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vendredi 29 juillet 2016

BAD MOMS


Comédie/Drôle et déculpabilisante

Réalisé par Jon Lucas et Scott Moore
Avec Mila Kunis, Kathryn Hahn, Kristen Bell, Christina Applegate, Jada Pinkett Smith, Emjay Anthony, Jay Hernandez, Annie Mumolo, Oona Laurence...

Long-métrage Américain
Durée: 01h41mn
Année de production: 2016
Distributeur: Metropolitan FilmExport 

Date de sortie sur les écrans américains : 29 juillet 2016
Date de sortie sur nos écrans : 3 août 2016


Résumé : En apparence, Amy a une vie parfaite : un mariage heureux, de beaux enfants et une carrière qui décolle. En réalité, elle se met tellement la pression pour être au top sur tous les fronts, qu’elle est sur le point de craquer. Au bout du rouleau, elle trouve comme alliées deux autres mères épuisées elles aussi par le stress des règles imposées par Gwendoline, la toute puissante présidente des parents d’élèves. Ces trois nouvelles meilleures amies se lancent dans une folle virée en quête de fun et de détente, loin de leurs responsabilités conventionnelles de mères de famille. Ce qui a tendance à crisper le clan de Gwendoline et ses mères parfaites…

Bande annonce (VOSTFR)



Bande annonce non censurée (VOSTFR)



Extrait - Réunion (VF)


Extrait - Bar (VF)



Ce que j'en ai penséBAD MOMS est une comédie américaine de facture classique. Tout va mal et encore plus mal, avant d'aller mieux comme au pays des contes de fées. On peut donc penser à priori qu'elle ne mérite pas beaucoup d'attention. Et pourtant, elle surprend par son côté fun et déculpabilisant. En regardant la première partie du film, j'ai beaucoup ri. Les situations et les dialogues croquent très bien certains traits propres aux Mamans qui se défoncent pour être parfaites sous la pression de la société et du regard de tout le monde (les enfants, les autres mères, les pères, les profs...). Cependant, - attention révélation - la vie est imparfaite & chaotique. Et oui, les Mamans passent à côté de certains sujets, ratent des trucs, sont fatiguées, craquent et ont envie de tout envoyer balader une heure sur deux. Ce film fait un très bon boulot pour dénoncer cet état de fait avec humour. Cela fait du bien de se marrer bêtement en voyant des situations que les maman ont toutes plus ou moins vécues. 
La deuxième partie du film est moins réussie car elle fait rentrer cette comédie sur un chemin un peu trop sage et attendu. Mais dans l'ensemble, j'ai trouvé BAD MOMS bien agréable à regarder. Les réalisateurs Jon Lucas et Scott Moore ont une mise en scène claire et cohérente. Le film est facile à suivre et traite tous ses sujets.
J'ai trouvé Mila Kunis excellente. Elle est drôle dans le rôle d'Amy Mitchell mais n'en fait jamais trop. Son personnage apporte de la crédibilité à l'histoire car elle est plus nuancée que les autres portraits de femmes qui ont plutôt une tendance à la caricature.



Il n'empêche que, malgré la caricature, Kathryn Hahn est délire dans le rôle de Carla et que son énergie est fort sympathique. Son rôle de mère indigne assumé détend bien l'atmosphère.


Kristen Bell est vraiment marrante dans le rôle de Kiki, une mère de 4 enfants débordée.


Elles forment une joyeuse bande de Mamans rebelles.




Face à elles, Christina Applegate est tout à fait convaincante dans le rôle de Gwendolyn, une garce ambitieuse à en être bête, représentante d'un système d'association parentale pour le moins excessif.



BAD MOMS est une comédie qui fait rire parce qu'elle met en scène avec énergie les travers de la Maman moderne. Son bon esprit surpasse à la fois son rythme et son intérêt scénaristique, tous deux inégaux. Il rend hommage aux mères - à leurs défauts mais surtout à leur amour inconditionnel. Je vous le conseille pour un bon moment de détente.


mercredi 19 août 2015

Back to the present

VIVE LES VACANCES

Comédie/Bien réalisé, acteurs sympas mais aurait mérité des blagues mieux amenées

Réalisé par John Francis Daley & Jonathan M. Goldstein
Avec Ed Helms, Christina Applegate, Skyler Gisondo, Steele Stebbins, Chevy Chase, Beverly D'Angelo, Leslie Mann, Chris Hemsworth, Charlie Day, Catherine Missal, Ron Livingston...

Long-métrage Américain
Titre original: Vacation
Durée: 01h38mn
Année de production: 2015
Distributeur: Warner Bros. France 

Date de sortie sur les écrans américains : 29 juillet 2015
Date de sortie sur nos écrans : 19 août 2015


Résumé : Suivant l'exemple de son père, dans l'espoir de renouer des liens familiaux longtemps distendus, Rusty Griswold père fait une surprise à sa femme Debbie et à leurs deux fils, en leur proposant de repartir à Walley World, réputé comme "le parc d'attraction préféré des familles américaines". Mais pour y parvenir, ils devront traverser le pays tout entier.

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai penséVIVE LES VACANCES est une comédie d'été qui, comme son nom l'indique, fête à sa manière la période estivale. J'ai eu malheureusement un peu de mal avec les blagues surtout au début. Je n'ai pas trouvé les échanges drôles. Le rythme a mis du temps à s'installer. Puis au bout d'un moment, la dynamique se met en place et l'humour m'a fait sourire. Il faut dire que les acteurs sont sympathiques. Ed Helms, qui interprète Rusty Griswold, est touchant dans ses incertitudes. 


J'ai fini par m'attacher à cette famille de bras cassés. 




De plus, il y a de nombreux seconds rôles qui créent la surprise, offrent des clins d’œil aux cinéphiles et permettent au scénario de sortir un petit peu de son chemin tout tracé.
J'ai bien aimé le côté vacances/voyage/découverte, avec les paysages américains cela fonctionne toujours bien. Le film réussit à nous changer les idées.
La réalisation est soignée. Il y a une cohérence dans l'histoire et une évolution chez les personnages. Le scénario est très léger mais correspond à ce que l'on peut attendre de ce genre de comédie.
Mon seul regret est que les plaisanteries dépassent rarement le stade de la scatologie et que certains échanges tombent à plat. Je trouve que ce film aurait mérité des blagues mieux amenées.
VIVE LES VACANCES est une comédie d'été qui se regarde facilement, sans plus, à réserver aux ados et aux jeunes adultes qui, à mon avis, seront de meilleurs spectateurs que moi concernant l'humour proposé ici.


L'HÉRITAGE DE JOHN HUGHES 

Si la famille américaine type a souvent été idéalisée par le cinéma et le petit écran – certains scénaristes préfèrent aller à contre-courant de cette tendance. Loin de notre belle famille et de son générique à la bonne humeur contagieuse, John Hughes a livré une vision sensiblement différente de ce modèle mainte fois exploré, grâce aux Griswold. Une famille de la middle class, qui joue de malchance en toutes occasions et dont les mésaventures font rire les Américains depuis des générations. 

Leur dernière pépite, VIVE LES VACANCES, s’apprête à franchir les frontières, puisque Vive les vacances débarque le 19 août dans les salles françaises, avec Ed Helms comme ambassadeur. Revêtant le costume de Rusty Griswold, père de famille loser au grand cœur, l’exStu de la saga Very Bad Trip promet de réserver des fous rires en cascade à ses fans à travers un périple des plus mouvementés le menant lui et sa famille au parc d’attraction Walley World en Californie. Le parc est dédié au fun et la relaxation mais cette après-midi ne sera pas de tout repos pour Rusty, sa femme Debbie, jouée par Christina Applegate, et leurs deux enfants, James (Skyler Gisondo) et Kevin (Steele Stebbins). Chevy Chase et Beverly d’Angelo font eux aussi leur apparition dans le film, reprenant les rôles de Clark et Ellen Griswold. Chris Hemsworth joue lui le rôle de Stone Crandall, le beau frère intimidant de Rusty et Leslie Mann celui d’Audrey, la sœur de Rusty. 

Si vous ne connaissez pas encore cette famille un brin déjantée, des présentations s’imposent ! 

L’HUMOUR IRRÉVÉRENCIEUX A AMÉRICAINE 

Les Griswold sont nés dans les pages du magazine américain humoristique ‘’National Lampoon’’. Fondé en 1970 par trois diplômés d’Harvard. National Lampoon est un journal irrévérencieux, et borderline à souhait, qui se rapproche par son ton d’Hara-kiri (magazine satirique français culte des années 80) et qui occupe une place majeure dans le paysage culturel américain. Durant près de deux décennies, National Lampoon a forgé son succès en s’appuyant sur des dessinateurs talentueux et en offrant un fabuleux terrain d’expression à de jeunes et brillants écrivains, dont le célèbre auteur/scénariste/producteur John Hugues fait partie. 

Hughes ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit d’écorner le rêve américain qu’aiment tant véhiculer les fictions hollywoodiennes. Il se lance alors dans l’aventure National Lampoon en écrivant des sketches humoristiques où se profilaient déjà ses personnages les plus emblématiques, les Griswold. S’inspirant du vieil adage ‘’on ne choisit pas sa famille’’, il dresse un portrait acerbe de la ‘gentille’ famille moyenne qu’on adore détester, avec ces adolescents ingrats et colériques et ces parents totalement dépassés. 

Bien que John Hughes nous ait quittés en 2009, laissant derrière lui une filmographie exemplaire largement dédiée à l’humour caustique, la légende des Griswold perdure à travers ses inénarrables personnages. Hauts en couleurs et résolument poissards, ils concentrent tout le talent de ce génie de la comédie familiale. 

VIVE LES VACANCES, LE CINQUIÈME EPISODE DE LA SAGA 

Avec l’aide de Harold Ramis (le réalisateur) Hughes porte une première fois les Griswold à l’écran en 1983 avec ‘’National Lampoon's Vacation’’. Ce premier opus pose alors les fondements de la saga éponyme et donne lieu à 3 nouveaux titres au cours des deux décennies suivantes. 

Cette année, les scénaristes/réalisateurs Jonathan Goldstein & John Francis Daley ont repris le flambeau pour porter à l’écran la nouvelle et très attendue génération 2015 des Griswold. Avec les réalisateurs de ‘’Comment tuer son boss’’ et une prometteuse nouvelle génération d’acteurs comiques, le spectateur peut s’attendre à une escalade de gags outrageux et situations ridicules au moment où les Griswold reprennent la route. 

Le ‘’Vive les vacances’’ de New Line Cinema conquerra les cœurs et les sourires des spectateurs français à partir du 19 Août 2015 ! 

NOTES DE PRODUCTION 
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)
RUSTY J'ai une grande nouvelle. On part tous les quatre en voyage.
DEBBIE On va à Paris ?!!
RUSTY Beaucoup mieux que ça. À Walley World !
Ah, l'été… Ces mois idylliques entre la fin mai et la rentrée de septembre où les enfants n'ont plus école et où les parents peuvent enfin passer quelques précieuses semaines avec eux, tous ensemble. Chacun garde des souvenirs émus de ces vacances familiales dont certaines ont été formidables et d'autres… beaucoup moins. Comme les mariages, les retrouvailles ou les enterrements, les vacances en famille ne se passent jamais exactement comme prévu. Parfois même, elles tournent mal. Affreusement mal. 

