samedi 4 mai 2013

Back to the future
R.I.P.D. – BRIGADE FANTÔME

Au cinéma le 31 juillet 2013 

En voyant la bande annonce de ce film, qui pourrait s'avérer assez rigolo à découvrir, on pense forcément à Ghostbusters et Men In Black. Elle met en avant l'humour et le duo Jeff Bridges (à écouter en VO pour l'accent)/Ryan Reynolds. Le film sort cet été. J'espère que ce sera un moment ciné bien fun.

Genre : Comédie d'action en 3D
Réalisé par : Robert Schwentke 
Comédiens : Jeff Bridges, Ryan Reynolds, Kevin Bacon, Mary-Louise Parker, Stephanie Szostak,Robert Knepper, James Hong, Marisa Miller, Mike O’Malley, Devin Ratray
Scénario : Phil Hay & Matt Manfredi
Histoire de : David Dobkin & Phil Hay & Matt Manfredi
D'après la bande dessinée de : Peter M. Lenkov (publiée chez Dark Horse Comics)

Couverture du #1 via Digital Dark Horse Comics
Produit par : Neal H. Moritz, Mike Richardson, Michael Fottrell 
Producteurs délégués : Ori Marmur, Ryan Reynolds, Jonathon Komack Martin, David 
Dobkin, Keith Goldberg, Peter M. Lenkov

Dans le film d'aventures surnaturelles R.I.P.D., Jeff Bridges et Ryan Reynolds jouent un tandem de flics d'un genre très spécial, puisque défunts, et envoyés par leur unité de police R.I.P.D. (Rest in Peace Department) pour protéger notre planète d'une recrudescence de créatures néfastes qui refusent de passer tranquillement dans l'autre monde.
Le capitaine Roy Pulsifer (Jeff Bridges) est un vétéran de cette division dédiée à la traque de revenants redoutables se faisant passer pour des citoyens ordinaires. Sa mission : appréhender les criminels qui tentent d'échapper au Jugement Dernier en se dissimulant parmi les vivants.
Blagueur incorrigible, Roy se voit assigner comme nouveau coéquipier feu Nick Walker (Ryan Reynolds), l'ancienne star montante de la police. Les deux "hommes" vont devoir ravaler leur antipathie respective pour mener à bien leur mission. Quand ils découvrent un complot susceptible de mettre fin à la vie telle que nous l'avons toujours connue, les deux cracks du R.I.P.D. n'ont qu'une option : rétablir l'équilibre cosmique pour que le tunnel qui mène vers l'au-delà ne devienne pas une porte d'entrée dans notre monde pour les âmes belliqueuses.

R.I.P.D. est réalisé par Robert Schwentke (Red) et produit par Neal. H. Moritz (la saga Fast & Furious, Je suis une légende), Mike Richardson (Hellboy, Hellboy II : les légions d'or maudites) et Michael Fottrell (la saga Fast & Furious, Die hard 4 : retour en enfer).

Bande annonce VOSTFR



jeudi 2 mai 2013

Back to the future

Au cinéma le 24 juillet 2013


ÉVENEMENT WOLVERINE LE COMBAT DE L’IMMORTEL AUJOURD’HUI !

CE JEUDI 2 MAI À 18H00,

REJOIGNEZ WOLVERINE (@REALHUGHJACKMAN)

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POSEZ VOS QUESTIONS DÈS MAINTENANT AVEC #AskHugh #TheWolverine

ET DÉCOUVREZ SI VOS QUESTIONS ONT ÉTÉ CHOISIES

Autre post du blog lié à 'Wolverine Le Combat de l'Immortel': http://minu.me/8wnr

mercredi 1 mai 2013

Back to the future

Thriller/Crime/Drame/Intriguant puzzle

Réalisé par Danny Boyle
Avec James McAvoy, Vincent Cassel, Rosario Dawson, Tuppence Middleton, Danny Sapani, Wahab Sheikh...

Long-métrage Britannique
Durée: 01h35mn
Année de production: 2013
Distributeur: Pathé Distribution
Compte twitter pour suivre l'actualité du film : @Pathefilms

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Date de sortie sur les écrans britanniques: 27 mars 2013
Date de sortie sur nos écrans: 8 mai 2013


Résumé : Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…

Bande annonce (VOSTFR)


Ce que j'en ai pensé : Avec 'Trance', Danny Boyle, le réalisateur, nous entraîne dans un labyrinthe dans lequel, pour trouver la sortie, il faut suivre le film avec attention jusqu'au bout. Là où il est très fort, c'est qu'il suggère au spectateur des pistes, sans donner l'impression de le vouloir, nous permettant de croire qu'on a deviné de quoi il s'agit, alors qu'en fait pas ce n'est pas le cas. C'est donc un film qui demande un peu de concentration et qui oblige à se remuer les méninges.

Danny Boyle, le réalisateur
'Trance' est un thriller psychologique très maîtrisé et tout à fait réussi à mon avis. Mon conseil est de ne pas regarder d'extraits du film et d'y aller sans trop savoir de quoi il s'agit pour le plaisir de vous laisser prendre par surprise par ce scénario en forme de puzzle. En plus d'une réalisation très précise et d'un scénario prenant, 'Trance' bénéficie d'un trio d'acteurs efficaces. En tête, il y a James McAvoy, qui interprète Simon. Sans cesse sous tension, il est excellent.


Rosario Dawson, qui interprète Elisabeth est parfaite dans le rôle de ce personnage difficile à cerner.


Et enfin, Vincent Cassel, très classe, interprète Frank, un criminel qui, comme le spectateur mais pas pour les mêmes raisons, essaie de démêler les fils de l'intrigue.


Je vous conseille d'aller voir 'Trance', en prévenant tout de même que c'est un film troublant avec des scènes qui peuvent choquer. Mais c'est de l'excellent Danny Boyle et il ne faut pas passer à côté.


NOTES DE PRODUCTION
(Attention spoilers! A ne lire qu'après avoir vu le film!)

UN THRILLER AU-DELÀ DU GENRE…

Danny Boyle : «Après SLUMDOG MILLIONAIRE, le producteur Christian Colson et moi-même étions à la recherche d’un nouveau projet. Je lui ai parlé de deux histoires qui me plaisaient beaucoup : celle d’Aaron Ralston – que j’ai racontée dans 127 HEURES – et un incroyable thriller intitulé TRANCE qui me paraissait taillé sur mesure pour le scénariste John Hodge, avec lequel j’avais collaboré sur TRAINSPOTTING et PETITS MEURTRES ENTRE AMIS.»
John Hodge : «À travers l’histoire de ces trois personnages, Danny voulait explorer le thème des comportements humains extrêmes. Ils font preuve d’un désir et d’une violence inouïs, mais aussi d’un instinct de conservation et d’une cupidité désespérés. Tous ceux qui travaillent avec Danny Boyle savent qu’il cherche à repousser les limites aussi loin que possible. C’est passionnant pour un scénariste.» Loin de l’atmosphère sombre et détachée de nombreux thrillers noirs classiques, Danny Boyle a eu envie de donner à TRANCE «une dimension émotionnelle», tout en rajeunissant l’image traditionnelle de la femme fatale. Si au début, le film possède toutes les caractéristiques d’un film de braquage, il se transforme rapidement en une oeuvre plus inattendue. Danny Boyle : «Je voulais essayer de renouveler le genre du film noir, sans imiter les classiques ni chercher la référence. Je voulais m’approprier cet univers tout en le modernisant. Lorsque je parle de renouveler le genre, je veux également dire sur le plan émotionnel. Aucun des personnages n’a de plan B, il n’y a ni organisation, ni hiérarchie, ni famille ou structure de soutien : ils sont seuls. C’est pour cette raison que ces films sont toujours liés à l’univers du crime, car les protagonistes agissent toujours seuls, en dehors du cadre de la loi.» John Hodge ajoute : «Nous voulions que les personnages ne soient jamais tout à fait certains de connaître la vérité. Tous doivent presque exclusivement s’en remettre aux dires ou aux actes des autres afin de comprendre la situation. Mais évidemment, tout ce qu’ils racontent ou font n’est que mensonge ou manipulation, et donc forcément peu fiable. Les protagonistes sont prisonniers d’un labyrinthe édifié par eux-mêmes. Leur défi est de trouver la sortie de ce labyrinthe, c’est ce qui fait tout l’intérêt du film pour le public.»

LES PERSONNAGES

Danny Boyle : «Il y a trois rôles remarquables dans ce film, et disposer de trois personnages forts rend toujours l’histoire intéressante. C’est ce que j’ai retenu de PETITS MEURTRES ENTRE AMIS, l’un des films que j’ai faits avec John, dans lequel il y avait également trois rôles incroyables, chacun se battant pour être le personnage principal. Un trio permet de créer une dynamique intéressante car on ne sait jamais vraiment à quel personnage appartient l’histoire. Au début de TRANCE, on pense qu’il s’agit de l’histoire de Simon, alors qu’à la fin c’est plutôt devenu celle de Franck, mais Elizabeth joue également un rôle central.»

