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samedi 3 octobre 2015

SEUL SUR MARS


Science fiction/Une belle aventure grand public saupoudrée de science fun

Réalisé par Ridley Scott
Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Jeff Daniels, Michael Peña, Sean Bean, Kate Mara, Sebastian Stan, Aksel Hennie, Chiwetel Ejiofor, Benedict Wong, Benedict Wong, Mackenzie Davis, Donald Glover...

Long-métrage Américain
Titre original: The Martian
Durée: 02h21mn
Année de production: 2015
Distributeur: Twentieth Century Fox France 

Date de sortie sur les écrans américains : 2 octobre 2015
Date de sortie sur nos écrans : 21 octobre 2015


Résumé : Lors d’une expédition sur Mars, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort par ses coéquipiers, une tempête les ayant obligés à décoller en urgence. Mais Mark a survécu et il est désormais seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. A 225 millions de kilomètres, la NASA et des scientifiques du monde entier travaillent sans relâche pour le sauver, pendant que ses coéquipiers tentent d’organiser une mission pour le récupérer au péril de leurs vies.

Bande annonce (VOSTFR)



Vidéo avant le départ (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensé : Basé sur le best-seller d’Andy Weir, SEUL SUR MARS est un film grand public efficace qui atteint parfaitement son but : nous divertir intelligemment et nous tenir en haleine.
Le scénario est malin car il propose plusieurs enjeux mais un objectif commun. Il est très agréable de voir de brillants cerveaux fonctionner et tenter l'impossible avec des moyens scientifiques extrêmes. Je vous rassure, les parties scientifiques et la construction des idées sont faciles à suivre. Etant donné que tous les protagonistes du film ne sont pas des spécialistes des éléments étudiés, les trouvailles leurs sont expliquées de manière simplifiée et donc à nous aussi.
La réalisation de Ridley Scott est très maligne. Elle est performante dans le spectaculaire, les tensions, l'humour et la gestion des différents environnements du film. Il y a bon équilibre entre les traitements de chaque lieu et de l'action qui s'y passe.
J'ai été happée par l'action et le stress. En même temps, j'ai été agréablement surprise par le fait que ce n'est jamais larmoyant. L'humour est en fait présent très souvent, même au travers de la musique, peut-être pour désarmer un peu une tension qui serait trop importante autrement. Le ton du film est donc parfaitement maîtrisé.
Matt Damon, dans le rôle de Mark Watney, est excellent. Il incarne vraiment  le héros de cette histoire. Il est crédible tout au long du déroulement des événements. La force de caractère incroyable de ce personnage est admirable.





Jessica Chastain, dans le rôle de Melissa Lewis, sait impeccablement doser les émotions auxquelles son personnage doit faire face. Le leadership lui va comme un gant.


Les personnages secondaires sont nombreux. Les acteurs qui les incarnent sont tous parfaits. Chacun apporte sa pierre à l'édifice de ce sauvetage, rendant cette histoire aussi prenante qu'impressionnante.



SEUL SUR MARS ne vise ni la perfection, ni la grandiloquence. Il reste proche du public en nous offrant une aventure avant tout humaine mais dans un cadre hyper spectaculaire. C'est un divertissement réalisé avec brio et mené par des acteurs talentueux. Je vous le conseille absolument.


NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Nous avons chacun eu un jour ou l’autre le sentiment d’être seul au monde. Mais il n’y a que Mark Watney pour savoir ce que l’on éprouve lorsqu’on se retrouve seul sur Mars… 
Laissé pour mort après une tempête de poussière dévastatrice qui a obligé l’expédition à évacuer d’urgence, Mark Watney se réveille blessé. Il doit immédiatement agir pour rester en vie. Les secours sont à plusieurs millions de kilomètres et à des années de le récupérer. 
Le réalisateur Ridley Scott déclare : « Cette histoire porte la lutte pour la survie à son paroxysme. Mark Watney est confronté à une situation inimaginable et le film raconte comment il réagit. Son destin sera déterminé par sa capacité à succomber ou non à la panique et au désespoir, et à utiliser ses connaissances, sa débrouillardise et son sens de l’humour pour garder son calme et résoudre les problèmes un à un. » 
L’humour du personnage lui permet de surmonter les difficultés en l’aidant à lutter contre le désespoir et à ne pas se laisser submerger par les circonstances terribles. Son caractère naturellement enjoué et optimiste est un élément essentiel de l’histoire et l’une des raisons pour lesquelles Matt Damon tenait tant à incarner le personnage. 
L’acteur déclare : « J’ai été séduit par l’humour de Watney, mais également par celui des autres personnages. Le ton comique du film n’est jamais désinvolte et équilibre le côté dramatique de la situation, ce qui est assez rare dans la science-fiction. » 
C’est le producteur Simon Kinberg, avec lequel il avait travaillé sur ELYSIUM, qui a envoyé le scénario de SEUL SUR MARS à Matt Damon. Deux jours après l’avoir reçu, l’acteur donnait son accord. 
Simon Kinberg se souvient : « Matt a eu la même réaction que le studio et moi-même face à cette histoire. Il l’a trouvée originale, drôle, passionnante et unique en son genre. Nous ne pouvions imaginer personne d’autre dans le rôle de Mark Watney. » 
Le scénario du film est adapté du roman d’Andy Weir, un programmeur informatique devenu écrivain. Le producteur Aditya Sood a découvert le livre avant sa publication par Random House en 2014, alors qu’il ne s’agissait encore que d’une série publiée sur Internet, avant de passer au format numérique sur Amazon. 
Il commente : « C’était l’une des meilleures histoires de science-fiction que j’avais jamais lues. Tout ce que l’on peut imaginer de pire arrive à Watney et pourtant, il n’abandonne jamais. C’est un film plein d’espoir, ce qui en fait bien plus qu’un simple film d’aventures à suspense. » 
Simon Kinberg a été captivé par le roman dès les premières pages, et la Fox a levé une option sur le livre pour la société de Kinberg, Genre Films, liée avec le studio par un contrat de première lecture. Le roman a ensuite été envoyé au scénariste à succès Drew Goddard dans l’espoir qu’il écrive et réalise le film. Simon Kinberg commente : « En quelques mois seulement, Drew nous a remis une première version d’une qualité exceptionnelle malgré la difficulté inhérente à l’adaptation d’un roman comprenant des données scientifiques et mathématiques complexes, des personnages multiples et plusieurs intrigues. » 
Drew Goddard déclare : « J’ai été captivé par le livre d’Andy. J’ai grandi entouré de scientifiques à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, et personne avant Andy n’avait réellement réussi à saisir la délicieuse fantaisie qui caractérise les scientifiques modernes… Je tenais coûte que coûte à conserver dans le scénario l’âme vibrante du roman. » 
Fort du scénario de Drew Goddard et de l’intérêt de Matt Damon, le projet est très vite entré en développement, avant que le scénariste s’en éloigne temporairement pour réaliser un film. Simon Kinberg déclare : « Nous nous sommes alors mis en quête d’un réalisateur qui ne soit pas seulement un bon cinéaste, mais un virtuose. » 
Plusieurs grands réalisateurs avaient fait connaître leur souhait de prendre part au projet lorsque les producteurs ont appris que Ridley Scott était disponible. 
Simon Kinberg raconte : « Ridley est mon metteur en scène préféré et il était parfait pour cette histoire, mais il était occupé par le développement d’un autre film. Lorsque nous avons appris que ce projet avait été retardé, nous lui avons immédiatement fait parvenir le scénario de SEUL SUR MARS. » 
Ridley Scott déclare : « J’ai été fasciné par le caractère quasi impossible de la mission de Watney et l’incroyable esprit d’équipe nécessaire à son sauvetage, non seulement de la part de la NASA, mais également de ses partenaires internationaux. La situation exige en effet que des pays jusqu’alors rivaux surmontent leurs différences et collaborent afin de sauver la vie d’un astronaute, et le monde entier est pétrifié devant l’ampleur et la complexité de ce défi. » 
Drew Goddard était lui aussi ravi que Ridley Scott réalise le film. Il explique : « Je me souviens encore de l’endroit où j’étais assis lorsque j’ai vu pour la première fois le personnage de Roy Batty (incarné par Rutger Hauer) évoquer les rayons C scintillant dans l’ombre de la porte de Tannhäuser dans BLADE RUNNER. Je me trouvais au troisième rang dans le fond à gauche au cinéma White Roxy, et j’avais sept ans. Tout ce que j’ai écrit a été influencé par Ridley Scott ; ses films font partie intégrante de mon ADN créatif. Avoir l’opportunité de travailler avec lui est un rêve devenu réalité. » 
Le romancier Andy Weir a quant à lui eu du mal à réaliser que son livre, initialement publié sous forme de feuilleton sur Internet, allait être adapté au cinéma. Il n’y a d’ailleurs pas cru au début, comme il le raconte : « Je vis en Californie du Nord et je n’avais jamais rencontré mon agent new-yorkais, ni le producteur ou les dirigeants de la Fox à Los Angeles, c’est pourquoi lorsqu’ils m’ont dit que le film allait être réalisé par Ridley Scott, j’ai cru à un canular ! » 
L’écrivain avait écrit son roman, pour lequel il a fait d’importantes recherches dans les domaines scientifique et mathématique, à l’attention d’une petite communauté de spécialistes férus de technologie. Il explique : « Je n’aurais jamais imaginé que le grand public serait intéressé, et encore moins qu’il aimerait mon livre. » 
Andy Weir a commencé par imaginer une mission habitée vers Mars, puis il s’est mis à explorer le nombre infini de scénarios catastrophes possibles. Il commente : « Au cours de mes 25 ans de carrière en tant que programmeur informatique, j’ai appris combien il était important de pouvoir compter sur une bonne assistance. » L’écrivain postait un nouveau chapitre toutes les six à huit semaines pour un public toujours plus nombreux attiré par le bouche-à-oreille. Il a ainsi terminé le livre en trois ans avant de le mettre en vente sur Amazon – au prix de 99 cents – et d’être contacté par un agent. Il est alors entré en communication avec la société Genre Films et c’est comme cela qu’a débuté ce qu’il qualifie de « rêve pour tout écrivain de science-fiction. » 
L’histoire imaginée par Andy Weir se déroule dans un avenir proche, 12 à 15 ans dans le futur, et pratiquement tous les aspects scientifiques du livre sont plausibles et étayés par les théories actuelles. À une exception près : étant donné la faible pression atmosphérique sur Mars (équivalente à moins de 1 % de celle de la Terre), une tempête de la violence de celle décrite par l’écrivain est tout bonnement impossible. 
Andy Weir précise : « Il fallait que je trouve le moyen de contraindre les astronautes à quitter d’urgence la planète, je me suis donc accordé un peu de latitude. Et puis je me suis dit qu’une tempête, ce serait plutôt cool ! » 
Au cours de cette tempête, qui survient au 18e sol d’une mission censée durer 31 sols, Mark Watney est percuté par une antenne projetée par le vent qui l’assomme et détruit ses capteurs de signes vitaux. (Un sol correspond à la durée d’un jour solaire sur Mars, soit environ 24 heures et 40 minutes.) Dès lors, l’ingéniosité, la détermination et le courage de l’astronaute vont être mis à rude épreuve. 
Matt Damon explique : « Watney est botaniste et ingénieur en mécanique, il est envoyé sur Mars pour étudier et prélever des échantillons du sol, dans l’espoir d’en apprendre davantage sur sa composition et la possibilité d’y faire pousser des cultures. Il possède les connaissances et la formation nécessaires pour survivre, mais le temps joue contre lui. Il sait qu’il faudra au moins trois ou quatre ans pour qu’une mission de sauvetage vienne le chercher. Quand l’Homme est confronté à la nature, c’est souvent cette dernière qui l’emporte. » 
Le pire ennemi de Mark Watney, c’est lui-même. Le désespoir pourrait lui être aussi fatal que l’hostilité de l’environnement martien. Il tient un journal de bord vidéo, qui pourrait aussi bien être son testament, dans lequel il consigne avec beaucoup d’esprit ses activités quotidiennes et sa méthodologie scientifique. 
Andy Weir confie : « Le personnage de Mark s’inspire de ma propre personnalité, même s’il est plus intelligent et plus courageux que moi, et qu’il ne possède pas mes défauts ! C’est en somme celui que j’aimerais être. C’est Matt Damon. » 
L’écrivain déclare : « En écrivant l’histoire, j’ai eu l’agréable surprise de voir des personnages secondaires prendre une importance croissante au fil des chapitres et finir par jouer un rôle de premier plan. » 
Dans le scénario de Drew Goddard, les astronautes et le personnel de la NASA jouent un rôle aussi important l’un que l’autre. Ridley Scott a choisi d’étoffer certaines séquences d’action et de développer le rôle du commandant Melissa Lewis, créant ainsi un nouveau rôle féminin fort, à l’image de ceux qui jalonnent sa filmographie. 
En tant que chef de la troisième mission pour Mars, baptisée Arès III, le commandant Lewis est à la tête d’un équipage de six astronautes, dont fait partie Mark Watney, et est responsable de la mission à la surface de la planète ainsi que du véhicule spatial qui les transporte, l’Hermès. Le voyage depuis l’orbite terrestre jusqu’à Mars dure neuf mois, ce qui laisse suffisamment de temps à Melissa Lewis pour asseoir son autorité auprès de l’équipe, et aux astronautes pour nouer des liens. 
Jessica Chastain, qui interprète le commandant Lewis, déclare : « C’est un personnage magnifiquement écrit qui s’inscrit dans la droite ligne des remarquables personnages féminins de Ridley. Lewis vient de la Marine et doit diriger une équipe de spécialistes très intelligents qui ont des tâches précises à accomplir. Elle est agréable avec son équipe mais sait aussi leur faire comprendre que c’est elle qui commande. » 
Ayant pris la décision d’abandonner Watney sur Mars puisqu’elle le croit mort, Lewis est accablée par les regrets et la culpabilité, ce qui affecte ses actes et sa capacité à diriger. 
Melissa Lewis est secondée par Rick Martinez (Michael Peña), le pilote de l’Hermès, un militaire expérimenté qui déborde de confiance en lui et a la vanne facile. Martinez et Watney plaisantent beaucoup ensemble durant leurs premiers jours sur Mars – avant la tempête et le désastre qui s’ensuit. 
Michael Peña déclare : « Je venais de tourner FURY (le film de David Ayer sur la Seconde Guerre mondiale) et je m’étais familiarisé avec l’humour militaire. C’est souvent un peu vulgaire mais cela permet à tout le monde de rester alerte et de faire semblant de ne pas avoir peur du danger qui les guette. » 
Lewis, qui s’autorise de temps en temps un sourire, trouve les plaisanteries de Watney et Martinez un peu pénibles, tout comme Beth Johanssen (Kate Mara), l’experte en informatique de la mission. Très réservée, Beth Johanssen est en charge de tout ce qui a trait au système informatique du vaisseau. 
Kate Mara déclare : « J’ai pu rencontrer Ridley et discuter du rôle avec lui avant même d’avoir reçu le scénario. J’ai baptisé un de mes chiens Lucius, d’après un personnage de GLADIATOR, et je suis fan de Ridley depuis toujours, il était donc évident que je voulais travailler avec lui. » 
L’actrice était également enthousiaste à l’idée de donner la réplique à Jessica Chastain. Elle explique : « J’aime beaucoup le fait qu’elle incarne le commandant. Mon personnage a beaucoup d’admiration pour Lewis, un peu comme moi pour Jessica : je l’admire énormément et j’ai beaucoup de respect pour les projets auxquels elle a pris part et les choix de carrière qu’elle a faits. » 
L’équipage de l’Hermès est complété par le chimiste allemand Alex Vogel (Aksel Hennie) et le médecin aéronautique américain Chris Beck (Sebastian Stan). Aksel Hennie, acteur norvégien reconnu pour des films scandinaves tels que HEADHUNTERS et PIONEER, déclare : « SEUL SUR MARS est à la fois un film sur la solitude et le travail d’équipe. Il évoque les plus grands idéaux de l’humanité. Il s’agit d’une histoire exaltante en laquelle j’ai personnellement choisi de croire. » 
En plus de sa formation médicale, Chris Beck, à l’instar des autres astronautes, a été formé dans d’autres domaines scientifiques et est prêt à répondre à toutes sortes de scénarios catastrophes. Mais tous sont bien conscients qu’un voyage dans l’espace a deux destinations possibles : sa cible ou l’inconnu. 
Sebastian Stan déclare : « Je considère ces explorateurs au courage exemplaire comme les Lewis et Clark de notre génération. L’exploration est inscrite dans l’ADN humain. » 
Sur Terre, les administrateurs et ingénieurs de la NASA sont ébranlés et tentent de comprendre pourquoi seuls cinq des six astronautes qu’ils ont envoyés sur Mars seront de retour sur Terre. Les plus brillants chercheurs de la NASA et de son laboratoire de Californie, le Jet Propulsion Laboratory, font désormais leur possible pour trouver le moyen de ramener Watney à bon port. C’est l’évènement médiatique du siècle. Les yeux du monde entier sont braqués sur les dirigeants et les scientifiques de la NASA et du JPL. 
Si vous pensiez avoir un métier stressant, ce n’est rien comparé à celui d’Annie Montrose (Kristen Wiig), la directrice des relations presse de la NASA. En plus de devoir faire la chasse aux informations auprès du personnel anxieux de l’Agence, elle doit affronter une horde déchaînée de journalistes assoiffés d’informations. 
Kristen Wiig raconte : « Annie doit gérer les réactions de nombreuses personnalités importantes et décider très précisément quoi dire et comment. Elle a la difficile tâche d’informer le monde tout en protégeant la réputation de la NASA. » 
Annie Montrose travaille dans un univers majoritairement masculin, mais elle a gagné le respect de son patron, Teddy Sanders (Jeff Daniels), le directeur de la NASA, qui porte une responsabilité presque inconcevable. Ses décisions ont pouvoir de vie ou de mort. Les plus grands esprits de ce monde attendent son jugement et il doit ménager des egos surdimensionnés. Après tout, il a littéralement affaire à des génies. 
Jeff Daniels déclare : « Teddy dirige des gens brillants, diplômés du MIT, mais il se considère davantage comme un chien de berger qui s’évertue à rassembler ses moutons – de brillants moutons, mais des moutons quand même. Ils adorent proposer des théories et des idées, histoire d’étaler leur génie devant les autres, mais ne veulent pas se charger de prendre les décisions. Ils ne sont soudain plus que de « simples scientifiques » qui préfèrent laisser les autres trancher. Teddy apprécie donc le pouvoir qu’il a sur ces brillants esprits et va même parfois jusqu’à jouer avec eux, histoire de leur rappeler qui est le patron ! » 
Parmi ces génies figure Rich Purnell (Donald Glover), un expert en « dynamique orbitale » employé du Jet Propulsion Laboratory. Celui-ci n’hésite pas à intervenir lors d’une réunion des pontes de la NASA pour proposer avec assurance une solution pour sauver Watney. Ignorant qu’il a affaire au directeur de la NASA, il demande à Teddy Sanders de l’aider à exposer sa théorie. 
Jeff Daniels raconte : « Teddy n’apprécie pas l’irrévérence de Purnell, pour lui c’est un peu comme si quelqu’un s’adressait à la Reine d’Angleterre en lui disant : « Salut, elle est sympa ta robe ». Il fait donc rapidement évacuer le jeune prodige de la pièce. » 
Le manque de déférence de Rich Purnell envers ses supérieurs reflète le fossé culturel qui existe entre l’environnement académique de la NASA, à qui il revient d’envoyer des hommes dans l’espace, et l’ambiance plus décontractée du JPL. 
Les bureaux de Rich Purnell et du directeur du JPL, Bruce Ng (Benedict Wong) sont minuscules, en désordre et jonchés de déchets ; ils témoignent de leurs longues journées de travail. Mark Watney n’est pas le seul à vivre en autarcie... L’équipe du JPL, chargée de concevoir une sonde en un temps record, vit elle aussi pratiquement en isolement sur « l’île JPL » et sacrifie son temps libre et sa vie personnelle à la mission de sauvetage de l’astronaute. 
Leurs efforts titanesques semblent payer. Teddy Sanders reconnaît finalement la validité de la théorie du jeune scientifique, confirmée par le directeur en charge des missions pour Mars de la NASA, le Dr Vincent Kapoor (Chiwetel Ejiofor). Le Dr Kapoor porte une responsabilité directe dans la gestion de la crise et toute son équipe est sur le pied de guerre. 
Chiwetel Ejiofor déclare : « J’ai été fasciné par le regard que porte l’histoire sur la communauté scientifique. Ces gens font partie de l’élite scientifique, des cerveaux les plus exceptionnels du monde, et pourtant on découvre que leurs interactions et leur quotidien professionnel ressemblent à ceux de n’importe quel environnement de travail. J’ai été touché par la volonté de cette communauté de se rassembler autour d’un homme et de mettre toute son énergie et toutes ses ressources au service de son sauvetage. » 
Chiwetel Ejiofor raconte : « J’ai discuté avec des employés du JPL et de la NASA afin de me faire une idée de la pression à laquelle ils sont soumis. Les astronautes confient leur vie à ces agences, et tous ceux qui y travaillent savent que la moindre erreur peut être fatale. Vincent, mon personnage dans le film, est l’incarnation même de ce dévouement et de ce professionnalisme, mais ce qui le rend encore plus intéressant, c’est qu’il se sent de plus en plus proche de cet homme abandonné sur Mars. Sa mission n’est plus seulement de venir en aide à un astronaute, mais de sauver Mark Watney. » 
Les seules ressources de la NASA et du JPL ne seront cependant pas suffisantes. Heureusement, les scientifiques de l’Agence spatiale chinoise (CNSA) (joués par Eddy Ko et Chen Shu) font preuve d’une remarquable ouverture qui pourrait à terme réchauffer les relations et la diplomatie internationale… ou les refroidir encore davantage. La CNSA contacte Teddy Sanders afin de lui proposer les services d’un prototype de fusée chinoise capable de faire parvenir du ravitaillement à Mark Watney. Grâce à leurs idéaux communs, ces hommes et ces femmes réussissent à s’affranchir de la bureaucratie gouvernementale. Cette courtoisie professionnelle témoigne du lien qui unit les élites de n’importe quelle industrie, quelle que soit leur situation géographique ou leur nationalité. 
Après s’être assuré l’assistance de la Chine, Teddy Sanders voit son autorité contestée au sein de sa propre équipe par le directeur de vol d’Arès III, Mitch Henderson (Sean Bean). Contrairement à Sanders, qui veille aux intérêts de Mark Watney mais également à ceux de la NASA – et pas forcément dans cet ordre –, Henderson ne cache pas son objectif. Il se moque des problèmes de relations publiques de l’Agence. Sa seule et unique préoccupation est de ramener ses astronautes à bon port. Tous sans exception. 
De son personnage, Sean Bean dit : « Mitch est plus anticonformiste que les autres membres de l’équipe, mais il est hautement qualifié et a l’esprit pratique. Il fait partie de ceux qui ne se contentent pas de suivre les ordres et il est prêt à s’opposer à ses supérieurs. Il est furieux que l’équipage de l’Hermès n’ait pas été informé de la survie de Watney. Il fait ce donc qu’il pense nécessaire, et peu importe les conséquences personnelles que cela peut avoir. » 
Mitch Henderson va mettre en mouvement une chaîne d’évènements excessivement dangereuse qui pourrait lui coûter son poste et obliger l’équipage de l’Hermès à prendre une décision grave qui lui vaudrait d’être accusé de mutinerie. 
Ni Henderson, ni qui que ce soit d’autre à la NASA n’aurait jamais su que Mark Watney avait survécu sans la curiosité de Mindy Park (Mackenzie Davis), une employée qui travaille de nuit au bureau des communications satellites. Une nuit, un mois après la mort présumée de Watney, alors qu’elle exécute les ordres du Dr Kapoor et visionne les images satellites du site d’Arès III afin de déterminer si les provisions sont intactes et utilisables lors d’une prochaine mission, la jeune femme ne peut résister à la tentation de chercher le corps de l’astronaute. Et elle est stupéfaite par ce qu’elle voit. 
Mackenzie Davis explique : « La découverte de Mindy déclenche une onde de choc à la NASA et la propulse dans la cour des grands. Elle assiste désormais aux réunions de l’élite de l’agence et cela l’intimide. Elle doit apprendre vite et prendre confiance en elle car ses nouvelles responsabilités font d’elle la cible de nombreuses questions. » 
Les questions auxquelles Mark Watney doit répondre sont quant à elles très claires : comment va-t-il pouvoir trouver de la nourriture lorsque les rations viendront à manquer ? Comment entrer en communication avec la NASA ? Comment parer au manque d’oxygène ? 
Plus important encore, comment garder la volonté de vivre avec pour seul divertissement la playlist disco du commandant Lewis ? 