Réputés pour leurs mésaventures, les Griswold – incarnation même de la famille partant en vacances – sont de retour dans VIVE LES VACANCES. Cette fois, Rusty Griswold, devenu adulte, est au volant et, avec sa femme et ses enfants, il est prêt à repousser toutes les limites. 

Les Griswold ont débarqué sur nos écrans il y a plus de trente ans dans BONJOUR LES VACANCES : le spectateur découvrait alors les catastrophes susceptibles de frapper une famille sur la route des vacances. Le voyage jusqu'à Walley World, parc d'attraction préféré des Américains, était un casse-tête hilarant pour Clark Griswold, sa femme Ellen et leurs deux enfants, Rusty et Audrey, qui passaient leur temps à se chamailler. C'était aussi un périple inoubliable pour les spectateurs du monde entier et un triomphe au box-office. Au fil des années, les Griswold nous ont emmenés en Europe (BONJOUR LES VACANCES II) et à Las Vegas (VEGAS VACATION), et nous ont même fait partager les fêtes de Noël (LE SAPIN A DES BOULE), si bien qu'ils appartiennent désormais à notre imaginaire collectif. 

Ils sont aujourd'hui de retour. Un peu plus âgés certes, mais pas franchement assagis. Ed Helms (VERY BAD TRIP) campe Rusty Griswold qui reprend le flambeau de son père Clark : il est déterminé à emmener sa propre famille dans un Walley World agrandi et modernisé, quitte à affronter des situations encore plus extravagantes que jamais en chemin. 

Scénaristes de COMMENT TUER SON BOSS ?, Jonathan Goldstein et John Francis Daley signent ici leur premier long métrage comme réalisateurs. Ils adorent la saga et notamment le premier opus. 

"On est fans de BONJOUR LES VACANCES : c'est un film entré dans la légende", souligne Goldstein. "On voulait que notre propre lecture de la saga parle à tous ceux qui connaissent et aiment l'original, mais aussi à tous ceux qui ne l'ont jamais vu". 

"C'était important que ce nouveau projet soit une œuvre à part entière, tout en rendant hommage à son illustre prédécesseur", renchérit Daley. 

"Le scénario était irrésistible, contemporain, et très original, tout en étant fidèle à l'humour du film d'origine", affirme Helms, ravi d'intégrer la famille. "C'était une occasion exaltante. En ce qui me concerne, Chevy Chase et Beverly D'Angelo sont des rois de la comédie et c'est un honneur non seulement de partager l'univers qu'ils ont contribué à créer, mais de leur donner la réplique". 

Christina Applegate campe Debbie Griswold, ancienne étudiante très populaire qui a épousé Rusty. Elle était également ravie de poursuivre l'aventure de la saga : "Je suis très fan des Griswold et de leur univers", dit-elle. "Nous avons tous voulu participer au projet pour Beverly et Chase". Elle était également séduite par ce qu'elle appelle "l'esprit pointu" des réalisateurs. "Leur scénario est à la fois malin et piquant tout en ménageant sa place à l'émotion. On ne peut pas écrire un texte qui soit entièrement moqueur : l'émotion doit être au rendez-vous, et elle y trouve sa place entre les scènes comiques et les mésaventures. C'est vraiment ce qui m'a motivée". 

Goldstein et Daley ont réussi à convaincre Chase et Beverly D'Angelo d'endosser de nouveau leurs personnages si familiers. Toute l'équipe était enchantée à l'idée d'avoir sur le plateau les deux comédiens qui sont à l'origine de la saga. "C'était un rêve devenu réalité", signale Goldstein. "On était de vraies midinettes sur ce tournage !" Chase, désormais grand-père à l'écran, ajoute : "On ne peut pas s'empêcher d'être touché par l'optimisme des Griswold. Si la situation tourne à la catastrophe sur la route des vacances, ils vont finir par arriver à Walley World, et c'est là – du moins le croient-ils – que les choses vont s'arranger. Bien entendu, rien ne s'arrange, mais c'est bien là le sujet du film : le désir que ça s'arrange. Ce sont tous ces petits incidents humoristiques ponctuant leur trajet qui valent le déplacement. J'ai adoré le scénario et le point de vue des deux réalisateurs, et j'ai été touché qu'on me demande de reprendre du service. Je pense que cet épisode de la saga va beaucoup faire rire le public". 

Beverly D'Angelo (Ellen Griswold) note : "Cette saga est devenue une sorte de phénomène qui résiste au passage des années. Il y a quelque chose chez Clark Griswold qui touche les gens – c'est sans doute lié à sa volonté de réaliser un rêve coûte que coûte. Je crois que les vacances familiales des Griswold en sont l'incarnation". "Quand j'ai reçu la dernière version du scénario, je me suis mis à sourire dès la page 3", poursuit-elle. "J'ai appelé Chevy et je lui ai dit, 'Ils ont vraiment cerné l'esprit de la saga. C'est drôle, vraiment très drôle'. Et puis, les réalisateurs, les producteurs, Ed et l'adorable Christina forment une formidable équipe. C'est génial d'en faire partie". 

Les producteurs David Dobkin et Chris Bender étaient eux aussi enthousiastes à l'idée de s'atteler à une saga pour laquelle ils ont beaucoup de tendresse et de faire équipe avec Goldstein et Daley. "Comme on a déjà travaillé avec Jonathan et John à l'époque où ils étaient scénaristes, je savais que leur point de vue et leur humour correspondaient à l'univers des Griswold", affirme Bender qui avoue avoir vu les différents épisodes de VACATION un nombre incalculable de fois. 

"Le scénario a dépassé mes attentes et a su transposer l'humour si particulier de la saga. Il fallait absolument qu'ils mettent le film en scène". "Rares sont les comédies qui ne prennent pas une ride comme c'est le cas de BONJOUR LES VACANCES", reprend Dobkin. "Sans le formidable scénario de Jonathan et John, ce nouvel opus n'aurait jamais vu le jour. Il était évident qu'ils avaient un point de vue suffisamment fort pour aller jusqu'au bout, et sur le plan de la mise en scène, ils s'en sont sortis comme des réalisateurs aguerris". 

Cherchant à retrouver l'âme des Griswold, Goldstein et Daley ont fait en sorte que la propension de la célèbre famille de vacanciers à s'attirer les ennuis imprègne leur script. "Rusty tient de ses parents cette malédiction familiale qui fait que les catastrophes s'accumulent quand ils sont en vacances", explique Daley. "Il a également hérité de son père la même détermination chevillée au corps à se rendre sur place et à prendre du bon temps, quoi qu'il en coûte !" On trouve encore au casting Skyler Gisondo et Steele Stebbins sous les traits des deux fils de Rusty, James et Kevin, Chris Hemsworth dans le rôle de Stone Crandall, le beau-frère de Rusty à l'insupportable réussite, et Leslie Mann (TRIPLE ALLIANCE) dans le rôle d'Audrey, la sœur de Rusty. Dans la grande tradition de BONJOUR LES VACANCES, d'innombrables acteurs ont accepté de faire une apparition, comme Ron Livingston, Keegan-Michael Key, Regina Hall, Charlie Day, Michael Peña, Kaitlin Olson, Norman Reedus, Hannah Davis, mannequin de maillot de bain du magazine Sports Illustrated, et Colin Hanks. 

"J'ai du mal à croire qu'on ait réussi à réunir tous ces acteurs", remarque Daley. "On voulait vraiment être à la hauteur des Griswold et on a pu mobiliser des comédiens extraordinaires dans ce but". "C'est comme si votre père vous filait les clés de sa voiture", ajoute Goldstein. "C'est grisant d'aller faire rugir son moteur pendant quelques kilomètres". S'agissant de voitures, le break Truckster de Clark a un sérieux rival. Il s'agit du Tartan Prancer, mini-van fictif équipé de gadgets et de boutons sans fonction évidente que Rusty n'imaginait pas lorsqu'il l'a loué. Attachez vos ceintures. Le voyage promet d'être rocambolesque… 
RUSTY GRISWOLD Je m'étais dit qu'on pourrait chanter des chansons de Seal, comme toutes les familles normales.
Rusty a peut-être voyagé en Europe quand il était ado, mais désormais ses seuls déplacements se font entre South Bend et Chicago, aux commandes d'un avion de ligne d'une compagnie low cost pour un vol quotidien de 18 minutes. Mais personne n’a besoin d’un uniforme élégant ou d’hôtesses de l’air sexy quand on mène une vie de banlieue parfaite avec femme et enfants heureux de vous accueillir à la fin de la journée. Qui a besoin d’aller à Paris quand on a une famille qui adore passer les vacances annuelles dans une cabane au fin font du Michigan où les enfants s’éclatent, comme quand on passait ses vacances en famille, enfant ? 

Un optimisme sans faille caractérise les Griswold, ce qui a inspiré les auteurs pour donner naissance à un tout nouveau Rusty devenu adulte. "On a essayé de lui insuffler la ténacité qu’avait Clark et sa faculté d’envisager la vie avec optimisme, à une différence près", fait remarquer John Francis Daley. "Rusty est attachant à sa manière, notamment par son ingénuité de père qui se retrouve lui-même dans une position difficile, mais pas forcément comme l’aurait été Clark". "Rusty possède une histoire familiale dense et amusante mais ça a été plutôt chouette de pouvoir l’imaginer adulte", ajoute Jonathan Goldstein. Toute l'équipe estime qu’Ed Helms était l’acteur idéal pour incarner cet homme à cette étape de sa vie et embarquer les Griswold dans le XXIe siècle. 

"En créant une suite aux aventures de Clark et Ellen, on savait qu’Ed serait parfait pour endosser le rôle. Dans la scène avec Chevy et Ed, on les croit vraiment père et fils, Rusty ayant hérité du fameux optimisme des Griswold", déclare Chris Bender. "J’ai adoré le Rusty créé par Ed et ça m'a fait plaisir de voir combien il ressemble à Clark. Ed a été génial et on s’est bien marrés", admet Chevy Chase. Son personnage a immédiatement plu à Helms, étonné d’apprendre que VIVE LES VACANCES ne serait pas un remake mais plutôt une suite. "C’est un honneur de reprendre ce rôle", dit-il. "J’adore l’idée que Rusty soit maintenant père. J’étais hyper emballé de le jouer parce que, même si beaucoup de grands acteurs l’ont incarné ado, le Rusty adulte n’avait encore jamais existé. Je vois ce personnage comme un être humain à part entière qui a quitté l’adolescence depuis longtemps. En toute honnêteté, je pense que les adultes sont différents des adolescents que l’on a pu être. Du coup, c’était super exaltant d’avoir en quelque sorte carte blanche pour le jouer". 