JAMES McAVOY (Simon)

L’acteur a immédiatement été séduit par le rôle : «Lorsque j’ai lu le scénario, j’ai été époustouflé par ce thriller psychologique, étonnant et inclassable. J’ai le souvenir d’un scénario très dense et complexe. Lors de l’audition, Danny a été incroyable. J’ai rarement été dirigé de manière aussi intéressante lors d’une audition, ça a été un véritable plaisir et une séance de travail fantastique. Il en a été de même sur le tournage, nous découvrions chaque jour ce script original et audacieux, vraiment stimulant sur le plan artistique. À mon sens, tous les films de Danny sont empreints d’audace et de courage. Il ne s’embarrasse pas des contraintes liées au genre. Lorsqu’il s’attaque à un genre, il est prêt à en repousser les limites, voire à explorer d’autres territoires. Anthony Dod Mantle, le directeur de la photographie, et lui font preuve d’une énergie incroyable, leur enthousiasme et leur détermination sont contagieux sur le tournage. On se demande parfois si telle ou telle scène va fonctionner, si on n’en fait pas trop, mais bien entendu ce n’est pas le cas. L’une des principales qualités de Danny est de dire que pour savoir si une scène va trop loin, il faut la tourner d’abord.» Danny Boyle : «Je pensais que James serait un peu trop jeune pour interpréter le rôle, mais lorsque nous nous sommes rencontrés et que nous avons discuté, j’ai réalisé que le rôle le vieillissait. C’est vraiment fantastique de voir à quel point il a évolué et mûri dans ce personnage. Je voulais que James conserve son accent écossais naturel pour le rôle, et on ne le lui demande pas souvent. Vincent et lui ont pris beaucoup de plaisir à jouer sans se préoccuper de leurs accents. J’aime beaucoup les accents, qu’il s’agisse d’Ewan McGregor, de Cillian Murphy ou de James McAvoy. Je ne sais pas d’où ça vient. Peut-être que j’ai des griefs contre les acteurs anglais ! Toute ma famille est originaire d’Irlande et j’ai eu le plaisir de travailler avec de nombreux acteurs écossais extraordinaires sur mes deux premiers films, et cela m’a de toute évidence marqué.» Le scénariste John Hodge commente : «Simon est sans doute le personnage le plus complexe des trois du point de vue du public. C’est un homme qui a une obsession, une obsession physique, sexuelle. Il a par ailleurs été accro au jeu dans le passé. Ces deux aspects de sa personnalité cadrent mal avec son image de commissaire-priseur respectable de la classe moyenne. Ce sont ces deux vices qui l’entraînent sur une pente sombre et destructrice.»

VINCENT CASSEL (Franck)

Vincent Cassel : «Ce qui m’a plu, c’est que le film commence comme un film classique puis prend une direction totalement différente à la 25ème page. Il est inclassable. On ne peut plus se fier à son jugement car on ne sait jamais clairement qui sont les bons et qui sont les méchants. La situation est fluctuante, elle ne cesse d’évoluer et de basculer du début à la fin du film. Les personnages eux-mêmes évoluent. On se fait avoir dès lors qu’on les juge, car on réalise soudain que la situation n’est pas exactement telle qu’on la croyait.» De Vincent Cassel, Danny Boyle dit : «Il faut garder en tête que, bien qu’il parle très bien l’anglais, les dialogues du film ne sont évidemment pas dans sa langue maternelle, c’est en quelque sorte une espèce de limite naturelle qui lui est imposée. Mais on dépasse cela lorsqu’on le voit jouer. Les acteurs de sa trempe sont rares. Vincent Cassel : «Lorsqu’on a affaire à un bon scénario et un bon metteur en scène, cela facilite énormément le travail de l’acteur. Si le scénario est bien écrit et les dialogues percutants, on n’a pas besoin de les réinventer, il suffit de les apprendre, et lorsqu’on sait qu’on a affaire à un bon réalisateur – comme c’est le cas avec Danny – on y va les yeux fermés. Il tente tout le temps de nouvelles choses. Curieusement, il fait des films très modernes, mais en même temps, comme il est issu du monde du théâtre, sa relation au jeu, aux comédiens en général et même au scénario est très naturelle. J’ai également remarqué que sa mise en scène est toujours très visuelle et très originale, voire excentrique. Mais ce n’est jamais uniquement une question de style, il y a toujours un sens à ce qu’il fait. L’approche visuelle est peutêtre différente et moderne, mais elle sert toujours l’histoire.» Le regard que John Hodge porte sur le personnage de Vincent Cassel permet de comprendre la manière dont Danny Boyle et lui ont imaginé et donné de la profondeur au personnage de Franck : «De prime abord, Franck est un gangster plutôt traditionnel, mais je pense qu’on découvre peu à peu un personnage plus humain, pour lequel on pourrait même éprouver une certaine sympathie. Au fil de l’histoire, il découvre qu’il est plus que le gangster qu’il prétend être.» Pour intégrer le gang de Franck à l’histoire, il a également fallu se détacher des stéréotypes du genre. Le réalisateur et le scénariste voulaient s’éloigner du personnage du gangster londonien contemporain classique. Danny Boyle : «De nombreux films ont exploré cet univers. Nous voulions qu’il y ait un gang dans TRANCE, mais nous ne voulions pas copier Guy Ritchie ou BRIGHTON ROCK. S’il s’agissait d’un film français, le décalage aurait été moindre, car Vincent est bien connu pour ses rôles de gangsters, mais évidemment, pour notre film, il était parfait.» Vincent Cassel déclare en souriant : «Je suis très fier de mon gang, je le trouve très cool !»

ROSARIO DAWSON (Elizabeth)

Danny Boyle : «J’ai toujours imaginé Rosario pour le rôle d’Elizabeth. Je voulais travailler avec elle depuis longtemps. Nous nous étions rencontrés il y a six ou sept ans pour un projet aux États-Unis qui ne s’est finalement pas fait, mais cela ne m’a pas empêché de continuer à la trouver formidable. Elle m’en voudra peut-être de dire cela, mais je pense qu’on ne l’a pas utilisée à sa juste valeur dans ses précédents films. À mon sens, son talent d’actrice n’a pas été pleinement exploité.» À propos d’Elizabeth Lamb, son personnage, Rosario Dawson déclare : «Je n’ai jamais joué quelqu’un comme elle. Bien sûr, j’ai incarné des personnages assez peu sympathiques et j’ai essayé de leur conférer une certaine humanité pour que les gens se souviennent d’eux en sortant de la salle. Dans HE GOT GAME de Spike Lee par exemple, les gens ont détesté mon personnage, mais à la fin du film ils le comprenaient.» «Elizabeth est cependant très différente car elle n’exprime aucun sentiment. On a seulement un indice sur ce qu’elle ressent à travers la manière dont elle se coiffe, tout en retenue ou au contraire, les cheveux détachés – elle est alors très différente, on perçoit une autre facette de sa personnalité. C’est quelque chose de subtil et de totalement implicite. J’ai trouvé sa présence très importante face à ces deux hommes.» Danny Boyle : «J’ai fait beaucoup de films avec de grands rôles féminins, mais d’abord portés par des acteurs : Ewan McGregor, Cillian Murphy, Dev Patel, James Franco ou Leonardo DiCaprio. Ce qui m’a beaucoup plu ici, c’est la présence d’un personnage féminin au coeur de l’intrigue, qui ne doit cette place prédominante qu’à elle-même.» Danny Boyle avait initialement pensé tourner le film à New York et choisir une actrice anglaise pour incarner Elizabeth avant d’opter pour l’idée inverse : il s’agit désormais d’un personnage américain à Londres. Je voulais qu’Elizabeth soit une étrangère, une outsider. Il est essentiel pour l’histoire qu’elle n’ait personne vers qui se tourner et qu’elle ait le sentiment d’être isolée. Le film noir est un genre à part, c’est une sorte de bulle étanche à l’intérieur de laquelle les personnages sont emprisonnés. Il n’y a pas de monde réel que l’on peut soudain contacter au-delà de cette bulle, Elizabeth ne peut donc pas se confier à une mère ou à une soeur qui sortirait de nulle part. C’est pourquoi nous avions besoin d’une actrice qui possède une véritable présence, une femme indépendante qui se suffise à ellemême. » Rosario Dawson a assisté à des cours d’hypnose et a lu attentivement des livres sur l’hypnothérapie et la psychologie. Observer les échanges entre thérapeutes et patients a permis à l’actrice de s’approprier un aspect essentiel de son rôle : le ton autoritaire mais calme d’une hypnothérapeute professionnelle capable de conduire des séances d’hypnose profonde avec Simon, le personnage incarné par James McAvoy. «J’ai rencontré deux hypnothérapeutes et je me suis fait moi-même hypnotiser. Nous avons également fait venir un hypnotiseur pendant les répétitions afin que tout le monde puisse vivre cette expérience. Toutes les personnes que j’ai rencontrées possédaient une assurance qu’on ne voit pas dans toutes les professions. Bien que leurs approches aient été complètement différentes, ils partageaient tous cette confiance totale en eux.» John Hodge : «Je pense qu’Elizabeth est une femme qui a vécu une histoire douloureuse et qui est déterminée à ne plus jamais revivre ça. C’est pourquoi elle utilise toutes ses compétences et tous ses talents pour manipuler les hommes, afin de prendre sa revanche, en quelque sorte.»

LE TOURNAGE

À l’été 2011, le scénario était prêt, les acteurs avaient été choisis et le financement était en place. Il est pourtant devenu évident que la production devrait faire face à certains problèmes de calendrier assez complexes. Danny Boyle s’était déjà engagé à mettre en scène la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres en juillet 2012, un projet de taille qui nécessiterait toute son attention au cours de la première moitié de l’année. Le réalisateur avait le temps de tourner TRANCE à l’automne 2011, mais cela ne lui laissait pas assez de temps pour achever le montage, travailler sur la musique, le mixage son et l’étalonnage du film avant les Jeux Olympiques. Danny Boyle : «Je me suis dit que si je ne m’occupais que des J.O. pendant deux ans, j’allais devenir fou et me transformer en un membre du comité d’organisation. Lorsqu’on travaille sur un projet de cette envergure, on doit être présent à chaque instant, mais nous avons eu la chance que le Comité International Olympique (CIO) nous accorde quelques congés. Je m’étais déjà engagé à mettre «Frankenstein» en scène au National Theatre en 2010 et nous avons saisi l’occasion pour réaliser TRANCE en 2011. Ces deux projets prouvent combien célébrer la nation au quotidien peut faire naître en vous des idées sombres !»