LA VIE SUR MARS 

Mars est une planète inhospitalière. Les écarts de température – pouvant aller de -153°C à 22°C en été – rendent les choix vestimentaires épineux (la superposition de couches a ses limites.) Respirer est encore plus problématique, car l’atmosphère martienne est composée à 95 % de dioxyde de carbone. L’absence de bactéries dans le sol rend l’agriculture impossible. Et si l’eau est présente, c’est uniquement sous forme de glace. 
Sa couleur rouge est en quelque sorte un avertissement : circulez, il n’y a rien à voir… sauf si vous êtes tenté par l’asphyxie et l’hypothermie. 
Mais les humains n’ont jamais renoncé à aller quelque part juste parce qu’ils n’y étaient pas les bienvenus. C’est pourquoi ils se rendent sur Mars. 
Pour faciliter l’exploration de la planète par l’Homme, il est indispensable de créer une base de vie artificielle, surnommée l’Habitat. Dans SEUL SUR MARS, la NASA et le Jet Propulsion Laboratory (JPL) envoient depuis 4 ans des fusées non habitées vers la planète rouge pour y parachuter les éléments préfabriqués nécessaires à la construction de l’Habitat ainsi que des provisions et du matériel. L’équipe d’Arès III trouvera ainsi à son arrivée des ordinateurs, de quoi cuisiner un dîner de fête pour Thanksgiving et un rover – un véhicule tout-terrain dernière génération. Un véhicule d’ascension martienne (VAM) leur permettra en outre de rejoindre l’Hermès après leur mission de 31 sols. L’histoire commence au 18e sol, après que l’équipe a assemblé l’Habitat, qui consiste en une structure souple pressurisée de 90 mètres carrés. Pour se protéger des radiations solaires et neutroniques qui pénètrent la fine atmosphère de Mars, l’extérieur de l’Habitat est renforcé de Kevlar et de Mylar réfléchissant recouvert de mousse. 
À l’intérieur de l’Habitat, on trouve des couchages spartiates, un espace de travail commun, des sas d’entrée et de sortie pressurisés et une aire de stockage compacte pour les équipements – ainsi qu’un oxygénateur, un régulateur atmosphérique et un recycleur d’eau. La base contient suffisamment de rations pour six astronautes durant 68 sols. Une fois seul, Mark Watney pourra les faire durer 400 sols – suffisamment pour gagner du temps, mais pas pour attendre l’arrivée d’une mission de sauvetage… 
Mark Watney, astronaute et botaniste, dispose de quelques pommes de terre dans l’Habitat et imagine un moyen de fertiliser le sol martien pour y faire pousser d’autres tubercules. La modeste patate, qui a jadis sauvé une civilisation entière de la famine, sauvera une fois de plus l’humanité… à plusieurs millions de kilomètres de la Terre. Premier problème résolu. 
Prouvant une fois pour toutes que les vieilleries des uns font le bonheur des autres, Mark Watney utilise le rover pour retrouver la sonde Pathfinder abandonnée sur Mars en 1997, dont il utilise la caméra pour communiquer avec la NASA et le JPL. Deuxième problème résolu. 
Il réussit même à produire davantage d’oxygène. 

La playlist disco de Lewis est désormais son plus gros souci... 