"Ed est capable de passer de l’émotion au rire de façon imperceptible et il sait toujours doser l’équilibre parfait nécessaire à une scène", affirme David Dobkin. Même s’il avait de la latitude dans son jeu, Rusty reste le fils de son père. "Les chiens ne font pas des chats", affirme Helms. "Il ne court pas après une forme de grandeur mais c’est un père très droit et enthousiaste. Il est donc prêt à se battre et à faire ce qu’il faut quand les choses tournent mal pour s’assurer que sa famille prenne du bon temps coûte que coûte. Cela n’a pas d’importance qu’ils s’amusent 'vraiment', tant qu’ils sourient et 'disent' que c’est le cas. Ça suffit presque à Rusty et je crois qu’il tient ça de Clark Griswold : Rusty vit lui aussi dans un déni très malsain mais amusant". "Rusty pense que sa famille est beaucoup plus normale qu’elle ne l’est en réalité", souligne Goldstein. 

"Il croit pouvoir arranger les choses à chaque fois qu’il rentre chez lui et que les enfants se chamaillent. Il croit que sa femme est aussi heureuse que le jour de leur mariage". En fait, ses enfants ne l’admirent pas vraiment. Et sa femme n’est pas franchement heureuse non plus. Pour décrire leurs liens de mariage bancals, Helms signale : "Conquérir une femme comme Debbie est un événement remarquable pour Rusty. Il est vraiment clair que Rusty est tombé amoureux d’elle et lui a rapidement demandé de l’épouser, parce qu’il devait en quelque sorte sentir qu’elle n’était pas de son monde et que ça ne pourrait pas durer, alors il devait s’assurer du contraire". 

Christina Applegate a adoré incarner la moitié d’Helms à l’écran. "C’était impossible de ne pas se laisser emporter par l'interprétation que livre Ed de Rusty. Son innocence et sa gaieté naïves étaient contagieuses et c’était fabuleux à observer. Ed a su donner de la densité à nos personnages. Il est merveilleux, il nous a donné le ton dès le départ et nous étions prêts à tout après ça". "Dès que nous avons commencé à tourner, Christina et Ed nous ont offert la synergie qu’on attendait. Ils étaient parfaitement en phase l'un avec l'autre", se souvient Bender. "Nous savions que nous tenions là quelque chose de précieux". "Christina est l’une des personnes les plus sympathiques que j’aie rencontrées", dit Helms. "Elle incarne Debbie à la perfection et donne beaucoup d’allant à la relation de Rusty et Debbie. Ça a été merveilleux de travailler avec elle dans les scènes comiques. C’est une pro, elle marche à l'instinct et elle sait comment rendre drôle un moment pas forcément foncièrement hilarant". 

Avant de rencontrer Rusty, Debbie était allée à l’université : elle avait décroché une maîtrise et elle avait des rêves et c’était un peu une rebelle. Puis, elle s’est mariée, elle a eu des enfants et sa situation a changé. "Elle avait probablement besoin d’un Rusty dans sa vie, avec les pieds sur terre", suggère Christina Applegate. "Mais même si on est heureux et bien installé dans sa vie, il vient un moment où on ne fait que regarder ses enfants grandir alors qu’ils n’ont plus autant besoin de vous qu’avant, et c’est alors qu’on a envie de se retrouver. Debbie en est là. J’apprécie qu’elle ne soit pas une caricature de l’épouse typique, toujours là pour les autres. J’aime le fait qu’elle soit audacieuse, qu’elle ait un point de vue et qu’elle n’hésite pas à le donner. On voit qu’elle n’est pas du genre à suivre sans broncher. Elle est indépendante". 

Elle cache aussi un secret qui concerne sa vie avant Rusty. Et ça va laisser Rusty sans voix. "Je ne peux tarir d'éloges sur Christina. Elle est tout simplement géniale", se rappelle Goldstein. "Au début, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Aucun de nous ne l’avait rencontrée, elle était très timide et parlait doucement, on ne voyait pas comment elle pourrait incarner Debbie. Et puis on a fait la première lecture du scénario tous ensemble et tout à coup elle s’est transformée en personnage totalement foutraque et plein d’entrain. On n’avait qu’à lui lancer des répliques et elle rebondissait parfaitement". Pendant que Rusty est aux commandes de ses avions, naïvement inconscient de l’état d'esprit de sa famille, Clark et Ellen Griswold gèrent maintenant une chambre d'hôtes à San Francisco. Chevy Chase et Beverly D’Angelo ont été ravis de reprendre leur duo infernal à l’écran. "Il n’y a pas deux types comme Clark. Et il est toujours aussi fou", admet Chase. 

"Clark est un type médiocre qui aimerait croire qu’il vaut mieux que ça. C’est un personnage qui me va comme un gant mais je ne pourrais pas y arriver sans Beverly, bien sûr. Elle est un peu comme une seconde épouse de toute manière, elle vient très souvent chez nous et elle enquiquine ma femme. Et elle m’enquiquine et moi aussi. On s’enquiquine beaucoup", dit-il en riant. "On s’est immédiatement entendus quand on s’est rencontrés, et c’était une entente étrange et drôle qui nous a permis de nous glisser très facilement dans les rôles de Clark et Ellen", acquiesce Beverly D’Angelo. "Je ne sais pas comment ça fonctionne, mais ça marche. On se comprend, ou du moins je le comprends", dit-elle avec un large sourire. 

"Et ça a été merveilleux de voir Christina et Ed partager le même genre de complicité indéfinissable, apportant leur propre magie dans le monde des Griswold". "Je suis une grande fan de Beverly D’Angelo", confie Christina Applegate. "Je voulais être Beverly D’Angelo dès que je l’ai vu dans HAIR quand j’étais petite fille. Et ensuite, bien sûr, j’ai grandi en regardant Chevy dans tous les films qu'il a pu faire. Du coup, la perspective de partager une scène au cours d'un dîner avec eux deux a été l’une de mes plus grandes joies. C’était génial". "Chevy a tout simplement profondément marqué ma vie", poursuit Helms. "Je fais ce que je fais en partie grâce à Chevy Chase, et donc les avoir lui et Beverly avec nous a été extraordinaire et a apporté une formidable caution au projet à mes yeux". 

Si Rusty est un pilote régional pour une compagnie aérienne sans importance, son beaufrère, Stone Crandall, a très bien réussi – avec ranch, bétail et joujoux pour adultes à l’appui – comme célèbre présentateur de la météo à la radio. Et ce n'est pas fini…. Tandis que le voyage commence à mal tourner, Rusty et sa famille se retrouvent chez lui. Pour trouver cet homme parfait qu’est Stone Crandall, les auteurs se sont tournés vers les dieux… ou du moins vers l’un d’entre eux : Chris Hemsworth, bien connu pour avoir sauvé le monde sous les traits de Thor, célèbre dieu de la mythologie nordique, a été ravi d’être engagé. "J’ai grandi avec la saga VACATION comme la plupart des gens de mon âge, si bien que j’étais complètement partant", raconte Hemsworth. "Mais c’était aussi l’occasion de faire quelque chose de différent. Le scénario, le personnage et la distribution, tout m’a plu. C’était une partie de plaisir. Je savais que ce serait sensationnel !" Hemsworth décrit son personnage comme "un monsieur météo ringard, une sorte de gros benêt qui voit le monde de façon un peu démodée. On lui laisse dire ou faire beaucoup de choses extravagantes parce que c’est un charmeur et que, d'une certaine manière, on le lui pardonne ". 

Même si Hemsworth est connu pour ses rôles plus sombres, il s’est retrouvé à son aise dans cet univers de comédie, comme le reste des acteurs chevronnés. "Il a été épatant, très drôle et sympa", fait remarquer Daley. "Vous savez, on a tous envie de détester un type aussi beau mais on est tombés sous son charme et on voulait traîner avec lui". Hemsworth évoque la relation que Stone entretient avec sa femme, Audrey, comme "extrêmement sexuelle, je crois. C’est probablement la seule chose qu’ils ont en commun ou qui les rapproche". Ce n’est pas la seule chose qui soit énorme. Encore plus que son ego, il y a ses bijoux de famille. Stone Crandall est extrêmement bien pourvu, à tel point que c’en est gênant. Malheureusement, se retrouver littéralement confronté à la perfection naturelle de son beau-frère rend les choses encore plus difficiles pour Rusty, qui "étalonne" sa relation de mariage à celle de Stone, ce qui donne lieu à l’une des scènes les plus provocatrices du film. 

Leslie Mann campe l’épouse de Stone et la sœur adulte de Rusty, Audrey. Elle avait non seulement déjà collaboré avec David Dobkin mais elle connaissait Daley depuis ses jeunes années d’acteur dans la série TV FREAKS AND GEEKS. "Audrey voit le monde de façon plus réaliste que Rusty, et pourtant, elle est aussi complètement perdue dans son monde", indique Daley. "Il existe plusieurs degrés de noirceur chez Audrey que Leslie a parfaitement su rendre. C’était impressionnant". 

Skyler Gisondo et Steele Stebbins sont les plus jeunes recrues de la descendance Griswold. Des milliers d’enfants à travers tout le pays et à Vancouver ont auditionné pour les rôles des enfants de Rusty et Debbie, aux antipodes l'un de l'autre. "On a eu de la chance de tomber sur deux jeunes acteurs incroyables", déclare Goldstein. "Ils sont excellents". Gisondo tient le rôle de l’aîné des fils de Rudy, James. "J’ai toujours été un fan de cinéma, j’ai donc vu toute la saga VACATION et j’adore les Griswold", avoue-t-il. James est peut-être l'aîné et le plus grand, mais il ne fait pas le poids face à son jeune frère, bien plus bruyant et odieux. "James passe son temps à lire et ne sait pas y faire avec les filles. Son jeune frère, qui est beaucoup plus petit et fait probablement 40 kilos de moins, a totalement le dessus", raconte Gisondo. Gisondo reconnaît qu’être le plus jeune de la famille lui a souvent valu de s’en tirer quand il était enfant. "Je connaissais très bien les deux aspects de la situation", commente-t-il. Stebbins incarne Kevin, le frère cadet. "C’est incroyable, tout le monde connaît les Griswold, tout le monde a vu la saga VACATION, même moi. Le scénario m’a aussi fait exploser de rire et en plus les acteurs sont vraiment super", dit-il. 

À côté de James, la petite stature de Stebbins n’est pas le seul élément qui rende le personnage odieux. "Kevin dit des gros mots… beaucoup de gros mots. Il chahute son grand frère et critique tout ce qu’il dit. James est sensible et il est clair que Kevin ne l’est pas. C’est marrant de jouer le sale gosse", déclare Stebbins avec un large sourire. "La seule raison pour laquelle Kevin s’en tire à bon compte en disant certaines choses dans le film, c’est parce qu’il est attachant. Et c’est le talent de Steele Stebbins", atteste Daley. Kevin ne cesse de harceler James et cela ne fait qu’alimenter le chaos qui règne déjà au cours de l’épopée familiale. "James tient peut-être plus de Rusty que de Debbie. Kevin est un morveux qui parle mal et dit beaucoup d’injures, et il tient plus de Debbie", fait observer Christina Applegate. Quoi qu’ils fassent, Rusty et Debbie n'arrivent pas à faire régner le calme. Mais le voyage réserve aux deux garçons des difficultés inattendues et complètement délirantes. "Skyler et Steele ont vraiment donné vie au tandem Kevin-James", reconnaît Goldstein. "Et, croyez-moi, quelques surprises vraiment grosses attendent les deux garçons". "Skyler et Steele sont des garçons futés, professionnels, épatants et talentueux. Ils ont illuminé le tournage. Je suis heureuse d’avoir pu travailler avec eux", confie Christina Applegate. Gisondo et Stebbins se sont immédiatement entendus avec leurs parents de cinéma. Il n’était pas rare que Helms leur fasse des grimaces pendant des gros plans. 

