fameux cri de guerre, « Cowabunga ! », dans ce
film live qui mixe habilement bastons de haute voltige et effets spéciaux de
pointe.
Ce reboot plein d’action et de rebondissements raconte comment les
Tortues Ninja sont nées en laboratoire, pour devenir immédiatement des frères
indissolublement loyaux, le tout sous la houlette du producteur Michael Bay,
connu pour transformer en or tout ce qu’il touche et bien entendu
particulièrement pour avoir métamorphosé des jouets pour enfants, les
Transformers, en franchise générant plusieurs milliards de recette. En partant
des séries animées populaires produites par Nickelodeon, Bay s’est associé à
ses partenaires chez Platinum Dunes, Andrew Form et Brad Fuller, pour donner
vie à une version ultra-modernisée des célèbres reptiliens masqués.
Ensemble,
ils ont monté une incroyable équipe de jeunes acteurs et de brillants créatifs,
notamment plus de 400 artistes numériques, tous déterminés à fusionner acteurs
de chair et d’os et séquences hypnotisantes mêlant fantaisie, bons mots et
combats de haute voltige, pour ces tortues adolescentes désireuses de sauver
leur ville. Les origines des Tortues Ninja remontent à 1983, année où les
auteurs de comics Peter Laird et Kevin Eastman ont imaginé quelques courtes
histoires originales mettant en exergue ces tortues peu communes, portant des masques
et utilisant d’antiques armes ninja ! Au début, cela ne devait être qu’une
parenthèse et il s’agissait avant tout de parodier les superhéros plus
classiques, mais les personnages étaient si vifs et amusants par rapport aux habituels
héros tourmentés, que Laird et Eastman se sont pris au jeu et n’ont pas pu leur
résister. Rapidement, personne n’a d’ailleurs pu leur résister !
Et c’est ainsi
que sous l’intriguant sobriquet de TEENAGE MUTANT NINJA TURTLES et en portant
séparément des noms d’artistes de la Renaissance (Leonardo, Raphael, Donatello
et Michelangelo) est paru un premier album. Laird et Eastman ont dû emprunter
de l’argent pour imprimer les 3000
premiers exemplaires, mais dès le volume 2 ils avaient reçu plus de 15000
souscriptions, et les chiffres n’ont fait que grossir irrémédiablement. La
bande dessinée originelle présentait un monde noir assiégé par le mal. Mais
rapidement, les Tortues ont effectué un virage important quand elles ont
engendré une série animée pour enfants ultra-populaire, en 1988, suivie de près
par un premier long-métrage au cinéma, en 1990. C’est à ce moment que les
personnages se sont développés, devenant notamment d’inconditionnels mangeurs
de pizza aux attitudes de plus en plus irrévérencieuses… et soudain le monde
fut pris dans une tornade de Tortues-Ninja-Mania…
Les enfants de tous les âges
et de toutes les origines en voulaient toujours plus et les étagères des
chambres se sont remplies de jeux vidéo ou encore de figurines. Quand il fut
décidé de moderniser la franchise, l’on partit sur une combinaison des deux
fils historiques : l’action et le rythme des origines, avec la comédie et la camaraderie
à toute épreuve développées un peu plus tard.
Brad Fuller raconte : « Avec ce projet, nous avons recherché
à satisfaire des générations entières de fans, sans toutefois fermer la porte à
un nouveau public. Il y a un côté sombre qu’on n’avait pas vu auparavant avec
les précédents films ou séries, mais on a bien fait attention à garder tout le
côté fun et divertissant des personnages, parce que c’est vraiment la base des
Tortues Ninja. » Les
dernières avancées techniques en matière de motion capture ont permis aux Ninja
Turtles de se mouvoir sur l’écran avec un réalisme stupéfiant —ou en tout cas
avec le réalisme maximal auquel on peut s’attendre lorsqu’il s’agit de faire
déambuler des reptiles d’une demi-tonne dans les rues de New York !
Au-delà de
ces prouesses techniques, le plus grand soin a été accordé à l’élaboration des
personnalités de chaque personnage. Andrew Form précise : « Dès le début, nous avons senti que
la vérité de ce film se jouerait principalement autour de ce qu’on raconterait
sur ces personnages. On savait que la technologie nous permettrait de faire des
choses incroyables, qu’on n’aurait même pas pu imaginer il y a 20 ans. Il nous
fallait alors nous focaliser sur ce que sont vraiment les Tortues, afin d’apporter
une vraie fraîcheur. En fin de compte, c’est d’abord l’histoire de quatre
frères très unis et de comment s’est construite cette famille hors du commun. »
Pour trouver ce parfait équilibre entre
récit, technologie et la mise en avant des personnages, les producteurs ont
porté leur choix sur Jonathan Liebesman, un jeune réalisateur à la pointe de l’innovation
connu pour styliser au mieux les scènes d’action, comme on a pu le remarquer dans
WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES, LA COLÈRE DES TITANS ou encore MASSACRE À
LA TRONÇONNEUSE : LE COMMENCEMENT.