La photographie

Pour mettre au point le style visuel et l’atmosphère du film, Danny Boyle a fait appel à son collaborateur de longue date, le directeur de la photographie Anthony Dod Mantle. «Ce doit être mon sixième film avec Danny. Nous savons comment travailler ensemble, nous avons notre méthode. Nous discutons généralement de quelques mots clés, de quelques émotions ou points précis du film avant le début du tournage. Sur 127 HEURES par exemple, il s’agissait avant tout de montrer la poussière et l’aridité du décor, et de placer le spectateur dans la même situation désespérée que James Franco. En revanche, dans SLUMDOG MILLIONAIRE, les personnages étaient sans arrêt en train de courir !» «Nous avons visité de nombreux lieux de tournage potentiels. Nous avons arpenté Londres de long en large, et c’est là que s’est fait l’essentiel de la préparation. Chacun des films que nous faisons possède sa propre palette de couleurs, son propre abécédaire. En ce sens, TRANCE n’a pas été différent. Il fallait que nous transmettions cette idée de «transe» sans être trop explicites quant à la définition et au sens de cet état, car il appartenait au film de répondre à cette question.» «C’est drôle parce que Danny et moi nous sommes vus quelques semaines avant le tournage, et à cette occasion, il a qualifié TRANCE de “petit film”, ce qui est hilarant étant donné que pour lui, tous ses films sont des “petits films”. Mais je suppose que c’est le cas comparé à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, cela devait avoir une ampleur colossale !» Danny Boyle souhaitait que la ville dans laquelle se déroule l’histoire puisse passer pour n’importe quelle grande ville européenne, sans nécessairement insister sur l’aspect typique de Londres. Danny Boyle : «J’adore tourner à Londres, j’essaie toujours de filmer cette ville de manière originale si possible, en choisissant des lieux un peu surprenants. C’est une ville qui change très rapidement, surtout à l’Est. Mais Londres ne tient pas un rôle de premier plan dans ce film, contrairement à 28 JOURS PLUS TARD où elle occupait une place centrale au début du film. Anthony et moi essayions sans arrêt des choses différentes. Nous avons abordé TRANCE avec un style plus classique que celui que nous avions adopté dans 127 HEURES ou SLUMDOG MILLIONAIRE.»

Les décors

Christian Colson : «Mark Tildesley, notre chef décorateur, a fait un travail fantastique pour donner vie aux lieux de tournage et aux décors. Il a conféré une atmosphère sombre et noire à cette ville dans laquelle se produisent des événements terribles. L’éclairage d’Anthony a également joué un rôle crucial. Chacun contribue non seulement à créer l’esthétique du film, mais également son ambiance.» Travailler avec Danny Boyle et Anthony Dod Mantle sur TRANCE s’est révélé être une expérience difficile, mais également enrichissante pour Mark Tildesley. À propos du choix des lieux de tournage, il déclare : «Danny voulait s’amuser avec le film, le rendre percutant et divertissant, et jouer avec l’idée de dérouter le public pour qu’il ne soit jamais totalement certain de savoir si ce qu’il voit provient de l’inconscient d’un personnage ou si c’est la réalité. Il voulait également éviter que la ville de Londres ne soit trop présente. Il voulait créer un univers captivant. Nous avons tourné à l’Est de Londres, entre Canary Wharf et les docks de Tilbury. Il y a beaucoup de lieux qui n’ont jamais été utilisés au cinéma dans ce coin. Nous avons simplement laissé de côté tout ce qui était conventionnel ou ennuyeux.» L’équipe a trouvé l’appartement de Simon dans les Elektron Towers, à l’Est de Londres, des immeubles de standing récents dominant la Tamise et le quartier de Canary Wharf. Le chef décorateur commente : «C’était un choix inhabituel. L’appartement n’est pas particulièrement beau, mais il sort de l’ordinaire, ce n’est pas ce qu’on a l’habitude de voir. Danny voulait qu’il habite un appartement avec du caractère, qui possède une vue extraordinaire sur Canary Wharf, sur la Tamise et l’O2 Arena.» À propos du réalisateur, Mark Tildesley déclare : «Il a le don de prendre le contrepied de ce à quoi on s’attend. Lorsqu’on pense aller dans une direction, il propose quelque chose de totalement différent. On se prend à penser que c’est un peu étrange… mais absolument fantastique ! La très classique Harley Street, par exemple, constitue l’univers d’Elizabeth. On comprend donc qu’elle gagne très bien sa vie, qu’il ne s’agit pas d’un petit boulot qu’elle fait depuis chez elle. Elle a pignon sur rue, mais sa vie n’est pas très animée. Chez elle, il n’y a ni photos, ni signes de relations amoureuses ou amicales, ce qui est assez inhabituel. Il y a quelque chose d’un peu mystérieux chez cette femme, on la croirait tout droit sortie d’un film de David Lynch. Danny voulait que nous trouvions le moyen d’exprimer la personnalité d’Elizabeth à travers son appartement. Nous avons donc utilisé cet extraordinaire couloir en plexiglas jaune. Il est d’ailleurs intéressant de noter que, si le jaune est considéré comme un symbole de noblesse et de vertu en Asie, en Occident, c’est la couleur de la trahison et de la duplicité.»

Le son

Danny Boyle a accordé une importance toute particulière au son et aux voix pour TRANCE. Au cours de ses recherches, l’équipe a découvert que le timbre de la voix d’un thérapeute jouait un rôle primordial pour plonger le patient dans un état d’hypnose. Le réalisateur explique : «Il est très rare dans un film que les mots soient à l’origine des images, qu’ils en deviennent véritablement le langage visuel, mais j’ai expliqué à Simon Hayes, le preneur de son, qu’il fallait qu’il soit très rigoureux et qu’il crée un espace parfaitement hermétique dans lequel les personnages puissent jouer ensemble sans pouvoir compter sur autre chose qu’eux-mêmes.» «Nous voulions créer un paysage sonore à l’intérieur de cette bulle. Le son que Simon a enregistré est d’une telle qualité que j’ai pu mettre ce que je voulais dessus, il y a cette magnifique voix-off sur laquelle on peut ajouter n’importe quel élément. La voix est un élément central dans cette histoire.» 

Le montage

Jon Harris : «Danny tourne ses films comme des documentaires. Il fait en sorte de tourner autant de plans que possible afin de pouvoir ne conserver que les meilleurs pour la scène. Même si certains ne fonctionnent finalement pas, il essaye d’aborder la scène de la manière la plus variée possible. Ensuite, c’est à moi de réagir en fonction de ce qu’il me fournit. Ce qui compte pour Danny, c’est l’énergie, il n’a pas peur de prendre des risques lors du tournage pour dénicher ces moments qui naissent de l’innovation pure. Cela signifie que nous avons beaucoup de matière première à trier, et c’est généralement pour cette raison que le tournage dure deux mois, alors que le montage, lui, en dure six.» Aux prises avec trois personnages forts capables de tout pour capter l’attention du spectateur à chaque instant, Jon Harris a dû prendre les décisions permettant de trouver un équilibre entre eux. «Cela se fait au fur et à mesure. Je ne pense pas dévoiler de secret en disant que la plupart, si ce n’est la totalité, des acteurs ont besoin d’éprouver de la compassion pour leur personnage, même lorsqu’ils interprètent quelqu’un de malveillant. On distingue alors l’être humain derrière le rôle, et la raison qui pousse le personnage à avoir ce comportement destructeur. Avec TRANCE, certains personnages ont pris le dessus au cours du montage.» «Mais c’est en testant le film sur le public que l’on obtient les retours les plus intéressants. Nous le montrons aux gens et mesurons leurs réactions car elles sont primordiales. Chaque projection provoque des réactions différentes, mais certains fils conducteurs ressortent néanmoins et cela nous permet alors de mettre l’accent sur certains aspects.» «C’est un peu comme pour réussir un gâteau : il faut avoir autant de bons ingrédients que possible. Si on oublie un ingrédient essentiel, c’est tout le gâteau qui est raté. C’est pourquoi nous avons créé plusieurs versions différentes afin de tester l’alternance entre les scènes de pleine conscience et celles de transe par exemple – certaines marquaient une vraie différence entre les deux états, d’autres étaient plus ambiguës. C’est un processus interactif qui nous sert à définir quels sont les ingrédients qui fonctionnent auprès du public.»  