"Christina et moi sommes aussi étrangement devenus surprotecteurs. Ces enfants ont tout simplement été fabuleux", révèle Helms. "Ils sont gentils, intelligents, posés et ils jouent incroyablement bien la comédie. On dirait des petits robots placés en mode automatique de drôlerie. Tout à coup, ils jouent la scène et ils le font de façon plus amusante qu’on ne le pensait. Ça a été un immense plaisir de travailler avec eux". "Ils se sont vraiment intégrés à l'équipe comme une vraie famille. Ils incarnent les Griswold", assure Dobkin. Pendant toutes ces années au cours desquelles il les a emmenés dans la même cabane de Cheboygan – ou Chiantboygan comme l’ont surnommé Debbie et les enfants –, Rusty ne s’est jamais douté, doux rêveur qu'il est, qu’ils voulaient être ailleurs. Cependant, quand il regarde leurs photos de vacances, il comprend que Debbie sourit un peu moins sur chaque cliché. Alors que Rusty se mesure littéralement à son beau-frère, il compare le bonheur de sa famille et de son mariage au plaisir qu’ils ont en vacances. Il ne reste qu’une seule solution : il leur fait la surprise de les emmener en voyage en voiture, comme il l'a fait trente ans plus tôt avec ses parents et Audrey, pour… Walley World. 

"Rusty pense que, s’il peut réitérer cette aventure, tout ira bien pour la famille Griswold", suggère Daley. Malheureusement, Rusty possède une mémoire sélective. Il a totalement occulté les événements terribles qui se sont produits à l’époque pour ne se souvenir que des liens resserrés au sein de la famille. "C’est la première erreur de Rusty", lance Goldstein. Sa deuxième erreur consiste à louer le Tartan Prancer pour les y emmener.
RUSTY Voilà le Tartan Prancer. Cette petite bête est vraiment adorable.
KEVIN À quoi servent tous ces boutons ?
RUSTY J'en sais rien. On verra bien. 
L'une des vedettes du film est le Tartan Prancer. Les réalisateurs ont pris un immense plaisir à imaginer une voiture fictive – et déjantée – pour le périple des Griswold. "On a envisagé des tas de noms pour le Prancer", indique Goldstein. "On a failli l'appeler the Squirt [la "Giclée", NdT]. On était dans un état d'esprit assez provoc". Au gré de leurs réflexions, les auteurs ont souhaité donner au Tartan Prancer l'allure d'un véhicule symétrique dont l'arrière est identique à l'avant. 

"C'est drôle et absurde", reprend Goldstein, hilare. "On ne sait jamais si la voiture part dans un sens ou dans l'autre". "Ça, c'est typiquement le genre des Griswold en vacances", remarque Daley. Ils ont travaillé en étroite collaboration avec le chef-décorateur Barry Robison, le département artistique, les producteurs David Dobkin et Chris Bender, et l'ensemble des chefs de poste technique pour mettre au point plusieurs versions du Prancer avant de se fixer sur le véhicule idéal pour les pérégrinations du clan Griswold. Le département artistique a ensuite confié la fabrication de la voiture à la société Vehicle Effects de Dennis McCarthy. Ils sont partis de cinq Toyota Previa datant de 1995 pour les transformer ensuite. Tout d'abord, ils ont réalisé des moulages en fibre de verre pour l'avant, l'arrière et les ailes qu'ils ont fixés sur les Previa. Étant donné que ce modèle n'est pas une voiture à quatre portes, ils ont dû se mettre en quête de portières pour passagers. Au bout de recherches intensives, ils en ont repérées en Angleterre et les ont faites expédier aux États-Unis. 

Les portières latérales ont ensuite été transformées en portes à ouverture inversée. Un revêtement métallique a été ajouté au véhicule pour éliminer la ligne propre à la Previa. Puis, une maquette d'argile préparatoire a été fabriquée à la main pour élaborer un moulage pour les pièces en fibre de verre composant l'avant et l'arrière de la voiture. Des phares de Land Rover ont été fixés à l'avant et à l'arrière et, outre les rétroviseurs latéraux habituels, deux rétroviseurs sans fonction particulière – destinés à réfléchir la route à parcourir – ont été montés. Car, en définitive, on ne sait jamais à quel moment on risque d'avoir besoin de ces angles de vue-là… Des essuie-glaces ont également été fixés à l'arrière pour parfaire la symétrie. 

En outre, des grilles ont été installées à l'avant et à l'arrière : une fois qu'on les ouvre, on découvre de longs câbles munis de prises pour le moteur hybride. Mais il ne s'agit pas de n'importe quelle prise : l'une des tiges est un tire-bouchon. À noter encore que le long câble est censé être télescopique et se rétracter automatiquement. Mais le tableau ne s'arrête pas là. Que dire des porte-gobelets extérieurs ? Sans oublier le système de protection des portières dont Rusty fait une démonstration à sa famille – ou tente de le faire – avant de monter à bord du véhicule ? Un autre accessoire mériterait d'être accompagné de son propre manuel d'instruction : la clé électronique – ou plip – multifonctions du Prancer sur laquelle figurent des symboles tellement déroutants que Rusty ne sait absolument pas à quels usages précis ils servent. Mais il est plus ou moins certain de ne pas appuyer sur celui qui ressemble à une croix gammée. En dehors des icônes dont le sens est évident – un phare, un klaxon rouge, un verrou ouvert et fermé, un hayon ouvert et une prise –, d'autres symboles absurdes figurent sur le plip : une fusée, un lapin en train de détaler, un haut-de-forme, un enjoliveur, les phrases "Paç fat !" et "Të dua", les chiffres 2 et 1, des lettres associées de manière aléatoire comme NJ, dh, Ç et ë, et trois boutons uniquement composés de points. Sans oublier un muffin ! Disons que Rusty aimerait autant éviter d'appuyer sur celui-là également. "On a cherché à faire en sorte que les boutons soient aussi aléatoires que possible", indique Daley. 

"On a pris les premiers objets qui nous ont traversé l'esprit. D'une certaine façon, ils donnent un aperçu de notre subconscient". Il existe d'autres boutons, plus déconcertants encore, dans l'habitacle du Prancer. On peut lire "shkoni" sur le système d'allumage, ce qui en réalité signifie "démarrer" en albanais. Mais c'est sans doute l'indication la plus logique qui existe. Certains correspondent au plip. Les autres sont des symboles aléatoires représentant une pile, un éclair, une paire de ciseaux, un oiseau qui chante, un vélo, des couverts, et un voilier, entre autres. Et puis, on découvre encore des boutons totalement vierges. Bon courage pour en décrypter le sens caché… Goldstein reprend : "On voulait que tous les symboles soient aussi déroutants et indéchiffrables que possible. Il y a en a un en particulier que j'adore : c'est celui du contrôle des températures qui passe du bleu au mauve. À quoi correspond la température moins élevée, le bleu ou le mauve ?" Plus bas se trouve un autre tableau de bord comportant trois gros boutons qui semblent pouvoir pivoter vers la gauche ou la droite et qui, à première vue, évoquent le tableau de bord d'avion. 

En s'y penchant de plus près, on distingue des pictogrammes de bonshommes-allumettes effectuant toutes sortes de mouvements : un coup de poing, un saut arrière, une posture à demi agenouillée, et une chute arrière. Au-dessus de ces deux tableaux se trouve un système de navigation GPS multilingue. Dans le film, une voix anglaise douce et adorable se transforme peu à peu en une diatribe furieuse en coréen que, bien entendu, les Griswold ne peuvent pas décrypter. Le volant et sa console possèdent leur propres boutons mystérieux : il y en a sept sur le volant, mais seuls deux d'entre eux indiquent leur fonction : le régulateur automatique de vitesse et le système de décélération automatique. Sur la console, l'indicateur de vitesse est flanqué à gauche de deux clignotants rouges et de deux jauges de carburant et, à droite, d'un compte-tours et d'une jauge de niveau d'eau. Le Prancer est équipé de deux réservoirs d'essence… sauf qu'il y a un léger problème : quand on appuie sur l'accélérateur, non seulement l'indicateur de vitesse s'affole, mais la jauge de carburant chute au même rythme. La cerise sur le gâteau – ou plutôt, sur le muffin ! – se trouve à droite du GPS. 

Outre la traditionnelle radio, le Prancer possède une véritable CB planquée sous la moquette du tableau de bord. Le département artistique a conçu le style de l'habitacle du Tartan Prancer que l'équipe effets visuels a ensuite mis au point. Goldstein et Daley ont fourni de nombreux détails précis, comme les six cendriers, les allume-cigares avant et arrière, la garniture en tissu des sièges et la palette de couleurs de l'habitacle. C'est un vrai patchwork : les appuie-têtes sont en velours épais, le tableau de bord est en vinyle soyeux et vinyle métallique, les accoudoirs en vinyle soyeux, et le siège conducteur et la banquette arrière se composent d'un mélange de tissu couleur bleu à carreaux bleu et marron… Le must est encore le siège conducteur pivotant, ce qui pourrait être amusant … tant que la voiture est à l'arrêt. 

Mais cela peut s'avérer problématique sur l'autoroute. Dans cette optique, plusieurs éléments de l'habitacle ont été démontés et la banquette arrière a été reculée d'environ 30 cm. L'équipe effets spéciaux a ensuite inséré un siège de bateau à moteur, et l'arrière du véritable siège conducteur a été fixé dans le dos d'Ed Helms comme un gilet, si bien que lorsque le moteur est allumé, on a le sentiment que le siège conducteur pivote entièrement à 360°. Une fois les véhicules Prancer de base construits, d'autres aménagements ont été prévus par l'équipe effets spéciaux en vue du tournage des cascades : le pare-choc a ainsi été découpé et remplacé par un pare-choc spécialement fabriqué en caoutchouc pour les besoins de la scène, puis fixé au véhicule par des aimants très puissants. 

Du coup, on pouvait faire tomber le pare-choc en toute sécurité. Pour l'une des séquences les plus complexes, il a fallu construire un dispositif gigantesque encerclant le Prancer afin qu'il puisse tourner comme un tournebroche. Tous les acteurs étaient sanglés à l'intérieur du Prancer, lui-même enserré par le tournebroche. Tandis que le véhicule se met à pivoter, des objets tombent d'un peu partout. La scène a été tournée sur fond vert et les accessoires qui tombent ont été ajoutés en postproduction. D'ailleurs, les acteurs ont passé l'essentiel du tournage à l'intérieur du véhicule sur un plateau. La fameuse "odeur du neuf" propre aux voitures était le plus souvent occultée par celle de l'essence. Les comédiens étaient systématiquement coincés dans la voiture. Parfois, une portière se bloquait ou une poignée ne fonctionnait pas. 