« Jonathan a une grande expérience des effets spéciaux
numériques et, surtout, il a déjà montré sa grande capacité à rendre réel ce
qui ne l’est pas » nous
dit Fuller. «
Les scènes d’action qu’il a imaginées pour WORLD INVASION : BATTLE LOS ANGELES
étaient vraiment fantastiques, et nous espérions qu’il apporte la même
sensation de réalisme aux Ninja Turtles. » Liebesman a été ravi de pouvoir emmener les Tortues vers une
alchimie inédite entre prouesses digitales et action live. « J’ai moi aussi grandi avec les
Tortues Ninja et j’adorais leur humour » se souvient-il. « Mais ce qui m’a excité le plus est qu’avec les
technologies récentes l’on soit capable de leur faire passer un réel cap au
niveau des chorégraphies et des combats. On a essayé de conserver tout ce qui
faisait leur charme, notamment l’humour donc, tout en s’autorisant de grosses
scènes de combat épiques telles que les spectateurs d’aujourd’hui aiment en
voir. »
Le
réalisateur poursuit : «
Je crois que le principal facteur est que les Tortues Ninja sont fun. C’est
vraiment leur attribut numéro un. En second, il y a le fait que ce sont des
mutants et çà, j’ai toujours rêvé de savoir comment ça s’était produit ! Enfin,
en troisième position, il y a le spectacle représenté par de gros et solides
reptiliens capables d’être des superhéros pratiquant le Ninjustu. Et ça, c’est
encore quelque chose qu’on a eu la chance de pouvoir montrer pour la toute
première fois, avec ce film. » Il a commencé par croquer chaque personnage avec en ligne de
mire une icône de la pop culture comme référence. Ainsi, Leonardo a été associé
au Tom Hanks leader déterminé d’IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, Raphael au Clint
Eastwood des westerns spaghetti de Sergio Leone, Michelangelo au comique
laconique de Bill Murray dans SOS FANTÔMES et Donatello au Spock tout en
pragmatisme de STAR TREK.
Liebesman précise : « En réinventant les Tortues Ninja, on voulait que les
gens se focalisent un peu plus sur leurs personnalités, tout en les rendant
encore plus ‘larger than life’, avec même un aspect un peu plus sombre. En fait,
on cherchait à les rendre aussi fun que dur à cuire. » Pour arriver à ses fins, le réalisateur
a dû diriger une équipe vraiment imposante, mais comme il le dit lui-même, cela
valait le coup : «
C’est incroyable le nombre de personnes qu’il faut impliquer pour donner la vie
à un seul de ces personnages ! Acteurs, animateurs, bidouilleurs numériques,
etc. Mais c’est ce qu’il faut si l’on veut que le résultat soit crédible et
réaliste. »
Le
résultat escompté par Liebesman était au-delà de l’obtention d’effets à couper
le souffle. Il voulait souligner les liens incassables qui font des Ninja
Turtles de vrais héros luttant pour leur ville, comme le raconte Will Arnett,
qui joue le cameraman Vern Fenwick : « Ces Tortues ont des personnalités bien palpables et qui
vont parler aux adolescents. En même temps, ce que j’aime le plus dans le film,
c’est qu’il s’agit d’un conte éternel racontant comme une famille perdue arrive
à ses fins en étant solidaire et bienveillante. »
DERRIÈRE LES MASQUES :
À LA RENCONTRE DE LA FAMILLE NINJA
Dès le
début, le moment clef dans l’élaboration des nouvelles Tortues Ninja a été de
les réinventer. Il était essentiel que le charisme et l’aspect comique de nos Ninja
Turtles brillent d’un nouveau feu, forgeant ainsi une nouvelle mythologie
mutante surmultipliée par les possibilités d’un film tourné au 21ème siècle.
De
fait, chaque membre de la famille Ninja se caractérise par une attitude et des
compétences uniques.
Leonardo
: Appelé ainsi d’après le peintre et
inventeur Leonardo Da Vinci, Leonardo est le plus calme et cool des Tortues, un
maître du zen qui prend très à coeur la responsabilité d’être l’aîné de la
fratrie. Par chance, Leo est immense et, muni de ses katanas, il excelle avec
une exactitude mortelle. Bien que Leonardo ait toujours été le plus sérieux et le
plus discipliné des quatre frères, et ce depuis la toute première bande
dessinée, ce Leo-là incarne à la perfection un « battant » avec une mission que
la grande majorité des adolescents d’aujourd’hui ne connaissent pas : sauver le
monde tout en gardant ses petits frères en sécurité ! En prenant les choses là
où Maître Splinter les a laissées, il sert de père de substitution à sa
famille. Et pour ce qui est de la partie ninja de leur héritage, personne ne s’entraîne
aussi durement que Leo, ce qui fait de lui un adversaire redoutable pour qui
menacerait leur fraternité.