La musique  

Le réalisateur Danny Boyle a contacté Rick Smith, son collaborateur de longue date et membre du groupe Underworld, au début du mois de septembre 2012, après avoir passé plusieurs mois à travailler avec lui sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Le duo avait également collaboré sur LA PLAGE, «Frankenstein», la pièce mise en scène par Danny Boyle et couronnée aux Lawrence Olivier Awards, mais également sur TRAINSPOTTING, dont la chanson d’Underworld, «Born Slippy», est devenu l’hymne officiel de la scène électro entre 1995 et 2000 après son succès dans la bande originale du film. Rick Smith se souvient : «Danny m’a envoyé un drôle de message une fois les Jeux Olympiques terminés. Il disait quelque chose comme : “Tu ne voudras sans doute plus jamais retravailler avec moi après l’expérience que nous venons de traverser, mais est-ce que ça te dirait de prendre part à TRANCE ?” Cela fait vingt ans que nous travaillons ensemble par intermittence, je connais donc très bien Danny. Ça n’a pas été difficile d’accepter.» Le musicien a regardé un montage du film début septembre 2012 et s’est mis à composer la trame musicale du film. Rick Smith : «Il veut être surpris, et c’est quelque chose de fantastique pour un artiste. Je ne connaissais pas le script, j’ai donc abordé le projet de manière complètement originale.» «Danny aime mettre la main à la pâte. C’est également un grand amateur de musique, le rythme est quelque chose de très important à nos yeux. Il s’intéresse à tous les aspects qui font qu’une histoire fonctionne. Grâce à nos précédentes collaborations, nous savions comment travailler ensemble sur ce film. Je lui soumets des idées, des ébauches de morceaux et des commentaires sur les scènes où je pense que la musique soutiendra et appuiera l’histoire. Nous nous sommes vus régulièrement pour que je lui joue des morceaux et que nous en discutions. Le reste est plus complexe.» Rick Smith avait déjà collaboré avec l’auteure-interprète Emeli Sandé pour les Jeux Olympiques où elle avait chanté deux titres : «Heaven» et «Abide with Me». Les paroles des chansons d’Emeli Sandé et son timbre de voix lui ont fait penser au personnage de Rosario Dawson dans TRANCE, il a donc tenu à ce qu’elle prenne part à deux morceaux particuliers de la bande originale.  

LE TRÉSOR DE GOYA  

Danny Boyle : «Francisco de Goya est considéré comme le père de l’art moderne parce qu’il peignait des vues de l’esprit. Pendant plus d’un siècle, les peintres ont préféré représenter la manière dont ils voyaient le monde plutôt que ce qu’ils avaient réellement sous les yeux. Dans Le vol des sorcières, on peut voir un homme qui se cache sous une couverture, et pour moi il s’agit clairement du personnage de James, Simon.» John Hodge commente : «L’oeuvre de Goya recèle une grande violence. Je trouve que cela se prête parfaitement à l’histoire de TRANCE. Le vol des sorcières illustre à merveille cette sensation de contrôle surnaturel qui plane sur le film. Je pense que chacun des trois personnages se retrouve à agir contre sa propre volonté à différents stades de l’histoire. Tous sont, à différents moments du film, pris au piège de situations où l’on a l’impression que des esprits planent au-dessus d’eux.» Christian Colson : «Pour notre histoire, Goya présente également l’intérêt d’être à l’origine de certaines innovations dans la manière de peindre les nus de femmes et les corps. Avant lui, ils étaient idéalisés et débarrassés de toute imperfection. Il a été le premier à peindre la nudité telle qu’elle était.» Déterminé à conserver la beauté et le grain de l’oeuvre originale, Danny Boyle a demandé à son équipe artistique de lui fournir une copie qui ait l’air authentique. Le chef décorateur Mark Tildesley explique : «Danny voulait qu’elle ait la richesse d’un tableau classique. Il ne voulait pas d’un Hockney ou d’un Bacon, ou de quoi que ce soit de ce style. Il voulait une toile qui possède la beauté d’un Caravage tout en étant hors du commun. C’est le cas des tableaux de Goya, qui est un précurseur d’une certaine manière, avec ses oeuvres extraordinaires.» «Nous avons choisi Le vol des sorcières car c’est un tableau original et étrange, qui représente une personne soulevée dans les airs par trois sorcières affublées de chapeaux pointus qui s’élèvent dans le ciel comme dans un rêve, et sous elles se trouvent trois personnages. Il y a un âne, qui symbolise la folie ou la bêtise. Il y a l’homme qui ne voit rien, qui court la tête recouverte d’un linge, et enfin, il y a un personnage allongé par terre en train d’agoniser, les mains sur les oreilles. Cela nous a semblé être le tableau idéal pour le film.» «Je pense que le public, moi y compris, est toujours un peu stupéfait de voir les sommes d’argent incroyables qui circulent sur le marché de l’art. Elles n’ont souvent rien à voir avec l’art en lui-même, il s’agit plutôt d’une question de statut pour l’acheteur. Un tableau vaut souvent beaucoup d’argent uniquement parce qu’il a précédemment été vendu très cher et que cela a défrayé la chronique. Récemment, un Giacometti s’est vendu à 100 millions de dollars, alors qu’il ne s’agit pas là de son oeuvre la plus significative ou la plus connue. Le marché de l’art devient un cirque au sein duquel les acheteurs surenchérissent pour asseoir leur position dans la société.»
  
L’HYPNOSE POUR TRAQUER UN SECRET  

Danny Boyle : «Le travail d’un bon hypnotiseur n’a rien d’un tour de magie, il ne s’agit pas de vulgaires tours de passe-passe à grand renfort d’effets de lumière. Lorsqu’une personne perd la vue lors d’une séance d’hypnose, elle est véritablement aveugle. Puis l’hypnotiseur lui rend la vue, et on s’interroge alors sur le fonctionnement de cette méthode. C’est vraiment fascinant. Comme le fonctionnement de l’esprit est un thème particulièrement intéressant à explorer dans le film, nous voulions aborder un certain nombre d’idées sur le sujet. Nous traitons notamment des concepts de la conscience et de l’inconscient, ainsi que de leurs interactions. Chacun pense être parfaitement maître de lui-même. Nous pensons par exemple contrôler ce que l’on s’apprête à dire, mais c’est illusoire.» Le producteur Christian Colson partage cet avis : «Ce que nous voulions montrer avant tout, c’est que le monde dans lequel nous évoluons, confiants dans nos certitudes, n’est d’une certaine manière qu’une illusion, que nos sens ne sont pas aussi fiables qu’on aimerait le croire, et que la distinction rassurante que l’on fait entre le réel et l’imaginaire est souvent fausse.» Les cinéastes ont fait appel au professeur David Oakley, psychologue clinicien et chercheur à l’University College de Londres, en tant que consultant et spécialiste de l’hypnose. Il a également mené des recherches à l’Institut de psychiatrie de Birmingham, utilisant notamment l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Le professeur Oakley a tout d’abord résumé l’histoire de l’hypnose et exposé les différentes avancées dans ce domaine à l’attention de l’équipe du film, afin que tous comprennent les limites de cette pratique. David Oakley : «De Mesmer à Charcot, en passant entre autres par Elliotson, nous avons passé en revue un certain nombre de techniques que l’on voit dans le film, comme la mise en place d’indices, les suggestions post-hypnotiques ou pendant l’hypnose, les cheminements permettant de retrouver des souvenirs, ainsi que la manière dont tout cela est mis en oeuvre par un psychologue spécialisé. J’ai également évoqué une expérience sur laquelle j’avais travaillé avec mon équipe à propos de la douleur déclenchée par hypnose, elle est d’ailleurs assez similaire à certaines scènes du film dans lesquelles Simon ressent une douleur induite par hypnose à chaque fois qu’il est en présence d’une image donnée.» «Nous avons enregistré l’activité cérébrale d’une personne sujette à une douleur réelle, puis celle d’une personne sous hypnose à qui l’expérience de cette même douleur était simplement suggérée, et avons démontré qu’elles étaient très proches. Cela indique que l’hypnose provoque une véritable activité cérébrale, il est donc tout à fait plausible que le personnage de Simon ressente une douleur bien réelle sous hypnose, comme c’est le cas dans le film.» À propos des fondamentaux de ce domaine médical, le professeur Oakley ajoute : «L’hypnose est en pratique basée sur deux piliers. Premièrement un état hypnotique, semblable à un état de transe, que l’on obtient en focalisant l’attention du sujet sur ses pensées et ses idées. Il s’agit néanmoins d’un état de vigilance. L’hypnose n’a rien à voir avec le sommeil et ne nécessite pas d’être détendu. On confond parfois hypnose et relaxation. Il n’est pas nécessaire d’être relaxé pour être sous hypnose, bien que cela puisse permettre d’atteindre un état de profonde relaxation. L’hypnose ressemble beaucoup à un rêve éveillé ou à l’état dans lequel on se trouve lorsqu’on lit un bon roman ou que l’on regarde un bon film.» «De ce point de vue, ceux qui arrivent facilement à se mettre dans la peau d’un personnage, comme les acteurs, qui cherchent à éprouver de l’empathie avec les émotions et les pensées d’autrui, ont en partie recours à des techniques proches de l’hypnose pour s’immerger dans leurs personnages. À cet état de profonde concentration vient ensuite s’ajouter la suggestion, qui est le biais par lequel on provoque le phénomène de l’hypnose.» Le professeur Oakley déclare : «Une bonne partie du film est consacrée à la recherche de souvenirs et à l’idée qu’il est possible, sous hypnose, de se représenter un souvenir comme une sorte de tiroir que l’on peut ouvrir et examiner en toute sécurité. Ainsi, la manière dont Simon stocke ses souvenirs comme sur son iPad lui permet d’y accéder de manière plus sûre, car le patient a la sensation de pouvoir ainsi légèrement s’en distancier. C’est une technique très fréquemment utilisée en hypnothérapie.» «L’hypnose permet au thérapeute de faire emprunter à son patient un trajet imaginaire qui lui permet d’identifier ce qui s’oppose à son bien-être mental.» «Certaines personnes utilisent des méthodes dites indirectes, c’est-à-dire sans véritable procédure formelle mais simplement en orientant la discussion vers certains sujets qui intéressent le patient, ou vers certaines expériences qu’il a pu faire au cours de sa vie, et qui se rapprochent de l’état de transe. C’est une manière d’enclencher en douceur le processus.» «Un des éléments importants de l’histoire du film est la manière dont on procède pour induire des suggestions posthypnotiques. La manière de traduire les expériences sous hypnose du point de vue individuel au point de vue collectif en était un autre. Ceux qui pratiquent l’hypnothérapie sont en général des psychologues, des psychologues conseils, des psychologues cliniciens… Ils ont donc reçu une formation initiale en psychologie, à laquelle ils ont ensuite ajouté la pratique de l’hypnose. Il s’agit d’une compétence qui vient en compléter d’autres. Ce sont de plus des thérapeutes qui se forment pendant de nombreuses années.» Danny Boyle conclut : «L’histoire de TRANCE est une fiction, mais nous voulions cependant qu’elle soit ancrée dans la réalité. Bien que les méthodes d’Elizabeth ne soient pas toujours très éthiques, elles sont néanmoins crédibles d’un point de vue clinique. Pour les 5 % d’entre nous qui sont particulièrement influençables, ou «virtuoses», d’après le terme qu’emploient les spécialistes, c’est assez inquiétant !»   