Les deux ados, retenus à l'arrière, devaient alors passer par-dessus Helms et Christina Applegate pour sortir. Et parfois encore, les acteurs étaient obligés de s'extirper par le pare-brise. "Le Prancer est un bonheur sans cesse renouvelé", ironise Helms. "Mais il nous a soudés les uns aux autres – ou parfois donné envie de nous entretuer – tout comme les Griswold", ajoute Christina Helms en éclatant de rire. Le plan du tournebroche a été réalisé pour une scène de course-poursuite entre le Prancer et le semi-remorque. C'est à ce moment-là que Rusty tente de s'imaginer qu'il est Vin Diesel ! Un troisième Prancer – une Previa équipée de roues et de pneus correspondant au Prancer principal du film – a été balancé d'un fossé sur la chaussée. Des rampes ont été construites pour projeter le véhicule et des effets visuels ont ensuite été intégrés afin de pouvoir "maquiller" la voiture par la suite en infographie et faire en sorte qu'il ressemble au véritable Prancer. Pour une autre séquence faisant appel aux effets pyrotechniques, un "Prancer spécial incendie" – une simple carcasse en réalité – a été utilisé. 

Les dégradations subies par le véhicule, au gré des incidents des Griswold, ont été orchestrées par le département artistique, puis intégrées au Prancer par les équipes transport et effets spéciaux. D'autre part, le fameux Truckster de Clark fait une apparition dans le film. "On s'est dit que le public avait envie d'avoir un petit aperçu de la première Griswoldmobile", indique Goldstein. "Quoi qu'il en soit, c'était notre cas". Chevy Chase reconnaît qu'en retrouvant sa vieille bagnole, il en a "mouillé son pantalon" mais ajoute que "la couleur est toujours aussi affreuse". Le Truckster aperçu dans VIVE LES VACANCES appartient à une famille de Géorgie qui s'appelle vraiment Griswold et qui a construit une copie du véhicule star du premier opus de la saga … pour se rendre dans tous les lieux traversés par la famille du film ! 

Autant dire que les véritables Griswold étaient ravis de prêter leur voiture à la production. Les réalisateurs ajoutent que même s'ils étaient enchantés de revoir le Truckster, ils choisiraient plutôt le Prancer pour partir en vacances avec leur propre famille. "Le Prancer est beaucoup plus spacieux que le Truckster, et plus confortable aussi", reprend Goldstein. "Seulement, mieux vaut ne pas appuyer sur le bouton de la fusée. Ou du haut-de-forme". "Ou du lapin. Ou même du muffin", signale Daley. "En fait, mieux vaut n'appuyer sur rien du tout". 
RUSTY C'était délirant de penser que j'aurais pu ressouder la famille en nous enfermant dans une voiture pendant une semaine. Ce voyage est un cauchemar.
CLARK C'est ça, les vacances en famille. Mais tu ne peux pas renoncer. Le voyage, c'est toujours naze. C'est ça qui te fait d'autant plus apprécier la destination. 
VIVE LES VACANCES a essentiellement été tourné à Atlanta, en Géorgie, et dans ses environs. Or Ed Helms est originaire d'Atlanta. 

"C'est une ville géniale et je suis ravi d'y avoir grandi", note le comédien. "Y retourner m'a rappelé beaucoup de souvenirs et m'a vraiment permis de me glisser dans l'état d'esprit d'un père de famille". Pour le périple en voiture, une 2ème équipe a filmé le véhicule des Griswold tandis qu'il traverse le désert et d'autres sites majeurs du pays. Goldstein et Daley ont collaboré avec le chef-décorateur Barry Robinson et le chefopérateur Barry Peterson pour mettre au point une palette vive et joyeuse au départ, puis, dès lors que les Griswold poursuivent leur voyage, les teintes deviennent plus sombres et s'estompent pour faire écho à ce que vivent les personnages. La production a voulu tirer le meilleur parti des apparitions des guest-stars. "Je pense que c'est une bonne chose pour le spectateur de retrouver un visage connu dans un petit rôle, même s'il n'apparaît qu'une fois à l'écran", souligne Goldstein. 

Daley ajoute : "On s'est dit qu'on n'avait rien à perdre à solliciter les stars car cela apporte beaucoup au film. C'était extraordinaire que tous ces comédiens acceptent d'y participer". Le Palais des Congrès du centre-ville d'Atlanta, le Georgia World Congress Center, a campé l'aéroport international de Midway, où un pilote aimable mais obséquieux (Ron Livingston) bouscule Rusty au cours d'un voyage en navette. Une propriété privée d'un quartier de Tucker, en Géorgie, a été utilisée pour la maison de Rusty. L'intérieur a servi pour un dîner où se retrouvent Keegan-Michael Key et Regina Hall sous les traits des voisins des Griswold, qui, eux, reviennent de Paris et n'hésitent pas à remuer le couteau dans la plaie. Une fois sur la route des vacances, la descente en rafting des rapides du Grand Canyon est l'un des moments inoubliables du voyage. Il se trouve que les Griswold sont accompagnés pour leur séance de rafting par un guide imprévisible et loufoque, Chad, interprété par Charlie Day. 

Outre la signalisation, l'équipe Décors a fabriqué une cabine au Bellwood Quarry pour la séquence de rafting du Grand Canyon. Le reste de l'expédition en rafting a été tourné au U.S. National Whitewater Center de Charlotte, en Caroline du Nord. Autre arrêt ravitaillement : le motel Wampum, composé de grands wigwams disposés en cercle et équipés de lits doubles. Cet hôtel fictif a été construit sur les plateaux des Atlanta Film Studios de Hiram, en Géorgie. Dans le film, il est situé au Four Corners Monument, au NouveauMexique, où le Colorado, l'Utah, l'Arizona et le Nouveau-Mexique convergent. C'est là que, conscient que Debbie a besoin de changement, Rusty lui soumet une idée des plus audacieuses. Sortant en douce de leur wigwam en pleine nuit, Debbie et Rusty ne sont pas au bout de leurs surprises, notamment lorsqu'ils croisent quatre flics en overdose de caféine et en rivalité, originaires des quatre États de la région : Michael Peña du Nouveau-Mexique, Kaitline Olson de l'Arizona, Nick Kroll du Colorado et Tim Heidecker de l'Utah. Les comédiens ont tous apprécié la foire d'empoigne qui s'ensuit ! L'hôtel crasseux Sleep 'N Save, où Rusty envisage une parenthèse romantique avec Debbie pour pimenter leur relation, a aussi été construit en studio. 

Malheureusement, les chambres ont des taches au plafond, un papier peint qui se décolle, des tableaux affreux, des persiennes cassées et – à première vue – des taches de sang, sans oublier des champignons dans la baignoire. Pas franchement le genre de lieu propice à une atmosphère romantique. L'hôtel est aussi le cadre de la version acoustique de "Summer Breeze" par James et de sa tentative pour entrer en contact avec une jolie fille croisée avant le voyage (interprétée par Catherine Missal). C'est Gisondo qui joue de la guitare et interprète la chanson. Jonathan Goldstein campe l'un des clients qui surprend Rusty et James en pleine discussion près du jacuzzi. La visite impromptue de l'ancienne université de Debbie, Memphis State College, a été tournée au Twelve Oaks Bed and Breakfast de Covington, en Géorgie. Lorsque les Griswold débarquent, ils tombent en plein dîner de charité organisé par Tri-Pi, l'ancienne association étudiante de Debbie. Les participants doivent boire un pichet de bière, puis tenter de remporter une course d'obstacles. Le Tri-Pi Chug Run a lieu au profit des malades atteints du syndrome d'Assburger, comme le précise un panneau à l'entrée de la maison de l'association. Quand elle était étudiante, Debbie effectuait cette course en 16 secondes et elle a bien l'intention de réitérer l'exploit. 

Dans le jardin, l'équipe Décors a construit la course d'obstacles. La comédienne a exécuté ses propres cascades. Une mésaventure retentissante se produit lorsque Rusty et les enfants font une halte à une source naturelle, rebaptisée "Griswold Springs"… avant d'en connaître tous les détails. Une piscine en plastique, creusée dans le sol et entourée de verdure, a été construite et l'eau réchauffée sur une colline près du Bellwood Quarry d'Atlanta. Deux maisons d'Atlanta ont campé la propriété de Stone et Audrey au Texas : l'une pour l'arrière de la maison, où Rusty tente – avec des résultats catastrophiques – de rassembler un troupeau, et une autre pour l'intérieur. Une maison de Monroe, en Géorgie, a été utilisée pour l'avant du ranch très étendu. Shellmont Inn à Atlanta a campé l'Ashbury Lane Bed and Breakfast de Clark et Debbie à San Francisco, maison de style victorien avec une palissade, où séjournent des clients peu satisfaits. Chase et Beverly D'Angelo ont tourné leurs scènes sur une semaine au cours de laquelle les comédiens et les techniciens ont fêté les 71 ans de Chase, en lui présentant la mascotte de Walley World, Marty l'Élan. Walley World a changé depuis la dernière fois que Clark y est allé. Non seulement le parc s'est considérablement agrandi, mais Marty l'Élan s'est modernisé : il tient même un téléphone portable en position selfie. 

"J'ai posé pour un selfie avec Marty l'Élan", note Helms. Pour reconstituer Walley World, l'équipe a tourné à Six Flags Over Georgia à Austell pendant une semaine, hors saison, au moment de la fermeture du site. Le défi de l'équipe Décors a consisté à créer un nouveau parc sur les lieux mêmes de l'ancien. Le graphiste Jack Finch a eu l'idée du Velociraptor, attraction qui permet d'aller à 170 km/h, mesure 130 m de haut et est muni d'un triple pointe en tire-bouchon. Plusieurs attractions ont été utilisées pour la séquence du Velociraptor et l'équipe Effets visuels, dirigée par Bruce Jones, y a ensuite injecté des éléments en postproduction pour en augmenter l'envergure et le gabarit. John Francis Daley fait une apparition en employé du parc prétentieux responsable des montagnes russes. Les comédiens ont tous participé aux attractions et une caméra était montée dans la cabine avec eux. 

Des inserts ont été tournés sur fond vert aux Atlanta Film Studios le dernier jour du tournage. Goldstein et Daley gardent un souvenir particulièrement fort d'une scène où les Griswold se disputent avec une autre famille. Les réalisateurs ont employé une caméra fantôme capable de tourner 1000 plans/seconde afin de filmer la bagarre au ralenti et de bien distinguer la sueur qui gicle et les joues qui tremblent sous les coups. Outre Walley World et le Truckster, on trouve d'autres clins d'œil à BONJOUR LES VACANCES, comme le mannequin maillots de bain Hannah Davis qui apparaît dans une Ferrari rouge flirtant avec Rusty. 

"Les gens aiment bien qu'on leur rappelle ce qui les a fait rire autrefois, et cela nous a bien amusés", indique Daley. Le périple des Griswold est ponctué par la partition de Mark Mothersbaugh et par quelques chansons d'autres époques car, honnêtement, Rusty aime bien reprendre les airs qu'il entend à la radio. Tout au long du voyage, Rusty l'indécrottable optimiste espère que sa famille entonnera avec lui "Kiss From a Rose" de Seal. "Il fait vraiment de son mieux et ils ne le comprennent pas", souligne Christina Applegate. "Il se retrouve face à un mur et pourtant, il ne renonce pas à son enthousiasme et à sa persévérance à surmonter toutes ces catastrophes avec une attitude combative : bref, il est convaincu que la situation va s'améliorer s'ils restent soudés". "Ce sont tous ces petits détails qui font qu'on est touché par Rusty", déclare Helms. 