Raphael
: L’homonyme du peintre de fresques connu
comme le père du style Renaissance est tout sauf le premier venu. C’est le
rebelle et le ‘bad boy’ des quatre frangins, connu non seulement pour son
masque rouge à l’aspect féroce, son parfait maniement de deux saïs toujours
parfaitement aiguisés, mais aussi pour ses opinions bien tranchées. Surnommé ‘Raph’,
Raphael est sans contestation possible celui des quatre qui agit le plus
spontanément sans se poser de questions ensuite. Cependant cette personnalité orageuse,
il est aussi loyal à l’égard de ses frères qu’eux le sont avec lui. Si l’on se
réfère aux premiers Comics, Raphael était toujours le plus impétueux, mais il a
évolué et est devenu le petit malin chouchou du quartet. Et comme jamais, ses compétences
aux combats et son intrépidité continuent de donner aux Ninja Turtles un
sérieux avantage lorsqu’il s’agit de combattre les forces du mal.
Michelangelo : Le peintre et sculpteur italien
Michel-Ange, aussi inimitable que perspicace, prête son nom au plus jeune des
frères. Grand fan de glisse (surf et skateboard confondus), ‘Mikey’ revêt un
masque orange et fait tourbillonner son nunchaku, tout en ayant toujours le jargon
juste, le tout entre deux bouchées de pizza. Parce qu’il est celui qui
ressemble le plus au dessin originel de Kevin Eastman, certains considèrent
Michelangelo comme le tout premier Tortue Ninja. Depuis lors, au travers de
leurs nombreuses aventures, en BD, à la télévision ou au cinéma, Michelangelo
incarne le coeur des frères et est l’auteur de nombreuses punchlines, comme par
exemple leur célèbre « Cowabunga ! ». Peu importe la tension de la situation
dans laquelle les Ninja Turtles sont empêtrées, Mikey ne perd jamais rien de sa
verve, humour et intrépidité étant ses deux traits de caractère les plus
remarquables.
Donatello
: Avec son nom inspiré du peintre et
sculpteur florentin, qui a laissé une trace indélébile dans le monde de l’art, Donatello
est le cerveau du quatuor, celui qui est le plus à l’aise avec les nouvelles
technologies. C’est aussi le plus grand des frères qui, derrière son masque
violet, préfère utiliser la parole que son bô pour régler les conflits, même s’il
n’hésite pas à allier l’acte à la parole en cas de besoin. Depuis les tout
premiers Comics, Donatello est décrit comme le plus malin des Tortues Ninja.
Dans le film NINJA TURTLES, il est à nouveau dépeint comme un inventeur hors
pair : celui qui met au point tous les gadgets les plus fabuleux utilisés par
les quatre frères. En imitant les geeks cools et ultra-doués qui révolutionnent
notre quotidien, Donatello est tout à fait capable de pirater une caméra de
vidéosurveillance, avec la même dextérité que celle qu’il emploie au maniement
de son bô.
Maître Splinter : Parfois simplement appelé Splinter, c’est
un rat mutant et il est la figure paternelle des Ninja Turtles. C’est aussi lui
qui les instruit aux techniques et à l’état d’esprit ninja, il est leur maître
de Ninjutsu. Partie intégrante de l’univers des Tortues Ninja depuis la toute
première bande dessinée, le rongeur âgé pourrait paraître minuscule dans sa
stature, mais il compense sa petite taille avec sa nature énorme et
omnisciente. Et quand les choses tournent mal, Splinter est toujours prêt à se
sacrifier.
AMIS DES
TORTUES ET ENNEMIS DES NINJAS
Alors que
les Ninja Turtles errent secrètement dans les égouts, deux personnes les
découvrent ; ils deviendront ensuite des personnages-clé dans leur tentative de
libérer la ville de la poigne de Shredder : la reporter April O’Neil et son
acolyte cameraman Vern. «
Nous sommes partis de l’archétype d’April O’Neil, à savoir une jeune femme en
détresse, puis l’avons modelé spécifiquement à Megan [Fox], qui apporte sa personnalité
et sa formidable détermination au rôle. » raconte Liebesman.
« C’est un personnage qui a beaucoup à prouver. Elle est
magnifique, mais tout le monde doute d’elle, et c’est pourquoi il nous fallait
une actrice qui nous donne plus que simplement de la beauté à regarder. En définitive,
elle devient presque un nouveau membre de la famille et une véritable héroïne
pour les Ninja Turtles. » Comme
tant de personnes de sa génération, Megan Fox a grandi avec les Tortues Ninja
et elle était très impatiente de les voir ainsi renaître.