Back to the future









Au cinéma le 22 mai 2013 en 3D

Je partage avec vous ce communiqué parce que je trouve l'idée vraiment originale et amusante!

UN CINEMA DANS LES ARBRES
Une première mondiale

Découvrez en avant-première 3D le nouveau film d’animation des Studios Blue Sky, EPIC : LA BATAILLE DU ROYAUME SECRET, dans des conditions exceptionnelles et vertigineuses !

Au cœur d’une véritable forêt et perchés dans les arbres, plongez au cœur de l’aventure et vivez, comme nulle part ailleurs, l’histoire incroyable des Hommes-feuilles pour sauver leur forêt de Moonhaven.

FOX et GARNIER
sont heureux de proposer* une projection en RealD 3D ouverte au public
LE SAMEDI 18 MAI

Pour tenter votre chance et gagner vos places, inscrivez-vous sur le site officiel du film : www.Epic-lefilm.com.

*Dans la limite des places disponibles. Départ en navette à 20h30. Le lieu de la projection est tenu secret et les détails pratiques seront communiqués par email.

En principe, ça pourrait donner ça!
Cet événement est sponsorisé par GARNIER, la marque de beauté bienveillante pour se simplifier la vie et se faire plaisir, à l’occasion du lancement de sa nouvelle plateforme relationnelle www.maminuteamoi.fr.

Le système de projection en 3D sera assuré par Real D, acteur mondial de la technologie 3D.

A propos du film EPIC LA BATAILLE DU ROYAUME SECRET :

Les créateurs de L'Age de Glace et de Rio s'apprêtent à nous révéler un monde secret incroyable, à travers leur nouveau film d’aventure en 3D.

EPIC : LA BATAILLE DU ROYAUME SECRET est l'histoire d'une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de nous. Lorsque la jeune Mary Kate se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.

Un film de Chris Wedge.
Voix Françaises : Mélanie Laurent, Jérémie Renier, Garou.

Bande annonce (VF)

Back to the present








A l'occasion de la sortie d'Upside Down aujourd'hui, 1er mai 2013, au cinéma, je partage, comme promis dans mon avis (que vous pouvez retrouver en cliquant sur ce lien http://minu.me/8wdd), la passionnante masterclass du réalisateur Juan Solanas


Il y explique quelle technologie il a utilisée pour permettre aux acteurs d'interagir dans deux mondes aux sens de gravité opposés (enfin du moins c'est ce que nous fait croire la magie du cinéma...). 
Notes
1- Désolée pour la publicité avant le début de la vidéo, elle vient avec, pas le choix;
2 - Le titre apparaît pendant 02:38, après cela la vidéo commence



Comme vous pouvez le constater, Juan Solanas a eu mille et une idées pour faire vivre le monde décrit dans son film. Avant d'être filmées, elles ont été traduites en images. 
Retrouvez deux exemples ci-dessous. Malheureusement toutes les idées, fort jolies au demeurant, n'ont pu être exploitées dans le long métrage, mais j'espère que le réalisateur les réunira dans un art book pour que nous puissions en profiter.

© Bastien Grivet. Tous droits réservés
© Bastien Grivet. Tous droits réservés

lundi 29 avril 2013

Back to the future


Comédie/Comédie musicale/Film bien sympa avec un petit côté années 80

Réalisé par Jason Moore 
Avec Anna Kendrick, Skylar Astin, Anna Camp, Brittany Snow, Rebel Wilson, Alexis Knapp, Wanetah Walmsley, Adam DeVine, Utkarsh Ambudkar, David Del Rio, Elizabeth Banks, John Michael Higgins...

Long-métrage Américain
Durée: 01h53mn 
Distributeur: Universal Pictures International France
Année de production: 2012
Titre original: Pitch Perfect

Date de sortie sur les écrans U.S.: 5 octobre 2012
Date de sortie sur nos écrans: 8 mai 2013 


Résumé : Beca est le genre de fille qui préfère écouter son lecteur MP3 que la personne assise en face d'elle. Fraîchement arrivée à la fac, elle a du mal à y trouver sa place. Elle intègre alors, plus ou moins contre son gré, une clique de filles qu'elle n'aurait jamais considérées abordables ou fréquentables : un mélange de pestes, de bonnes pâtes et d'originales dont le seul point commun est la perfection avec laquelle elles chantent a cappella. Et quand la nouvelle venue les initie, au-delà des arrangements traditionnels et des harmonies classiques, à des interprétations et des combinaisons musicales novatrices, toutes se rallient à son ambition d'accéder au sommet du podium dans cet univers impitoyable qu'est celui du chant a cappella à l'université, ce qui pourrait bien s'avérer la chose la plus cool qu'elles aient jamais faite, ou la plus folle.

Bande annonce (VOSTFR)



Extraits





Ce que j'en ai pensé : J'ai passé un bon moment avec 'The Hit Girls'. C'est frais, c'est jeune, le film ne se prend pas au sérieux et pourtant il s'agit d'un divertissement qui tient bien la route. Il est agréable de voir des jeunes au ciné ne pas recourir à la violence pour s'exprimer. Ceux-là se 'battent' à coup de chansons et de chorégraphies. C'est léger, mignon et amusant. Ça change un peu et ça fait du bien. 
Le réalisateur, Jason Moore, s'inspire à mon avis des comédies des années 80, les étapes de l'histoire comme les personnalités des protagonistes ont un air de déjà vu. 

Jason Moore, le réalisateur
Le scénario est couru d'avance. Vous devinerez l'intrigue et les twists dans les 5 premières minutes mais peu importe. Il y a de bonnes réparties - mention spéciale à Rebel Wilson qui interprète Amy et qui vous fera marrer avec certaines répliques bien senties.



Il y a aussi le duo d'animateur des concours de chant a cappella de l'université interprétés par Elizabeth Banks - qui joue Gail - et John Michael Higgins - qui joue John - dont les dialogues sont aussi délires et décalés que drôles.


L'improbable groupe de filles qui s'assemble pour atteindre un but commun est super sympathique. Le casting est vraiment bien choisi du côté fille comme du côté des garçons, avec en tête Anna Kendrick qui sait parfaitement jouer la jeune femme aux multiples talents mais qui ne veut pas se faire remarquer. 






Les musiques sont connues et entraînantes. Les chorégraphies sont rigolotes. Bref, 'The Hit Girls' est une bonne manière de se changer les idées et de sortir du cinéma de bonne humeur. C'est un feel good movie réussi.


Notes de production
(Attention spoilers! A ne lire qu'après avoir vu le film)