"Il a simplement envie qu'ils chantent tous en chœur. Est-ce trop demander ? Il veut que sa famille soit heureuse. Mais le monde ne leur en donne pas toujours l'occasion". Il sourit et ajoute : "Les situations parfois scabreuses, et souvent délirantes, dans lesquelles les Griswold se retrouvent – et leur manière de les gérer – vont faire rire les spectateur et susciter leur compassion… ou déclencher chez eux un mouvement de recul". Goldstein ajoute : "Les familles normales, ça n'existe pas. Mais on veut quand même y croire. On souhaite que les Griswold s'en sortent. On souhaite qu'ils soient heureux. Mais il n'y arrivent pas". "On espère que le public va passer un bon moment tout en s'attachant à ces personnages", conclut Daley, "et qu'il sera soulagé de se dire qu'au moins, sa famille n'est pas aussi cinglée que les Griswold"

mercredi 15 octobre 2014

Back to the future


Animation/Aventure/Comédie/Une fantaisie acidulée, mignonne et rigolote

Réalisé par Jorge R. Gutierrez
Avec, dans la version originale, les voix de Diego Luna, Zoe Saldana, Channing Tatum, Christina Applegate, Hector Elizondo, Danny Trejo, Plácido Domingo, Ana de la Reguera, Ron Perlman, Ice Cube, Cheech Marin, Gabriel Iglesias, Kate del Castillo, Eugenio Derbez, Anjelah Johnson-Reyes, Jorge R. Gutierrez, Daniela Navarro...

Long-métrage Américain
Titre original : The Book of Life 
Durée : 1h35m
Année de production : 2014
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Twitter : https://twitter.com/20thCFox_FR et #LaLégendeDeManolo

Date de sortie sur les écrans américains : 17 octobre 2014
Date de sortie sur nos écrans : 22 octobre 2014 


Résumé : Depuis la nuit des temps, au fin fond du Mexique, les esprits passent d’un monde à l’autre le jour de la Fête des Morts. Dans le village de San Angel, Manolo, un jeune rêveur tiraillé entre les attentes de sa famille et celles de son cœur, est mis au défi par les dieux. Afin de conquérir le cœur de sa bien-aimée Maria, il devra partir au-delà des mondes et affronter ses plus grandes peurs. Une aventure épique qui déterminera non seulement son sort, mais celui de tous ceux qui l’entourent.

Bande annonce (VF)


Ce que j'en ai pensé : LA LÉGENDE DE MANOLO est d'une grande créativité. Il y a beaucoup de personnages. Les décors et les détails sont nombreux, riches et soignés. Ça virevolte, chante, danse, bouge dans tous les sens. Il s'agit d'un long métrage d'animation mignon, joyeux et rigolo fait pour toute la famille.
Il a pour toile de fond le jour de la fête des morts. Il parle un peu de la mort, bien sûr, mais il le fait bien. Elle est présentée pour correspondre aux croyances mexicaines dans lesquelles les esprits dont on se souvient restent vivants. Il n'y a pas de tristesse ou elle est très peu soulignée. Les méchants sont plus drôles qu'effrayants. L'accent est mis sur des thèmes tels que l'amour, le courage, l'amitié et la famille.



Au départ l'animation, qui est fort originale, surprend et décontenance un peu. Les personnages ont de drôles de bouilles. D'autres sont au contraire superbement dessinés et richement décorés. Les petits détails des costumes sont superbes.


Finalement on rentre vraiment dans l'histoire et on s'attache franchement aux protagonistes. Le réalisateur Jorge R. Gutierrez nous entraîne avec un rythme assez soutenu dans cette aventure rigolote et attendrissante qui réserve son lot de surprises. Il fait quelques pauses musicales marrantes. Les chansons paraissent souvent décalées mais se fondent bien dans l'intrigue.
Ce film est fait pour plaire aux enfants, qui se laisseront emporter par les couleurs, les mouvements, l'imagination, les décors, le bon cœur des héros... Les parents passeront un excellent moment aussi. Ils auront l'occasion de retrouver leur cœur d'enfant. Ils seront certainement sensibles aux références cinématographiques éparpillées en clin d’œil dans tout le film.
LA LÉGENDE DE MANOLO est une fantaisie acidulée. Il s'en dégage une douceur et une joie qui sont très agréables. Je vous conseille d'aller le voir et de profiter, en famille, de la 3D qui souligne encore plus ses aspects colorés, enjoués et plein d'imagination. 


NOTES DE PRODUCTION
(A ne lire qu'après avoir vu le film pour éviter les spoilers !)

Dans LA LÉGENDE DE MANOLO, Manolo et son meilleur ami, Joaquin, tout aussi courageux que lui, n’ont rien de Princes Charmants au sens traditionnel du terme, et l’objet de leur affection n’est pas non plus une princesse ordinaire : LA LÉGENDE DE MANOLO est en effet un conte de fées qui ne suit pas vraiment les règles du genre.

Inspiré des grands mythes classiques, le film mêle aventure, action, comédie, romance et musique dans un film marqué par le style visuel unique de Jorge Gutierrez.

Le projet est né d’une amitié. Le producteur Brad Booker, responsable du développement chez Reel FX, connaissait Jorge R. Gutierrez depuis plus de dix ans et avait très envie de travailler avec lui. Les deux cinéastes savaient qu’ils auraient besoin d’un partenaire créatif d’exception pour mener à bien leur projet.

Jorge Gutierrez a immédiatement pensé au célèbre réalisateur, producteur et romancier Guillermo del Toro, qui comme lui, est originaire du Mexique. Pour Gutierrez, le point de vue authentique de Guillermo del Toro et sa sensibilité esthétique correspondaient parfaitement au projet.

Jorge Gutierrez et Brad Booker sont allés rencontrer Guillermo del Toro chez lui, chargés d’objets et d’illustrations liés au film. Del Toro se souvient : « Jorge avait une caisse pleine de crânes, de fleurs et d’images incroyables. »

Guillermo del Toro, qui est l’un des cinéastes les plus actifs et les plus sollicités d’Hollywood, a été séduit par la vision de Jorge Gutierrez et ses magnifiques illustrations.

Il déclare : « Jorge avait réalisé des dessins splendides et très évocateurs pour illustrer l’histoire. Nous avons commencé à discuter lorsque j’ai découvert ces images et petit à petit, je suis tombé dans son piège ! »

Guillermo del Toro a été impressionné par la passion de son compatriote pour ce qui allait devenir LA LÉGENDE DE MANOLO. Il commente : « Jorge et son film sont indissociables : LA LÉGENDE DE MANOLO porte la marque de sa personnalité. Avec ce projet, il a voulu rendre hommage au Mexique, et donner une image originale et nouvelle de son pays natal, de ses habitants et de ses traditions tout en s’adressant aux spectateurs du monde entier. »

Jorge Gutierrez était plus que ravi que Guillermo del Toro accepte de produire le film : « J’ai l’impression d’avoir appris auprès d’un professeur très affectueux mais également très strict. »

Brad Booker ajoute : « Guillermo apporte de l’authenticité et toute sa passion à l’histoire et son univers. C’est un véritable visionnaire. Il a beaucoup soutenu les idées de Jorge. »

20th Century Fox Animation a également joué un rôle essentiel dans le projet, en participant au financement, au développement et à la supervision de LA LÉGENDE DE MANOLO avec Reel FX, depuis les premiers stades de la création jusqu’à la sortie en salles.
C’est une histoire universelle que raconte LA LÉGENDE DE MANOLO, située dans un univers particulier imaginé par Jorge Gutierrez. Celui-ci explique : « C’est un film très personnel qui m’a été inspiré par mon histoire familiale et mes souvenirs d’enfance. Je dois avouer quand même en avoir embelli certains aspects : un jour, mon grand-père Luis m’a dit : « Jorgito, ne laisse jamais la vérité gâcher une bonne histoire ! » C’est à ce moment-là que j’ai eu envie de raconter des histoires. »

C’est l’affection de Jorge Gutierrez pour l’histoire, ses personnages et leur univers qui donne son caractère universel au film. Guillermo del Toro explique : « Lorsqu’on veut raconter une histoire universelle, il faut qu’elle soit très personnelle. Si le réalisateur aime profondément son histoire et ses personnages, alors le public fera de même. Et si le cinéaste sent que son message est percutant, l’histoire plaira à encore plus de monde, précisément parce que ce qu’il raconte est percutant. C’est exactement ce que Jorge a réussi à faire avec LA LÉGENDE DE MANOLO. »

Parmi les nombreuses traditions explorées par Jorge Gutierrez dans le film figure le Jour des Morts, une fête qui célèbre ceux qui nous ont précédés. Le réalisateur commente : « LA LÉGENDE DE MANOLO n’est pas un film sur le Jour des Morts, mais cette fête sert de toile de fond à l’histoire. Plus qu’une fête, le Jour des Morts est une philosophie. Il s’appuie sur la croyance que tant que l’on perpétue le souvenir des morts, que l’on raconte leur histoire, que l’on cuisine leurs plats et que l’on entonne leurs chansons, alors ils sont toujours près de nous. Ils continuent à vivre dans notre cœur. »

LA JEUNE FILLE, LE SOLDAT ET LE MUSICIEN

LA LÉGENDE DE MANOLO débute dans un musée, où une mystérieuse guide baptisée Mary Beth fait visiter les lieux à un groupe d’enfants turbulents qui préféreraient se trouver n’importe où ailleurs. Mais Mary Beth leur réserve une surprise : elle les emmène dans une salle secrète où elle leur révèle la magie du Livre de la Vie. Jorge Gutierrez déclare : « Cette partie du musée est un concentré d’Amérique latine, elle est colorée et débordante de vie. »

Mary Beth doit sa voix à Christina Applegate dans la version originale. Le réalisateur commente : « Christina confère du charme, de l’humour et de l’humanité au personnage. J’ai grandi en regardant « Mariés, deux enfants », la série qui l’a fait connaître, j’étais donc ravi à l’idée de travailler avec elle. »

Mary Beth nous présente les principaux personnages de l’histoire ainsi que leur ville, San Angel. Nous rencontrons alors Manolo, tiraillé entre les attentes de sa famille et ses aspirations personnelles. Avant de choisir sa voie, il s’embarque dans une incroyable aventure qui va le conduire dans trois mondes extraordinaires où il devra affronter ses plus grandes peurs.