« Je suis une grande fan et j’avais
vraiment très envie que ce projet se concrétise » se souvient-elle, « Je n’ai jamais été aussi enthousiaste
à l’idée de participer à un film, que pour NINJA TURTLES ». Une partie de cet enthousiasme est liée
au fait que les Tortues Ninja ont marqué les mômes, tous âges et toutes origines
confondus. « J’aime
l’idée que chaque Tortue reflète différents traits de caractère bien
spécifiques. Je crois qu’une des raisons pour lesquelles les mômes adorent les
Tortues Ninja est qu’on a chacun notre préférée — et en général, c’est parce
que c’est celle qui reflète le plus notre propre personnalité. »
Quand April découvre l’existence des
Ninja Turtles, elle croit tout d’abord tenir un super-scoop et finalement se
retrouve rapidement embarquée dans leurs plans pour venir en aide aux citoyens
de New York. Megan Fox adore le sens de justice du personnage. « Dans mon esprit, c’est une espèce
de Jeanne d’Arc, à sa manière — quelqu’un capable d’accomplir les choses les
plus folles pour une cause qui lui paraît juste. » précise l’actrice. L’on retrouve aux
côtés de Megan Fox, dans le rôle du cameraman digne de confiance, Will Arnett,
la star canadienne de la comédie, vu à la télévision avec LES MILLER ou 30
ROCK, entendu dans LA GRANDE AVENTURE LEGO (il est Batman) ou MOI, MOCHE ET MÉCHANT
(il est Perkins) ; remarqué, enfin, dans MEN IN BLACK 3 ou encore JONAH HEX.
Arnett dit de Vern, son personnage : « C’est un survivant, à sa manière. Il a tout vu, il a
été au coeur de l’action et aujourd’hui il est prêt à passer lui-même à l’action.
Quand April court après son scoop, il est un peu blasé et ne pense presque qu’à
son chèque. Cependant, dès qu’April se montre solidaire des 4 frères, il n’a
plus qu’une idée : l’aider au mieux. »
En tant que père de deux jeunes enfants, eux-mêmes d’ardents
fans des récentes séries animées, Arnett était particulièrement impatient d’être
partie prenante de l’univers des Ninja Turtles — et accessoirement d’endosser
son premier grand rôle ‘live’. « Je crois que j’avais probablement sous-estimé à quel
point le film serait exigeant physiquement parlant, mais c’est aussi ce qui est
éclatant quand on participe à un film d’action » admet-il. « J’ai fait des choses que je n’imaginais
jamais pouvoir faire, comme de sauter sur des morceaux de décor ou me jeter par
terre, le tout sous les coups de feu, voire les explosions ! Il y a franchement
des façons plus ennuyeuses de passer une journée. » Et travailler en tandem avec Megan Fox
n’en est pas une non plus. «
Megan paraît tellement naturelle dans ce genre de gros blockbusters d’action.
Elle a ça dans le sang. Elle peut se retrouver dans un monde sens dessus dessous,
avec tout qui s’écroule autour d’elle, qui explose ou tombe en morceaux, à la
vitesse de l’éclair, sans qu’elle perde une once de son charme et de son allure
incroyable » observe
l’acteur.
Liebesman a été ravie par l’alchimie entre les deux. « On a vraiment eu de la chance d’avoir
Will Arnett, qui est un acteur formidable, impliqué dans le projet. Il est d’un
naturel si drôle. Je laissais simplement les caméras tourner et ensuite on
avait vraiment l’embarras du choix devant la richesse répétée de ses
prestations. » Tout
aussi vital que pour trouver leurs alliés, a été le casting de la parfaite
incarnation du mal : le milliardaire Eric Sacks et son alter ego seigneur du
crime Shredder. Pour donner corps aux zébrures de ce bandit complexe et
moderne, les producteurs ont été chercher William Fichtner, un acteur
polyvalent qui compte dans sa filmographie l’épopée de science-fiction ELYSIUM
de Neill Blomkamp, la comédie CRAZY NIGHT de Shawn Levy ou encore PEARL HARBOR
et ARMAGEDDON, tous deux signés Michael Bay. « Will est génial mais c’est aussi un acteur très sérieux
» raconte Bradley Fuller.
« Plutôt que d’en faire trop et de péter
un câble avec ce personnage, Will a fait le choix d’une approche beaucoup plus
réaliste, beaucoup plus intrigante. Franchement, le Eric Sacks qu’il a
personnifié ressemble vraiment à la perfection à certaines grandes personnalités
médiatiques qui vivent à New York. » Comme beaucoup, Fichtner a ses propres liens avec les
Tortues Ninja. Il se souvient que son fils avait des figurines de la série et
quand il a dit à son neveu qu’il pensait jouer dans le nouveau film de la
franchise, le garçon lui a très sérieusement prodigué ce conseil : « Oncle Bill, tu dois le faire ! ». Une fois rattaché au projet, il a
immédiatement été inspiré par Sacks et sa double personnalité. « Eric Sacks est un individu
complexe. » nous
dit l’acteur. «
Et la façon dont sa vie croise celle d’April crée des perspectives fascinantes.