La genèse de THE HIT GIRLS 

Un de leurs amis suggéra à l’actrice et productrice Elizabeth Banks et son mari et associé Max Handelman d’adapter au cinéma le livre de Mickey Rapkin Pitch Perfect : The Quest for Collegiate A Cappella Glory. Ils apprécièrent immédiatement son sens de l’humour et son originalité. «Le livre nous a fait penser à nos films préférés, SUPERGRAVE (Greg Mottola, 2007), LOLITA MALGRÉ MOI (Mark Waters, 2004) et AMERICAN GIRLS (Peyton Reed, 2000), dans lesquels figurent des personnages décalés évoluant dans une sorte de microcosme. Nous étions enthousiastes à l’idée d’explorer des personnages obnubilés par un phénomène si spécifique et néanmoins exploitable dans une comédie s’adressant à un large public», déclare la comédienne. «C’est rare pour nous de trouver des projets sur lesquels travailler ensemble», ajoute son compagnon. «Nous travaillons depuis trois ans sur THE HIT GIRLS et c’est le deuxième film produit par notre société, après CLONES (Jonathan Mostow, 2009). L’expérience d’Elizabeth et sa connaissance des acteurs et des réalisateurs ont été primordiales.» 
Le livre chronique une saison de championnat universitaire de chant a cappella, se concentrant sur deux équipes dont une constituée exclusivement de filles et qui tentent de surmonter leur débâcle de l’année précédente. «C’est l’histoire de l’ascension de ces filles en finale», explique le producteur. «Elle débute avec la défaite des Bellas aux championnats universitaires de chant a capella qui les oblige à recruter un nouveau contingent de filles. Leur équipe a été décimée : certaines ont obtenu leur diplôme, d’autres, trop honteuses, ont quitté le groupe. Elles doivent se reformer, en réunissant une collection de filles très éclectiques, à la BAD NEWS BEARS (Richard Linklater, 2005), et affronter les tenants du titre, les Treblemakers.» 
Le couple engagea Kay Cannon, la scénariste et productrice déléguée de «30 Rock» (2009-12) et «New Girl» (2012), pour rédiger l’adaptation et pitcher le projet aux studios. Après qu’Universal Pictures ait acquis le scénario, il fut envoyé au producteur Paul Brooks, président de Gold Circle Films, en préparation du tournage. Ayant collaboré avec le studio sur le parodique HORRIBILIS (James Gunn, 2006), les comédies BECAUSE I SAID SO (Michael Lehmann, 2007) et THE WEDDING DATE (Clare Kilner, 2005), et le thriller LA VOIX DES MORTS (Geoffrey Sax, 2005), Paul Brooks se réjouissait de ce nouveau projet : «Le scénario était un mariage parfait d’humour et d’émotion. J’ai trouvé l’univers original et l’histoire accessible et universelle. Le film parle des rapports humains, de ces jeunes qui débutent une nouvelle étape de leur vie en entrant à la fac, et il est truffé de chansons formidables.» 
Les producteurs étaient à la recherche d’un réalisateur à même de rendre justice aux composantes essentielles du scénario : l’humour décalé, les numéros musicaux et les chorégraphies. Jason Moore, le metteur en scène du spectacle musical récompensé aux Tony, «Avenue Q», présentait toutes les qualités requises. Pour Max Hedelman, «le film ne se moque pas univoquement de l’univers du chant a capella. Il prend également la discipline très au sérieux. Si vous avez eu la chance de voir «Avenue Q», vous comprendrez que Jason maîtrise parfaitement le ton. Ajoutez à ceci son expertise des arrangements musicaux et des chorégraphies, et son aptitude à mener à bien un projet de grande ampleur, et vous avez la réponse à toutes nos attentes.» 
Créé par Robert Lopez et Jeff Marx (auteurs des paroles et de la musique) et écrit par Jeff Whitty, «Avenue Q» a débuté à Broadway en 2003, remportant trois Tony (Meilleure Comédie Musicale, Meilleur Livret et Meilleure Musique) en 2004. Combinant artistes et marionnettes, chant, danse et animation, «Avenue Q» s’est inscrit au tableau des spectacles restés le plus longtemps à l’affiche à Broadway. Il a été présenté à Las Vegas, à Londres et au cours de deux tournées nationales, et a également été repris à l’étranger. Pour Paul Brooks, «Jason maîtrisait parfaitement le projet. Il connaît mieux que personne le monde du spectacle musical et je faisais entièrement confiance à ses talents de metteur en scène et son approche de la musique.» Quant au réalisateur, il déclare avoir immédiatement été conquis : «Kay Cannon a un talent unique pour écrire des dialogues brillants et créer des personnages attachants. Je ne connaissais pas le monde du chant a capella et j’y ai découvert des gens passionnés de musique et qui adorent monter sur scène et s’amuser. Kay a su en rendre compte de façon réjouissante et drôle.» Avec un scénario finalisé et un réalisateur confirmé, il restait à réunir le groupe d’excentriques et d’inadaptées férues de chant a cappella. 

Canaliser l’extravagance : le casting 

Les cinéastes durent répondre au défi de trouver des acteurs de talent à même de chanter et de danser. Paul Brooks explique : «Nous recherchions avant tout des acteurs avec un véritable instinct pour la comédie et nous pensions qu’avec un peu de chance ces interprètes sauraient peut-être aussi chanter et danser. Il s’avère que nous avons été très chanceux !» 
Dans le rôle de Beca, fraîchement arrivée à Barden University et allergique à toutes activités périscolaires, on retrouve la jeune actrice citée à l’Oscar et au Tony, Anna Kendrick. Beca est de nature solitaire, mais ses talents de DJ et sa maîtrise du mashup (l’association dans un même morceau de deux ou plusieurs titres existants) des standards de la musique populaire et des hits actuels réveillent l’ambition des Bellas et les motivent pour tenter à nouveau d’accéder au titre de championnes universitaires de chant a cappella. «Beca représente les yeux et les oreilles du public», explique le réalisateur. «Elle prend la musique très au sérieux et refuse d’abord d’être associée à cette clique bizarre. Anna Kendrick apporte beaucoup de chaleur au personnage qui peut au premier abord passer pour asociale. Elle est la colonne vertébrale du film.» 
Pour Elizabeth Banks, «le rôle de Beca faisait appel à une personne posée, avec un regard lucide sur le monde, de l’humour et de l’empathie, et quelqu’un à qui l’on puisse facilement s’identifier. Anna réunit toutes ces qualités.» Quant à Paul Brooks, il déclare : «Je l’ai vue dans IN THE AIR (Jason Reitman, 2009) et j’ai trouvé sa performance d’une justesse et d’une élégance rares. Elle était notre premier choix pour le rôle de Beca.» Sa formation théâtrale aida la jeune actrice à développer son personnage qui cache ses talents de chanteuse jusqu’au jour où sa camarade Chloe (Brittany Snow) la surprend à pousser la chansonnette dans les douches. 
«J’ai fait du théâtre quand j’étais petite et je chante sous la douche depuis ce temps-là», s’amuse Anna Kendrick. «J’étais dans une chorale au lycée et je prenais des cours de chant une fois par semaine, mais je ne suis jamais allée au conservatoire. J’étais un peu intimidée par le rôle, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à l’interpréter.» 
Comme l’explique Max Handelman, pour le rôle de Jesse, la nouvelle recrue particulièrement douée des Treblemakers, qui courtise Beca, les cinéastes «recherchaient un jeune John Cusack : un garçon un peu gauche mais qui ne soit pas pour autant un geek et derrière lequel le public puisse se rallier.» 
Skylar Astin était leur homme. «Quand Skylar a auditionné face à Anna, leur alchimie était flagrante et ils nourrissaient leur jeu respectif. Nous souhaitions que leurs répliques rebondissent comme une balle de ping-pong. Ils ont tous deux beaucoup d’esprit et se renvoient constamment la balle», déclare Elizabeth Banks. Le jeune comédien était prêt à se frotter à un film avec une forte composante musicale : «Je suis issu du théâtre et je me sentais à même de relever le défi. Anna est brillante et spirituelle, et la mission de mon personnage consistait à franchir le mûr que Beca a érigé autour d’elle.» 
À sa partenaire de déclarer : «Skylar est vif et perspicace, et il chante à merveille. Lors du tournage de la scène de la piscine, nous étions tous fatigués et grelottants, mais quand venait le moment de son solo, tout s’illuminait.» Rebel Wilson, dont on a encore en mémoire les hilarantes apparitions dans MES MEILLEURES AMIES (Paul Feig, 2011), interprète Amy la baleine, l’exubérante Australienne persuadée d’être une star. S’étant elle-même surnommée ainsi pour que, selon ses propres termes, «les brindilles de ton genre ne puissent pas le faire derrière mon dos», Amy la baleine exècre toute activité sportive, mais se donne à fond quand elle monte sur scène. 
D’après Max Handelman : «Nous savions que nous pouvions compter sur Rebel pour improviser et nous livrer des petits bijoux de délire et d’absurdité.» Et le réalisateur se souvient : «Quand Rebel est venue auditionner, elle a chanté «Edge of Glory» de Lady Gaga en se martelant la poitrine. Je riais si fort que je n’ai même pas entendu la fin de la chanson. Elle a su rester très candide, ce qui fonctionne particulièrement bien pour ce personnage. Et elle n’a peur de rien. Elle a d’abord pris l’accent américain, mais elle maîtrise si bien le jargon de son pays et son potentiel comique qu’il aurait été dommage de s’en priver, d’autant que ça renforce sa singularité et sied parfaitement à l’histoire.» Quant à la jeune actrice, elle s’amuse : «Amy la baleine aime vraiment les Bellas parce qu’elles vont lui permettre de démontrer ses talents de chanteuse et de gymnaste. Elle les considère comme un tremplin pour sa carrière à Broadway… ou pour les concours de beauté les plus renommés. Je vous parle de Miss America, Miss Monde, Miss Espace.» Adam DeVine, la jeune star de la série «Workaholics» (2011-12), joue Bumper, le premier soliste des Treblemakers, dont le charme et l’esbroufe font des merveilles pour le succès de son ensemble vocal, particulièrement auprès de la gent féminine, et l’a mené sur la plus haute marche du podium l’année précédente. 
Elizabeth Banks se souvient : «Max et moi sommes fans de «Workaholics» et nous avons tout de suite pensé à Adam pour le rôle. Il était d’abord réticent parce que, selon lui, il n’était pas chanteur. Lors de son audition, il nous a tous surpris, lui inclut, par ses capacités vocales. Il chante même sur le morceau d’ouverture du film.» De son personnage, le jeune comédien déclare : «Bumper est un grand maniaque. Il est totalement obsédé par le chant. Les Treblemakers font la loi à la fac… sauf auprès des ados les plus populaires, des sportifs, des branchés, des skateurs, des fumeurs… En gros, tout le monde est plus cool qu’eux, mais pour le peu qui s’intéresse au chant a cappella, les Treblemakers sont au top.» 
Dans le rôle d’Aubrey, la meneuse ultra déterminée des Bellas, sorte de despote du diapason, on retrouve Anna Camp qu’on a pu récemment voir dans «The Good Wife» (2011-12) et «True Blood» (2009). Aubrey est une boule de nerfs et ses problèmes digestifs, et ses choix musicaux éculés, torpillent la réussite des Bellas aux championnats. Comme l’explique Max Handelman, «Aubrey est le contraire de Beca, qui est elle-même intransigeante. Pour Aubrey, il nous fallait une actrice capable de jouer celle qui réfrène l’extravagance de chacune et reste un personnage attachant.» Pour Anna Camp, «on pourrait facilement dire d’Aubrey qu’elle est un peu coincée. Elle aime que les choses suivent une certaine logique, elle a sa façon de faire et elle est pour le maintien des traditions. Elle est campée sur ses positions et très véhémente sur tout ce qui a trait au chant a cappella. Elle et Beca ne sont pas faites pour s’entendre. Aubrey voit Beca comme une rebelle qui s’oppose à ce qu’elle considère la tradition. Nos personnages entrent tout de suite en conflit.» 
Chloe, interprétée par Brittany Snow dont on garde en mémoire la performance dans HAIRSPRAY (Adam Shankman, 2007), est celle qui souhaite, envers et contre tout, reformer les Bellas. Pour Elizabeth Banks, «il était important que Chloe ait quelque chose d’une meneuse de pom-pom girls. Brittany était sur notre liste dès le début et elle nous a littéralement cloués sur place pendant les essais.» Quant à l’actrice, elle déclare : «À la lecture du scénario, j’ai immédiatement souhaité faire partie de l’aventure. Peu importait le rôle, même si je ne devais dire que deux répliques. L’histoire de ces filles est si édifiante. Avant de jouer la comédie, j’ai débuté comme chanteuse et danseuse, et j’étais aux anges à l’idée de réunir mes trois activités favorites.» 
Les rangs des Bellas sont complétés par Alexis Knapp dans le rôle de Stacie, qui a du mal à réfréner sa libido ; Hana Mae Lee dans celui de Lilly, la nouvelle recrue maladivement timide qui parle d’une voix presque inaudible mais impressionne par ses talents de beat-boxeuse, et l’auteure-compositrice-interprète Ester Dean qui interprète Cynthia Rose, une vraie dure qu’on aurait facilement tendance à prendre pour un garçon. La jeune artiste compense son manque d’expérience dramatique par une grande authenticité, et le réalisateur déclare : «Ester n’écrit pas seulement des chansons géniales, elle est aussi une interprète formidable. Je tenais beaucoup à la présence d’authentiques musiciens dans ce film.» 
Et pour parfaire la distribution, John Michael Higgins, fameux pour ses performances délirantes dans les films de Christopher Guest, BÊTES DE SCÈNE (2000) et FOR YOUR CONSIDERATION (2006), et l’actrice et productrice Elizabeth Banks, qu’on a récemment pu voir dans HUNGER GAMES (Gary Ross, 2012), interprètent les commentateurs un brin loufoque des championnats universitaires de chant a cappella. 
THE HIT GIRLS a été tourné à Bâton-Rouge (Louisiane), notamment à l’Université d’État de Louisiane, et la production recruta également de nombreux étudiants de Tulane University comme figurants.