L’avenir semble s’éclaircir : l’astronaute a un abri pressurisé et de l’oxygène, de la nourriture et le moyen d’en faire pousser plus, de l’eau et la capacité d’en produire davantage, et il peut communiquer avec la NASA, avec qui il échange des plaisanteries et des mots bien sentis lorsqu’ils sont en désaccord. 
Si la situation n’empire pas, ses chances de survie ont considérablement augmenté depuis qu’il s’est réveillé seul et blessé à l’abdomen. 
Mais la loi de Murphy est universelle, et le pire se produit. Un terrifiant incident détruit tout le dur labeur de Mark Watney et vient à bout de son optimisme. 
Le temps presse désormais, et la NASA doit agir au plus vite. L’urgence est remplacée par un sentiment de catastrophe imminente. Toutes les équipes sont à présent sur le pont 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. 
La vie d’un homme est en danger et son sort captive le monde entier. Mais il revient à une poignée de scientifiques et d’astronautes de prendre les difficiles décisions qui pourraient le sauver. 
De Houston à Pékin, de Melbourne à Moscou, les gens sont fascinés par l’histoire de Mark Watney, car plus qu’un astronaute, c’est un symbole. Sa situation met à l’épreuve les plus grands penseurs de la planète, qui tentent à travers lui de sauver les aspirations de l’humanité tout entière. Dans ce combat entre Mars et la Terre, les humains soutiennent l’équipe locale…

LE TOURNAGE 

Le tournage de SEUL SUR MARS a débuté le 8 novembre 2014 à Budapest. La splendide capitale d’Europe centrale attire en effet de plus en plus de grosses productions hollywoodiennes grâce à sa beauté et à l’expérience des équipes techniques locales. Mais c’est avant tout pour les plateaux de tournage des studios Korda, situés non loin de là, que les producteurs ont choisi de tourner le film en Hongrie. 
Le plateau numéro 6 des studios Korda, dont on dit qu’il est le plus grand au monde, était le lieu idéal pour créer les paysages martiens comprenant l’Habitat et le pas de tir du VAM. Ce décor a principalement été utilisé pour les scènes de dialogues, les prises de vues dans l’Habitat et la séquence de l’impressionnante tempête de sable. Ces scènes ont ensuite été complétées par des panoramas réalisés en Jordanie. 
Le producteur Mark Huffam déclare : « Nous avions envisagé d’utiliser l’outback australien, mais cela n’a pas pu se faire. Nous avons donc choisi de tourner la plupart des séquences qui se déroulent sur Mars en studio afin d’avoir une plus grande maîtrise sur l’environnement, puis de compléter ces scènes avec des prises de vues extérieures filmées dans les paysages désertiques du Wadi Rum, en Jordanie. » 
Pendant la production, Korda s’est transformé en véritable fourmilière : les six plateaux de tournage des studios ont été investis par l’équipe pour y construire une douzaine de décors d’envergure, dont le vaisseau spatial Hermès et la base de vie des astronautes sur Mars. Le département artistique a fait son possible pour conserver une longueur d’avance sur Ridley Scott, connu pour travailler si rapidement qu’il est souvent en avance sur le planning. 
Outre les studios Korda, le film a été tourné dans l’impressionnante « Baleine », un bâtiment qui doit son nom à sa forme et à sa proximité avec le Danube. La Baleine est le théâtre des séquences qui se déroulent à la NASA, notamment dans les bureaux de Teddy Sanders et Annie Montrose, ainsi que dans les salles de conférence, le coin détente, la cafétéria, l’entrée principale et le centre de contrôle de mission. Le chef décorateur Arthur Max déclare : « La Baleine est un somptueux bâtiment, élégant et ultramoderne. Il s’agit d’une structure géodésique aux proportions impressionnantes fait de verre et de béton et recouverte de persiennes dont l’ouverture et la fermeture sont automatisées, de sorte que nous avons pu contrôler la luminosité. Ce bâtiment était un cadeau du ciel. Cela nous aurait coûté une fortune s’il avait fallu construire chacun de ces décors en studio. » 
Pour plus de flexibilité, de faux murs de béton ont été montés sur roulettes afin de pouvoir créer différents types de bureaux dans les espaces ouverts du bâtiment. L’extérieur de la Baleine, avec son armature en verre futuriste et arrondie, incarne dans le film le siège de la NASA « nouvelle génération ». 
Le principal décor du film est cependant le centre de contrôle de mission, la salle des communications de la NASA. Un immense écran central, entouré de plus d’une douzaine d’autres moniteurs, diffuse des données et des images vitales que la NASA surveille constamment. Il s’agit d’images envoyées par des satellites, des orbiteurs de reconnaissance, des sondes et la Station spatiale internationale. C’est au centre de contrôle que Mindy Park découvre que Mark Watney est toujours en vie, et c’est de là que plusieurs mois plus tard, les dirigeants de la NASA contrôlent le lancement de la fusée qui doit le sauver. 
Plutôt que d’incruster les images qui défilent sur les écrans du centre de contrôle en postproduction, Ridley Scott a choisi de les diffuser pendant le tournage afin d’utiliser les écrans comme des sources lumineuses et de permettre aux acteurs de réagir en temps réel aux images. La société britannique Territory – à qui l’on doit les effets spéciaux de SPY et MISSION : IMPOSSIBLE - ROGUE NATION – a collaboré avec la graphiste Felicity Hickson afin d’utiliser les nombreux graphiques, images et vidéos satellites en haute résolution fournies par la NASA. 
Tout au long du projet, l’Agence spatiale américaine a en effet été un collaborateur, un consultant et un conseiller de choix pour l’équipe du film, de l’écriture du scénario au tournage. Le producteur Mark Huffam raconte : « Lorsque j’ai appelé la NASA au cours d’un de mes premiers rendez-vous de production avec Ridley Scott, j’ai été agréablement surpris d’apprendre qu’ils connaissaient le livre et qu’ils étaient prêts à s’impliquer dans le projet. » 
La production a obtenu l’autorisation de filmer plusieurs lancements de fusées à Cap Canaveral, y compris le décollage d’Orion en décembre 2014, un vaisseau spatial nouvelle génération conçu pour transporter des astronautes au-delà de l’orbite terrestre basse, un premier pas vers l’exploration humaine de la planète Mars. Orion a été envoyé en orbite avec à son bord la première esquisse de Mark Watney réalisée par Ridley Scott sur la couverture du scénario, accompagnée de la réplique phare de l’astronaute : « Je vais devoir en chier de la science. » 
Le partenariat avec la NASA, initié avec Bert Ulrich, l’agent de liaison en charge des productions cinématographiques et télévisées au sein de l’Agence, s’est ensuite étendu, entre autres, au Dr James Green, directeur des sciences planétaires de la NASA, et à Dave Lavery, membre de l’équipe qui travaille sur l’exploration de Mars, tous deux consultants techniques sur le scénario et le tournage. 
Le roman d’Andy Weir, qui fait désormais partie des lectures recommandées non officiellement par le Centre spatial Lyndon B. Johnson, et l’impressionnante filmographie de Ridley Scott ont trouvé un profond écho au sein de la NASA, qui prépare actuellement une mission pour la planète rouge. 
Bert Ulrich déclare : « La science-fiction, en particulier au cinéma, influence constamment la science réelle. Je pense que l’art et la science font appel à la même créativité, à la même curiosité et à la même vision. » 
Les décors du film ont commencé à prendre forme dans l’esprit du chef décorateur Arthur Max au cours d’une visite approfondie du Centre spatial Lyndon B. Johnson de Houston menée par le Dr Green. Le chef décorateur a alors pleinement pris conscience des exigences nécessaires à l’acheminement d’humains sur Mars. Le chef décorateur a également visité les anciens centres de contrôle de mission des programmes Mercury et Apollo, ainsi que le centre de contrôle qui gère les missions actuelles de la NASA et suit la Station spatiale internationale. 
Il déclare : « J’ai intégré des éléments que nous avons vus à la NASA puis j’ai opté pour un design futuriste qui représente ma vision de leur prochaine salle de contrôle. L’Agence nous a énormément aidés, non seulement en nous fournissant des ressources et en nous conseillant, mais également en approuvant tous nos décors. » 
Après avoir tourné les scènes qui se déroulent au siège de la NASA dans la Baleine, l’équipe du film s’est installée dans un complexe de 40 hectares baptisé Hungarian Expo, où les décors des bureaux, du laboratoire et du garage du Jet Propulsion Laboratory ont été construits. 
Le tournage à l’Hungarian Expo s’est achevé fin novembre, marquant la fin de l’aventure pour les acteurs Chiwetel Ejiofor, Jeff Daniels, Kristen Wiig, Sean Bean, Mackenzie Davis, Benedict Wong et Donald Glover. 
Après une courte interruption, le tournage a repris sur « Mars » aux studios Korda et s’est concentré sur les histoires séparées de Mark Watney et des astronautes de la mission Arès III. Matt Damon commente : « La plupart des acteurs du film – une cinquantaine – étaient déjà rentrés chez eux quand je suis arrivé à Korda ! » 
La présence de l’acteur sur le tournage n’a en effet coïncidé qu’avec celle de Jessica Chastain et des autres astronautes de la mission durant trois jours à la mi-décembre, puis il s’est retrouvé seul avec Jessica Chastain pendant quelques jours en février 2015. 
L’actrice déclare : « Matt et moi avons maintenant deux films en commun avec INTERSTELLAR, mais nous n’avons vraiment travaillé ensemble qu’une semaine ! » 
L’équipage de l’Hermès apparaît dans son intégralité lors de l’angoissante tempête de sable martienne qui est à l’origine de l’histoire. Ridley Scott tenait à ce que cette scène soit aussi réaliste que possible tant pour les acteurs que pour les spectateurs, il n’a donc pas eu recours aux effets numériques. La séquence a été tournée durant trois jours sur l’immense plateau numéro 6 converti en paysage désertique martien et a nécessité l’utilisation de ventilateurs géants et de beaucoup de poussière, ce qui a fortement réduit la visibilité. Dès le premier jour, la tempête a poussé tout le monde à ses limites. La chef costumière Janty Yates commente : « Ça a été la journée la plus difficile de ma carrière. » Matt Damon ajoute : « C’était comme essayer d’avancer face au vent pendant un ouragan. » 
Le port de masques de protection n’a pas réussi à empêcher la poussière de s’infiltrer dans les yeux, les oreilles et la bouche des techniciens. Les particules ont pénétré les systèmes de ventilation des casques spatiaux des acteurs, ce qui a rendu leur respiration difficile. Entre chaque prise, les assistants du département costumes aidaient les acteurs à retirer leurs casques pour qu’ils puissent reprendre leur souffle. 
Michael Peña commente : « Mars, c’est pas de la rigolade ! Lorsque je suis arrivé sur le tournage en costume pour la première fois, je me suis dit : « Trop cool, je suis un astronaute, je vais être dans une scène incroyable. C’est ça, jouer dans un film de Ridley Scott. Je vais tout déchirer ! » Et puis quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé à braver le vent, le souffle court, tenant à peine debout… Soudain, j’avais plus peur de faire rater la prise qu’autre chose ! » 
Jessica Chastain ajoute : « C’était le baptême du feu. Nous avons filmé la scène de la tempête de poussière lors de nos premiers jours de tournage ensemble, sans vraiment nous connaître. Il a fallu, au propre comme au figuré, qu’on trouve notre équilibre tandis que d’immenses turbines nous balançaient du sable et des cailloux à la figure. » 
Bien que les acteurs aient souvent été désorientés et qu’ils puissent parfois à peine distinguer leurs partenaires, ils entendaient parfaitement leurs voix – et celle du réalisateur. Le département en charge du son a en effet intégré de petits haut-parleurs et micros dans les casques des astronautes pour qu’ils puissent communiquer entre eux et avec Ridley Scott. Une expérience irréelle qui a eu le mérite de souder l’équipe. 
Kate Mara explique : « Nous avons rapidement noué des liens car lorsqu’on mettait les casques, on n’entendait plus l’équipe technique, il n’y avait plus que nous. On a commencé à se taquiner et à se raconter des blagues, parfois assez osées, et cela nous a rapprochés. Il nous arrivait d’oublier que nous n’étions pas seuls et d’un seul coup, on prenait conscience que Ridley pouvait nous entendre ! » 
Outre le sable et les vents de plus de 100 km/h, les 18 kilos combinés des casques et des combinaisons spatiales de surface ont rendu le travail des acteurs très difficile. 
Les casques et combinaisons ont été créés par la chef costumière Janty Yates et le spécialiste des combinaisons spatiales Michael Mooney. Les casques comprennent six éclairages gérés séparément par une petite télécommande à deux canaux alimentée par des piles. Un ventilateur situé à l’arrière de la combinaison, dans le système de survie, envoie de l’air dans le casque via un tuyau. Les casques de un à quatre millimètres d’épaisseur ont été moulés sous vide par FBFX. Michael Mooney les a modifiés afin qu’ils soient aussi légers que possible – environ 4 kilos. Il déclare : « Par la force des choses, ils n’étaient pas soutenus par les épaules et ils devenaient très lourds pour certains acteurs au fil des 10 heures de tournage quotidiennes. » 
Sous les casques, les combinaisons de surface blanches et orange ont été conçues pour permettre aux astronautes d’explorer la planète Mars. Elles sont aérodynamiques et près du corps, mais suffisamment extensibles pour permettre les mouvements. 
Janty Yates a soumis à Matt Damon un prototype de combinaison de surface très tôt dans la phase de préproduction, et le résultat final ressemble trait pour trait à ce qu’elle lui avait montré. L’acteur déclare : « En lisant le scénario, je me suis dit que l’histoire était géniale mais que j’allais devoir passer plusieurs semaines dans une combinaison très encombrante. En réalité, la combinaison de surface est assez confortable, ce qui est étonnant vu qu’elle est aussi moulante qu’une combinaison de plongée. » 
Avant de concevoir les costumes, Janty Yates a rencontré le conservateur du musée du Smithsonian à Washington, qui abrite une extraordinaire collection de combinaisons spatiales remontant aux origines du programme Mercury, et a fait des recherches au Centre spatial Lyndon B. Johnson ainsi qu’au JPL. Une expérience qui l’a beaucoup marquée. 
Elle raconte : « J’ai vu les rovers, j’ai vu comment étaient fabriqués les satellites… J’avais l’impression d’être dans un film de science-fiction. Ils m’ont fait parvenir plein d’images qui m’ont été incroyablement utiles. J’ai aussi vu les dessins des combinaisons que la NASA prévoit pour des missions qui dureront au-delà de 2030. » 
La chef costumière poursuit : « Dès le départ, Ridley m’a dit qu’il voulait que les combinaisons de surface soient ajustées sans entraver les mouvements et qu’elles fassent une jolie silhouette. Le casque fait partie intégrante des combinaisons de la NASA, mais comme cela ne correspondait pas à ce que nous voulions, il a fallu modifier cet aspect. On a également réalisé quelques transformations esthétiques et pratiques pour les besoins du tournage, mais je pense que nous avons trouvé le parfait équilibre entre la fonction et la forme. » 
L’esthétique a posé moins de problème pour les combinaisons d’activités extravéhiculaires ou EVA, surnommées « bibendum » par Ridley Scott. Utilisées pour les sorties en apesanteur à l’extérieur de l’Hermès, les combinaisons EVA sont volumineuses et lourdes. Fabriquées à partir de plaques en fibre de carbone, elles sont dotées de huit anneaux d’acier de 3 mm qui s’arriment aux câbles utilisés pour les cascades. Le dispositif permettant à Matt Damon de réaliser ses cascades pesait à lui seul près de 25 kilos, ce qui, ajouté au poids de la combinaison et du casque, obligeait parfois l’acteur à porter près de 45 kilos sur le dos. 
Plus d’une douzaine d’entreprises ont été engagées pour créer les casques et les 15 combinaisons de surface et EVA du film. 
Janty Yates a imaginé une troisième tenue pour les astronautes. Elle déclare : « Lors de leurs activités quotidiennes à bord de l’Hermès, ils portent une sorte de survêtement. Il est élégant, ajusté et confortable, et comme il est uniquement porté dans l’atmosphère pressurisée du vaisseau, il n’a pas besoin de système de survie. » 
L’Hermès possède son propre système de survie capable d’alimenter l’équipage de l’Arès III durant les neuf mois qu’il faut pour rallier Mars depuis la Terre. (La durée du voyage peut varier en fonction des orbites des deux planètes). L’Hermès a été construit sur les plateaux numéros 2 et 3 des studios Korda d’après les plans de la Station spatiale internationale, composée de divers modules reliés les uns aux autres. L’extérieur du vaisseau est équipé de panneaux solaires, de compartiments de stockage d’oxygène et d’eau, d’ailettes de dissipation thermique, de modules de communication et d’autres éléments indispensables à la vie à bord. 
Basé sur les plans détaillés de la NASA, l’Hermès est propulsé par un moteur ionique à plasma alimenté à l’énergie nucléaire, une technologie encore jamais vue au cinéma tant elle est récente. Le réacteur, situé au bout d’un long bras télescopique, est suffisamment éloigné du vaisseau pour que ce dernier ne soit pas affecté par la chaleur qu’il émet. 
Arthur Max commente : « Nous avons essayé de rester fidèles à la réalité pratique et aux dernières innovations tout en créant un vaisseau à l’esthétique accrocheuse. » 
Le chef décorateur a grandi à l’ère du Spoutnik, durant l’intense course à l’espace que se sont livrée les États-Unis et l’URSS, et avait une véritable passion pour l’astronomie lorsqu’il était enfant. Il confie : « Je faisais partie du club de fuséologie de mon école et nous avions l’habitude de fabriquer du carburant sur la cuisinière… passant parfois à deux doigts de la catastrophe ! SEUL SUR MARS m’a permis de raviver mon intérêt pour l’exploration spatiale tout en prenant part à un film d’aventures classique dans lequel les personnages entreprennent un voyage dans l’inconnu. » 
L’intérieur immaculé et rutilant de l’Hermès, clin d’oeil à 2001, L’ODYSSÉE DE L’ESPACE, comprend le poste de pilotage et un long couloir de plusieurs dizaines de mètres. 
Au milieu de ce couloir se trouve un tunnel à angle droit, surnommé la jointure, qui mène à la Salle de Jeux. À l’intérieur, un tambour rotatif, appelé roue gravitationnelle, tourne à une vitesse suffisante pour générer une force centrifuge qui reproduit les effets de la gravité. 
La roue gravitationnelle a été testée pour la première fois dans les années 1970 sur les missions Skylab, précurseur de la Station spatiale internationale. 
Rudi Schmidt, scientifique de l’Agence spatiale européenne et conseiller technique sur le tournage du film, explique : « Les effets de la gravité permettent aux astronautes de conserver leur masse osseuse et leur système musculaire intacts. La roue gravitationnelle peut théoriquement générer la moitié de l’attraction terrestre, ce qui est suffisant pour rester en bonne santé. » 
La Salle de Jeux comprend des vélos d’appartement, des tapis de course et d’autres équipements de sport. Construit à part, sur le plateau numéro 4 des studios Korda, ce décor a été monté sur des pompes hydrauliques qui permettent d’incliner la roue gravitationnelle de 30 degrés de chaque côté. 
Pour les scènes qui se déroulent dans les zones de l’Hermès où la gravité est nulle, les acteurs ont été suspendus à des câbles qui donnent l’impression qu’ils se déplacent d’un point à un autre en flottant dans les airs. Le coordinateur des cascades Rob Inch et son équipe ont conçu un immense système de treuillage en 2D sur une plaque carrée hissée au-dessus du décor à ciel ouvert de l’Hermès, qui leur permettait de faire « voler » les acteurs n’importe où dans l’espace situé dessous grâce à des câbles attachés à leur taille, leurs jambes et leurs épaules. Si ce système était informatisé et automatisé, il fallait néanmoins que les membres de l’équipe en charge des cascades tirent sur les câbles afin de créer des mouvements verticaux et de « manoeuvrer » les acteurs. L’utilisation de treuils et de têtes d’articulation en aluminium a permis des mouvements dans toutes les directions ainsi que des rotations à 360 degrés. 
Rob Inch déclare : « Il a fallu mettre au point des plans assez complexes dans lesquels les acteurs se rendent d’un point à un autre du vaisseau, comme par exemple dans la scène où Jessica et Michael descendent le fuselage principal puis prennent à droite dans un couloir qui mène à la roue gravitationnelle. Et le tout de la manière la plus fluide possible. Ça n’a pas été une mince affaire. » 
150 mètres de poutrelles en treillis, 90 mètres de rails, 70 poulies et 400 mètres de câble Tech-12 ont été nécessaires à la construction du système de treuillage. Le régleur cascades Leonard Woodcock ajoute : « Quant aux échafaudages, il y en avait plus que je ne pouvais en compter ! » 
Jessica Chastain a puisé dans son passé de danseuse pour créer des mouvements qui donnent l’impression qu’elle est en apesanteur. Connue pour préparer ses rôles méticuleusement, l’actrice a également passé plusieurs jours à visiter les installations de la NASA et a effectué des recherches sur la vie d’astronautes tels que Sally Ride. 
Elle déclare : « Dans INTERSTELLAR (sorti en 2014), mon personnage ne quittait pas la Terre et en voyant le film, je me souviens m’être dit que Matthew McConaughey et Anne Hathaway avaient dû prendre beaucoup de plaisir à jouer les scènes qui se déroulent dans l’espace. J’avais envie moi aussi de jouer une astronaute. Quelques semaines plus tard, j’ai appris que Ridley voulait que j’en interprète une dans SEUL SUR MARS. Je me suis alors plongée dans mes recherches. J’ai visité le JPL et le Centre spatial Lyndon B. Johnson, et j’ai vu des choses extraordinaires. Je suis entrée dans un VAM et dans une réplique de fusée spatiale. » 
L’actrice précise : « J’ai eu la chance de pouvoir passer du temps avec la chimiste et astronaute Tracy Caldwell Dyson, qui a participé à la mission de la navette spatiale Endeavour STS-118 en août 2007 et fut ingénieur de vol à bord de la Station spatiale internationale pour l’Expédition 24 en 2010. » 
Tracy Caldwell Dyson a parlé à Jessica Chastain des aspects à la fois techniques et humains liés au fait d’être une astronaute. L’actrice déclare : « Tracy et les autres femmes astronautes sont des exemples pour nous tous. Elles donnent envie aux femmes partout dans le monde de faire carrière dans les sciences et les mathématiques. » 
Dans sa préparation, Jessica Chastain a particulièrement apprécié d’avoir pu porter des lunettes 3D Oculus pour regarder des images panoramiques de Mars prises par le robot Curiosity qui, selon ses propres paroles, « lui ont donné l’impression de se trouver sur place ». 
Curiosity a d’ailleurs servi de modèle pour le rover que l’on voit dans le film, même si ce dernier est plus grand et plus stylisé. Basé sur les dessins d’Arthur Max et supervisé par Oliver Hodge, l’imposant rover à six roues motrices possède une cabine trapézoïdale et un châssis fabriqués par Szalay Dakar, une entreprise hongroise qui construit des voitures de course pour le rallye Dakar. 
Deux versions grandeur nature du rover ont été fabriquées par une équipe composée de 22 techniciens, aidée par les 15 employés de Szalay. Sorte de véhicule agricole tout-terrain ultramoderne, le rover est équipé d’immenses pneus industriels conçus pour les terrains escarpés et rocailleux. Il possède également des portes papillons et un train de roulement hydraulique, ainsi qu’un moteur diesel de 2 litres, bien qu’il soit couvert de panneaux solaires pour donner l’impression qu’il fonctionne à l’énergie solaire. 
Glenn Marsh, le technicien en charge des effets spéciaux véhicules, déclare : « Le moteur solaire joue un rôle important dans l’histoire, car il limite le champ d’action du véhicule à 40 kilomètres. Cela constitue un défi supplémentaire pour Mark Watney, qui doit parcourir une grande distance pour atteindre le point de rencontre avec une possible mission de sauvetage. » 
Les panneaux et trappes du rover ont été conçus pour pouvoir se retirer facilement afin de faciliter l’insertion de caméras 4K pour filmer les communications de Mark Watney avec la NASA et des images de l’astronaute au volant du véhicule. 
Conçu pour parcourir des terrains accidentés, le rover a été testé dans une carrière hongroise avant le tournage en Jordanie. 
Le véhicule a été utilisé dans plusieurs scènes tournées sur le plateau numéro 6 des studios Korda transformé en paysage martien. 4 000 tonnes de terre et autres matériaux ont été nécessaires pour reproduire la topographie du Wadi Rum, un désert étrangement similaire à l’environnement de la planète rouge. Toute la difficulté pour l’équipe d’Arthur Max a été d’intégrer de manière homogène les images filmées en studio aux prises de vues réalisées en décors naturels. 
Le paysagiste Roger Holden a mélangé trois types de terre hongroise mécaniquement et à la main afin de trouver la couleur parfaite. Et pendant les deux mois qu’a nécessité le perfectionnement de la surface du décor martien, Roger Holden a également fait pousser les pommes de terre que l’on voit Mark Watney planter dans l’Habitat en utilisant les mêmes méthodes que dans le film. 
Roger Holden raconte : « Nous avons construit une serre à l’environnement entièrement artificiel, que ce soit au niveau de l’éclairage, du chauffage ou de la fertilisation. Notre méthode de fertilisation a cependant été beaucoup moins difficile que celle de Watney. » Le paysagiste a réussi à faire pousser environ 1 200 pommes de terre, avec une moyenne de huit tubercules par plant. 
Le paysage martien réalisé par Roger Holden sur le plateau numéro 6 était entouré du plus grand écran vert jamais assemblé. Avec 95 mètres de long et 20 mètres de haut, il mesurait en effet plus de 6 000 mètres carrés. Le superviseur des effets visuels Matt Sloan explique : « Ridley aime avoir du champ, et sur ce décor nous avions un écran vert à 360 degrés sur lequel nous pouvions incruster des images du Wadi Rum ainsi que des prises de vues du ciel et des satellites de Mars. » 
Pour homogénéiser les images tournées en studio et celles réalisées en Jordanie, Matt Sloan et son équipe ont étudié la course du soleil dans le Wadi Rum, de sorte que le directeur de la photographie Dariusz Wolski, ASC et lui savaient à chaque instant dans quelle direction orienter leurs éclairages. Dariusz Wolski a utilisé un puissant spot portable posé sur un pied extensible capable de le hisser à 20 mètres de haut et de reproduire ainsi l’angle exact du soleil. 
L’équipe image et le département en charge des effets visuels ont eu recours à un outil innovant qui leur permettait de voir sur un écran portatif l’arrière-plan précis pour chaque plan, ce qui s’est révélé très utile pour le cadrage. Matt Sloan commente : « Lorsque Ridley ou Dariusz voulaient élargir ou modifier un plan tourné en studio, ils pouvaient voir avec précision les effets visuels qui apparaîtraient à l’image, ainsi que les éléments du paysage jordanien qui seraient visibles depuis cet angle, qu’il s’agisse de buissons, de formations rocheuses ou de petites dunes de sable. » 