Au cours du film, on découvre d’où vient Sacks et pourquoi il est devenu ainsi.
»
En plus d’April, des Ninja Turtles, de
Splinter et de Shredder, les fans les plus assidus de la franchise reconnaîtront
d’autres personnages originaux — pour beaucoup montrés sous un nouveau jour.
Comme par exemple Karai, bras droit de Shredder joué par l’actrice américano-japonaise
Minae Noji (HOPITAL CENTRAL), ou le rédacteur fort en gueule Burne Thompson,
réincarné en Bernadette Thompson sous les traits de la toujours facétieuse
Whoopi Goldberg. Goldberg était plus qu’heureuse de se retrouver sur le projet.
« J’ai voulu travailler avec les
Tortues Ninja depuis que ma fille est toute petite. Elle ne désirait rien de
plus au monde que de me voir dans le tout premier film de la franchise. Presque
25 ans plus tard, ma fille est grandmère, mais on est toutes les deux excitées
comme des puces à l’idée que je fasse enfin partie de la distribution d’un film
sur les Tortues Ninja. »
UN TERREAU SUPER-PUISSANT :
LES AVANCÉES EN MOTION CAPTURE
Une fois
les acteurs associés au projet, la production avait fait un grand pas vers la
réinvention des Ninja Turtles. L’étape suivante serait la plus périlleuse :
mélanger de tels performers, aux personnalités fortes et vibrantes, avec les
dernières prouesses technologiques en matière de Motion Capture. Pour se faire,
les producteurs utilisèrent les techniques déjà rudement mises à l’épreuve pour
TRANSFORMERS. «
Une chose que j’admire dans les films de Michael Bay, et tout spécialement les
TRANSFORMERS, est qu’il repousse sans cesse les limites du possible. Je pense
que la meilleure façon de faire des effets numériques et d’avoir le plus de
choses réelles possibles, dans le cadre. » explique Liebesman.
« C’est pourquoi il était important d’avoir toujours des
acteurs rasés dans le cadre pour jouer les Ninja Turtles, mais aussi des
cascadeurs pour les scènes de combats et d’arts martiaux, parce qu’il est toujours
plus facile pour les animateurs de remplacer quelque chose de réel par quelque
chose d’imaginaire plutôt que de simplement l’imaginer. » La barre fut placée immédiatement très
haut avec le recrutement de Pablo Helman, d’Industrial Light & Magic, pour
superviser l’ensemble des effets spéciaux numériques — et surveiller la bonne
mise en oeuvre du système de motion capture de quatrième génération d’ILM, le
plus récent et le plus performant en matière de photo réalisme, poussant la
qualité à des niveaux sans précédent. « Les tout nouveaux costumes de tracking imaginés par ILM
et la technologie associée nous ont permis de traduire les performances
produites en animation d’un réalisme jamais atteint auparavant », précise Liebesman.
Helman a été on ne
peut plus satisfait d’être choisi comme berger pour introduire les Ninja
Turtles au coeur de notre ère de haute technologie. « C’est un challenge que je ne
pouvais refuser. » explique-t-il.
« Le film est le mariage parfait
entre des images générées par ordinateur et de vraies performances d’acteurs —un
mariage entre la science et la fibre artistique. » Dès le début, Helman savait quelle
réaction il recherchait. «
On voulait que le public voit les Tortues et se demande ‘mais comment ont-ils
bien pu réaliser ça ?’ » avoue-t-il.
« Une des choses sur lesquelles on s’est
concentré, a été de capturer au mieux la moindre subtilité, la moindre nuance,
des émotions parfois à peine palpables mais qui forgent pourtant des liens
invisibles forts entre les personnages et les spectateurs. »
Pour capturer l’essence même de ces
nuances, Helman a immergé son équipe dans l’univers détaillé du visage humain —
et en fin de compte du visage des Tortues. Cela impliquait de nouvelles
innovations, comme ces caméras HD ultra-réduites apposées sur le casque des acteurs
et qui enregistraient les moindres mouvements des yeux ou du faciès. Mouvements
traduits en téraoctets d’informations codées avec lesquelles les animateurs pouvaient
ensuite s’amuser. Pour que les personnages donnent encore plus l’impression d’être
de chair et de sang, les acteurs ont revêtu les tout nouveaux costumes de
motion capture, beaucoup moins importuns et qui permettent des mouvements plus
naturels et fluides que les versions précédentes. Plusieurs mois de préparation
ont été nécessaires, à l’adaptation de ces costumes et casques faits sur mesure.