Le cadre musical : la bande originale 

De nombreuses chansons furent revisitées a cappella pour le film, du jingle d’Universal Pictures à la finale des championnats. Les Bellas passent d’un registre traditionnel à des chansons et des tonalités du 21ème siècle, avec des titres qui incluent «The Sign» (Ace of Base), «Turn the Beat Around» (Gloria Estefan), «S&M» (Rihanna), «No Diggity» (Blackstreet) et «Party in the USA» (Miley Cyrus) et des morceaux de mashup qui combinent «Just the Way You Are» (Bruno Mars) et «Just a Dream» (Nelly), pour n’en citer qu’un. 
Les détenteurs du titre, les Treblemakers, ont à leur répertoire : «Don’t Stop the Music» (Rihanna), «Let It Whip» (The Dazz Band), «Mickey» (Toni Basil), «Right Round» (Flo Rida), «Bright Lights Bigger City» (Cee Lo Green) et «Magic» (B.o.B.). «Dès les premières auditions, j’étais sûr d’une chose, je voulais que les acteurs chantent eux-mêmes leurs chansons», explique Jason Moore. «Le film parle spécifiquement de l’assemblage et de l’harmonisation de personnalités et de voix différentes, il me fallait donc des performances authentiques. Avec le chant a cappella, il n’y a ni percutions ni piano pour couvrir les faiblesses ou les heurts vocaux, et tous doivent être à même de tenir la note et faire leur maximum pour que l’ensemble fonctionne au mieux.» Les cinéastes firent appel à deux arrangeurs prestigieux : Ed Boyer, qui a notamment travaillé sur «Glee» (2010-12) et le concours télévisé de chant a cappella «The Sing-Off» (2009- 11), et Deke Sharon, sa collaboratrice sur «The Sing-Off». «C’est le parrain et la marraine du chant a cappella», explique Elizabeth Banks. «Ils figurent également dans le livre, et chantent sur de nombreux morceaux du film. Ce sont les meilleurs du métier.» 
Le tournage et les enregistrements eurent lieu à Bâton- Rouge, en Louisiane, où l’équipe eut accès à un studio complet sur les lieux mêmes du tournage. «Le studio d’enregistrement mis à notre disposition nous permit de gagner énormément de temps. Nous pouvions faire répéter les acteurs pendant le tournage, faire des changements de dernière minute et mixer les chansons sur-lechamp », se souvient Elizabeth Banks. L’expertise d’Ed Boyer et Deke Sharon fut un atout indispensable. «Deke et moi étions les nerds de l’a cappella de service», s’amuse l’arrangeur. Leur collaboration remonte à 2001, quand Ed Boyer était encore à la fac et demanda à Deke Sharon de produire le CD de son groupe. 
Mais les arrangements des séquences musicales du film s’avérèrent une tâche laborieuse pour les deux directeurs musicaux. «Les arrangements musicaux classiques consistent principalement à prendre un morceau de musique et à l’accommoder à un chanteur ou à un groupe pour le meilleur résultat possible. Dans un film, la difficulté supplémentaire tient au respect de l’histoire. Nous devons prendre en considération ce qui se joue narrativement et quels comédiens doivent être mis en avant dans telle ou telle scène. Les éléments musicaux sont chamboulés pour répondre aux exigences visuelles et scénaristiques», explique Ed Boyer. «Nous avons dû réduire les morceaux pour qu’ils fonctionnent dans chaque scène. Nous avons fait répéter les musiciens et les chanteurs, puis nous avons supervisé les enregistrements. Nous avons également participé au montage et au mixage», continue Deke Sharon. «C’était une chance formidable de pouvoir travailler avec Ed et Deke. Le chant a cappella est un genre musical très particulier. Ils nous ont aidés à choisir les morceaux, ont réalisé des démos des arrangements pour nous montrer ce que ça pourrait donner a cappella. Le talent de chaque acteur devait participer à la création d’un ensemble sonore cohérent : un était doué pour imiter la guitare, un autre pour le beat-box, etc. La présence d’Ed et Deke était cruciale pour garantir l’authenticité et le réalisme du film», déclare le réalisateur. La bande originale du film est un mélange de musique actuelle et de standards de la musique populaire. Leur assemblage s’apparentait à un puzzle pour les cinéastes, et il fallut trouver le parfait accord entre le choix des chansons et le style de chaque groupe. «L’utilisation de titres actuels s’est vite imposée comme une évidence, mais nous voulions également faire figurer des succès plus anciens et des standards, pour que les parents qui accompagnent leurs enfants, ou les gens qui ne suivent pas forcément le hit-parade, puissent aussi apprécier ce film», explique la directrice musicale. «Nous avons intégré un peu de hip-hop dans des chansons rock ou pop. Des morceaux un peu ringards étaient également nécessaires, car traditionnellement, les Bellas n’empruntent pas au répertoire moderne. Elles se sont arrêtées aux années 80. La sélection de ces plaisirs coupables avait également son importance.» 
«Chaque fois que j’entendais une super chanson à la radio, je notais le titre», raconte Paul Brooks. «J’ai fait ça pendant environ six semaines et j’ai fait tourner tout le monde en bourrique. J’ai compris que toutes les chansons, même les plus géniales, ne se prêtent pas nécessairement au chant a cappella. Au final, je m’en suis humblement remis à l’expertise de nos superviseurs musicaux.» 
Pour ses premiers pas au cinéma, Jason Moore engagea les services de Tom Kitt pour superviser les arrangements vocaux du numéro de riff-off (un exercice d’improvisation a cappella où les concurrents s’affrontent en reprenant le morceau entonné par leur adversaire et en élaborant à partir de celui-ci) et des Bellas avant leur mutation finale. Tom Kitt a lui-même chanté dans un groupe a cappella. Il est par ailleurs compositeur, chef d’orchestre, orchestrateur et musicien et a reçu le prix Pulitzer (catégorie Théâtre) en 2010 pour la comédie musicale trois fois récompensée aux Tony «Next to Normal». Il a également travaillé à Broadway sur «American Idiot» (d’après l’album éponyme du groupe de punk rock Green Day) et «Bring It On : the Musical» (d’après le film AMERICAN GIRLS de Peyton Reed, 2000). Quand Beca entre en scène, elle utilise ses talents de DJ pour faire du mashup et nuancer les chansons des Bellas. Son ambition ? Faire sortir le groupe de ses mélodies soporifiques habituelles et le faire entrer dans l’ère du 21e siècle. 
Les productrices de musique déléguées Julianne Jordan et Julia Michels ont collaboré avec les directeurs musicaux et arrangeurs sur le choix des chansons, et ont engagé les producteurs L.A. Outfit pour la création des morceaux de mashup. «Les titres pour le mashup furent les premiers choisis, mais ces choix furent les derniers à être finalisés», explique Deke Sharon. «Parfois, nous étions parfaitement satisfaits des arrangements d’une chanson, mais les droits ne nous étaient pas accordés, et nous devions reprendre les arrangements. Tout bougeait constamment et les morceaux de mashup furent les dernières pièces apportées au puzzle.» Tous les droits des titres utilisés à l’écran devaient être obtenus et les deux productrices parvinrent à sécuriser des hits actuels comme de grands classiques. 