SEUL SUR « MARS » 

Fin février 2015, assis au milieu des rochers et de la poussière du plateau de tournage numéro 6 des studios Korda, Matt Damon se trouvait sur le point d’achever le tournage du film. Tous les autres acteurs du film étaient rentrés chez eux depuis deux semaines. L’acteur confiait alors : « Il n’y a plus que Ridley et moi sur Mars ! » 
Apparaître seul à l’écran dans presque toutes ses scènes a été une expérience inédite pour Matt Damon, qui commente : « Ce film raconte trois histoires distinctes mais liées les unes aux autres. Watney est une sorte de Robinson Crusoé. J’aime beaucoup ce personnage et j’ai une profonde admiration pour la manière dont le film célèbre le courage et l’ingéniosité de ces astronautes. Comme me l’a dit Drew Goddard, c’est une ode à la science. » 
Travailler sous la direction de Ridley Scott était également une opportunité que Matt Damon n’aurait laissée passer pour rien au monde. Il explique : « Les performances que Ridley arrive à tirer de ses acteurs ne doivent rien au hasard. Il est prêt à enfreindre les règles pour toucher les spectateurs au cœur. Il voit les choses en grand et c’est un plaisir de l’aider à réaliser sa vision. » 
Le réalisateur avait déjà le film en tête avant le tournage, ce qui lui a permis d’expliquer à son acteur principal le type de plans qu’il voulait réaliser, le découpage de chaque séquence, la disposition des décors… Matt Damon déclare : « Il permet à ses acteurs de voir le film tel qu’il se l’imagine, ce qui est très utile pour l’interpréter. » 
Au cours de ses cinq semaines seul face à la caméra, Matt Damon a non seulement dû porter l’histoire… mais également un lourd équipement spatial. La bonne humeur et l’humour de l’acteur ont souvent dopé le moral de l’équipe dans les moments difficiles. 
Pendant le tournage, l’acteur a souvent pensé aux touchants efforts de ceux qui tentent de sauver son personnage. Il commente : « Mark Watney représente plus qu’une vie humaine. Il incarne l’esprit pionnier de l’humanité et nos espoirs pour le futur. Cela a été un immense privilège d’interpréter ce personnage. »

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vendredi 28 août 2015

Back to the future

(THE MARTIAN)

Au cinéma le 21 octobre 2015 - en 3D

La conquête de l'espace s'avère dangereuse et pleine d'incertitudes et même si cette featurette se veut quelque part rassurante, on sent bien que les événements ne vont pas se passer comme prévus !

Featurette - Notre plus grande aventure (VOSTFR)


Un film de Ridley Scott
Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Kate Mara, Michael Pena, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor et Donald Glover.


Au cours d’une mission spatiale habitée sur Mars, et à la suite d’un violent orage, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort et abandonné sur place par son équipage.

Mais Watney a survécu et se retrouve seul sur cette planète hostile.

Avec de maigres provisions, il ne doit compter que sur son ingéniosité, son bon sens et son intelligence pour survivre et trouver un moyen d’alerter la Terre qu’il est encore vivant.
À des millions de kilomètres de là, la NASA et une équipe de scientifiques internationaux travaillent sans relâche pour ramener « le Martien » sur terre, pendant que, en parallèle, ses coéquipiers tentent secrètement d’organiser une audacieuse voire impossible mission de sauvetage.

D’après le best-seller d’Andy Weir.


Bande annonce 2 (VOSTFR)


  
#SEULSURMARS

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jeudi 20 août 2015

Back to the future

(THE MARTIAN)

Au cinéma le 21 octobre 2015 - en 3D

Cette nouvelle bande annonce donne vraiment envie de s'immerser dans cette histoire. Je sens que nous allons trembler pour cet équipage !

Un film de Ridley Scott
Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Kate Mara, Michael Pena, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor et Donald Glover.


Au cours d’une mission spatiale habitée sur Mars, et à la suite d’un violent orage, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort et abandonné sur place par son équipage.

Mais Watney a survécu et se retrouve seul sur cette planète hostile.

Avec de maigres provisions, il ne doit compter que sur son ingéniosité, son bon sens et son intelligence pour survivre et trouver un moyen d’alerter la Terre qu’il est encore vivant.
À des millions de kilomètres de là, la NASA et une équipe de scientifiques internationaux travaillent sans relâche pour ramener « le Martien » sur terre, pendant que, en parallèle, ses coéquipiers tentent secrètement d’organiser une audacieuse voire impossible mission de sauvetage.

D’après le best-seller d’Andy Weir.