Plus tard, sur le plateau, les quatre acteurs qui jouent les Tortues avaient le
droit à leur session quotidienne de deux heures où on leur appliquait une
poudre faciale blanche ainsi que différents capteurs, pour mieux traquer encore
leurs expressions. Et avant de tourner pour de bons, ils enfilaient leur
costume, leur casque, mais aussi une coquille de tortue assez légère, afin que leurs
mouvements soient les plus réalistes possible, notamment au niveau de la
répartition des poids. Les acteurs dans leur globalité ont tout simplement adoré
pouvoir interagir avec d’autres acteurs, par comparaison à beaucoup d’autres
films avec beaucoup d’effets numériques où il s’agit parfois de parler… à des balles
de tennis qui servent de repère !
Megan Fox : « C’est une vraie différence, et pas qu’un simple confort
dans le jeu, d’avoir de vrais acteurs à qui donner le change. Alan, Pete, Noel
et Jeremy étaient merveilleux ensemble et c’était vraiment appréciable d’avoir
de véritables réactions humaines, parce que c’est toujours comme ça, dans l’instant,
que les acteurs trouvent les meilleures idées. » Le producteur Andrew Form ajoute : « Le système que nous avons utilisé
avait d’énormes avantages pour tout le monde. Le plus important est que nous avons
pu tourner dans de vrais décors et avoir une vraie connexion, au sens physique
du terme, entre tous les personnages en présence. Megan, par exemple, pouvait
regarder Leo dans les yeux et lui répondre spontanément —mais tout en sachant
qu’il allait plus tard être transformé en tortue géante. »
Pour Tim Harrington, superviseur de l’animation
pour ILM, et qui a travaillé sur des productions allant de STAR WARS à
AVENGERS, l’opportunité de mélanger des environnements réels et des personnages
numériques était stimulante. Il a abordé ce travail titanesque avec 60
animateurs tous plus doués les uns que les autres. « Le truc vraiment cool sur ce
projet est que les Ninja Turtles sont vraiment très ancrées dans la réalité. » dit-il. « Une fois le tournage terminé avec
les acteurs, nous avons pu accélérer leurs coups de poing, rendre leurs
tournoiements deux ou trois fois plus rapides, faire que leurs coups de pied
soient encore plus hauts dans les airs : en somme, leur donner un vrai impact
de superhéros. » Harrington
a alors adoré être témoin de l’alchimie en devenir. « C’est un processus assez étonnant
» continue-til.
« Les acteurs nous ont fourni l’ADN
des personnages, leur coeur et leur âme, après quoi notre armée d’artistes et d’animateurs
est arrivée et a peaufiné tout ça pour faire en sorte que ces tortues à taille
humaine deviennent séduisantes et parfaitement crédibles. » Plus que tout, Harrington fut estomaqué
par les résultats du nouveau système de capture faciale, qui a fourni le
matériau idéal pour quelque 750 plans où les Tortues parlent. « Je pense que les gens ne vont pas
en croire leurs yeux » conclut-il.
« La qualité du rendu est totalement
incroyable et ces tortues ont vraiment l’air réelles ! Les fans vont adorer. » En plus des tortues, la création de
Splinter était une tâche tout aussi époustouflante. « plinter était un personnage très
difficile à créer parce qu’il est vraiment petit comparé aux tortues. Il y a
aussi sa gueule, qui est vraiment vraiment très longue, et qui rend encore plus
difficile la bonne articulation des mots. » explique Helman. « On voulait vraiment qu’il soit perçu comme un vrai
maître, mais aussi que les gens puissent s’identifier — ce qui avec un rat n’est
pas des plus évidents ! Il y a une raison qui explique pourquoi on ne sait
jamais trop ce que pense un rat. Ils n’ont pas de pupilles, aussi est-il très
difficile de savoir ce qu’ils regardent vraiment. Nous avons alors utilisé le
mouvement de ses favoris et de son nez pour lui donner plus d’expression. »
Helman et son équipe ont par ailleurs
imaginé plusieurs environnements numériques, notamment la cachette de Shredder,
un labyrinthe sur plusieurs niveaux et le dojo, où une épreuve de force a lieu.
Pour Harrington, un des plus gros défis était la chorégraphie du combat dans le
dojo. « Les
scènes d’arts martiaux sont très élaborées et complexes. » indique-t-il. « Il nous fallait être capable de
contrôler la caméra. On ne se contentait donc pas d’animer les personnages, il fallait
aussi assurer l’animation des caméras dans le respect du design prévu pour la
prise en question. »
Helman
affirme que le plus grand succès technologique a finalement été de réussir à
rendre palpable la camaraderie entre les Ninja Turtles. « Mes moments préférés dans le film
sont les plus personnels, ceux où on apprend vraiment à mieux les connaître. » précise-t-il. « J’adore la scène où les 4 frères
reviennent dans leur tanière après une nuit d’aventure et où l’on voit comment ils
s’entendent bien… ou ne s’entendent pas, d’ailleurs, comme tout frères qui se
respectent ! C’est une scène qui montre à la fois la mythologie et l’humanité
des Tortues. »
NINJA
ACTION, TURTLE STYLE
Pendant que
Pablo Helman se concentrait sur tout l’aspect technologique, les producteurs
mettaient tout autant l’accent sur l’ensemble des actions physiques et viscérales,
afin que chaque mouvement de tortue soit palpitant. L’armement était une clé. « Raph a ses saïs, Leo ses ninjatos,
Mikey ses nunchakus et Donny son Bo-.