Arriver à l’accord parfait : les répétitions 

Quatre rigoureuses semaines de répétition étaient prévues à Bâton-Rouge, et les directeurs musicaux et le chorégraphe Aakomon Jones devaient déterminer comment construire les numéros musicaux autour des capacités respectives de chacun. Leurs niveaux étant très différents, il était nécessaire d’assurer une harmonie dans chaque formation musicale. Les cinéastes ont alors enrôlés les acteurs dans un «camp d’entraînement» a cappella où ils devaient danser et chanter environ 10 heures par jour. En dépit de quelques ampoules et de quelques larmes, l’harmonie s’instaura autant au niveau humain que musical. Les répétitions comprenaient plusieurs heures en salle de musique, où les Treblemakers et les Bellas apprenaient une chanson et répétaient leur solo, auxquels venaient s’ajouter les chorégraphies. Après le déjeuner, retour en salle de musique pour une autre chanson. Pour faciliter les choses et gagner du temps, le studio d’enregistrement et les bureaux de la production furent installés dans les mêmes locaux. À la fin de la première semaine de répétitions, toute l’équipe fut convoquée pour que les comédiens apprennent à se sentir à l’aise devant un public. 
Hana Mae Lee devait, en plus de ses camarades, apprendre à reproduire vocalement les sons d’une boîte à rythmes ou beat-box, un talent surprenant pour son personnage qui s’exprime tout au long du film d’une voix à peine audible. La jeune comédienne raconte : «J’ai répété avec un super beat-boxeur professionnel, DJ Spencer. J’ai pensé que ce serait cool de faire scratcher Lilly. DJ Spencer m’a enseigné quelques trucs que j’ai pu intégrer dans la chanson finale. C’était génial de pouvoir apporter ce dynamisme au personnage.» Quant à la séquence de riff-off dans la piscine, Anna Kendrick se souvient : «Tout le monde était un peu stressé, mais le jour du tournage venu, on savait qu’on en était capables, et on s’est vraiment amusés. C’était génial de voir les prouesses de chacun, comme si soudainement on se voyait les uns les autres accomplir des sauts périlleux arrière sans qu’on ait été prévenus.» Skylar Astin raconte : «Les garçons assistaient aux répétitions des filles, et vice-versa. Et on se motivait et se complimentait mutuellement.» Et Adam DeVine reconnait : «Je n’y connaissais absolument rien au chant a cappella, mais je suis devenu incollable. Je n’ai jamais enregistré de chansons professionnellement. Il y avait une caméra dans la cabine pour qu’Ed et Deke puissent nous superviser et nous diriger. Un jour, j’ai vu que tout le monde se marrait quand je suis sorti de la cabine. Dans l’exaltation du moment, j’avais relevé mon t-shirt et malmener le micro sans savoir qu’on m’observait.» 
«C’est un film divertissant et stimulant sur un monde que la plupart des gens connaissent peu», admet le réalisateur, «même si la résurgence, depuis une dizaine d’années, des concours de talents amateurs à la télévision, aux États-Unis et en Europe, a pu aiguiser l’intérêt du public.» Pour parachever le travail sur les voix, les cinéastes eurent recours aux services d’Harvey Mason Jr et de ses producteurs, les Underdogs. Cité à plusieurs reprises aux Grammy, Harvey Mason Jr a, entre autres, signé la production musicale et les arrangements de DREAMGIRLS (Bill Condon, 2006). Pour THE HIT GIRLS, il a apporté son expertise au perfectionnement des voix en post-production. 
Pour Jason Moore, «sa considérable expérience permet à Harvey le recul nécessaire pour juger l’interprétation de titres d’artistes célèbres a cappella. Il a également apporté un secours précieux aux acteurs, leur permettant de déstresser et de chanter avec leur coeur, en laissant leur personnage s’exprimer sans perdre en qualité vocale ni musicale.» Et pour l’anecdote, Ester Dean fut enchantée de pouvoir interpréter «S&M», une des chansons qu’elle a ellemême co-écrite avec Rihanna. Mais enregistrer et produire des versions de chansons purement vocales n’est pas un exercice facile. «Il est impossible de compter sur le talent et l’aide des musiciens. Il tient à vous de trouver un moyen de recréer ou de combler ces sons. Les chansons sur lesquelles nous avons travaillé sont des reprises de titres connus, et les gens sont habitués à les entendre chantés avec une base instrumentale. En tant que producteur, je devais trouver comment couvrir la ligne de basse et les cordes, et comment parvenir à émuler ces instruments avec les voix», explique Harvey Mason Jr. «Jason s’y connaît en musique. C’est rare de tomber sur un réalisateur qui sache ce qu’il veut visuellement, mais aussi musicalement, et qui ait une oreille si fine. Il parle la langue de la musique et participait activement à toutes les décisions concernant l’interprétation des chansons, et il dirigeait les acteurs autant en plateau que dans le studio», continue-t-il. 
Le réalisateur invita les Hullabahoos de l’Université de Virginie, les Green Envy de Tulane University et les All-Night Yahtzee de l’Université d’État de Floride à se produire sur scène lors du tournage de la finale au Lincoln Center. Les Hullabahoos figurent également dans le livre de Mickey Rapkin et par pure coïncidence, le réalisateur connaissait un de leurs membres. Il explique : «Je pensais qu’il était important d’avoir un groupe authentique et reconnu dans le film. J’ai appelé mon ami Halstead et je lui ai demandé comment les faire venir. Ils ont réuni l’argent, sont montés dans un camping-car et ont fait la route jusqu’à Bâton-Rouge. Ils ont enregistré leur version de «Final Countdown» (Europe) et l’ont interprétée sur scène devant nos caméras.»

On rajoute les pieds : les chorégraphies

Les cinéastes engagèrent les services d’Aakomon «AJ» Jones, le chorégraphe de Justin Bieber et Usher. Bien qu’il n’ait jamais chorégraphié les prestations de chanteurs a cappella, sa maîtrise de la danse et des mouvements de hiphop répondait parfaitement aux attentes de la production. «Aakomon est un formidable chorégraphe et il a rejoint la production avec des résolutions précises : faire du chant a cappella quelque chose de cool, tout en restant très réaliste. Si vous regardez la vraie finale de l’ICCA sur YouTube, les ados font des trucs incroyables. On voulait épater le public. AJ a élaboré des numéros que tout le monde était à même d’apprendre, et on savait qu’il saurait les décomposer et les adapter pour nos acteurs», explique Elizabeth Banks. Le réalisateur tenait à des chorégraphies modernes : «Les groupes chantent du Flo Rida et du Rihanna, il fallait donc des mouvements qui correspondent à cette musique, et pas seulement des claquements de mains ou des pas de droite à gauche. AJ et son assistante Kyndra «Binkie» Reevey ont pris une discipline ancienne, le chant a cappella, et en ont fait quelque chose de frais. Chanter en dansant demande une concentration particulière, et les acteurs devaient exécuter leur chorégraphie en chantant chacun une ligne mélodique différente. C’était comme un Rubik’s Cube géant, et ils devaient avoir l’air de réaliser leurs mouvements et d’accomplir leurs performances vocales sans effort.» 
Le chorégraphe et les arrangeurs passèrent ensemble en revue toutes les scènes de danse et de chant. Pour Aakomon Jones, il était primordial de savoir ce qui se jouait au niveau narratif, et de collaborer étroitement avec les directeurs musicaux : «Ed et Deke sont très ouverts aux suggestions et aux commentaires. Ils faisaient généralement une proposition d’arrangements qu’ils affinaient avec Jason, puis ils nous la soumettaient et nous travaillions ensemble.» 
Rebel Wilson s’amuse : «Je m’étais dit qu’ils pourraient s’inspirer de mes mouvements persos, parce que j’en ai des tonnes. Je leur ai suggéré l’arroseur. ‘Et le cancan ? Et le pancakeshake ?’ Celui-là c’est moi qui l’ai inventé. Ils m’ont répondu : ‘On a fait les chorés de Usher alors on sait ce qu’on fait.’ J’ai répondu : ‘OK, je m’en remets entièrement à vous.’ Une fois, ils nous ont montré comment danser comme une strip-teaseuse. Ça m’a traumatisée.» 
Le chorégraphe est issu du mouvement hip-hop, un genre qu’il estimait correspondre parfaitement au public à qui s’adresse ce film. «J’ai intégré un vaste éventail de styles, des derniers mouvements à la mode à des choses plus épurées pour les numéros sur scène. Du hip-hop bien sûr, un peu de locking, de jazz et de danse classique.» 
La comédienne Alexis Knapp explique les répétitions : «Après quelques échauffements, on entraient directement dans le vif du sujet : on apprenait les chorés pas à pas. C’était impressionnant de voir AJ travailler et élaborer les numéros avec nous. Ce type est vraiment doué.» Et Anna Camp confirme : «AJ est incroyable. Il était très à l’écoute et travaillait individuellement avec chacune de nous en fonction de notre niveau. Il a beaucoup de patiente.» 
Quant à Adam DeVine, il déclare : «Tous ces mouvements de danse m’inquiétaient un peu parce que je n’ai pas beaucoup de pratique. Mais AJ avait confiance en moi. Il ne m’en a pas trop demandé et il m’a beaucoup encouragé à me laisser aller et à improviser.» 
Au producteur Paul Brooks de conclure : «Quand j’ai vu les acteurs sur scène pour la première fois, ça m’a donné la chair de poule. Je me suis surpris à chanter avec eux et à taper du pied. Je suis anglais, et ça n’est pas dans notre nature. Ça en dit beaucoup sur la réussite de cette entreprise.»