Bande annonce 2 (VOSTFR)


  
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samedi 8 août 2015

Back to the future

(THE MARTIAN)

Au cinéma le 21 octobre 2015 en 3D

Ridley Scott vous présente son équipage. Faites connaissance avec les membres de cette mission hors du commun (et découvrez le point de vue intéressant de Watney [Matt Damon] sur Aquaman...).

Un film de Ridley Scott
Avec Matt Damon, Jessica Chastain, Kristen Wiig, Kate Mara, Michael Pena, Jeff Daniels, Chiwetel Ejiofor et Donald Glover.

Test psychologique (VOSTFR)


Dernière vidéo avant le départ (VOSTFR)


Au cours d’une mission spatiale habitée sur Mars, et à la suite d’un violent orage, l’astronaute Mark Watney (Matt Damon) est laissé pour mort et abandonné sur place par son équipage.

Mais Watney a survécu et se retrouve seul sur cette planète hostile.

Avec de maigres provisions, il ne doit compter que sur son ingéniosité, son bon sens et son intelligence pour survivre et trouver un moyen d’alerter la Terre qu’il est encore vivant.

À des millions de kilomètres de là, la NASA et une équipe de scientifiques internationaux travaillent sans relâche pour ramener « le Martien » sur terre, pendant que, en parallèle, ses coéquipiers tentent secrètement d’organiser une audacieuse voire impossible mission de sauvetage.

D’après le best-seller d’Andy Weir.

Bande annonce (VOSTFR)


 
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mercredi 5 août 2015

Back to the future


Action/Fantastique/Bonne première partie, une seconde partie très moyenne

Réalisé par Josh Trank
Avec Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan, Jamie Bell, Toby Kebbell, Reg E. Cathey, Tim Blake Nelson, Han Soto, Chet Hanks, Mary-Pat Green, Mary Rachel Dudley... 

Long-métrage Américain
Titre original: The Fantastic Four
Durée: 01h39mn
Année de production: 2015
Distributeur: Twentieth Century Fox France 

Date de sortie sur les écrans américains: 7 août 2015
Date de sortie sur nos écrans: 5 août 2015


Résumé: Adaptation moderne et résolument nouvelle de la plus ancienne équipe de super-héros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes génies qui se retrouvent projetés dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités et à travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien allié devenu leur ennemi.

Bande annonce (VOSTFR)


Featurette - Le prototype de Red (VOSTFR)



Ce que j'en ai pensé: J’attendais ce reboot des 4 Fantastiques avec impatience car la bande annonce contenait beaucoup de promesses alléchantes. Au final mon avis est très mitigé. Dans sa première partie, le film marque des points. Les présentations des personnages et les interactions sont claires et fonctionnent bien. Les héros deviennent vite attachants. La mise en place de l’histoire prend son temps, sans ennui, et, de ce fait, est agréable car l’intrigue se déploie avec un humour frais et des prémices de ce que devrait être la suite. Elle donne envie d’en voir plus sur les aventures de ces jeunes gens. Mais dans la seconde partie du film, l’action s’emballe et les manquements scénaristiques et les raccourcis se font de plus en plus nombreux et importants faisant perdre toute crédibilité aux événements se déroulant à l’écran. 
Visuellement, le film est agréable à regarder mais les impossibilités et les facilités du scénario en font un divertissement qui aura du mal à convaincre un public habitué à des films Marvel mieux travaillés et plus aboutis. Il décevra sans doute les fans des comics.

J’aime beaucoup les jeunes acteurs qui interprète les 4 Fantastiques. Je trouve qu’ils sont le point fort de ce long-métrage. Miles Teller dans le rôle de Reed Richards/Mr Fantastic, Kate Mara dans le rôle de Sue Storm/La Femme Invisible, Michael B. Jordan dans le rôle de Johnny Storm/La Torche et Jamie Bell dans le rôle de Ben Grimm/La Chose offrent chacun une personnalité distincte et attachante à leur personnage.





LES 4 FANTASTIQUES est un divertissement d’été sympathique mais ne dépasse pas ce stade. Il ne s’inscrit pas dans la qualité des films de super-héros Marvel sortis ces dernières années en terme de scénario.





NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers!)

Le film LES 4 FANTASTIQUES, qui se déroule à New York, revient sur les origines des quatre super-héros Marvel et raconte comment de jeunes idéalistes décident de sauter ensemble dans l’inconnu. Cette nouvelle adaptation souligne le caractère humain des personnages qui, initialement, ne perçoivent pas leurs nouvelles capacités physiques comme un avantage, mais au contraire comme un obstacle colossal... voire insurmontable.

A l’instar de nombreux inventeurs et génies contemporains, Reed Richards a des origines modestes. A l’âge de 12 ans déjà, il passe d’innombrables heures à bricoler dans le garage de sa mère et de son beau père à Oyster Bay, une petite ville située sur l’île de Long Island dans l’État de New York. C’est là qu’il conçoit un dispositif de téléportation de la matière unique en son genre, bricolé à partir de pièces détachées trouvées dans l’entreprise de récupération familiale de son camarade de classe, Ben Grimm. Cette invention, ou « navette de téléportation cymatique », permet de transporter les objets d’un endroit à un autre. Quatre ans plus tard, à la foire scientifique du lycée, la machine de Reed retient l’attention du Dr Franklin Storm, doyen de l’Institut Baxter, une école et un groupe de réflexion dédiés à faire éclore les meilleures idées des lycéens et étudiants du pays. Le Dr Storm propose au jeune homme de rejoindre ce groupe d’élite. Reed s’installe alors à New York et intègre le programme Baxter, où il participe au développement d’une navette alimentée par la technologie qu’il a mise au point. Un soir, Reed décide d’expérimenter son dispositif, lequel n’a encore jamais été testé sur des humains. Il demande à Ben Grimm, son ami d’enfance, ainsi qu’à Johnny, le fils du Dr Storm, et Victor von Doom, un camarade de classe, de l’accompagner vers une dimension parallèle semblable à la Terre à ses origines - une planète au potentiel illimité en termes de ressources énergétiques naturelles pour ceux qui sauront les contrôler. Malheureusement, la mission de ces astronautes amateurs tourne mal et provoque une explosion. Reed, Johnny et Ben sont gravement blessés, tout comme Sue, la fille adoptive du Dr Storm, restée dans le laboratoire pendant le test. Victor, quant à lui, est introuvable. Immédiatement après cet incident, le gouvernement conduit les quatre jeunes gens dans un complexe militaire ultrasecret appelé Zone 57, où durant trois ans, ils sont retenus prisonniers, interrogés et analysés. Reed, Johnny, Sue et Ben commencent à présenter des capacités physiques qui leur confèrent des pouvoirs incroyables : Reed peut étirer son corps et se contorsionner pour prendre des formes extraordinaires, Johnny peut littéralement s’enflammer, Sue peut devenir invisible et générer de puissants champs de force, et Ben peut se transformer en colosse de pierre de deux mètres et près d’une demi-tonne. Tandis que les têtes pensantes de Washington et de l’armée les observent afin d’exploiter ces fantastiques pouvoirs, Reed, Johnny, Sue et Ben doivent apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités, et tenter ensemble de sauver la Terre d’une mystérieuse et puissante force destructrice. 

La genèse des quatre fantastiques 

Les Quatre Fantastiques occupent une place de choix dans les comics Marvel. Créée par le légendaire duo formé par Stan Lee et Jack Kirby, la bande dessinée « Les Quatre Fantastiques » a vu le jour en novembre 1961. La création de cette première équipe de super-héros Marvel a humanisé l’univers des comics, lui a apporté une pointe d’humour et a marqué l’avènement de l’ère Marvel, qui a ensuite donné naissance aux personnages cultes de Spider-Man, Hulk et des X-Men. Au cours de la période d’intense créativité qu’a été le début des années 60, Stan Lee et Jack Kirby ont été inspirés par l’atmosphère pesante de la guerre froide et la menace constante de la guerre atomique. Les effets supposés des radiations de la bombe nucléaire sont en effet à l’origine des superpouvoirs de nombreux de leurs personnages emblématiques. Les comics « Les Quatre Fantastiques » racontaient l’histoire de personnages qui n’avaient pas besoin de porter de masques et qui se disputaient parfois entre eux. Leurs aventures se déroulaient dans le monde réel, de sorte que les lecteurs pouvaient encore plus facilement s’identifier à eux. Les origines des Quatre Fantastiques ont ensuite été explorées dans « Ultimate Fantastic Four », une série de comics en 60 numéros, en 2004. Le film LES 4 FANTASTIQUES en est inspiré, ainsi que de plusieurs intrigues et thèmes développés dans les comics originaux. 

L’équipe 

Avant Internet, nombre de cinéastes en herbe débutaient leur carrière en réalisant des clips musicaux et des publicités. Aujourd’hui, ils se font découvrir grâce aux courtes vidéos qu’ils publient sur des plateformes telles que YouTube et Vine. En 2007, Josh Trank, un jeune réalisateur de Los Angeles, a créé un court métrage de 85 secondes sur le thème de STAR WARS intitulé « Stabbing at Leia’s ». La vidéo a fait sensation sur Internet où elle a été visionnée par plusieurs millions de personnes en l’espace de quelques semaines seulement. L’ingéniosité et le réalisme de « Stabbing at Leia’s » ont retenu l’attention des dirigeants de la 20th Century Fox. Le studio a alors engagé Josh Trank pour réaliser son premier long métrage, CHRONICLE, l’histoire captivante de trois adolescents qui découvrent une mystérieuse source d’énergie souterraine qui leur confère des superpouvoirs mais fait aussi ressortir leur part d’ombre. Le film, tourné en found footage, a remporté un succès populaire et critique international. Le ton et le style résolument réalistes de CHRONICLE sont également présents dans LES 4 FANTASTIQUES. 

A l’époque, la Fox développait un reboot des Quatre Fantastiques. Entre la similitude des thèmes développés dans CHRONICLE et l’affection portée par le réalisateur à la bande dessinée culte de Marvel, les dirigeants du studio savaient qu’ils tenaient là le candidat idéal pour donner un nouveau souffle à la toute première bande de super-héros imaginée par Marvel. Josh Trank appartient à une génération qui a grandi abreuvée de comics et d’adaptations cinématographiques de bandes dessinées aux intrigues complexes et sombres, et cela a influencé sa vision pour LES 4 FANTASTIQUES.

Le réalisateur déclare : « Mon objectif en prenant part à ce projet était de réaliser le film que j’aurais voulu voir en tant que fan, un film original qui n’ait pas peur d’être subversif et de transgresser les règles du genre. » Il voulait d’abord explorer les origines des personnages, avant qu’ils ne deviennent les Quatre Fantastiques. Il était aussi important pour lui que le ton du film soit réaliste et poignant. Il explique : « Les pouvoirs des personnages sont les mêmes que dans les comics, mais au lieu de voir ces pouvoirs comme quelque chose de positif, ils les perçoivent comme un handicap qui les empêche de réintégrer la société. » Josh Trank fait évoluer ses personnages dans un monde marqué par la diversité, à l’image de la société contemporaine. Une diversité qui se reflète également dans le casting, l’histoire, le ton et les décors du film. L’histoire développée dans LES 4 FANTASTIQUES se déroule avant que les personnages ne deviennent les super-héros que l’on connaît. Ils ne portent pas encore de costumes et n’ont pas encore été surnommés Mr Fantastique, la Femme invisible, la Torche humaine et la Chose. 

Une fois la réalisation confiée à Josh Trank, la 20th Century Fox a demandé à Simon Kinberg d’écrire le scénario et de produire le film. Ce fan inconditionnel de comics, producteur de X-MEN : LE COMMENCEMENT et scénariste et producteur de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, était le candidat idéal pour collaborer avec Josh Trank sur LES 4 FANTASTIQUES. Simon Kinberg confie avoir été séduit par la vision du réalisateur : « Josh avait une idée très précise du ton qu’il voulait donner au film, il tenait à ce qu’il soit différent des précédents et de tous les films du genre. Il voulait raconter une histoire sur le passage à l’âge adulte qui soit réaliste et ancrée dans le monde réel. » Le fait que les Quatre Fantastiques n’aient jamais vraiment été des super-héros a toujours plu à Josh Trank. Il explique : « Ce sont avant tout des explorateurs et des aventuriers, ils sont toujours par monts et par vaux et risquent leurs vies sur des planètes lointaines ou dans des dimensions parallèles. Les difficultés auxquelles ils sont confrontés sont symboliques des difficultés rencontrées au quotidien par les jeunes. » Malgré leur différence d’âge - Simon Kinberg est de 10 ans l’aîné de Josh Trank -, les deux hommes partagent les mêmes références cinématographiques : E.T., L'EXTRATERRESTRE, RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, STAR WARS ou encore TERMINATOR. Ces références communes ont non seulement influencé le ton du film, mais également la décision du réalisateur et du producteur de réaliser le maximum de scènes lors du tournage plutôt que d’avoir systématiquement recours aux effets visuels. 

Simon Kinberg a rejoint une équipe de production à qui l’on doit les autres adaptations à succès des comics Marvel par la 20th Century Fox : le producteur Hutch Parker, qui a produit X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST et WOLVERINE : LE COMBAT DE L'IMMORTEL, Gregory Goodman, qui a produit X-MEN : LE COMMENCEMENT, et Matthew Vaughn, le scénariste et réalisateur de X-MEN : LE COMMENCEMENT. Hutch Parker, ancien président de la production chez 20th Century Fox qui a notamment pris part à la franchise XMEN, déclare : « Ce qui m’a vraiment séduit dans LES 4 FANTASTIQUES, c’est la vision de Josh. Il a une idée très précise de ce qui distingue ce comic book des autres et cela se ressent dans tous les aspects du film. Il voulait faire quelque chose qui selon lui, n’avait encore jamais été fait. Il voulait que ce film soit exigeant mais qu’il reste accessible et pour cela, il fallait qu’on s’attache à chacun des quatre héros. » C’est dans cet esprit que Simon Kinberg a entrepris d’écrire un scénario dans lequel la transformation des personnages principaux n’est pas présentée comme une bénédiction mais comme une perte de contrôle de leurs corps.

Il explique : « Il fallait qu’on comprenne le choc ressenti par ces jeunes lorsqu’ils découvrent leurs nouvelles aptitudes, car leur transformation physique affecte tous les autres aspects de leur vie. » Hutch Parker ajoute : « Les scènes dans lesquelles ils découvrent leurs pouvoirs ne sont pas traitées sur le ton de l’humour ou du jeu. Johnny, par exemple, est terrorisé à l’idée d’être consumé par le feu. » En écrivant le film, le scénariste s’est imaginé les personnages dans 10, 20 ou 30 ans. Il déclare : « Cela m’a obligé à me poser des questions sur leur évolution et sur ce qu’ils vont devenir. À la fin du film, ce ne sont pas encore des super-héros. Leur existence n’est pas encore connue du public. Ils ne sont pas encore vraiment à l’aise avec leurs pouvoirs, et ils n’ont pas encore leurs noms de code ou leurs costumes. Explorer les origines des personnages permet d’intégrer plus de nuance, de caractère et d’humanité à l’histoire. » Si le ton, le casting et les décors du film ont été modernisés, il comprend aussi de nombreux éléments caractéristiques des comics, comme le Baxter Building qui abrite l’Institut Baxter en plein coeur de New York et où le Dr Franklin Storm préside une classe composée des esprits les plus brillants dans les domaines de la physique, de la technologie et de la biologie. 