» explique Jonathan Liebesman.
« Après, vous avez les membres du Clan
des Foot avec tous ces super-gadgets super cools capables de mettre une Ninja
Turtle K.O. Quant au costume de Shredder, il est également truffé de gadgets incroyables.
C’est un Maître du Ninjutsu, bien sûr, mais nous l’avons également muni d’un
costume blindé, avec des lames électromagnétiques qu’il peut balancer et qui se
rétractent. » Avec
l’ensemble de ces accessoires en tête, le coordinateur de cascades et
réalisateur de seconde équipe David Leitch (TRON : L’HÉRITAGE ou le très attendu
JUPITER ASCENDING) et le coordinateur de combats Jonathan Eusébio (AVENGERS,
WOLVERINE) ont collaboré pour imaginer des séquences de combats et d’arts
martiaux défiant les lois de la gravité.
Leitch raconte : « La chose la plus importante était que
l’action puisse aussi aider à mieux cerner les personnages. Ainsi, Donatello
utilise son armement en fonction de sa personnalité, Michelangelo met toute sa
folie et sa sauvagerie dans l’utilisation de ses nunchakus, Raphael comme un
grand malabar mais avec une attitude, et Leo est le combattant le plus
discipliné, avec un code personnel très limpide. Ces attributs orientent les
mouvements spécifiques de chacun et sont reflétés pendant chaque seconde de la chorégraphie
de combat. »
Eusébio,
qui a grandi en lisant les comics et en regardant les séries animées des
Tortues Ninja, s’est attaché à incorporer d’authentiques et véritables traditions
Ninja. « La
façon de combattre de chaque Tortue demeure fidèle aux origines japonaises,
mais on a aussi mixé cela avec des techniques plus modernes, comme le MMA
(Mixed Martial Arts).» explique-t-il.
« Tout comme le film, les
chorégraphies se veulent modernisées autant que faire se peut, tout en gardant un
oeil dans le rétroviseur, avec ce qui faisait l’essence des premiers Comics. » Pendant ce temps, les acteurs ont
quitté leur vie ordinaire et se sont retrouvés dans un camp d’entraînement
Ninja où ils sont restés 24h/24, 7j/7, afin d’aiguiser leurs compétences dans
le maniement d’armes et d’apprendre à adhérer au code du Ninja. Alan Ritchson,
qui joue Raphael, se souvient avoir été abasourdi par la vitesse à laquelle ils
ont développé leurs capacités de Ninja.
« Nous avions les meilleurs performers en arts martiaux
au monde pour nous montrer nos mouvements. Au début, on se disait tous la même
chose : ‘jamais je ne serai capable de faire ça, là je suis juste découragé par
avance’. Mais au fur et à mesure que les mois s’égrainaient, nous sommes
devenus de plus en plus compétents et, surtout, de plus en plus confiants.
Soudain, on en était arrivé à pouvoir réaliser des mouvements vraiment cool
sans même savoir comment cela nous était arrivé. Partager cet apprentissage
nous a par ailleurs permis de nous sentir vraiment comme une famille. »
Quand est arrivé le moment de
chorégraphier l’épreuve de force finale entre Splinter et Shredder, Eusébio a
tout particulièrement pris en considération l’aspect physique de Splinter. Il a
imprégné les 120 centimètres du rongeur — qui est aussi et surtout un Maître
Ninja — de son style de combat et de ses spécificités animalières. « Il fallait qu’à un moment Splinter
nous en mette plein les yeux » s’exclame Brad Fuller, « et nos as en animation l’ont fait ! »
Megan Fox a aussi eu droit à son petit
moment de gloire côté baston, puisqu’après un entraînement auprès d’Eusébio et
de son équipe, elle a appris à enchaîner quelques mouvements de kickboxing de
haut vol, pour une des scènes clés du film. Parmi les scènes d’action les plus
bluffantes du film se trouve une course-poursuite dans la neige, entre les acolytes
de Shredder, April, Vern et les garçons… Pour mener à bien cette séquence, il a
fallu faire appel à une unité ‘spéciale neige’, composée de Dan Bradley, un metteur
en scène spécialisé dans l’action pure, à qui l’on doit par exemple les scènes
les plus ébouriffantes de la franchise JASON BOURNE, ainsi que de Scott Rogers,
un coordinateur de cascades réputé, sans oublier Burt Dalton, un superviseur d’effets
spéciaux déjà couronné d’un Oscar® pour
L’ÉTRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON. Cette unité spéciale est descendue sur
le lac Tupper, dans l’Adirondacks, et a passé trois jours entiers à filmer des
purs joyaux de pyrotechnie le long des routes de montagne sinueuses. Un domaine
skiable fermé a servi de décor pour une course de camions et 4X4, qui dévalent la
montagne à fond la caisse pendant que des grenades autopropulsées explosent
autour d’eux. «
La poursuite dans la neige était un véritable défi », admet Fuller. « ll était assez difficile de croire
qu’on allait vraiment créer une Tortue volant dans un Hummer, mais à accomplir,
ça a réellement été le pied total ! »
LE REPAIRE
DES TORTUES ET LE NEW YORK D’UN NINJA
Bien que
les Tortues vivent sous terre, dans des souterrains semblables à un labyrinthe,
NINJA TURTLES est aussi un film sur New York, qui nous conduit d’un coin de rue
de Manhattan à Chinatown, du port de South Street à l’Upper Eastside. Tout ceci
a été mis en boite grâce à la prise de vue dynamique du chef opérateur Lula
Carvalho, dont on a pu admirer récemment le travail sur le remake de ROBOCOP.