Grâce à la voix de l’acteur acclamé Diego Luna, Manolo est le cœur et l’âme du film. Issu d’une longue lignée de toréadors, Manolo a le potentiel de devenir le plus grand matador de tous les temps. Mais ce qu’il veut vraiment, c’est jouer de la guitare et chanter. Et ses chansons ont un effet miraculeux. Diego Luna commente : « La musique permet à Manolo d’exprimer ce qu’il ressent, notamment pour Maria, qui est à ses yeux la femme la plus extraordinaire qui soit. » 

Pour l’acteur, LA LÉGENDE DE MANOLO est un film sur l’amitié et le grand amour. Il explique : « Certes Manolo entreprend une quête héroïque et prouve qu’il a l’étoffe d’un grand aventurier, mais ce n’est pas un héros comme les autres – et certainement pas un Prince Charmant classique. Il sait divinement chanter et s’exprimer à travers sa musique, mais en dehors de ça, c’est quelqu’un de normal. Manolo n’est pas doté de pouvoirs magiques, mais il est remarquable en ce qu’il est le premier à pouvoir écrire sa propre histoire. » 

Un dieu est en effet prêt à contourner les règles pour l’aider dans son aventure. 

Diego Luna n’avait encore jamais chanté dans un film, c’est pourquoi il a été le premier surpris – et ravi – par sa prestation. Jorge Gutierrez se souvient : « Diego m’a appelé après sa première session d’enregistrement, il était aux anges ! Il n’en revenait pas de savoir chanter. J’aime énormément sa voix dans le film. »

L’objet de l’affection de Manolo, Maria (voix originale de Zoë Saldana) est une jeune femme indépendante et déterminée qui aime s’amuser. Elle est courtisée par ses deux meilleurs amis, Manolo et Joaquin, avec qui elle a grandi mais qu’elle n’avait pas revus depuis des années.

Loin d’être une princesse au sens traditionnel du terme, Maria est aussi douée, voire meilleure, que ses prétendants dans beaucoup de domaines. 

Maria est proche des deux garçons, mais le mélancolique Manolo est celui pour qui son cœur bat le plus fort. Zoë Saldana raconte : « Même lorsqu’ils étaient enfants, Maria avait un faible pour Manolo. Elle se reconnaît dans sa sensibilité. Je pense qu’au fond d’elle-même, Maria est une artiste et une philosophe. »

Mais serait-elle aussi chanteuse ? En tout cas, l’actrice a été séduite à l’idée de pousser la chansonnette dans le film, surtout lorsqu’elle a appris que Manolo serait doublé par Diego Luna. Elle explique : « Je n’étais pas certaine que Jorge m’ait prise très au sérieux lorsque je lui ai demandé si je pouvais chanter dans le film. Mais un jour, il m’a dit qu’il voulait que je chante « No Matter Where You Are » et ça a vraiment été un plaisir d’interpréter ce titre. »

Manolo, Maria et Joaquin sont les meilleurs amis du monde et se connaissent depuis l’enfance. Mais leur relation a pris fin lorsque Maria, un peu trop rebelle aux yeux de son père, a été envoyée en Europe afin d’y apprendre les bonnes manières. Si Joaquin a rejoint l’académie militaire et est devenu un justicier légendaire, Manolo est quant à lui resté à San Angel et a appris le métier de torero, comme son père et son grand-père avant lui.

Zoë Saldana déclare : « Malgré le temps qui s’est écoulé, Maria découvre que Manolo et Joaquin n’ont pas changé. Ils continuent à se disputer son attention, mais elle est bien décidée à prendre seule cette décision – celle-là et toutes les autres. Elle ne se considère pas comme un prix que l’on remet au plus offrant. »

L’amour doit en effet attendre. Maria doit d’abord prendre d’importantes décisions pour défendre sa ville d’une bande de pillards et s’occuper de son meilleur ami à quatre pattes, Chuy, le cochon que lui a offert Manolo. Animal loyal et protecteur, Chuy pèse plus de 135 kilos, a une voix de chèvre et se comporte comme un chiot.

Joaquin, le second prétendant de Maria, doit sa voix à Channing Tatum. Joaquin est le héros de la ville ; son épaisse moustache et son large torse couvert de médailles font chavirer les jeunes filles, mais comme Manolo, il n’a d’yeux que pour Maria. Lorsque la situation se complique, Joaquin met son esprit de compétition de côté et découvre que l’altruisme est la véritable clé de l’héroïsme. 

Et la barre est haute pour Joaquin, comme l’explique Channing Tatum : « Il veut devenir un grand guerrier, comme son père. Mais il découvre qu’il ne suffit pas de vaincre son ennemi pour être un vrai héros. Il faut aussi se sacrifier et défendre ceux que l’on aime et ses idéaux. »

L’héroïsme, c’est bien beau, mais l’acteur admet que ce n’est pas la bravoure de Joaquin qu’il lui envie le plus : « Il a un physique à tomber ! J’adorerais avoir sa mâchoire et sa moustache. Joaquin est très fier de sa moustache et on le comprend ! » 

Manolo n’est pas aussi gâté dans le domaine : dans une ville où tout le monde porte la moustache, il est le seul personnage principal imberbe.

Channing Tatum semblait prédestiné à incarner Joaquin. Jorge Gutierrez raconte : « Lorsque nous avons présenté le film à Channing, il a été séduit par le projet et a ri de bout en bout. Il m’a ensuite pris à part et m’a dit : « Tu sais que je ne suis pas mexicain, n’est-ce pas ? » Nous avons éclaté de rire, et il a accepté le rôle tout de suite. Il s’est totalement approprié le personnage de Joaquin. »

Le réalisateur poursuit : « J’ai dit à Channing que Joaquin était une sorte de « Captain Latin-America » et qu’il fallait qu’il ait le côté fanfaron des Argentins, le charme brésilien… et bien sûr la moustache mexicaine ! Ce à quoi il a répondu : « En fait, c’est tout à fait moi ! ». »

Jorge Gutierrez a laissé à Channing Tatum la liberté d’improviser, c’est notamment lui qui a eu l’idée de faire crier son propre nom à Joaquin chaque fois qu’il passe à l’action. 

Après le retour de Maria à San Angel, le trio est réuni dans l’arène où Manolo se prépare pour son premier combat. À l’image de tous les hommes de la famille Sanchez avant lui, Manolo se bat avec courage et adresse. Mais contrairement à ses prédécesseurs, il refuse de donner le coup de grâce au taureau. Toute la ville se retourne alors contre lui, même son père qui est terriblement déçu. Pire encore, Manolo craint d’avoir perdu toutes ses chances avec Maria. 

Et comme si cela ne suffisait pas, deux autres personnages viennent mettre leur grain de sel dans ce triangle amoureux et parient sur celui qui gagnera le cœur de Maria. Le couple de divinités formé par La Muerte (Kate del Castillo) et Xibalba (Ron Perlman) a fait un pari, et les enjeux ne pourraient pas être plus élevés. Fermement convaincue de la bonté fondamentale des humains, La Muerte mise sur Manolo. S’il remporte la main de Maria, La Muerte continuera à régner sur le monde merveilleux que l’on appelle le Pays des Âmes Chéries, et Xibalba devra cesser de fourrez son nez dans la vie des humains. 

Le mari de La Muerte, Xibalba, dont elle est séparée, soutient quant à lui Joaquin. Xibalba est le dieu ailé qui règne sur le monde désolé du Pays des Âmes Oubliées, et comme dans bien des couples, il est l’exact opposé de son épouse. Tandis que La Muerte est faite de délicieuses sucreries, Xibalba est constitué de goudron et de toutes les matières les plus dégoûtantes au monde. Étant donné qu’il aime interférer dans la vie des humains, ce pari avec La Muerte est fait pour lui. S’il gagne, il prendra la place de sa femme à la tête du Pays des Âmes Chéries et La Muerte sera bannie au Pays des Âmes Oubliées. 

Guillermo del Toro compare La Muerte et Xibalba au couple formé par Audrey Hepburn et Spencer Tracy. Il explique : « Ils s’adorent mais ne peuvent pas être ensemble, et en même temps, ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. »

Ron Perlman ajoute : « Xibalba et La Muerte jouent l’un avec l’autre, cela fait partie de leur relation. Il l’aime profondément, elle est la seule femme qui l’ait jamais fasciné. »

Kate del Castillo déclare : « Leur couple illustre parfaitement l’adage selon lequel les opposés s’attirent. Leur relation tient de l’exercice de haute voltige. Mais je pense que La Muerte et Xibalba s’équilibrent l’un l’autre. »

Concernant leur pari, il se pourrait bien que Xibalba l’emporte, car il n’est pas vraiment fair-play. Ron Perlman commente : « Il est prêt à tout pour gagner ! ».

Il remet en effet à Joaquin une médaille qui l’empêche d’être blessé au combat, mais tandis que le jeune soldat tente de conquérir le cœur de Maria grâce à ses muscles, son attitude machiste et son impressionnante moustache, l’approche plus romantique de Manolo semble porter ses fruits… jusqu’à ce que Xibalba fasse croire à Manolo que Maria s’en est allée au Pays des Âmes Chéries et lui offre le moyen d’aller la retrouver.

Manolo est d’abord émerveillé par le Pays des Âmes Chéries, un monde festif aux couleurs éclatantes. Jorge Gutierrez déclare : « Le Pays des Âmes Chéries, c’est le réveillon du Nouvel An à Times Square et le Carnaval de Rio réunis. La fête ne s’arrête jamais. » Sans parler du fait qu’il y a des churros à volonté !

Manolo se laisse emporter par cette ambiance festive, tout au bonheur de rencontrer ses ancêtres, qui à ses yeux sont des super-héros dont il connaît les histoires par cœur. Mais sa joie est de courte durée : il découvre que Maria n’est pas là et ne l’a jamais été. Avec l’aide de ses ancêtres, Manolo entreprend de retrouver La Muerte, car elle seule a le pouvoir de l’aider à retourner à San Angel. 

Mais avant toute chose, il doit se rendre à la Grotte des Âmes, le portail qui relie tous les pays magiques. C’est là qu’il rencontre un autre esprit : le Chandeleur. Avec son corps en cire et sa barbe en nuages, le Fabricant de Chandelles est un dieu hors du commun – et un peu fou. Il fabrique des milliards de bougies, chacune d’elles représentant une vie humaine. Le chef animateur Eric Drobile déclare : « Le Chandeleur veille sur l’humanité – et la façonne. »

Le Fabricant de Chandelles est responsable du Livre de la Vie. Jorge Gutierrez explique : « Le destin de chaque être humain est inscrit dans le Livre de la Vie, mais les pages consacrées à Manolo sont vides, ce qui signifie qu’il écrit sa propre histoire. Il ne suit pas le chemin que d’autres, notamment sa famille, ont tracé pour lui. »

Bien qu’il ne soit pas censé interagir avec les mortels, le Chandeleur contourne les règles pour aider Manolo. Ice Cube, qui prête pour la première fois sa voix à un personnage d’animation, déclare : « Le Chandeleur perçoit en Manolo quelque chose de spécial. Il n’avait encore jamais vu de pages blanches dans le Livre de la Vie et cela l’intrigue beaucoup. Et puis comme c’est le Jour des Morts, il peut enfreindre quelques règles. »

De plus, cette aventure donne à ce personnage tout en rondeurs, bruyant et sympathique, la possibilité d’interagir avec les mortels, ce qu’il n’a pas fait depuis bien longtemps. Ice Cube commente : « Le Chandeleur est le seul capable d’interpréter le Livre de la Vie, et ce livre a beaucoup à dire ! »

Lorsque Manolo rentre enfin à San Angel, il est loin de s’imaginer qu’une autre bataille l’attend. Le monstrueux Chakal et sa bande de voleurs se préparent en effet à attaquer la ville, et il semblerait que personne ne puisse les arrêter. 