Simon Kinberg ajoute : « L’un des principaux éléments des comics de Stan Lee et Jack Kirby que nous avons conservés, c’est l’idée selon laquelle les quatre héros forment une famille. La raison pour laquelle « Les Quatre Fantastiques » a connu une telle longévité, c’est qu’il repose sur une dynamique familiale. Outre leur côté enjoué, aventurier et optimiste, c’est ce que nous avons retenu des comics originaux. » Josh Trank déclare : « Si LES 4 FANTASTIQUES nous apprend quelque chose, c’est que l’union fait la force et qu’en surmontant ensemble les difficultés que la vie met sur notre chemin, on en sort grandis et plus soudés que jamais. » 

Le casting

Pour incarner les héros du film, la production cherchait des acteurs capables d’interpréter des personnages ancrés dans la réalité et les mœurs sociales contemporaines. Le scénariste et producteur Simon Kinberg déclare : « Nous tenions à faire appel à de grands acteurs dramatiques, des acteurs reconnus pour leur talent d’interprétation. C’est aussi la façon dont nous avons abordé les films de la saga X-MEN. » 

Suite à l’accident dont ils sont victimes, les personnages développent un lien unique - quoi qu’il arrive, ils savent désormais qu’ils seront toujours présents les uns pour les autres. Ils comprennent qu’en s’alliant, ils seront plus forts. Il était donc essentiel pour l’équipe qu’on ait l’impression que les acteurs principaux se connaissent depuis toujours. Le groupe est emmené par le brillant Reed Richards. Tout petit déjà, le jeune inventeur rêvait de créer un système de téléportation. Rêve qu’il a réalisé plusieurs années plus tard en mettant au point une machine qui permet le voyage inter-dimensionnel, la Porte Quantique, à l’Institut Baxter. Mais après que le test de la machine a mal tourné, ses amis et lui se découvrent d’étranges pouvoirs. Reed est désormais capable d’étirer son corps de manière incroyable et de prendre diverses formes. 

Simon Kinberg commente : « Reed Richards est l’un des esprits les plus brillants de l’univers des comics. Ce qui le rend intéressant, c’est qu’il est doté d’un profond sens moral, mais sa volonté de repousser les frontières de la science le conduit parfois à négliger les règles de la prudence. Dans le film, Reed est un jeune homme curieux et ambitieux, plus à l’aise pour parler de science que de ce qu’il ressent. Il est tellement concentré sur son travail qu’il n’interagit pas vraiment avec le reste du monde, mais lorsqu’il le fait, c’est souvent de manière amusante et parfois profonde. » Reed Richards, l’un des personnages phares de l’univers Marvel, est incarné par Miles Teller, l’un des jeunes acteurs les plus en vue d’Hollywood, qui s’est récemment illustré dans WHIPLASH, THE SPECTACULAR NOW et la saga DIVERGENTE. 

Simon Kinberg déclare : « Miles exprime la grande intelligence et l’espièglerie de Reed avec brio, mais il possède également une part d’ombre. » Hutch Parker ajoute : « Miles est hilarant, comme le savent tous ceux qui ont passé un peu de temps en sa compagnie, mais c’est également quelqu’un de réservé et c’est une facette de lui qu’on n’avait encore jamais vue au cinéma. Cette réserve apporte beaucoup au personnage et le rend plus imprévisible. » L’acteur a très vite pris conscience de l’immense popularité des Quatre Fantastiques au panthéon des super-héros. Il déclare : « Ce sont les personnages préférés de beaucoup de gens car les Quatre Fantastiques sont les premiers super-héros à être confrontés à de vrais problèmes. Ce sont les personnages les plus humains de cet univers. » 

LES 4 FANTASTIQUES dresse le portrait du jeune Reed et non du personnage de légende qu’il est amené à devenir. Miles Teller déclare : « J’ai pris beaucoup de plaisir à interpréter ce personnage populaire 20 ans avant qu’il ne devienne ce héros connu de tous. Ce qui me plaît le plus chez Reed, c’est sa capacité de concentration et son exceptionnelle intelligence. Être plus intelligent que ceux qui vous entourent est un formidable atout, cela vous confère beaucoup de pouvoir. Mais le problème, c’est que peu de gens sont capables de vous comprendre. Reed est donc un peu renfermé sur lui-même, ce qui m’a plu. Il n’essaye pas d’être dans le coup, tout ce qu’il veut, c’est construire la Porte Quantique, c’est ce qui le motive. En ce sens, c’est un véritable pionnier. » Si les incroyables pouvoirs de Reed Richards ont été créés en images de synthèse, ce sont les instructions de Josh Trank sur le tournage qui ont aidé Miles Teller à visualiser et réaliser les mouvements hors norme du personnage. Le réalisateur utilisait un microphone pour communiquer avec ses acteurs pendant le tournage des scènes à effet visuels afin de les aider à se représenter les actions ou les décors qui seraient plus tard intégrés en images de synthèse. Miles Teller commente : « Le plus important pour un acteur, c’est la précision et la concentration. Lorsqu’on est censé réaliser des choses impossibles dans la vie réelle, on ne peut pas répéter à l’avance, il est alors très important de réussir à visualiser le résultat final. » 

Reed est rejoint par Johnny Storm, un jeune aventurier qui ne veut rien avoir à faire avec le programme scientifique de son père, le Dr Storm. Mais lorsqu’il est impliqué dans un accident au cours d’une course, son père insiste pour qu’il rejoigne Baxter. C’est ainsi qu’il prend involontairement part au dernier projet de l’Institut. Suite à l’échec de la mission, Johnny est transformé en torche humaine. Contrairement à ses amis, Johnny s’adapte très vite à sa nouvelle situation et prend plaisir à utiliser ses pouvoirs. Johnny a ce qu’on appelle « le syndrome du fils du patron ». Josh Trank explique : « Le Dr Storm, directeur de l’Institut Baxter, est un homme très intelligent, mais Johnny lui reproche d’accorder plus d’attention à ses étudiants qu’à lui. Il a beaucoup de rancœur envers son père et ne veut pas suivre ses traces. Bien qu’il ait le Q.I. et la motivation nécessaire, il préfère mille fois s’amuser et faire ce que bon lui semble. » 

Simon Kinberg ajoute : « Que ce soit avant ou après avoir été transformé en Torche Humaine, tout ce que Johnny fait n’a qu’un but : attirer l’attention de son père. Le Dr Storm a été une figure paternelle pour des centaines d’étudiants mais jamais pour son propre fils. Ce dernier s’est donc naturellement éloigné de son père. » Le scénariste et producteur poursuit : « Johnny est à certains égards le plus drôle, le plus enjoué et le plus déchaîné des quatre, il est celui que la plupart des gens aimeraient être. L’idée qu’il puisse s’enflammer et voler est déjà en soi attrayante, mais c’est aussi un grand séducteur et il est un peu prétentieux, ce qui lui vaut le statut de la « starlette » du quatuor. Et Michael B. Jordan est parfait dans ce rôle. » L’acteur confère également beaucoup de profondeur au personnage. 

Simon Kinberg commente : « Michael a l’aplomb et l’assurance nécessaires au rôle, mais il possède aussi beaucoup d’humanité et de vulnérabilité, ce qui apporte une autre dimension à Johnny Storm. » L’idée de confier le rôle à Michael B. Jordan est née peu de temps après le tournage de CHRONICLE. L’acteur se souvient : « Josh m’a confié qu’il allait réaliser LES 4 FANTASTIQUES, ce à quoi j’ai répondu sur le ton de la plaisanterie qu’il ferait bien de me choisir pour le rôle de Johnny ! Nous avons ri puis n’en avons plus reparlé. Quelques mois plus tard, il m’a appelé pour me dire que j’avais le rôle. » Le fait d’interpréter un personnage doté de pouvoirs spéciaux dans CHRONICLE a en quelque sorte servi à l’acteur de « mise en bouche » pour LES 4 FANTASTIQUES. 

Il explique : « Cela m’a donné confiance en ma capacité à m’approprier un personnage aussi emblématique. Le réalisme du film m’a aussi beaucoup plu, j’aime le caractère humain des personnages et le fait qu’on puisse s’identifier à eux. Pour moi, Johnny Storm est le personnage phare du groupe. Il est charismatique et mord la vie à pleines dents. C’est un éternel optimiste qui tient à être pris au sérieux, mais il fait aussi preuve d’une certaine légèreté, il y a donc un équilibre chez lui. » LES 4 FANTASTIQUES est aussi un film sur le passage à l’âge adulte. Confrontés aux évènements et à leurs nouvelles capacités physiques, les personnages découvrent qui ils sont vraiment. Michael B. Jordan commente : « Johnny voit en ses nouveaux pouvoirs l’occasion de trouver enfin sa voie. En véritable accro à l’adrénaline, il tient peut-être là sa vocation. » 

La sœur de Johnny, Sue Storm, a été adoptée au Kosovo par le Dr Franklin Storm. La jeune femme se spécialise aujourd’hui dans le domaine de la reconnaissance des motifs, elle en voit partout et chez tout le monde. Après avoir échappé de peu à l’explosion du laboratoire, Sue développe aussi de nouvelles capacités. Elle peut devenir invisible et générer de puissants champs de force. Pour honorer l’héritage de cette brillante héroïne de bande dessinée, l’équipe du film s’est mise en quête d’une actrice intelligente, forte et mystérieuse. Simon Kinberg se souvient : « Nous étions tous fans de « House of Cards » et le nom de Kate Mara a été le premier à être prononcé. Elle confère à Sue le sérieux essentiel à ce personnage mal à l’aise avec sa beauté. À ses yeux, son physique est même un obstacle. Nous voulions donc une actrice impressionnante, intelligente et puissante, plus encore que les garçons. Sue tient une place de choix au sein du groupe ; à certains égards, elle est la plus mûre des quatre. » 

Kate Mara déclare : « J’étais encore plus enthousiaste à l’idée d’incarner Sue après que Josh m’a présenté sa vision de l’histoire car j’aime les films ancrés dans la réalité, c’est la raison pour laquelle j’avais aimé CHRONICLE. Josh m’a immédiatement donné envie de participer au film. » Elle ajoute : « Sue a toujours été assez renfermée, sa capacité à devenir invisible s’inscrit donc dans le prolongement de sa personnalité. » Après avoir été adoptée par le Dr Storm, il est très vite devenu évident que Sue était surdouée. 

L’actrice raconte : « Elle a le don de reconnaître des motifs récurrents. Elle est extrêmement intelligente et travaille aux côtés de son père, dont elle est très proche. » La relation qui unit Sue à son frère Johnny est quant à elle typique de celle qui lie un frère et une sœur. Kate Mara se souvient avoir immédiatement ressenti un lien fort avec Reg E. Cathey, qui incarne le Dr Storm, et Michael B. Jordan. Reg E. Cathey connaissait d’ailleurs déjà les deux acteurs grâce à son travail dans « House of Cards » et « Sur écoute ». Comme la plupart de ses amis, Sue a du mal à se faire à ses nouveaux pouvoirs. 

Kate Mara raconte : « En obtenant ces dons, elle a le sentiment d’avoir été amputée d’un membre. Josh tenait à ce qu’on comprenne clairement que l’utilisation de ses pouvoirs est très éprouvante pour Sue. Cela lui prend énormément d’énergie, mentalement et physiquement. Devenir invisible ou utiliser son champ de force revient pour elle à courir un marathon ou à retenir son souffle plus que de raison. C’est un des aspects qui font que, bien qu’elle possède des dons spéciaux, Sue reste humaine. Elle n’a pas le sentiment d’être comme tout le monde et aimerait que tout redevienne comme avant. Le fait d’avoir des pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas la terrifie et l’isole encore davantage. » 

Ben Grimm est le quatrième membre de l’équipe. Il vit avec sa mère et ses frères aînés dans une petite maison qui donne sur l’entreprise de récupération familiale, Grimm Salvage Yard, située dans les quartiers populaires d’Oyster Bay. Ben se lie d’amitié avec son voisin, l’inventeur intello Reed Richards, lorsqu’il découvre ce dernier en train de voler des pièces détachées pour sa dernière invention en date. Plusieurs années plus tard, après avoir rejoint l’équipe de l’Institut Baxter à la demande de Reed, Ben se retrouve transformé en colosse de pierre de plus de deux mètres et 450 kilos, le rendant ainsi invincible. C’est Jamie Bell, qui a entamé sa carrière dans le rôle titre du film dramatique britannique BILLY ELLIOT, qui a été choisi pour interpréter ce personnage à la volonté de fer. Pour le rôle de Ben Grimm, l’équipe du film était à la recherche d’un acteur ni trop grand, ni trop musclé, capable de faire du personnage un outsider qui laisse éclater sa frustration et sa colère lorsqu’il prend l’apparence de la Chose. 

Le producteur Hutch Parker déclare : « Josh Trank s’est appliqué à faire ressortir les traits de caractère inhérents au personnage : sa force tranquille, son sens moral et sa loyauté - des qualités que Jamie Bell exprime admirablement. » Le scénariste et producteur Simon Kinberg ajoute : « Jamie possède une gentillesse et une humanité incroyables, mais lorsqu’il devient la Chose, il n’a plus que ses yeux et sa voix pour jouer car il s’agit d’un personnage en images de synthèse. Il exprime sa bonté et son humanité par le seul biais de son regard, il suffit alors de regarder le visage de la Chose pour sentir la présence de Jamie en dépit de son apparence. » L’acteur a accepté de prendre part au film après une conversation téléphonique de deux heures au cours de laquelle Josh Trank lui a décrit chaque détail du film, de la scène d’ouverture au générique de fin. Il raconte : « Josh est le genre de réalisateur qui ne laisse aucun détail au hasard. Il a très bon goût et a vraiment essayé de faire quelque chose de différent avec ce film, ce que je trouve admirable. C’est une immense responsabilité. Après avoir raccroché, j’avais l’impression d’avoir vu LES 4 FANTASTIQUES, et ça m’avait plu. Ce qui est génial, c’est qu’il ne ressemble pas à un film de super-héros, et pourtant c’en est un. Il rassemble tous les éléments du genre mais raconte avant tout l’histoire hors du commun de quatre amis dont la vie est irrémédiablement transformée. C’est là le cœur du film à mon sens, et c’est ce que j’ai trouvé le plus intéressant. » 

A propos de son personnage, Jamie Bell déclare : « Ben est à un moment charnière de sa vie et n’a pas vraiment de projet. Il n’a pas beaucoup de perspectives. C’est un jeune homme comme il y en a des millions. La seule chose qui le distingue, c’est qu’il est très protecteur envers ses amis. Ben ne s’entend pas avec ses frères qui l’ont beaucoup tyrannisé, il a donc le sentiment de toujours devoir faire ses preuves. Lorsqu’il est intimidé, il aime intimider en retour. Mais au fond, c’est un gentil garçon. » Très proche de Reed Richards, Ben est contacté pour participer à la mission à bord de la navette de la Porte Quantique menée par l’Institut Baxter. Mais c’est pour Ben que les transformations physiques qui résultent de ce voyage inter-dimensionnel sont les plus difficiles, car elles altèrent son apparence humaine pour faire de lui un géant de pierre. 