Le
décorateur et concepteur Neil Spisak, connu pour son travail sur la franchise
SPIDER-MAN, a rejoint l’équipe afin de créer les décors nécessaires pour toutes
les prises de vue réelles. La pièce maîtresse de Spisak a été la tanière cachée
des Tortues —qui est à la fois leur maison et leur centre de commandes. Il a
ainsi monté de toutes pièces près de 1000 mètres carré avec des chambres constellées
de graffitis, de meubles en boîtes de pizza, une rampe de planche à roulettes,
une pièce pour la méditation, un mur de radiocassettes et un endroit pour accueillir
la console avec laquelle Donatello contrôle la ville. Fidèle à l’esthétique des
Tortues Ninja, l’ensemble mixe des matériaux de récupération, de gadgets de
haute technologie et des éléments de dojo japonais, le tout dans un désordre
non feint qui par certains aspects rappellent les chambres des adolescents d’aujourd’hui.
« Si vous aviez quatre adolescents
vivant dans un égout, voilà très certainement à quoi cela pourrait ressembler »
s’amuse Liebesman. « Neil a créé un univers qui est un peu
leur bunker privé. Si le monde devait exploser, vous pourriez y vivre aussi
longtemps que vous voudrez — et il y a plein de pizzas ! » Andrew Form confirme : « C’est un environnement fabuleux,
fun et hautement créatif, où les Ninja Turtles peuvent à la fois s’entraîner et
s’amuser. » C’est
la décoratrice de plateau Debra Schutt (BOARDWALK EMPIRE) qui s’est chargée des
aspects esthétiques du repaire des Tortues, en s’approvisionnant au marché aux
puces par exemple, ou encore en customisant certains meubles pour donner l’impression
qu’ils viennent tout juste d’être ramenés d’une déchetterie. Les boîtes à pizza
sont devenues des canapés et des jeux de cour de récréation ont été transformés
en lits. Chaque centimètre de la tanière de la fratrie fit grande impression
sur l’ensemble des acteurs.
Megan Fox se souvient : « Le design était hallucinant, avec
de nombreuses références, des années 80 à aujourd’hui. C’était un lieu
tellement fun que cela nous a énormément inspiré dans notre travail, au sens
très positif du terme, bien entendu. » Et Will Arnett d’ajouter : « J’étais stupéfait par le souci du détail et l’application
dont avaient fait preuve les équipes de décoration. Surtout que ça n’était pas
une façade, mais un endroit pleinement opérationnel où les gens pouvaient
vraiment jouer et recevoir une formation. Trop cool !… »
L’ensemble des détails du monde des
Ninja Turtles, tant ceux méticuleusement construits au sens physique du terme
que ceux créés sur ordinateur, sont allés dans la direction qui était celle
voulue par les producteurs dès le lancement du projet : une légère torsion de
la réalité. Plus que tout, Liebesman désirait que les Tortues puissent toucher
les gens, c’était son but principal. « Ce dont je suis le plus fier, c’est la chaleur et le
charme qui se dégagent des Tortues, ce sens de la fraternité et de la famille
qui est plus fort que tout et qui les unit. » résume-t-il.
« Les scènes d’action produites sont
purement incroyables, mais si on se soucie autant des personnages, c’est grâce
au travail précieux des acteurs, mais aussi au niveau atteint par les équipes d’effets
spéciaux d’ILM. Quand on voit le résultat final sur écran, franchement, on
jurerait que ces Tortues étaient vraiment sur le plateau et que tout ceci est
bien réel. »
Autre post du blog lié à NINJA TURTLES : http://epixod.blogspot.fr/2014/08/back-to-future_17.html
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