L’avenir de San Angel, ainsi que les destins de Manolo, Joaquin et Maria, seront déterminés par cette ultime bataille. 

Chakal, qui doit sa voix à Dan Navarro, est un redoutable ennemi à tout point de vue, notamment physiquement. Si la plupart des personnages sont en bois, Chakal et ses acolytes, qui ont choisi le côté obscur, portent des armures de métal qui ont entraîné la décomposition de leur corps de bois et transformé Chakal en véritable machine à tuer. Lorsqu’il se déplace, on dirait un tank. 

Parmi les personnages hauts en couleur du film figure aussi le père de Manolo, Carlos Sanchez, un homme stoïque doublé par l’acteur chevronné Hector Elizondo. Carlos est le plus grand matador au monde et ne comprend pas l’obsession de son fils pour la musique ni son manque d’intérêt pour la tauromachie. Hector Elizondo déclare : « Carlos est un toréador fantastique, tout comme son père et son grand-père avant lui, et il aimerait que Manolo perpétue cette tradition. Plus qu’un héritage, c’est son destin. »

Mais comme le découvre Carlos, le destin d’un être n’est pas gravé dans le marbre. Ce qui ne change pas en revanche, c’est le devoir de mémoire que chacun doit exercer envers ses ancêtres. Hector Elizondo observe : « LA LÉGENDE DE MANOLO est à bien des égards un film sur la mémoire, il nous rappelle qu’il faut chérir ces souvenirs. Après tout que sommes-nous, si ce n’est des souvenirs ? »

La grand-mère de Manolo, un petit bout de femme au tempérament de feu et vive d’esprit (et doublée par Grey Griffin), sera à n’en pas douter l’un des personnages favoris du public. Petite par la taille mais dotée de longs poils au menton et d’une volonté de fer, elle sait tenir tête aux hommes de la famille Sanchez – passés, présents ou futurs. Le producteur Brad Booker commente : « Elle a tout vu et tout vécu, elle ne se prive pas de faire savoir si quelque chose lui déplaît. C’est le personnage que je préfère dans le film ! »

Au cours de ses aventures, Manolo rencontre également Carmen (Ana de la Reguera), sa mère, une femme sage, drôle et aimante qu’il retrouve au Pays des Âmes Chéries ; le général Posada (Carlos Alazraqui), le père surprotecteur de Maria et le chef de San Angel ; son grand-père, Luis (Danny Trejo), un toréador de la vieille école très macho, doté d’une impressionnante moustache qui fait battre en retraite ses adversaires ; et enfin Chato (Eugenio Derbez), le bras droit de Chakal. 

LES MONDES DE MANOLO

LA LÉGENDE DE MANOLO est un film à part. Son style visuel est inspiré de l’artisanat mexicain et du folklore latino-américain, dont Jorge Gutierrez est passionné. Il confie : « J’adore l’art populaire mexicain parce qu’il est essentiellement réalisé à la main par des gens ordinaires, pour les gens ordinaires et qu’il témoigne de leur vie quotidienne. C’est un art accessible, qui reflète notre identité. »

Jorge Gutierrez et sa femme Sandra ont supervisé la conception des personnages. Le réalisateur explique : « Sandra a imaginé les personnages féminins, et moi les personnages masculins. Mais c’est ensemble que nous avons créé La Muerte, la reine du Pays des Âmes Chéries. On s’est beaucoup amusés – et disputés ! – en la concevant, mais notre mariage a survécu ! »

Simón Vladimir Varela, le chef décorateur, déclare : « Le film est un festin visuel de textures et de formes. » En étroite collaboration avec Jorge Gutierrez, Simón Vladimir Varela a créé trois univers : le Pays des Vivants (San Angel), le Pays des Âmes Chéries et le Pays des Âmes Oubliées. Il commente : « Il s’agit de trois univers bien distincts mais qui fonctionnent parfaitement les uns avec les autres. »

Le directeur artistique Paul J. Sullivan commente : « Pour San Angel, nous nous sommes inspirés de l’esthétique des westerns spaghettis de Sergio Leone avec leurs décors desséchés par le soleil. »

Nous suivons ensuite Manolo dans le Pays des Âmes Chéries, qui offre un contraste saisissant avec San Angel. Paul J. Sullivan reprend : « C’est un monde magique, paradisiaque, animé et fantasque où les formes sont arrondies et les couleurs saturées, vives et gaies car il s’agit d’un endroit agréable. »

L’un des plus grands défis auxquels l’équipe a été confronté a consisté à faire en sorte que les personnages – qui sont en bois – aient l’air vivants, palpables et puissent exprimer des émotions. Augusto Schillaci, le superviseur des effets visuels du film, déclare : « Lorsqu’il y a un gros plan sur un personnage, on peut voir que le bois a été sculpté, ainsi que son usure naturelle. » Le temps a également fait son œuvre sur la guitare de Manolo. 

La forme carrée a présidé à la création de nombreux personnages et de leur univers. Les têtes et les bustes cubiques des personnages soulignent l’équilibre et la solidité des décors, créant ainsi le langage visuel implicite du film.

L’équipe a cependant veillé à ce que les personnages et les objets ne soient pas trop photo-réalistes. Augusto Schillaci commente : « Nous avons donné au bois une texture propre, un style visuel, puis l’avons appliqué aux personnages. Tout a été fabriqué de zéro et à la main. Il y a de petites imperfections qui confèrent de l’authenticité au film. » 

Si la plupart des personnages humains sont fabriqués en bois, le Chandeleur, en toute logique, est fait de cire. Eric Drobile déclare : « Le Chandeleur est en quelque sorte la figure comique du film, c’est pourquoi nous avons choisi d’aller un peu plus loin en termes de design, d’en faire quasiment un personnage de cartoon. Il peut s’aplatir et s’étirer, et comme c’est un dieu, il se déplace à toute vitesse en faisant plein de choses incroyables. » 

LA MUSIQUE

La musique joue un rôle essentiel dans LA LÉGENDE DE MANOLO, c’est pourquoi la production a fait appel aux formidables talents du compositeur oscarisé à deux reprises Gustavo Santaolalla. C’est le premier film d’animation de ce musicien considéré comme le père de la musique latine alternative. Sous sa supervision, l’équipe du film a obtenu le droit de reprendre et d’arranger dans l’esprit de la musique latine des titres de Mumford and Sons (« I Will Wait »), Elvis Presley (« Can’t Help Falling in Love »), Radiohead (« Creep »), Biz Markie (« Just a Friend ») et Rod Stewart (« Do Ya Think I’m Sexy »). Gustavo Santaolalla a en outre écrit de magnifiques chansons originales avec l’auteur-compositeur primé Paul Williams. 

Jorge Gutierrez déclare : « La musique du film s’inspire de toutes les cultures et de toutes les époques. L’histoire se déroule dans le passé, mais la musique est moderne. La raison pour laquelle les personnages entonnent ces airs familiers, c’est que les mariachis ne composent pas de musique, ils reprennent des chansons que tout le monde connaît. C’est donc ce que fait Manolo, il s’empare de « l’air » du temps. »

Guillermo del Toro ajoute : « Gustavo est connu pour mêler les sonorités latino-américaines aux influences nord-américaines ou occidentales, comme la musique électronique, le punk et le rock. Et c’est précisément ce que nous recherchions pour LA LÉGENDE DE MANOLO : nous voulions qu’il revisite ces morceaux venus du monde entier et de toutes les époques pour leur conférer un authentique son mexicain, tout en conservant leur portée internationale. » 

L’émouvante reprise de « Creep » de Radiohead par Manolo, par exemple, intervient alors qu’il se croit seul et ignore que Maria l’écoute. Il entreprend ensuite de perpétuer la tradition qui consiste à chanter la sérénade à l’élue de son cœur. Accompagné de ses amis mariachis, les frères Rodriguez (voix de Cheech Marin, Gabriel Iglesias et Ricardo Sanchez, surnommé « Mandril »), il entame des versions rythmées, mais loin d’être romantiques, de « Do Ya Think I’m Sexy » de Rod Stewart et « Just a Friend » de Biz Markie – cette dernière, accompagnée au piano miniature. 

Mais ces morceaux, aussi bons soient-ils, n’impressionnent en rien Maria. C’est alors que, sans ses trois comparses, Manolo se met à chanter un air inédit : « I Love You Too Much » (musique de Gustavo Santaolalla, paroles de Paul Williams), qui touche Maria droit au cœur. 

Le réalisateur explique : « Manolo prend conscience qu’il doit chanter avec son cœur et non utiliser une chanson écrite par quelqu’un d’autre. « I Love You Too Much » est une chanson d’amour qui lui est directement dictée par son cœur et son âme, et elle a l’effet escompté ! »

« No Matter Where You Are », autre titre inédit, est interprété par un couple marié à la ville et connu sous le nom d’Us the Duo. Ils ont chanté ce morceau pour la première fois lors de leur mariage, en guise d’échange de vœux, avant de signer un contrat avec une maison de disques. Dans le film, « No Matter Where You Are » est interprété par Diego Luna et Zoë Saldana. 

LA LÉGENDE DE MANOLO se déroule au Mexique, mais sa musique, ses émotions, son humour et ses thèmes sont universels, à l’image de l’équipe technique et des acteurs et actrices. Brad Booker commente : « Les gens qui ont participé à la création de ce film viennent du monde entier. »

Le film nous rappelle avant tout combien il est important de prendre son destin en main. Comme le dit si bien le Fabricant de Chandelles : « Écrivez votre propre histoire. »

À PROPOS DE REEL FX

Reel FX est un studio d’animation indépendant installé à Dallas, au Texas, et à Santa Monica, en Californie. La société collabore avec les plus grands talents internationaux, tels que Jorge Gutierrez et Guillermo del Toro, que Reel FX a engagés pour LA LÉGENDE DE MANOLO. 

Le premier film du studio, FREE BIRDS de Jimmy Hayward, a rapporté plus de 110 millions de dollars dans le monde. Reel FX développe actuellement divers projets, dont une adaptation du roman graphique « Beasts of Burden ». 

La société a commencé à réaliser ses propres films en 2010, forte de 20 années d’expérience et de nombreuses récompenses dans le domaine de la création de contenus d’animation, notamment pour des studios tels que 20th Century Fox, Warner Bros., DreamWorks Animation, Sony et Universal, ainsi que pour des agences commerciales et des clients internationaux. Le studio continue à consacrer une partie de son activité à la création de spots publicitaires, de contenus interactifs et d’attractions de parcs à thème, entre autres. 

À PROPOS DE 20TH CENTURY FOX FILM

20th Century Fox Film, l’un des principaux producteurs et distributeurs de films au monde, produit, acquiert et distribue des longs métrages dans le monde entier. Ces films sont produits ou acquis par les divisions de 20th Century Fox Film : Twentieth Century Fox, Fox 2000 Pictures, Fox Searchlight Pictures, Fox International Productions et Twentieth Century Fox Animation.