Jamie Bell confie : « Je pense que la situation de Ben est la pire de toutes. Ses pouvoirs le transforment littéralement en rocher avec des yeux ! Il est aussi éloigné qu’on peut l’être de l’apparence humaine, il devient quelque chose de totalement différent. Ce que Ben et ses amis ressentent à cet instant, c’est une infinie solitude, ils ont le sentiment qu’ils ont tout perdu et que leur vie est gâchée, mais ils doivent apprendre à vivre avec leurs effrayants nouveaux pouvoirs. » Pour incarner la Chose, l’acteur a essayé de se concentrer sur l’humanité de Ben et non sur sa nouvelle apparence. Il explique : « J’ai abordé cette facette du personnage comme s’il s’agissait du même jeune homme de 18- 19 ans pris au piège d’une carapace rocheuse. Son état d’esprit est le même qu’avant sa transformation, il est donc toujours humain. Ses pensées et ses émotions ne sont pas affectées par sa condition. Il suffit d’imaginer que sous ce corps de pierre se trouve un jeune homme ordinaire. » Outre l’état psychologique de Ben, Jamie Bell a dû prendre en compte l’imposante stature de la Chose - qui mesure plus de deux mètres et pèse près d’une demie tonne - pour interpréter physiquement le personnage. 

Il déclare : « L’aspect physique du rôle repose sur le mouvement, tout comme la danse, que je pratiquais quand j’étais enfant. » Pour mesurer la bonne taille et servir de référence pour la caméra et ses partenaires, l’acteur devait souvent jouer ses scènes non seulement en combinaison de performance capture, mais également perché sur des échasses spéciales qui le grandissaient d’une trentaine de centimètres. Il confie : « Les échasses n’étaient pas faciles à porter, mais elles étaient très utiles. Le fait d’être plus grand modifie légèrement votre façon de voir les choses car on est plus intimidant. » 

Jamie Bell a également travaillé en étroite collaboration avec le chorégraphe de mouvements Terry Notary. Spécialiste de la performance capture, Terry Notary a joué et formé des acteurs à la performance capture pour des films tels que LA PLANÈTE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT, la trilogie LE HOBBIT et AVATAR. Bien que Ben ne soit pas reconnaissable sous l’apparence de la Chose, il était important pour Josh Trank que la personnalité du jeune homme transparaisse chez son alter ego de pierre. Terry Notary commente : « Jamie et moi avons passé les premiers jours de préparation à essayer de comprendre comment fonctionnait le personnage et quel genre de personne était Ben. Il était primordial pour Josh que le public considère la Chose comme un être humain pris au piège de cette carapace. » Il poursuit : « La taille du personnage a fortement influencé ses mouvements. Il a fallu que Jamie développe une façon de se déplacer qui tienne compte du poids du personnage. C’est ce qui confère à la Chose cette impression de masse et de lourdeur. » Une fois les rôles des Quatre Fantastiques attribués, l’équipe du film s’est mise en quête de l’acteur qui interpréterait Victor von Doom, l’ennemi juré des super-héros depuis les origines des comics, il y a 50 ans. Victor est un personnage tellement emblématique que beaucoup pensent qu’il a inspiré l’apparence de Dark Vador à George Lucas dans la saga STAR WARS. 

Victor von Doom est l’un des méchants les plus populaires de l’univers des comics Marvel. Dans la version de Josh Trank, le brillant mais caractériel scientifique accepte de réintégrer l’Institut Baxter à la demande du Dr Storm afin d’assister Reed Richards et son équipe, alors sur le point de créer la Porte Quantique, une technologie sur laquelle Victor a travaillé sans succès durant 10 ans au sein de l’Institut avant de brusquement claquer la porte. 

A propos du personnage, Simon Kinberg déclare : « Victor faisait partie des premiers étudiants du Dr Storm à l’Institut Baxter. En dépit de ses capacités intellectuelles, il n’a jamais su se maîtriser. Il a vécu une enfance difficile et a perdu ses parents, mais il possède un Q.I. exceptionnel. Le Dr Storm a trouvé Victor dans un orphelinat d’Europe de l’Est et l’a ramené avec lui à New York pour l’aider à mettre son génie au service de projets productifs. Mais le jeune homme n’a jamais réussi à se remettre de certaines blessures ni à se défaire de sa nature rebelle. Il n’a pas pu mettre au point sa version de la Porte Quantique et son manque de discipline a eu raison de lui. Victor est presque trop intelligent pour ce monde. » 

Josh Trank ajoute : « Il est hanté par les fantômes de son enfance et n’arrive pas à tourner la page. Lorsqu’on le découvre à 25 ans, il semble complètement perdu car il n’arrive pas à trouver sa place dans ce monde après les épreuves qu’il a vécues enfant. Si le Dr Storm lui demande de revenir travailler à l’Institut Baxter, c’est parce qu’il est très attaché à lui. » Victor, en revanche, n’arrive pas à s’affranchir de son sentiment d’aliénation et de ses tendances anarchistes. Le rôle de Victor von Doom fut l’un des plus difficiles à attribuer. 

Simon Kinberg explique : « Les rôles de méchants sont les plus délicats parce qu’en cas d’erreur de casting, on peut facilement tomber dans la caricature alors que Victor est à la fois un être fragile et brisé, et une figure puissante et effrayante. » L’acteur britannique Toby Kebbell, qui a récemment incarné le sournois Koba dans LA PLANÈTE DES SINGES : L'AFFRONTEMENT, le blockbuster de l’été 2014, était le premier choix de l’équipe. Le scénariste et producteur commente : « Toby est un fabuleux acteur qui confère une part de mystère à Victor. » Il ajoute : « Je trouve qu’il est important qu’il inspire une certaine fascination. » De son sinistre personnage, Toby Kebbell dit : « Victor est quelqu’un de brillant mais qui tolère très mal la cupidité d’autrui. » Lorsqu’il teste la Porte Quantique avec Reed, Johnny et Ben, il subit les mêmes évènements qui confèrent aux autres leurs incroyables pouvoirs. Abandonné dans une dimension alternative au cours de l’incident, Victor survit en exploitant l’énergie de cet univers parallèle, ce qui le rend ultra puissant. Mais au cours des trois années qu’il a passées dans ce monde alternatif, Victor a aussi perdu la raison. Ajoutez à cela sa nature colérique et rebelle et vous obtenez un cocktail explosif.

Toby Kebbell commente : « Victor voit ses nouvelles capacités comme une formidable opportunité. Contrairement aux Quatre Fantastiques, il apprécie ses pouvoirs, ils ne représentent pas une souffrance pour lui. C’est même ce qui pouvait lui arriver de mieux… mais il est bien le seul à voir les choses de cette manière. Les autres le considèrent en effet comme l’incarnation du mal alors que lui pense agir pour le bien de l’humanité, ce qui en fait le parfait méchant. » 

Le célèbre coach de diction Michael Buster, qui a récemment mis ses talents linguistiques au service des acteurs européens Chiwetel Ejiofor et Michael Fassbender pour leurs rôles dans le film oscarisé 12 YEARS A SLAVE, a travaillé avec les acteurs britanniques Jamie Bell et Toby Kebbell pour les aider à s’approprier l’accent de leurs personnages respectifs. Il a ainsi aidé Jamie Bell à prendre l’accent de la petite ville d’Oyster Bay, à Long Island, et a étudié les voix et les inflexions de célébrités locales telles que Billy Joel et Jerry Seinfeld pour y parvenir. Toby Kebbell incarne quant à lui un jeune Américain originaire d’Europe de l’Est, Michael Buster l’a donc aidé à créer un accent américano-slave. Il commente : « Toby s’est inspiré d’un Hongrois dont la voix correspondait parfaitement au personnage de Victor. » 

Le mentor de Victor et des Quatre Fantastiques est le Dr Franklin Storm, incarné par l’acteur Reg E. Cathey. Directeur de l’Institut Baxter, le Dr Storm est aussi le père biologique de Johnny et le père adoptif de Sue. L’acteur de théâtre chevronné revient sur les raisons pour lesquelles il a accepté de prendre part au projet : « J’ai été totalement captivé par l’aspect humain de l’histoire. Le film raconte en fait l’histoire d’une famille. Chacun des Quatre Fantastiques tente de trouver sa place dans le monde. C’est mythique et primitif. Le groupe forge des liens solides qui sont ensuite détruits. Qu’importe la flexibilité de Reed, la puissance des champs de force de Sue, l’indestructibilité de Ben, le tempérament explosif de Johnny ou le caractère tragique de Victor, c’est dans leur âme que se trouve leur véritable pouvoir. » 

L’acteur de genre et dramaturge de renom Tim Blake Nelson, plus connu pour le rôle de Delmar O'Donnell dans O’BROTHER des frères Coen, incarne le président du conseil d’administration de l’Institut Baxter, établissement dont il est responsable du financement via des fonds gouvernementaux et privés. Tandis que l’objectif du Dr Storm est de faire avancer la science, le Président a des intentions beaucoup moins nobles. Il aimerait commercialiser les découvertes des étudiants de l’Institut afin de répondre aux exigences financières des investisseurs de la Fondation. Pour ce faire, il se tourne fréquemment vers les hauts gradés de l’armée. Tim Blake Nelson explique : « Mon personnage est responsable des finances de l’Institut et doit s’assurer que l’argent est bien dépensé. Après la transformation de Reed, Sue, Johnny et Ben, il devient l’agent de liaison entre l’Institut Baxter et le gouvernement, qui souhaite utiliser nos quatre héros à des fins militaires. » 

Simon Kinberg déclare : « Si le Dr Storm incarne l’espoir, les rêves et les aspirations, le Président représente la cupidité et le manque de vision, car il n’aspire qu’à une chose : faire des profits en capitalisant sur les rêves d’autrui. C’est un personnage très moderne. » Tandis que la pression du gouvernement et des autres investisseurs s’intensifie, la facette plus sombre et inquiétante de sa personnalité émerge. Tim Blake Nelson commente : « Je pense qu’au fond, il est séduit par le pouvoir que possèdent ces gens. » 

La photographie et les décors 

LES 4 FANTASTIQUES marque la deuxième collaboration de Josh Trank et du directeur de la photographie Matthew Jensen, qui avaient déjà travaillé ensemble sur CHRONICLE. Contrairement à CHRONICLE, tourné en found footage en caméra portée, LES 4 FANTASTIQUES a recours à des techniques cinématographiques plus classiques : la plupart des plans du film ont effet été tournés avec des dollies, des caméras montées sur grues et des steadicams. Matthew Jensen a utilisé les caméras numériques Arri Alexa au format super 35 mm. 

Il explique : « L’Alexa s’est avérée parfaite pour ce film car presque toutes les scènes contiennent des effets visuels, il est donc plus facile de travailler sur une base numérique. Je n’aurais pas pu filmer LES FANT4STIQUES de la même manière sur pellicule parce que la luminosité était très basse et que la plupart des sources lumineuses sont intégrées aux décors. L’Alexa m’a donc donné beaucoup plus de flexibilité. » Le directeur de la photographie poursuit : « Nous voulions que le film soit réaliste et ancré dans le monde réel, mais c’est un équilibre délicat à trouver. J’ai beaucoup utilisé les sources lumineuses des décors, de sorte que ce sont les sources de lumière que l’on voit à l’écran qui éclairent le plan. J’ai travaillé en étroite collaboration avec le chef décorateur Chris Seagers et l’ensemblier Victor Zolfo, ainsi qu’avec la totalité du département artistique afin d’intégrer un maximum de sources lumineuses aux décors. Nous avons ainsi pu éclairer l’essentiel du film grâce aux luminaires présents dans les décors. » 

LES 4 FANTASTIQUES a presque entièrement été tourné à Bâton-Rouge en Louisiane. Depuis près de 10 ans, la capitale de la Louisiane - deuxième ville la plus peuplée de l’État après La Nouvelle- Orléans – développe ses infrastructures afin d’accueillir de plus en plus de productions cinématographiques et télévisuelles. Le film a été tourné pour moitié en studio et pour moitié en décors réels. Le régisseur d’extérieurs originaire de Louisiane Elston Howard déclare : « Nous n’avons pas ménagé nos efforts lors des repérages autour de Bâton-Rouge. » 

Le Celtic Media Centre, le plus grand studio de production de cinéma et de télévision de Louisiane, a accueilli les principaux décors du film et les bureaux de la production. Qu’il s’agisse d’une banlieue résidentielle ou d’un complexe militaire dystopique ultrasecret, le chef décorateur Chris Seagers a créé l’univers du film en studios, dans un hôpital désaffecté et même dans un vieil édifice religieux. Les premières semaines du tournage se sont déroulées en studio. L’équipe a investi les trois plus grands plateaux de tournage du Celtic Media Center où elle a construit une série de décors éclectiques. Sur les 9 500 mètres carrés du plateau numéro 4 des Celtic Studios, l’équipe de Chris Seagers a construit le laboratoire souterrain du Baxter Building où Reed et son équipe de scientifiques et de techniciens mettent au point la Porte Quantique qui leur permettra de voyager d’une dimension à l’autre. Cette immense navette repose sur la technologie avancée mise en point par Reed Richards dans son garage d’Oyster Bay. L’esthétique de ce laboratoire high-tech a été inspirée par les locaux qui accueillent l’accélérateur de particules d’une université locale de Bâton- Rouge et que l’on peut voir dans une autre scène du film. Pour ce décor, qui a nécessité près de trois mois de travail, le chef décorateur a utilisé la totalité de l’espace, y compris les murs du plateau de tournage. Bien que la technologie utilisée dans ce laboratoire tienne de la science-fiction, l’équipe du film tenait à ce qu’elle soit inspirée par des technologies concrètes. 

Le chef décorateur explique : « La technologie développée par Reed repose sur l’électricité et l’énergie, nous avons donc utilisé des bobines et du cuivre pour conférer au décor une certaine authenticité. » Pour la pièce maîtresse du laboratoire, la Porte Quantique de Reed, Chris Seagers s’est inspiré de l’esthétique des précédentes incarnations de l’invention. Il commente : « Nous avons essayé de conserver la forme de base présente dans la formule originale de Reed, car il a découvert que c’était la plus adaptée à cette technologie. Nous avons ainsi essayé de la garder pendant tout le film pour qu’il y ait une sorte de continuité. » Le décor du laboratoire du Baxter Building a également pris en compte les impératifs de Matthew Jensen en termes d’éclairage. Le directeur de la photographie explique : « Le laboratoire du Baxter Building et la Zone 57 sont les deux plus vastes environnements que nous avons choisi d’éclairer grâce à des sources lumineuses présentes dans le décor. L’essentiel des luminaires, lampes fluorescentes et éclairages muraux sont nés de nos discussions. Nous avons intégré des LED à toutes les sources lumineuses afin de pouvoir maîtriser leur intensité et leur couleur, et instaurer une atmosphère diurne ou nocturne. » C’est sur le plateau de tournage numéro 6 des Celtic Studios qu’a été tourné l’essentiel des séquences d’action en prises de vues réelles qui se déroulent dans la dimension alternative découverte par Reed grâce à ses expériences sur la téléportation quantique. 

Josh Trank raconte : « L’idée était que cette dimension parallèle ressemble à la Terre à l’époque de sa formation. C’est un peu comme remonter le temps mais sans affecter le monde réel. Au lieu d’un paysage effrayant et extraterrestre comme on en a vu des milliers, nous avons opté pour un environnement très dangereux où les catastrophes naturelles sont continuelles. » Les paysages sombres et battus par le vent de cette dimension parallèle ont entièrement été créés par ordinateur d’après les illustrations réalisées par Chris Seagers et son équipe. Il déclare : « La lumière et les textures étaient particulièrement importantes pour Josh. » Pour créer l’atmosphère de cet univers, l’équipe du chef décorateur a fait des recherches sur les surfaces de différentes planètes. Pour les scènes tournées en prises de vues réelles, notamment le premier voyage interdimensionnel de l’équipe à bord de la navette de Reed, une plateforme en mousse à mémoire de forme de 24 mètres sur 15 a été érigée, entourée par un immense écran vert de 33 mètres sur 45 que les artistes en charge des effets visuels ont ensuite remplacé par des images de la mystérieuse dimension avec son étrange surface, son terrain rocailleux, ses dangereuses plaines, ses immenses colonnes de roche, ses pierres incandescentes, ses falaises abruptes, ses champs de lave et ses jets de cendres orange. Pendant la semaine au cours de laquelle la séquence a été tournée sur le plateau numéro 6, Miles Teller, Michael B Jordan, Jamie Bell et Toby Kebbell ont porté des combinaison spatiales d’activité extravéhiculaire (EVA) qui devaient être reliées à des systèmes de refroidissement dans des stations de refroidissement spéciales entre chaque scène. Après plusieurs semaines de tournage au sein des Celtic Studios, l’équipe a investi un hôpital qui avait fermé ses portes en 2013 afin d’y filmer les scènes qui se déroulent dans un vaste complexe gouvernemental top secret fait de béton, de verre et d’acier connu sous le nom de Zone 57. C’est là que les Quatre Fantastiques apprennent à contenir et maîtriser leurs remarquables pouvoirs. Ceux que le gouvernement aimerait utiliser à des fins militaires… 

Le régisseur d’extérieurs Elston Howard se souvient : « Chris Seagers se représentait la Zone 57 comme un labyrinthe de longs couloirs étroits, une sorte de bâtiment de confinement sous haute surveillance. Nous avons donc expliqué à la commission d’État chargée des productions cinématographiques à Bâton-Rouge que nous étions à la recherche d’un hôpital datant de la première moitié du XXe siècle, car nous savions que nous y trouverions le genre d’architecture que nous recherchions, et en particuliers ces longs couloirs. La plupart des centres hospitaliers modernes n’ont plus ce genre de couloirs. Quand nous avons emmené Chris visiter les lieux, il les a trouvés fantastiques. » 

L’hôpital étant voué à la démolition à la fin du tournage, les propriétaires du lieu ont autorisé la production à utiliser le bâtiment à sa guise. L’équipe du département artistique a donc passé près de deux mois à mettre le rez-de-chaussée de l’hôpital à nu pour y construire les salles de détention, d’observation et de surveillance high-tech de la Zone 57, ainsi que les laboratoires d’analyses et les chambres des Quatre Fantastiques. Les laboratoires comprennent du matériel d’analyse dernier cri, tandis que les chambres de Sue, Reed, Johnny et Ben répondent aux besoins physiques et aux pouvoirs particuliers de chacun d’entre eux. On y découvre notamment la bibliothèque de Sue et la chambre ignifugée de Johnny. Cette dernière présente des murs en béton brûlés et des meubles en acier résistants aux flammes. De toutes les chambres de la Zone 57, celle de Sue Storm est sans doute la plus particulière. 

L’ensemblier Victor Zolfo déclare : « La chambre de Sue est très aseptisée, cela devient une sorte de cocon dans lequel elle se cache. À un moment du film, elle décide de se renfermer sur ellemême et ne sort de son silence que lorsque Reed réapparaît. Nous avons essayé de montrer qu’elle se sentait bien dans cet espace bien qu’il soit très froid. » Dans la Zone 57, les couleurs sont pâles et grises. Victor Zolfo ajoute : « L’atmosphère qui y règne est sombre et terne. On est loin de l’image des superhéros rayonnants. » 

Le consultant militaire du film, Johnny Hoffman, a travaillé en étroite collaboration avec les figurants et cascadeurs qui incarnent les militaires chargés de la sécurité du complexe gouvernemental pour s’assurer que leurs mouvements et leurs tactiques soient réalistes. Johnny Hoffman, ex-Navy SEAL qui a travaillé en tant que coordinateur des combats contre les Talibans sur DU SANG ET DES LARMES de Peter Berg, a également collaboré avec les départements en charge des costumes et des accessoires pour encore plus d’authenticité dans la description des soldats américains. L’une des ailes du laboratoire souterrain de Reed au sein du Baxter Building a été installée dans un centre de recherche sur les radiations qui comprend notamment un anneau de stockage à électrons de 1,5 gigaélectronvolt (GeV). Le centre de recherche de 150 millions de dollars, qui n’avait encore jamais été utilisé à des fins cinématographiques, a également inspiré l’esthétique de la partie du laboratoire du Baxter Building créée dans les Celtic Studios. Dans le centre-ville de Bâton-Rouge, à l’angle de la 3e rue et de Convention Street, la façade de l’ancien Louisiana State Office Building a été utilisée pour les prises de vues extérieures de l’Institut Baxter. Pour transformer les rues avoisinantes de Bâton-Rouge en quartier de New York, le département artistique a dû recouvrir les routes de bitume et y ajouter des passages piétons et des voies de bus, tandis que le coordinateur des véhicules du film a fait venir plusieurs bus, taxis et véhicules de police newyorkais. Bien que l’été, les températures à Bâton-Rouge dépassent largement les 30°C, les 200 figurants du film ont dû porter des vêtements chauds conçus pour affronter les rigoureux hivers new-yorkais. 

Les costumes 

Les costumes du film ont été créés par George Little (ZERO DARK THIRTY, DÉMINEURS) et son équipe de 30 personnes. À l’image des décors du film, les tenues des personnages s’inscrivent principalement dans la palette des noirs, marron et gris. Le chef costumier déclare : « Les costumes de chacun des personnages principaux ont nécessité entre 50 et 60 esquisses réalisées par le concept artist Keith Christensen. Nous étions constamment en train de les peaufiner ou de les modifier. » 

Par mesure de précaution, et pour les protéger contre tout élément hostile auquel ils pourraient être soumis au cours de leur voyage vers la dimension alternative, Reed, Johnny, Ben et Victor portent les combinaisons d’activité extravéhiculaire (EVA) qu’ils ont eux-mêmes développées. George Little commente : « Ces combinaisons EVA ont été inspirées par les recherches que nous avons menées sur les futures missions pour Mars. Les scientifiques travaillent en effet sur des combinaisons moins encombrantes que ce qui se fait actuellement. Et puis nous ne savons pas où se rendent les Quatre Fantastiques - il ne s’agit pas nécessairement de l’espace, mais il ne s’agit pas non plus de la Terre - leurs costumes se devaient donc de leur offrir la même protection qu’un prototype de combinaison spatiale. » 

Pour fabriquer les combinaisons EVA et les costumes de confinement des Quatre Fantastiques, le chef costumier a utilisé les matériaux thermorégulateurs intelligents fabriqués par l’entreprise textile italienne Eurojersey. Les costumes, en microfibre et LYCRA®, étaient respirants et extensibles, ce qui s’est révélé particulièrement utile pour les longues journées de tournage et les séquences d’action et cascades. Ils ont été fabriqués par la société spécialisée dans la confection de costumes spéciaux pour le cinéma Film Illusions (THOR, STAR TREK : INTO DARKNESS), d’après des croquis réalisés par le département en charge des costumes. Les costumes de confinement, qui permettent aux personnages d’agir sur leurs transmissions neuronales afin de maîtriser leurs pouvoirs, ont en partie été inspirés par les tenues fabriquées pour les gens qui souffrent de troubles neuromusculaires tels que la sclérose en plaques ou l’infirmité motrice cérébrale. (Jamie Bell portait quant à lui une traditionnelle combinaison de performance capture pour être ensuite transformé en la Chose en postproduction.) Dans le film, les costumes de confinement de Johnny et Sue Storm ont été conçus par le gouvernement au cours de leur séjour dans la Zone 57. Après s’être évadé du complexe, Reed met au point son propre costume afin de maîtriser son hyper flexibilité ; il le bricole à partir de tissu et d’éléments qu’il récupère alors qu’il se cache en Argentine. 

George Little raconte : « Reed a trouvé refuge en Amérique du Sud où il fabrique son costume à partir de matériaux de récupération : bobines, courroies, tuyauterie… tout ce qui lui tombe sous la main. Nous tenions à ce qu’il soit artisanal et qu’il n’ait pas l’air d’un costume de super-héros trop raffiné. » 

Pour le tournage des scènes dans lesquelles Johnny s’enflamme, Michael B. Jordan portait une combinaison lumineuse interactive, remplacée en postproduction par des flammes en image de synthèse. Cette tenue, réalisée sur mesure pour l’acteur, était recouverte de centaines de puissantes LED jaunes et orange qui permettaient d’illuminer les éléments du décor en lieu et place des flammes. L’éclairage de ce personnage est une mission que le directeur de la photographie Matthew Jensen a prise très à coeur. 

Il explique : « Johnny est non seulement en feu, mais il est également une source lumineuse à lui tout seul, il était donc très important pour moi qu’on ne se trompe pas en termes d’éclairage. Habituellement, dans ce genre de situation, on a recours à un spot que l’on positionne en dehors du cadre pour donner l’impression que les flammes jaillissent du personnage lorsqu’il passe près d’un mur ou de ses partenaires. Mais j’ai insisté pour que la lumière émane directement de Michael avant que les effets visuels prennent le relais et recouvrent son corps de flammes. Nous avons donc eu l’idée de fabriquer un costume lumineux. La technologie des LED est très avancée, si bien que nous avons pu mettre au point une combinaison intégrale contrôlée à distance depuis la console d’éclairage. Michael pouvait par conséquent se déplacer et éclairer le décor grâce à son costume. » 

La tenue de confinement de Sue Storm lui permet de maîtriser son champ de force spectral et son invisibilité. George Little explique : « Certaines parties de son costume ne disparaissent pas lorsqu’elle devient invisible. Elle aurait bien envie de disparaître, mais ceux qui la retiennent captive ne tiennent pas à ce qu’elle soit invisible. Ils veulent savoir où elle se trouve à chaque instant. » L’évènement qui transforme les Quatre Fantastiques dans le laboratoire du Baxter Building a également de profondes répercussions sur Victor von Doom, accidentellement oublié dans la dimension alternative. La combinaison EVA qu’il portait au cours de cet épisode est désormais indissociable de sa peau et son casque a fondu pour créer un masque. Le reste de son corps est recouvert d’une cape sombre en lambeaux fabriquée à partir du drapeau laissé derrière eux par les Quatre Fantastiques. Durant les trois années que Victor a passées en isolement dans cette dimension alternative, son apparence a fusionné avec celle de ce monde parallèle. 

George Little commente : « Victor a implosé et les atomes de son corps ont fusionné avec sa combinaison ainsi qu’avec les substances présentes sur la planète. Les couleurs de son costume ont été créées à partir des matériaux organiques brûlés de cette dimension. » Fabriquée par la société spécialisée dans la confection de costumes spéciaux pour le cinéma Film Illusions, la combinaison/peau de Victor (cou, corps, mains et gants) est composée de silicone et d’élasthanne, tandis que son masque et son casque ont été réalisés en uréthane transparent peint à l’intérieur. Le chef costumier reprend : « Le fait d’avoir peint l’intérieur du masque traduit la sensibilité du personnage et en fait plus qu’un simple masque : il s’agit de sa tête, de son visage, de son identité. » 

Les effets visuels 

Pour les époustouflants effets visuels du film, l’équipe a fait appel au superviseur des effets visuels oscarisé Kevin Mack. Pour créer la dimension alternative, ce dernier a dû concevoir des environnements numériques à partir des illustrations de Chris Seagers.

Le superviseur des effets visuels explique : « L’idée, c’est qu’il s’agit d’une dimension parallèle à la nôtre, peut-être est-ce une autre version de la Terre ou bien une tout autre planète… On se croirait aux origines de la Terre, mais une Terre très différente de celle que l’on connaît car il s’agit d’une dimension dans laquelle elle s’est développée différemment. Les caractéristiques de cette planète se traduisent par ce qui arrive aux personnages et par les pouvoirs qu’ils y acquièrent. » 

C’est dans la transformation de Ben Grimm que les éléments organiques contenus dans cette dimension sont le plus perceptibles, comme le remarque Kevin Mack : « Ben développe une carapace rocheuse incroyablement dense et résistante, mais nous avons fait en sorte qu’elle soit différente des précédentes versions de la Chose connues par le public. Au lieu d’être mate et uniforme, la « peau » de Ben est beaucoup plus complexe et comprend différents éléments réfléchissants, différentes couleurs et différentes textures. Lorsqu’il se déplace, son enveloppe rocheuse craque, se fissure et se reconstruit. » 

Le concept artist de renom Keith Christensen (X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, MAN OF STEEL) a fabriqué un modèle de Ben au tiers, sculpté dans 18 kilos de pâte à modeler. Cette maquette a ensuite servi de base pour le rendu du personnage en images de synthèse. Transformer Ben en colosse de pierre de plus de deux mètres a nécessité un véritable travail d’équipe de la part des artistes en charge des effets visuels présents sur le plateau de tournage et de l’équipe de MPC (Moving Picture Company), la société internationale d’effets visuels à qui l’on doit notamment les récents X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, GODZILLA et LES GARDIENS DE LA GALAXIE. Le personnage de Ben Grimm a été créé grâce notamment à la performance capture. 

Kevin Mack explique : « En utilisant plusieurs caméras positionnées sous différents angles, nous avons pu enregistrer tous les mouvements de Jamie Bell et saisir la moindre nuance de son jeu pour les intégrer à la version en images de synthèse du personnage. Nos équipes ont ensuite réalisé un vrai travail d’artistes. Jamie a livré une remarquable interprétation en termes d’expressions faciales et de mouvements corporels, ce qui a donné aux animateurs une formidable base de travail. »






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